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Cancer du pénis ou verge : symptômes, une bonne survie ?

Cancer du pénis ou verge : symptômes, une bonne survie ?

Le cancer du pénis, du gland, de la face interne du prépuce ou de la verge, est un cancer rare en France. En France, le nombre estimé de nouveaux cas de cancer du pénis en 2018 était de 449, indique Santé publique France. Son âge moyen de survenue est de 60 ans. Son principal facteur de risque est le phimosis ou l’absence de circoncision, associé à une absence d’hygiène locale suffisante et à une infection transmise sexuellement par le papillomavirus (types 16 et 18). Quels sont les symptômes ? Les facteurs de risque ? Peut-on en guérir ? Quelle survie ?

Qu’appelle-t-on un cancer du pénis ?

Dans la plupart des cas, le cancer du pénis se présente sous la forme d’une tumeur de la peau, généralement un carcinome épidermoïde. Cliniquement, on retrouve une induration avec une ulcération à l’extrémité de la verge. Parfois, il existe des ganglions inguinaux. Ces lésions peuvent saigner. Elles siègent sur :

  • le gland (48%)
  • le prépuce (la face interne) (21%)
  • la couronne (6%)
  • le corps caverneux (2%)

Quelles sont les chances de survie en cas de cancer du pénis ?

Selon les chiffres de Santé publique France (2018), la survie nette standardisée à 5 ans est de 68 % pour les cas diagnostiqués entre 2010 et 2015. La survie nette à 5 ans diminue avec l’âge au diagnostic de 79 % à 50 ans à 60 % à 80 ans.

Quel est l’âge moyen d’un cancer du pénis ?

L’âge de diagnostic d’un cancer du pénis est d’environ 60 ans. 

Quels sont les symptômes d’un cancer du pénis ?

Les premiers signes de la maladie ne sont généralement pas spécifiques ; il s’agit par exemple d’une masse plus dure ou d’une enflure au niveau du gland ou du prépuce. Le cancer du pénis ne provoque généralement des troubles qu’au stade avancé. Les plus caractéristiques sont les suivants :

  • une lésion du gland d’aspect bourgeonnant ou au contraire ulcérée, creusante
  • un écoulement 
  • des saignements

Qu’est-ce qui peut provoquer un cancer du pénis ?

Le défaut d’hygiène, aggravé par l’existence d’un phimosis (affection du pénis) empêchant tout décalottage, augmente le risque de cancer du pénis. « En effet, le développement microbien peut entraîner une inflammation impliquée dans le développement du cancer, explique le Dr Ludovic Ferretti, membre du comité d’andrologie et médecine sexuelle de l’Assocation Française d’Urologie. Ainsi, on recommande un nettoyage classique à l’eau et au savon après décalottage (sans forcer), puis séchage. Et après avoir uriné, bien essuyer le gland afin de ne pas laisser de l’urine acide s’infiltrer sous le prépuce, ce qui favoriserait l’inflammation.« 

Quels sont les hommes à risque d’avoir un cancer du pénis ?

Des preuves convaincantes permettent d’affirmer que certains facteurs font augmenter le risque de cancer du pénis. Parmi eux :

  • une inflammation chronique du pénis due à une hygiène génitale déficiente 
  • une infection à papillomavirus humain (HPV) 
  • un rétrécissement du prépuce, aussi appelé phimosis : cette affection empêche le prépuce de se rétracter pour découvrir le gland, ce qui rend l’hygiène génitale plus difficile et peut masquer une lésion cutanée 
  • le tabagisme 
  • des lésions précancéreuses telles que l’érythroplasie de Queyrat ou la maladie de Bowen.

La circoncision favorise-t-elle le cancer du pénis ?

Non au contraire, la circoncision pratiquée dans l’enfance assure une certaine protection contre le cancer du pénis. La vaccination anti-HPV peut également diminuer le risque de développer la maladie.

Comment diagnostique-t-on un cancer du pénis ?

Le diagnostic d’un cancer du pénis est avant tout clinique, basé sur la palpation du pénis, de la tumeur et des aires ganglionnaires inguinales. Au niveau du gland, l’examen clinique confirme la tumeur, mesure sa taille et recherche surtout une extension aux corps caverneux en amont. Ce n’est qu’en cas de doute diagnostique qu’une biopsie de la tumeur sera réalisée. L’IRM pénienne ou l’échographie pénienne permettent de confirmer une extension à l’albuginée (membrane) des corps caverneux en cas de doute. Ces examens sont indolores, mais nécessitent une bonne expérience de l’opérateur. « La palpation des aires inguinales est systématique à la recherche de ganglions inguinaux palpables, en particulier au-dessous du pli de la cuisse« , poursuit le médecin. Un examen par tomodensitométrie ou une IRM peut être utile pour dépister des métastases inguinales passées inaperçues à l’examen clinique, en particulier chez les patients obèses

Peut-on soigner un cancer du pénis ? Comment ?

► La chirurgie (opération) constitue la principale méthode de traitement. La circoncision peut parfois suffire, mais une ablation partielle, voire totale, du pénis s’avère en principe nécessaire lorsque le cancer s’est déjà propagé. Il est par conséquent important de surmonter une éventuelle gêne et de consulter un médecin sans tarder en cas d’anomalie suspecte. Lorsque la tumeur a atteint un stade avancé et/ou formé des métastases dans les ganglions lymphatiques situés dans la région de l’aine, on retire les ganglions atteints ainsi que les ganglions avoisinants. « L’évaluation des aires ganglionnaires inguinale est absolument primordiale de la prise en charge initiale de la tumeur, insiste le spécialiste. Elle peut être réalisée par la technique du « ganglion sentinelle » qui vise à étudier le premier relais ganglionnaire. Il est prouvé que la prise en charge différée, lors de l’apparition d’une lésion ganglionnaire impacte directement la survie globale« .

► La chimiothérapie peut compléter le traitement en cas d’atteinte métastatique ganglionnaire fixée. Un protocole de recherche clinique est en cours afin de préciser sa place dans l’arsenal thérapeutique. Un soutien psychologique est indispensable à la prise en charge d’un cancer du pénis. « Les techniques préservatrices sont à privilégier dans la plupart des cas en respectant une marge de sécurité carcinologique de 3 mm, avec des reconstructions possibles permettant de préserver la fonction et un aspect cosmétique satisfaisant par des équipes formées à cette chirurgie« , rappelle le Dr Ferretti.

Habituellement, les visites de suivi sont d’abord semestrielles puis la fréquence diminue avec le temps. La durée du suivi est dans tous les cas de 5 ans minimum car 90 % des récidives sont dans les 5 premières années dont 75 % dans les 2 premières années.

Quelles sont les complications d’un cancer du pénis ?

Au niveau du pénis, les séquelles sont essentiellement psychologiques liées à la modification du schéma corporel et à l’investissement de cet organe masculin. Les complications liées au traitement peuvent être :

  • des complications urinaires par rétrécissement du canal urinaire,
  • des complications sexuelles par perte de longueur du pénis ou par insensibilité en cas de traitement par curiethérapie.
  • Au niveau des aires inguinales, les complications sont fréquentes du fait de l’anatomie particulière de cette région, mais restent mineures (accumulation ou écoulement de lymphe le plus souvent). 

Merci au Dr Ludovic Ferretti, membre du comité d’andrologie et médecine sexuelle de l’AFU (Association Française d’Urologie).

Source : Survie des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine 1989-2018 – Pénis, Santé publique France


Source : JDF Santé

Comment éviter une deuxième mycose ?

Comment éviter une deuxième mycose ?

Une deuxième mycose ou une mycose qui récidive est fréquente. Comment savoir si une mycose revient ? Pourquoi elle ne part pas malgré le traitement ? Comment venir à bout d’une mycose à répétition ? Comment soigner une mycose récidivante ?

Quels sont les risques de récidives après une mycose ?

Dans le cas de mycoses vaginales, les récidives sont très fréquentes : 1 mycose sur 2 va récidiver.

Quelles sont les personnes à risque de récidive ?

► Les nouveau-nés, nourrissons et bébés. La peau hyper fragile des bébés est parfois exposée au muguet et à l’érythème fessier, des cas de mycoses cutanées.

► Les enfants. La teigne cible surtout les enfants de 3 à 12 ans.

► Les sportifs, plus sujets aux mycoses des ongles et des pieds.

► Les femmes peuvent à tout moment attraper une mycose vaginale et les seniors un muguet.

► Les personnes diabétiques

Les malades sous antibiotiques

► Les sujets qui ont des défenses immunitaires faibles (VIH, cancer, traitements immunosuppresseurs ou chimiothérapie) sont davantage exposés. 

Comment éviter la récidive d’une mycose de la peau ?

En cas de pityriasis versicolor :

  • Eliminer les vêtements synthétiques qui empêchent l’évaporation de la sueur
  • Eviter les saunas
  • Ne pas appliquer d’huiles sur le corps car ce champignon a une grande affinité pour les corps gras.

En cas de mycose entre les orteils (pied) : « il est important de suivre le traitement prescrit par le médecin pendant toute la durée indiquée, traiter les chaussures avec une poudre antimycosique, traiter les ongles en cas d’atteinte unguéale », rappelle le Dr Delphine Eyraud, dermatologue à Suresnes. En prévention :

  • Ne pas marcher pieds nus dans les lieux chauds et humides
  • Se sécher correctement entre les orteils après la toilette
  • Porter des chaussettes en coton, des chaussures en cuir ou ouvertes dès que c’est possible, des chaussures de sport respirantes…
  • Dépister et traiter une mycose cutanée ou unguéale chez les autres membres de la famille.

Comment éviter la récidive d’une mycose vaginale ?

Pour éviter la récidive, les médecins préconisent quelques règles hygiéno-diététiques :

  • Porter des sous-vêtements en coton (plutôt qu’en synthétique), lavables à 60°C car seule une température de lavage élevée permet de d’éliminer les champignons de type Candida albicans.
  • Ne pas porter des vêtements trop serrés afin de favoriser une circulation libre de l’air et éviter la macération.
  • Lors de la toilette intime et au quotidien, ne pas réaliser de bains désinfectants, de douches vaginales, et bannir l’utilisation de savons parfumés et autres sprays à usage intime. Il est conseillé d’utiliser un produit d’hygiène intime doux, plutôt de pH alcalin (basique) pour aider à maintenir et à restaurer la flore vaginale le plus rapidement possible.
  • L’utilisation de lubrifiants lors des rapports sexuels permet de diminuer le risque de lésions mécaniques de la paroi vaginale et donc diminue le risque d’une prolifération anormale de micro-organismes au niveau de ces zones.
  • Lors de la pratique de la natation (en piscine ou eau de mer) il est conseillé de se rincer à l’eau claire le plus rapidement possible et de ne pas garder un maillot de bain humide.
  • Les tampons hygiéniques sont des facteurs de risque de développement des mycoses. Préférez des serviettes hygiéniques à changer très régulièrement.

Quel est le traitement d’une mycose récidivante ?

Dans les recommandations alimentaires contre les récidives, certaines molécules sont proposées : il s’agit des probiotiques, ces produits sont composés de bactéries ou même de champignons « protecteurs ». « On peut également prescrire des médicaments antifongiques par voie locale (ovules) ou orale (gélules), avec un rythme mensuel le plus souvent, pendant plusieurs mois, en ciblant au mieux la date des récidive (souvent en fin de cycle) », poursuit le médecin. Si les mycoses surviennent fréquemment à la suite d’un traitement antibiotique, un ovule vaginal peut être prescrit en prévention pendant le traitement médicamenteux. 

Merci au Dr Delphine Eyraud, dermatologue à Suresnes (92).


Source : JDF Santé

Les 5 critères du syndrome métabolique (femme/homme)

Les 5 critères du syndrome métabolique (femme/homme)

Le syndrome métabolique qu’on appelle parfois le syndrome X ou le « syndrome de la bedaine » correspond à l’association de plusieurs troubles liés à la présence d’un excès de graisse à l’intérieur du ventre, définit l’Inserm. En France, près d’une personne sur cinq serait touchéeQuels sont les critères physiques et biologiques qui permettent de poser le diagnostic de syndrome métabolique ? Quelles sont les causes ? Comment le traiter ?

Quelle est la définition du syndrome métabolique ?

Le syndrome métabolique (ou syndrome X) est un ensemble de symptômes qui résultent de troubles du métabolisme. Ce syndrome est diagnostiqué lorsque la personne présente un tour de taille important (supérieur à 94 cm pour les hommes et à 80 cm pour les femmes, d’où le nom de « syndrome de la bedaine ») et au moins deux autres anomalies parmi les suivantes :

  • une hyperglycémie (excès de sucre dans le sang),
  • un taux de triglycérides élevé,
  • un faible taux de « bon » cholestérol HDL,
  • une tension artérielle trop haute.

Le traitement et la prévention reposent sur une bonne hygiène de vie (régime alimentaire adapté, pratique d’une activité physique) et la prise de certains médicaments (hypoglycémiants, aspirine…) notamment pour réguler la tension, l’hyperglycémie ou la teneur du sang en lipides. en cas de complication avérée.

Que risque-t-on quand on a un syndrome métabolique ?

Avec le temps, le syndrome métabolique augmente considérablement le risque de développer des problèmes de santé parfois très graves :

  • des maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, AVC),
  • un diabète de type 2
  • des maladies du foie (NASH, cirrhose)
  • des maladies des reins
  • une apnée du sommeil
  • des troubles du gynécologiques (syndrome des ovaires polykystiques ou SOPK).

Quels sont les critères physiques d’un syndrome métabolique ?

1. Graisse abdominale et tour de taille (« gros ventre »)

L’embonpoint abdominal est nocif pour l’organisme : la graisse est localisée au niveau des viscères. Le risque de syndrome métabolique est accru lorsque le tour de taille est supérieur à 94 centimètres chez l’homme, et à 80 centimètres chez la femme. Le rapport taille/hanche est généralement élevé : au moins 0,9 pour l’homme, et 0,85 pour la femme.

2. Une hypertension artérielle

L’hypertension artérielle présente des risques pour la santé. « Dans le cas du syndrome métabolique, la tension artérielle est généralement supérieure à 140/90 millimètres de mercure« , rapporte le Pr Nathalie Jeandidier, endocrinologue métabolique au CHRU de Strasbourg.

Quels sont les critères biologiques d’un syndrome métabolique ?

3. Une glycémie élevée

La glycémie correspond au taux de glucose dans le sang. « Le syndrome métabolique se manifeste souvent par une glycémie à jeun élevée : supérieure ou égale à 1,10 gramme et inférieure à 1,26g/l (diabète) par litre de sang« , détaille le Pr Nathalie Jeandidier, endocrinologue métabolique au CHRU de Strasbourg.

4. Un taux de bon cholestérol bas

Les lipoprotéines HDL constituent le « bon » cholestérol. Elles débarrassent les artères du « mauvais » cholestérol en le transportant vers le foie. Un taux de cholestérol bas fait partie des facteurs biologiques du syndrome métabolique : il est inférieur à 0,40 grammes par litre de sang chez l’homme et inférieur à 0,50 grammes par litre de sang chez la femme. 

5. Un taux de triglycérides élevé

Les triglycérides sont des lipides, souvent issus de l’alcool, des corps gras et du sucre. Un taux trop élevé, supérieur à 1,5 gramme par litre de sang, témoigne d’une hypertriglycéridémie, et fait partie des signes caractéristiques du syndrome métabolique. 

Quelles sont les causes d’un syndrome métabolique ?

La survenue du syndrome est favorisée par :

  • Un manque d’activité physique
  • Une sédentarité
  • Une mauvaise alimentation

Quels sont les symptômes d’un syndrome métabolique ?

Le syndrome métabolique reste longtemps asymptomatique. A part le tour de ventre élevé qui peut donner une indication physique, il est difficile de déceler un syndrome métabolique. 

Comment diagnostique-t-on un syndrome métabolique ?

Le diagnostic du syndrome métabolique peut être réalisé par un médecin généraliste. Le médecin pose des questions sur les antécédents familiaux, et procède à un examen clinique puis à une prise de sang. Le syndrome métabolique est détecté lorsque le patient présente un tour de ventre élevé et au moins 2 des 4 caractéristiques listées ci-dessus (hypertension, glycémie élevée, triglycérides élevées et taux de bon cholestérol bas).

Que manger en cas de syndrome métabolique ?

Le plus important est de rééquilibrer son alimentation et de respecter une alimentation variée et équilibrée. « Pour cela, il est recommandé de limiter ses apports en sucres simples et en matière grasse« , recommande le Pr Jeandidier. Parmi les aliments à limiter :

  • la charcuterie,
  • les boissons sucrées,
  • le fromage.

Les aliments à privilégier :

  • les fruits,
  • les légumes,
  • la volaille,
  • les céréales complètes.

Quel traitement pour soigner un syndrome métabolique ?

Le syndrome métabolique résulte principalement du mode de vie. Pour le traiter efficacement, il s’agit donc principalement d’améliorer l’hygiène de vie. Ainsi, il est recommandé de pratiquer une activité physique régulière et d’éviter au maximum la sédentarité. Il est recommandé de perdre du poids et de lutter contre le surpoids et l’obésité. L’alimentation est également la base du traitement contre le syndrome métabolique. Elle doit être saine et équilibrée. Pour une bonne hygiène de vie, évitez le tabac et l’alcool. Un suivi médical régulier est aussi recommandé.

Merci au Pr Nathalie Jeandidier, endocrinologue métabolique au CHRU de Strasbourg.

Source : Pour s’éviter un bide – C’est quoi le syndrome métabolique ? INSERM


Source : JDF Santé

Seins tubéreux : causes, aspect, est-ce grave ?

Seins tubéreux : causes, aspect, est-ce grave ?

Que sont les seins tubéreux ?

C’est une malformation qui touche un sein ou les deux, le plus souvent de manière asymétrique. Le sein a une forme de tubercule : « c’est une malformation extrêmement fréquente. Pour donner un ordre d’idées, dans une école, sur 100 adolescentes, cette malformation est très certainement présente chez plusieurs d’entre elles« , note le Dr Isabelle Sarfati, chirurgienne plasticienne. Cette malformation est très souvent cachée à l’entourage : « les adolescentes n’en parlent pas, elles ont honte et évitent de se montrer nues face à leurs parents ou leurs ami(e)s« . Elle n’est pas douloureuse.

Quel est l’aspect des seins tubéreux ?

Les seins tubéreux présentent un défaut de développement de la partie inférieure du sein et une protrusion de l’aréole. Ils sont en forme de tube ou tubercule. Ils sont caractérisés par :

  • un sillon sous-mammaire trop haut avec un sein qui tombe souvent par-dessus le sillon sous-mammaire ;
  • des aréoles élargies, distendues et boursouflées qui souvent regardent en dedans.

Il existe le plus souvent une asymétrie : « cette malformation ne touche pas forcément les deux seins, cela peut en toucher qu’un. Et quand cette malformation est présente au niveau des deux seins, cela ne les touche pas de la même manière« , ajoute-t-elle. Une classification des seins tubéreux permet aux experts d’appréhender la sévérité de la pathologie selon 3 grades : le grade 1 (50 % des cas), défaut du quadrant inféro-interne et l’aréole regarde vers le bas et le dedans ; le grade 2 (25 % des cas), défaut des deux quadrants inférieurs du sein, l’aréole regarde en bas ; et le grade 3 (25 % des cas), tous les quadrants du sein font défaut, le sein ne sort pas au niveau de l’aréole.

Schéma poitrine normale et seins tubéreux
Schéma poitrine normale et seins tubéreux © tashechka-Adobestock

Quelle est la cause des seins tubéreux ?

Il s’agirait d’un problème pendant l’embryogenèse qui n’apparaîtra qu’à l’adolescence lors de la croissance de la poitrine. Cette malformation mammaire est probablement congénitale mais non héréditaire, « c’est-à-dire qu’elle n’est le plus souvent pas transmissible ».

Quelles solutions en cas de seins tubéreux ? 

Les solutions sont chirurgicales. Plusieurs techniques peuvent être utilisées : le lipofilling, les résections cutanées (en particulier la réduction de la taille de l’aréole) et la pose de prothèses. 
► Le lipofilling est une technique chirurgicale qui permet un transfert de graisse. La graisse est prélevée par liposuccion et réinjectée dans le sein (filling = remplissage.) « Cette technique permet de sculpter le sein, d’augmenter le volume si besoin et d’abaisser les quadrants inférieurs. C’est du sur-mesure« .
► Les résections cutanées vont permettre de diminuer la taille de l’aréole ou de redresser un sein qui tombe.
► Les prothèses assurent une augmentation de volume globale du sein. « C’est une bonne solution chez des femmes maigres et qui n’ont pas du tout de volume et pas de graisse à prélever, mais c’est une augmentation monobloc beaucoup moins sur-mesure que le lipofilling ».
La combinaison de ces trois techniques permet de prendre en charge tous les seins tubéreux.

Comment se déroule une chirurgie des seins tubéreux ?

La chirurgie des seins tubéreux peut être réalisée chez une jeune fille à partir de 15-16 ans (sur demande et accord parental).Il n’y a pas de limite supérieure d’âge. Selon la technique utilisée, l’opération est effectuée en ambulatoire pour le lipofilling ou la résection cutanée, avec une nuit d’hospitalisation s’il y a une pose de prothèse. C’est une chirurgie superficielle qui se déroule entre la peau et la cage thoracique, les suites opératoires sont assez simples. Les résultats esthétiques sont souvent très bons en ce qui concerne la forme, le volume et la symétrie des seins. Lorsque des résections cutanées sont nécessaires la qualité des cicatrices est variable d’une personne à l’autre. La correction des seins tubéreux peut nécessiter deux interventions pour obtenir un résultat optimal. « Cette chirurgie est donc peu invasive, peu douloureuse et donne beaucoup de satisfactions tant à la patiente qu’au chirurgien. C’est une chirurgie qui nécessite de l’expérience », conclut Isabelle Sarfati.

Merci au Dr Isabelle Sarfati, chirurgienne plasticienne à l’Institut du sein à Paris.


Source : JDF Santé

Détox de printemps : aliments, risques, pour vous ou pas ?

Détox de printemps : aliments, risques, pour vous ou pas ?

Le printemps est là et comme souvent au changement de saison vient l’envie de détoxifier son organisme. La détox de printemps est ainsi plébiscitée chaque année à l’arrivée des beaux jours et l’approche de l’été. Mais attention à ne pas céder trop vite à l’appel de la détox ! « Selon moi, il faut sortir du terme de « détox », très médiatisé et qui n’est pas toujours bénéfique pour la santé au profit d’une prise de conscience permettant d’améliorer nos habitudes alimentaires générales«  prévient d’emblée Nina Cohen-Koubi, médecin nutritionniste. Une détox ne se focalise pas sur l’alimentation, elle doit aussi prendre en considération le sommeil et l’activité physique. Alors, comment faire une détox au printemps efficace et sans risques pour la santé ? Quels sont les bienfaits et les contre-indications ? Quelle cure détox pour le foie ?

Qu’est-ce qu’une détox de printemps ?

Le terme « détox » renvoie au mot « détoxifier » et fait référence au nettoyage de l’organisme visant à éliminer les toxines possiblement accumulées. « Chaque année, les médias et réseaux sociaux nous parlent de détox mais effectuer ce type de « régime » ponctuellement présente des bienfaits limités et peut engendrer des conséquences néfastes pour l’organisme si elle impose trop de restrictions alimentaires par exemple » met en garde notre interlocutrice. Si le printemps « est propice au rééquilibrage des habitudes, le terme « détox » doit être entendu au sens de remise à l’équilibre des prises, choix et comportements alimentaires » défend-elle.

« On ne s’impose pas de détox brutale et trop restrictive »

Pourquoi faire une détox au printemps ?

Une « détox » de printemps peut contribuer à améliorer ce qui ne va pas dans les habitudes alimentaires, seul ou en étant aidé par un professionnel de santé formé pour déterminer les axes d’amélioration. On peut aussi décider de suivre une détox de printemps à la sortie de l’hiver, après une période d’excès (alcool, aliments riches et gras), pour réduire le sucre« Par exemple, pour un patient qui est beaucoup sorti, a bu beaucoup d’alcool, on essaiera de faire une cure détoxifiante d’alcool (zéro consommation) pendant une semaine ou quinze jours » propose la médecin nutritionniste.

Comment faire une cure détox au printemps ?

Il faut explorer les habitudes alimentaires, le rapport à l’alimentation et le profil psychologique. Ensuite, on met en place un « programme » qui concerne différents aspects des habitudes du quotidien de la personne. « On ne s’impose pas de détox brutale et trop restrictive contre-productive et qu’il sera difficile de respecter dans le temps mais on mise plutôt sur un aménagement progressif par pallier. On adopte des règles et des rituels sur la durée. Par exemple, on ne demande pas à quelqu’un qui est sédentaire de marcher des kilomètres du jour au lendemain mais plutôt d’augmenter les pas/la distance un petit peu tous les jours » préconise le Dr Nina Koubi-Cohen.

Aliments. Sur le plan alimentaire, on retire les aliments trop riches, trop gras et ultra transformés. Adopter le régime méditerranéen est fortement conseillé. On privilégie les fruits et légumes de saison midi et soir, on préfère le poisson, les œufs et la viande maigre (dinde, poulet) à la viande rouge et on mise sur les légumineuses (lentilles) associées aux céréales semi-complètes. Si on souffre de troubles digestifs ou de colopathie, cuire les légumes pour casser un peu les fibres. On mise sur des cuissons vapeur ou en papillote. On mange des fruits (pommes, poires etc) plutôt avant le repas. Les algues sont remplies de nutriments et les poissons sont riches en oméga 3 et en vitamine D. Les ferments lactiques enrichissent le microbiote et les défenses immunitaires (yaourt nature à la brebis par exemple).

Hydratation. « Préconiser une hydratation suffisante est primordial. On réduit au maximum l’alcool. On évite de boire pendant le repas mais plutôt avant«  conseille le Dr Nina Koubi-Cohen.

Habitudes de consommation. « La manière de manger doit être adaptée. Manger lentement, mastiquer les aliments, prendre conscience de ce que l’on mange… favorisent la digestion » souligne notre interlocutrice. On peut s’attacher petit à petit à éliminer quelques « mauvaises » habitudes comme se resservir par exemple pour réduire les quantités de nourriture à digérer par notre organisme.

 Sommeil : réapprendre à bien dormir est indispensable. Cela se traduit par une nuit complète et réparatrice. Un mauvais sommeil a des conséquences sur le système hormonal, peut être responsable de prise de poids et provoque une envie de sucre et de gras. 

L’activité physique doit être intégrée à la détox. Entre les professions sédentaires et l’avènement du télétravail, certaines personnes sont assises toute la journée. « La marche dont on augmente un petit peu la durée tous les jours pour ne pas rester enfermé est très bénéfique«  soutient le Dr Nina Koubi-Cohen.

Quels sont les bienfaits d’une détox au printemps ? 

La détox positive a pour objectif un équilibre global entre santé biologique, mentale et hormonale. Elle permet de :

  • mieux dormir
  • retrouver de l’énergie et être moins fatiguée
  • réguler le poids
  • améliorer sa santé cardiovasculaire (plus de poissons)
  • lutter contre la déprime et dépression.
  • améliorer son microbiote via l’alimentation méditerranéenne riche en fibres
  • mieux réguler la sécrétion d’insuline et la glycémie en réduisant la sensation de faim et le travail du foie.

Comment détoxifier son foie ?

Réduire au maximum :

  • l’alcool
  • les viandes grasses
  • la charcuterie
  • le fromage
  • les cuissons « riches » (crème fraîche, cuisson longue et à forte température)
  • les produits industriels et les aliments ultra-transformés (bonbons, apéritifs, gâteaux)
  • les sauces (surtout industrielles)

Certains légumes sont intéressants pour le foie, il s’agit des artichauts et du radis noir. Par ailleurs, on mise sur l’hydratation en prenant par exemple des tisanes à la camomille. « Pour ceux qui font de la rétention d’eau, des compléments à base de queue de cerise peuvent être efficaces » propose l’interlocutrice.

Consulter votre médecin si vous ressentez un mal-être lié à votre rapport à l’alimentation.

Quels sont les risques d’une cure détox au printemps ? 

Une détox au sens de rééquilibrage englobant les habitudes alimentaires, l’activité physique et le sommeil sans imposer de restrictions alimentaires trop frustrantes ne présente a priori pas de risques pour les personnes en bonne santé mentale et physique. Par contre, les détox trop restrictives peuvent :

  • augmenter le risque de développer un trouble du comportement alimentaire comme l’anorexie par exemple
  • aggraver un trouble du comportement alimentaire déjà présent (faim émotionnelle…)
  • favoriser les carences (en vitamines, minéraux…)
  • accroître le phénomène de yoyo avec des variations de poids

Il est conseillé de consulter un médecin en cas de mal-être ou difficulté liée au rapport à l’alimentation. Il faut aussi faire attention aux compléments alimentaires « révolutionnaires », toujours demander l’avis d’un médecin avant d’envisager une cure.

Quelles sont les contre-indications à la détox ?

Attention, tout le monde ne peut pas faire une détox. « La détox est déconseillée aux personnes présentant certaines pathologies comme le diabète ou l’insuffisance rénale, des troubles du comportements tels que les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) ou les personnes sujettes aux troubles du comportement alimentaire (TCA) » avertit notre experte. Avant d’initier une détox, il est important de consulter un médecin qui décidera selon les profils médicaux et psychologiques de la possibilité d’initier une détox et de ses modalités d’application.

Merci à Nina Cohen-Koubi, médecin nutritionniste à Paris.


Source : JDF Santé

Journée mondiale de la Santé 2023 : date, thème, à quoi ça sert ?

Journée mondiale de la Santé 2023 : date, thème, à quoi ça sert ?

La Journée mondiale de la Santé (JMS) est une journée internationale qui a lieu le vendredi 7 avril 2023 en France, aux Etats-Unis et partout dans le monde. Cette date correspond au 75e anniversaire de la fondation de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), née le 7 avril 1948. Chaque année, cette Journée, sous le parrainage de l’OMS, ainsi que d’autres organisations connexes, repose sur une question de santé publique spécifique. En 2023, la Journée mondiale de la Santé se concentre sur la voie à suivre pour atteindre la Santé pour tous (Health for all), qui est le thème de cette année. L’OMS estime que 30% de la population mondiale n’a pas accès aux services de santé essentiels. Pourquoi a-t-on créé une Journée de la Santé ? Comment la soutenir ?

Quelle est la date de la Journée de la Santé 2023 ?

La Journée mondiale de la Santé est célébrée le 7 avril 2023. Elle marque le 75e anniversaire de l’OMS

Quel est le thème de la Journée mondiale de la Santé ?

En 2023, la Journée mondiale de la Santé est axée sur la Santé pour tous et fête 75 ans d’amélioration de la santé publique.

Quel est le but de la Journée mondiale de la Santé ?

En 1948, tous les pays du monde se sont réunis et ont fondé l’OMS dans le but de promouvoir la santé, assurer la sécurité dans le monde et servir les personnes vulnérables, pour que chacun d’entre nous puisse atteindre le meilleur niveau de santé et de bien-être. « Le droit à la santé est un droit humain fondamental. Chacun doit avoir accès aux services de santé dont il a besoin quand et où il en a besoin sans difficultés financières« , insiste l’OMS. La JMS permet donc d’inciter à l’action pour relever les défis sanitaires d’aujourd’hui et de demain. Pour cela, l’OMS exhorte les dirigeants de chaque pays à respecter leurs engagements et à faire appliquer les droits de chacun. Mais aussi de revenir sur les succès de santé publique qui ont amélioré la qualité de vie au cours des 7 dernières décennies. A noter que la Journée mondiale de la Santé fait partie des 8 campagnes mondiales menées chaque année par l’OMS (avec la Journée mondiale de la tuberculose, la Semaine mondiale de la vaccination, la Journée mondiale contre le paludisme, la Journée mondiale sans tabac, la Journée mondiale du Sida, la Journée mondiale des donneurs de sang et la Journée mondiale de l’hépatite). 

​​​​​Quelle est l’affiche de la Journée mondiale de la Santé 2023 ?

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Affiche de la Journée mondiale de la Santé © OMS

Que faire pour montrer son soutien ?

Participer à un événement. A l’occasion de la Journée mondiale de la Santé, des manifestations de sensibilisation sont organisées dans le monde entier, y compris en France, afin de mieux informer les opinions publiques à propos de la morbidité, la mortalité et la souffrance dans le monde. 

  • Des événements culturels : concours d’art, pièces de théâtre
  • Des événements sportifs : randonnées organisées, courses…
  • Des conférences, débats et ateliers participatifs pour échanger sur l’accès aux soins pour tous (calendrier à venir sur le site de l’OMS)

Utiliser les hashtags officiels #HealthForAll #SantépourTous et #WHO75 sur ses réseaux sociaux pour afficher son soutien et lutter contre les inégalités en termes de santé.

Se rapprocher de l’OMS (voir le formulaire de bénévolat). Pour faire de la santé pour tous une réalité, l’OMS a besoin :

  • d’individus et de communautés qui ont accès à des services de santé de qualité afin qu’ils puissent prendre soin de leur propre santé et de celle de leur famille
  • des agents de santé qualifiés dispensant des soins de qualité centrés sur la personne
  • de décideurs politiques prêts à s’engager à investir dans la couverture sanitaire universelle.

Sources : 

– Journée mondiale de la santé 2023 – La santé pour tous, Organisation Panaméricaine de la Santé (OPS), Organisation mondiale de la Santé des Amériques (OMS)

– Site officiel des Journées mondiales


Source : JDF Santé