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Sigmoïdite (diverticulite) : les symptômes et traitements

Sigmoïdite (diverticulite) : les symptômes et traitements

La sigmoïdite est une inflammation de la partie du côlon qu’on appelle « sigmoïde » et plus particulièrement des diverticules. Elle se manifeste par divers symptômes dont de fortes douleurs dans le bas du ventre. Il existe plusieurs traitements pour la soigner. Certaines précautions alimentaires sont à adopter pour soulager les crises. Quelles sont les causes de la sigmoïdite ? Comment établir le diagnostic ? Quels sont les aliments à éviter ? Comment calmer une crise de sigmoïdite ?

Définition : c’est quoi la sigmoïdite ?

Sigmoïde est un adjectif qui désigne quelque chose en forme de « S ». On parle notamment de côlon sigmoïde, parfois du sigmoïde tout court, pour définir la partie terminale du gros intestin ou côlon, située entre le côlon descendant et le rectum. Le côlon sigmoïde est la partie du côlon la plus touchée dans les inflammations des diverticules, sortes de petites poches développées aux dépens de la paroi colique : on parle alors souvent de sigmoïdite aiguë diverticulaire. La sigmoïdite est une inflammation ou une infection de la partie du côlon appelée « sigmoïde » et plus particulièrement des diverticules qui y sont présents. Les diverticules sont des petites hernies de la muqueuse, paroi interne de nombreux organes, situées dans le gros intestin. Ils se forment au niveau de zones de faiblesse de la paroi : on parle de diverticulose. Lorsqu’ils apparaissent, ils créent des sillons où peuvent se loger les bactéries, ce qui peut provoquer une inflammation : on parle alors de diverticulite sigmoïdienne, ou sigmoïdite diverticulaire.

Quels sont les symptômes de la sigmoïdite ?

« Les diverticules sont asymptomatiques, c’est leur complication qui génère des symptômes » avance d’emblée le Dr Tarrerias, gastro-entérologue et proctologue avant de poursuivre : « Il peut s’agir de l’infection d’un diverticule (diverticulite), du sigmoïde (sigmoïdite), voire d’un abcès et plus rarement d’une péritonite ou d’une fistule. » Le diverticule peut également saigner en cas d’inflammation et induire une hémorragie en particulier si le patient prend des anticoagulants. La sigmoïdite est une pathologie qui se manifeste par de fortes douleurs dans le bas du ventre, principalement au niveau de la fosse iliaque gauche, la fosse iliaque étant la partie basse de l’abdomen ; une fièvre modérée peut également être associée.

    Quelles sont les causes de la sigmoïdite ?

    Les causes de la sigmoïdite sont mal connues, mais une alimentation pauvre en fibres pourrait être un facteur favorisant.

    Quand consulter pour une sigmoïdite ?

    Les symptômes peuvent facilement être confondus avec ceux d’autres atteintes digestives. Une constipation qui persiste, des douleurs inhabituelles dans le bas du ventre à gauche, du sang dans les selles et des nausées doivent amener à consulter.

    Comment diagnostiquer une sigmoïdite ?

    Pour confirmer la sigmoïdite, des examens complémentaires sont prescrits comme le bilan sanguin, pour rechercher des marqueurs de l’inflammation ainsi que le scanner, qui est le meilleur examen pour confirmer la diverticulite sigmoïdienne. 

    Il faut éviter les pépins des fruits et légumes

    Quels traitements pour soigner une sigmoïdite ?

    Première recommandation du Docteur Tarreiras dès la confirmation du diagnostic : « Le patient doit être laissé à jeun dans les formes graves, ou mis au régime sans résidus. » Des antibiotiques sont également donnés, généralement pour une durée de 3 semaines.

    Quand opérer d’une sigmoïdite ?

    La gastro-entérologue explique que la chirurgie est aujourd’hui rarement privilégiée : « On évite le plus possible la sigmoïdectomie chirurgicale, préférant le drainage d’un abcès sous contrôle radiologique. La sigmoïdectomie est réservée aux formes sténosées du sigmoïde et compliquées d’occlusion ou de subocclusion. »

    Quels aliments éviter en cas de sigmoïdite ?

    Durant une dizaine de jours, le régime alimentaire fait également partie du traitement. Le patient doit respecter un régime sans résidus, ce qui permet de mettre les intestins au repos. Divers aliments riches en fibres doivent être évités, comme les légumes, les fruits, le pain, le lait et les laitages, les charcuteries… Les aliments autorisés sont les viandes, les poissons, les pâtes, le riz, les produits sucrés, les fromages à pâte cuite, les biscottes. Certains aliments peuvent être consommés selon certaines règles de préparation.

    Comment éviter la sigmoïdite ?

    Pour prévenir l’apparition ou la réapparition de la sigmoïdite, le docteur Tarrerias recommande surtout le traitement de la constipation : « La réduction de l’hyperpression dans le côlon limiterait la formation des diverticules et il est certain que la régularisation du transit évite la formation de stercolithes (petits amas de selles dures) qui viennent se bloquer dans les diverticules générant leur inflammation et leur saignement. » En cas de diverticulose il est donc indispensable d’utiliser des régulateurs du transit au long cours, ou un régime riche en fibres. La gastro-entérologue conclut avec un dernier conseil : « Il faut en revanche éviter les pépins qui se stockent dans les diverticules : épépiner les tomates et faire attention aux pépins de raisins. »

    Quelles sont les complications de la sigmoïdite ?

    Si la sigmoïdite n’est pas prise en charge rapidement, elle entraîner des complications :

    • formation d’un abcès caractérisé par une exacerbation des signes cliniques
    • rupture de la paroi du côlon soit dans la cavité péritonéale (membrane qui entoure les organes abdominaux), responsable d’une péritonite, soit dans un autre organe situé à proximité. On parlera alors de fistule.

    Merci au Docteur Anne-Laure Tarrerias, gastro-entérologue et proctologue à Paris.


    Source : JDF Santé

Harpagophytum : bienfaits et dangers de la plante anti-arthrose

Harpagophytum : bienfaits et dangers de la plante anti-arthrose

L’harpagophytum (harpagophytum procumbens) est une plante phare de la phytothéraphie. Elle fait partie de la famille des Pédaliacées. Elle est particulièrement reconnue pour ses bienfaits anti-inflammatoires sur les douleurs articulaires (arthrose…). Mais, comme toutes plantes, elle doit être prise en respectant les posologies et les contre-indications. Découverte.

Définition : qu’est-ce que l’harpagophytum ?

« Harpagophytum vient du grec Harpagos qui veut dire grappin ou crochet d’abordage et de Phyton qui veut dire la plante » indique le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste acupuncteur expert en phytothérapie, membre fondateur du Syndicat National de la Phyto-Aromathérapie et de l’Association Européenne de Phytothérapie. « C’est une plante qui pousse dans les déserts du continent africain (Kalahari, Namibie, Botswana, Afrique du Sud), sur des sols riches en oxyde de fer, précise-t-il. L’Harpagophytum est également appelée « griffe du diable« , puisque sur ses tiges rampantes (jusqu’à 1,50m sur le sable) elle a des fruits avec des griffes qui piègent les antilopes. C’est une plante qui est ramassée et non cultivée aussi son succès en Europe risque d’entraîner un problème de ressource. Aussi il est important de ne pas gaspiller l’Harpagophytum« . 

Photo de la plante harpagophytum
Photo de la plante harpagophytum © Roger de la Harpe – stock.adobe.

Quels sont les bienfaits de l’harpagophytum ?

« L’Harpagophytum a des propriétés anti-inflammatoires et anti-phlogistiques du fait de ses principes actifs, les iridoïdes (harpagosides et procumbosides)« , indique notre interlocuteur. Cette plante est indiquée pour :

  1. soulager les douleurs de type rhumatismales : arthrose des grosses ou des petites articulations (genou, hanche, doigt…), rhumatismes inflammatoires des maladies rhumatismales chroniques (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite…)
  2. soulager les douleurs dorsales, notamment lombaires (elle est recommandée par l’European Scientific Cooperative on Phytotherapy
  3. traiter l’ostéoporose due à la ménopause. « Des recherches ont montré que l’Harpagophytum favorisait la fabrication des ostéoblastes (cellules fabricant le tissu osseux) » informe le Dr Patrick Aubé.

Sous quelle forme prendre l’harpagophytum ? En gélules ?

« C’est le rhizome, la tige souterraine de l’harpagophytum qui est utilisée en phytothérapie. Cette racine en forme de tubercule peut peser jusqu’à 1,5 kg » répond d’emblée le Dr Aubé qui estime que « le mieux est d’utiliser des gélules (poudre totale ou nébulisat) et des solutions liquides, en sachant que le dosage est un peu différent entre gélule de poudre totale et gélule de nébulisat : une gélule de nébulisat correspond à deux gélules de poudre totale« . On peut trouver de l’Harpagophytum :

  • en extraits secs (poudre totale ou nébulisat en gélule ou comprimé),
  • en solution (extrait aqueux ou hydro-alcoolique).
  • en  tisanes ou en décoctions de la racine mais la préparation aura une amertume très prononcée.
  • sous forme de comprimés.
  • sous forme de pommade à appliquer directement sur la région douloureuse pour soulager efficacement les articulations.

Quelle est la posologie de l’harpagophytum ?

Le dosage des solutions liquides est indiqué par le fabricant.

  • En cas de douleurs articulaires aiguës modérées, il est recommandé de prendre une gélule (nébulisat) matin et soir ou deux gélules (poudre totale) matin et soir.
  • Si les douleurs sont fortes, la posologie est d’une gélule (nébulisat) ou deux gélules (poudre totale) matin, midi et soir.
  • Dans les périodes moins aiguës d’arthrose, il est recommandé de faire des cures à raison de 2 gélules de nébulisat ou 4 gélules de poudre libre 5 jours par semaine pendant un mois.

Précautions d’emploi et contre-indications

Les extraits d’harpagophytum sont déconseillés en cas d’ulcère à l’estomac ou de calculs à la vésicule.

Effets secondaires indésirables

« Un dosage trop fort ou une durée de prise trop prolongée d’Harpagophytum peut entraîner des troubles digestifs (diarrhée, nausées, vomissements)« , indique le Dr Patrick Aubé. Les autres effets secondaires possibles sont des maux de tête ou des vertiges.

Les interactions de l’harpagophytum avec des médicaments

« L’Harpagophytum ayant un effet antihypertenseur, cette plante ne doit pas être associée à des médicaments anti-hypertenseurs. De même, comme elle a une action hypoglycémiante, cette plante ne doit pas être prise en même temps que des médicaments hypoglycémiants » prévient le Dr Patrick Aubé. Enfin, la prise l’Harpagophytum ne doit pas être associée à la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) car elle majore l’action de ces anti-inflammatoires.

Dans quels médicaments trouve-t-on l’harpagophytum ?

L’harpagophytum se retrouve dans plusieurs médicaments :

  • sous forme de comprimés dans Dolosoft®, sous forme de comprimés,
  • sous forme de gélules dans Elusanes® harpagophyton et Arkogélules Harpadol®,
  • sous forme de gel dans Geldolor®,
  • sous forme de granules, de gouttes, de pommade, de poudre, de comprimés ou d’ampoules dans l’Harpagophytum Boiron®.

Merci au Dr Patrick Aubé, médecin généraliste acupuncteur expert en phytothérapie, membre fondateur du Syndicat National de la Phyto-Aromathérapie et de l’Association Européenne de Phytothérapie et auteur du livre « Les tisanes qui soignent » Editions Leduc.S


Source : JDF Santé

Névralgie du trijumeau (faciale) : quels traitements pour soulager la douleur ?

Névralgie du trijumeau (faciale) : quels traitements pour soulager la douleur ?

La névralgie du trijumeau ou névralgie faciale est une neuropathie périphérique du nerf trijumeau, un nerf crânien. Elle se manifeste par des douleurs particulièrement intenses touchant le visage. Le stress n’est pas un facteur d’apparition de la névralgie faciale. Qu’est-ce qui déclenche la névralgie du trijumeau ? Quels sont les symptômes ? Comment soulager la douleur du nerf trijumeau ? Quels traitements sont efficaces ?

Définition : c’est quoi la névralgie du trijumeau ?

« La névralgie faciale est une douleur intense et paroxystique, comme des décharges électriques qui durent quelques secondes et qui touchent la moitié du visage (hémiface) » explique le Dr Jean-Denis Turc, neurologue et vice-président de la Fédération Française de Neurologie (FFN). « Les accès se répètent plusieurs fois par heure. » Elle atteint particulièrement les personnes de plus de 50 ans, hommes comme femmes. Elle peut toucher autant le côté droit que le côté gauche. 

Quels sont les symptômes de la névralgie du trijumeau ?

« Ce sont des douleurs intenses et fulgurantes d’une hémiface. Le plus souvent, elles touchent la partie moyenne (pommette) ou inférieur du visage, autour de la bouche. La douleur est si intense qu’elle peut entraîner une grimace de la face, un ‘tic douloureux’. L’effleurement d’une partie de la face peut déclencher une décharge, on parle alors de zone gâchette », précise Jean-Denis Turc.

Qu’est-ce qui déclenche la névralgie du trijumeau ?

Cette pathologie est provoquée par une atteinte du nerf trijumeau, un nerf crânien. En l’absence de causes secondaires, elle est dite essentielle. Dans de rares cas, il peut toutefois s’agir d’une névralgie secondaire à une cause tumorale, infectieuse, inflammatoire, vasculaire… Le stress n’est pas un facteur d’apparition de la névralgie faciale.

Comment diagnostiquer la névralgie du trijumeau ?

« Le diagnostic est clinique. Il repose sur la description de douleurs fulgurantes, pendant quelques secondes, comme des décharges électriques de l’hémiface. Elles sont souvent déclenchées par l’effleurement de l’hémiface », rappelle Jean-Denis Turc. Les examens complémentaires type IRM ou scanner cérébral ne servent qu’à éliminer une cause secondaire.

Quels sont les traitements de la névralgie du trijumeau ?

« En premier lieu, on essaye toujours des médicaments, et en premier lieu les antiépileptiques. Ils stabilisent le nerf. En cas de résistance, il existe des techniques chirurgicales ou de radiothérapie », assure Jean-Denis Turc.

Quels sont les traitements naturels de la névralgie du trijumeau ?

Quant aux alternatives naturelles (remèdes à base de plante, acupuncture), « elles n’ont pas fait la preuve de leur efficacité » souligne notre interlocuteur.

Merci au Dr Jean-Denis Turc, neurologue et vice-président de la Fédération Française de Neurologie (FFN).


Source : JDF Santé

Couperose (rosacée) : quels sont les traitements efficaces ?

Couperose (rosacée) : quels sont les traitements efficaces ?

La couperose ou la rosacée est une affection dermatologique principalement localisée sur le visage au niveau du nez, des joues et du menton. Elle se manifeste par des rougeurs qui peuvent être accompagnés d’autres symptômes. Certains facteurs comme la consommation d’alcool ou l’exposition au soleil aggravent les effets de la couperose. Parmi les traitements les plus efficaces, on peut se tourner vers le laser pour diminuer les signes de la couperose. Qu’est-ce qui déclenche la couperose ? Est-ce que la couperose se guérit ? Quels sont les traitements ? Causes, photo et conseils pour la prévenir.

Définition : C’est quoi la couperose ?

La couperose est une anomalie vasculaire qui se caractérise par des rougeurs sur les joues, le nez, le front et le menton. Lorsque la maladie évolue, ces rougeurs peuvent devenir permanentes et être accompagnées de vaisseaux dilatés (couperose) sur les joues et les ailes du nez, ainsi que des boutons rouges. Elle touche plus souvent les femmes entre 40 et 50 ans, plus volontiers les individus à peau, yeux et cheveux clairs. L’explication physiologique du phénomène est mal connue, mais il s’agirait d’un trouble au niveau des vaisseaux sanguins de la face. Il s’agit d’une maladie cutanée évolutive. La maladie peut évoluer selon plusieurs stades de façon inconstante.

Quelles sont les causes de la couperose ?

Il existe un phénomène vasculaire prédominant qui implique l’altérations des petits vaisseaux probablement déterminée en partie génétiquement. « L’alcool, souvent incriminé dans la genèse de la rosacée, n’est en réalité pas en cause dans sa survenue. Il peut simplement être un cofacteur de vasodilatation des vaisseaux, rendant plus affichante la couperose » explique le Dr Marie Estelle Roux, dermatologue à Paris. « En revanche, les expositions solaires seraient largement impliquées dans son aggravation. »

Photo de couperose sur le visage

Photo des boutons de la couperose
Photo des boutons de la couperose © shauerman-123RF

Quels sont les symptômes de la couperose ?

Initialement, la couperose peut débuter par des phénomènes de poussées successives soudaines de rougeurs du visage et du cou avec une sensation de bouffées de chaleur, on parle de flushs cutanés ou bouffées vasomotrices. Dans un second temps, une rougeur diffuse et permanente touchant principalement le nez et les joues s’installe. Parfois, l’évolution se fait vers la présence de surélévations de la peau d’aspect inflammatoire : c’est le stade caractéristique de la rosacée. Dans sa forme la plus intense et qui touche presque exclusivement les hommes, elle peut évoluer vers le rhinophyma, caractérisé par un nez rouge, augmenté de volume dont la peau est épaissie. La couperose peut s’accompagner d’une rosacée oculaire associée, aux symptômes proches de ceux de la conjonctivite :

  • Rougeurs sur le visage
  • Peau sèche, sensible, sensation de brûlure
  • Augmentation des rougeurs sous l’effet de l’émotion ou changement de température
  • Apparition de papules ou pustules sur le nez, les joues, le front et le menton
  • Yeux secs, rouges et irrités

​​​​​​Qui est le plus concerné par la couperose ?

Les enfants sont très rarement concernés par la couperose qui touche en grande majorité les adultes entre 30 et 50 ans. Les femmes y sont plus souvent sujettes que les hommes puisqu’on compte deux femmes atteintes de couperose pour un seul homme, et les phototypes clairs (peau claire, yeux clairs) sont plus sensibles à la couperose. Enfin, l’affection est héréditaire, les personnes aux parents atteints ont davantage de risques d’en souffrir aussi.

Quels sont les facteurs de risque de la couperose ?

Certains facteurs augmentent les risques d’apparition de couperose chez les personnes prédisposées. C’est notamment le cas :

  • De l’exposition prolongée au soleil ;
  • Du changement de température ;
  • De la consommation de boissons chaudes, d’épices ou encore d’alcool ;
  • Des variations hormonales : grossesse, ménopause ;
  • D’émotions fortes : Stress, colère ;
  • D’une prise de corticoïdes.

Comment savoir si on a de la couperose ?

Dans le cas de la couperose, le diagnostic est clinique. Il suffit de se rendre chez un médecin ou un dermatologue, qui établira un diagnostic grâce à un examen cutané et un interrogatoire. En cas de doute avec d’autres maladies, on peut effectuer une biopsie cutanée. 

Quels sont les traitements pour soigner la couperose ?

Dans les formes peu évoluées, certaines crèmes anti-parasitaires, peuvent soulager la personne des symptômes ressentis, ou atténuer parfois les rougeurs. « Dans des formes plus avancées (avec papules), un parasite appelé demodex follicularum est souvent incriminé, et le recours à des antibiotiques locaux peut-être efficace » explique le Dr Roux. 

► Au stade de la couperose permanente, des techniques spécifiques comme l’électrocoagulation ou le laser ont parfois de bons résultats. L’électrocoagulation agit sur la couperose, nécessite plusieurs séances et peut entraîner des saignements, rougeurs et formation de petites croûtes. Cette technique est peu à peu abandonnée et remplacée par le laser. Le laser, moins douloureux que l’électrocoagulation, est aujourd’hui le traitement de référence à la couperose. Ayant seulement une visée esthétique, les séances de laser ne sont pas prises en charge par l’Assurance Maladie. Le rhinophyma peut aussi être traité par laser.

► Traitements médicamenteux :

  • Antibiotiques : le plus souvent, on prescrit une crème à base de métronidazole ou de clindamycine. Quand la rosacée est étendue ou qu’elle provoque une inflammation des yeux, le praticien peut prescrire un antibiotique oral (les cyclines) pendant trois mois.
  • Acide azélaïque : en crème ou gel à appliquer localement, il aide à diminuer le nombre de pustules et à atténuer les rougeurs.
  • Isotrétinoïne orale : utilisée en seconde intention pour les formes graves de rosacée, comme la rosacée phymateuse ou apparition de papules, pustules ou nodules résistants aux autres traitements.
  • Un traitement à base d’ivermectine topique sous forme de crème est disponible en pharmacie sous ordonnance. Ce traitement est un anti-parasitaire qui aide à diminuer les papules et les pustules, ainsi que les rougeurs inflammatoires.

Comment éviter l’aggravation de la couperose ?

On ne peut prévenir réellement la couperose, mais on peut éviter l’aggravation ou la répétition trop fréquente de certains symptômes en adoptant certains gestes au quotidien : en évitant les boissons et plats trop chauds ou trop épicés, l’alcool, les produits irritants pour la peau, et les médicaments vasodilatateurs (hypertension artérielle). 

► Si vous devez vous exposer au soleil, faites-le avant 11h et après 16h, et en protégeant votre peau avec une crème à indice élevé pour éviter les coups de soleil. 

Limitez certains aliments et certaines boissons qui contribuent à la dilatation des vaisseaux et à l’apparition de la rosacée : café, boissons chaudes, alcool, épices…

► En période de grand froid, de vent ou de neige, protégez votre visage avec un vêtement chaud. 

► Apprenez à vous détendre : stress et émotions fortes peuvent être des facteurs aggravants de la rosacée.

Evitez les saunas et bains chauds prolongés.

► Ne lavez pas votre visage à l’eau chaude : préférez une eau tiède.

► Evitez les produits lavants à base d’alcool ou d’acide : en cas de doute, demandez à votre pharmacien.

► Evitez les crèmes trop grasses, et choisissez si possible une crème adaptée aux peaux sujettes à la rosacée.

Attention aux médicaments vasodilatateurs (en traitement de l’hypertension artérielle notamment) susceptible d’aggraver le phénomène.

Mercia au Dr Marie Estelle Roux, dermatologue à Paris,


Source : JDF Santé

Assurance Maladie (Ameli) : contact, pour qui, à quoi ça sert ?

Assurance Maladie (Ameli) : contact, pour qui, à quoi ça sert ?

Quel est le rôle de l’Assurance Maladie en France ?

Elle garantit un accès universel aux droits concernant la maladie, c’est-à-dire que toute personne qui travaille ou réside en France de manière stable et régulière a droit à la prise en charge de ses frais de santé à titre personnel et de manière continue tout au long de sa vie. Les remboursements des frais de santé sont établis selon un barème allant parfois jusqu’à la gratuité des soins, selon sa situation (affection de longue durée, grossesse,…). 

Quelle est la différence avec la Sécurité Sociale ?

La Sécurité sociale et l’Assurance Maladie sont souvent confondues. Cette dernière est une des branches de la Sécurité sociale. Créé en 1945, cet organisme a pour mission de protéger chaque assuré en prenant en charge ses soins et en proposant des programmes de prévention, comme les dépistages organisés des cancers du sein, de l’utérus et colorectal, le programme sophia pour acompagner les personnes diabétiques…. A l’instar des autres branches de la Sécurité sociale, l’Assurance Maladie est financée par des cotisations et contributions prélevées essentiellement sur les rémunérations (90%). Le reste provient notamment de taxes sur le tabac et l’alcool.

Qui peut bénéficier de l’Assurance Maladie ?

En pratique, chaque personne travaillant ou résidant en France de manière stable et régulière bénéficie de la protection universelle maladie (PUMa) qui lui garantit un droit à la prise en charge de ses frais de santé en cas de maladie ou de maternité. La protection universelle maladie permet ainsi de rester dans son régime d’assurance maladie, y compris en cas de perte d’activité ou de changement de situation personnelle. Les éventuelles périodes de rupture de droits sont ainsi évitées. « Les personnes sans activité professionnelle, qui n’ont pas de droits ouverts à l’assurance maladie, doivent effectuer leur demande auprès de la caisse d’assurance maladie du régime général (CPAM, CGSS, CSS) du département de résidence, explique Muriel Angele, experte au département de la réglementation auprès de la direction déléguée à la gestion et à l’organisation des soins de l’Assurance Maladie. Celles ayant une activité professionnelle doivent formuler leur demande auprès de la caisse d’assurance maladie du régime de l’activité professionnelle (par exemple la MSA pour un salarié ou exploitant agricole, la CPAM pour un salarié du secteur privé). La personne qui demande à bénéficier de la prise en charge de ses frais de santé doit remettre un justificatif démontrant qu’elle réside en France de manière ininterrompue depuis plus de 3 mois (exemple : bail ou contrat de location)« . La condition de stabilité de la résidence est satisfaite sans délai dans certaines situations, notamment pour les personnes ayant obtenu le statut de réfugié, les personnes de retour en France après un volontariat international à l’étranger, les membres de la famille qui rejoignent un assuré qui y réside… « La régularité du séjour pour les personnes étrangères est justifiée par la fourniture d’un titre ou document de séjour », précise Muriel Angele.

Comment faire pour avoir un compte Ameli ?

Il suffit de vous rendre sur le site internet d’Ameli. Munissez-vous d’un RIB (celui déjà transmis à votre caisse d’assurance maladie) ainsi que de votre carte Vitale, puis cliquez sur « Créer un compte ». Renseignez les informations demandées (nom de famille, n° de sécurité sociale, date de naissance, code postal, les derniers chiffres de votre IBAN et ceux de votre carte Vitale) puis validez la création de votre compte Ameli en cliquant sur le lien reçu par courriel. Cette inscription est également réalisable avec l’application Compte Ameli, disponible sur Smartphone via Google Play ou App Store.

Interface site Ameli
Interface site Ameli © Assurance Maladie-Ameli

Comment se connecter à son espace personnel ?

Sur la page d’accueil du site ameli.fr, cliquez sur « Compte Ameli« . « En indiquant votre n° de Sécurité sociale et votre mot de passe, vous accéderez directement à la page d’accueil de votre compte ameli : vous y trouverez mention de vos derniers remboursements ainsi que de nombreux services permettant de faciliter vos démarches« , indique Sophie Martin, experte au Département de l’Optimisation de la Relation Client, à la direction déléguée à la gestion et à l’organisation des soins de l’Assurance Maladie. Sur l’onglet « Mes démarches en 2 clics« , il vous est possible d’obtenir différentes attestations, dont votre attestation de droits.

Quel est le numéro de contact de l’Assurance Maladie ?

Pour appeler l’Assurance Maladie, composez le 3646. Il s’agit d’un service gratuit (prix d’un appel local). Il est ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 17h30.

Quelle est l’adresse pour écrire à l’Assurance Maladie ?

L’adresse postale sera différente selon votre lieu d’habitation. Pour la connaître, rendez vous sur le site ameli.fr. Sur la page d’accueil, à droite, cliquez sur « adresses et contacts » puis sur « l’envoi d’un document ». Il est également possible de contacter l’Assurance Maladie par mail. Rendez vous dans votre Compte Ameli, cliquez sur « Mes démarches ». S’ouvre une fenêtre dans laquelle vous trouverez « Consulter mon espace d’échanges », dans lequel vous pouvez envoyer un mail à votre CPAM (caisse primaire d’assurance maladie).

Comment obtenir une attestation de droits à l’Assurance Maladie ?

Rendez-vous sur votre compte Ameli, et cliquez sur l’onglet « Mes démarches« . « Dans cet espace, il est possible de télécharger puis d’imprimer votre attestation de droits mais également votre attestation de paiement d’indemnités journalières, de demander le remboursement d’un transport personnel, de déclarer la perte ou le vol de votre carte Vitale et d’en commander une nouvelle« , précise Sophie Martin.

Comment obtenir la carte d’Assurance Maladie Européenne ?

Dans ce même espace « Mes démarches », vous pouvez faire la demande d’une carte européenne d’assurance maladie (CEAM). « Elle vous sera envoyée à votre domicile sous une dizaine de jours, et sera disponible en version dématérialisée directement dans votre compte Ameli », ajoute Sophie Matin.

Merci à Muriel Angele, experte au département de la réglementation et Sophie Martin, experte au Département de l’Optimisation de la Relation Client, auprès de la direction déléguée à la gestion et à l’organisation des soins de l’Assurance Maladie.


Source : JDF Santé

Echelle de Glasgow : score, pour mesure

Echelle de Glasgow : score, pour mesure

Définition : quand calculer l’échelle de Glasgow ?

L’échelle de Glasgow, également appelée score de Glascow, est une mesure qui permet d’établir l’état de conscience d’un individu. Elle a été établie en 1974, à Glasgow, en Ecosse. « Il permet de coter la gravité en cas de traumatisme crânien et de grader la profondeur d’un coma. Il permet également de suivre l’évolution de l’état de santé du patient« , explique le Pr. Frédéric Adnet.

Comment se calcule le score de Glasgow ?

Elle se base sur des notations de plusieurs critères : l’ouverture des yeux, la réponse verbale et la réponse motrice. « Les réponses, si elles ne sont pas spontanées, peuvent être obtenues après une stimulation par la douleur qui consiste à appuyer sur l’ongle avec un stylo« , précise Le Pr. Adnet. Selon la réponse du patient, la notation est différente. Ainsi :

L’ouverture des yeux

  • Spontanée : 4 points
  • A la demande : 3 points
  • A la douleur : 2 points
  • Aucune : 1 point

« Les mesures d’urgence sont pratiquées en fonction du résultat »

La réponse verbale 

  • Orientée : 5 points
  • Confuse : 4 points
  • Inappropriée : 3 points
  • Incompréhensible : 2 points
  • Aucune : 1 point

► La réponse motrice 

  • Obéit à une demande verbale simple : 6 points
  • Adaptée : 5 points
  • Orientée : 4 points
  • Flexion à la douleur : 3 points
  • Extension à la douleur : 2 points
  • Aucune : 1 point

Quel est le score normal ?

Une personne en bonne santé a un score de Glasgow de 15.

Comment interpréter un score bas sur l’échelle de Glasgow ?

Tout dépend du score : 
► Entre 3 et 8 : on parle d’un traumatisme crânien grave / coma profond
► Entre 9 et 12 : un traumatisme crânien modéré / somnolence ou coma léger
► Entre 13 et 15 : un traumatisme crânien bénin / personne totalement consciente
« Les mesures d’urgence sont pratiquées en fonction du résultat à l’échelle de Glascow, ajoute le Pr. Adnet. Par la suite, des examens neurologiques sont pratiqués car si cette échelle permet de mesurer l’état de conscience, elle n’est pas une aide au diagnostic« .

Merci au Pr. Frédéric Adnet, chef de service des urgences du CHU Avicenne.


Source : JDF Santé