Les personnes qui ont eu une forme grave de Covid auraient un risque augmenté de 31% de recevoir un diagnostic de cancer dans les mois suivants leur hospitalisation, suggère pour la première fois une étude franco-suisse publiée le 30 mai 2023 dans la revue Scientific Reports et menée par Epi-Phare (groupement scientifique français) l’Institut de santé globale de Genève et l’Université de Genève. Autrement dit, le développement d’une forme grave de Covid pourrait représenter un marqueur prédictif de cancer qui n’a pas encore été diagnostiqué. Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont analysé les données du Système national des données de santé (données françaises) portant sur plus de 41 000 personnes hospitalisées en soins intensifs pour cause de Covid-19. Ces données ont ensuite été comparées à celles de 713 000 personnes témoins ayant eu un Covid mais non hospitalisées. Dans le détail, plus de 2% des patients admis en soins intensifs –pour lesquels aucun diagnostic de cancer n’avait été posé jusque-là – ont été diagnostiqués d’un cancer dans les 200 jours suivants leur hospitalisation (soit environ 6 mois) contre 1.5% des patients témoins. Le lien entre le Covid grave et le risque de cancer était plus fort chez les femmes que chez les hommes (20% de plus chez les femmes) et chez les personnes de moins de 60 ans (+20% chez les moins de 60 ans comparé aux plus de 60 ans). L’association la plus forte a été, de fait, trouvée chez les femmes de moins de 60 ans. Un risque significativement plus élevé a été trouvé concernant le cancer du rein, le cancer du sang, le cancer du côlon et le cancer du poumon.
Cette découverte permettrait d’envisager une surveillance plus poussée des patients qui sortent de réanimation ou de soins intensifs après un Covid-19 sévère d’autant que ces derniers sont plus fragiles et davantage exposés à des séquelles (pulmonaires par exemple), mais ces résultats ne permettent pas d’établir formellement un « effet de causalité » entre une infection sévère de Covid et le développement d’un cancer, tient à nuancer le Pr Mahmoud Zureik, professeur d’immunologie à l’Université Versailles Saint-Quentin et directeur d’Epi-Phare, dont les propos ont été relayés par le Quotidien du médecin.
Quelle est la définition d’une discopathie cervicale ?
La discopathie cervicale est une affection qui affecte les disques situés entre les vertèbres cervicales de la colonne vertébrale. « Les disques cervicaux sont des structures souples et amortissantes qui servent de coussins entre les vertèbres, permettant à la colonne vertébrale de bouger, explique le Dr Mayalen Lamerain, chirurgien orthopédiste du rachis. Lorsque ces disques subissent une usure ou une dégénérescence, cela peut causer une discopathie cervicale ou une hernie cervicale« . Cette affection peut être causée par l’âge, des blessures, des mouvements répétitifs ou des conditions médicales sous-jacentes.
« Une discopathie est due à une dégénérescence du disque donc par définition, elle est dégénérative, précise le Dr Maëva Masson, rhumatologue. La discopathie cervicale dégénérative est une forme courante de discopathie cervicale qui est causée par l’usure progressive des disques situés entre les vertèbres cervicales de la colonne vertébrale« . « Cette affection entre dans le cadre de la discarthrose cervicale, complète le Dr Lamerain. L’arthrose est une usure des articulations des vertèbres, il existe deux articulations et un disque entre deux vertèbres ». Le disque est un amortisseur entre deux vertèbres. « Tous comme les cartilages, il est sain en fin de croissance, mais il n’a pas la capacité de se régénérer. Au fil du temps, les disques entre les vertèbres cervicales perdent leur élasticité et leur capacité à absorber les chocs, ce qui peut entraîner des fissures ou des ruptures dans la structure du disque ». En conséquence, les vertèbres cervicales peuvent se rapprocher les unes des autres et causer des douleurs, des raideurs et des tensions au niveau du cou et des épaules. « Chaque personne va présenter des discopathies cervicales au cours de sa vie comme elle aura des rides ou des cheveux blancs, assure le Dr Lamerain. C’est un processus physiologique inéluctable et souvent asymptomatique« .
Qu’est-ce qu’une discopathie cervicale C5-C6 ?
La discopathie cervicale C5-C6 fait référence à une affection touchant le disque situé entre la cinquième et la sixième vertèbres cervicales de la colonne vertébrale. Cette partie de la colonne vertébrale se trouve dans le cou. « Le disque C5-C6 est souvent le premier à s’abîmer et à s’user à cause de sa position au milieu de la colonne cervicale, il est le plus exposé aux contraintes mécaniques », confirme le Dr Lamerain. La discopathie cervicale C5-C6 peut être causée par l’usure naturelle du disque due à l’âge, des blessures ou des traumatismes, ou encore des activités répétitives impliquant le cou. « La cause la plus courante de traumatisme est « le coup du lapin », tel un accident de voiture ou la pratique de certains sports comme le rugby ».
Quels sont les symptômes d’une discopathie cervicale ?
Les symptômes d’une discopathie cervicale peuvent varier en fonction de la gravité de la maladie et des vertèbres touchées. Certains patients atteints de discopathie cervicale peuvent ne présenter aucun symptôme. Toutefois, les symptômes courants comprennent :
Des tensions musculaires dans la région du cou, qui peuvent être aggravées par le mouvement ou la position de la tête,
Un point douloureux, tel un coup de poignard au bord de l’omoplate ou entre les omoplates
Une névralgie cervico-brachiale : une douleur qui peut irradier dans les bras, les épaules, les mains ou les doigts en cas de compression du nerf
Des sensations de fourmillements ou d’engourdissement dans les bras, les épaules, les mains ou les doigts.
Une faiblesse musculaire dans les bras ou les mains qui se traduit par un changement au niveau de l’écriture ou des « lâchages » d’objet
Des maux de tête, en particulier dans la région de l’occiput (partie postérieure de la tête).
Dans les cas graves, le disque peut comprimer la moelle épinière et entrainer des troubles de la marche et de l’équilibre en plus des symptômes sus décrits. On parlera alors de myélopathie cervicale.
Il est également important de souligner que la présence d’une discopathie cervicale n’est pas synonyme de douleur. « Une étude chez plus de 1200 personnes sans aucun symptôme a montré qu’une ou plusieurs discopathies cervicales étaient présentes chez plus de 87% des sujets« , rapporte une étude publiée dans la National Library of Medicine.
Comment poser le diagnostic d’une discopathie cervicale ?
► L’imagerie cervicale est la radiographie de première intention. Elle est à discuter :
En cas de douleur persistante plus de 4 à 6 semaines.
En cas de signes d’alerte (début insidieux, évolution progressivement croissante, douleur insomniante, caractère rebelle aux traitements symptomatiques, localisations multiples ou atypiques, antécédent de cancer …) devant faire recherche une autre cause qu’une discopathie cervicale.
► « La réalisation d’une imagerie cervicale n’est pas indiquée en cas de douleur cervicale évoluant depuis moins de 4 à 6 semaines, car la douleur s’améliore généralement avec un traitement symptomatique dans ce délai sans qu’aucun examen d’imagerie ne soit nécessaire« , souligne le Dr Masson. Il n’y a pas d’indication à renouveler le même examen d’imagerie en l’absence de modification des symptômes.
► « L’IRM est indiquée en deuxième intention (ou le scanner si l’IRM est contre-indiquée ou non disponible) s’il existe des zones suspectes ou mal visualisées sur les radiographies ou si la douleur persiste ou s’aggrave. En cas de douleur cervicale irradiant dans le bras, une IRM est indiquée en première intention pour rechercher la cause ou si un acte invasif est discuté ». Elle peut être associée à un bilan radiographique pour une interprétation optimale.
Comment soigner une discopathie cervicale ?
Le traitement de la discopathie cervicale dépend de la gravité de la maladie et des symptômes présentés.
► Dans les cas légers à modérés, il existe plusieurs options de traitement non chirurgicales.
La rééducation est la pierre angulaire de la prise en charge, « avec outre les méthodes antalgiques (massage, chaleur), travail de proprioception, de renforcement des muscles spinaux, de postures« , propose le Dr Masson. Par ailleurs, le repos peut aider à soulager la douleur et permettre une récupération plus rapide.
Les patients doivent également éviter les activités qui aggravent les symptômes, comme les mouvements répétitifs de flexion/extension du cou.
Des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et des corticoïdes peuvent être prescrits – sur une période courte et en l’absence de contre-indications – pour soulager la douleur et réduire l’inflammation, indique le Dr Masson.
Des analgésiques et des relaxants musculaires peuvent également être prescrits pour soulager les symptômes.
Des injections de stéroïdes peuvent être aussi administrées dans les articulations vertébrales affectées pour soulager l’inflammation et la douleur
Une prise en charge psychosociale peut parfois être nécessaire notamment en présence de facteurs de risque liés au travail, observe le Dr Masson.
► Dans les cas plus graves, une intervention chirurgicale peut être nécessaire. Les procédures chirurgicales peuvent inclure le remplacement du disque endommagé ou le retrait chirurgical du disque endommagé.
En quoi consiste l’opération d’une discopathie cervicale ?
L’opération pour une discopathie cervicale peut varier en fonction de la gravité de la maladie et des symptômes présentés. Il est nécessaire de comprendre les risques et les avantages de chaque intervention chirurgicale et de suivre les instructions postopératoires pour un rétablissement réussi. Il existe plusieurs options chirurgicales pour la discopathie cervicale.
► L’arthrodèse vertébrale est une intervention chirurgicale « qui consiste à retirer le disque endommagé afin d’aller retirer la hernie cervicale à sa partie postérieure et à fusionner deux vertèbres voisines à l’aide d’un implant contenant un greffon d’os, détaille le chirurgien. Contrairement aux hernies lombaires qui peuvent être retirées directement en écartant le nerf, le traitement d’une hernie cervicale exige de contourner la moelle épinière pour ne pas l’endommager. L’abord se fait par la gorge et cela nécessite de retirer systématiquement tout le disque pour atteinte la hernie, l’arthrose et dégager le nerf comprimé.
► L’arthroplastie est une intervention chirurgicale qui consiste à remplacer le disque endommagé par un implant artificiel qui a les mêmes fonctions que le disque. « Cette procédure est proposée lorsque qu’il existe une hernie cervicale sans arthrose associée. Elle passe également par un retrait total du disque« . L’avantage d’une prothèse discale est l’économie les disques adjacents pour éviter leur dégénérescence. » En cas d’arthrodèse la perte de mobilité du disque retiré est compensée par les disques adjacents ce qui peut entrainer une dégénérescence plus rapide de ces disques « .
► La laminectomie cervicale est une intervention qui consiste à retirer la partie postérieure de la vertèbre. « Elle est indiquée lorsque qu’il existe plusieurs discopathies cervicales entrainant une compression de la moelle épinière au niveau de plusieurs vertèbres. Cette intervention est proposée en cas de risques neurologiques graves en l’absence de traitement ».
Peut-on travailler avec une discopathie cervicale ?
La station assise et la position devant un ordinateur n’aggrave pas les discopathies.
Le maintien de l’emploi avec une discopathie cervicale dépend de la gravité de la maladie et des symptômes présentés et de la profession. « Dans les cas légers à modérés, il est possible de continuer à travailler avec des ajustements appropriés pour minimiser les douleurs et les inconforts », reconnait le Dr Lamerain. Cependant, dans les cas plus graves, une absence temporaire ou permanente du travail peut être nécessaire. Les travailleurs atteints de discopathie cervicale peuvent bénéficier des aménagements de poste de travail, tels que des postes de travail ergonomiques, ou la possibilité de changer de position de travail pour réduire la tension sur le cou. « La station assise et la position devant un ordinateur n’aggrave pas les discopathies. Les professions physiques avec des ports de charges sont plus exposées« .
Comment évolue une discopathie cervicale ?
L’évolution d’une discopathie cervicale peut varier considérablement d’une personne à l’autre en fonction de la gravité de la maladie, de l’âge de la personne, de son état de santé général et de son mode de vie. Dans de nombreux cas, la discopathie cervicale peut progresser lentement et causer des symptômes intermittents qui peuvent s’aggraver avec le temps. « Au fil du temps, la discopathie cervicale peut entraîner une perte de hauteur des disques cervicaux, ce qui peut provoquer une compression des nerfs et des racines nerveuses. Les symptômes peuvent s’aggraver progressivement avec le temps, y compris la douleur chronique, les engourdissements, les picotements et la faiblesse dans les bras et les mains », souligne le Dr Lamerain. Dans certains cas, la discopathie cervicale peut entraîner la formation de hernies discales cervicales, qui peuvent causer une compression plus sévère des nerfs et des racines nerveuses. « Cela peut entraîner des symptômes plus graves, tels que des douleurs intenses, des difficultés à effectuer des tâches quotidiennes et des problèmes de coordination, complète le Dr Masson. Il est important de diagnostiquer et de traiter la discopathie cervicale dès que possible pour éviter que la maladie ne s’aggrave et n’entraîne des complications plus graves. Il est important également pouvoir mettre en place des mesures préventions, notamment dans la cadre professionnel ».
Merci aux docteurs Maëva Masson, rhumatologue au CHU de Toulouse, et Mayalen Lamerain, chirurgien orthopédiste du rachis, de la Clinique de la Montagne (groupe Ramsay Santé) à Courbevoie (92)
Un virus respiratoire pas très connu a touché plusieurs personnes aux Etats-Unis en mars 2023. A cette période 20% des tests antigéniques et 11% des tests PCR étaient positifs au virus, selon les observations du Système national de surveillance des virus respiratoires du CDC (Centre américain de contrôle des maladies), soit une hausse de 36% par rapport à l’avant Covid-19 a souligné CNN.
Le métapneumovirus humain (MPVh) est un virus responsable d’infections respiratoires. Il a été découvert en 2001 par des chercheurs néerlandais chez des enfants atteints d’infections respiratoires inexpliquées. « Ce n’est pas un virus nouveau puisqu’il circulait déjà en Hollande en 1958 » rappelle un article publié en 2009 dans le NIH. Les infections par MPVh surviennent habituellement à la fin de l’hiver et au début du printemps et touchent principalement les nourrissons, les personnes âgées et les personnes ayant un système immunitaire affaibli. Il est classé dans le genre Métapneumovirus, qui constitue avec le genre Pneumovirus (virus respiratoire syncytial), la sous-famille des Paramyxovirinae, dans la famille des Paramyxoviridae. Ces virus peuvent causer des maladies comme le rhume, la grippe, la bronchiolite ou la pneumonie chez l’humain. Le métapneumovirus humain est proche du métapneumovirus aviaire C qui affecte les voies respiratoires des oiseaux et en particulier des volailles telles que les poulets et les dindes.
C’est grave ? En France ?
Selon le Dr Andreas Werner, président de l’Association française de pédiatrie ambulatoire (Afpa) interrogé par TF1, la hausse des cas de métapneumovirus observée aux Etats-Unis est sans gravité et liée à un « rattrapage de la dette immunologique », après deux ans sans autres virus que le Covid.Il n’y a pas eu de hausse des cas en France « mais ça viendra »selon le médecin qui rappelle que « chez nous, le rattrapage de la dette immunologique a surtout commencé avec des maladies comme le syndrome pieds-mains-bouche, l’angine, puis la grippe ».
Quels sont les symptômes du métapneumovirus ?
Après une période d’incubation de 3 à 6 jours, lemétapneumovirus entraîne :
« Les symptômes cliniques de l’infection à HMPV peuvent évoluer vers une bronchite ou une pneumonie et sont similaires à ceux d’autres virus responsables d’infections des voies respiratoires supérieures et inférieures » précise encore le CDC. Parmi les autres complications possibles, on note l’otite et la diarrhée.
Que faire ?
Il n’existe pas de thérapie antivirale spécifique pour traiter le métapneumovirus, ni de vaccin pour le prévenir. « Le virus est propagé par les gouttelettes qui sont projetées dans l’air lorsqu’une personne infectée tousse ou éternue. L’infection peut également se transmettre par contact direct avec des sécrétions provenant du nez ou de la gorge d’une personne infectée » rappelle l’Université d’Ottawa. Parmi les mesures de prévention :
► Se laver souvent les mains avec de l’eau et du savon pendant au moins 20 secondes
► Éviter de se toucher les yeux, le nez ou la bouche avec des mains non lavées.
► Éviter les contacts étroits avec les personnes malades.
► Se couvrir la bouche et le nez lorsqu’ils toussent ou éternuent
► S’abstenir d’embrasser les autres
► Rester à la maison lorsqu’ils sont malades (isolement)
► Nettoyer les surfaces éventuellement contaminées (comme les poignées de porte et les jouets partagés)
Vos yeux piquent, sont secs… La fatigue visuelle, aussi appelée asthénopie, désigne une affection qui englobe divers symptômes oculaires résultant d’une utilisation prolongée et intense des yeux, notamment lors de la lecture ou de l’utilisation fréquente d’appareils numériques tels que les ordinateurs, les smartphones et les tablettes. Il existe des améliorations simples à mettre en place et qui peuvent soulager la fatigue visuelle.
Faire des pauses. « Accordez des pauses régulières à vos yeux, surtout lors d’activités prolongées telles que la lecture ou l’utilisation d’écrans. Utilisez la règle du « 20-20-20 » : toutes les 20 minutes, regardez un objet situé à environ 20 pieds (environ 6 mètres) de distance pendant environ 20 secondes pour reposer vos yeux« . Cela va soulager l’accommodation.
Mettre un filtre anti lumière bleue sur vos écrans. Pour les utilisateurs fréquents d’ordinateurs, les filtres anti-reflets peuvent réduire la fatigue oculaire en minimisant les reflets et l’éblouissement de l’écran. « Même si la supériorité clinique reste difficile à affirmer dans les études, le filtre anti-lumière bleue peut être bénéfique pour les très gros utilisateurs d’écran (plus de 8-10h /jour) au détriment de couleurs plus ternes et jaunies (car la longueur d’onde du bleu est filtrée) ».
S’éloigner de l’écran. Il est important de maintenir une distance appropriée entre vos yeux et l’écran ou le matériau de lecture. « Positionnez votre écran à la hauteur des yeux et assurez-vous que votre posture est ergonomique notamment au travail« .
Faire travailler ses yeux. Pratiquez régulièrement des exercices oculaires pour détendre les muscles oculaires. « Cela peut inclure le clignement fréquent des yeux, les mouvements oculaires circulaires ou de haut en bas (« Yoga des yeux ») et la mise au point sur des objets éloignés et rapprochés ». Un bilan de rééducation orthoptique peut être proposé.
Allumer la lumière. Assurez-vous d’avoir un éclairage adéquat lorsque vous effectuez des tâches visuelles. « Évitez les éclairages trop vifs ou insuffisants qui peuvent provoquer une fatigue oculaire. Évitez également les reflets indésirables sur votre écran« .
Mettre des larmes artificielles. Si vous souffrez de sécheresse oculaire, utilisez des larmes artificielles sous forme de gouttes ou de gel pour lubrifier vos yeux et soulager l’inconfort.
Démaquiller ses yeux. « Veillez également à bien nettoyer vos yeux et à enlever le maquillage avant de vous coucher. Évitez de vous frotter les yeux, car cela peut aggraver l’irritation« .
Vérifier vos lunettes. Enfin, si vous portez des lunettes ou des lentilles de contact, assurez-vous qu’elles sont bien ajustées et à la bonne prescription pour éviter une tension excessive des yeux !
Merci au Dr Didier Hoa, ophtalmologue et chirurgien de la cataracte, des paupières et voies lacrymales à la Clinique du Parc à Castelnau Le Lez (34).
Le 3 juin 2023 est dédié à la Journée nationale de l’eczéma. Il y a quelques temps, nous avions rencontré Sandrine atteinte d’eczéma depuis l’enfance. La maladie, modérée au début s’est étendue à tout le corps quand elle est devenue adulte. Sa dermatite atopique a été accentuée par de l’urticaire et des allergies à presque tout.
Le Journal des Femmes : Quels sont les signes visibles de votre eczéma ?
Sandrine : J’ai des plaques rouges sur le visage, le cou, derrière les oreilles, sur les mains, les bras, sur tout le corps, jusqu’aux pieds. Les mains sont parfois très rouges et craquelées. Les démangeaisons sont tellement importantes que mes plaques rouges sont parfois grattées à sang.
Le Journal des Femmes : Comment vous percevez-vous et comment les gens vous perçoivent ?
Sandrine : J’ai perdu confiance en moi très jeune, je me suis repliée sur moi-même. Autour de moi les gens disent « oh ma pauvre » à la vue de mes plaques rouges et ça ne me plait pas, ça me diminue, je ne peux pas me sentir comme les autres. Une fois, mon médecin ophtalmologue ne m’a pas serré la main pour me saluer comme d’habitude à l’entrée dans son cabinet médical.
« Une fois, mon médecin ophtalmologue ne m’a pas serré la main »
J’avais tendu la main, en la voyant il a dû penser que j’avais une maladie contagieuse ou autre chose, ça marque. Et puis il y a l’entourage aussi qui ne comprend pas. On me disait sans cesse « arrête de stresser » car le stress est connu comme un facteur aggravant. J’en venais à me demander si je n’étais pas vraiment stressée, ce qui a fini par me conduire à un traitement sous antidépresseurs pendant des années, sans amélioration. Mon mari a presque du mal encore aujourd’hui à comprendre que je ne peux pas me baigner en piscine ou m’habiller autrement qu’avec des vêtements en pur coton. Il ne comprend pas toujours que j’ai besoin d’énormément de produits de soins, de me tartiner de crèmes sans parfums ni conservateurs deux fois par jour, il me dit parfois « t’abuses un peu non ?« . Mais moi j’appréhende chaque matin mon regard dans le miroir et découvrir quelle plaque sera apparue, même sous traitement, il n’y a pas de répit.
« Vous vous arrêtez 10 jours pour de l’eczéma ?! »
Le Journal des Femmes : Quel est l’impact de votre eczéma sur votre vie quotidienne, personnelle et professionnelle ?
Sandrine : Avec mes plaques rouges sur des parties visibles comme le visage, le cou, les mains j’ai failli perdre mon travail d’aide-soignante à l’hôpital. J’en avais conscience lorsque j’ai choisi de faire ce métier, alors je n’ai pas parlé de ce « truc », à personne, ni à la médecine du travail, on ne m’aurait pas stagiairisé, on m’aurait mise inapte. D’autant que je pensais plus jeune que ça allait passer. Par la suite j’ai caché tout ce qui pouvait se voir pour ne pas perdre mon emploi. Mes mains étaient rouges craquelées, et mon métier impose le lavage des mains très fréquent, alors je me suis dit « si je veux garder mon travail, il faut que je mente, et que je fasse comme les autres ». Je me lavais les mains avec les mêmes produits lavants que mes collègues pour ne pas paraître différente et éveiller leur soupçon. Je restais discrète sur la douleur, je ne me plaignais jamais, je mettais beaucoup de cortisone pour pallier. Et je ne veux pas paraître plus malade que le patient ! J’ai fini par dire ma maladie à mon directeur, à mes collègues, il y a deux ans lorsque j’ai été arrêtée 10 jours pour mon eczéma. Je me souviens de la réaction de ma responsable au téléphone : « Vous vous arrêtez 10 jours pour de l’eczéma ?! » Oui, et au final j’ai du être arrêtée un mois et demi à cause de poussées intenses. Il y a plus de compréhension aujourd’hui qu’il y a quelques années. Aujourd’hui, j’emmène mon savon et mes crèmes émollientes au travail et j’ose dire que j’ai « ça ». Côté vie personnelle et au quotidien, mon mari a encore quelques incompréhensions, le soir quand ma peau me brûle et que je n’ai pas envie de sortir… Je suis aussi sensible à tout, aux acariens, aux odeurs fortes, je fais attention à tout, au choix de mes crèmes, à rincer mon linge deux fois et à la moindre rougeur, je m’automédique. On ne peut pas être comme les autres en période de crise, mais il m’aide à positiver et maintenant que mes enfants sont plus grands, que j’ai un traitement qui marche, je consacre mon temps libre à l’Association Française de l’eczéma dont je suis devenue membre. Il faut pouvoir positiver et en parler. Aujourd’hui je suis heureuse, j’ai envie de vivre mais il m’est arrivée de penser que je ne pouvais plus vivre comme ça.
Sur une échelle de 1 à 10, j’étais à 10 de souffrance, je ne pouvais plus me doucher, ça rend fou cette douleur.
Le Journal des Femmes : Quels sont les traitements que vous avez entrepris ?
Sandrine : J’ai tout essayé : les corticoïdes, les cures thermales, l’UV thérapie, les antidépresseurs… On croit tellement au fond de soi que ça va marcher, que la dermatite atopique va cesser, mais non. L’UV thérapie a marché un temps. Au bout de 9 à 10 séances de « soleil en boîte » j’étais soulagée pour une durée d’environ un an. J’ai tenu quelques années comme ça avant que d’autres problèmes arrivent parce que j’avais trop « pris le soleil », j’ai eu un carcinome sur le front. Il n’y a rien eu comme nouveau traitement efficace, ma dermatologue ne savait plus quoi faire pour moi, elle m’a dit : « Va falloir patienter ». J’attendais alors un miracle. Lorsqu’elle est partie à la retraite, je suis allée consulter ailleurs, en cabinet et à l’hôpital. Et c’est là que l’on m’a proposé un nouveau traitement : des injections de dupilumab. J’ai commencé le 1er octobre 2018, je redoutais les effets secondaires, mais j’avais tellement mal que je le prenais. Sur une échelle de 1 à 10, j’étais à 10 de souffrance avec un impact sur mon sommeil, je ne pouvais plus me doucher, ça rend fou cette douleur, les démangeaisons, les brûlures ! Alors j’ai fait confiance au Professeur de l’hôpital Cochin à Paris qui m’a prescrit ces injections. Au début j’ai eu comme une grippe : des nausées, des maux de tête, de la fatigue. Au bout de 3 à 4 jours, les effets attendus étaient réels : la douleur baissait, les plaques sur ma peau devenaient rosées et elles sont parties au fur et à mesure des jours et des semaines qui passaient. Désormais je n’ai plus de souffrance quand je me douche, moins de douleur, j’ai des mains comme tout le monde et plus rien ou presque de visible. Depuis un an et demi je reçois une injection toutes les 4 semaines, mais selon les réactions il est possible d’accentuer le traitement. Les effets indésirables s’atténuent avec le temps, il n’y a que les yeux secs et rouges qui perdurent ainsi, mais on est prêt à subir un peu pour ne plus avoir cet eczéma et cette souffrance. J’ai espoir dans la recherche pour vaincre l’eczéma, j’espère presque une deuxième vie à vivre.
*Le prénom a été modifié pour le témoignage puisque notre interlocutrice a souhaité rester anonyme.
La proprioception est le fait de ressentir et d’envisager la position des différentes parties de son corps à travers ses muscles, ses articulations dans l’espace. « C’est une notion qui peut être difficile à appréhender mais la proprioception permet de savoir comment se situe le corps dans l’espace par tous les récepteurs basés au niveau des muscles et des articulations. Ces derniers en lien avec le cerveau vont permettre de mieux appréhender notre corps dans l’espace et lors du mouvement« , souligne le Dr Sylvain Ambry, médecin en médecine physique et de réadaptation (MPR).
Pourquoi travailler sa proprioception ?
« La proprioception est extrêmement importante à travailler tout au long de la vie« . Elle va permettre chez l’enfant d’améliorer ses capacités de déambulation et de déplacements, chez l’adulte, et plus particulièrement les personnes âgées, de lutter contre les pertes d’équilibre. La proprioception a tendance à se dégrader avec certaines pathologies.
Quelles maladies affectent la proprioception ?
La proprioception est mise à mal principalement par des maladies du nerf et plus précisément des maladies du nerf périphérique. Un accident vasculaire-cérébral (AVC) peut avoir des conséquences sur la proprioception par exemple, mais surtout les maladies touchant le nerf périphérique comme le diabète. « Le diabète va toucher les petits vaisseaux et les nerfs et ainsi la capacité pour les malades à ressentir ce qui se passe au niveau de leurs articulations et au niveau du sol. Leur proprioception est alors altérée« , précise-t-il. Toutes les maladies chroniques en général peuvent donc altérer la sensibilité profonde. Les traumatismes sportifs peuvent aussi altérer la proprioception de l’articulation atteinte.
La proprioception peut être travaillée en faisant des exerces d’équilibre
Quand et comment travailler la proprioception ?
La proprioception peut être travaillée dans les activités quotidiennes, tout au long de la vie et encore plus quand on a une maladie chronique (diabète…). « Il s’agit de prévention : chaque jour, on peut faire des exercices autour de l’équilibre sur un pied, les yeux fermés, les yeux ouverts, sur des supports instables (ballon ou coussin), sur différentes surfaces (mousse) ou différentes structures (sol terreux)« .La proprioception peut aussi être travailler dans des clubs de sport ou de gym ou chez le kinésithérapeute en cas de pathologies. « Le kinésithérapeute est le premier relais des médecins de médecin physique et de réadaptation pour retravailler la proprioception. On peut tout à fait avoir perdu les récepteurs de la proprioception dans le cadre d’une entorse de la cheville ou d’un traumatisme physique. Il faut donc dans ces cas les retravailler pour récréer des systèmes parallèles pour favoriser la plasticité cérébrale et nerveuse. Cela équivaudrait à fabriquer de petites routes quand l’autoroute est cassée ou à réparer l’autoroute« , note le Dr Ambry.
Comment savoir si sa proprioception est bonne ou pas ?
La proprioception peut être évaluée à l’aide de différentes méthodes : des bilans peuvent être réalisés soit chez le médecin, soit chez le kinésithérapeute, chez certains podologues ou même chez l’ostéopathe. Les évaluations vont être différentes en fonction de la pathologie et peuvent être réalisées debout ou allongé : « on peut faire un examen neurologique qui va permettre d’observer le sens de position d’une articulation. On demande au patient s’il sait dans quelle position est son articulation, où se trouve son membre dans l’espace par rapport à un référentiel : s’il arrive à attraper son pouce, s’il sent que l’on bouge sa cheville quand on le manipule, par exemple« . En médecine du sport, certains tests de proprioception permettront d’évaluer la vitesse de réactivité du patient en mouvement. Parfois, on peut aussi utiliser des outils technologiques comme des plateformes de force ou des semelles connectés avec capteur.
Merci au Dr Sylvain Ambry, médecin de médecine physique et de réadaptation (MPR), médecin du sport, au centre hospitalier de Libourne.