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Vitamine D : soleil, aliments, bienfaits, à quoi ça sert ?

Vitamine D : soleil, aliments, bienfaits, à quoi ça sert ?

La vitamine D, surnommée « la vitamine du soleil » est une vitamine essentielle au bon fonctionnement de notre organisme, particulièrement quand il y a peu de soleil. Elle intervient dans l’absorption du calcium et du phosphore. « On pense que la vitamine D joue un rôle important dans la régulation du système immunitaire, et peut potentiellement protéger des infections. Sa supplémentation pourrait réduire l’incidence et les effets délétères de ces affections » estime l’OMS. Quand prendre de la vitamine D en ampoule ? En pharmacie sans ordonnance ? Dans quels aliments en trouver ? Combien de temps faut-il s’exposer au soleil pour en bénéficier ? Quelle est la dose recommandée ? Protège-t-elle contre le Covid ? Conseils.

Qu’est-ce que la vitamine D ?

La vitamine D est une prohormone synthétisée dans le derme sous l’effet des ultraviolets du soleil, puis transportée dans le foie et le rein où elle est transformée en hormone active. Elle permet l’absorption intestinale du calcium et participe à la santé osseuse. La vitamine D2 tout comme la vitamine D3 peuvent être apportées par l’alimentation.

Quand le soleil donne de la vitamine D ?

La principale source de vitamine D est la lumière du soleil. « La vitamine D est synthétisée par la peau sous l’action du soleil ; mais attention, une exposition prolongée aux UV augmente le risque de cancer de la peau », met en garde le Dr Fouré. Ce sont précisément les rayons ultraviolets B ou « UVB » qui déclenchent la synthèse de la vitamine D. Des chercheurs espagnols de l’Université Polytechnique de Valence ont estimé la durée d’ensoleillement nécessaire en fonction de la saison. Ils estiment qu’au printemps et en été une exposition de 10 à 20 minutes par jour est suffisante pour couvrir les besoins en vitamine D. En été, on estime que le corps fabrique en 20 minutes environ 10’000 UI de vitamine D. En revanche, en hiver, souvent plus de 2 heures d’exposition au soleil par jour est nécessaire.

► Au printemps, une exposition à la lumière du soleil de 10 à 20 minutes des mains, des avant-bras et du visage deux à trois fois par semaine assure l’apport nécessaire en vitamine D.

► Le temps d’exposition n’augmente pas la synthèse de la vitamine. A partir d’une certaine dose, la fabrication s’arrête.

► L‘utilisation des UV artificiels (cabine UV) comme source de vitamine D « ne peut en aucun cas se justifier », estime l’Institut national du cancer (INCa), qui déconseille cette pratique. L’Institut rappelle que les rayonnements ultraviolets (solaires et artificiels) sont des cancérogènes avérés.

C’est quoi la vitamine D2 ?

La vitamine D2 (ergocalciférol) est d’origine exclusivement végétale et est présente dans des aliments tels que les champignons, les céréales, les légumineuses ou les levures.

C’est quoi la vitamine D3 ?

La vitamine D3 (cholécalciférol) est la forme naturelle de la vitamine D. Elle est essentiellement synthétisée par la peau (couches superficielles de l’épiderme) grâce au soleil (exposition aux rayons ultraviolets B), et est présente dans certains aliments. 

Quels sont les bienfaits de la vitamine D ?

« La vitamine D joue un rôle essentiel dans la structure osseuse ; elle permet de lutter contre la déminéralisation et l’ostéoporose« , explique le Dr Yves Fouré, médecin généraliste. En effet, la vitamine D est impliquée dans le fonctionnement du métabolisme osseux. Elle favorise l’absorption intestinale du calcium et du phosphore. Par son action, elle participe à la consolidation des os, à la bonne minéralisation des dents et au renforcement musculaire. La vitamine D3 (cholécalciférol) est la principale forme de vitamine D chez l’homme : elle représente 80 à 90% des apports en vitamine D (à laquelle elle est souvent assimilée). L’autre forme de la vitamine D est la vitamine D2 (ergocalciférol).

Quelle dose journalière de vitamine D avons-nous besoin ?

La référence nutritionnelle pour la population est de 15 microgrammes par jour pour les adultes

Quand faire un dosage en vitamine D ?

Le dosage sanguin de la vitamine D a longtemps été prescrit pour vérifier la bonne assimilation du calcium par l’organisme, notamment chez des personnes souffrant de problèmes osseux et dentaires, et chez les personnes âgées. « Mais aujourd’hui, ce dosage est reconnu comme étant inutile par les études épidémiologiques. En fait, la grande majorité de la population est en déficit de vitamine D, donc ce dosage n’apprend pas grand-chose », explique le Dr Fouré. De fait, la Haute Autorité de Santé a produit un rapport en 2013 dans lequel elle souligne que l’utilité de ce dosage n’a pas été démontrée, dans la plupart des cas. 

Quels sont les signes d’une carence en vitamine D ? Les risques ?

Une concentration sanguine en vitamine D inférieure à 20 nanogrammes par mL de sang est considérée comme insuffisante. La carence se définit quant à elle par un taux de vitamine D inférieur à 12 nanogrammes par mL de sang. Une carence en vitamine D peut entraîner

  • Une perte osseuse (liée à une anomalie du développement de l’os) et une augmentation de sa fragilité à l’origine d’un rachitisme et de fractures. Cette diminution de la masse osseuse favorise le risque de fracture. Ce risque est particulièrement élevé lorsque la pratique physique est réduite ou inexistante. 
  • Des douleurs et une faiblesse musculaire peuvent provoquer des chutes chez les personnes âgées.
  • Une carence en vitamine D peut également entraîner un état de fatigue.

Qui est le plus à risque d’être carencé en vitamine D ?

L’insuffisance en vitamine D est très fréquente en France métropolitaine, surtout à la fin de l’hiver et au début du printemps. Selon l’Étude Nationale Nutrition Santé (2012), 80 % des Français seraient concernés. Plusieurs études ont montré que les femmes françaises âgées de plus 50 ans seraient les Européennes les plus carencées en vitamine D. Les déficits sévères sont quant à eux plus rares (environ 5 %) et touchent plus souvent les personnes âgées. « Il faudrait supplémenter toutes les femmes à partir de l’âge de 50 ans, et tout le monde à partir de l’âge de 75 ans. Cela est d’autant plus nécessaire pour les personnes alitées, en Ehpad par exemple », ajoute le Dr Fouré.

Selon l’Anses, le risque de carence en vitamine D est plus élevé chez :

  • les personnes âgées
  • les personnes à la peau mate ou foncée, pour qui la synthèse de la vitamine D via l’exposition au soleil est moins efficace,
  • les femmes ménopausées, dont le bouleversement hormonal peut entraîner une déminéralisation osseuse, ce qui accroît le risque de fracture. 

Chez les enfants, la supplémentation se décide au cas par cas avec le pédiatre ou le médecin traitant. Il ne faut pas hésiter à poser la question lors d’une consultation au début de l’automne.

Dans quels aliments trouver de la vitamine D ?

Chez l’adulte, l’alimentation contribue à 10 à 20 % des réserves en vitamine D, et cette proportion est vraisemblablement encore plus faible chez l’enfant, indique l’OMS. « Le soleil reste la source la plus riche » confirme notre interlocuteur. On trouve cette vitamine principalement dans l’huile de foie de morue « mais il faudrait en absorber des litres et des litres pour avoir un apport satisfaisant ».  

Les aliments les plus riches en vitamine D sont : 

  • Les poissons gras comme le hareng, la sardine, le saumon ou le maquereau (vitamine D3) (deux portions par semaine)
  • Les abats, particulièrement le foie
  • Le jaune d’œuf
  • Les produits laitiers, notamment ceux enrichis en vitamine D
  • Le beurre et la margarine
  • Le fromage
  • La viande.

L’Anses rappelle qu’il est important de varier et d’équilibrer notre alimentation tout au long de l’année et de consommer régulièrement ces aliments pour couvrir ses besoins journaliers en vitamine D. Le bon repère : consommer deux portions de poissons par semaine, dont une portion de poisson gras. Préférez idéalement le poisson frais, mais si cela n’est pas possible, misez sur les conserves de sardines, harengs, maquereaux au naturel. 

Combien d’ampoule de vitamine D faut-il prendre ?

Un surdosage peut avoir des conséquences néfastes pour le coeur et les reins. 

La dose recommandée est d’une ampoule de vitamine D de 100 000 unités tous les deux mois, pendant les périodes de faible ensoleillement (ou 600 à 800 unités par jour). Généralement on en prend une à l’entrée de l’hiver et une autre au début du printemps. « Paradoxalement, un surdosage en vitamine D peut entraîner une fragilisation des os », indique Yves Fouré. C’est ce qu’on appelle l’hypervitaminose. « Le recours aux compléments alimentaires contenant de la vitamine D peut exposer à des apports trop élevés, ce qui peut provoquer une hypercalcémie – taux élevé de calcium dans la circulation sanguine- entraînant la calcification de certains tissus, et ainsi avoir des conséquences cardiologiques et rénales« , complète l’Anses sur son site internet dans son article du 17 avril 2020. Dans tous les cas, le recours aux compléments alimentaires doit se faire sur indication diététique ou médicale.

Peut-on acheter de la vitamine D en pharmacie sans ordonnance ?

→ La vitamine D peut être achetée sous forme de compléments alimentaires, sans ordonnance, en pharmacie (ou en magasins bio) « mais la teneur est limitée puisqu’elle correspond à la réglementation du complément alimentaire » indique le pharmacien Julien Tison.

→ La vitamine D peut aussi s’acheter sur ordonnance, sous forme de médicaments avec une concentration plus élevée (comme pour le ZymaD®, le ZymaDuo®, les ampoules Uvedose ou en sirop).

Comment éviter le surdosage en vitamine D ?

Des études ont mis en évidence le rôle bénéfique potentiel de la vitamine D sur le système immunitaire pour contrer l’épidémie actuelle ce qui a entraîné une hausse de sa consommation dans la population. Attention cependant au surdosage ! « Le surdosage en vitamine D est toxique, les risques sont multiples : nausées, fatigue, risques osseux, convulsions, coma. Soyez vigilant et ne consommez pas de compléments en vitamine D sans en parler à votre médecin. Les produits disponibles sur Internet peuvent être très dangereux ! » a alerté le CHU de Lille en janvier 2021.

Il est recommandé : 

  • si vous êtes une personne à risque ou si vous êtes testé positif au Covid-19, n’hésitez pas à discuter d’un supplément en vitamine D avec votre médecin traitant,
  • si le médecin traitant juge cela nécessaire, il prescrira un supplément en vitamine D sous forme d’ampoule. Un traitement fiable, sur ordonnance et remboursé par la Sécurité Sociale.

Quel est l’effet de la vitamine D sur le Covid ?

Une forte dose de vitamine D3, administrée précocement chez des patients Covid fragiles réduirait la mortalité globale dès le 6e jour de traitement

Plusieurs études ont mis en avant les bienfaits possibles d’une supplémentation en vitamine D pour prévenir les formes graves de la Covid-19. La dernière en date, une étude française baptisée COVIT-TRIAL et publiée le 31 mai 2022 dans la revue scientifique Plos Medicine par le CHU d’Angers (dans le Maine-et-Loire) confirme, dans un essai contrôlé randomisé (260 patients en Ehpad, âgés de 65 ans et plus, atteints de Covid avec des critères d’évolution défavorables) que l’administration précoce (administrée dans les 72 heures suivant le diagnostic) de vitamine D3 à forte dose aux patients âgés à risque, atteints de COVID-19 améliorait la mortalité globale dès le 6e jour de traitement, avec un pic le 14e jour (l’effet n’était plus observé après 28 jours). Une autre étude, publiée le 14 septembre 2021 dans la revue spécialisée Scientific Reports, a été menée conjointement par le Trinity College à Dublin (Irlande) et l’Université d’Edimbourg (Ecosse) auprès de 417 342 participants de la Biobanque britannique. Les chercheurs ont examiné pour la première fois le niveau de vitamine D prédit génétiquement et celui par UVB. Résultat : un fort rayonnement UVB de l’environnement du patient, par le soleil par exemple, avant l’infection au Covid-19 réduirait ses risques d’hospitalisation et de décès. Ce résultat confirme ceux de l’étude menée par le Dr Sweta Chekuri, de l’Albert Einstein College of Medicine à New York auprès de 124 patients adultes à faibles niveaux de vitamine D, mesurés 90 jours avant leur hospitalisation pour Covid-19. Les chercheurs ont observé que les patients ayant reçu la supplémentation sont moins susceptibles d’avoir besoin d’une ventilation et ont un risque de décès réduit.

Merci au Dr Yves Fouré, médecin généraliste et à Julien Tison (propos recueillis le 3 février 2021).

Sources :

– « Actualité, Confinement : Assurer un apport suffisant en vitamine D grâce à l’alimentation », Anses, publié le 17 avril 2020.

Supplémentation en vitamine D visant à améliorer les effets du traitement chez les enfants atteints d’infections respiratoires. Fondements biologiques, comportementaux et contextuels. OMS. Avril 2011. 

– « Une étude de randomisation observationnelle et mendélienne sur le risque de vitamine D et de COVID-19 dans la biobanque britannique », Scientific Reports, publié le 14 septembre 2021.

– Etude : High-dose versus standard-dose vitamin D supplementation in older adults with COVID-19 (COVIT-TRIAL): A multicenter, open-label, randomized controlled superiority trial


Source : JDF Santé

Tonus musculaire : rôle, faible, élevé, c'est quoi ?

Tonus musculaire : rôle, faible, élevé, c'est quoi ?

Définition : quel est le rôle du tonus musculaire ?

Le tonus musculaire, c’est l’état de tension permanente qui s’exerce sur les muscles au repos. Il est indispensable pour se maintenir en équilibre au repos, mais aussi pour se mettre en mouvement. Il permet de se lever, de se déplacer, assurer un bon maintien et l’équilibre du corps. 

Comment mesurer le tonus musculaire ?

Voici un petit test proposé par Floriane Limonnier pour connaître l’état de votre tonus musculaire :
Pour tester le tonus musculaire sur les jambes. Se placer en chaise contre un mur :

  • Si vous tenez + de 60 secondes : Excellent tonus musculaire
  • Entre 45 et 60 secondes : bon tonus musculaire
  • Entre 30 et 45 secondes : moyen
  • Moins de 30 secondes : faible

► Pour le haut du corps. Test des pompes sur 1 minute (on peut aussi le faire sur les genoux)

  • Si vous en faites plus de 30 : excellent
  • Entre 25 et 30 : bon 
  • Entre 15 et 25 : Moyen
  • Moins de 15 : faible

Quelle est la valeur du tonus musculaire normal ?

 » Il n’existe pas de valeur physique médicale définissant le tonus musculaire normal, précise notre experte. Par rapport aux tests ci dessus, pour avoir un tonus musculaire dit « normal », il faudrait se situer dans le 2nd résultat, à savoir « bon » ».

Que signifie un tonus musculaire faible ?

« Un tonus musculaire faible se manifeste par une perte de force dans les bras et les jambes. Elle s’accompagne parfois d’une sarcopénie (fonte musculaire) et d’une sensation de faiblesse générale« , précise Floriane Limonnier.  Le terme médical est hypotonie. Le vieillissement peut être en cause. Elle peut aussi être due à certaines maladies comme la chorée de Huntington, l’athétose, l’hémiplégie, l’AVC ou encore la maladie de Parkinson, ainsi que par la prise de neuroleptiques. Elle peut aussi se manifester dans la toute petite enfance : on l’observe chez un bébé qui a du mal à tenir sa tête après 4 mois, qui ne s’assoit pas après 8 mois ou qui ne marche pas après ses 18 mois. 

​​​​​​Que signifie un tonus musculaire élevé ?

A contrario, un tonus musculaire élevé se nomme « hypertonie » dans le langage médical. Si le stress, l’anxiété ou de gros efforts peuvent élever le tonus musculaire, on ne parle « d’hypertonie » qu’en cas de contraction pathologique du muscle. Elle entraine un enraidissement de l’articulation. « Au quotidien, cela peut être très handicapant car la personne éprouve de grandes difficultés à marcher, se laver, s’habiller… Elle peut aussi être source de douleurs« , ajoute notre experte. Elle peut être la conséquence d’un AVC, d’un traumatisme crânien ou d’une maladie neurodégénérative.

​​​​​​Quels sont les troubles du tonus musculaire ?

Les troubles du tonus se manifestent par des problèmes de coordination ou d’équilibre et de posture : la personne a des difficultés à se lever, se déplacer, se tenir debout, marcher… Elle a des mouvements involontaires. 

Comment augmenter son tonus musculaire ?

Pour augmenter son tonus musculaire, il est nécessaire de pratiquer des exercices de renforcement musculaires progressifs. Le Pilates, le yoga, le stretching… sont des activités physiques qui peuvent vous aider. Si votre faiblesse musculaire est liée à une maladie ou est importante, votre médecin pourra vous prescrire des séances de kinésithérapie : sous la houlette de cet expert, vous pratiquerez des exercices capables de renforcer votre musculature, sans risque de vous blesser. Enfin, certains hôpitaux proposent des cours de sport adaptés. N’hésitez pas à vous renseigner.

Floriane Limonnier, coach sportive et professeure de Pilates.


Source : JDF Santé

Anticorps anti-endomysium : normes, pour le gluten ?

Anticorps anti-endomysium : normes, pour le gluten ?

Définition : qu’est-ce que les anticorps anti-endomysium ?

Les anticorps anti-endomysium sont des anticorps produits par l’organisme, de la classe des immunoglobulines A (IgA), en réponse à la gliadine issue des monocotylédones, substances protéiques présentes dans le gluten des graines des plantes, c’est-à-dire dans le blé, le seigle, l’orge et l’avoine. « Les anticorps anti-endomysium sont des marqueurs beaucoup plus spécifiques de la maladie cœliaque« , précise le Dr Karim Chaouchi, gastro-entérologue et hépatologue interventionnel.

Les anticorps anti-endomysium sont des marqueurs de la maladie cœliaque et de la dermite herpétiforme

Pourquoi mesurer les anticorps anti-endomysium ?

Les anticorps anti-endomysium de la classe des IgA ont un intérêt dans la recherche d’une réaction autoimmune au gluten, une intolérance suite à sa consommation et quand le tableau clinique présente des symptômes d’inconfort digestif devenus chroniques. Les anticorps anti-endomysium ou anti-gliadine désaminée (ou déamidée) sont utilisés lorsque les taux d’anticorps anti-transglutaminase ne sont que faiblement positifs. Les anticorps anti-endomysium sont des marqueurs de la maladie cœliaque et de la dermite herpétiforme (atteinte cutanée qui l’accompagne souvent) plus spécifiques que les anticorps anti-gliadine.

Comment mesurer les anticorps anti-endomysium ?

Le taux d’anticorps anti-endomysium est mesuré sur la base d’une sérologie en laboratoire. La technique ELISA va quantifier et doser les immunoglobulines A (IgA) dans le corps. « Leur dosage permet de disposer de valeurs en mg/l et de les comparer aux valeurs indices déterminées par les laboratoires« , ajoute-t-il.

Quelle est la valeur normale des anticorps anti-endomysium ?

« Chaque laboratoire dispose de sa norme pour mesurer le taux d’anticorps anti-endomysium« , prévient d’emblée l’intervenant.  Mais globalement, le taux normal d’anticorps anti-endomysium est :

  • IgA : Se 95 % (86-100)
  • IgA : Sp 99 % (97-100) 
  • IgG : Se 80 % (70-90)
  • IgG : Sp 97 % (95-100)

À partir de quel taux parle-t-on de maladie cœliaque ? 

La maladie cœliaque se traduit d’abord par une phase infraclinique qui se déclare par des troubles digestifs et ce dès le plus jeune âge. « Si on ne recherche pas la maladie cœliaque, on peut passer à côté du diagnostic ». À ce stade, les symptômes cliniques sont des diarrhées, des signes rappelant le syndrome de l’intestin irritable. Afin de confirmer le diagnostic face à ces symptômes, il faut doser les anticorps anti-gliadine et les anticorps anti-endomysium, et réaliser une biopsie duodénale sous fibroscopie intestinale. Des résultats négatifs ou positifs avec un titre inférieur à 1/40 sont observés chez des individus normaux. Des titres supérieurs à 1/40 sont anormaux « L’étude histologique sur la base de la biopsie permettra de confirmer l’atrophie intestinale complète ou incomplète et/ou la lymphocytose intrapariétale. Et la maladie cœliaque pourra alors être confirmée« , insiste-t-il. Quand ces examens ne sont pas effectués, la maladie s’installe et des carences nutritionnelles peuvent alors se manifester :

  • une anémie par la malabsorption du fer,
  • un amaigrissement du fait de la carence nutritionnelle,
  • des diarrhées chroniques,
  • une dénutrition protéique,
  • une altération de l’état général inquiétante

Ces différents signes cliniques doivent être des alertes pour approfondir le diagnostic.

Que faire en cas de taux anormal ? 

Ce taux anormal étant évocateur d’une maladie cœliaque, il est important que sa prise en charge et son suivi soient faites par un gastro-entérologue (ou un gastro-pédiatre si le patient est un enfant), spécialiste du tube digestif et de ses maladies. Un diagnostic précis pour être ainsi envisager et un traitement prescrit qui repose essentiellement sur un régime sans gluten.

Merci au Dr Karim Chaouchi, gastro-entérologue et hépatologue interventionnel, clinique Floréal, Bagnolet et Nogent-sur-Marne


Source : JDF Santé

Angioedème héréditaire (AOH) : symptômes, photo, traitement

Angioedème héréditaire (AOH) : symptômes, photo, traitement

L’angiœdème héréditaire (AOH) est une maladie génétique rare responsable d’un déficit en protéine (le C1 Inhibiteur). Le nombre de patients en France est estimé à 1 500 cas environ. Il s’agit d’une maladie héréditaire qui peut débuter tôt dans l’enfance et qui se caractérise par l’apparition imprévisible et brutale d’œdèmes (gonflements transitoires) au niveau de la peau ou des muqueuses. Quels sont les différents types d’angiœdèmes ? Quels sont les symptômes typiques d’un AOH ? Les causes ? Comment diagnostique-t-on la maladie ? Quel traitement pour la soigner ?

Quelle est la définition d’un angioedème ?

« Le terme « angiœdème » désigne un symptôme fréquent qui correspond à un gonflement transitoire et limité pouvant atteindre différentes parties du corps (peaux et muqueuses)« , définit le Pr Laurence Bouillet, coordonnatrice nationale du Centre de référence des angioedèmes (CREAK). Il existe plusieurs types d’angiœdèmes :

► Les angiœdèmes mastocytaires (ou histaminiques) spontanés (les plus fréquents) ou allergiques (qu’on appelle communément Œdème de Quincke)

► Les angiœdèmes bradykiniques dont fait partie l’angiœdème héréditaire (AOH), qui lui est rare (environ 1 500 personnes sont touchées en France). Autrefois, l’angiœdème héréditaire (AOH) était appelé « œdème angioneurotique« .

Quels sont les symptômes typiques d’un angioedème héréditaire ?

Illustration d’un angiodème sur le visage © Viktoriya Kabanova – 123RF

La maladie se caractérise par l’apparition imprévisible et inopinée d’œdèmes pouvant siéger sur n’importe quelle partie du corps comme les mains, les pieds, le visage (lèvres, paupières), les organes génitaux, la gorge, l’abdomen… La maladie peut survenir à tout âge, y compris chez l’enfant ou l’adolescent. Ces œdèmes persistent environ 2 à 5 jours puis disparaissent. Ces œdèmes peuvent être gênants et douloureux (tiraillement ou tension douloureuse). Du fait de leur localisation, certains œdèmes peuvent être graves, notamment ceux de la gorge qui peuvent obstruer les voies respiratoires et entraîner une asphyxie mortelle en l’absence d’un traitement approprié. Leur prise en charge constitue une urgence vitale. Ceux situés sur l’abdomen peuvent entraîner des douleurs importantes avec vomissements et peuvent nécessiter une hospitalisation en urgence. Les crises d’angiœdèmes sont souvent spontanées mais peuvent être déclenchées par un traumatisme physique, des gestes médicaux même minimes (comme par exemple des soins dentaires de type détartrage), des infections, des médicaments…

Photos d’angioedèmes héréditaires

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Photos d’angiœdèmes héréditaires © CREAK / Photos fournies par le Pr Bouillet

Quelle est la cause des angiœdèmes héréditaires ?

Les AOH sont secondaires à un déficit ou à un mauvais fonctionnement d’une protéine sanguine appelée le C1 inhibiteur (C1Inh). Cette protéine joue un rôle de « régulation » de la voie kallicréine-kinine (ensembles de protéines responsables de la synthèse de bradykinine). Quand le C1 inhibiteur vient à manquer, ces protéines s’activent en excès et génèrent une augmentation transitoire et localisée de la bradykinine. La bradykinine augmente la perméabilité des vaisseaux sanguins, ce qui entraîne une fuite de liquide dans les tissus, responsable des œdèmes. « A savoir qu’il existe d’autres types d’angiœdèmes héréditaires qui ne sont pas liés à un déficit du C1 inhibiteur mais à d’autres mutations génétiques« , précise notre interlocutrice. On dit que la transmission de la maladie est autosomique dominante et que la plupart des cas sont hétérozygotes, c’est à dire qu’elle peut être transmise à l’enfant si un seul parent est touché.

C’est quoi un AOH de type 1 ou 2 ?

► Le type 1 est le plus fréquent des angiœdèmes héréditaires (85% des malades) et se caractérise par un déficit de la protéine C1 inhibiteur. 

► Le type 2 est plus rare et représente 15% des malades. Il se caractérise par un taux normal de C1 inhibiteur mais celui-ci ne fonctionne pas correctement. 

C’est quoi un AOH à C1 Inhibiteur normal ?

Ce type d’AOH n’est pas associé à un déficit en C1 inhibiteur. Il est secondaire à un déséquilibre de la voie kallicréine-kinine du fait de différentes mutations des protéines la composant. L’effet est le même qu’en cas de déficit en C1Inhibiteur, soit une augmentation transitoire et localisée de la bradykinine. Les principales mutations impliquées touchent les gènes F12, du plasminogène et du kininogène. D’autres mutations sont en cours de caractérisation.  

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Test sanguin du C1 inhibiteur © Saiful52 – stock.adobe.com

Comment diagnostique-t-on un angioedème héréditaire ?

« Le diagnostic des AOH avec déficit en C1Inh repose sur une simple prise de sang qui permet d’évaluer la concentration et le fonctionnement du C1 inhibiteur. Le diagnostic est plus complexe pour les AOH sans déficit en C1Inh. Dans ce cas, il faut procéder à une analyse génétique, explique le Pr Bouillet. Comme pour toutes les maladies génétiques, il est impératif d’effectuer un dépistage familial (des parents et de la fratrie), même si les membres de la famille n’ont pas de symptômes. En effet, des personnes peuvent porter la mutation mais n’avoir aucun symptôme.

Quel traitement pour soigner un angioedème héréditaire ?

Les traitements habituellement utilisés dans les angiœdèmes mastocytaires (antihistaminiques, adrénaline et corticoïdessont inefficaces et leur administration dans le cadre de l’AOH peut retarder la prise en charge spécifique, et augmentant ainsi le risque de décès. Les différentes thérapeutiques utilisées dans l’AOH visent à restaurer le contrôle de la production de bradykinine ou encore bloquer les effets de la bradykinine sur ses récepteurs, explique la Haute autorité de Santé. Le traitement repose sur :

► Le traitement d’urgence en cas de crise : l’Icatibant en injection sous-cutanée est celui qui est préféré car « en cas de crise sévère ou de risque d’œdèmes graves (à la gorge par exemple), le patient peut réaliser lui-même rapidement une injection sous-cutanée (le patient dispose du produit à domicile)

Le risque de décès existe chez un patient non diagnostiqué ou qui n’a pas sur lui son traitement.

► Le traitement de fond : « quand les patients font beaucoup de crises, on peut leur proposer un traitement de fond pour empêcher la survenue de crise. Actuellement les patients disposent de 2 nouveaux traitements, efficaces et bien tolérés (soit par voie orale, soit par injection sous cutanée tous les mois« ), détaille notre experte. Une dizaine d’autres traitements sont en cours de développement. 

La prise en charge des angiœdèmes héréditaires nécessite un suivi régulier par un médecin référent du CREAK. Les patients doivent avoir sur eux une carte de soins et d’urgence pour la maladie rare et disposer à domicile du traitement d’urgence du fait de la gravité potentielle de la maladie.

Est-ce que ça impacte l’espérance de vie ?

« Non, si le patient a été diagnostiqué et dispose du traitement de crise à domicile (« sur lui »). Le risque de décès existe chez un patient non diagnostiqué ou chez un patient qui n’a pas sur lui son traitement spécifique. Bien pris en charge, les patients ont la même espérance de vie que la population générale. Par contre, le caractère imprévisible des crises peut altérer de manière importante  la qualité de vie des patients. C’est pourquoi, il ne fait pas hésiter à prescrire un traitement de fond pour restaurer une bonne qualité de vie« , conclut notre interlocutrice. 

Merci au Professeur Laurence Bouillet, coordonnatrice nationale du Centre de référence des angioedèmes (CREAK)

Sources : 

– Angioedème héréditaire : diagnostic et prise en charge chez l’adulte et l’enfant, Haute autorité de Santé, 2021

– Angioedème héréditaire, Fiche Ministère de la Santé

– Association internationale de Malades atteints de déficit en C1 inhibiteur (AHEI)

– Associations de malades souffrant d’angioedèmes par déficit en C1 inhibiteur (AMSAO)


Source : JDF Santé

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NSDR : c'est quoi, comment se reposer sans dormir ?

C’est quoi la méthode NSDR ? 

Le NSDR (non-sleep deep rest) est une pratique de relaxation profonde qui permet de recharger les batteries sans s’endormir.  » Elle est issue de la tradition yogique du Yoga Nidra. Cette méthode est récemment devenue populaire, car Sundar Pichai, le PDG de Google, a mentionné dans une interview au Wall Street Journal qu’il l’utilise régulièrement. Le neuroscientifique Andrew Huberman, Professeur à l’Université de Stanford, a aussi longuement parlé de cette pratique. Il a, notamment, expliqué ses bienfaits et les tests qu’il a réalisés au sein de son laboratoire dans son très célèbre podcast« , détaille Marine Baaklini, professeure de Yoga. Le NSDR se différencie néanmoins du Yoga Nidra. « Elle a été voulue plus « digeste » pour être adoptée par un plus grand nombre. Ainsi, le NSDR n’inclut pas certaines parties qu’on retrouve dans un Nidra traditionnel, comme le Sankalpa, une phrase répétée au début et à la fin de Yoga Nidra« , poursuit la spécialiste. Elle explique le fonctionnement de la méthode. « Pendant une pratique de NSDR, l’activité des ondes cérébrales va fluctuer avec un passage des ondes cérébrales bêta (conscience de veille normale) aux ondes alpha et thêta. Les ondes cérébrales alpha étant associées à la relaxation et étant observées par exemple pendant des sessions de méditation, et les ondes thêta étant associées à la relaxation profonde ». 

Comment pratiquer la méthode NSDR ? 

Selon Marine Baaklini, la séance de Yoga Nidra débute avec quelques postures de Yoga pour retirer les tensions dans le corps. « Elles déverrouillent les parties du corps. Il est aussi tout à fait possible d’écouter un enregistrement de Yoga Nidra, allongé dans son lit lorsqu’on ne parvient pas à dormir et dans ce cas, pas de postures au préalable« , recommande-t-elle. Il faut, ensuite, s’allonger en « posture de shavasana « , c’est-à-dire sur le dos, bras et jambes tendus, paumes de mains vers le ciel, et rester immobile, les yeux fermés en écoutant la voix du professeur qui guide. La pratique dure entre 15 minutes et 1 heure. « Pendant la pratique, et selon sa durée et la formation du professeur), vous allez être guidé dans différentes étapes (scan corporel, respiration, images et symboles…) qui vont permettre de détendre le mental. Le scan corporel appelé « rotation de la conscience dans les parties du corps » en Yoga Nidra va par exemple changer l’activité au niveau du cortex moteur. Tout est codifié de façon précise pour que votre relaxation soit totale », avance la professeure spécialisée dans la gestion des hormones et la relaxation profonde. 

« Si vous avez du mal à dormir, il est important d’en parler à votre médecin »

Quels sont les bienfaits de la méthode NSDR ?

Les études menées par le Professeur Andrew Huberman à l’Université de Stanford ont montré que la pratique du NSDR produit des bienfaits immédiats. « Après une séance, les taux de cortisol (hormone du stress) baissent instantanément, et les niveaux de dopamine sont reconstitués« , souligne Marine Baaklini. Selon elle, en plus de soulager l’insomnie et les troubles du sommeil, la pratiquer permet une meilleure gestion de la douleur, des émotions et des événements de la vie en général. Les bienfaits sont aussi visibles sur le stress pendant la grossesse chez la femme enceinte avec une baisse de la transmission des hormones du stress au fœtus. Pratiquer le NSDR aurait également des effets positifs sur la réduction de la pression sanguine et de l’anxiété chez les personnes ayant de l’hypertension. « Il peut aussi stimuler la concentration« , complète Catherine Hallisey. 

Quels sont les dangers et les contre-indications de la méthode NSDR ? 

Les deux spécialistes sont catégoriques : tout le monde peut pratiquer le NSDR. Marine Baaklini souhaite néanmoins apporter des précisions. « Chez la femme enceinte, la posture de shavasana n’est pas recommandée, car elle peut comprimer la veine cave – il vaut mieux que la pratique soit faite allongée sur le côté gauche du corps. Chez les personnes atteintes de troubles psychiques, il ne vaut mieux pas pratiquer lorsque celles-ci ont un épisode de crise tandis que chez les enfants, il est essentiel d’attendre qu’ils aient 4 ou 5 ans, en fonction de leur maturité et réceptivité« , prévient-elle.

De son côté, la psychologue Catherine Hallissey préconise de ne pas utiliser cette méthode pour compenser de mauvaises habitudes de sommeil. « Si vous avez du mal à dormir, il est important d’en parler à votre médecin« , suggère-t-elle. 

Merci à Marine Baaklini, professeure de Yoga et à Catherine Hallissey, psychologue.


Source : JDF Santé

Faut-il (vraiment) se laver tous les jours ?

Faut-il (vraiment) se laver tous les jours ?

Une douche matin et soir ? Non, que le matin ? Tous les 2 jours ? A quelle fréquence vraiment faut-il laver son corps ? Tout son corps ? Dans quel ordre ? Conseils pratiques avec le Dr. Nina Roos, dermatologue.

Est-il bon ou mauvais de se laver tous les jours ?

La règle d’hygiène qui veut que l’on prenne une douche chaque jour est totalement erronée. « Se laver quotidiennement ne rend pas service à l’épiderme, assure le Dr. Nina Roos, dermatologue, car le cumul de l’eau chaude et du savon altère son film hydrolipidique, une barrière naturelle qui empêche la déshydratation et nous préserve des agressions microbiennes et chimiques. A force, la peau peut développer des signes d’inconfort comme des démangeaisons, des squames et des irritations. » Quant au moment idéal, ce serait plutôt le soir, la douche permettant d’éliminer la transpiration, les impuretés et les particules de pollution accumulées dans la journée.

« Un lavage un jour sur deux suffit bien »

A quelle fréquence se laver, idéalement ?

Il n’y a pas de règles absolues. « Exception faite des périodes de grande chaleur et après une séance de sport, un lavage un jour sur deux suffit bien, en particulier si vous avez la peau sèche et sensible », estime le Dr. Roos. Inutile d’y passer un long moment, cinq minutes suffisent pour faire peau nette. Rincez bien à une eau à 37 degrés environ.

Ordre : quelles parties du corps lave-t-on en premier ?

« Si on veut être rigoureux, il est recommandé de commencer par le lavage des zones les plus « propres » du corps, que sont les bras, le buste et les jambes, et de terminer par les parties les plus « sales » que sont les aisselles, les pieds et le sillon interfessier, recommande le Dr Nina Roos. Ceci pour éviter que des germes présents dans les zones « à risques » ne viennent contaminer les autre. » Certains recoins du corps sont fréquemment oubliés comme le pli sous les seins, le nombril ou encore entre les orteils, or, ils sont propices aux bactéries. Vous vouliez profiter de la douche pour vous démaquiller ? Mieux vaut le faire à part car la température de l’eau de la douche est souvent bien trop chaude pour notre visage et serait responsable de sécheresse.

Faut-il se laver les parties intimes tous les jours ?

La vulve peut être lavée une fois par jour, pas plus. Si vous prenez deux douches dans la journée, il est préférable de rincer la zone uniquement à l’eau claire. Des toilettes trop répétitives sont agressives pour les muqueuses : elles peuvent créer une fragilité et ainsi augmenter le risque d’irritations et d’infections. « Lors de la toilette intime, ne nettoyez que la vulve, c’est-à-dire la partie extérieure de la zone intime, préconise la dermatologue. Il ne faut ni laver l’intérieur des lèvres ni faire de douche dans le vagin. » Enfin, il est recommandé d’utiliser un lavant spécifique, dont le pH légèrement alcalin n’altère pas la flore locale.

Faut-il se laver les cheveux tous les jours ?

Sauf si vous en ressentez le besoin, il est inutile de vous laver les cheveux chaque jour. Surtout si le cuir chevelu est sec et irrité : l’usage excessif de shampooing peut accentuer l’irritation et la sécheresse de vos longueurs, en particulier si vous faites suivre le lavage par l’usage d’accessoires chauffants comme un sèche-cheveux, un lisseur ou un boucleur. En moyenne, un shampooing 2 à 3 fois par semaine suffit. Privilégiez les lavants au pH neutre et estampillés « lavages fréquents ».

Quel est le meilleur produit pour se laver ?

Tout dépend de la sensibilité de votre peau. Si elle est normale, vous pouvez utiliser le gel ou la mousse de votre choix. En revanche, si elle est fragile, sèche ou atopique, préférez une huile ou un lavant surgras. « Enrichi en omégas 3, 6 et 9 aux propriétés relipidantes, il lave sans altérer le film hydrolipidique cutané, précise le Dr. Roos. Et parce qu’il contient des agents surgraissants, il dépose un film protecteur qui bloque l’évaporation de l’eau, le nourrit et l’adoucit. »

Merci au Dr. Nina Roos, dermatologue.


Source : JDF Santé