[Mise à jour le 7 avril 2023 à 15h48] Le fentanyl est un médicament antidouleur très puissant. Après avoir été à l‘origine du décès du chanteur Prince en 2016, le fentanyl aurait aussi provoqué la mort du rappeur américain Coolio en septembre 2022, selon le rapport du médecin légiste publié jeudi 6 avril 2023 par le comté de Los Angeles, relayé par Reuters. Coolio aurait fait une overdose accidentelle, il souffrait de maladies cardiaques et d’asthme.
Rapper Coolio died from a fentanyl overdose, according to his manager. The news comes six months after the Grammy-winning musician was found dead at a friend’s home in Los Angeles https://t.co/webEpdo3SSpic.twitter.com/Hl2l80kU4i
Le fentanyl est un analgésique opioïde de synthèse dérivé de la phénylpipéridine, qui agit principalement sur les récepteurs morphiniques de type μ. Découvert dans la fin des années 1950, il est utilisé comme médicament contre la douleur, son effet analgésiqueétant environ 100 fois plus puissant que celui de la morphine et au moins 50 fois plus puissant que celui de l’héroïne. Ce médicament est inscrit sur la liste des stupéfiants, en raison de ses dangers pour la santé, des risques en cas de mauvaise utilisation et de la complexité de manipulation qui en découle. Chez l’Homme, la dose létale de fentanyl est estimée à 2 mg.
Indications : pourquoi prendre du fentanyl ?
Le fentanyl peut être indiqué dans la prise en charge des accès douloureux paroxystiques (accès plus forts et transitoires d’une douleur déjà présente et stable) d’origine cancéreuse, dans les analgésies post-opératoires, des douleurs chroniques intenses, des anesthésies et des neuroleptanalgésies (anesthésies provoquées à la fois par un analgésique et un neuroleptique).
Quel est le mode d’action du fentanyl ?
Le fentanyl est un agoniste morphinomimétique pur, c’est-à-dire qu’il agit sur les récepteurs de la morphine, et plus particulièrement sur le récepteur morphinique μ. Ce type de récepteur présent au niveau du cerveau, de la moelle épinière et du système digestif module notamment la réponse à la douleur, l’humeur, la dépendance physique et la motilité gastro-intestinale. L’action thérapeutique recherchée du fentanyl est avant tout une analgésie (soulagement de la douleur). Le fentanyl est une molécule lipophile (à forte affinité pour les corps gras et à faible affinité pour les substances aqueuses) et son absorption est très rapide par la muqueuse buccale, mais il peut également être administré par voie injectable ou transdermique. L’action du fentanyl sur la douleur est rapide tout comme sa durée d’action, elle dépend de la dose administrée et ainsi de sa concentration plasmatique.
Fentanyl en patch : quand, quel délai d’action ?
Les patchs de fentanyl (dispositifs transdermiques) sont indiqués chez l’adulte dans le traitement des douleurs chroniques sévères qui nécessitent une administration continue au long cours d’opioïdes, ainsi que pour les douleurs chroniques sévères chez l’enfant (à partir de 2 ans) recevant un traitement par opioïdes. Les patchs permettent une libération continue de fentanyl dans le sang, par passage transdermique, pendant 72h soit la durée d’application du patch. Après l’application d’un premier patch, l’effet maximal est observé après 12 à 24 heures. L’effet reste ensuite stable durant les applications ultérieures (toutes les 72 heures) de patchs de même taille. Par contre en cas de changement de dosage, un délai de 12 à 24 heures est de nouveau nécessaire après la mise en place du patch.
Fentanyl en comprimé : quand, quel délai d’action ?
Le fentanyl sous forme de comprimé (sublingual, bucco-gingival ou avec applicateur buccal) est un antalgique d’action rapide, il est utilisé dans le traitement des accès douloureux paroxystiques chez les patients adultes qui utilisent déjà des morphiniques en traitement de fond pour traiter les douleurs chroniques d’origine cancéreuse. Il est absorbé par la muqueuse buccale en environ 30 minutes et son effet sur la douleur est observé entre 20 minutes et 4 heures après l’administration du médicament. L’effet maximal est parfois atteint en moins d’une heure, et jusqu’à 8 heures dans certains cas.
Quels sont les médicaments qui contiennent du fentanyl ?
Il existe sur le marché pharmaceutique divers médicaments à base de fentanyl, et pour lesquels les formes galéniques diffèrent. Sont commercialisés :
Abstral® en comprimé sublingual (100 mcg, 200 mcg, 300 mcg, 400 mcg, 600mcg et 800 mcg) ainsi que ses génériques,
Actiq® comprimé avec applicateur buccal (200 mcg, 400 mcg, 600 mcg, 800 mcg, 1200 mcg et 1600 mcg),
Breakyl® film orodispersible (200 mcg et 400 mcg),
Durogesic® dispositif transdermique ou patch (12 mcg/h, 25 mcg/h, 50 mcg/h, 75 mcg/h et 100 mcg/h) et ses génériques fentanyl et Matrifen®,
Effentora® comprimé bucco-gingival (100 mcg, 200 mcg, 400 mcg, 600 mcg, 800 mcg) et ses génériques fentanyl,
Fentanyl Piramal® solution injectable en ampoule (100 mcg/2ml et 500 mcg/10 ml) et ses génériques fentanyl,
Fentanyl Renaudin® solution injectable IV/péridurale en ampoule (50 mcg/ml),
Instanyl® solution pour pulvérisation nasale en récipient unidose ou en récipient multidose (50 mcg, 100 mcg, 200 mcg),
Pecfent® solution pour pulvérisation nasale (100 mcg/pulv, 400 mcg/pulv),
Recivit® comprimé sublingual (133 mcg, 267 mcg, 400 mcg, 533 mcg et 800 mcg).
Disponible avec ou sans ordonnance ?
Le fentanyl ne peut être obtenu qu’au moyen d’une prescription médicale. Pour être délivré, il doit de plus être prescrit sur une ordonnance sécurisée car il fait partie des médicaments stupéfiants, pour lesquels la réglementation est stricte et très encadrée (durée maximale de prescription de 28 jours, délivrance à l’unité correspondant au nombre exact de prises prescrites, délivrance fractionnée tous les 7 jours sauf mention expresse du médecin, chevauchement d’ordonnances impossible sauf mention expresse du médecin, ordonnance rédigée en toutes lettres).
Quels sont les effets secondaires du fentanyl ?
Les effets secondaires les plus fréquents sont des nausées, de la constipation, de la somnolence, des vertiges et des maux de tête, des difficultés respiratoires, de la sécheresse buccale, de la transpiration et une sensation de fatigue. Plus rarement, il est possible de constater une hypersensibilité, une perte d’appétit voire une anorexie, des troubles psychiatriques (dont l’euphorie), des pertes de mémoire, des modifications du goût, des tremblements, des troubles du sommeil, une vision floue, un rétrécissement de la pupille, une hypotension, une hypothermie, des troubles digestifs divers, des manifestations cutanées, des dysfonctions érectiles, un syndrome de sevrage ou encore un surdosage accidentel. En cas de surdosage en fentanyl (overdose), une dépression respiratoire, un état de choc, une hypotension sévère, une rigidité musculaire ou encore un coma peuvent survenir. Ces signes sont à prendre au sérieux, et peuvent dans certains cas mener au décès. D’autres effets délétères du fentanyl sont la tolérance (besoin de doses plus élevées au cours du temps) et la dépendance physique, qui sont très variables d’une personne à une autre.
Quelles sont les contre-indications du fentanyl ?
Le fentanyl par voie intrabuccale est contre-indiqué en cas d’allergie au fentanyl ou à un excipient contenu dans le médicament, en cas d’absence de traitement de fond morphinique (risque accru de dépression respiratoire), en dehors des accès douloureux paroxystiques, en cas de dépression respiratoire sévère, en cas de pathologie pulmonaire obstructive sévère ainsi qu’en cas de traitement simultané par un médicament contenant de l’oxybate de sodium. La forme film buccogingival (Breakyl®) est contre-indiqué de plus en cas d’administration simultanée ou dans les deux semaines suivant l’arrêt d’un IMAO. Les patchs de fentanyl sont également contre-indiqués dans les douleurs aigues ou post-opératoires en raison de l’impossibilité de réaliser une titration de la dose dans un traitement de courte durée, et de l’hypoventilation grave voire fatale qui pourrait en résulter. Ils sont contre-indiqués en cas d’association avec la buprénorphine ou la nalbuphine. La forme injectable est contre-indiquée aussi en cas d’association à des morphiniques agonistes-antagonistes ou à la naltrexone. Enfin, une vigilance accrue s’impose avec la prise de fentanyl en raison du risque de dépendance physique, psychique et des abus qu’il peut entraîner, ainsi que du risque de syndrome de sevrage (y compris néonatal), de syndrome sérotoninergique, et des risques liés à la prise concomitante de médicaments sédatifs et de l’alcool.
Le fibrome sous-séreux est un fibrome, donc une tumeur bénigne, de l’utérus positionné sur son bord externe, du côté de la paroi abdominale. Il peut être inséré dans le muscle utérin ou relié par un pédicule. Très fréquente, cette pathologie touche essentiellement les femmes entre 30 et 40 ans, et plus souvent d’origine afro-américaine.
Quels sont les symptômes d’un fibrome sous-séreux ?
Le fibrome sous-séreux est relativement asymptomatique. Lorsqu’il est pédiculé, il peut se tordre, ce qui déclenche une vive douleur. Il peut déclencher des troubles sur les organes avoisinants s’il est trop volumineux : troubles urinaires, rénaux ou intestinaux. De plus, s’il est bas, il peut représenter une gêne lors de l’accouchement. Un fibrome sous-séreux peut éventuellement grossir sous l’effet des hormones. Autrement dit, cela n’est pas censé se produire chez la femme ménopausée. Si c’est le cas, cela doit faire suspecter une tumeur maligne, un sarcome.
Un fibrome sous-séreux peut-il devenir cancéreux ?
Un fibrome sous-séreux n’évolue pas en cancer. En revanche, il existe des tumeurs malignes du muscle appelées sarcomes. « Sur le plan radiologique, il est difficile de faire la différence, sauf s’il y a des signes d’aggravation rapides tels qu’une gêne ou une non-réponse au traitement médical. Les sarcomes représentent 1 à 2 fibromes pour 1000, ce qui reste très rare mais le risque existe« , indique le Dr Patricia Pautier, oncologue.
Quelle est la cause d’un fibrome sous-séreux ?
Les causes exactes des fibromes sous-séreux sont méconnues. On sait, par exemple, que les dérèglements hormonaux ne les induisent pas mais activent leur croissance. « L’origine ethnique joue également un rôle puisque la moitié des femmes afro-américaines ont un ou plusieurs fibromes. D’autres facteurs de risque pourraient favoriser leur survenue : l’hérédité, le surpoids, un taux élevé d’œstrogènes ou encore l’âge puisqu’au-delà de 45 ans, une grande partie des femmes ont des fibromes« , précise l’oncologue médical.
Comment diagnostique-t-on un fibrome sous-séreux ?
Le diagnostic du fibrome sous-séreux est essentiellement clinique et palpable à l’examen gynécologique. Le gynécologue peut le contrôler à l’échographie s’il grossit entre deux consultations mais la plupart du temps, l’examen gynécologique suffit pour le surveiller. En cas de croissance rapide du fibrome sous-séreux et/ou de gêne ressentie par la patiente, l‘ablation du fibrome pourra être envisagée. Au préalable, une IRMdevra être effectuée pour éliminer une tumeur plus agressive.
Comment traiter un fibrome sous-séreux ?
Dans la majorité des cas, le fibrome sous-séreux ne nécessite aucun traitement. En présence d’un fibrome volumineux ou en cas de complication, notamment si le fibrome sous-séreux se tord autour du pédicule, la chirurgie pour enlever le fibrome peut être indiquée. « Chez la femme non ménopausée, une castration chimique grâce à l’administration d’un médicament bloquant les règles peut être proposé. Toutefois, à l’arrêt du traitement, le fibrome risque de grossir à nouveau« , informe la spécialiste. Si la femme a un désir de grossesse et/ou qu’elle est gênée, le fibrome pourra être retiré s’il n’est pas suspect à l’imagerie. Dans de très exceptionnels cas, certains critères à l’IRM peuvent être suspects, auquel cas une biopsie pourra être réalisée dans un centre spécialisé. Un autre traitement qui peut être proposé pour réduire le fibrome est l’embolisation. « Cette technique consiste à boucher une petite artère située dans le fibrome afin de diminuer sa taille en réduisant sa vascularisation« , détaille le Dr Patricia Pautier. Par contre, un fibrome sous-séreux qui prend de l’ampleur chez une femme ménopausée doit faire discuter une hystérectomie car il peut s’agir d’un sarcome et il faut éviter le morcellement de la tumeur qui peut survenir lors d’une exérèse isolée de la tumeur.
Merci au Dr Patricia Pautier, oncologue médical, responsable du comité de gynécologie de l’institut Gustave Roussy.
[Mis à jour le 7 avril 2023 à 10h49] L’épidémie de Covid circule toujours en France en ce mois d’avril 2023 : Santé publique France rapporte dans son bulletin du 5 avril 2023 d’une augmentation dutaux de positivité (tout en restant à des niveaux bas) ainsi que des indicateurs de recours aux soins en ville, mais de manière moins marquée que la semaine précédente. Les passages aux urgences sont stables, tandis que les nouvelles hospitalisations sont en diminution. L’épidémie reste relativement faible par rapport à ce qu’on a déjà connu depuis Omicron. « La période de la COVID est actuellement sur une phase endémo-épidémique et après de grandes vagues « destructrices » nous constatons aujourd’hui des rebonds d’amplitude plus faible à impact sanitaire moins violent« , indique le Comité de Veille et d’Anticipation des Risques Sanitaires (COVARS) dans un document du 31 mars 2023. Il faut néanmoins continuer à respecter les gestes barrières, même si certaines règles sanitaires ont pris fin le premier trimestre de l’année 2023, notamment l’isolement systématique pour les personnes testées positives au Covid-19 et la réalisation d’un test de dépistage pour les personnes contact asymptomatiques.
5 nouvelles recommandations anti Covid (avril 2023)
Pour limiter l’ampleur des vagues épidémiques, le Covars a émis 5 recommandations :
► Les personnes à risque de forme grave et leur entourage doivent continuer à porter le masque, en particulier dans les lieux clos ou à forte densité de population et qu’elles se fassent tester rapidement en cas de symptômes
► Doivent se faire vacciner au printemps : les personnes âgées de plus de 80 ans, les personnes immunodéprimées et les personnes à très haut risque de maladie grave (en respectant un délai d’au moins six mois depuis la dernière dose ou infection).
► A tous : La vaccination reste de mise ; pas trop tard pour une primo-vaccination, un rappel au printemps 2023 pour les personnes à haut risque de forme grave et les nourrissons de moins de 6 mois, un rappel à l’automne 2023 pour les personnes à risque de forme grave (en respectant un délai d’au moins six mois depuis la dernière dose ou infection).
► Même en l’absence de critère de fragilité et de confirmation diagnostique par un test (globalement, toute infection virale respiratoire est transmissible par les mêmes voies), la présence de symptômes respiratoires doit faire porter un masque à l’intérieur en présence d’autrui, surtout quand les locaux sont mal ventilés.
► La qualité de l’air intérieur peut être améliorée significativement par l’ouverture des fenêtres au moins 5 à 10 minutes par heure dans les logements de particuliers, dans les bureaux, les lieux de restauration collective…
A quelle situation doit-on s’attendre en France en 2023 ?
En avril 2023, le virus du Covid circule toujours à un rythme et à une fréquence qui montrent qu’il n’est pas devenu un « virus respiratoire saisonnier » comme un autre (virus grippaux, virus de la bronchiolite, etc…), souligne le Covars. Des vagues régulières se succèdent : notamment en ce printemps 2023 où une 10e vague était observée. Pour autant, « ce rebond épidémique n’est pas corrélé à l’émergence d’un nouveau variant, nous sommes toujours sous l’ère d’Omicron avec un remplacement de sous-variant (BQ.1 par XBB) non significatif sur le plan transmissibilité ou échappement immunitaire« . Autrement dit, la baisse de l’immunité de la population (à cause d’un rappel de vaccin « trop » ancien) entraine des rebonds environ tous les 3 mois relativement indépendamment des conditions environnementales influençant la transmission saisonnière des virus respiratoires (qui globalement diminue de 40% de taux de reproduction).
Quel est le variant dominant en France en avril 2023 ?
Au 5 avril 2023, en France métropolitaine, le recombinant XBB (tous sous-lignages inclus) est toujours le sous-lignage d’Omicron majoritaire. Son recombinant XBB.1.5 semble se stabiliser avec 59% des séquences lors des enquêtes Flash 11 et 10 BA.5 et ses sous-lignages continuaient de diminuer (12% pour Flash S11 vs 17% pour Flash 10)
Quelles sont les mesures Covid qui persistent en 2023 ?
► Vaccination à jour contre la COVID-19, notamment par une dose de rappel avec un vaccin bivalent (contre la souche initiale et le variant Omicron du SARS-CoV-2) pour les éligibles primo-vaccinés, ainsi que contre les virus grippaux
► Le port du masque recommandé en présence de personnes vulnérables, en cas de promiscuité dans les espaces fermés comme les transports en commun
► Le maintien des gestes barrières : lavage des mains réguliers, aération des lieux clos
Quelles sont les mesures actuelles concernant l’isolement Covid ?
Depuis le 1er février 2023, les personnes testées positives au Covid-19 ne sont plus obligées de s’isoler, a annoncé le ministère de la Santé dans un communiqué du 28 janvier 2023. Néanmoins, « comme pour toute maladie à infection respiratoire aiguë, il reste fortement recommandé aux personnes testées positives au Covid-19, ainsi qu’aux personnes ayant été exposées à une personne contagieuse et susceptibles de développer la maladie, de respecter les gestes barrières, de se faire tester et d’éviter le contact avec les personnes fragiles« , pouvait-on lire sur le communiqué.
Quelles sont les mesures actuelles concernant les cas contacts ?
Depuis le 1er février 2023, la réalisation d’un test de dépistage au deuxième jour de la notification du statut de contact pour les personnes contact asymptomatiques n’est plus requis. En revanche, les personnes symptomatiques continuent de devoir se faire tester.
Quelles sont les mesures actuelles concernant le port du masque ?
Le port du masque n’est plus obligatoire nulle part. Mais compte tenu de la circulation de plusieurs virus respiratoires (Covid-19, virus de la bronchite, grippe), l’adhésion aux gestes barrières, dont le port du masque, est toujours fortement recommandé en avril 2023. Surtout :
dans les lieux clos et de promiscuité et les transports collectifs (métro, train, autobus, avion..) ;
dans les grands rassemblements, y compris à l’extérieur, pour les personnes fragiles en raison de leur âge ou de leurs pathologies ;
en présence de personnes âgées, immunodéprimées ou souffrant de maladies chroniques ;
pour les personnes fragiles (personnes âgées ou immunodéprimées…).
en cas de symptômes évocateurs d’un Covid
Quelles sont les mesures Covid à l’hôpital en 2023 ?
Avec la fin de l’état d’urgence sanitaire en France le 31 juillet 2022, le pass sanitaire n’est plus exigé à l’entrée des hôpitaux. Le port du masque non plus, en théorie, sauf pour les hôpitaux qui le souhaitent et dans tous les établissements AP-HP (Hôpitaux de Paris). Ainsi, en 2023 :
► Le port du masque reste obligatoire à l’intérieur des bâtiments pour les patients à la sortie de leur chambre en hospitalisation, en hôpital de jour, en consultation ainsi que pour les visiteurs, les accompagnants et les intervenants auprès des patients (ex-ambulanciers). ► Le port du masque reste obligatoire pour les personnels hospitaliers dans les lieux où se trouvent les patients (hospitalisation conventionnelle, consultation, hôpital de jour, couloirs de circulation). Le port du masque n’est plus obligatoire dans les bureaux, les salles de réunion, de transmission, de repos, ainsi que dans les services et les lieux non ouverts aux patients (laboratoires, crèches, etc.) ► Le port du masque est obligatoire, quel que soit le lieu, pour les personnels hospitaliers qui présentent des symptômes évocateurs d’infection ORL ou respiratoire.
Quelles sont les mesures pour le rappel de vaccin Covid ?
Pour les personnes de plus de 60 ans, pour les femmes enceintes, pour les adultes à risque de forme grave et leur entourage : dès 6 mois après le dernier rappel.
Pour les personnes de plus de 80 ans, les résidents en EHPAD et USLD et les personnes immunodéprimées : dès 3 mois après le dernier rappel ou la dernière infection.
Cette deuxième dose de rappel est aussi ouverte à tous les Français qui le souhaitent. Les vaccins bivalents, ciblés sur le variant Omicron, sont privilégiés pour les rappels depuis le 3 octobre 2022.
Quelles sont les mesures pour les voyages ?
Depuis le 1er août 2022, le dispositif de contrôle sanitaire aux frontières est levé, conformément à la loi mettant fin aux régimes d’exception créés pour lutter contre l’épidémie liée à la covid-19. Les voyageurs n’ont plus aucune formalité à accomplir avant leur arrivée en France, en métropole comme outre-mer, et la présentation du passe sanitaire ne peut plus être exigée, quel que soit le pays ou la zone de provenance. De même, plus aucune justification du motif d’un voyage au départ de la France, en métropole comme outre-mer, ni aucune attestation de sortie du territoire n’est requise par les autorités françaises pour se rendre dans un autre pays.
Face à la situation épidémiqu en Chine, le gouvernement français a mis en place les mesures suivantes :
Tous les passagers en provenance de Chine, par vol direct ou avec escale, et à destination du territoire français doivent présenter, avant l’embarquement, le résultat négatif d’un test PCR ou antigénique de moins de 48 heures.
Le port du masque est rendu obligatoire dans les avions en provenance de Chine.
À l’arrivée sur le territoire français, des tests PCR peuvent aussi être effectués de manière aléatoire.
La France recommande également aux voyageurs qui envisagent de se rendre en Chine, tout particulièrement aux personnes fragiles et immunodéprimées, de considérer un report de leur voyage, en l’absence d’un motif essentiel. Il est recommandé aux voyageurs qui ne pourraient pas reporter leur voyage de disposer d’un schéma vaccinal complet et à jour et de respecter les gestes barrières.
DATES CLES 2022-2023
14 mars 2022 : fin du pass vaccinal
21 mars 2022 : fin de l’isolement pour les cas contacts
7 avril 2022 : ouverture de la 4e dose de vaccin Covid aux plus de 60 ans
31 juillet 2022 : fin de l’état d’urgence sanitaire en France (fin du pass sanitaire, fin du masque obligatoire)
1er août 2022 : Fin de l’obligation du pass sanitaire dans les lieux où il pouvait encore être exigé (hôpital, EHPAD…)
1er août 2022 : Fin de l’obligation du port du masque, mais il reste recommandé dans les transports notamment / Fin du recours possible au confinement ainsi qu’au couvre-feu / Dissolution du Conseil scientifique Covid-19 remplacé par un « Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires » (COVARS) placé auprès des ministres de la santé et de la recherche.
1er février 2023 : fin de l’isolement obligatoire pour les cas positifs au Covid
Sources :
Covid-19 : Déplacements internationaux, ministère de l’Intérieur.
Trois casd’encéphalite à tique (probables ou confirmés) ont été enregistrés en Angleterre depuis 2019, alerte l’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) dans un communiqué du 5 avril 2023. Le virus de l’encéphalite à tique (TBEV) est un virus transmis par les tiques, des parasites (aussi appelés « poux des bois ») qui mordent surtout entre le printemps et l’automne. Ce virus est également présent en France, surtout dans l’Est du pays et en Auvergne-Rhône-Alpes, et ailleurs dans le monde. L’encéphalite à tique peut être asymptomatique ou pas. « Chez les humains, seuls 10 à 30 % des infections provoquent une méningite ou une encéphalite. Le reste du temps, les symptômes sont de type pseudo-grippal et passent donc inaperçus« , explique Gaëlle Gonzalez, auteure d’un article publié dans Frontiers in microbiology. L’encéphalite à tique reste donc très rare et le risque pour le grand public au Royaume-Uni reste très faible, tient à rassurer l’autorité, qui a toutefois souhaité renforcer sa surveillance et a recommandé de modifier les tests dans les hôpitaux afin que tout autre cas puisse être détecté rapidement et que l’origine de ces cas soit déterminée. Doit-on en avoir peur en France ? Quels sont les risques pour la santé ? Est-ce mortel ? Y a-t-il des vaccins pour s’en protéger ?
Quels sont les symptômes d’une encéphalite à tique ?
Les symptômes d’une encéphalite à tique sont similaires à ceux d’autres causes de méningite et peuvent inclure :
Une forte fièvre
Des nausées et vomissements
Des maux de tête
Une raideur de la nuque (torticolis)
Des douleurs en regardant des lumières vives
Une confusion ou une conscience réduite
Une faiblesse soudaine ou une perte de mouvement dans les bras et les jambes
Des troubles de l’élocution
Il est rappelé au public qu’il doit consulter un médecin généraliste s’il ne se sent pas bien après une piqûre de tique et qu’il doit consulter un médecin d’urgence si lui-même ou quelqu’un qu’il connaît qui présenterait les symptômes listés ci-dessus.
Comment se transmet une encéphalite à tique ?
L’encéphalite à tique est transmise à l’Homme lors d’une morsure de tique du genre Ixodes porteuse du virus pendant son repas sanguin. La particule virale infectieuse, mesure environ 50 nm de diamètre. La tique mord principalement entre le printemps et l’automne, lors des travaux agricoles, des promenades en forêt ou dans des jardins. Une transmission par des produits laitiers crus (lait cru, fromage au lait cru) est possible. Deux sous-types de virus peuvent infecter l’être humain : le sous-type oriental (Eastern) et le sous-type occidental (Western).
Le virus de l’encéphalite à tique est-il présent en France ?
Oui, même si la France est un pays de faible incidence, rassure le Haut conseil de la Santé publique dans un rapport de juin 2020, le virus est présent en France dans des régions comme l’Alsace, la Lorraine, la Savoie et la Haute-Savoie, selon l’Anses. Selon Santé publique France, environ 20 cas d’encéphalite à tique sont recensés chaque année en France. Aussi, des cas de contaminations humaines par le virus de l’encéphalite à tique par l’alimentation ont été observés au printemps 2020 : 43 personnes habitant l’Ain ont souffert de méningites, de méningo-encéphalites ou de symptômes grippaux causés par une contamination par le virus de l’encéphalite à tique, rapporte l’Anses dans un communiqué du 4 octobre 2022. Elles avaient toutes consommé du fromage de chèvre au lait cru. Il s’agissait de la première infection par voie alimentaire connue en France. En France, la surveillance actuelle des encéphalites à tiques repose sur le Centre national de référence (CNR) des arboviroses mais ne permet pas un recueil exhaustif et détaillé des cas ; ceux-ci sont notifiés au Centre européen de prévention et contrôle des maladies (ECDC) qui assure un suivi annuel en Europe.
Carte de l’encéphalité à tiques: dans quels pays est-il présent ?
5 000 à 13 000 cas d’encéphalite à tique sont rapportés chaque année dans le monde. Le virus est présent (liste non exhaustive) :
En Allemagne (länder du sud du pays : Bayern, Bade-Würtenberg, Thüringen, Sachsen, Saarland, Rheinland-Pfalz, Hessen et Niedersachsen)
En Autriche
En Estonie (ouest du pays)
En Finlande (régions côtières et archipels au sud du pays
En Suisse (hormis les cantons du Tessin et de Genève).
Hors Europe, elle est à discuter au cas par cas en : Chine (Nord-Est et Nord-Ouest), Corée du Sud, Japon, Kirghizstan, Mongolie, Russie orientale.
L’encéphalite à tique peut causer de graves lésions cérébrales potentiellement mortelles, au niveau du cerveau, des membranes qui entourent le cerveau et la moelle épinière. Le virus de l’encéphalite à tique serait mortel pour 2 à 3 % des malades, indique l’Agence britannique de sécurité sanitaire.
Comment diagnostique-t-on une encéphalite à tique ?
« Le diagnostic repose sur la recherche des anticorps spécifiques, dans le sérum et le liquide céphalo-rachidien« , rapporte l’Institut Pasteur de Lille.
Quel traitement pour soigner une encéphalite à tique ?
Il n’y a pas de traitement spécifique. Le traitement est strictement symptomatique, notamment pour traiter la fièvre et les maux de tête. L’évolution d’une encéphalite à tique est dans la plupart des cas favorable.
Y a-t-il un vaccin pour prévenir l’encéphalite à tique ?
La vaccination contre l’encéphalite à tique est recommandée pour les voyageurs qui doivent séjourner en zone rurale ou boisée dans les régions d’endémie (Europe centrale, orientale et septentrionale, nord de l’Asie centrale, nord de la Chine, nord du Japon) du printemps à l’automne. Par ailleurs, les personnes qui travaillent en milieu forestier, et qui sont donc particulièrement exposés peuvent être vaccinées. Deux vaccins sont disponibles en France sous le nom de Ticovac® et Encepur®. Les schémas vaccinaux sont les suivants :
► Ticovac® : trois injections à M0, entre M1 et M3, puis entre M5 et M12. Il existe une présentation pédiatrique utilisable chez les enfants âgés de 1 à 15 ans révolus.
► Encepur® (utilisable à partir de l’âge de 12 ans) : trois injections à M0, entre M1 et M3, puis entre M9 et M12.
Pour ces deux vaccins, le 1er rappel est à faire 3 ans après la 3e dose, avant une réexposition éventuelle au virus de l’encéphalite à tique.
Quelle prévention pour réduire le risque d’encéphalite à tique ?
Pour se protéger de cette maladie, la seule prévention est de ne pas s’exposer à la piqûre des tiques :
Eviter les zones où les tiques sont abondantes du printemps à l’automne
Se couvrir si on doit pénétrer dans ces zones
Utiliser des produits répulsifs sur la peau et des insecticides sur les vêtements
S’examiner soigneusement en rentrant du travail ou de promenade et extraire les tiques fixées sur la peau
En zone d’endémie, il faut également éviter de consommer du lait cru (ou ses dérivés comme le fromage) puisque le lait peut contenir des virus. Préférer le lait pasteurisé.
Sources :
– Encéphalite à tiques, Santé publique France, 14 juin 2022
– L’Encéphalite à tiques, Institut Pasteur de Lille
– Encéphalite à tiques : remonter à l’origine des cas de transmission via le fromage, ANSES, 4 octobre 2022
– Site du Centre de vaccinations internationales, AirFrance
La discopathie lombaire est une usure progressive des disques intervertébraux. Nous pouvons imaginer « le disque intervertébral comme un pneu de voiture« , explique le Dr Amélie Léglise, chirurgienne orthopédiste à Bordeaux. « C’est un amortisseur entre les vertèbres. Avec le temps, il se dégonfle et se déshydrate, survient alors la discopathie lombaire. Ce n’est pas vraiment une maladie, mais le résultat du vieillissement normal du dos. Chez certaines personnes, la discopathie commence plus tôt, en raison d’une part génétique« . Cette affection est très fréquente, puisqu’elle touche la majeure partie de la population avec l’âge.
Qu’est-ce qu’une discopathie lombaire étagée ?
La discopathie étagée touche plusieurs étages de la colonne vertébrale. L’intérieur de chaque disque intervertébral est constitué d’un gel appelé « nucleus pulposus« . Avec les années, les disques se déshydratent. Cette déshydratation va provoquer une micro-déchirure ou une fissure dans le disque, entraînant un rapprochement des vertèbres. Par conséquent, des lésions et des dysfonctionnementsarticulaires sur plusieurs étages de la colonne vont se créer.
Qu’est-ce qu’une discopathie lombaire L4-L5 ?
Les vertèbres lombaires sont au nombre de 5 et sont numérotées de L1 à L5. Ces os se trouvent en bas de la colonne vertébrale, en dessous des vertèbres thoraciques, juste au-dessus du pelvis. Solides, elles permettent au corps de faire des mouvements de flexion et d’extension. On parle de discopathie lombaire L4-L5 lorsque la dégénérescence affecte le disque situé entre la vertèbre lombaire L4 et la vertèbre lombaire L5.
Qu’est-ce qu’une discopathie lombaire L5-S1 ?
Lorsque la discopathie touche le dernier disque lombaire L5 et la première vertèbre du sacrum S1, on parle de discopathie L5-S1. Cette zone de la colonne est fréquemment touchée, car « elle a un rôle de charnière. La zone L5-S1 comprend une surface stable et une surface mobile, qui s’use plus rapidement« , précise Marion Glowacz, masseuse-kinésithérapeute libérale.
Quels sont les symptômes d’une discopathie lombaire ?
Le symptôme principal de la discopathie lombaire est la douleur, pouvant être légère à sévère. Un patient peut souffrir de douleur aiguë sans dégâts structurels importants. Dans d’autres cas, l’usure est à un stade plus avancé, alors que le patient ne ressent pas de douleur vive. Lorsqu’un nerf sciatique est pincé, les douleurs peuvent irradier dans la fesse et dans la cuisse. Il arrive que la douleur se propage au niveau des cervicales (cervicalgies) ou dans le haut du dos (dorsalgies).
Comment soulager une discopathie lombaire ?
« Le secret est de bouger« , confesse le Dr Léglise. « Nous ne préconisons plus vraiment le repos. Aujourd’hui, il faut bouger au maximum et s’étirer pour diminuer les pressions sur les vertébrés et les douleurs. Plus les muscles profonds du dos sont renforcés, toniques et réactifs, plus ils absorbent les contraintes mécaniques et plus la dégénérescence est ralentie. Le pilate et le yoga ont un intérêt certain pour freiner la discopathie lombaire« , détaille la chirurgienne orthopédiste. « La chaleur et la détente musculaire soulagent les douleurs de la discopathie lombaire, tout comme certaines postures, comme la posture de l’enfant en yoga ou la posture fœtale, dans laquelle on se positionne sur le côté et on ramène les deux genoux sur la poitrine, en chien de fusil« , complète la kinésithérapeute. « Les articulations des vertèbres peuvent s’apparenter à une roue dentée qui coulisse », illustre le Dr Léglise. « Lorsque le disque se déshydrate, il absorbe moins bien les chocs : les articulations surchauffent en réponse à leur surmenage et c’est à ce moment-là que survient la douleur aiguë« . Il est alors possible de prescrire un traitement anti-inflammatoire, sauf si des contre-indications existent. Quant à l’infiltrationen cas de discopathie lombaire, elle intervient « au stade débutant et en phase aiguë, pour lubrifier l’articulation afin de la déverrouiller et de faire en sorte qu’elle coulisse un peu mieux« , explique le Dr Léglise.
Opération d’une discopathie lombaire : indications, principes
Plusieurs stades existent. « Il est important de faire le point avec son médecin, mais aussi de réaliser une IRM pour classer le stade de la discopathie lombaire« , conseille le Dr Léglise. « Lorsqu’elle est à un stade très avancé ou que le patient n’a plus de disque, on imagine qu’on roule sur la jante. Nous envisageons alors une chirurgie arthrodèse, qui consiste à fusionner l’articulation en plaçant une cale remplie d’os synthétiques à la place du disque« , détaille la chirurgienne. « Un autre type de chirurgie existe, plus complexe, dans laquelle nous remplaçons le disque usé par un disque artificiel ».
Quels exercices faire si on a une discopathie lombaire ?
« Les exercices à faire en cas de discopathie lombaire sont des exercices de renforcement musculaire« , précise Marion Glowacz, kinésithérapeute. « Plus le dos est musclé et gainé, plus les articulations sont protégées, ce qui engendre moins de contraintes sur les disques intervertébraux« . Nous privilégions les « postures en extension en cas de hernie discale, pour soulager et décomprimer les disques. Les étirements des muscles des membres inférieurs, des ischio-jambiers, des pyramidaux au niveau des fessiers et des quadriceps aident à soulager les douleurs en cas de discopathie lombaire ».
Quel est le rôle du kiné dans la prise en charge de la discopathie lombaire ?
La place du kinésithérapeute est essentielle, notamment pour ralentir la progression de la discopathie. « Tout le monde devrait se rendre chez son kinésithérapeute, avant même l’apparition des douleurs afin de connaître les bonnes postures pour préserver son dos« , indique le Dr Léglise. En effet, le rôle du kinésithérapeute est de « donner les bons gestes de renforcement musculaire permettant d’éviter les douleurs. Pour réduire les douleurs inflammatoires, la chaleur et les massages sont des techniques efficaces en kinésithérapie« , explique Madame Glowacz. « Idéalement, il est conseillé au patient de faire un sport adapté pour s’entretenir, mais aussi de faire le point une à deux fois par an avec son kinésithérapeute ». Après une chirurgie du dos, « des séances de kinésithérapie aident à la rééducation », ajoute la chirurgienne orthopédiste.
Combien de temps d’arrêt quand on a une discopathie lombaire ?
Le temps d’arrêt après une discopathie lombaire est très variable selon les cas et la profession du patient. « Elle varie de 48 heures à 3 semaines, en fonction des muscles, des capacités de récupération et de la profession du patient », souligne le Dr Léglise. Souvent, la durée de l’arrêt de travail se poursuit jusqu’à la diminution de l’inflammation et de la douleur.
Merci au Docteur Amélie Léglise, chirurgienne orthopédiste à Bordeaux et à Marion Glowacz, masseuse-kinésithérapeute libérale.
Sources : – Remplacement du disque intervertébral lombaire par prothèse, 12 février 2004, HAS – Lombalgie ou mal de dos, de quoi parle-t-on ? 20 octobre 2022, Ameli
C’est quoi la CRP ultra-sensible dans une prise de sang ?
La CRP (protéine C-réactive) ultra-sensible est une analyse sanguine qui mesure les niveaux de protéine C-réactive dans le sang à des concentrations très faibles. « La CRP est une protéine produite par le foie en réponse à l’inflammation dans le corps, explique le Dr Alexis Guérin, biologiste médical. Elle peut être utilisée comme marqueur de l’inflammation générale dans le corps et dans la surveillance de maladies à composante inflammatoire chronique avec des signes cliniques (douleurs, fièvre, rougeurs, gonflements…) telles que la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn ou à composante inflammatoire aigue comme certaines infections bactériennes par exemple« . « La mesure de la CRP ultra-sensible permet de détecter des variations de valeur de cette protéine à des niveaux très faibles compris entre 0,1 et 5mg/L tandis que la sensibilité de la CRP permet de détecter efficacement des variations d’expression de cette protéine généralement de l’ordre de 2mg/L et 250mg/L« . La CRP ultra-sensible est donc souvent utilisée pour détecter une inflammation sans signes cliniques ou asymptomatique, et peut être associée à un risque accru de développement de certaines pathologies chroniques cardiovasculaires ou encore de diabète de type 2. « Attention, si la CRP ultra-sensible permet d’identifier un contexte inflammatoire sous-jacent, elle n’est spécifique d’aucune pathologie et doit être interprétée en fonction d’autres examens et en dehors de contextes cliniquesinflammatoires avéré (maladie inflammatoire chronique, infection bactérienne…). De plus, les niveaux de CRP ultra-sensibles peuvent être influencés par d’autres facteurs, tels que l’âge, le sexe, le tabagisme, l’obésité ou encore la grossesse« . Il est recommandé de solliciter l’avis d’un médecin ou d’un biologiste médical pour toutes demandes de dosage et/ou d’interprétation de résultat de CRP ultra-sensible.
CRP ultra-sensible taux élevée : quelles causes ?
En dehors de toute pathologie inflammatoire (cancer, infection, maladie inflammatoire chronique articulaire ou digestive…), un taux élevé de CRP ultra-sensible peut être causé par divers facteurs. « L’obésité est une cause fréquente d’un taux élevé de CRP ultra-sensible, observe le Dr Guérin. L’excès de graisse corporelle peut déclencher une inflammation chronique dans le corps, conduisant à des niveaux plus élevés de CRP ultrasensible. De même, chez les patients à risque cardiovasculaire, un taux élevé de CRP ultra-sensible est associé à un risque plus important de développer des complications cardiovasculaires de type infarctus du myocarde ou AVC« . Le tabagisme est une autre cause courante d’un taux élevé de CRP ultra-sensible. La fumée de cigarette peut déclencher une inflammation dans les poumons et le reste du corps, conduisant à des niveaux élevés de CRP. Le stress chronique peut également entraîner une inflammation dans le corps, ce qui peut entraîner des niveaux élevés de CRP. Parmi les autres causes, on peut citer :
L’âge : La CRP ultrasensible augmente naturellement avec l’âge
La grossesse : la CRP ultra-sensible peut augmenter pendant la grossesse
Certains médicaments comme la pilule ou les traitement hormono-substitutifs peuvent faire augmenter la CRP ultra-sensible
« Des niveaux élevés de CRP ultra-sensible ne sont pas spécifiques à une maladie ou à un trouble particulier. Des niveaux élevés peuvent simplement indiquer une inflammation générale avec absence d’expression clinique et un risque plus élevé de développer certaines complications cardiovasculaires ou encore un diabète de type 2« .
CRP ultra-sensible basse : quelles causes ?
Un taux bas de CRP ultra-sensible est généralement considéré comme normal, mais cela peut également être associé à diverses causes. « Certains médicaments, tels que lescorticostéroïdes (anti-inflammatoire stéroïdiens) ou les statines (utilisés pour baisser le cholestérol), peuvent réduire les niveaux de CRP dans le corps, explique notre interlocuteur. Une malnutrition sévère peut également baisser la synthèse de la CRP. Tout comme une activité physique intense peut temporairement réduire les niveaux de CRP dans le corps, car elle peut stimuler la production de cytokines anti-inflammatoires ». Dans certains cas, des niveaux bas de CRP ultra-sensible peuvent être tout à fait normaux et ne nécessitent pas de traitement. « Dans d’autres cas, des niveaux bas de CRP ultra-sensible peuvent indiquer une maladie sous-jacente ou une carence nutritionnelle et nécessitent une évaluation clinique plus approfondie« .
CRP ultra-sensible et cancer
« Si des niveaux élevés de CRP « standard » ont été associés à certains types de cancer, la place de la CRP ultra-sensible est discutable dans le dépistage ou le suivi du cancer« , reconnait le biologiste.
CRP ultra-sensible et grossesse
Le taux de CRP ultra-sensible peut augmenter pendant la grossesse, en particulier au cours du troisième trimestre. « Cela est dû à l’inflammation naturelle qui se produit pendant la grossesse, en particulier dans l’utérus et le placenta. Le taux de CRP peut également être augmenté en raison d’une infection ou d’une inflammation préexistante chez la mère ».
Prix et remboursement de l’analyse CRP ultra-sensible
« Le prix de l’analyse CRP ultra-sensible peut varier en fonction du laboratoire et de la région de quelques euros à quelques dizaines d’euros« , conclut le Dr Guérin. Il est important de noter que les frais de laboratoire peuvent également dépendre des autres tests sanguins effectués en même temps. « En France, par exemple, sur prescription médicale, l’analyse de la CRP ultra-sensible est remboursée à 70% du tarif de convention par l’assurance maladie obligatoire« .
Merci au Docteur Alexis Guérin, biologiste médical, directeur des laboratoires Cerballiance de la Manche et de Vire Normandie.