[Mise à jour le 12 avril 2023 à 10h47] Une femme âgée de 56 ans de la province de Guangdong (Chine) est décédée de la grippe aviaire H3N8 a rapporté l’Organisation Mondiale de la santé (OMS) le 11 avril 2023. C’est le premier cas de décès humain enregistré après une infection à grippe A(H3N8). « Elle a été hospitalisée pour une pneumonie grave le 3 marset est décédée le 16 mars » précise l’OMS. La patiente avait été exposée à des volailles vivantes mais à date, aucun contact de cette femme n’a développé d’infection ou de symptômes de la maladie. Il s’agit de la troisième infection humaine signalées en Chine après les deux premiers cas en avril et en mai 2022. « Les virus de la grippe évoluent constamment et de grandes épidémies se produisent parmi les populations animales, c’est pourquoi l’OMS souligne l’importance d’une surveillance mondiale pour détecter tous les changements associés aux virus de la grippe émergents ou en circulation, qui peuvent constituer une menace pour l’homme ou la santé animale » prévient l’OMS.
C’est quoi le virus H3N8 de la grippe ?
H3N8 est un sous-type du virus de la grippe A ou grippe aviaire. Ce type de virus touchait jusqu’ici les chevaux, les oiseaux et les chiens, ainsi que les pinnipèdes (phoques, otaries et morses). La grippe aviaire est une maladie d’origine animale provoquée par des souches A du virus grippal. « La grippe aviaire est une maladie virale qui sévit chez les oiseaux, et dont le taux de mortalité est très élevé chez les oiseaux d’élevage (poulet, oies, etc.) » rappelle l’Institut Pasteur.
Comment peut-il se transmettre à l’homme ?
C’est le contact avec des animaux contaminés qui participe à la transmission du virus à l’homme. Le 26 avril 2022, la Chine a annoncé avoir recensé le premier cas de grippe aviaire H3N8 chez un enfant de 4 ans dont la famille élève des poulets et vit dans une zone peuplée de canards sauvages. Le garçon a été infecté directement par les oiseaux. Tous les virus de la grippe aviaire ne se transmettent pas à l’Homme. Sur 144 souches de virus grippaux aviaires A, quatre ont provoqué des infections humaines : H5N1, H7N3, H7N7 et H9N2. A date, le virus de la grippe aviaire ne s’est pas transmis d’homme à homme.
Quels sont les symptômes de la grippe aviaire H3N8 ?
« Les infections grippales zoonotiques chez l’homme peuvent être asymptomatiques ou provoquer une maladie. Selon les facteurs liés au virus spécifique et à l’hôte infecté, la maladie peut aller de la conjonctivite ou de légers symptômes pseudo-grippaux à une maladie respiratoire aiguë sévère ou même à la mort » indique l’OMS. Parmi les symptômes de la grippe aviaire on retrouve :
une forte fièvre (supérieure à 38°C)
fatigue,
douleurs musculaires,
toux et mal de gorge.
« Ce virus n’a pas la capacité de se propager facilement d’une personne à l’autre »
Est-ce que la grippe aviaire H3N8 est dangereuse pour les humains ?
« Il semble que ce virus n’a pas la capacité de se propager facilement d’une personne à l’autre et, par conséquent, le risque de propagation parmi les humains au niveau national, régional et international est considéré comme faible » souligne l’OMS. « C’est la première fois, au moins du temps de la virologie moderne, qu’on a un passage du H3N8 chez l’homme » commentait Jean-Claude Manuguerra, virologue, vétérinaire de formation et responsable de la Cellule d’Intervention Biologique d’Urgence à l’Institut Pasteur interrogé par TF1 le 28 avril. « C’est un seul cas« , souligne Jeanne Brugère-Picoux, vétérinaire et membre de l’Académie nationale de médecine, que nous avons contacté. »Je crois qu’il ne faut pas s’inquiéter plus que cela. En revanche, c’est un signal qu’il faut prendre en compte, et qu’il faut surveiller en général le passage de ces virus à l’homme » préconise le Dr Manuguerra.
Sources :
– Grippe Aviaire A(H3N8) Chine, OMS, 11 avril 2023
Médecins du monde est une association humanitaire et médicale de solidarité internationale créée en 1980. Elle s’engage à soigner les populations vulnérables, milite pour améliorer l’accès aux soins via les politiques de santé et dénonce les atteintes aux droits en matière de santé. Elle est présente en France et dans plus de 30 pays. Quelle est la fonction de Médecins du monde ? Qui finance Médecins du monde ? Comme faire un don ?
C’est quoi Médecins du monde ?
Médecins du monde est une organisation non gouvernementale médicale de solidarité internationale créée en 1980 par Bernard Kouchner, ancien ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères. Le Dr Florence Rigal est l’actuelle Présidente de l’association. Médecin interniste, elle est engagée auprès de Médecins du monde depuis la crise au Rwanda de 1994.
Quelle est la fonction de Médecins du monde ?
L’objectif de Médecins du monde est de garantir un accès universel et durable aux soins en France et à l’international. L’Association défend un système de santé juste et universel.
Médecins du monde agit par le biais de plaidoyers et d’actions sur le terrain en France et dans une trentaine de pays. Médecins du monde s’engage à soigner les populations, témoigner lorsque les accès aux soins ne sont pas respectés, militer pour obtenir des améliorations des politiques de santé. Médecins du monde s’attache à militer pour 6 causes :
Les droits et la santé sexuels et reproductifs
Les droits et la santé des migrants
La réduction des risques (drogue, travail du sexe etc)
La santé et l’environnement
Les systèmes de santé (accès aux droits et aux soins)
Les urgences et les crises
Quelques exemples de missions :
► 1980 : un groupe de médecins, journalistes et photographes lancent l’opération « Un bateau pour le Vietnam » pour aider les populations qui fuient le régime communiste.
► 1988 : « Un sourire pour le Cambodge« , Médecins du monde participe à la reconstruction du pays à l’hôpital Calmette, après la chute de Pol Pot.
► 31 mars 1990 : Médecins du monde contribue à l’adoption d’une charte européenne selon laquelle « le principe de non-ingérence s’arrête à l’endroit précis où naît le risque de non-assistance« .
► 1994 : Une équipe médicale de chirurgie d’urgence arrive au Rwanda après le début des massacres et des missions de post-urgence sontinstallées.
► 2005. Médecins du monde intervient pour rétablir l’accès aux soins après le tsunami qui dévaste l’Indonésie le 26 décembre 2004.
► 2010. Des équipes chirurgicales et des cliniques mobiles sont envoyées par Médecins du monde à Haïti après le séisme du 12 janvier.
► 2015. Médecins du monde intervient en urgence pour apporter une aide médicale au Népal après les deux tremblements de terre du 25 avril et du 12 mai.
Qui finance Médecins du monde ?
Médecins du monde est financé par les dons privés et des subventions administratives nationales et internationales.
Le logo de Médecins du monde représente une colombe, symbole de la paix en forme de croix (symbole des soins médicaux). Les 5 feuilles d’oliviers sont le signe des 5 continents et la forme ronde se rapporte à la planète Terre.
Où est le siège de Médecins du monde ?
Le siège social de Médecins du monde France est situé à Saint-Denis (93 210) au 85 avenue du Président Wilson.
Quelle différence entre Médecins du monde et Médecins sans frontière ?
L’association Médecins du monde est créée à la suite de divergences au sein de l’association Médecins sans frontière et notamment à l’initiative de plusieurs responsables de Médecins sans frontière dont Bernard Kouchner, qui quittent celle-ci pour fonder Médecins du monde.
Comme faire un don à Médecins du monde ?
Pour faire un don à Médecins du monde il est possible de :
► donner ponctuellement par carte bancaire, avec Paypal, Apple Pay, SMS, par chèque etc en se rendant sur le formulaire en ligne.
► donner régulièrement par prélèvement automatique notamment.
► faire un legs ou une donation de l’Assurance-vie par exemple.
► devenir partenaire via son entreprise (mobiliser ses collaborateurs, financier un projet etc)
Par ailleurs, il est également possible de soutenir Médecins du monde en s’engageant en tant que bénévole.
A cause de graves effets indésirables, trois produits « détox » favorisant la perte de poids ont été suspendus en France sur décision de police sanitaire, annonce l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) dans un communiqué du 11 avril 2023. Ces produits nommés Trex Tea®, Trex Caps® et Trex Plus® contiendraient de la sibutramine (substance d’un traitement de l’obésité) et du sildenafil (substance du Viagra®) et auraient entraîné plusieurs effets indésirables graves chez une vingtaine de personnes tels que des troubles du rythme cardiaque, des troubles du sommeil ou encore des crises d’épilepsie. Des alertes similaires ont été rapportées dans d’autres pays européens.
Quelle est la liste des produits détox dangereux ?
Il s’agit des produits de la gamme Trex, présentés comme des produits naturels « détox » favorisant la perte de poids :
Trex Tea (poudre)
Trex Caps (gélules)
Trex Plus (forme effervescente)
Attention : ces produits sont vendus sur internet via des sites revendeurs et les réseaux sociaux, mais aussi dans des magasins physiques ou sur des étals de marchés.
Les personnes ayant fait usage de ces produits rapportent des effets indésirables graves qui ont été enregistrés par le réseau des centres régionaux de pharmacovigilance et des centres antipoison et de toxicovigilance. Ces effets sont :
Des analyses ont révélé la présence, dans ces produits, de deux substances médicamenteuses : la sibutramine et le sildenafil. La sibutramine est une substance présente dans le Sibutral®, un médicament qui a été commercialisé en France entre 2001 et 2010 comme traitement contre l’obésité. Pendant sa commercialisation en France, un nombre important d’effets indésirables graves, en particulier cardiovasculaires, a été rapporté. Ce médicament est interdit depuis 2010. Le sildenafil est la molécule active du Viagra® et de ses génériques, un médicament indiqué en cas de troubles de l’érection et pouvant entraîner des effets indésirables potentiellement graves : céphalées, rougeurs, troubles digestifs, congestion nasale, sensations vertigineuses, nausées, perturbation visuelle…
Que faire si on a pris ces produits ?
L’Agence du médicament demande aux personnes ayant acheté des produits de la gamme Trex (Trex Tea, Trex Caps, Trex Plus) de ne plus les utiliser. Celles qui ont ressenti un effet indésirable après l’utilisation de Trex Tea, Trex Caps ou Trex Plus, sont invitées à consulter un médecin et à effectuer une déclaration sur le portail de signalement des événements sanitaires indésirables. En cas d’urgence, il convient de contacter le 15 ou un centre anti-poison.
Comment savoir si un produit détox est sans danger pour la santé ?
Ces produits, composés de plantes et autres substances, sont des compléments alimentaires, qui sont susceptibles d’engendrer des effets indésirables. En 2019, l‘Anses a rappelé comment parvenir à une consommation éclairée des compléments alimentaires :
Demander conseil à un professionnel de santé avant de prendre n’importe quel complément alimentaire
Éviter les prises prolongées, répétées ou multiples,
Respecter les conditions d’emploi,
Être vigilant quant aux produits présentés comme miraculeux,
Privilégier les produits vendus dans les circuits les mieux contrôlés.
Sources : L’ANSM suspend la commercialisation des produits Trex Tea, Trex Caps et Trex Plus, 11 avril 2023, ANSM / Les compléments alimentaires, nécessité d’une consommation éclairée, ANSES, 26 mars 2019
Des vidéos sur les réseaux sociaux (dont Tiktok) font la promotion d’un médicament anti-allergie pour prendre du poids (et notamment des fesses) afin d’avoir les formes de certaines influenceuses ou autres célébrités pulpeuses comme Kim Kardashian. Il s’agit de la Periactine, un traitement disponible sans ordonnance à moins de 10 euros la boîte. Son principe actif est lacyproheptadine, un antihistaminique mis sur le marché en 1974 et indiqué dans le traitement symptomatique des manifestations allergiques telles que la rhinite (rhume des foins), la conjonctivite ou l’urticaire. Jusqu’en 1994, elle était prescrite pour stimuler l’appétit chez les malades présentant une diminution de l’appétit accompagnée d’une perte de poids. Mais cette indication a été retirée en raison d’une balance bénéfice/risques mal évaluée.
La vente sur Internet et en pharmacie sans ordonnance facilite l’accès de la Periactine, même pour les plus jeunes, population plus vulnérable aux dérives beauté qui circulent sur les réseaux sociaux. « Le rapport bénéfices/risques de la cyproheptadine devrait être réévalué en vue du retrait de son autorisation de mise sur le marché ou au minimum de son inscription sur une liste à prescription obligatoire » a estimé la Société française de pharmacologie et de thérapeutiques (SFPT) en mars 2023.Détourner l’usage d’un médicament est très dangereux pour la santé. Dans le cas de la cyproheptadine, les effets indésirables sont liées aux propriétés sédatives, atropiniques, adrénolytiques et antisérotinergiques de cette substance. Ils sont neurologiques, psychiatriques, cardiaques, hématologiques ou digestifs. Ils se traduisent concrètement par ;
Des cas d’anémie et d’agranulocytose (anomalie sanguine) ont aussi été rapportés. « Une utilisation non conforme et potentiellement dangereuse de la cyproheptadine comme orexigène pour induire une prise de poids à des fins esthétiques à été rapportée » alertait déjà l’ANSM en 2022 dans une lettre aux professionnels de santé. L’agence du médicament leur a demandé de rappeler aux patients les risques de la Periactine au moment de la délivrance.
Sources :
– Mésusage d’un anti-histaminique H1, cyproheptadine pour la prise de poids, SFPT, 28 mars 2023
– Periactine, risques liés à l’utilisation non conforme comme orexigène à des fins esthétiques, ANSM, 20 janvier 2022
Le cancer du sein se situe au premier rang des cancers incidents chez la femme. Le stade (ou le grade) d’un cancer du sein permet définir le degré d’extension de la maladie. Il y a 5 stades : stade 0, 1, 2, 3 ou 4. Comment savoir le stade d’un cancer du sein ? Avec quelles informations ? Quelle espérance de vie et quelle prise en charge en fonction du stade ?
Quels sont les différents stades du cancer du sein ?
La stadification du cancer du sein permet de déterminer le degré d’extension de la pathologie. Le stade est déterminé grâce aux éléments du bilan au moment du diagnostic (examen clinique par le médecin, examens complémentaires comme la mammographie, l’échographie, l’IRM…). La stadification du cancer du sein va permettre d’évaluer la maladie à plusieurs niveaux :
Le stade local : correspond au développement de la tumeur au niveau du sein (taille et infiltration)
Le stade régional : correspond à l’extension de la maladie au niveau de l’aisselle du même côté, et donc à l’existence ou non de ganglions atteints par la maladie
Le stade général ou « à distance » : correspond à l’extension de la maladie en dehors du sein et de l’aisselle, et donc à l’existence de métastase.
A partir de ces éléments, on définit le stade du cancer selon la classification TNM (Tumor, Nodes (ganglions), Metastasis) définie par l’Union Internationale Contre le Cancer (UICC) et par l’American Joint Committee on Cancer (AJCC).
« Le stade est important pour évaluer l’extension de la maladie, mais insuffisant seul pour déterminer le pronostic de la maladie et donc les traitements nécessaires, explique le Dr Julien Seror, chirurgien cancérologue à la Clinique St Jean de Dieu à Paris. Pour cela, il faudra également s’appuyer sur le terrain de la patiente (âge, antécédent, autres pathologies…) et l’histologie (résultat de la biopsie) qui est un élément essentiel dans l’évaluation d’un cancer du sein. Ce qui explique que la prise en charge doit se faire au cas par cas, après avoir analysé l’ensemble des données, et après avoir discuté des dossiers en RCP (réunion de concertation pluridisciplinaire)« .
En fonction de l’extension, il sera possible d’établir le stade « TNM » :
T : la taille de la tumeur. Précise le caractère infiltrant ou non de la lésion (les lésions non infiltrantes sont limitées au canal ou lobule, à l’inverse des lésions infiltrantes qui envahissent la graisse autour, mais l’intérieur du sein), ainsi que la taille de la lésion
N : l’extension ganglionnaire. Précise s’il y a une atteinte des ganglions loco-régionaux.
M : L’extension à distance. Existence (M1) ou non (M0) de métastases
L’évaluation du » TNM » permet de déterminer un stade d’avancement en cinq stades :
Le stade 0 correspond à un cancer in situ (non infiltrant).
Le stade 1 correspond à une tumeur unique et de petite taille,
Le stade 2 correspond à un envahissement local plus important,
Le stade 3 correspond à un envahissement des ganglions lymphatiques ou des tissus avoisinants,
Le stade 4 – cancer métastatique – correspond à une extension à distance, donc à l’existence de métastase.
Quelle espérance de vie en fonction du stade d’un cancer du sein ?
« Depuis 2005, la tendance est à une détection plus précoce, ainsi qu’à une amélioration des traitements, ce qui permet d’améliorer la survie« , constate le Dr Seror.
La survie nette standardisée sur l’âge à 5 ans est de 87 % (stable) et de 76% à 10 ans.
Le taux de survie est supérieur à 90 % pour les tumeurs de stade précoce comme les cancers in situ ou les cancers du sein localisés.
Le taux de survie est d’environ 80 % pour les tumeurs de stade plus évolué, mais sans métastases.
L’espérance de vie du cancer du sein avec métastases est en revanche plus réduite puisque le taux de survie est de 25 %.
« Très de peu de registres en France, comme au niveau international, fournissent des données par stade de cancers pour les analyses de survie, conclut le spécialiste. En effet, le stade est une donnée difficile à collecter en routine, et qu’il peut également être source d’erreur« .
Quel traitement en fonction du stade d’un cancer du sein ?
Les différents traitements pour traiter le cancer du sein sont déterminés selon le stade et le type de cancer. Ils ont pour objectifs :
Supprimer la tumeur ou les métastases
Réduire le risque de récidive
Ralentir le développement de la tumeur ou des métastases
Traiter les symptômes engendrés par la maladie
Parfois un seul type de traitement est suffisant pour traiter le cancer du sein. Dans d’autres cas, une association de traitements est requise. « Le cas de chaque patient doit faire l’objet d’une discussion en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP), au cours de laquelle se réunissent au minimum un chirurgien, un oncologue et un histologiste, et qui permet de déterminer un protocole de soins personnalisé », poursuit le médecin. Le choix des traitements nécessaires va se faire en fonction :
du terrain de la patiente : âge, pathologies associés, antécédents de cancer et de traitement…,
du stade de la maladie,
des caractéristiques histologiques de la tumeur (véritable carte d’identité de la tumeur, permettant d’évaluer la potentielle agressivité), du grade tumoral (I, II ou III),
du Ki 67 : Indice de prolifération tumorale, de la présence de récepteurs hormonaux, ce qui implique le plus souvent, en cas de positivité, l’instauration d’une hormonothérapie. La surexpression de la protéine HER2, ce qui implique le plus souvent, en cas de positivité, un traitement par anticorps (le traztuzmab, HerceptinÓ ) associé à de la chimiothérapie
Quand envisager la chirurgie en cas de cancer du sein ?
« Il s’agit du traitement le plus souvent utilisé en première instance, il a pour objectif d’enlever les tissus atteints par les cellules cancéreuses », confie le Dr Seror. Deux types de chirurgies sont effectués : une chirurgie mammaire conservatrice appelée tumorectomie ou segmentectomie, et une chirurgie mammaire non conservatrice appelée mastectomie.
La chirurgie conservatrice consiste à retirer la tumeur et une petite partie des tissus avoisinants la tumeur de manière à conserver la plus grande partie du sein de la patiente. Cette chirurgie est privilégiée dès que cela est possible, et est complétée par une radiothérapie pour éviter les risques de récidive.
La chirurgie non conservatrice consiste à retirer la totalité du sein. Dans ce cas, si l’état de la patiente le permet, il est proposé à la patiente des techniques de reconstruction mammaire. Dans certains cas, il sera possible de conserver l’aréole et le mamelon.
La chirurgie des ganglions de l’aisselle : dans la plus grande partie des cas, on privilégiera l’exérèse uniquement du ganglion sentinelle, premier relai de la chaine ganglionnaire au niveau de l’aisselle. En cas d’atteinte ganglionnaire, on sera souvent amené à réaliser un curage axillaire, c’est-à-dire retirer la chaîne ganglionnaire.
Quand envisager la radiothérapie en cas de cancer du sein ?
La radiothérapie utilise des rayonnements ionisants de haute énergie. Cette méthode permet de préserver les tissus et organes sains voisins. Pour un cancer du sein, quatre zones peuvent être traitées selon différents cas :
La glande mammaire après une chirurgie conservatrice ;
Le lit tumoral après une chirurgie conservatrice ;
La paroi thoracique après une chirurgie non conservatrice ;
Les aires ganglionnaires
Quand envisager la chimiothérapie ?
Il s’agit d’un traitement administré par voie générale, intraveineuse le plus souvent, nécessitant alors la pose d’un cathéter pour l’administration du traitement. Les effets secondaires sont variables en fonction des protocoles de traitements.
Quand envisager l’hormonothérapie ?
Il s’agit d’un traitement par voie orale, sous forme de comprimés, pris quotidiennement pour une durée de 5 à 10 ans. Le type de traitement varie en fonction du statut de la patiente par rapport à la ménopause.
Merci au Dr Julien Seror, chirurgien cancérologue à la Clinique Saint Jean de Dieu, à Paris.
La Journée mondiale de la Santé (JMS) est une journée internationale qui a lieu le 7 avril en France, aux Etats-Unis et partout dans le monde. Cette date correspond à l’anniversaire de la fondation de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), née le 7 avril 1948. Chaque année, cette Journée,sous le parrainage de l’OMS, ainsi que d’autres organisations connexes, repose sur une question de santé publique spécifique. En 2023, la Journée mondiale de la Santé s’est concentrée sur la voie à suivre pour atteindre la Santé pour tous (Health for all), qui était le thème. L’OMS estime que 30% de la population mondiale n’a pas accès aux services de santé essentiels. Pourquoi a-t-on créé une Journée de la Santé ? Comment la soutenir ?
Quelle est la date de la Journée de la Santé 2024 ?
La Journée mondiale de la Santé est célébrée le 7 avril 2024. Elle marque le 76e anniversaire de l’OMS.
Quel est le thème de la Journée mondiale de la Santé ?
En 2023, la Journée mondiale de la Santé était axée sur la Santé pour tous et fêtait 75 ans d’amélioration de la santé publique.
Quel est le but de la Journée mondiale de la Santé ?
En 1948, tous les pays du monde se sont réunis et ont fondé l’OMS dans le but de promouvoir la santé, assurer la sécurité dans le monde et servir les personnes vulnérables, pour que chacun d’entre nous puisse atteindre le meilleur niveau de santé et de bien-être. « Le droit à la santé est un droit humain fondamental. Chacun doit avoir accès aux services de santé dont il a besoin quand et où il en a besoin sans difficultés financières« , insiste l’OMS. La JMS permet donc d’inciter à l’action pour relever les défis sanitaires d’aujourd’hui et de demain. Pour cela, l’OMS exhorte les dirigeants de chaque pays à respecter leurs engagements et à faire appliquer les droits de chacun. Mais aussi de revenir sur les succès de santé publique qui ont amélioré la qualité de vie au cours des 7 dernières décennies. A noter que la Journée mondiale de la Santé fait partie des 8 campagnes mondiales menées chaque année par l’OMS (avec la Journée mondiale de la tuberculose, la Semaine mondiale de la vaccination, la Journée mondiale contre le paludisme, la Journée mondiale sans tabac, la Journée mondiale du Sida, la Journée mondiale des donneurs de sang et la Journée mondiale de l’hépatite).
Quelle est l’affiche de la Journée mondiale de la Santé ?
► Participer à un événement. A l’occasion de la Journée mondiale de la Santé, des manifestations de sensibilisation sont organisées dans le monde entier, y compris en France, afin de mieux informer les opinions publiques à propos de la morbidité, la mortalité et la souffrance dans le monde.
Des événements culturels : concours d’art, pièces de théâtre
Des événements sportifs : randonnées organisées, courses…
Des conférences, débats et ateliers participatifs pour échanger sur l’accès aux soins pour tous (calendrier à venir sur le site de l’OMS)
► Utiliser les hashtags officiels #HealthForAll #SantépourTous et #WHO75 sur ses réseaux sociaux pour afficher son soutien et lutter contre les inégalités en termes de santé.
► Se rapprocher de l’OMS (voir le formulaire de bénévolat). Pour faire de la santé pour tous une réalité, l’OMS a besoin :
d’individus et de communautés qui ont accès à des services de santé de qualité afin qu’ils puissent prendre soin de leur propre santé et de celle de leur famille
des agents de santé qualifiés dispensant des soins de qualité centrés sur la personne
de décideurs politiques prêts à s’engager à investir dans la couverture sanitaire universelle.
Sources :
– Journée mondiale de la santé 2023 – La santé pour tous, Organisation Panaméricaine de la Santé (OPS), Organisation mondiale de la Santé des Amériques (OMS)