La mononucléose est une maladie infectieuse qui touche plus souvent les adolescents et les adultes jeunes. On l’appelle parfois « maladie du baiser » (comme elle se transmet très facilement par la salive). Parmi les symptômes on retrouve une fièvre, un mal de gorge et une grande fatigue. La durée de contagion de la mononucléose est très longue. C’est quoi la mononucléose ? Quels sont les symptômes ? Quels traitements ? Est-elle dangereuse ?
Définition : c’est quoi la mononucléose ?
Il s’agit d’une maladie infectieuse bénigne causée par le virus Epstein-Barr (EBV). La mononucléose n’apparaît qu’une seule fois au cours de la vie de l’individu. C’est une infection sans gravité dans la très grande majorité des cas. « On estime que 90 à 95 % des adultes ont déjà eu la mononucléose, très souvent sans qu’ils le sachent », annonce d’emblée le Dr Nathalie Roda, médecin généraliste et membre du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG). Si elle peut atteindre tout le monde, peu importe l’âge ou le sexe, elle touche toutefois particulièrement les adolescents et les adultes jeunes.
Quels sont les symptômes de la mononucléose ?
Dans sa forme habituelle, cette maladie se traduit par une fièvre, un mal de gorge, une augmentation de la taille des ganglions cervicaux et surtout, de la fatigue. « Toutefois, aucun de ces symptômes n’est systématique en cas de mononucléose« , nuance Nathalie Roda. Attention cependant à la pratique de certains sports, car la mononucléose est classiquement responsable d’une splénomégalie (soit une augmentation de taille de la rate), ce qui impose d’éviter les activités à risque de traumatisme et de rupture de rate.
► Symptômes bébé. « Chez le bébé, la mononucléose est le plus souvent non symptomatique, mais elle peut aussi être responsable des mêmes symptômes que chez l’adulte, ou d’autres symptômes tels que : otite, diarrhée, douleur abdominale, symptômes d’infection respiratoire« , poursuit le Dr Nathalie Roda.
Comment on attrape la mononucléose ?
La mononucléose se transmet par la salive, ce qui lui vaut l’appellation de « maladie du baiser« . De manière indirecte, « elle peut aussi se transmettre par le partage de couverts ou de verre« , précise le Dr Nathalie Roda, qui ajoute : « la durée de la période d’incubation est d’environ 3 à 7 semaines.«
La période de contagion peut durer jusqu’à 6 mois après la guérison.
Combien de temps est-on contagieux quand on a la mononucléose ?
La mononucléose infectieuse est contagieuse. La période de contagion est longue et peut durer jusqu’à 6 mois après la guérison, et possiblement de façon intermittente durant des années.
Comment savoir si on a la mononucléose ?
Le diagnostic de la mononucléose repose avant tout sur l’observation des signes physiques. « Lorsque la maladie est évoquée devant un ensemble de symptômes, elle peut alors être confirmée par la mise en évidence d’anticorps anti-EBV grâce à une prise de sang« , explique Nathalie Roda.
Quels sont les traitements de la mononucléose ?
Il n’existe pas de traitement spécifique pour lutter contre cette maladie, qui guérit d’elle-même au bout de quatre semaines environ. En revanche, il est possible de diminuer les symptômes qui lui sont inhérents en attendant que les défenses immunitaires de l’organisme fassent leur travail. En cas de douleurs et de fièvre, il est possible de prendre du paracétamol. En cas de fatigue intense, un seul mot d’ordre : le repos.
Peut-on prévenir la mononucléose ?
Il n’existe pas de moyen de prévenir la mononucléose infectieuse, mais on peut éviter la contagion en évitant d’embrasser une personne atteinte ou d’utiliser ses couverts ou son verre.
Est-ce que la mononucléose est dangereuse ?
Les complications sont rares, mais peuvent concerner plusieurs organes : le cœur (myocardite), le cerveau (encéphalite, méningite), les poumons (pneumonie), le rein (néphrite) et le foie (hépatite virale). La rupture de la rate en phase aiguë d’infection est une autre complication connue, mais heureusement rarissime. Enfin, en cas de prise à tort d’amoxicilline, il est classique de voir apparaître une éruption cutanée.
Merci au Dr Nathalie Roda, médecin généraliste et membre du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG).
Source : JDF Santé