Des complications "parfois fatales" avec les anti-inflammatoires non stéroïdiens

Douleur, fièvre… Le premier réflexe ne doit pas être de prendre des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), alerte une nouvelle fois l’Agence nationale du médicament dans un communiqué du 28 avril 2023. Pour preuve, plusieurs cas de complications infectieuses d’issue parfois fatale chez des adultes et des enfants ayant pris ce type de médicaments, sur prescription ou en automédication, ont été rapportés en mars 2023. « Ces complications peuvent survenir y compris en cas de coprescription d’antibiotiques » précise l’autorité. Les AINS, tels que l’ibuprofène, le kétoprofène peuvent masquer les symptômes comme la fièvre ou la douleur et donc conduire à un retard de diagnostic et de prise en charge du patient et aggraver le pronostic.

L’Agence du médicament rappelle les règles à suivre : 

►En cas de douleur et/ou fièvre, notamment en cas d’infection courante comme une angine, une rhinopharyngite, une otite, une toux, une infection pulmonaire, une infection dentaire, une lésion cutanée ou la varicelle, il faut privilégier l’utilisation du paracétamol.

► Sur prescription, la prise d’AINS ne doit pas dépassée 3 jours si fièvre, 5 jours si douleurs

► Arrêter le traitement dès la disparition des symptômes

► Ne pas prendre en même temps un autre AINS

► Eviter les AINS en cas de varicelle

► Si la température de votre enfant ne dépasse pas 38,5° C, il n’est pas nécessaire de lui donner un médicament contre la fièvre.

►Tous les AINS sont contre-indiqués à partir du début du 6e mois de grossesse et leur utilisation doit se faire avec précaution avant cette période.

Pour les personnes traitées au long cours par un anti-inflammatoire non stéroïdien, par exemple pour une pathologie rhumatismale, elles ne doivent pas arrêter leur traitement mais se rapprocher du médecin en cas de doute, notamment de fièvre.

Source : Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et complications infectieuses graves, ANSM, 28 avril 2023


Source : JDF Santé