L’alimentation a un fort impact sur la santé du foie. En effet, certains aliments sont bons et permettent de le nettoyer tandis que certains sont un peu plus toxiques. « Ce qui est mauvais pour le foie paraît évident : il faut limiter l’alcool, les aliments qui sont trop riches en sucres, en graisses, et éviter la consommation de produits industriels ou transformés, souvent trop riches en additifs. Une alimentation mal équilibrée a tendance à fatiguer le foie, qui ne peut plus faire correctement son travail et assurer les fonctions biochimiques et métaboliques essentielles au bon fonctionnement de l’organisme« , explique d’emblée le Pr Patrick Marcellin, hépatologue à l’hôpital Beaujon et fondateur et organisateur de la Paris Hepatology Conference (Congrès annuel international sur les maladies du foie). En revanche, les aliments riches en antioxydants, en minéraux (magnésium, calcium, phosphore, fer) et en vitamines (A, B et C) sont bénéfiques pour le foie. Ils permettent de le nettoyer des toxines et de le protéger des maladies hépatiques. Liste et tour d’horizon des 7 meilleurs aliments « détox » pour le foie.
Le chocolat noir 70% de cacao minimum
« Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le chocolat, à condition qu’il soit noir et avec une teneur en cacao supérieure à 70% est bon pour le foie. Le magnésium qu’il contient a un effet protecteur sur cet organe. De plus, il est très riche en antioxydants, ce qui permet de retarder le vieillissement des cellules du foie, de les débarrasser de certaines toxines et de limiter les inflammations. Ces substances ont par ailleurs des vertus antidépressives et énergisantes« , indique le Pr Marcellin. Cela va sans dire, mais on évite le chocolat au lait ou blanc, très pauvres en cacao et trop riches en graisses et en sucres.
Aliments les plus riches en phosphore (Tableau Ciqual Anses) :
Noix du Brésil : 658 mg/100 g
Pignon de pin : 527 mg/100 g
Amande : 481 mg/100 g
Noix de cajou : 452 mg/100 g
Les noix
Les oléagineux (noix, noix du Brésil, de Pécan, de Macadamia, noisettes, amandes…) sont extrêmement riches en phosphore, « un sel minéral très bénéfique pour le foie« , précise l’hépatologue. Le phosphore permet de métaboliser les lipides, donc de digérer et de dégrader les graisses et d’éviter qu’elles ne s’accumulent dans le foie. Sans le phosphore, notre foie serait surchargé en graisses et on serait plus à risque d’avoir une maladie hépatique (stéatose par exemple).
Le fromage de chèvre
« Avant, le lait était un aliment noble. Aujourd’hui, il a moins bonne réputation car il est considéré comme trop gras et difficile à digérer. Conséquence : les gens sont énormément carencésen calcium, un nutriment pourtant indispensable à la formation et à la solidité des os et des dents, à la coagulation sanguine, à la conduction nerveuse, à la libération des hormones, liste notre interlocuteur. Les produits laitiers, que ce soit le lait, les fromages ou les yaourts ne sont pas mauvais pour la santé lorsqu’ils sont consommés avec modération et sont même bénéfiques pour le foie. On privilégie tout de même les laitages pauvres en lipides (la cancoillotte ou le chèvre frais…)« .
Le thé vert
Le thé, et particulièrement le thé vert, est très riche en antioxydants. Ces molécules permettent d’activer et de détoxifier le foie, et ainsi de diminuer le risque de développer une maladie du foie (fibrose, stéatose, hépatite…). Par ailleurs, sa teneur en polyphénols, réputés pour leurs propriétés antioxydantes, aide à réduire le taux de lipides dans le sang et améliore la santé cardiovasculaire. C’est également un bon anti-cancer qui peut particulièrement diminuer le risque de cancer du foie. « On constate que dans les pays où on consomme beaucoup de thé, le nombre de maladies du foie est moins élevé« , indique l’hépatologue. Une étude néerlandaise de 2017 publiée dans le Journal of Hepatology a montré qu’une consommation fréquente de thé vert (supérieure à 3 tasses par jour) réduisait le risque de raideur du foie (plus le foie est raide, plus il y a un risque de fibrose et donc plus il y a un risque de stéatose, voire de cirrhose).
Gare aux tisanes « bonnes pour le foie » dont les effets n’ont jamais été démontrés.
→ Mise en garde : « Certaines tisanes ou décoctions, à l’artichaut par exemple, sont vendues dans les rayons phytothérapie comme « hépato-protecteurs ». Elles stimuleraient les cellules hépatiques et aideraient à traiter les dysfonctionnements du foie (insuffisance hépatique…). On ne peut pas dire que ces produits sont mauvais pour le foie, en revanche, leur efficacité n’a jamais été démontrée par des études scientifiques« , tient à indiquer le spécialiste.
Les abats (bœuf, veau…)
Le foie a besoin de fer : le stockage du fer se fait principalement dans le foie, grâce à la ferritine, une protéine qui assure le transport du fer dans l’hémoglobine en cas de besoin. « En cas de carence en fer, le système immunitaire est affaibli et les cellules du foie peuvent légèrement dysfonctionner. Par ailleurs, le foie est capable de prendre le fer nécessaire sans qu’il y ait un risque de surcharge (sauf en cas de maladie génétique appelée l’hémochromatose). Il faut donc veiller à consommer suffisamment de viande, particulièrement la viande rouge (bœuf) ou les abats, qui sont riches en fer » explique l’hépatologue.
→ Attention : un excès de viande rouge peut être pro-inflammatoire. L’OMS et l’Institut national du Cancer conseillent aux individus de limiter leur consommation de viande rouge (pas plus de 500 g par semaine), de privilégier la consommation de volaille et d’alterner avec poissons, œufs, coquillages et légumes secs, également riches en fer et en protéines.
→ N’hésitez pas à faire une cure de fer deux fois par an (au printemps et à l’automne), conseille le Pr Marcellin.
Les fruits rouges (cassis, myrtille, fraise)
Les fruits rouges, comme le cassis, la myrtille ou la fraise, sont particulièrement riches en vitamine C. « Ils seraient bénéfiques pour améliorer la santé du foie et agir contre l’oxydation des cellules, notamment celles du foie« , indique le Professeur. Consommer ces fruits quotidiennement réduirait ainsi le risque d’inflammation et de lésions des cellules hépatiques. La vitamine C favorise également la synthèse du glutathion, un puissant antioxydant qui renforce le système immunitaire, détoxifie le foie et lutte contre les radicaux libres. « A noter qu’on a besoin d’un à deux grammes de vitamine C par jour« , ajoute-t-il.
→ Les agrumes sont également très riches en vitamine C : lecitron (53 mg de vitamine C pour 100 g), le pamplemousse (42 mg pour 100 g), l’orange (40 mg pour 100 g). Et aussi : le kiwi (93 mg pour 100 g), les litchis (71.5 mg pour 100 g).
→ Les légumes les plus riches en vitamine C : le poivron jaune (184 mg pour 100 g), le brocoli (106 mg pour 100 g) et les choux de Bruxelles (103 mg pour 100 g).
Le café
« Le café a souvent mauvaise réputation : beaucoup de mes patients pensent qu’ils ne doivent plus boire de café s’ils souffrent d’un problème hépatique. Or, des études récentes ont montré que la caféine, substance antioxydante, stimulait le fonctionnement des cellules hépatiques et avait un effet protecteur chez les patients souffrant d’une maladie du foie, comme la NASH, tient à rétablir l’hépatologue. Donc boire du café dans des quantités raisonnables, soit deux à trois tasses par jour (non sucré), améliore la santé du foie« .
Merci au Pr Patrick Marcellin, hépatologue à l’hôpital Beaujon
[Mis à jour le 19 décembre 2022 à 15h32] Dans un contexte de rebond épidémique, la Haute autorité de Santé (HAS) recommande d’élargir dès aujourd’hui la vaccination contre la Covid-19 aux enfants âgés de 6 mois à 4 ans révolus à risque de forme grave de la maladie et de décès ou qui vivent dans l’entourage d’une personne immunodéprimée ou non répondeur à la vaccination. Cette primo-vaccination est désormais possible avec le vaccin Comirnaty® de Pfizer (dont la posologie a été adaptée à 3 microgrammes/dose pour les enfants âgés de moins de 5 ans) qui a obtenu le 25 novembre dernier une extension d’indication pour cette classe d’âge par l’Agence européenne du Médicament, peut-on lire sur le communiqué du 19 décembre 2022. Elle doit être administré selon un schéma vaccinal à trois doses, avec un premier intervalle de 3 semaines, puis un second intervalle d’au moins 8 semaines. En France, les enfants peuvent être vaccinés contre le coronavirus Sars-Cov-2 à partir de 5 ans. L’autorisation d’un parent suffit. La vaccination des enfants et adolescents se fait uniquement avec le vaccin ARN Comirnaty du laboratoire américain Pfizer. Les 5-11 ans reçoivent une dose réduite alors que les adolescents de 12 ans et plus ont une dose similaire à l’adulte. Les 12-17 ans peuvent faire une dose de rappel, mais elle n’est pas obligatoire. Depuis mars 2022, le PIMS (syndrome inflammatoire observé chez enfants positifs au Covid) n’est plus une contre-indication à la vaccination. Comment faire vacciner son enfant contre le coronavirus ? Les parents sont-ils obligatoirement consultés ? Doivent-ils être accompagnés ? Reçoivent-ils une attestation de vaccination ? Pourquoi vacciner les enfants alors qu’ils ne font pas de formes graves de Covid ? Les effets secondaires sont-ils les mêmes que chez les adultes ? Réponses avec nos experts.
A partir de quel âge peut-on vacciner son enfant ?
La vaccination contre le Covid est possible à partir de 5 ans (dose pédiatrique) et pour tous ceux de 12 ans et plus (dose similaire à celle de l’adulte). Toutefois, en décembre 2022,la HAS recommande de vacciner dès à présent les enfants de 6 mois à 4 ans révolus à risque de développer une forme sévère de la maladie. Elle cible ainsi les enfants qui ont une de ces comorbidités : les cardiopathies congénitales, les maladies hépatiques chroniques, les maladies cardiaques et respiratoires chroniques (y compris l’asthme sévère nécessitant un traitement continu), les maladies neurologiques, l’immunodéficience primitive ou induite par médicaments, l’obésité, le diabète, les hémopathies malignes, la drépanocytose et la trisomie 21.
Comment vacciner un enfant âgé de moins de 5 ans ?
Le 19 décembre 2022, la Haute autorité de Santé a recommandé de vacciner enfants âgés de 6 mois à 4 ans révolus à risque de forme grave de la maladie et de décès, avec le vaccin Comirnaty® de Pfizer qui a obtenu le 25 novembre dernier une extension d’indication pour cette classe d’âge pour laquelle il n’y avait pour l’heure pas de vaccin disponible. Le vaccin Comirnaty®, dont la posologie a été adaptée à 3 microgrammes/dose pour les enfants âgés de moins de 5 ans, doit être administré selon un schéma vaccinal à trois doses, avec un premier intervalle de 3 semaines, puis un second intervalle d’au moins 8 semaines.
Comment vacciner un enfant âgé de 5 à 11 ans ?
Tous les enfants de 5 à 11 ans peuvent être vaccinés contre le coronavirus depuis le 22 décembre 2021, en centre de vaccination, chez les médecins généralistes, les pédiatres ou tout autre médecin spécialiste et chez les infirmiers sur prescription médicale. Ils sont vaccinés avec le vaccin Pfizer à une dose réduite en comparaison à la vaccination des adultes, à savoir 10 microgrammes d’ARN contre 30 chez l’adulte. Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), dans son avis du 16 décembre 2021, la Haute Autorité de santé (HAS), dans son avis du 17 décembre 2021, et le Comité d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV), dans son avis du 21 décembre 2021, se sont dits favorables à l’ouverture de la campagne de vaccination à tous les enfants âgés de 5 à 11 ans. « Ces avis s’appuient sur des données de pharmacovigilance rassurantes,aexpliqué la DGS, portant sur la vaccination de plus de 10 millions d’enfants de 0 à 14 ans dans le monde, dont plus de 7 millions aux Etats-Unis chez des enfants de moins de 12 ans. Il apparaît globalement que la vaccination des enfants de moins de 12 ans n’entraîne que rarement la survenue d’évènements indésirables graves, notamment des myocardites généralement d’évolution bénigne. » La Haute Autorité de Santé a quand même prévenu qu’ « il n’est pas possible de conclure formellement à ce jour sur l’impact de la vaccination des enfants sur la circulation du virus dans la population générale ». « La vaccination (primovaccination et dose de rappel) aux enfants de 5 à 11 ans sera sans effet sur l’épisode épidémique actuel lié au variant Delta, mais pourrait être utile lors de la vague suivante, indépendamment des incertitudes qui subsistent sur le variant Omicron« a indiqué le CCNE. « La vaccination des enfants de 5 à 11 ans sans comorbidités est acceptable sur le plan éthique » a estimé le CCNE tout en soulignant que « de nombreuses incertitudes persistent en ce qui concerne les effets à long terme du vaccin ». « Cette vaccination (…) ne doit pas être incluse dans un passe sanitaire » recommandent ses membres. Leur vaccination est « acceptable » notamment si « les données de sécurité » en vie réelle « provenant des pays ayant déjà débuté la vaccination s’avèrent rassurantes après un schéma vaccinal complet » et si l’organisation de la vaccination des enfants n’interfère pas avec la dose de rappel chez des adultes, qui demeure indispensable et prioritaire.
Pour les 5-11 ans, depuis la loi du 22 janvier 2022, il n’est pas nécessaire que l’enfant soit accompagné par un de ses parents. La personne qui l’accompagne doit pouvoir établir qu’elle détient l’accord d’un des parents et présenter le formulaire d’autorisation parentaledûment signé par l’un d’entre eux
La vaccination des enfants de 5 à 11 ans est précédée d’un entretien médical prévaccinal, sur le lieu de vaccination.
Un questionnaire médical adapté aux enfants est disponible sur le site internet du ministère des Solidarités et de la Santé.
L’utilisation des tests sérologiques est recommandée chez tous les enfants de 5 à 11 ans à l’exception de ceux ayant une preuve d’infection passée à la COVID-19 (résultat positif de test PCR, antigénique ou sérologique datant de plus de deux mois).
Un délai de 2 mois doit être respecté entre une infection au SARS-CoV-2 et une vaccination. Une fois le délai de deux mois passé, sur présentation de la preuve d’infection passée (résultat de test PCR, antigénique ou sérologique) ou du résultat positif du TROD, un schéma monodose sera proposé.
Pour les enfants n’ayant pas été infectés par le SARS-CoV-2, unschéma à deux doses du vaccin pédiatrique à 21 jours d’intervalle est réalisé.
Un enfant qui serait infecté par le SARS-CoV-2 plus de 15 jours après sa première dose de vaccin n’aura pas besoin de recevoir une seconde dose.
Un enfant qui serait infecté par le SARS-CoV-2 moins de 15 jours après sa première dose de vaccin devra recevoir une seconde dose dans un délai de 2 mois après son infection.
S’agissant de la concomitance de la vaccination contre le Covid-19 et contre d’autres maladies, le Conseil de stratégie vaccinale indique qu’aucun élément ne suggère de risque particulier à une injection concomitante du vaccin anti-Covid-19 et de ces vaccins : Rappels contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la coqueluche des enfants âgés de 6 à 11 ans ; Vaccin anti- HPV pour les enfants de 11 ans. Il est donc recommandé, à chaque fois que justifié, la combinaison de ces vaccins.
Comment se passe la vaccination des 12-17 ans ?
L’Agence européenne du médicament (EMA) a validé l’utilisation du vaccin Pfizer/BioNTech pour les adolescents de 12 à 15 ans,vendredi 28 mai 2021. En France, elle a commencé le 15 juin 2021. Les adolescents à partir de 16 ans doivent avoir un schéma de vaccination complet pour avoir le pass vaccinal imposé dans les restaurants, cinémas, théâtres, concert, salle de sport… De 12 à 15 ans, le pass sanitaire (avec possibilité de faire un test de -24 heures) est encore valide.
Les 15-17 ans peuvent prendre rendez-vous eux-mêmes. Les moins de 15 ans ne peuvent pas prendre seuls un rendez-vous de vaccination.
Les adolescents de plus de 16 ans peuvent décider seuls de se faire vacciner, sans autorisation parentale. Pour les autres, l’accord d’un seul des deux parents, ou des responsables légaux suffit. Le ou les parents doivent donner leur accord en remplissant une autorisation sur le site du ministère de la Santé.
La présence d’un parent pendant la vaccination de l’adolescent est recommandée mais n’est pas obligatoire. Si le mineur vient seul, il doit impérativement présenter l’autorisation parentale à la vaccination contre le Covid-19 remplie et signée par au moins l’un des deux parents pour se faire vacciner, sauf s’il a plus de 16 ans.
Les mineurs, même s’ils ont plus de 16 ans et disposent d’une carte vitale à leur nom, doivent présenter la carte vitale d’un de leurs parents ou une attestation de droit mentionnant le n° de sécurité sociale d’un de leurs parents. Cette précaution est nécessaire pour assurer le bon remplissage de l’outil Vaccin Covid.
Les 12-17 ans doivent-ils faire une dose de rappel ou 3ème dose ?
Oui à partir du 24 janvier, tous les adolescents âgés de 12 à 17 ans sont éligibles au rappel, six mois après la complétude de leur schéma de primo-vaccination, a annoncé la DGS. « Cette nouvelle orientation tient compte de la forte circulation actuelle du variant Omicron et de la nécessité d’apporter une protection supplémentaire aux adolescents. » Le rappel n’est pas cependant pas obligatoire, précise le gouvernement.« L’espacement de six mois entre la deuxième dose de vaccination et le rappel s’explique par une décroissance plus lente des anticorps vaccinaux chez les adolescents que chez les adultes. » L’administration de cette dose de rappel chez les adolescents de 12 à 17 ans ne concerne que le vaccin PfizerBioNTech, forme 12 ans et plus (Comirnaty).
La vaccination contre le Covid est-elle obligatoire chez l’enfant ?
« Non il n’y a pas du tout de vaccination obligatoire des enfants, a indiqué le ministre de la Santé Olivier Véran lors du point presse du 6 décembre. Ni en France ni ailleurs. » La vaccination des enfants se fait si les parents sont « volontaires » a-t-il reprécisé. Pour les enfants de 5 à 11 ans, le Comité national d’Ethique (CCNE) a considéré le 16 décembre « que la vaccination est acceptable sur le plan éthique » tout en soulignant que « de nombreuses incertitudes persistent en ce qui concerne les effets à long terme du vaccin ». « Cette vaccination des enfants doit être une proposition et non une obligation, et ne doit pas être incluse dans un passe sanitaire« ont estimé ses membres.
Où faire vacciner son enfant ?
►Les enfants de plus de 12 ans peuvent se faire vacciner en centre de vaccination, chez les médecins, en pharmacie… dans les mêmes lieux que les adultes.
► Les enfants de 5-11 ans peuvent aussi se faire vacciner dans les centres de vaccination, chez leur médecin, pédiatre, par un infirmier sur prescription médicale et en pharmacie. Les professionnels des services de protection maternelle et infantile (PMI) peuvent également proposer et réaliser cette vaccination.En Ile-de-France, l’ARS tient à jour une liste des centres de vaccination pédiatriques en Île-de-France.
Quelle est l’efficacité du vaccin Pfizer ?
L’Agence européenne du médicament a délivré le 25 novembre 2021 une autorisation de mise sur le marché européenne de la forme pédiatrique du vaccin Pfizer-BioNTech.
► Chez les 12-17 ans : « Pfizer a annoncé une efficacité de 100% de son vaccin sur les 12-15 ans, poursuit Frédéric Rieux Laucat. Ce résultat fait suite à une étude qui portait sur 2 260 adolescents. Elle a révélé qu‘aucun des 1005 jeunes s’étant fait administrer le vaccin n’avait développé de forme symptomatique de la Covid-19. Alors que 16 enfants sur les 978 qui avaient reçu une injection placebo ont été atteints du coronavirus. » L’EMA a souligné toutefois que la taille « limitée » de l’essai pourrait avoir laissé échapper des effets indésirables « rares ». La HAS a elle estimé quel’efficacité restait à confirmer contre les formes sévères, en particulier les formes avec hospitalisation et décès, qui étaient absentes des essais et que celle sur la transmission virale n’a pas été évaluée dans les essais.
► Chez les 5-11 ans : d’après les essais cliniques conduits par le laboratoire et rapportés par la HAS, l’efficacité vaccinale du vaccin Comirnaty est de l’ordre de 90% contre les formes symptomatiques de la maladie mais, des incertitudes demeurent sur le maintien de l’efficacité vaccinale face aux nouveaux variants détectés, en particulier le variant Omicron. Les données préliminaires suggèrent que, en population générale, l’efficacité de deux doses du vaccin Comirnaty contre les formes symptomatiques de la maladie pourraient être réduite de moitié comparativement à son efficacité contre les autres variants. L’efficacité contre les formes sévères pourrait toutefois être maintenue à un niveau élevé mais cela doit être confirmé. En outre, l’efficacité vaccinale contre les formes symptomatiques semble être maintenue à un niveau élevé (de l’ordre de 70-75 %) après une dose de rappel.
► Chez les 6 mois – 5 ans : les travaux de Santé Publique France sur l’évolution épidémiologique récente dans cette classe d’âge ont montré après 3 doses une efficacité de 80,3% contre les infections symptomatiques pour toutes les tranches d’âge entre 6 mois à 4 ans qui n’ont pas d’antécédent d’infection. Les données d’immunogénicité et de tolérance se révèlent également satisfaisantes : aucun décès, aucun cas de myocardite ou de péricardite n’a été rapporté dans les différentes études menées. La HAS a également pris en compte les recommandations internationales concernant la vaccination des enfants âgés de 6 mois à 4 ans révolus.
Peuvent-ils être vaccinés en pharmacie ?
Les enfants dès l’âge de 5 ans peuvent être vaccinés en pharmacie.
Combien de doses ?
5-11 ans
12-17 ans
Primo-vaccination
2 doses à 3 semaines d’intervalle
2 doses à 3-7 semaines d’intervalle
ou
2 doses à 2 mois d’intervalle si l’enfant a eu le covid moins de 15 jours après la première dose.
1 dose si l’adolescent a déjà eu le covid avant d’être vacciné
ou
1 dose si l’enfant a déjà eu le covid avant d’être vacciné.
ou
1 dose si l’enfant a eu le Covid plus de 15 jours après la première dose
Rappel
pas de dose de rappel
1 dose de rappel 6 mois après la dernière infection (pas obligatoire)
Doivent-ils être accompagnés ?
► La présence d’un parent pendant la vaccination des plus de 12 ans est recommandée mais n’est pas obligatoire, indique la DGS. Si le mineur vient seul, il doit impérativement présenter l’autorisation parentale à la vaccination contre le Covid-19 remplie et signée par au moins l’un des deux parents pour se faire vacciner, sauf s’il a plus de 16 ans. Dans ce cas, l’accord parental n’est pas nécessaire.
► Pour les 5-11 ans, depuis la loi du 22 janvier 2022, il n’est pas nécessaire que l’enfant soit accompagné par un de ses parents. La personne qui l’accompagne doit pouvoir établir qu’elle détient l’accord d’un des parents et présenter le formulaire d’autorisation parentale dûment signé par l’un d’entre eux.
L’autorisation parentale est-elle obligatoire ?
A la suite de la promulgation de la loi du 22 janvier 2022 renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire et modifiant le code de la santé publique, l’autorisation d’un seul des deux parents est nécessaire à la vaccination contre le Covid-19 des enfants de 5 à 11 ans (à partir de 16 ans, l’adolescent n’a pas besoin d’avoir l’autorisation de ses parents). .Le nouveau formulaire d’autorisation, désormais unique pour tous les enfants de 5 à 15 ans inclus, est disponible sur le site du ministère des Solidarités. Il n’est pas nécessaire que l’enfant soit accompagné par un de ses parents. La personne qui l’accompagne doit pouvoir établir qu’elle détient l’accord d’un des parents et présenter le formulaire d’autorisation parentale dûment signé par l’un d’entre eux
Les mineurs reçoivent-ils aussi une attestation de vaccination ?
Chaque injection d’un vaccin Covid, qu’il s’agisse d’une personne mineure ou pas, entraine la remise d’un certificat de vaccination. Les certificats de vaccination des mineurs peuvent être stockés de manière électronique dans l’application TousAntiCovid de l’enfant ou de l’un des parents et servir de pass sanitaire à la rentrée. Cette attestation leur permet d’avoir leur pass sanitaire.
Pourquoi vacciner les enfants ?
Les publications suggèrent que les enfants infectés par le SARS-CoV-2 présentent des symptômes moins sévères que les adultes et n’ont, dans la grande majorité des cas, pas besoin de soins hospitaliers. Ainsi, une fois l’infection déclarée, le risque de développer une forme grave chez l’enfant est près de 25 fois inférieur à celui des adultes, informe la HAS le 30 novembre. « Les formes sévères de Covid-19 affectent rarement les enfants mais près de 80 % des formes sévères sont retrouvées chez des enfants sans comorbidités, précise-la HAS en décembre dans son avis sur la vaccination des 5-11 ans. Dans un contexte où l’incidence chez les enfants âgés de 5 à 11 ans est en très forte croissance, et avec une possible amplification de ce phénomène du fait de l’arrivée du variant Omicron, plus contagieux que le variant Delta, on pourrait s’attendre à une augmentation des cas. » Elle prévient cependant que « l’impact de la vaccination des enfants sur la diminution de la circulation du virus dans la population générale serait variable en fonction des hypothèses de maintien de l’efficacité vaccinale contre l’infection vis-à-vis des différents variants circulants (élevée vis-à-vis du variant Delta, probablement diminuée vis-à-vis du variant Omicron).. De plus, il dépend de la couverture vaccinale chez les enfants, donc de l’adhésion des parents et des professionnels à la vaccination de cette classe d’âge. Il n’est donc pas possible de conclure formellement à ce jour sur l’impact de la vaccination des enfants sur la circulation du virus dans la population générale. » Quel est l’enjeu de la vaccination des plus jeunes lorsque l’on sait que le risque individuel de faire une forme grave est faible ?
► un bénéfice individuel direct car même si elles sont rares, des formes sévères de Covid-19 peuvent survenir chez les enfants et adolescents.
►un bénéfice individuel sur le plan psychologique et social, en évitant les fermetures de classes et d’établissements et leurs effets sur la santé mentale et les ruptures d’apprentissage.
►un bénéfice collectif « pour protéger l’entourage : les personnes âgées, les personnes vulnérables de leur famille/entourage, leurs camarades exposés à un risque de formes graves du fait de comorbidités… » explique le Dr François L’Hériteau, PH – Infectiologue au Centre d’appui pour la prévention des infections associées aux soins d’Ile-de-France (CPias Ile-de-France).
N’y a-t-il pas de risque à administrer des vaccins à ARN chez les enfants ?
« Le vaccin à ARN Messager est une vraie révolution technologique, assure Frédéric Rieux Laucat. Il n’y a pas de raison de s’inquiéter de son utilisation chez l’enfant, ni même chez l’adulte. Après injection, ces ARN messager disparaissent très vite de l’organisme. Leur rôle est d’apprendre au système immunitaire à produire la protéine Spike (spicule) pour fabriquer un antigène spécifique du coronavirus. Ensuite, ils disparaissent. Il n’y a aucun risque qu’ils viennent modifier le génome car l’ARN Messager est un constituant naturel de nos cellules, une photocopie de nos gènes qui disparait sans s’insérer dans nos chromosomes. »
Pour rappel, les nourrissons et les enfants reçoivent déjà différentes typologies de vaccins :
Vaccin à vecteur viral (comme AstraZeneca) : Ebola…
► Chez les 5-11 ans : selon l’ANSM, au 04 mars 2022, plus de 460 000 doses ont été administrées. Au total, 76 cas d’effets indésirables ont été rapportés après la vaccination, dont 9 graves (8 rétablis ou en cours de rétablissement et 1 non rétabli au moment de la déclaration). « Aucun signal spécifique n’a été identifié chez les enfants. »
► Chez les 12-17 ans : au 10 mars 2022, plus de 10,1 millions de doses ont été administrées. Au total, 2 824 cas dont 774 cas graves ont été rapportés après la vaccination. Signaux potentiels ou événements déjà sous surveillance : PIMS (syndrome inflammatoire multi-systémique pédatrique). « Aucun signal spécifique n’a été identifié chez les jeunes. Au vu des données analysées, le profil de sécurité du vaccin Comirnaty chez les jeunes de 12 à 18 ans reste comparable à celui des adultes. »
Comment réagit l’immunité des enfants lors de la vaccination ?
« Les tout-petits ont en effet une immunité non spécifique très entrainée, qui ne passe pas par les anticorps, détaille la pédiatre. C’est ce qu’on appelle l‘immunité de 1ère ligne : les cellules de l’immunité vont tout simplement neutraliser l’infection. Les enfants auront alors de la fièvre ou de la toux. C’est en partie grâce à cette immunité » armée » de première ligne que les enfants ne développent pas de forme grave de la Covid-19. » Avec l’âge, l’immunité de l’enfant devient spécifique. « Il va développer des anticorps et une mémoire immunitaire spécifique vis-à-vis des différents micro-organismes, après avoir été en contact avec l’agent infectieux (en ayant été malade ou porteur asymptomatique) ou après vaccination. »
Merci au Docteur Fabienne Kochert, pédiatre à Orléans et Présidente de l’AFPA (Association de Pédiatrie Ambulatoire), à Frédéric Rieux Laucat, chercheur Inserm spécialiste des maladies auto-immunes pédiatriques et chef d’équipe à l’Institut Imagine pour leur participation et au Dr François L’Hériteau, PH – Infectiologue au Centre d’appui pour la prévention des infections associées aux soins d’Ile-de-France (CPias Ile-de-France).
Sources :
Proposer la vaccination contre la Covid-19 aux enfants de 5-11 ans est-il éthiquement acceptable ? Réponse du CCNE à la saisine du ministère des solidarités et de la santé. 16 décembre 2021.
Covid-19 : la HAS recommande la vaccination des enfants fragiles. Communiqué de presse. 30 nov. 2021
Covid-19 : la HAS précise la place de Spikevax® dans la stratégie vaccinale. Communiqué de presse mis en ligne le 8 novembre 2021.
Point de situation sur la surveillance des vaccins contre la COVID-19 – Période du 17/09/2021 au 30/09/2021. ANSM
« Covid-19 : la vaccination des adolescents présente des bénéfices individuels et collectifs », communiqué de presse de la HAS mis en ligne le 3 juin 2021.
Ouverture de la vaccination aux enfants de 12 ans et plus à partir du 15 juin 2021, DGS, 13 juin 2021.
Une mauvaise alimentation est le résultat d’un déséquilibre alimentaire, qui peut être dû à une consommation excessive de produits industriels et/ou ultra-transformés ou, au contraire, aux effets d’un régime trop restrictif. Cette situation, si elle perdure, peut favoriser des carences alimentaires, affaiblir le système immunitaire et même engendrer des pathologies graves.
Qu’appelle-t-on une mauvaise alimentation ?
Une alimentation non équilibrée repose principalement sur une consommation de produits ultra-transformés (céréales sucrées, biscuits et friandises, plats surgelés, soupes instantanées…), qui ne vont pas couvrir les besoins nutritionnels quotidiens bénéfiques pour la santé. « Quand on parle de « mauvaise alimentation », on pense avant tout au « prêt-à-manger », aux aliments ultra-transformés et à la restauration rapide. Mais certains régimes restrictifs, hypocaloriques par exemple, peuvent induire une mauvaise alimentation, précise Alexie Colson, diététicienne et nutritionniste. Une mauvaise alimentation induit en effet des carences nutritionnelles qui vont affecter la santé physique, mentale et émotionnelle et alors favoriser certaines maladies chroniques comme l’obésité, le diabète…« Bien évidemment, l’impact d’une mauvaise alimentation varie en fonction des personnes« , note Alexie Colson.
Quels sont les symptômes d’alerte d’une mauvaise alimentation ?
Différents symptômes vont se manifester au fil du temps :
Une mauvaise alimentation, au long cours, va ainsi fragiliser le système immunitaire de la personne : elle est alors plus propice à tomber malade et moins réceptive au traitement. La guérison est ainsi souvent beaucoup plus longue et difficile.
Quelles sont les conséquences d’une mauvaise alimentation ?
La persistance de la mauvaise alimentation et l’installation des symptômes peuvent avoir des conséquences plus importantes sur la santé générale.
► Des troubles digestifs peuvent apparaître (constipation, diarrhées, douleurs abdominales) et peuvent être parfois le signe de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin comme la maladie de Crohn ou le syndrome de l’intestin irritable.
► D’autres pathologies chroniques peuvent dans le cadre d’une mauvaise alimentation sur le long terme se déclarer comme le diabète, l’obésité ou même certains cancers ou maladies cardiovasculaires.
► « La mauvaise alimentation peut aussi avoir un impact sur l’état émotionnel de la personne : elle favorise le stress, l’anxiété, la dépression… Depuis un demi-siècle, on observe une nette évolution des pathologies liées à l’alimentation, revers de notre société de consommation… », ajoute Alexie Colson.
Qui consulter pour avoir une meilleure alimentation ?
Afin d’être accompagné et de faire face à ses mauvaises habitudes alimentaires, il est possible de consulter un professionnel dans le domaine de la diététique : un diététicien-nutritionniste ou un médecin nutritionniste. On peut aussi demander l’avis de son médecin généraliste. Aussi, sachez qu’il existe de nombreux sites internet référencés qui permettent de disposer d’informations intéressantes sur la question de l’alimentation : le site Manger Bouger en est un bon exemple, il permet de disposer d’idées de recettes équilibrées, d’activités et d’astuces pour bouger. « On y retrouve les recommandations nutritionnelles à jour et pas mal d’informations pratiques ». L’ensemble des informations est basé sur des études scientifiques et fait l’objet du Programme national nutrition santé lancé par Santé publique France. Il y a aussi dans le même esprit le site 1000 premiers jours pour les jeunes parents.
Quelles solutions pour retrouver une bonne alimentation ?
« La solution principale pour retrouver une alimentation équilibrée est de prendre conscience de ses erreurs alimentaires puis de vouloir les changer« , insiste Alexie Colson. Il faut analyser sa consommation quotidienne en variant les produits consommés et s’orienter vers les produits les moins transformés possibles : légumes natures surgelés ou en conserve, féculents et légumes secs non cuisinés, viandes, poissons et volailles non marinés et/ou panés… « Manger équilibré ne doit pas être synonyme de perte du plaisir gustatif, bien au contraire, et cela doit être facile à mettre en place : l’idée est de ne pas passer deux heures par jour en cuisine« . En plus d’une alimentation équilibrée, l’hydratation tout au long de la journée a une place importante dans l’équilibre alimentaire, ainsi que la pratique d’une activité physique régulière pour équilibrer la balance énergétique entres les apports caloriques et les dépenses.
Merci à Alexie Colson, diététicienne et nutritionniste au sein du groupe hospitalier Diaconesses Croix St Simon et en libéral
Le platane, arbre d’ornement et d’alignement des rues, pollinise au cours du mois d’avril (comme le bouleau). De nombreuses personnes présentent des manifestations allergiques qu’elles attribuent à cet arbre. « Cependant, l’allergie au platane est rare car ses pollens ont un faible pouvoir allergisant : ce sont plutôt les poils de ses fruits (akènes), reconnaissables aux amas jaunâtres qu’ils déposent dans les rues) qui ont un pouvoir très irritant », explique le Dr. Dalila Nouar, allergologue-immunologue.
Quels sont les symptômes d’une allergie au platane ?
Les poils des fruits du platane plantent dans les muqueuses du nez et au bord des yeux. Ils peuvent provoquer :
Chez les personnes très allergiques, ils peuvent être responsable d’asthme, c’est-à-dire une inflammation de la muqueuse des bronches entrainant des symptômes tels que de la toux, un sifflement respiratoire, un essoufflement et une sensation d’oppression thoracique.
Quelle est la cause d’une allergie au platane ?
L’allergie est un dérèglement du système immunitaire : chez la personne allergique, l’organisme perçoit à tort l’allergène comme « dangereux ». Lorsqu’il se trouve en contact avec le pollen du platane, il produit, pour se défendre des anticorps spécifiques de l’allergie (les IgE). Ces derniers provoquent la libération de plusieurs médiateurs chimiques dont le premier est l’histamine. C’est elle qui fait enchaîner toute la cascade de symptômes gênants. Un terrain familial et/ou une exposition répétée sont souvent en cause.
Qui consulter en cas d’allergie au platane ?
Votre médecin traitant dans un premier temps. Celui-ci vous proposera un traitement pour soulager vos symptômes. « Il vous orientera vers l’allergologue si les symptômes sont anciens et insuffisamment contrôlés par le premier traitement (en particulier rechute immédiate après arrêt des médicaments) qui confirmera le diagnostic par des tests cutanés et/ou un dosage des IgE vis-à-vis du platane et instaurera un traitement adapté », précise le Dr. Nouar.
Traitement : comment soigner une allergie au platane ?
Lors de la période de pollinisation, il est recommandé d’éviter de vous promener ou de faire du sport dans des zones où se trouvent quantité de cet arbre, d’aérer votre intérieur soit tôt le matin soit tard le soir et de ne pas faire sécher votre linge à l’extérieur. En parallèle, un traitement pourra être prescrit par votre médecin afin de traiter les symptômes touchant le nez et les yeux. « Il consiste en la prise d’antihistaminique de deuxième génération (car mieux toléré) par voie orale ainsi que des corticoïdes sous forme de spray nasal pour dégager le nez et de gouttes oculaires pour calmer les irritations qui touchent les yeux« , précise le Dr. Nouar. Le traitement peut durer de quelques jours à quelques semaines, selon l’importance des symptômes et leur évolution. Si l’allergie provoque de l’asthme, seront ajoutés un bronchodilatateur, un médicament qui permet d’ouvrir les bronches pour soulager les symptômes, et un traitement de fond anti-inflammatoire par corticoïdes inhalés au long cours.
Quand envisager la désensibilisation à l’allergie au platane ?
La désensibilisation est une autre solution. « Elle vise, par l’administration de doses croissantes de l’allergène (quelques gouttes tous les jours pendant 6 mois sous la langue), à induire une tolérance vis-à-vis de cet allergène, explique l’allergologue. Le traitement doit être réalisé durant 3 ans. Peu à peu, l’effet de désensibilisation vis-à-vis du pollen de platane s’instaure et les symptômes gênants s’atténuent, voire disparaissent ». Le taux d’efficacité avoisine les 80% pour la plupart des allergènes disponibles.
Merci au Dr Dalila Nouar, allergologue-immunologue.
Les traumatismes infantiles sont particulièrement difficiles à dépister dès lors qu’ils concernent une population très vulnérable. En effet, les mineurs sont tributaires de leurs représentants légaux (parents, tuteurs etc). « Environ 61% des adultes interrogés ont déclaré avoir subi au moins un type de traumatisme de l’enfance avant l’âge de 18 ans, et près de 1 sur 6 a déclaré en avoir subi quatre types ou plus » selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC). « En France, nous avons très peu de chiffres et pas d’enquête de victimation directe auprès des enfants, mais à partir de celles réalisées auprès d’adultes qui rapportent les violences infantiles subies, on peut estimer que chaque année, au moins 160 000 enfants subissent des violences sexuelles, 400 000 enfants sont exposés à des violences conjugales et tous les cinq jours un enfant est tué au sein de sa famille » rapporte le Dr Muriel Salmona, psychiatre et spécialisée dans la prise en charge des évènements traumatiques. C’est quoi un traumatisme infantile ? Comment savoir si on a subi un traumatisme dans l’enfance ? Quelles sont les conséquences des traumatismes de l’enfance à l’âge adulte ? Comment le(s) surmonter ?
C’est quoi un traumatisme ?
« Un traumatisme est le résultat d’un évènement qui est reconnu par tous comme particulièrement générateur de souffrance, de peur, de danger » indique le Dr Salmona, psychiatre. Les situations traumatiques englobent les dangers de morts, les catastrophes naturelles, le fait d’être témoin d’une mort brutale, d’une situation brutale, toutes les situations de violence que l’on peut subir etc.
Quels sont les différents types de traumatismes de l’enfance ?
Les traumatismes de l’enfance sont répertoriées sous le terme d’expériences négatives de l’enfance (ou ACE) par le CDC. Autrement dit ce sont des évènements potentiellement traumatisants qui surviennent entre la naissance et les 17 ans de la personne. On y regroupe notamment :
les violences (verbale, physique, psychologique et sexuelle)
les négligences graves
l’exposition à des violences conjugales physiques et/ou psychologiques (coups, cris, insultes)
l’exposition à une mort brutale
l‘exposition à l’addiction grave d’un parent (alcool, drogue)
l’exposition à un parent qui est en prison
les maladies psychiatriques lourdes d’un des parents
D’après une enquête publiée en 2016, dans le monde, un enfant sur quatre a subi des violences physiques, une fille sur cinq et un garçon sur treize des violences sexuelles, un enfant sur trois des violences psychologiques rapporte l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). « 84% des enfants victimes de violences ne sont jamais protégés ni reconnus« rapporte le Dr Salmona.
Comment savoir si on a vécu un traumatisme dans l’enfance ?
Les personnes qui ont vécu un traumatisme intra-familial ou sexuel dans l’enfance sont souvent dissociées, car elles restent en contact avec leurs agresseurs et continuent souvent à subir de nouvelles violences, ce sont des personnes qui sont déconnectées émotionnellement. Elles semblent ne pas réagir aux évènements, elles ont un mal-être important sans comprendre d’où il vient, des images dans la tête semblables à des hallucinations sans identifier leur origine. « La personne semble indifférente. Les victimes sentent que quelque chose « cloche » mais ne le relient à rien. Généralement, les patients consultent pour des souffrances comme de la dépression et lorsqu’on leur pose la question des violences dans l’enfance, ils répondent spontanément que non il n’y en a pas eues. Au fur et à mesure, ils évoquent des faits de violence infantile mais en ajoutant des phrases telles que « ce n’est pas grave ou c’était de ma faute ». Le discours de l’agresseur l’emporte et elles ne réalisent pas la gravité parce que l’émotion est dissociée » explique le Dr Salmona.
Est-il possible d’oublier un traumatisme de l’enfance ?
L’amnésie liée à la dissociation traumatique et à l’anesthésie émotionnelle que cela entraîne est une des problématiques à aborder dans les traumatismes de l’enfance. « L’amnésie est à l’origine d’une tolérance hors-norme des violences voire d’un « oubli » de celles-ci puisque la mémoire est déconnectée des émotions. Tant que l’on reste dissocié, on peut « oublier » pendant des années ce qui s’est passé puisque l’évènement n’est pas accessible émotionnellement » souligne le Dr Salmona. Mais la psychiatre précise que « ne pas avoir accès à l’évènement ne signifie pas que la victime n’est pas impactée par le traumatisme. Au contraire. Dès la naissance, l’enfant est complètement impacté par les violences auxquelles il est exposé. Les agresseurs estiment parfois qu’un enfant ne se souviendra de rien, surtout s’il est en situation de handicap, mais c’est faux« .
Comment retrouver la mémoire d’un traumatisme d’enfance ?
« Pour accéder au souvenir du traumatisme, la première étape est de d’être hors de danger, protégé et de ne plus être exposé au contexte et à l’agresseur« répond d’emblée la spécialiste. Condition d’autant plus difficile dans le cadre des violences intra familiales. C’est la raison pour laquelle les souvenirs refont souvent surface à un âge avancé. La prise en charge par un psychothérapeute formé dans les traumatismes traite la mémoire traumatique et permet à la victime d’avoir accès à l’évènement traumatisant.
Quelles sont les conséquences des traumatismes de l’enfance à l’âge adulte ?
« L’exposition précoce à la violence a été reconnue comme la principale cause de mortalité précoce et de morbidité à l’âge adulte » alerte le Dr Salmona. Avoir subi des violences dans l’enfance augmente le risque à l’âge adulte :
de se suicider ou de faires des tentatives de suicides
d’être alcoolique, toxicomane, tabagique
d’être obèse
d’avoir des comportements à risques
de souffrir de dépression
d’avoir une grossesse précoce
de se retrouver en situation de précarité, de marginalisation ou de prostitution
de subir de nouvelles violences ou de commettre des violences
« Pour une fille, avoir subi des violences physiques et sexuelles multiplie par 16 le risque d’en subir à nouveau à l’âge adulte. Pour un garçon, cela multiplie par 14 le risque de commettre des violences à l’âge adulte » précise le Dr Salmona. On retrouve une corrélation entre traumatismes infantiles et de nombreux troubles psychiatriques, cardio-vasculaires, endocriniens et gynécologiques, avec des maladies auto-immunes et neurologiques, des infections sexuellement transmissibles, des cancers, des ostéo-arthrites, des douleurs chroniques, etc. Il est probable que le niveau de tolérance à la douleur de l’adulte soit déréglé. « Par exemple, en cas de fracture au pied il est possible que l’adulte n’aille pas consulter parce qu’il n’a pas le même rapport à la douleur que les autres » indique notre interlocutrice. « Dans la vie professionnelle, ils auront tendance à accepter les situations à très haut risques. Une femme grand reporter victime d’inceste dans son enfance se retrouverait systématiquement dans les zones les plus à risque » illustre encore le Dr Salmona. A partir du moment où un enfant a subi 4 formes d’expériences négatives (ACE) et qu’il n’est pas pris en charge, elles déterminent sa santé mentale et physique 50 ans plus tard. « Si l’enfant en a subi 5, son espérance de vie réduit de 20 ans par rapport à la moyenne » alerte la psychiatre.
► « Pour une exposition traumatique, le risque que s’installent des troubles psychotraumatiques est de 24 %. Pour des violences physiques (en tant que victime ou témoin) infantiles, le risque passe à 50-60% et lors de violences sexuelles ou d’actes de barbarie infantiles, il est de plus de 80%« . Les symptômes de stress post-traumatique regroupent notamment la mémoire traumatique, les troubles phobiques et obsessionnels etc. Afin de survivre à la charge émotionnelle, et notamment à cause des effets de la mémoire traumatique, ces personnes vont mettre en place des stratégies de survie à travers des conduites d’évitement, des stratégies dissociantes pour s’anesthésier (conduites addictives, mises en danger, troubles alimentaires etc). « Ces stratégies qui sont des tentatives désespérées d’auto-traitement sont très préjudiciables pour leur santé, et leur vie qualité de vie, elles aggravent leur vulnérabilité et le risque de subir de nouvelles violences, elles sont rarement rapportés aux violences par les professionnels de la santé, et elles leur sont très injustement reprochées » rapporte le Dr Salmona.
► L’impact est non seulement physique et psychologique, mais également neurobiologique. « Le développement cognitif de l’enfant est détérioré avec des troubles de l’attention, de la mémoire, de la concentration. On relève un impact sur le système endocrinien et des difficultés de croissance. Ces atteintes laissent des séquelles cérébrales visibles par IRM, avec une diminution de l’activité et du volume de certaines structures et pour d’autres une hyperactivité, ainsi qu’une altération des connexions dendritiques et du fonctionnement des circuits de la mémoire et des réponses émotionnelles » détaille la psychiatre.
Comment surmonter un traumatisme de l’enfance ?
On peut vraiment réduire les répercussions du traumatisme quel que soit le moment, à partir du moment où l’on intervient. Il faut savoir que les atteintes neurologiques sont réversibles (par neurogénèse et neuroplasticité) avec une prise en charge. Plus la prise en charge est rapide, plus les dégâts sur la vie d’adulte pourront être évités, mais elle peut se faire et être efficace à n’importe quel moment de la vie. La première chose à faire est de protéger la personne de la situation de violence ou de stress.
« Leur donner des informations très précises sur le fonctionnement du traumatisme, de quoi il s’agit, le décrypter et le lier au mal-être, remettre de la cohérence et de la lisibilité constitue la seconde étape. Plus l’évènement et ses conséquences deviennent compréhensibles grâce à une psychothérapie spécialisée par des professionnels formés, plus la mémoire va s’intégrer dans le cerveau c’est-à-dire passer de traumatique à autobiographique et moins les victimes risquent de tomber dans les conduites addictives et mises en danger » développe notre interlocutrice. L’éducation thérapeutique représente 50% du traitement. Pour atténuer les symptômes comme le stress, on peut avoir recourt à l’EMDR ou l’hypnose. La prévention est primordiale dès lors qu’il s’agit d’enfants. « Nous avons constitué unlivret d’outils et d’explications de la violence et des traumatismes qui en résultent destiné aux enfants » ajoute la spécialiste. La psychiatre rappelle l’importance de protéger les enfants de toute forme de violences y compris celles qu’on appelle les violences éducatives ordinaires et l’importance de dépister les violences et autres traumatismes infantiles le plus rapidement possible pour pouvoir les traiter.
Merci au Dr Muriel Salmona, psychiatre spécialisée dans la prise en charge des évènements traumatiques et Présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie.
Cet hiver, l’épidémie de grippe est portée majoritairement par le virus de la grippe A (H3N2), indiquent les derniers bulletins de Santé publique France. Quel est ce virus ? Ses caractéristiques ? Quels symptômes entraîne-il ? Est-il résistant au vaccin cette année ? A noter que la grippe touche chaque année 2 à 8 millions de personnes en France.
Définition : c’est quoi le virus H3N2 ?
Le virus H3N2 est un sous-type de la grippe A. C’est le virus le plus majoritaire en France pour l’épidémie de grippe 2022-2023. Il est nommé ainsi car il fait référence aux deux antigènes présents à la surface du virus :
L’hémagglutinine de type 3 (H3)
La neuraminidase de type 2 (N2)
Le virus H3N2 a émergé en France en 1968 où il a été responsable d’une importante pandémie (grippe de Hong Kong) avec 31 000 morts en France en moins de deux ans.
Parmi les 257 virus détectés en France métropolitaine pendant l’épidémie de grippe 2022-2023, 237 étaient de type A (200 de sous-type A(H3N2), 29 de sous-type A(H1N1)pdm09 et 8 n’étaient pas encore sous-typés). Le sous-type H3N2 est donc largement majoritaire cette année. En Europe également, le virus H3N2 représente 77% des virus grippaux de type A détectés (90%). Les virus A et B sont à l’origine des épidémies saisonnières chez l’Homme mais seuls les virus de type A ont été responsables de pandémies à ce jour, souligne Santé Publique France. Autrement dit, seuls les virus de type A ont un potentiel pandémique.
Sur la base de leurs protéines de surface, l’hémagglutinine (H) et la neuraminidase (N), les virus de la grippe de type A sont classés en sous-types notés ainsi : H(chiffre)N(chiffre). H1N1 et H3N2 sont tous les deux des souches de la grippe A, mais ils n’ont pas la même hématogglutanine, une protéine présente à la surface du virus de la grippe qui permet la fixation de la particule virale sur une cellule cible et neuraminidase, une enzyme présente dans l’enveloppe des virus de la grippe indispensable à la réplication virale. Le sous-type H1N1 est composé d’une hémagglutinine de type 1 et d’une neuraminidase de type 1, tandis que le sous-type H3N2 est composé d’une hémagglutinine de type 3 et d’une neuraminidase de type 2.
Quels symptômes entraînent-ils ?
Le virus H3N2 entraîne les symptômes typiques de la grippe plus ou moins sévères en fonction des personnes infectées, à savoir :
Selon la caractérisation antigénique (inhibition de l’hémagglutination) réalisée par le CNR en métropole au 13 décembre 2022, sur les 103 virus A(H3N2) caractérisés, 91 sont antigéniquement apparentés à la souche vaccinale A/Darwin/9/2021 (clade 3C.2a1b.2a2) présente dans le vaccin de l’hémisphère nord (HN) 2022-23, dont la France. Autrement dit, les vaccins injectés en France (INFLUVAC TETRA®, FLUARIX TETRA®, VAXIGRIPTETRA®, EFLUELDA®) en 2022/2023 confèrent une protection contre le virus H3N2. Ces vaccins contre la grippe sont quadrivalents : ils contiennent les souches représentatives des deux sous-types de virus A, A(H1N1)pdm09 et A(H3N2), et des deux lignages de virus B, B-Yamagata et B-Victoria, responsables des épidémies saisonnières.
Sources : OMS / Bulletin épidémiologique Santé Publique France / Société française de microbiologie (SFM) / Institut Pasteur