Comment éviter une deuxième mycose ?

Une deuxième mycose ou une mycose qui récidive est fréquente. Comment savoir si une mycose revient ? Pourquoi elle ne part pas malgré le traitement ? Comment venir à bout d’une mycose à répétition ? Comment soigner une mycose récidivante ?

Quels sont les risques de récidives après une mycose ?

Dans le cas de mycoses vaginales, les récidives sont très fréquentes : 1 mycose sur 2 va récidiver.

Quelles sont les personnes à risque de récidive ?

► Les nouveau-nés, nourrissons et bébés. La peau hyper fragile des bébés est parfois exposée au muguet et à l’érythème fessier, des cas de mycoses cutanées.

► Les enfants. La teigne cible surtout les enfants de 3 à 12 ans.

► Les sportifs, plus sujets aux mycoses des ongles et des pieds.

► Les femmes peuvent à tout moment attraper une mycose vaginale et les seniors un muguet.

► Les personnes diabétiques

Les malades sous antibiotiques

► Les sujets qui ont des défenses immunitaires faibles (VIH, cancer, traitements immunosuppresseurs ou chimiothérapie) sont davantage exposés. 

Comment éviter la récidive d’une mycose de la peau ?

En cas de pityriasis versicolor :

  • Eliminer les vêtements synthétiques qui empêchent l’évaporation de la sueur
  • Eviter les saunas
  • Ne pas appliquer d’huiles sur le corps car ce champignon a une grande affinité pour les corps gras.

En cas de mycose entre les orteils (pied) : « il est important de suivre le traitement prescrit par le médecin pendant toute la durée indiquée, traiter les chaussures avec une poudre antimycosique, traiter les ongles en cas d’atteinte unguéale », rappelle le Dr Delphine Eyraud, dermatologue à Suresnes. En prévention :

  • Ne pas marcher pieds nus dans les lieux chauds et humides
  • Se sécher correctement entre les orteils après la toilette
  • Porter des chaussettes en coton, des chaussures en cuir ou ouvertes dès que c’est possible, des chaussures de sport respirantes…
  • Dépister et traiter une mycose cutanée ou unguéale chez les autres membres de la famille.

Comment éviter la récidive d’une mycose vaginale ?

Pour éviter la récidive, les médecins préconisent quelques règles hygiéno-diététiques :

  • Porter des sous-vêtements en coton (plutôt qu’en synthétique), lavables à 60°C car seule une température de lavage élevée permet de d’éliminer les champignons de type Candida albicans.
  • Ne pas porter des vêtements trop serrés afin de favoriser une circulation libre de l’air et éviter la macération.
  • Lors de la toilette intime et au quotidien, ne pas réaliser de bains désinfectants, de douches vaginales, et bannir l’utilisation de savons parfumés et autres sprays à usage intime. Il est conseillé d’utiliser un produit d’hygiène intime doux, plutôt de pH alcalin (basique) pour aider à maintenir et à restaurer la flore vaginale le plus rapidement possible.
  • L’utilisation de lubrifiants lors des rapports sexuels permet de diminuer le risque de lésions mécaniques de la paroi vaginale et donc diminue le risque d’une prolifération anormale de micro-organismes au niveau de ces zones.
  • Lors de la pratique de la natation (en piscine ou eau de mer) il est conseillé de se rincer à l’eau claire le plus rapidement possible et de ne pas garder un maillot de bain humide.
  • Les tampons hygiéniques sont des facteurs de risque de développement des mycoses. Préférez des serviettes hygiéniques à changer très régulièrement.

Quel est le traitement d’une mycose récidivante ?

Dans les recommandations alimentaires contre les récidives, certaines molécules sont proposées : il s’agit des probiotiques, ces produits sont composés de bactéries ou même de champignons « protecteurs ». « On peut également prescrire des médicaments antifongiques par voie locale (ovules) ou orale (gélules), avec un rythme mensuel le plus souvent, pendant plusieurs mois, en ciblant au mieux la date des récidive (souvent en fin de cycle) », poursuit le médecin. Si les mycoses surviennent fréquemment à la suite d’un traitement antibiotique, un ovule vaginal peut être prescrit en prévention pendant le traitement médicamenteux. 

Merci au Dr Delphine Eyraud, dermatologue à Suresnes (92).


Source : JDF Santé