Pernicieuse et difficile à déceler, une relation toxique est un rapport asymétrique entre deux personnes. En amour, elle a inévitablement des conséquences délétères sur la confiance en soi, sur l’épanouissement et devient souvent à terme malsaine voire destructrice. Manipulation, culpabilisation, manque de considération, victimisation… sont autant de processus ou de comportements observables dans les relations toxiques. Quels sont les signes évocateurs d’une relation toxique ? Comment en sortir (rapidement et sans séquelle) ?
C’est quoi une relation toxique ?
Une relation est/devient toxique quand elle apporte plus de méfaits que de bienfaits. « C’est une relation qui ne repose pas sur des bases saines, mais sur une dynamique de couple dysfonctionnelle, déséquilibrée et asymétrique qui nuit à l’épanouissement aussi bien personnel qu’au sein du couple. Et ce n’est pas un concept nouveau : depuis que l’Homme a des rapports sociaux, les relations toxiques existent« , tient à préciser Dana Castro, psychologue. Il faut souligner qu’une personne toxique est capable d’aimer, mais souvent, elle aime d’une mauvaise façon. « Chacun a son histoire : une personne qui agit de manière toxique peut par exemple reproduire des schémas qu’elle a connus. Il faut savoir que ça existe, mais que ce n’est pas une fatalité et qu’on peut en sortir. »
5 signes qui peuvent révéler une relation de couple toxique
1. Le partenaire impose sa vision des choses et la communication avec lui est difficile. Exemples : il ne vous laisse pas la parole, ne prend pas en considération votre avis, vos ressentis, vos besoins…
2. Le partenaire a une emprise émotionnelle sur l’autre. Exemple : il use du chantage affectif, se victimise, vous fait culpabiliser…
3. Le partenaire critique beaucoup mais ne parvient pas à se remettre en question. Exemple : tout est toujours de la faute des autres…
4. Le partenaire est imprévisible ou instable, ce qui peut engendrer une grande insécurité affective. Exemple : il alterne des phases de séduction, de gentillesse et de tendresse avec des périodes de distance et de reproches incessants.
5. Dans une relation toxique,les dialogues n’aboutissent jamais à des améliorations, mais au contraire, ils sont souvent sources de conflits supplémentaires. et d’incompréhension mutuelle.
« Hommes et femmes peuvent être toxiques ou en être victimes. Attention, il n’y a pas forcément un dominant et un dominé : deux personnes peuvent être mutuellement toxiques l’une pour l’autre, avec des comportements nocifs qui s’expriment chacun à leur manière« , tient à préciser notre experte.
Quelles sont les conséquences d’une relation toxique ?
Une relation toxique est nocive et peut avoir des conséquences difficilement réversibles sans prise en charge, comme :
l’impression ne pas être aimé pour ce que l’on est, la sensation de ne pouvoir jamais être soi-même
l’impression de ne pas être libre au sein du couple
l’épuisement mental
Tout cela peut engendrer une dépression et un important repli sur soi.
« Mais pourquoi je ne l’ai pas vu avant ? »
6 conseils pour sortir d’une relation toxique
► Amorcer le dialogue. La toxicité peut parfois venir d’un manque de communication. Il convient donc dans un premier temps de s’ouvrir à l’autre en lui exposant ses ressentis, ses frustrations, ses attentes et ses besoins. Si, après plusieurs tentatives infructueuses, le dialogue est impossible ou que la relation n’évolue pas vers le mieux, il va falloir s’en libérer et envisager la rupture.
► Prendre conscience du problème et se poser les bonnes questions : est-ce que la relation me rend heureux.se ? M’aime-t-il pour ce que je suis ? Est-ce que j’arrive à être moi-même en sa compagnie ? Veut-il mon bonheur ? Fait-il passer ses intérêts avant les miens ? S’interroger permet de savoir si le problème vient de vous, de l’autre ou peut-être des deux…
► Ne pas se rajouter d’auto-flagellation en se disant « Mais pourquoi je ne l’ai pas vu avant ? » ou « Pourquoi je me suis laissée embarquée dans cette histoire ? » Une relation toxique est très dure à déceler car généralement elle commence rarement avec des horreurs. Au début, les difficultés de couple sont discrètes, ce n’est qu’au fil du temps qu’elles se développent et se remarquent. « Par ailleurs, le côté pernicieux et malsain d’une relation est complexe à voir, d’autant qu’au début d’une relation, on a tendance à être plus tolérant, un peu aveuglé, sur son petit nuage et à pardonner beaucoup de choses. Aussi et surtout, les sentiments amoureux peuvent masquer les signes d’une relation toxique« .
► (Re)apprendre à s’affirmer et à poser des limites, ce qui permet inévitablement de prendre conscience de sa véritable valeur et de remettre du respect au centre de sa vie. « Une relation est toxique quand les limites sont franchies (et ce, même si la personne s’excuse après)« , indique notre experte.
► Rompre avec l’autre physiquement et psychiquement. « Une relation toxique étant délétère, il faut parvenir à s’en éloigner aussi bien mentalement que géographiquement« . L’éloignement peut être progressif (limiter les interactions, ne plus inclure l’autre dans ses sorties ou ses projets…) ou radical (rompre avec son partenaire). « Une relation toxique s’arrête quand l’une des deux personnes ne rentre plus dans le jeu de l’autre et qu’elle ne laisse plus de place à la manipulation« , résume Dana Castro.
► Se faire aider. On a parfois besoin d’une tierce personne ou d’une aide extérieure pour vraiment pouvoir se sortir d’une relation toxique et ne plus être sous l’emprise de cette personne. Un travail psychologique peut être nécessaire pour avoir les outils pour comprendre et mettre en place les réactions les plus appropriées.
Une relation toxique peut-elle changer ?
Dans la vie, rien n’est figé, donc dans l’absolu, oui, une relation toxique peut changer et s’assainir. Pour cela, il faut que les deux partenaires prennent conscience de l’état de souffrance de l’autre et qu’ils soient tous les deux motivés à trouver des résolutions, notamment à travers des échanges, une bonne communication, une remise en question objective et des ajustements mutuels. « Si l’un des deux ne voit pas le problème ou ne veut pas dialoguer, cela risque d’être très compliqué voire impossible. Attention aussi aux fausses solutions qui ne résolvent pas le problème de fond : par exemple, partir en voyage avec l’espoir infondé que la relation s’apaise ou change… Pire : faire un enfant pour essayer de sauver une relation« , conclut notre experte.
Merci à Dana Castro, psychologue et psychothérapeute.
La toux se définit par une « expiration brusque et sonore de l’air compris dans les poumons, qui peut être destinée à débarrasser les bronches, la trachée, le larynx, et le pharynx des mucosités et agents nocifs qui l’encombrent ; Elle peut être une réponse réflexe à une irritation de la muqueuse des voies respiratoires ORL ou trachéobronchiques ; Elle peut servir également à éclaircir la voix ou attirer l’attention« . La toux chronique se définit par une durée qui dépasse 8 semaines. « La toux est un symptôme, non une maladie. C’est avant tout un réflexe de défense de l’organisme qui vise à empêcher la pénétration d’éléments qui peuvent être dangereux, de corps étrangers comme des microbes ou des champignons« , tient à rappeler le Dr Jean-Philippe Santoni, pneumologue.
Quelles sont les causes d’une toux chronique de l’adulte ?
La toux chronique de l’adulte peut être liée à des irritations comme dans le cas du reflux gastro-œsophagien ou un écoulement nasal postérieur chronique (en cas de rhinite allergique notamment) ou des phénomènes allergiques ou inflammatoires comme l’asthme. Plus rarement, elle peut être liée à une maladie comme la tuberculose. Chez les fumeurs, la toux chronique peut être le symptôme d’une broncho-pneumopathie chronique obstructive. « Le tabagisme, la prise de certains médicaments comme l’aspirine, certains contraceptifs, certains antihypertenseurs et antidiabétiques représentent également des causes fréquentes« , ajoute le pneumologue. Dans tous les cas, une toux chronique impose un suivi médical.
Quand s’inquiéter ?
« Toute toux chronique doit faire l’objet d’une consultation chez le médecin traitant, particulièrement lorsqu’elle altère la qualité de vie et le sommeil et qu’elle survient sous forme de quintes, associées ou non à des crachats sanglants« , informe le spécialiste.
Comment diagnostiquer une toux chronique ?
Une toux est dite chronique lorsque sa durée est supérieure à huit semaines. La présence de signes d’alarme doit conduire à un examen spécialisé en fonction des symptômes, notamment l’altération de l’état général, un syndrome infectieux, une dyspnée d’effort, une hémoptysie, l’apparition ou modification de la toux chez un fumeur, une dysphonie, dysphagie ou des fausses routes ou encore des adénopathies cervicales suspectes vers l’ORL.
Traitement : comment se débarrasser d’une toux chronique ?
Les antitussifs ne sont pas recommandés. Ils ne peuvent être utiles que dans les toux invalidantes, non productives, d’étiologie non aisément accessible à un traitement curatif. Plusieurs traitements existent, le choix se fera en fonction des traitements du patient, de l’état physiopathologique du patient, de la présence d’une grossesse ou d’un allaitement, si la patient est atteint de diabète. Les traitements sont à adapter selon le contexte de la toux. « Par exemple, des corticoïdes inhalés et des bronchodilatateurs seront administrés pour le traitement de l’asthme, des antiacides contre le RGO, l’arrêt du tabac particulièrement en cas de BPCO et éventuellement des bronchodilatateurs« , précise le pneumologue. Et de préciser : « pour les toux réfractaires, la prise en charge peut reposer sur des traitements non médicamenteux : orthophonie, techniques de méditation et sophrologie« , ajoute le pneumologue.
Merci au Dr Jean-Philippe Santoni, pneumologue référent prévention à la Fondation du Souffle.
Vos doigts sont très rapidement blancs au bout quand il fait froid ? Vous avez peut-être ce que l’on appelle le syndrome, maladie ou plutôt « phénomène de Raynaud« . Cette affection caractérise un trouble de la circulation sanguine. Quelles sont les causes ? Que faire ? Faut-il consulter ? Explications avec notre dermatologue.
Qu’est-ce que la maladie de Raynaud ?
On parle de « syndrome de Raynaud » mais « le vrai terme est ‘phénomène de Raynaud’ qui est la description clinique », annonce d’emblée le Dr Jean-Benoît Monfort, dermatologue et membre de la Société Française de Dermatologie (SFD).Il s’agit d’un trouble de la circulation du sang affectant les extrémités. « Les doigts sont les plus souvent atteints, plus rarement les orteils et de façon exceptionnelle les oreilles ou le nez » précise le médecin. On distingue :
« La maladie de Raynaud qui est la cause dite ‘primitive’, c’est-à-dire sans cause sous-jacente,
Le phénomène de Raynaud qui est un symptôme secondaire à des maladies sous-jacentes. »
« Il s’agit d’une hyper-réactivité de la microcirculation lors d’une exposition au froid« poursuit le Dr Monfort. Dans ce cas, les vaisseaux qui irriguent la périphérie du corps présentent une diminution de leur diamètre, c’est ce qu’on appelle une « vasoconstriction« . Ceci permet que le maximum de sang puisse être envoyé en priorité aux organes vitaux qui sont privilégiés comme le cœur, les poumons et le cerveau. La circulation sanguine qui irrigue ces extrémités est ainsi ralentie expliquant ainsi leur refroidissement. Chez une personne présentant la maladie de Raynaud, le resserrement des artères est excessif et diminue la circulation sanguine.
Quelles sont les causes de la maladie de Raynaud ?
« La maladie de Raynaud n’a pas de réelle cause. Elle arrive typiquement chez la jeune femme, avec souvent un contexte familial [souvent héréditaire] », continue Jean-Benoît Monfort. La maladie de Raynaud, bénigne, représente plus de 80% des cas. Dans des cas plus rares, le phénomène de Raynaud peut être secondaire à des « maladies auto-immunes (sclérodermie systémique, lupus), la prise de certains médicaments (beta bloquants, tryptans utilisés pour les migraines) ou drogues (cocaïne), des causes professionnelles (maladie des engins vibrants chez l’homme utilisant régulièrement un marteau-piqueur), des cancers (à redouter chez l’homme typiquement, fumeur), mais aussi certaines maladies du sang(hémopathies malignes, gammapathies monoclonales) ou des pathologies endocriniennes (hypothyroïdie, acromégalie)« .
« Les doigts sont blancs puis rouges »
Quels sont les symptômes caractéristiques ?
« Les doigts deviennent brutalement blancs avec une sensation d’engourdissement. Ce critère est indispensable. Parfois, ils deviennent ensuite bleus puis après réchauffement ils deviennent rouges, secondairement à une vasodilatation réflexe, avec sensation de fourmillements », explique Jean-Benoît Monfort. L’ensemble de ces troubles est réversible. Une crise peut durer de quelques minutes à quelques heures.
Le diagnostic est clinique. « Il se fait via un interrogatoire du patient et parfois grâce aux photos qu’il a amenées. » D’éventuels examens complémentaires seront menés, comme des tests sanguins pour rechercher certaines maladies auto-immunes et une capillaroscopie, examen indolore qui permet l’étude des vaisseaux capillaires de la peau. « Si ces deux examens sont normaux, alors il s’agit d’un phénomène de Raynaud primitif, sans maladie sous-jacente, qui ne nécessite pas d’être suivi. » Par ailleurs, ces examens permettront de ne pas confondre le phénomène de Raynaud avec l’acrocyanose, très fréquente, qui se manifeste aussi par des doigts bleutés l’hiver. « Cette pathologie se développe aussi chez la jeune femme mince classiquement. Elle est parfaitement bénigne et ne nécessite aucun bilan », rassure Jean-Benoît Monfort.
Quels sont les traitements de la maladie de Raynaud ?
« Tout phénomène de Raynaud doit être exploré »
Il n’existe pas de traitement définitif pour guérir ces affections. Les personnes affectées par la maladie de Raynaud ne prennent même jamais de médicaments, à la différence de celles affectées par le phénomène de Raynaud secondaire. « Les inhibiteurs calciquessont alors utilisés en première intention. Ce sont des médicaments utilisés habituellement pour l’hypertension artérielle. Ils permettent de dilater les petits vaisseaux et soulagent bien les symptômes. Dans les cas sévères, des perfusions par voie veineuse sont réalisées à l’hôpital », développe Jean-Benoît Monfort. Par ailleurs, pour les personnes atteintes de la maladie de Raynaud, des choses simples peuvent et doivent être mises en place. « La protection contre le froid est indispensable : ports de gants, petites chaufferettes à mettre dans la poche… Il faut aussi protéger les bras et le tronc, donc porter des vêtements chauds.«
Quand consulter ?
Consultez votre médecin traitant dès l’apparition de ce phénomène, pour qu’il puisse vous diriger vers un dermatologue ou un médecin vasculaire. « Tout phénomène de Raynaud doit être exploré, même s’il est d’allure bénigne chez une jeune femme » confirme Jean-Benoît Monfort.
Quand s’inquiéter ?
Un phénomène de Raynaud est inquiétant lorsqu’il arrive après 35 ans environ, qu’il touche l’homme, une seule main ou bien lorsqu’il s’accompagne de petites ulcérations spontanées du bout des doigts. Dans ces cas, « la prise en charge doit être rapide car il y a très probablement une maladie sous-jacente dont le phénomène de Raynaud est une des manifestations ».
Prévention
Le phénomène de Raynaud s’améliore en cas de prise de poids et a tendance à s’améliorer avec l’âge lors des formes primitives. Par ailleurs, l’arrêt du tabac est obligatoire, car il est toxique pour les vaisseaux sanguins et favorise le vasospasme. « Il n’y a aucun moyen de prévenir de le phénomène de Raynaud en dehors d’éviter de fumer. Une fois atteint, le meilleur moyen reste la prévention contre le froid », conclut Jean-Benoît Monfort.
Merci au Dr Jean-Benoît Monfort, dermatologue et membre de la Société Française de Dermatologie (SFD).
La maladie de Cushing correspond à une tumeur située au niveau de l’hypophyse (cerveau). Cette tumeur va entraîner une série de symptômes qui caractérisent ce que l’on appelle le Syndrome de Cushing. Le terme « syndrome » signifiant dans le jargon médical un ensemble de symptômes caractérisant un état pathologique. La maladie de Cushing est dans près de trois quarts des cas la seule responsable des symptômes du syndrome de Cushing mais il existe aussi d’autres causes donnant le même syndrome d’où le fait qu’on puisse parler de « maladie » et de « syndrome » mais il faut les différencier. La Haute Autorité de Santé a défini le syndrome de Cushing comme l’ensemble des manifestations cliniques induites par une exposition chronique à un excès endogène de glucocorticoïdes. Non traité, il induit une surmortalité et une morbidité significative, notamment cardiovasculaire. Son diagnostic et son traitement restent délicats.
La maladie de Cushing correspond à une tumeur située au niveau de l’hypophyse (cerveau), qui sécrète en excès l’hormone ACTH (ou hormone adrénocorticotrope), qui agit directement sur la glande surrénale. Cette tumeur va entraîner un excès de fonctionnement de la corticosurrénale, zone de cette glande responsable de la sécrétion entre autres des glucocorticoïdes. « En outre, d’autres causes peuvent être à l’origine d’une sécrétion excessive de cortisol, principal glucocorticoide, précise le Pr Philippe Touraine. Il existe des tumeurs non hypophysaires sécrétant de grandes quantités d’ACTH (dans le poumon, le thymus, la peau…). Il existe aussi des tumeurs surrénaliennes qui produisent cet excès de cortisol : ce sont les adénomes ou les corticosurrénalomes surrénaliens. Ces hypothèses étiologiques ne doivent pas faire oublier que dans la majorité des cas, lorsqu’on observe un patient avec des signes d’imprégnation excessive de cortisol, c’est dû à la prise de glucocorticoides au long cours (médicament, ndlr), comme dans des maladies inflammatoires« .
Peuvent aussi orienter le diagnostic vers un syndrome de Cushing :
un ralentissement de la croissance surtout s’il s’associe à une prise de poids, chez l’enfant.
un diabète de type 2 (syndrome métabolique / diabète déséquilibré sans cause évidente)
une hypertension artérielle
troubles du comportement.
ostéoporose sans cause évidente
tumeur surrénalienne d’origine corticale
À noter que dans la maladie de Cushing et le syndrome paranéoplasique, une mélanodermie, peau qui devient plus foncée, est possible. « Attention la mélanodermie est surtout un signe de paranéoplasique car les niveaux d’ACTH sont nettement supérieurs à ceux observés lors de la maladie de Cushing », nuance l’endocrinologue.
En présence de symptômes évoquant la maladie de Cushing, il faut consulter son médecin traitant qui vous orientera vers un spécialiste, à savoir un endocrinologue. Pour confirmer le diagnostic, une prise de sang et/ou une analyse d’urines visant à confirmer l’hypersécrétion de cortisol va être réalisée. La cause de cette hypersécrétion sera ensuite recherchée afin d’adapter le traitement.
Le diagnostic est posé devant le tableau clinique couplé à la pratique d’examens complémentaires :
dosage du taux de cortisol dans le sang et/ou la salive à plusieurs heures de la journée et notamment celui de minuit est un bon marqueur.
dosage du cortisol dans les urines, augmenté par rapport à la normale.
dosage du taux d’ACTH, qui permet l’orientation étiologique ; elle est augmentée dans le cas de la maladie de Cushing ou du syndrome paranéoplasique ; elle est diminuée dans les tumeurs de la surrénale.
des tests dits dynamiques sont également fréquemment pratiqués, après injection à des doses variables d’un produit appelé dexaméthasone.
en cas d’ACTH diminuée, une imagerie des surrénales sera pratiquée, notamment un scanner.
en cas d’ACTH augmentée comme dans la maladie de Cushing, une IRM hypophysaire permettra l’étude de l’hypophyse.
« Les chances de guérison diffèrent en fonction de la localisation de l’adénome responsable de la maladie de Cushing, indique le spécialiste. Lorsqu’il est bien visible à l’IRM et qu’il ne s’étend pas dans une zone non accessible au chirurgien, les chances de guérison sont de 70 à 80%. Quand l’adénome hypophysaire est mal identifié à l’IRM, la chirurgie hypophysaire permet de guérir le patient dans moins de 70% des cas. En revanche, si l’adénome hypophysaire est très gros, la chirurgie permet de diminuer l’excès de cortisol mais pas de le supprimer ».
Le traitement du syndrome de Cushing dépend de la cause de l’hypersécrétion de glucocorticoïdes. Habituellement, la tumeur en cause dans l’excès de sécrétion des glucocorticoïdes doit être enlevée chirurgicalement.
Non traité, le syndrome de Cushing induit une surmortalité et une morbidité significative, notamment cardiovasculaire. « Si non traitée ou partiellement traitée, la maladie de Cushing peut favoriser les comorbidités (fractures vertébrales, risques cardiovasculaires, infectieux, psychiatriques) et ainsi menacer le pronostic vital, confirme le Pr Philippe Touraine, dans de rares cas, la maladie de Cushing peut être due à un corticosurrénalome dont le pronostic est souvent médiocre. Cependant, dans la grande majorité des cas, le syndrome de Cushing est lié à des lésions bénignes et peut être facilement guérie« .
Merci au Professeur Philippe Touraine, Chef du Service d’endocrinologie et médecine de la reproduction, à l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière.
La méningite correspond à l’inflammation des membranes enveloppant le système nerveux central (SNC) appelées « méninges« . Elle est le plus souvent d’origine infectieuse (bactérienne, virale ou fongique) et entraîne de manière commune une fièvre, des maux de tête et des signes neurologiques. Il existe deux grands types de méningites infectieuses : des méningites virales, bénignes le plus souvent, et bactériennes (causées par une bactérie), plus dangereuses et qui doivent être soignées d’urgence. Les méningites bactériennes dues au méningocoque Neisseria meningitidis imposent un traitement de l’entourage du patient en raison de sa nature contagieuse. La méningite touche surtout les enfants et les jeunes adultes.
La méningite bactérienne est causée par une bactérie. Forme la plus grave, elle nécessite une prise en charge urgente. Plusieurs bactéries peuvent être en cause : Neisseria meningitidis (méningite à méningocoque) ; Streptococcus pneumoniae (méningite à pneumocoque) ; bacille de Koch (méningite tuberculeuse). D’autres bactéries peuvent être impliquées dans les méningites bactériennes, qui représentent environ 10% des cas de méningite en France : haemophilus influenzae (chez le nourrisson), Streptocoque B,Escherichia coli,Listeria monocytogenes (chez l’enfant) et staphylocoque doré (le plus souvent dans le cadre d’une infection contractée en milieu hospitalier, après un geste opératoire notamment).
Qu’est-ce qu’une méningite à méningocoque ?
C’est une méningite bactérienne causée par une bactérie qui se transmet par l’inhalation de gouttelettes de salive projetées dans l’air par le nez et la gorge d’une personne infectée. La contamination nécessite donc un contact rapproché avec une personne porteuse. Il existe plusieurs types de méningocoques : les plus fréquents en France sont les méningocoques de groupe B (50%), C (10-15%), W (10-20%) et Y (10-15%). La méningite à méningocoques est une pathologie grave nécessitant une prise en charge d’urgence dont le diagnostic peut être fatal (10% des cas). L’incidence en France est d’un cas pour 100 000 habitants. Survenant généralement entre le début de l’hiver et du printemps, cette infection touche surtout les enfants et les adolescents. Sa période d’incubation dure entre 2 et 10 jours, la moyenne étant de 4 jours.
Qu’est-ce qu’une méningite à pneumocoque ?
Elle est liée à une bactérie dénommée Streptococcus pneumoniae. Le mode de contamination est similaire à celui de la méningite à méningocoques, sachant que la bactérie peut également être transmise par contact avec des objets souillés par des sécrétions respiratoires, ou après un traumatisme crânien ou une intervention ORL. Elle est plus courante en hiver et au printemps, et touche plus particulièrement les bébés et les personnes âgées.
Qu’est-ce qu’une méningite tuberculeuse ?
C’est une méningite bactérienne provoquée par le bacille de Koch, la même bactérie que la tuberculose. Il est transmis par voie aérienne, via les gouttelettes contaminées qui sont en suspension dans l’air expiré par les malades, en particulier lors de la toux.
Qu’est-ce qu’une méningite virale ?
La méningite virale correspond à une inflammation des méninges provoquée par un virus. Les méningites virales, beaucoup plus fréquentes, sont bénignes et d’évolution spontanément favorable. De nombreux virus sont en cause : entérovirus, adénovirus et mononucléose infectieuse, rougeole, rubéole, varicelle, etc. Le traitement est essentiellement symptomatique (antalgique).
Qu’est-ce qu’une méningite herpétique ?
Cette méningite virale provoquée par le virus Herpès Simplex (HSV) peut être particulièrement sévère et provoquer des hallucinations et un comportement agressif. La ponction lombaire permet d’étudier le liquide céphalo-rachidien et d’identifier le virus. Une tomodensitométrie cérébrale et un électroencéphalogramme peuvent être indiqués. L’aciclovir est le traitement antiviral de premier choix.
Qu’est-ce qu’une méningite lymphocytaire ?
Appelée également « méningite aiguë curable » ou « maladie d’Armstrong », elle est le plus souvent due à une infection par le virus des oreillons ou un adénovirus. Pour la majorité des individus, l’évolution est bénigne sans traitement. Il s’agit d’une infection transmise par certains animaux (les rongeurs en particulier). L’homme se contamine à la suite de prises alimentaires, ou après inhalation de poussières, qui contiennent des déjections de souris ou de hamsters infectées. L’incubation de la maladie, dure entre une à trois semaines.
Qu’est-ce qu’une méningite fongique ?
Causée par un champignon, elle est moins fréquente mais très sévère. Le principal champignon à l’origine de ce type de méningites est Cryptococcus neoformans, en particulier chez les patients atteints de sida. D’autres champignons peuvent être à l’origine de méningites comme le Candida chez les patients immunodéprimés ou les nouveau-nés. Plus rarement en France métropolitaine, on trouve des champignons tels que Histoplasma capsulatum ou Coccidioides immitis.
Qu’est-ce qu’une méningite foudroyante ?
Dans sa forme la plus grave, qualifiée de foudroyante, la méningite peut être mortelle. L’inflammation est le plus souvent d’origine bactérienne, majoritairement à méningocoque. Les moins de 5 ans représentent 38% des cas, puis la maladie décroit avant de connaître un nouveau pic d’incidence entre 14 et 20 ans. Le tableau est typiquement celui d’un enfant jeune, qui présente des signes cliniques de méningisme avec des maux de tête, une forte fièvre, une nuque raide et douloureuse, une difficulté à supporter la lumière appelée photophobie ou les sons, appelée phonophobie. Rapidement, peut apparaître sur la peau un purpura dit fulminans de par sa rapidité d’installation, caractérisé par des taches rouges sombres ne disparaissant pas lorsqu’une pression est exercée dessus. Dans ce cas, le SAMU doit être contacté pour mise en place d’un traitement en urgence à base d’antibiotiques. La méningite foudroyante peut être mortelle, mais prise en charge tôt, une guérison sans séquelle est possible.
Les symptômes communs de la méningite virale ou bactérienne sont :
une fièvre,
des maux de tête violents,
une raideur dans la nuque,
une sensibilité excessive de la lumière,
des vomissements,
une limitation de l’élévation des membres inférieurs (signe de Kernig)
une flexion involontaire des membres inférieurs à la flexion forcée de la nuque (signe de la nuque de Brudzinski).
Dans les formes sévères, des taches nécrotiques (bleues) ou purpuriques (rouges ne s’effaçant pas à la pression) s’étendent progressivement sur tout le corps.
La présence d’un purpura nécrotique (lésion hémorragique cutanée manifestée par des taches sur la peau de pigmentation pourpre ou violacée), d’une fièvre mal supportée, de troubles respiratoires, d’une photophobie, d’un malaise général, d’une confusion, d’une agitation, de convulsions, ou de troubles de la conscience (syndrome encéphalitique) doivent alerter et nécessitent une prise en charge en urgence. « Même si la plupart des cas de méningites sont causés par des virus et sont donc bénins, en cas de raideur de la nuque associée a une fièvre, une photophobie et des vomissements, il est important de consulter son médecin traitant ou le service des urgences le plus proche pour décider du traitement le plus rapidement possible« recommande le Dr Claire Lewandowski, spécialisée en médecine générale.
Qu’est-ce qui cause la méningite ?
Différents agents infectieux sont impliqués dans les méningites. L’inflammation peut avoir pour origine un virus, il s’agit dans ce cas du type de méningite le plus répandu (environ 70% des cas de méningites), généralement bénigne, à caractère saisonnier. Une bactérie peut être en cause: ce type de méningite est moins fréquent mais potentiellement plus sévère, pouvant engager le pronostic vital. Les méningites bactériennes peuvent être associées à des signes neurologiques identiques aux encéphalites, elles sont alors désignées sous le terme de » méningo-encéphalite « . Un parasite ou un champignon peuvent être en cause dans de très rares cas.
La méningite est-elle contagieuse ?
Dans la plupart des cas (infection virale et bactérienne), le mode de contamination se fait par un contact direct avec de la salive, des expectorations, du mucus nasal ou des excréments. C’est le cas par exemple chez les nourrissons et les jeunes enfants qui mettent les jouets dans leur bouche ou partagent leurs couverts. Les contacts intimes, tels que le baiser, peuvent également répandre le germe. On peut aussi le contracter en touchant un objet manipulé par une personne infectée avant de se frotter le nez, la bouche ou les yeux. La vie en communauté, et espaces confinés, favorisent la transmission.
Quels examens confirment le diagnostic de méningite ?
En cas de suspicion de méningite, une consultation en urgence doit être faite auprès du médecin traitant ou des Urgences. La présence d’un symptôme de complication peut nécessiter une prise en charge hospitalière avec la réalisation d’une ponction lombaire (prélèvement de liquide céphalo-rachidien). L’analyse de ce liquide en laboratoire (aspect, nombre et type de cellules, biochimie, examen bactériologique direct et culture) pourra confirmer la méningite et déterminer le germe en cause. Dans certains cas, un scanner peut être réalisé avant la ponction. Parallèlement, une prise de sang sera faite et mise en culture.
Quels sont les traitements de la méningite ?
Le traitement de la méningite dépend du germe en cause.
En cas d’infection virale, seul un traitement antalgique et antipyrétique est nécessaire (sauf pour la méningite herpétique qui nécessite un traitement antiviral de type aciclovir en raison du risque de complication).
En cas d’infection bactérienne, le traitement antibiotique doit être administré le plus rapidement possible. Si un purpura est associé au syndrome méningé, des antibiotiques sont donnés avant même les résultats de la ponction lombaire, parfois même avant sa réalisation si la ponction ne peut pas être pratiquée dans un délai suffisant. En cas de signes gravité, ils seront donnés après la prise de sang et avant la ponction. Dans les autres cas, l’analyse du liquide céphalo-rachidien est nécessaire pour savoir si les antibiotiques sont nécessaires. Des corticoïdes peuvent également être prescrits en fonction des cas.
En cas de méningite à méningocoques, l’entourage du malade et toutes les personnes ayant été en contact plus ou moins rapproché dans les 10 jours précédant l’hospitalisation doivent également subir une antibiothérapie à visée préventive.
Quelles sont les séquelles après une méningite ?
En général, la méningite virale évolue spontanément vers la guérison entre 3 et 8 jours. Contrairement à la méningite d’origine bactérienne, la méningite virale n’entraîne normalement pas de séquelles. Cela dit, des troubles de la vision et de l’audition ainsi qu’une paralysie peuvent survenir dans certains cas. En revanche, si la méningite bactérienne est prise en charge trop tardivement, les risques de séquelles invalidantes sont estimés à 10-20% selon Santé Publique France. Ces séquelles incluent les troubles de la vision (voire la cécité), une perte d’audition, des troubles de langage et de la mémoire, convulsions, paralysie.
Vaccin contre la méningite
En France, plusieurs types de vaccins contre les méningocoques sont disponibles.
La vaccination contre le méningocoque C est obligatoire pour les nourrissons nés depuis le 1er janvier 2018.
Depuis avril 2022, la vaccination contre le méningocoque B est recommandée et prise en charge par l’Assurance maladie pour l’ensemble des nourrissons.
La vaccination contre les méningocoques est aussi recommandée pour les personnes porteuses de certaines maladies, pour les professionnels exposés, et pour se rendre dans certains pays.
Le cancer de l’anus concerne environ 1 000 patients par an, selon les chiffres du Centre Lyonnais de Chirurgie digestive. C’est un cancer rare qui concerne plutôt la femme de plus de 60 ans et les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes et qui sont infectés par le VIH (virus du Sida). Quels sont les signes d’un cancer de l’anus ? Est-ce un cancer qui fait mal ? Est-ce un cancer mortel ? Comment faire la différence entre des hémorroïdes et un cancer de l’anus ?
Qu’appelle-t-on un cancer de l’anus ?
Le cancer de l’anus est rare car il représente environ 2% des tumeurs digestives. « Il s’agit de tumeurs malignes, dans la majorité des cas des carcinomes épidermoïdes, qui se situent au niveau de la marge anale ou du canal anal, définit le Dr Vincent de Parades, gastro-entérologue, chef de service du groupe hospitalier Paris Saint-Joseph.
Photo d’une coloscopie à la recherche d’un cancer de l’anus
Un cancer de l’anus est considéré comme étant de stade 1 lorsque la tumeur mesure moins de 2 cm.
C’est quoi un cancer de l’anus de stade 2 ?
Un cancer de l’anus est dit de stade 2A quand la tumeur mesure plus de 2 cm mais pas plus de 5 cm et de stade 2B quand la tumeur mesure plus de 5 cm.
C’est quoi un cancer de l’anus de stade 3 ?
Un cancer de l’anus est dit de stade 3A quand la tumeur mesure 5 cm ou moins et que le cancer s’est propagé aux ganglions lymphatiques voisins, dont les ganglions de l’aine, les ganglions entourant le rectum ou les ganglions à l’intérieur du bassin. Le cancer de l’anus est dit de stade 3B quand la tumeur a atteint les organes suivants : la vessie, l’urètre ou le vagin. Le cancer est dit de stade 3C quand la tumeur mesure plus de 5 cm ou si elle a envahi des organes voisins comme la vessie, l’urètre ou le vagin. Dans un cancer de stade 3C, le cancer s’est aussi propagé aux ganglions lymphatiques voisins, dont les ganglions de l’aine, les ganglions entourant le rectum ou les ganglions à l’intérieur du bassin.
C’est quoi un cancer de l’anus de stade 4 ?
Le stade 4 est le stade le plus « grave » d’un cancer. On parle aussi de cancer de l’anus métastatique ou de métastases à distance. Cela signifie que le cancer s’est propagé à d’autres parties du corps comme au foie, aux poumons, aux os…
A quel âge a-t-on un risque d’avoir un cancer de l’anus ?
« Le cancer de l’anus touche deux profils de patients : des femmes qui ont la soixantaine et des patients jeunes qui ont des rapports sexuels avec des hommes et qui sont infectés par le VIH« , indique notre interlocuteur. Les personnes à risque devraient consulter un proctologue une fois par an pour réaliser un examen clinique.
Quelles sont les causes d’un cancer de l’anus ?
Dans la majorité des cas, le cancer de l’anus se développe suite à une infection due au virus « papillomavirus » (HPV) transmis par contact direct lors d’une relation sexuelle. « Avant, cela concernait surtout des femmes contaminées par le HPV qui présentaient un cancer de l’anus. Aujourd’hui, la fréquence du cancer de l’anus est en hausse depuis deux décennies chez une population de jeunes patients homosexuels et infectés par le VIH. Ils ont 50 à 100 fois plus de risque que la population générale de développer un cancer de l’anus« , informe le Dr de Parades.
Citons comme autres facteurs de risque du carcinome anal :
la prise d’immunosuppresseurs au long cours,
des antécédents de lésions précancéreuses ou de carcinome invasif du col utérin, de la vulve ou de la verge,
le tabagisme
Quels sont les symptômes du cancer de l’anus ?
Au début de la maladie, le cancer de l’anus est quasiment asymptomatique. Les symptômes n’apparaissent que quand la tumeur grossit et qu’elle atteint les tissus voisins. Les symptômes les plus fréquents sont :
Une douleur ou une sensation de pression dans la région anale
Des démangeaisons dans la région anale
Une masse ou une enflure au niveau de l’aine ou près de l’anus
Un transit modifié sans raison (moins de selles par exemple)
Le cancer de l’anus est-il douloureux ?
Le cancer de l’anus peut provoquer des douleurs quand la tumeur grossit, mais ce ne sont pas des douleurs intenses. C’est plutôt un inconfort, une pression ou une sensation de pesanteur dans la région anale, qui n’est pas soulagée lors de la défécation.
Quelles sont les chances de survie du cancer de l’anus ? Est-il mortel ?
Comme tous les cancers, le cancer de l’anus est mortel. On peut en mourir donc. Mais « c’est un cancer de bon pronostic car on le diagnostique tôt » généralement, souligne notre expert. Les chances de survie dépendent du stade du cancer :
► La survie à 5 ans tous stades confondus d’un cancer de l’anus est de 70 à 80%.
► La survie à 5 ans d’un cancer de l’anus de stade 1 ou 2 est de 80%
► La survie à 5 ans d’un cancer de l’anus de stade 3 de 59 à 80%.
► La survie à 5 ans d’un cancer de l’anus de stade 4 (propagé à d’autres parties du corps éloignées de l’anus) est de 10 à 31%
Comment pose-t-on le diagnostic d’un cancer de l’anus ? Un toucher rectal ?
Le cancer de l’anus peut être décelé par un toucher rectal ou une anuscopie, examen de l’anus à l’aide d’un endoscope, afin de vérifier l’ampleur de la lésion. « Comme pour tout cancer, le diagnostic est confirmé avec un prélèvement à visée histologique. C’est une biopsie qui est effectuée sous anesthésie locale ou par voie endoscopique pour rechercher des lésions sur le canal anal et sur le colon et le rectum » informe le Dr de Parades. Ainsi, une biopsie à partir des échantillons de la lésion tumorale sera effectuée et permettra la confirmation du diagnostic de cancer. En cas de diagnostic avéré, d’autres examens tels qu’un scanner ou une IRM peuvent être nécessaires pour la recherche d’une extension de ce processus tumoral vers des ganglions ou d’autres organes.
Quel est le traitement du cancer de l’anus ?
« Le traitement est codifié aujourd’hui. Il consiste en une radiothérapie de base souvent associée à une chimiothérapie, informe le Dr Vincent de Parades. Ce traitement est très efficace »
Prévention : y a-t-il un vaccin contre le cancer de l’anus ?
Il n’y a pas de vaccin à proprement parler pour prévenir un cancer de l’anus. Mais la prévention primaire des tumeurs anales passe par une vaccination anti-HPV chez les filles et les garçons.
Merci au Dr Vincent de Parades, gastro-entérologue, chef de service du groupe hospitalier Paris Saint-Joseph.