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Variants Covid : actuel, en France, nouveau, mars 2023

Variants Covid : actuel, en France, nouveau, mars 2023

La souche initiale du Sars-CoV-2 apparue fin 2019 et qui s’est depuis répandue dans le monde mute régulièrement. Aujourd’hui en France (et dans le monde) c’est le variant Omicron qui est majoritaire (depuis fin 2021). Plusieurs sous-lignages de ce variant circulent dont le variant BA.5 majoritaire en France fin 2022, aujourd’hui remplacé par le sous-lignage toujours d’Omicron, XBB 1.5. C’est lui qui est majoritaire en mars 2023.

C’est quoi un virus variant ?

Tous les virus, y compris le Sars-CoV-2, évoluent au fil du temps et mutent. Le potentiel de mutation des virus augmente avec la fréquence des infections (humaines et animales). La plupart des mutations passent inaperçues et ne modifient en rien les effets du virus. Il peut même être moins contagieux. L’émergence de nouvelles variantes des virus n’est donc pas inattendue des scientifiques mais elles inquiètent dès lors qu’elles confèrent au virus une augmentation de sa transmissibilité ou une capacité à échapper à la réponse immunitaire de l’hôte, expliquait l’ECDC dans un document publié le 29 décembre 2020. Ces nouvelles souches ou « variantes » sont alors analysées et suivies de près. 

Quel est le nouveau variant Covid ?

Depuis début janvier 2023, on observe en France un remplacement progressif du sous-variant Omicron BQ.1.1 par XBB.1.5 (sous-lignage du recombinant XBB). XBB.1.5 représentait 56% des séquences interprétables à fin février. Cette dynamique de remplacement de BQ.1 par XBB.1.5 est observée à l’échelle internationale.

Quels sont les variants du Covid actuels (mars 2023) ?

Depuis son émergence fin 2021, le variant Omicron circule de manière hégémonique en France et à l’international. Des sous-lignages successifs d’Omicron se sont succédées. Aujourd’hui c’est le recombinant XBB et plus spécifiquement son sous-lignage XBB 1.5 qui est majoritaire en France. Son augmentation est observée depuis janvier 2023. La croissance de XBB.1.5 s’est faite au détriment de BA.5, et en particulier de son sous-lignage BQ.1.1, majoritaire depuis novembre 2022. « La diffusion de XBB.1.5 en France et à l’international peut reposer sur deux facteurs : un échappement important à la réponse immunitaire (commun à tous les XBB) et une augmentation de transmissibilité liée à une meilleure interaction de la protéine Spike avec son récepteur (via la mutation 486P) » explique Santé Publique France dans l’analyse de risques des variants publiée le 22 mars 2023.

 Classement des variants Covid au 22/03/2023 et détection en France entière
Classement des variants Covid au 22/03/2023 et détection en France entière © Santé Publique France
 

Le premier cas de variant du Covid – il s’agissait du variant Alpha (anglais) – en France a été confirmé par les autorités françaises le 25 décembre 2020, à Tours. Il s’agissait d’un homme de nationalité française résidant en Angleterre. Arrivé de Londres le 19 décembre, il a été pris en charge au CHU le 21 et détecté positif. Le résultat du test faisant évoquer le variant circulant au Royaume-Uni, un séquençage a été demandé au Centre National de Référence (CNR) des virus des infections respiratoires, qui a confirmé l’infection. La personne, asymptomatique pour la Covid19, a été isolée à son domicile et se porte bien.  Le premier cas associé au variant Beta venu d’Afrique du Sud en France a été confirmé dans un communiqué du 31 décembre 2020.

Quelle est la liste des variants du Covid ?

Classement des variants Covid par l’OMS 

Le 15 mars 2023, l’OMS a modifié l’organisation de son classement afin de mieux refléter la situation internationale en terme de variants circulants. Les critères selon lesquels un variant est classé comme VUM, VOI ou VOC ont été mis à jour :

► VUM = variant en cours d’investigation/sous surveillance (variant under monitoring) : modifications génétiques avec effet possible sur ses caractéristiques ET signaux précoce d’un avantage de croissance MAIS incertitudes quant à son impact épidémiologique et clinique

VOI : variant à suivre (variant of interest) : modifications génétiques avec effet possible ou démontré sur ses caractéristiques ET avantage de croissance dans plus d’une région OMS associée à une augmentation du nombre de cas, ou autre signal épidémiologique suggérant un risque accru pour la santé publique

VOC : variant préoccupant (variant of concern) : variant répondant à la définition d’un VOI ET sévérité accrue OU diminution importante de l’efficacité vaccinale contre les formes sévères OU modification de caractéristiques pouvant affecter la capacité des structures de soin à prendre en charge les patients COVID-19.

Classement des variants au 15 mars 2023 (OMS)
VOI (variant à suivre) VUM (variant sous surveillance)
XBB.1.5

BQ.1

BA.2.75

CH.1.1

XBB

XBF

Le variant XBB

Le recombinant XBB est un recombinant issu des sous-lignages d’Omicron BJ.1 (sous-lignage de BA.2.10) et BM.1.1.1 (sous-lignage de BA.2.75). Il a circulé très largement en Inde et à Singapour avant de diffuser dans d’autres pays d’Asie et d’Amérique latine principalement. La circulation de XBB a mené à une diversification génétique et à la définition de nouveaux sous-lignages. Parmi eux, le sous-lignage XBB.1.5 est majoritaire en France depuis fin février 2023.

Le variant Omicron

Le variant Omicron a été classé VOC par l’OMS le 26 novembre 2021. Ce variant moins virulent que les variants précédents est beaucoup plus contagieux. Il est rapidement devenu dominant en France entre novembre 2021 et janvier 2022 pour totalement remplacer le variant Delta en 2022. Il est toujours majoritaire en février 2023.

Le variant BQ 1.1

Le variant BQ 1.1 est un sous-lignage du variant Omicron BA5. Il circule en France depuis octobre 2022 mais diminue en mars 2023.

Quelles sont les mutations qui augmentent ?

En France, les laboratoires ne recherchent plus directement le variant lors d’un dépistage positif à la Covid mais la présence de mutations caractéristiques de tel ou tel variant. Dans l’analyse de risque des variants du 22 mars 2023, Santé Publique France rapporte : 

  • une augmentation des mutations portées par XBB et ses sous-lignages : V83A, H146Q, Q183E, V213E, L368I et V445P
  • une augmentation de la mutation 486P, caractérisant initialement XBB.1.5 mais détectée depuis chez d’autres sous-lignages de XBB et de BA.2
  • une diminution de la mutation 486V, qui est détectée chez BQ.1, de 78% à 20%

Comment sont donnés les noms des variants du Covid ?

Le 31 mai 2021, l’OMS a décidé de renommer les variants principaux de Covid avec des lettres grecques (c’est-à-dire Alpha, Beta, Gamma…) afin de faciliter leur prononciation, de les retenir plus facilement et d’éviter aussi leur association « stigmatisation et discriminatoire » avec les pays où ils ont émergé (comme on a appelé le variant « anglais », le variant « indien »…), a expliqué l’autorité dans un communiqué. Ces nouveaux noms ne remplaceront pas les noms scientifiques existants (par exemple ceux attribués par GISAID, Nextstrain et Pango), qui véhiculent des informations scientifiques importantes et continueront à être utilisés dans la recherche (comme B.1.1.7 pour le variant dit « anglais »). L’alphabet grec compte 24 lettres.

Numéro des lettres Nom des lettres dans l’alphabet grec (en gras les noms utilisés pour les variants du Covid)
1 Alpha
2 Bêta
3 Gamma
4 Delta
5 Epsilon
6 Zêta
7 Eta
8 Thêta
9 Iota
10 Kappa
11 Lambda
12 Mu
13 Nu
14 KSI/Xi
15 Omicron
16 Pi
17 Rhô
18 Sigma
19 Tau
20 Upsilon
21 Phi
22 Khi/Chi
23 Psi
24 Oméga

Liste complète des noms de tous les variants du Covid

Quelle est la contagiosité des variants du Covid ?

Variant Alpha  Variant Beta  Variant brésilien Gamma  Variant Delta Variant Omicron
+29% par rapport à la souche initiale du Sars-Cov-2 +25%  par rapport à la souche initiale du Sars-Cov-2 +38%  par rapport à la souche initiale du Sars-Cov-2 +97%  par rapport à la souche initiale du Sars-Cov-2  +30% par rapport au variant Delta

Comment savoir si on est contaminé par un variant ?

La stratégie de dépistage des variants a évolué au fil des virus observés. Santé publique France et ses partenaires ont mis en place un système de surveillance de l’épidémie de Covid-19 et de ses variants. Cette surveillance des variants s’appuie sur deux méthodes complémentaires : le criblage et le séquençage. L’objectif du criblage est d’identifier les mutations permettant de suspecter certains variants connus, dans un délai d’environ 24 heures après le diagnostic de l’infection. Les résultats remontent à Santé publique France via le système d’information SIDEP et permettent de produire des indicateurs aidant au suivi, de manière très réactive, de la suspicion des principaux variants qui circulent sur le territoire. Le séquençage est la méthode de référence permettant de confirmer les suspicions de variant. L’objectif du séquençage est de caractériser avec certitude le type de variant responsable de l’infection. 

      Sources

      Analyse de risque sur les variants émergents du SARS-CoV-2. Santé Publique France.

      Sources principales d’information: OMS, Weekly epidemiological update 25/05/2021 et 01/06/2021 ; US CDC ; ECDC, Teyssou et al. 2021, J Infect

      Premières détections de cas de contamination au variant B.1.617 du SARS-CoV-2, ministère de la Santé, 30 avril 2021.

      Variants du SARS-CoV-2. Bulletin d’information sur les flambées épidémiques. 31 décembre 2020. OMS

      Stratégie de freinage de la propagation des variantes du Sars-CoV-2 : renforcement spécifique sur les variantes d’intérêt 20H/501Y.V2 ET 20J/501Y.V3. DGS. 7 février 2021.

      Avis du Conseil scientifique Covid-19 « Entre vaccins et variants : une course contre la montre ». 12 janvier 2021.

      Report 42 – Transmission of SARS-CoV-2 Lineage B.1.1.7 in England: insights from linking epidemiological and genetic data. Imperial College London. 31 décembre 2020.

      The 2nd Covid-19 wave in South Africa:Transmissibility & a 501.V2 variant Ministerial Briefing, 18 décembre 2020.

      Covid-19: New coronavirus variant is identified in UK. BMJ 2020; 371. 16 décembre 2020.

      Tracking Changes in SARS-CoV-2 Spike: Evidence that D614G Increases Infectivity of the COVID19 Virus. Cell. 20 août 2020.


      Source : JDF Santé

Après 2 ans de dépression, Marion découvre qu'elle est bipolaire : "On mettait enfin un mot sur ma souffrance"

Après 2 ans de dépression, Marion découvre qu'elle est bipolaire : "On mettait enfin un mot sur ma souffrance"

A l’occasion de la Journée mondiale des troubles bipolaires du 30 mars 2023, nous avons rencontré Marion, 51 ans, atteinte de bipolarité. Le trouble bipolaire est une maladie psychiatrique chronique caractérisée par des troubles récurrents
de l’humeur
. Après deux ans et demi de dépression, c’est à l’occasion d’une crise maniaque que le diagnostic est posé. « J’avais 34 ans, et on mettait enfin un mot sur ma souffrance. Je pensais que la dépression n’était pas vraiment une maladie mais un état de faiblesse dont on pouvait sortir avec de la volonté. J’ai tout de même mis du temps à accepter le diagnostic du trouble bipolaire » reconnaît la jeune femme avec le recul. A l’époque, elle est directrice marketing. « Mon travail me passionnait, il avait un rôle central dans ma vie. J’ai dû l’arrêter pour gérer la maladie. C’est un vrai sentiment d’échec. » Sur le plan personnel, elle a vécu une séparation peu après le diagnostic mais reconnaît la chance qu’elle a de ne jamais avoir été isolée, « je peux compter sur mes amis et ma famille qui sont toujours à mes cotés« . 

Dépression, euphorie et crise maniaque.

La bipolarité de Marion se manifeste par des états de dépression sévères, de longues périodes d’hypomanies (euphorie) et d’états maniaques. « L’hypomanie est très agréable, c’est un état de bonne humeur mais qui fait souvent suite à des phases aiguës de dépression sévère marquées par un manque d’intérêt pour tout » explique-t-elle. La crise maniaque est une phase d’hyperexcitation et de prise de risques « comme des dépenses financières inconsidérées« . « J’ai peu de souvenirs de ces périodes, comme on perd le contrôle on oublie un peu ce qui s’est passé pendant la crise maniaque » rapporte Marion. Les troubles bipolaires ont aussi un impact négatif sur le sommeil qui eux-mêmes favorisent les crises maniaques. « D’où l’importance d’avoir une bonne alimentation, de faire du sport et de dormir à des horaires réguliers. » 

Marion est désormais « stabilisée ». Elle prend des médicaments régulateurs de l’humeur (thymorégulateurs) et des antidépresseurs. « Je suis suivie par une psychiatre depuis plusieurs années, c’est un vrai soutien dans les moments les plus difficiles et elle m’a aidée à accepter le fait que la maladie fasse partie de ma vie« . Elle est affiliée à un des centres experts de la Fondation Fondamental, dédiée à la lutte contre les maladies mentales. Marion fait également partie d’un groupe de psychoéducation. « C’est l’occasion d’apprendre pleins de choses sur les troubles bipolaires afin de développer des stratégies personnelles pour composer avec et d’échanger avec d’autres patients sur nos expériences« . 

« Ma tante souffrait aussi de bipolarité »

Elle souffre encore de dépressions saisonnières mais souhaite insister sur le fait que la maladie a changé sa façon d’appréhender le monde. « J’ai évolué de façon positive, j’étais une personne dure et loin de ses émotions. Aujourd’hui, je suis plus ouverte et bienveillante notamment grâce au travail de psychothérapie et de méditation de pleine conscience« . Par contre, elle déplore le tabou qui règne souvent dans la société et même au sein des familles quant aux troubles psychiatriques. « Je savais que la sœur de ma mère souffrait également de troubles bipolaires. Comme ces troubles peuvent avoir un aspect héréditaire, cela a permis de faire le lien entre le cas de ma tante et mes épisodes de dépression« . Elle souhaite insister sur la complexité de la maladie, souvent réduite à de simples sautes d’humeur. « C’est une maladie qui fait beaucoup souffrir. On stigmatise souvent les maladies psychiatriques et les troubles bipolaires et on définit les personnes atteintes par leur maladie. Oui j’ai un trouble bipolaire, mais je ne suis pas que ça » regrette Marion qui rappelle que, bien entouré et sous traitement, « la vie est pratiquement normale« .

Merci à Marion pour son témoignage.


Source : JDF Santé

Comment soigner un mal de tête qui ne passe pas ?

Comment soigner un mal de tête qui ne passe pas ?

Pourquoi un mal de tête persiste ? 

On parle de céphalées primaires ou de céphalées secondaires – les maux de tête sont alors secondaires à une pathologie . Les céphalées primaires incluent : 

  • la migraine
  • la céphalée de tension 
  • l’algie vasculaire de la face : il s’agit d’une douleur sévère, inexpliquée, au niveau de l’oeil, du front ou de la tempe

Concernant les céphalées secondaires, plusieurs causes bénignes peuvent les expliquer : 

  • une fièvre élevée, lors d’un infection virale 
  • une sinusite 
  • des causes musculaires (comme un torticolis)
  • la consommation d’alcool 
  • l’arthrose cervicale 
  • les calculs dans les oreilles (les otolithes) 
  • une pathologie oculaire 
  • une pathologie dentaire 
  • le syndrome prémenstruel 

« Un mal de tête est parfois persistant, voire chronique, il faudra alors en identifier la cause lors d’un examen médical et la soigner« , précise le Dr. Faïza Bossy. 

Quand s’inquiéter d’un mal de tête persistant ?

Selon Faïza Bossy, les signes de gravité, qui nécessitent au minimum une consultation chez son médecin, sont les suivants : 

  • une persistance de la céphalée au-delà de 48 heures avec des traitements antalgiques simples
  • une diplopie – le fait de voir double 
  • des signes cutanés comme un œil rouge 
  • des maux de tête modérés (ils peuvent être le signe de la maladie de Horton, une maladie inflammatoire qui touche des gros vaisseaux de la tête et du cou) 

Certains signes nécessitent une prise en charge en urgence :  

► des douleurs violentes, brutales et très douloureuses : « ces symptômes sont ceux du méningisme, ils peuvent évoquer une inflammation des méninges sans qu’il y ait pour autant d’inflammation« 

► des vomissements en jets répétés : « le risque est alors l’AVC ou la rupture d’anévrisme. Il peut également s’agit d’une tumeur qui appuie sur un vaisseau » 

► des maux de têtes accompagnés d’une raideur de la nuque, de vomissements et d’un état général qui se détériore (signes de la méningite)

► des troubles de la vigilance et des troubles cognitifs qui surviennent brutalement 

Quels médicaments pour soulager un mal de tête qui ne passe pas ? 

« Dans une majorité de causes bénignes, un antalgique simple fonctionne très bien pour soulager les maux de tête. On peut aussi recourir à des anti-inflammatoires« , précise notre experte. Elle ajoute : « contre les migraines, les centres anti-migraines ou même un médecin généraliste peut prescrire un médicament anti-migraine adapté. Je conseille toutefois d’être suivi dans un centre anti-migraine« . Dans la prise en charge des céphalées secondaires, si un antalgique peut soulager, il faudra toutefois traiter la cause. 

Comment soulager un mal de tête qui ne passe pas naturellement ?

Plusieurs remèdes naturels permettent de soulager et/ou de prévenir le mal de tête : 

  • le repos
  • une bonne hydratation,
  • séjourner dans le noir pour les personnes migraineuses – notamment sujettes aux migraines ophtalmiques
  • l’utilisation de certaines huiles essentielles, à appliquer derrière les oreilles, « chez l’adulte mais jamais chez les enfants », comme la lavande, la menthe poivrée, et la camomille romaine. 
  • Les compresses fraiches sur les yeux et les tempes peuvent également soulager

« Face au signes de gravité cités plus haut, ces remèdes naturels ne serviront à rien. Il faut consulter en urgence un médecin« , martèle le Dr. Faïza Bossy. 

Merci au Dr. Faïza Bossy, médecin généraliste, pour son expertise. 


Source : JDF Santé

Scandale Buitoni : fermeture définitive de l'usine, décès, rappel des faits

Scandale Buitoni : fermeture définitive de l'usine, décès, rappel des faits

[Mise à jour le 30 mars 2023 à 10h53] Jeudi 30 mars 2023, Nestlé a annoncé la fermeture définitive de l’usine Buitoni de Caudry, dans le Nord. Le groupe s’engage à proposer aux 140 salariés « une opportunité de reclassement interne » rapporte BFM Business. C’est dans cette usine qu’ont été produites les pizzas contaminées par une bactérie Escherichia Coli, à l’origine du scandale Buitoni. En mars 2022, Buitoni (groupe Nestlé) rappelle toutes ses pizzas Fraich’Up après la survenue d’intoxication alimentaire chez des enfants et un adulte. Dans les formes les plus graves, un syndrome hémolytique et urémique (SHU) s’est manifesté. 55 enfants sont tombés malades, deux sont décédés. Yasmine Motarjemi, responsable internationale de la sécurité des aliments chez Nestlé de 2000 à 2010 a dénoncé pendant des années des « pratiques à l’encontre de toute éthique » rapportait BFMTV  en juin 2022. Selon elle, les ouvriers rentraient avec leurs vêtements de travail dans les toilettes ce qui est interdit. La cadre a été licenciée en 2010 pour « divergence d’opinions ». Quelle est la liste des pizzas concernées ? Qu’est-ce que la bactérie E.coli ? Comment peut-elle entraîner la mort ?

C’est quoi le scandale des pizzas Buitoni ?

carte de France Caudry dans le Nord
Ville de Caudry dans le Nord où est implantée l’usine Buitoni qui produit les pizzas retirées du marché. © Google Maps

► En janvier 2022, plusieurs cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) pédiatriques et d’infection grave à Escherichia coli sont signalés en France aux autorités sanitaires françaises.

► Fin février, le ministère de la Santé rapporte 13 cas de SHU chez des enfants, liés à des bactéries Escherichia coli présentant des caractéristiques similaires. Le premier décès est annoncé. La marque Buitoni n’est pas encore citée. Plusieurs sources de contamination sont investiguées dont l’ingestion d’aliments contaminés consommés crus ou peu cuits. Le 11 mars, le ministère confirme 26 cas de SHU et un deuxième décès d’enfant. Aucune source de contamination n’est encore incriminée.

► Le 18 mars, Buitoni rappelle toutes ses pizzas surgelées Fraîch’Up « après avoir été informé de la présence de bactéries E-coli dans la pâte d’une pizza surgelée » de cette gamme. Les 22 et 29 mars, deux inspections d’hygiène ont lieu dans l’usine de Caudry où sont produites les pizzas contaminées par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Nord et la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

► Le 30 mars, Santé Publique France « confirme un lien entre plusieurs cas et la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up de la marque Buitoni contaminées par des bactéries Escherichia coli producteurs de Shiga-toxines ». 41 cas de SHU sont identifiés.

► Le 31 mars, RMC dévoile des images choc de l’usine Buitoni de Caudry. C’est un ancien salarié de l’usine qui a envoyé ces images montrant des conditions d’hygiène déplorables : « Quand on voit des champignons au mur, on sait que ça ne va pas. La peinture des barres en métal s’écaillait. Il y avait des bouts de nourriture qui restaient à certains endroits pendant plusieurs jours, plusieurs semaines. Dans des bacs de rattrapage de sauce, on pouvait retrouver des mégots de cigarettes. Là où la farine est envoyée sur les tapis, pour que la pâte ne colle pas, il y avait des vers de farine. » a-t-il raconté à nos confrères. Buitoni (groupe Nestlé) a reconnu que ces photos ont bien été prises dans l’usine mais que ce n’est « jamais aussi sale » habituellement. Nestlé a confirmé que les tests qu’il réalise lui-même dans son usine de Caudry sont négatifs.

Vidéo de l’usine Buitoni  Caudry

Le 6 avril, la préfecture du Nord publie un arrêté interdisant la production de pizzas dans l’usine de Caudry.

►  Le 8 avril, ouverture d’une enquête pour « homicides involontaires », « tromperie » et « mise en danger d’autrui » à l’encontre de Buitoni.

Le 13 avril : perquisition dans l’usine Buitoni de Caudry et au siège de Nestlé à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine.

► Le 5 mai : BFM-TV rapporte le cas d’une femme hospitalisée après avoir mangé une pizza Bella Napoli produite par Buitoni. Elle a été victime d’une intoxication alimentaire liée à la présence de la bactérie E.coli comme les précédentes victimes. Son état de santé s’est finalement amélioré.

Le 30 mars 2023 : Nestlé annonce la fermeture définitive de l’usine Buitoni de Caudry. 

Quelles étaient les pizzas Buitoni contaminées ?

Que faire si on a le Covid ? (C'est encore possible)

Que faire si on a le Covid ? (C'est encore possible)

[Mise à jour le 30 mars 2023 à 10h28] Le Covid n’a pas complètement disparu. Les cas ont même tendance à remonter actuellement, selon Santé Publique France. Il est toujours possible d’être positif au Covid mais il n’y a plus de protocole d’isolement. Désormais, si vous êtes malade, il faut aller chez le médecin et envisager avec lui les traitements de vos symptômes voire un arrêt maladie si votre état ne vous permet pas de travailler. Liste des règles en vigueur en 2023 pour les cas positifs au Covid.

Que faire quand on a le Covid ?

► Si vous pensez présenter les symptômes du Covid, vous pouvez aller faire un test en pharmacie ou au laboratoire.

► Si votre test est positif au Covid :

  • plus besoin de vous isoler, l’isolement n’est plus recommandé depuis le 1er février 2023
  • appliquer les gestes barrières (port du masque, lavage des mains, aération, télétravail si possible)
  • éviter le contact avec les personnes fragiles
  • consulter le médecin si besoin : il pourra prescrire des traitements pour soulager vos symptômes (fièvre, mal de tête…) voire un arrêt maladie si votre état ne vous permet pas de travailler.
  • plus besoin de déclarer vos cas contacts à l’Assurance maladie.

Combien de temps est-on contagieux ?

Selon les études menées depuis la diffusion du variant Omicron, on serait contagieux environ une semaine quand on a le Covid mais cette durée varie selon les individus a rappelé la présidente du Covars Brigitte Autran en octobre 2022 sur France Inter : « La charge virale varie énormément en fonction de la gravité de la maladie et de la symptomatologie. On n’excrète pas les mêmes quantités de virus si on a un virus qui infecte plutôt le nez ou plutôt la gorge. Il y a bien sûr une proportionnalité entre le nombre de particules virales qu’on produit et le nombre de contaminations qu’on risque de faire. »

Que faire si on est positif au Covid et non vacciné ?

Il n’y a plus de consignes d’isolement systématique pour les personnes positives au Covid, vaccinées ou non vaccinées.

Puis-je travailler si je suis positif au Covid ?

Oui si votre état de santé le permet. Les personnes positives au Covid ne sont plus tenues de s’isoler. En revanche, elles doivent respecter les gestes barrières donc porter le masque si vous devez travailler en présentiel par exemple ou demander s’il est possible de télétravailler. Si votre état de santé ne vous permet pas de travailler, il faut consulter le médecin traitant pour demander un arrêt maladie, comme pour n’importe quelles infections hivernales.

Peut-on avoir un arrêt de travail si on est positif au Covid ? 

Oui une personne positive au Covid peut bénéficier d’un arrêt de travail si elle ne peut pas télétravailler ou, si elle le peut, mais que son état de santé ne lui en donne pas la possibilité. En revanche, à compter du 31 janvier 2023, le dispositif dérogatoire de prise en charge des arrêts maladie liés au Covid-19 (sans jour de carence) est arrêté. Le médecin peut vous délivrer un arrêt maladie classique avec des jours de carence selon votre Convention professionnelle. Il en déterminera la durée avec vous, selon votre état de santé. 

Merci au Dr Thierry Prazuck, infectiologue et chef du service de maladies infectieuses de l’Hôpital d’Orléans. Propos recueillis en novembre 2021.

Source : Lutte contre l’épidémie de Covid-19 : entrée en vigueur de plusieurs évolutions législatives à compter du 31 janvier 2023, Ministère de la Santé, 28 janvier 2023.


Source : JDF Santé

Comment reconnaître une personne bipolaire ? Euphorie, déprime ?

[Mise à jour le 29 mars 2023 à 19h39] Le 30 mars 2023 c’est la Journée mondiale des troubles bipolaires. En France, selon la Haute Autorité de santé (HAS), sa prévalence est estimée autour de 1 % à 2,5 % en population générale. Les personnes bipolaires ont une humeur très fluctuante. La bipolarité est reconnue comme une maladie psychiatrique. Elle est très longue à diagnostiquer. Il n’existe pas d’outil d’évaluation objectif pour le diagnostic du trouble de la bipolarité. Le diagnostic repose uniquement sur un examen clinique psychiatrique du patient, réalisé par un médecin spécialiste. Dépression, hypomanie… Comment reconnaître une personne bipolaire ? Quels tests faire ? Quand consulter un psychiatre ?

Qu’est-ce qu’un trouble bipolaire ?

Le trouble bipolaire est une maladie psychiatrique chronique et récurrente, de présentation clinique et d’évolution très variables, débutant majoritairement chez l’adolescent et l’adulte jeune. Il s’agit d’un trouble de l’humeur alternant épisode(s) maniaque(s) ou hypomaniaque(s) (exaltation de l’humeur, agitation psychomotrice) et épisode(s) dépressif(s) avec des intervalles de rémission

Quels sont les symptômes d’une personne bipolarité ?

Les troubles bipolaires se manifestent par un trouble chronique de l’humeur avec alternance de phases euphoriques, parfois même délirantes, et de phases de dépression. La psychologue Marine Bienaimé précise toutefois que « ces épisodes pathologiques étant entrecoupés par des périodes où l’humeur est normale ». Ces états, poussés à l’extrême, peuvent produire des délires et des hallucinations voire un comportement dangereux parfois pouvant conduire à hospitalisation sous contrainte. 

► Les symptômes de la phase dépressive sont notamment une profonde tristesse, un désespoir qui se traduisent par un manque d’envie, une perte de l’élan vital et un ralentissement psychique et moteur. On observe chez le patient une perte d’intérêt et de motivation, un pessimisme, une culpabilité ou dépréciation ainsi qu’un repli sur soi pouvant aller jusqu’à des idées suicidaires.

►​​​​​​​ Ceux d’une phase maniaque sont notamment l‘euphorie, l’exaltation de l’humeur, l’excitation psychomotrice ( projets multiples, désinhibition, présentation extravagante, flux de paroles (logorrhée), fuite des idées, insomnie sans sentiment de fatigue, etc.). Le maniaque ne s’arrête jamais. Il fait preuve d’un optimisme débordant, d’un sentiment de toute puissance et d’une désinhibition. On assiste ainsi à une accélération du fonctionnement psychique, accompagnée d’un délire parfois et d’un risque de mise en danger. En phase maniaque, le sujet est dans le déni de ses troubles et, après un épisode maniaque, il peut même éprouver une certaine nostalgie d’une période durant laquelle tout semblait possible. Il est fréquent qu’après l’épisode maniaque apparaisse une phase dépressive.

Quels sont les facteurs de risque de la bipolarité ? Une maladie génétique ?

Sur cette question, Marine Bienaimé précise que « les facteurs génétiques sont parfois évoqués, au moins dans certains cas où plusieurs membres d’une même famille sont touchés. Mais aucune étude génétique n’a à ce jour fait de lien direct et le poids psychique transgénérationnel est un facteur qui ne doit pas être négligé ».

Comment diagnostiquer la bipolarité ?

Les troubles bipolaires sont diagnostiqués grâce à une enquête au cours de laquelle le psychiatre mesure la durée des phases d’exaltation et des phases de dépression. Il s’agira aussi de prendre en compte les antécédents familiaux et l’environnement dans lequel le patient évolue. L’interrogatoire de l’entourage est très informateur, la personne atteinte étant rarement consciente de son trouble. Le diagnostic est souvent difficile et long entraînant une prise en charge tardive des personnes atteintes de troubles bipolaires. Il s’écoulerait en moyenne une dizaine d’années entre les premiers symptômes et la prescription d’un traitement adapté, situation augmentant le risque de complications.

Existe-t-il des tests ?

Aucun examen biologique ou d’imagerie, en l’absence de point d’appel clinique ou de test génétique, n’est, à l’heure actuelle, utile pour porter un diagnostic.

Dépression ou troubles bipolaires ?

Il faut faire la différence entre des troubles bipolaires et un épisode dépressif, qu’il soit isolé ou récurrent car la prise en charge est différente. Lors d’un trouble bipolaire, il existe une rupture avec le fonctionnement psychique antérieur avec un caractère épisodique des manifestations. Il est également indispensable d’évaluer les risques suicidaires. Les adolescents souffrant d’un épisode dépressif et présentant un antécédent familial de trouble bipolaire nécessitent une surveillance.

Traitement : que faire en cas de bipolarité ?

Marine Bienaimé explique que « médicaments et psychothérapie sont complémentaires. Il peut s’agir d’une thérapie comportementale ou cognitive, d’une psychothérapie mais aussi d’une thérapie familiale ou conjugale en raison de l’impact de la maladie sur l’entourage ». La psychologue insiste sur « l’importance d’une bonne alliance thérapeutique et d’une observance du traitement au long cours ainsi qu’une bonne hygiène de vie ». Le succès de la prise en charge passe également par une éducation thérapeutique afin que la personne reconnaisse les signes avant-coureurs. Sur le plan médicamenteux, une fois le diagnostic posé, le traitement est souvent prescrit sur de très longues périodes. Les molécules les plus couramment utilisées sont des sels de lithium, des neuroleptiques et des médicaments antiépileptiques.

Complication : prévenir le suicide

L’avis d’un psychiatre est indispensable lorsque le diagnostic de troubles bipolaires est envisagé afin de le confirmer et de mettre en place une prise en charge la plus adaptée. Une hospitalisation est parfois envisagée avant l’orientation vers un psychiatre, par exemple lors d’un épisode maniaque ou mixte présentant des critères de gravité ou d’un risque de suicide.

Merci à Marine Bienaimé, psychologue. / Haute Autorité de Santé.


Source : JDF Santé