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Quels sont les médicaments de l'allergie sans ordonnance ? Et les autres ? Liste pratique.

Quels sont les médicaments de l'allergie sans ordonnance ? Et les autres ? Liste pratique.

Plusieurs médicaments existent pour prendre en charge les symptômes de l’allergie. Certains par voie orale sous forme de comprimés, d’autres en pulvérisation nasale (goutte dans le nez), en collyre (dans les yeux), sur la peau (en pommade), en stylos auto-injecteurs (adrénaline) ou encore en homéopathie. Il existe des médicaments sur ordonnance et sans ordonnance. Plusieurs traitements induisent une somnolence et doivent donc être pris avec prudence. D’autres sont interdits avant l’âge de 6 ans. Il faut toujours être prudent avec les médicaments de l’allergie. Liste et conseils pour soigner son allergie. 

Quels sont les médicaments de l’allergie vendus sans ordonnance ?

Les médicaments de l’allergie procurables en pharmacie sans ordonnance sont les suivants : 

  • Des médicaments à base de cétirizine : Alairgix allergie®, Drill allergie cétirizine®, Humex allergie cétirizine®, Reactine®, Zyrtecsec®, les formes conseil de la cétirizine.
  • Des médicaments à base de loratadine : Humex allergie loratadine®, les formes conseil de la loratadine.
  • Des médicaments homéopathiques : Rhinallergy®, Lergypax®, Prélinium®.
  • Polaramine® en comprimés
  • Periactine®
  • Certains collyres anti allergiques : Allergiflash®, Allergocomod®, Cromabak®, Cromadoses®, Cromedil®, Cromofree®, Cromoptic®, Humex 2 % collyre®, Levofree® (flacon), Levophta®, Multicrom® 2 %, Naabak®, Naaxia®, Ophtacalm®, Ophtacalmfree®, Opticron®. 
  • Certaines solutions pour pulvérisation nasale : Alairgix®, Cromorhinol®, Humex rhume des foins®.

Quels médicaments prendre en cas d’allergie respiratoire ?

L’allergie respiratoire se manifeste sous la forme d’asthme allergique ou de rhinite allergique causés par des allergènes tels que les acariens et les pollens. Les médicaments indiqués dans l’asthme allergique sont les corticoïdes inhalés en traitement de fond et les bronchodilatateurs de courte durée d’action en traitement de crise (Ventoline®, Bricanyl®) pour soulager les symptômes respiratoires. Les antihistaminiques par voie orale sont utilisés pour traiter l’allergie. Par ailleurs, en cas d’asthme allergique sévère, l’anticorps monoclonal injectable Xolair® sera prescrit. Les médicaments de la rhinite allergique sont identiques à ceux utilisés dans le traitement de l’allergie aux pollens ou de l’allergie aux acariens en fonction de l’allergène mis en cause.

Quels sont les médicaments qui soignent l’allergie aux pollens ?

L’allergie aux pollens également appelée « allergie saisonnière » se manifeste principalement par une rhinite et une conjonctivite. Pour la traiter, plusieurs médicaments sont disponibles : 

  • les antihistaminiques par voie orale pour traiter l’allergie : Aerius® (desloratadine) et génériques, Bilaska®, les spécialités à base de cétirizine, Wystamm® (rupatadine) et génériques, les spécialités à base de loratadine, Kestin® (ebastine) et génériques, Inorial®, Xyzall® (lévocétirizine) et génériques, Mizollen®, Telfast® 120 mg, Periactine®, Polaramine®, Primalan® et Zaditen®.
  • les extraits de pollens permettant de désensibiliser la personne allergique : Grazax® et Oralair® (pour les graminées), Itulazax® (pour le bouleau).
  • les collyres anti allergiques pour soulager la conjonctivite : Allergiflash®, Levofree®, Levophta®, Allergocomod®, Cromabak®, Cromadoses®, Cromedil®, Cromofree®, Cromoptic®, Humex 2 % collyre®, Multicrom® 2 %, Ophtacalm®, Ophtacalmfree®, Opticron®, Naabak®, Naaxia®, Allergodil®, Ketazed®, Monoketo®, Zagrapa, Zalerg®, Opatanol® et Purivist®.
  • les solutions nasales pour soulager la rhinite : Alairgix®, Cromorhinol®, Allergodil®, Alonest®, Atrovent®, Nasonex® (mométasone) et génériques, Avamys®, Fixorinox®, Flixonase®, Beconase®, Rhinomaxil®, Rinoclénil®, Humex rhume des foins®, Nasacort®, Pivalone® (tixocortol) et génériques, Dymista®. 
  • les médicaments homéopathiques : Lergypax®, Rhinallergy® et Prélinium®.

Quels sont les médicaments qui soignent une allergie aux acariens ?

L’allergie aux acariens également appelée « allergie perannuelle » se manifeste principalement par une rhinite et une conjonctivite. Plusieurs médicaments sont disponibles pour la prendre en charge : 

  • les antihistaminiques par voie orale pour traiter l’allergie : Aerius® (desloratadine) et génériques, Bilaska®, spécialités à base de cétirizine (ex : Reactine®, Humex allergie®), Wystamm® (rupatadine) et génériques, spécialités à base de loratadine (ex : Humex allergie®), Kestin® (ebastine) et génériques, Inorial®, Xyzall® (lévocétirizine) et génériques, Mizollen®, Periactine®, Polaramine®, Primalan® et Zaditen®.
  • les extraits d’acariens permettant de désensibiliser la personne allergique : Acarizax®, Orylmyte®.
  • Lergypax® (médicament homéopathique).
  • les collyres anti allergiques pour soulager la conjonctivite : Allergiflash®, Levofree®, Levophta®, Allergocomod®, Cromabak®, Cromadoses®, Cromedil®, Cromofree®, Cromoptic®, Humex 2 % collyre®, Multicrom® 2 %, Ophtacalm®, Ophtacalmfree®, Opticron®, Naabak®, Naaxia®, Allergodil®.
  • les solutions nasales pour soulager la rhinite : Alairgix®, Cromorhinol®, Allergodil®, Alonest®, Atrovent®, Nasonex® (mométasone) et génériques, Avamys®, Flixonase®, Beconase®, Rhinomaxil®, Rinoclénil®, Nasacort®, Pivalone® (tixocortol) et génériques, Dymista®. 

Quels sont les médicaments qui soignent une allergie cutanée (eczéma, urticaire) ?

L’allergie cutanée se manifeste par une urticaire et un eczéma. Les médicaments commercialisés pour traiter cette allergie sont : 

  • les antihistaminiques oraux qui traitent l’urticaire : Aerius® (desloratadine) et génériques, Bilaska®, Kestin® (ebastine) et génériques, Inorial®, Xyzall® (lévocétirizine) et génériques, Mizollen®, Periactine®, Polaramine®, Primalan®, Wystamm® (rupatadine) et génériques.
  • les antihistaminiques injectables qui traitent l’urticaire : Phenergan® et Polaramine®.
  • les antihistaminiques qui traitent les démangeaisons : Atarax® (hydroxyzine) et ses génériques
  • les traitements locaux (crème, pommade) à base de cortisone pour traiter l’eczéma de contact qui se caractérise par une inflammation cutanée, déclenchée par contact d’un allergène avec la peau : Betneval®, Diprosone®, Efficort®, Epitopic®, Flixovate®, Locapred®, Locatop®, Locoid®, Nerisone®, Tridesonit®.

Quels sont les médicaments de l’allergie alimentaire ?

En cas de réaction allergique alimentaire grave, le traitement d’urgence repose sur l’injection d’adrénaline avec un stylo auto-injecteur comme Anapen®, Epipen®, Emerade® ou Jext®. Les symptômes allergiques modérés peuvent être traités avec des antihistaminiques oraux (ex : cétirizine, loratadine, desloratadine, etc.). 

    10 précautions à suivre si on prend un médicament anti allergie

    1. Quelle que soit sa forme, un médicament anti allergique ne doit jamais être administré en cas d’allergie connue à l’un de ses composants.
    2. Les médicaments présentés sous forme de comprimés sont contre-indiqués chez l’enfant de moins de 6 ans.
    3. Certains antihistaminiques oraux (Atarax®, Periactine®, Polaramine®, Primalan®) induisent une somnolence à prendre en compte chez les personnes amenées à conduire un véhicule ou à utiliser une machine. De plus, ils sont contre-indiqués en cas de risque de glaucome à angle fermé et de rétention urinaire
    4. Les comprimés sublinguaux renfermant des extraits d’allergènes doivent être placés sous la langue puis avalés après dissolution complète. La première administration est à réaliser sous surveillance médicale durant 30 minutes.
    5. Toute prise de boissons ou d’aliments est à proscrire dans les 5 minutes suivant l’ingestion du médicament.
    6. L’auto-administration d’adrénaline s’effectue au niveau de la face antéro-latérale de la cuisse par voie intra-musculaire, et non dans le muscle fessier. Une injection dans une veine pourrait causer une hémorragie cérébrale.
    7. Le médicament Xolair® doit être conservé au réfrigérateur et son administration s’effectue uniquement par voie sous-cutanée. 
    8. En ce qui concerne les collyres anti allergiques, ils peuvent entraîner une gêne visuelle passagère. La conduite d’un véhicule ou l’utilisation d’une machine doit alors être différée jusqu’à la récupération d’une vision normale. En cas de suspicion d’allergie à un collyre se manifestant par des rougeurs et des brûlures, il est recommandé de le remplacer par un collyre dépourvu de conservateur.
    9. L’utilisation d’une solution nasale à base de corticoïdes (Pivalone®, Nasacort®, Rhinomaxil®, etc.) est contre-indiquée en cas de saignement du nez ou d’infection virale localisée au niveau de la bouche, du nez ou des yeux.
    10. Les crèmes ou les pommades à base de cortisone ne doivent pas être employées en cas d’infections bactériennes ou virales et sur des lésions d’acné. Une application en fine couche est recommandée pour éviter un amincissement de la peau. Jamais sur le long terme sans avis médical.

    Sources : 
    – Base de données publique des médicaments
    – ANSM


    Source : JDF Santé

Tremblement (main, jambe) : 6 causes et maladies possibles

Tremblement (main, jambe) : 6 causes et maladies possibles

Les tremblements sont, la plupart du temps, complètement anodins et provoqués par le froid, la peur, un manque de sucre (hypoglycémie) ou une fatigue, mais peuvent parfois être la manifestation d’une maladie chronique. Les causes sont variées et l’identification de l’origine d’un tremblement dépendra en premier lieu de son contexte d’apparition. Stress, fatigue, médicaments, maladies… Tour de 6 causes possibles d’un tremblement avec notre expert en neurologie. 

1. Le froid

Lorsque l’on a froid aussi, le corps se met à trembler par réflexe. La contraction rapide des muscles permet de générer de la chaleur, destinée à contrer les effets du froid. Ce mécanisme a une efficacité modeste et limitée dans le temps, mais néanmoins réelle.

2. Un manque de sucre

Les tremblements peuvent être dus par exemple à un manque passager de sucre dans le sang (hypoglycémie). 

3. La fièvre

La fièvre peut provoquer des tremblements. En cas de fièvre, c’est par une modification du « réglage » du thermostat central de l’organisme liée à la présence de médiateurs chimiques de l’inflammation, que le corps se met à monter en température. Les tremblements répondent ainsi à une demande physiologique d’augmenter la chaleur corporelle.

4. Le stress, la peur

« Le tremblement dit essentiel est un tremblement au maintien des attitudes ou un tremblement d’intention, d’une fréquence de 5-8 Hz, souvent avec une composante familiale et généralement amélioré par l’alcool mais aggravé par le stress » détaille le Docteur Michel Vandenheede, neurologue, qui évoque également le « tremblement physiologique accentué » qui ressemble au tremblement essentiel mais dont le mouvement est moins ample et la fréquence plus rapide. Il s’agit du tremblement survenant en cas de stress important (parler en public par exemple). 

​​​​​​5. La prise de certains médicaments

« Les tremblements d’origine médicamenteuse sont des tremblements de repos ou des tremblements d’action« , rappelle La Revue Prescrire dans une synthèse sur les tremblements d’origine médicamenteuse. Les tremblements d’origine médicamenteuse sont généralement réversibles à l’arrêt du médicament ou à la diminution des doses. Mais pour certains médicaments, l’apparition de tremblements est parfois un signe de surdose, peut-on lire sur le site de la Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF). Des tremblements essentiels peuvent aussi être secondaires à la prise de certains médicaments comme :

  • Les psychotropes : les neuroleptiques utilisés comme antipsychotiques, les antidépresseurs, le lithium, l’acide valproïque, les anticholinestérasiques…
  • Les substances sympathomimétiques dont les bronchodilatateurs bêta-2 stimulants
  • Les médicaments de l’asthme ou de la BPCO 
  • Les médicaments du sevrage tabagique (la bupropione (ou l’amfébutamone), la varénicline)

6. La maladie de Parkinson

« Dans le cas de la maladie de Parkinson, les tremblements sont caractéristiques explique le médecin, il s’agit de tremblements de repos souvent asymétriques prédominant aux mains, de 4 à 7 Hz (cycle par seconde), épargnant la tête sauf parfois le menton », explique le Docteur Michel Vandenheede. Le reste de l’examen clinique démontre d’autres signes parkinsoniens confirmant le diagnostic (rigidité, lenteur, faciès figé etc.)

Quels examens en cas de tremblements ?

En dehors d’une prise de sang (thyroïde, glycémie etc.), le médecin précise que « très peu d’examens sont indispensables au diagnostic ». En cas de doute ou de non réponse aux traitements instaurés, un enregistrement électromyographique (aiguille piquée dans les muscles agonistes et antagonistes) peut être réalisé pour poser le diagnostic le plus précis possible.

Quel traitement pour réduire les tremblements ?

Le traitement dépendra de la cause des tremblements et donc du diagnostic. « S’il s’agit d’un tremblement physiologique accentué, on pourra par exemple prescrire un régime adapté en cas d’hypoglycémies répétées, majorer la tension artérielle, traiter une éventuelle hypothyroïdie, ou stopper le médicament ayant entraîné l’apparition du tremblement si cela est possible » conclut le Docteur Vandenheede.

Merci au Docteur Michel Vandenheede, neurologue.

Source : Site de la Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF)


Source : JDF Santé

Que signifie la couleur des selles (marron, vert, noires) ?

Que signifie la couleur des selles (marron, vert, noires) ?

Les selles (matières fécales) sont le résidu de la digestion, à savoir le résidu inutilisé par le corps des aliments ingérés, ajoutés aux débris des cellules intestinales (qui sont des cellules qui se renouvellent rapidement), le tout mélangé aux sucs digestifs, ce qui donne une certaine couleur aux selles. Quelle est la couleur normale des selles ? Des selles vertes, noires, orange ou blanches sont-ils synonymes de problème ? Lesquels ?

Quelle est la couleur normale des selles ? 

Mais avant de parler des anomalies de couleur, il convient de dire pourquoi elles sont colorées. La couleur normale varie du marron au brun clair. Cette couleur est due à la dégradation de la bile (jaune, verte) libérée par le foie via les voies biliaires (vésicule, cholédoque) dans le duodénum, qui est la première partie de l’intestin juste après l’estomac. La bile a pour rôle de mieux digérer les graisses en les émulsionnant. Elle sert également à neutraliser l’acidité provenant de l’estomac. Parvenue dans l’intestin, la bile va être dégradée par la flore intestinale en stercobilinogène fécal, de couleur marron-brun. Dès lors, « tout ce qui va perturber ce cycle de dégradation naturel va impacter sur la couleur des selles. « explique le Dr Bredin. On notera que certains aliments peuvent avoir une influence sur la couleur des selles sans qu’il n’y ait perturbation de ce cycle, ainsi les épinards vont colorer les selles en vert foncé, le boudin en noir, les betteraves en rouge, les carottes en orange.

Que signifient des selles vertes ?

Les selles vertes correspondent à une accélération du transit par exemple à l’occasion d’une gastro-entérite, ou d’une diarrhée motrice. La bile n’a pas le temps d’être dégradée par la flore, on retrouve les pigments biliaires jaune, orangés, verdâtres, ou verts.

Que signifient des selles marron ?

Le marron est, comme évoqué plus haut, la couleur normale des selles.

Que signifient des selles noires ?

Plusieurs facteurs peuvent expliquer des selles noires :

  • Certains médicaments peuvent donner une couleur noire aux selles, le plus couramment le fer, qui va être oxydé par les sucs digestifs et donner une couleur noire. Cela ne doit pas vous inquiéter.
  • Lors d’une constipation très sévère, les selles qui ont beaucoup stagné dans l’intestin peuvent être noires ou marron très foncé.
  • Un saignement digestif en amont du côlon (classiquement : estomac ou duodénum) entraîne une digestion du sang par la flore. « Cela donne des selles très noires, pâteuses, très malodorantes, que l’on appelle méléna. » explique le Dr Bredin.

Que signifient des selles orange ou jaunes ?

Dans certaines circonstances, les selles peuvent être jaune-orange, d’odeur assez nauséabonde, et flottantes dans la cuvette, avec un aspect graisseux. « Cela s’appelle la stéatorrhée, qui est dû à une mauvaise digestion des graisses« , précise le Dr  Bredin. Cela peut être provoqué par une malabsorption des graisses comme dans la maladie coeliaque (intolérance au gluten) ou certaines maladies du pancréas exocrine (par défaut de lipase).

Que signifient des selles blanchâtres ?

Les selles blanchâtres se rencontrent en cas de défaut d’écoulement de la bile dans l’intestin. Cela peut être le cas si les voies biliaires sont bloquées (calcul des voies biliaires, tumeur du pancréas,…) ou si le foie ne parvient plus à fabriquer la bile (en cas d’hépatite). Dans ce cas, les selles sont blanchâtres, de la consistance du mastic, les urines sont très foncées (urines acajou), et on peut observer un ictère (jaunisse) au niveau de la peau ou du blanc des yeux.

Quelles sont les causes des selles glaireuses ?

Les selles glaireuses apparaissent en cas d’inflammation de la paroi de l’intestin, par exemple en cas de colite. Il peut s’agir d’une colite infectieuse (virale, ou microbienne), passagère, ou une colite inflammatoire (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique). « Souvent s’y associe la présence de sang rouge« , ajoute le Dr  Bredin.

Quand et qui consulter quand les selles changent de couleur ?

« Si le changement de couleur des selles est ponctuel (un jour ou deux), il n’y a pas lieu de consulter« , rassure le Dr Bredin.  Si en revanche, ce changement perdure au delà de quelques jours, ou se répète régulièrement, qu’il s’y associe du sang, des douleurs abdominales, alors il est important de consulter son médecin traitant, qui envisagera des explorations complémentaires et une consultation auprès d’un gastro-entérologue.

Merci au Dr Christian Bredin, gastro-entérologue.


Source : JDF Santé

Gaz à effet de serre : conséquences, schéma pour comprendre

Gaz à effet de serre : conséquences, schéma pour comprendre

Les gaz à effet de serre (abrégés GES) sont des gaz, majoritairement émis par les activités humaines (transports, habitat, chauffage, industrie, agriculture) qui s’accumulent dans la haute altitude et provoquent une élévation des températures, responsable du réchauffement climatique observé à l’échelle de la planète. Quels sont ces gaz ? Comment sont-ils émis ? Ont-ils des conséquences sur la santé ? Si on les respire ? Explications avec Antoine Trouche, Ingénieur pour AIRPARIF, l’observatoire de l’air en Ile-de-France. 

Définition : c’est quoi un gaz à effet de serre ?

« De manière simple, les gaz à effet de serre sont des gaz qui renforcent un phénomène appelé « effet de serre« . Ce phénomène provoque une élévation des températures moyennes à la surface du globe, explique notre interlocuteur. Quand ils sont émis, les gaz à effet de serre s’accumulent dans l’atmosphèreLes rayons soleil réchauffent la Terre, qui ré-émet ensuite une partie de ces rayonnements vers l’espace. Mais ce rayonnement est en grande partie absorbé par ces gaz à effet de serre, qui les ré-émettent ensuite dans toutes les directions, et notamment vers la Terre. Donc plus il y a une quantité importante de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, plus il y a une part importante des rayons du Soleil qui sont ré-émis vers la Terre et cela provoque un réchauffement du climat (voir le schéma ci-dessous) » Important : les gaz à effet de serre ne sont pas la même chose que les polluants de l’air (ou polluants atmosphériques), qui eux, ne sont pas responsables du réchauffement climatique, mais qui ont des effets négatifs sur la santé (effets cardiovasculaires, irritations des yeux, crises d’asthme, développement de cancer…). 

Schema-gaz-a-effet-de-serre
Mécanisme de l’effet de serre © ADEME

Quelle est la liste des principaux gaz à effet de serre ?

Parmi les principaux gaz à effet de serre, on retrouve : 

  • Le dioxyde de carbone (CO2)
  • Le méthane (CH4)
  • Le protoxyde d’azote (N2O)
  • Les hydrofluorocarbures (HFC)
  • Les perfluorocarbures (PFC)
  • L’ozone (O3) de basse altitude (qui est bien différent de la couche d’ozone, de haute altitude)
  • La vapeur d’eau (H2O) (la vapeur d’eau n’est pas responsable du réchauffement climatique car ce n’est pas un gaz à effet de serre que l’on peut accumuler dans l’atmosphère) 

Quelles sont les conséquences des gaz à effet de serre ? Sur l’environnement ?

La principale conséquence des gaz à effet de serre est donc le réchauffement climatique. Le rejet massif par les activités humaines de gaz à effet de serre – ce sont principalement le dioxyde de carbone, le méthane et le protoxyde d’azote qui posent problème – accentue ce réchauffement : +1,1 à +6,4°C d’ici la fin du siècle selon le dernier rapport du GIEC. « Les objectifs de l’Accord de Paris visent à limiter assez vite et assez intensément nos émissions de gaz à effet de serre pour limiter l’élévation de la température de la Terre de 1,5 à 2°C. À date, le réchauffement climatique a déjà provoqué une élévation de la température de 1,1°C. En Île-de-France comme partout en France, on est tenu de respecter la trajectoire de la Stratégie Nationale bas-carbone qui fixe les objectifs de baisse des émissions de gaz à effet de serre. Ces objectifs visent à faire atteindre la France à la neutralité carbone, autrement dit, de faire en sorte à ce qu’on arrive à un équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre émis et les gaz à effet de serre captés par la végétation, explique Antoine Trouche. Et donc contribuer à faire cesser l’aggravation du réchauffement climatique ».

Le CO2 est le premier gaz à effet de serre émis par l’Homme.

Quels sont les risques des gaz à effet de serre sur la santé ?

« Les gaz à effet de serre n’ont pas d’impacts directs sur la santé humaine. Par exemple, quand on respire le CO2 présent dans l’air extérieur, il n’y a pas d’impact sur la santé. En revanche, les gaz à effet de serre ont des conséquences indirectes. En effet, comme les gaz à effet de serre sont responsables du réchauffement climatique, ils entraînent diverses catastrophes (canicules plus importantes et plus fréquentes, précipitations de plus en plus fortes, tempêtes, tornades, cyclones…) qui elles, entraînent des risques pour la santé. Typiquement, lors des fortes chaleurs, davantage de décès sont déplorés. Par exemple, en 2003, Santé publique France a rapporté 15 000 décès supplémentaires à cause de la canicule« , rappelle notre expert. Pour l’été 2022 (deuxième été le plus chaud depuis 1900), Santé Publique France a rapporté un excès de mortalité de 2 816 décès, soit une surmortalité relative de +16,7%.​​​​​​​

Merci à Antoine Trouche, Ingénieur Relations Presse et Media Scientifique pour AIRPARIF

Est-ce que le CO2 est un gaz à effet de serre ?

Oui. Le dioxyde de carbone (CO2) est le premier gaz à effet de serre émis par l’Homme. Il est responsable de la moitié du réchauffement climatique actuel (résumé du rapport du GIEC) car sa capacité à retenir la chaleur est très élevée, peut-on lire sur le site de l’Agence Parisienne du Climat. On mesure d’ailleurs l’effet des autres gaz par rapport à lui en équivalent CO2. Le CO2 est émis en grande partie par la combustion d’énergies fossiles (transport, industrie, agro-alimentaire, habitat…), par l’agriculture et par la déforestation (changement d’utilisation des sols). Sa durée de vie dans l’atmosphère est d’environ 100 ans.

Causes : qu’est-ce qui émet un gaz à effet de serre ?

Les gaz à effet de serre sont principalement émis par les activités humaines. « Nous venons de sortir une étude et en Ile-de-France, les gaz à effet de serre sont émis à 80% par le secteur résidentiel et tertiaire : environ 1/3 des gaz à effet de serre sont émis par les transports routiers et environ 50% sont émis par le chauffage (gaz, fuel…) et indirectement par la production de l’électricité que nous consommons », répond Antoine Trouche. 

Sources : Ministère de la Transition écologique / Site AIRPARIF / Rapport du GIEC 2022 


Source : JDF Santé

Syndrome de Korsakoff : signes, évolution, espérance de vie

Syndrome de Korsakoff : signes, évolution, espérance de vie

Définition : c’est quoi le syndrome de Korsakoff ?

« Le syndrome de Korsakoff affecte essentiellement les alcooliques chroniques dénutris avec un maximum de fréquence dans la cinquième et la sixième décennie. Ces patients présentent une forte carence en Vitamine B1 par manque d’apport ou malabsorption« , explique le Dr Antoine Moulonguet, neurologue. Aussi appelée « thiamine », la vitamine B1 joue un rôle déterminant dans la transformation du glucose en énergie, notamment pour le cerveau. Une carence prolongée de cette vitamine peut entrainer des lésions cérébrales irréversibles, touchant les circuits de la mémoire, responsables du syndrome de Korsakoff. D’autres causes beaucoup plus rares ont été décrites : tumeur cérébrale, accident vasculaire, traumatisme crânien, encéphalite, grande dénutrition.

Quels sont les symptômes du syndrome de Korsakoff ?

« Le syndrome de Korsakoff se manifeste par des troubles de la mémoire avec une amnésie dite  » antérograde « , caractérisée par l’impossibilité de former de nouveaux souvenirs. Le malade oublie à mesure ce qu’on vient de lui dire ou ce qu’il a fait quelques instants plus tôt. Il s’y associe des troubles de l’orientation dans le temps et dans l’espace avec souvent des fausses reconnaissances de personnes et une fabulation, récits fantastiques fruits de l’imagination du patient », explique le neurologue. Le malade est totalement inconscient de son trouble, garde des capacités de de raisonnement et de jugement et la mémoire des faits anciens.

Comment évolue le syndrome de Korsakoff ?

« Le syndrome de Korsakoff s’installe le plus souvent progressivement dans les suites d’une souffrance cérébrale secondaire à l’alcoolisme chronique, appelée encéphalopathie de Gayet Wernicke. L’atteinte se présente sous la forme d’une confusion mentale associée à des troubles de l’équilibre et de la vision. Cette encéphalopathie est réversible si elle est traitée par fortes doses de vitamine B1 en injectable, ce qui évite l’installation du syndrome de Korsakoff irréversible », observe le médecin.

Comment est diagnostiqué le syndrome de Korsakoff ?

Le diagnostic du syndrome de Korsakoff est purement clinique, il se fait le plus souvent aux urgences où ce patient gravement désorienté a été conduit. « On réalise un scanner cérébral sans injection pour éliminer d’autres causes de troubles neurologiques chez l’alcoolique, notamment un hématome intracrânien et un bilan sanguin à la recherche d’un trouble métabolique », précise le spécialiste.

Traitements : comment soigner le syndrome de Korsakoff ?

« Il n’y a pas de traitement curatif du syndrome de Korsakoff, les lésions des circuits de la mémoire sont irrémédiables, ce qui souligne l’importance du traitement préventif et du « réflexe » de l’administration immédiate de fortes doses de vitamine B1 à tout alcoolique confus et suspect d’une encéphalopathie pouvant rapidement conduire au syndrome de Korsakoff », prévient le neurologue. La prise en charge ultérieure du patient doit se faire en centre spécialisé compte tenu de la sévérité de l’atteinte neurologique, avec rétablissement d’une alimentation équilibrée, traitement de l’addiction à l’alcool, soutien psychologique et orthophonique. Le pronostic reste très sombre.

Espérance de vie : peut-on mourir du syndrome de Korsakoff ?

On ne meurt pas d’un syndrome de Korsakoff mais les lésions cérébrales définitives rendent impossible le retour à une vie autonome.

Merci au Dr Antoine Moulonguet, auteur sous le nom d’Antoine Sénanque de « Guérir quand c’est impossible » aux éditions Marabout. 


Source : JDF Santé

Maladie de Hirschsprung : espérance de vie, c'est quoi ?

Maladie de Hirschsprung : espérance de vie, c'est quoi ?

La maladie de Hirschsprung, aussi appelée le « mégacôlon », correspond à une forme de constipation sévère et est une des plus fréquentes maladies du tube digestif. Si elle se développe très tôt durant la grossesse, elle est le plus souvent diagnostiquée dès la naissance et peut être soignée. Découverte avec le Dr Caroline Chamond, chirurgienne pédiatre à l’hôpital privé de l’Estuaire, au Havre.  

Définition : qu’est-ce que la maladie de Hirschsprung ? 

À prendre très au sérieux, la maladie de Hirschsprung touche environ 1 naissance sur 5000. Aussi appelée le « mégacolon congénital », elle touche le rectum, parfois tout le côlon et peut s’étendre jusqu’à l’intestin grêle. Il s’agit d’un défaut d’innervation d’une partie du côlon. Normalement, celui-ci se contracte pour faire progresser les selles depuis le début du côlon jusqu’au rectum, « c’est comme un tube qui bouge comme un serpent », image le Dr Caroline Chamond, chirurgienne pédiatre au Havre. Cette contraction dépend des nerfs. Pendant le développement de l’embryon – entre la 5eme et la 8eme semaine – le colon se met en place puis les nerfs s’installent d’abord par la partie droite du côlon et progressent jusqu’au bas du rectum. De temps en temps, le mouvement s’arrête. La partie qui n’a pas de nerfs ne fonctionne donc pas

Quelle est l’espérance de vie ? 

Un enfant souffrant d’une forme classique de la maladie de Hirschsprung doit pouvoir, une fois opéré, vivre longtemps et normalement, assure le Dr Chamond. En revanche, si la totalité du colon est touchée, la vie peut être plus compliquée car il faut recréer un réservoir à partir des intestins. « L’enfant devra subir des opérations à plusieurs reprises, peut avoir du mal à s’alimenter comme les autres. Tous les traitements peuvent avoir un impact sur l’espérance de vie. » Enfin, si tout l’intestin est atteint par la maladie, l’enfant ne peut malheureusement pas vivre. 

Quels sont les symptômes de la maladie de Hirschsprung ? 

La partie de l’appareil qui ne fonctionne pas ne laisse alors rien passer : ni les gaz, ni les selles. Il faut alors imaginer un tube rigide et complètement bouché. « Tout ce qui va s’accumuler avant ne peut donc pas s’évacuer », précise le Dr Chamond. Cela élargi alors le colon bien que le problème provienne, dans la majorité des cas, du rectum. « Dans la majorité des cas, on s’en rend compte dans les 48 heures qui suivent la naissance car les nouveau-nés sont censés émettre le méconium (les premières selles) dans les premières 24 heures », explique le chirurgien pédiatre. « Lorsqu’il y a un retard du méconium, cela nous met la puce à l’oreille ». Parfois, la maladie de Hirschsprung peut passer quelques temps inaperçue. « Certains bébés peuvent avoir un peu de gaz et de selles au début lorsque seule une petite partie du rectum ne fonctionne pas. »

Schéma de la maladie de Hirschprung
Schéma de la maladie de Hirschprung © 123RF/JournaldesFemmes

Quelle est la cause de la maladie de Hirschprung ?  

Dans 20% des cas, il s’agit d’une anomalie génétique familiale

La maladie se produit au début du développement de l’embryon. Dans 20% des cas, il s’agit d’une anomalie génétique familiale. Mais dans 80% des cas, on assiste à une malformation nouvelle sans qu’il y ait eu d’antécédents dans la famille. « On ne comprend pas vraiment le pourquoi du comment. On arrive simplement à saisir le mécanisme et à identifier le gène responsable qui est, dans la majorité des cas, le gène RET que l’on retrouve dans les chromosomes non sexuels 3 et 19″, détaille Caroline Chamond.  

Quelle est l’évolution de la maladie de Hirschprung? 

Si la maladie n’est pas diagnostiquée, le ventre de l’enfant gonfle, ses veines ressortent, il mange peu voire plus. L’infection de l’intestin peut aussi passer dans le sang : c’est ce que l’on appelle une septicémie. L’intestin peut aussi se perforer à cause des gaz qui ne s’échappent pas, ce qui entraîne une péritonite. Il faut alors aller au bloc opératoire, nettoyer, laver, mettre l’enfant sous antibiotiques et le nourrir par les veines. « Si on ne fait rien du tout, l’enfant peut mourir. Les premières semaines sont celles durant lesquelles il faut être très vigilant », prévient la chirurgienne. 

Comment est diagnostiquée la maladie de Hirschprung ? 

Lorsqu’il y a des doutes à la naissance, les médecins procèdent à une biopsie : « il faut prélever un petit morceau des parois du rectum. On le fait soit par les voies naturels, sans anesthésie, grâce à une pince spécifique qui s’appelle la pince de Sheye, soit on effectue une biopsie chirurgicale : on endort l’enfant puis on analyse le prélèvement », explique la chirurgienne. Cette biopsie pourra confirmer ou infirmer la présence de la maladie. Dans un second temps, si la maladie de Hirschsprung est diagnostiquée, il est nécessaire de savoir sur quelle longueur elle s’étend. Pour cela, le Dr Chamond procède à un lavement : « On injecte un produit de contraste dans l’anus puis une imagerie standard fait une photo du colon qui met en avant la zone de transition entre la partie qui marche et celle qui ne fonctionne pas »Il est possible qu’un diagnostic soit établi tardivement. La chirurgienne a, par exemple, déjà eu le cas d’une petite fille de six ans qui n’avait pas été diagnostiquée avant. 

Quels sont les traitements ? 

Durant une urgence lorsqu’un enfant souffre d’une occlusion, il y a deux moyens de faire évacuer les gaz et les selles. Soit par un lavement que l’on nomme le « nursing » : une sonde est directement insérée dans l’anus sur 10 à 15 cm et permet aux excréments de s’échapper par la sonde. Le ventre dégonfle alors et les enfants parviennent mieux à s’alimenter. Si le nursing est efficace, les parents apprennent à le faire et les enfants peuvent rentrer à la maison. Si le nursing n’est pas efficace, une stomie (poche qui recueille les selles) est installée. Elle permet également de décompresser le ventre et les enfants peuvent rentrer à la maison et la garder pendant plusieurs mois. 

Quand envisager l’opération ? 

L’opération s’envisage le plus tôt possible, en fonction du poids de l’enfant. « Il est plus confortable d’opérer lorsque s’ils reprennent du poids. Si le nursing est efficace on peut attendre environ trois mois. » L’opération dépend aussi de la forme de la maladie. S’il est nécessaire d’enlever la totalité du côlon, on laisse la stomie plus longtemps. Le but de la chirurgie est d’enlever la partie sans nerfs et de faire se raccorder la zone saine au niveau de la marge anale. La chirurgienne pédiatre tient à préciser qu’après l’opération, le sphincter, dont le rôle consiste à fermer le rectum pour éviter les incontinences, n’est pas touché. Certains enfants pourraient avoir un peu de mal à être continents, rééduquant les muscles, grâce à des séances de kiné, les enfants doivent pouvoir être propres et vivre comme tout le monde. 

Merci au Dr Caroline Chamond, chirurgienne pédiatre à l’hôpital privé de l’Estuaire, au Havre.


Source : JDF Santé