Mauvaise alimentation : fatigue, diarrhée, quels symptômes ?

Une mauvaise alimentation est le résultat d’un déséquilibre alimentaire, qui peut être dû à une consommation excessive de produits industriels et/ou ultra-transformés ou, au contraire, aux effets d’un régime trop restrictif. Cette situation, si elle perdure, peut favoriser des carences alimentaires, affaiblir le système immunitaire et même engendrer des pathologies graves. 

Qu’appelle-t-on une mauvaise alimentation ?

Une alimentation non équilibrée repose principalement sur une consommation de produits ultra-transformés (céréales sucrées, biscuits et friandises, plats surgelés, soupes instantanées…), qui ne vont pas couvrir les besoins nutritionnels quotidiens bénéfiques pour la santé. « Quand on parle de « mauvaise alimentation », on pense avant tout au « prêt-à-manger », aux aliments ultra-transformés et à la restauration rapide. Mais certains régimes restrictifs, hypocaloriques par exemple, peuvent induire une mauvaise alimentation, précise Alexie Colson, diététicienne et nutritionniste. Une mauvaise alimentation induit en effet des carences nutritionnelles qui vont affecter la santé physique, mentale et émotionnelle et alors favoriser certaines maladies chroniques comme l’obésité, le diabète « Bien évidemment, l’impact d’une mauvaise alimentation varie en fonction des personnes« , note Alexie Colson.

Quels sont les symptômes d’alerte d’une mauvaise alimentation ?

Différents symptômes vont se manifester au fil du temps :

  • une chute de cheveux,
  • des ongles mous et/ou cassants,
  • le vieillissement prématuré de la peau,
  • un déclin cognitif ;
  • une fatigue chronique,
  • une prise ou perte de poids ;
  • Une mauvaise alimentation, au long cours, va ainsi fragiliser le système immunitaire de la personne : elle est alors plus propice à tomber malade et moins réceptive au traitement. La guérison est ainsi souvent beaucoup plus longue et difficile.

Quelles sont les conséquences d’une mauvaise alimentation ?

La persistance de la mauvaise alimentation et l’installation des symptômes peuvent avoir des conséquences plus importantes sur la santé générale.

Des troubles digestifs peuvent apparaître (constipation, diarrhées, douleurs abdominales) et peuvent être parfois le signe de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin comme la maladie de Crohn ou le syndrome de l’intestin irritable.

► D’autres pathologies chroniques peuvent dans le cadre d’une mauvaise alimentation sur le long terme se déclarer comme le diabète, l’obésité ou même certains cancers ou maladies cardiovasculaires.

► « La mauvaise alimentation peut aussi avoir un impact sur l’état émotionnel de la personne : elle favorise le stress, l’anxiété, la dépression… Depuis un demi-siècle, on observe une nette évolution des pathologies liées à l’alimentation, revers de notre société de consommation… », ajoute Alexie Colson.

Qui consulter pour avoir une meilleure alimentation ?

Afin d’être accompagné et de faire face à ses mauvaises habitudes alimentaires, il est possible de consulter un professionnel dans le domaine de la diététique : un diététicien-nutritionniste ou un médecin nutritionniste. On peut aussi demander l’avis de son médecin généraliste. Aussi, sachez qu’il existe de nombreux sites internet référencés qui permettent de disposer d’informations intéressantes sur la question de l’alimentation : le site Manger Bouger en est un bon exemple, il permet de disposer d’idées de recettes équilibrées, d’activités et d’astuces pour bouger. « On y retrouve les recommandations nutritionnelles à jour et pas mal d’informations pratiques ». L’ensemble des informations est basé sur des études scientifiques et fait l’objet du Programme national nutrition santé lancé par Santé publique France. Il y a aussi dans le même esprit le site 1000 premiers jours pour les jeunes parents.

Quelles solutions pour retrouver une bonne alimentation ?

« La solution principale pour retrouver une alimentation équilibrée est de prendre conscience de ses erreurs alimentaires puis de vouloir les changer« , insiste Alexie Colson. Il faut analyser sa consommation quotidienne en variant les produits consommés et s’orienter vers les produits les moins transformés possibles : légumes natures surgelés ou en conserve, féculents et légumes secs non cuisinés, viandes, poissons et volailles non marinés et/ou panés…  « Manger équilibré ne doit pas être synonyme de perte du plaisir gustatif, bien au contraire, et cela doit être facile à mettre en place : l’idée est de ne pas passer deux heures par jour en cuisine« . En plus d’une alimentation équilibrée, l’hydratation tout au long de la journée a une place importante dans l’équilibre alimentaire, ainsi que la pratique d’une activité physique régulière pour équilibrer la balance énergétique entres les apports caloriques et les dépenses.

Merci à Alexie Colson, diététicienne et nutritionniste au sein du groupe hospitalier Diaconesses Croix St Simon et en libéral


Source : JDF Santé