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Maladie à corps de Lewy : durée de vie, c'est quoi cette démence ?

Maladie à corps de Lewy : durée de vie, c'est quoi cette démence ?

La maladie à corps de Lewy représenterait 20% des maladies neuro-évolutives en France. Près de 200 000 personnes en seraient atteintes. Beaucoup de recherches sont faites pour améliorer son diagnostic et sa prise en charge. L’ex-présentatrice météo de TF1 Catherine Laborde âgée de 71 ans en est atteinte depuis 2014. C’est en 2017 qu’elle a fait ses adieux à la télévision. « On plonge petit à petit dans quelque chose de très douloureux et puis on remonte, et pouf, on redescend à nouveau, c’est comme dans les montagnes russes, ça c’est difficile à vivre » explique-t-elle le 27 janvier sur le compte Instagram de Femme Actuelle. Cette maladie « ne demande de courage, ça me demande de tenir, de ne pas craquer, de ne pas se résigner » poursuit l’ex-présentatrice. Le 8 mai 2022, jour d’anniversaire de Catherine Laborde, sa soeur, Françoise Laborde la disait « toujours courageuse » dans un post Instagram. Dans l’émission « Sept à Huit » du 4 octobre 2020, Catherine Laborde se confiait sur cette maladie « qui va l’emporter à un moment ou à un autre » .« C’est dommage, j’aurais bien aimé que ça dure encore longtemps. Mais je sais bien qu’il y a un moment où ça doit s’arrêter. C’est un état extrêmement pénible, comme si j’avais un poids à porter, que je sois d’accord ou pas. » 

Qu’est-ce que la démence à corps de Lewy ?

Catherine Laborde, atteinte de la démence à corps de Lewy, lors du Salon du Livre de 2019.
Catherine Laborde, atteinte de la démence à corps de Lewy, lors du Salon du Livre de 2019. © LAURENT BENHAMOU/SIPA (publiée le 07/10/2022)

Aussi appelée « maladie à corps de Lewy diffus » ou « démence à corps de Lewy », la maladie à corps de Lewy est une maladie neuro-dégénérative qui peut se déclarer chez les hommes comme chez les femmes à partir de 50 ans. « Le corps de Lewy est une lésion dans le cerveau qu’on retrouve dans la maladie à corps de Lewy, mais aussi dans la maladie de Parkinson. Alors que dans cette dernière, ces lésions touchent les structures impliquées dans la motricité, dans la maladie à corps de Lewy, elles se retrouvent principalement dans le cortex cérébral et provoquent des troubles cognitifs« , explique Mathieu Ceccaldi, professeur dans le Service de Neurologie et de Neuropsychologie au CHU de la Timone à Marseille. Cette maladie provoque notamment des problèmes de la mémoire, et à ce titre, peut ressembler à la maladie d’Alzheimer. « Cette maladie serait la deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer. » 

A quel âge la maladie est-elle la plus fréquente ?

La maladie à corps de Lewy débute généralement après l’âge de 50 ans. Elle semble affecter un peu plus les hommes que les femmes.

Quels sont les symptômes de la démence à corps de Lewy ?

N’importe quelle partie du cerveau peut être touchée, souvent le cortex. Les signes cliniques sont fonction de la localisation des lésions. Un des premiers symptômes de cette maladie porte « particulièrement sur le manque d’attention immédiate« , indique le Pr Ceccaldi. Les personnes atteintes peuvent aussi développer dans les premiers stades de la maladie des troubles de la motricité. La maladie provoque souvent des hallucinations visuelles accompagnant l’installation des troubles cognitifs parfois dès le début de la maladie alors qu’en cas d’Alzheimer, elles se manifestent davantage à un stade plus avancé. « Mais ce qui caractérise particulièrement cette maladie, c’est la fluctuation des symptômes. Les patients alternent entre des phases où ils vont bien et des phases où ils sont confus. » Et ce, dans une même journée ou en quelques heures seulement. C’est une des différences majeures avec les symptômes de la maladie d’Alzheimer. Autre différence : il y a beaucoup de troubles du sommeil comme des cauchemars dès le début de la maladie alors qu’en cas d’Alzheimer c’est plutôt à la fin. Des changements du comportement et de l’humeur peuvent se produire faisant penser à une dépression.

Quelles différences avec la maladie d’Alzheimer ?

Les premiers symptômes de la démence à corps de Lewy ressemblent à ceux d’une dépression, ou ceux de la maladie d’Alzheimer ou de la maladie de Parkinson. La confusion avec ces maladies est fréquente. Comme Alzheimer, la démence à corps de Lewy entraîne  par exemple des troubles de la mémoire mais il y a quelques différences. Avec la maladie de Lewy :

  • Les troubles cognitifs peuvent survenir dès le début alors qu’en cas d’Alzheimer c’est plutôt à un stade plus avancé.
  • Les symptômes peuvent fluctuer d’une heure à l’autre, d’un jour à l’autre alors qu’il n’y a pas ces fluctuations avec Alzheimer.
  • Il y a beaucoup de problèmes de sommeil comme des cauchemars dès le début alors qu’avec Alzheimer s’ils surviennent, c’est plutôt à la fin. Une personne atteinte de démence de Lewy peut aussi passer beaucoup de temps à dormir.

Les hallucinations sont-elles fréquentes ?

Environ 80% des personnes malades font l’expérience d’hallucinations visuelles, parfois auditives, souvent dans les premiers stades de la maladie, explique l’association France Alzheimer dans une brochure dédiée à la maladie à corps de Lewy. Elles sont généralement réalistes et détaillées, parfois discrètes au début de la maladie comme une sensation passagère.

Est-ce une maladie héréditaire ?

Les raisons de l’apparition de cette maladie ne sont pas encore bien connues. Mais il ne s’agit pas d’une maladie héréditaire. « Toutefois, dans une même famille, des personnes peuvent être atteintes de la maladie de Parkinson et d’autres de la maladie à corps de Lewy. Dans ces cas, assez rares, il y a peut-être une susceptibilité génétique », continue le Pr Ceccaldi.

Comment diagnostiquer une démence à corps de Lewy ?

Le diagnostic est difficile comme les symptômes sont très variés et fluctuants. Ce sont les neurologues qui posent le diagnostic puis suivent les patients atteints de cette maladie. « Le diagnostic est clinique. Des tests neuro-psychologiques peuvent également contribuer à poser le diagnostic. Ensuite, comme pour la maladie d’Alzheimer, nous allons pratiquer d’autres examens pour écarter d’autres problèmes, d’ordre vasculaire par exemple », précise le Pr Ceccaldi. Outre l’imagerie cérébrale classique, comme l’IRM, on peut aussi, dans certains cas, avoir recours à des examens de médecine nucléaire.

Quels sont les traitements à prendre en cas de démence à corps de Lewy ?

Il faut éviter de donner des neuroleptiques aux patients

Il n’est pas possible de guérir cette maladie, ni de ralentir son évolution. Seuls des traitements pour atténuer les symptômes peuvent être prescrits, par un neurologue bien évidemment. « On peut notamment donner aux patients de la clozapine pour diminuer, voire stopper, leurs hallucinations visuelles par exemple. » La prise de cette molécule nécessite toutefois des prises de sang régulières, car elle peut avoir des effets sur les cellules sanguines. Il est aussi possible de prescrire aux patients atteints de la maladie à corps de Lewy des inhibiteurs de l’acétylcholinesterase. « Ce traitement symptomatique, habituellement utilisé dans la maladie d’Alzheimer, sous réserve de l’absence de contre-indications cardiaques, peut avoir un effet spectaculaire dans le cas de la maladie à corps de Lewy. » 

Attention : Beaucoup de médicaments antipsychotiques peuvent causer des effets secondaires dangereux et augmenter le risque de confusion, de chute ou même de décès chez les personnes atteintes de MCL. Il faut les éviter.

Quelle est l’évolution de la maladie de Lewy ?

L’évolution de la maladie est très variable. Elle provoque des troubles cognitifs et des troubles de la motricité de plus en plus handicapants. Si l’évolution de cette pathologie n’est pas forcément rapide, elle peut toutefois s’aggraver brutalement. « Si les troubles s’aggravent brusquement, il faut d’abord rechercher une cause extérieure à la maladie (modification de l’environnement, douleurs, infection urinaire ou pulmonaire par exemple…) » explique France Alzheimer.

Quelle est l’espérance de vie avec une démence à corps de Lewy ?

L’espérance de vie à partir du diagnostic peut varier de 2 à 20 ans. Pour éviter des aggravations brutales et irréversibles de la maladie, il faut toutefois éviter à tout prix de donner des neuroleptiques aux patients. « Les malades atteints de la maladie à corps de Lewy sont plus fragiles et plus sensibles à certains médicaments, particulièrement aux neuroleptiques », confirme le Pr Ceccaldi.

Sur le forum santé : les discussions autour de la démence à corps de Lewy
A retenir

► Près de 200 000 personnes seraient atteintes d’une démence à corps de Lewy en France.

► La maladie à corps de Lewy débute généralement après l’âge de 50 ans.

► N’importe quelle partie du cerveau peut être touchée, souvent le cortex.

► La maladie à corps de Lewy n’est pas héréditaire.

► L’espérance de vie à partir du diagnostic peut varier de 2 à 20 ans. 

Merci au Pr Mathieu Ceccaldi, professeur dans le Service de Neurologie et de Neuropsychologie au CHU de la Timone à Marseille.

Source : France Alzheimer


Source : JDF Santé

Test PCR Covid : prix, résultat, en pharmacie, où le faire ?

Test PCR Covid : prix, résultat, en pharmacie, où le faire ?

Le test PCR nasopharyngé est le test de référence pour le dépistage d’une infection au Covid-19. Il peut aussi se faire par prélèvement salivaire chez les enfants petits quand le prélèvement nasal est difficile. Un test PCR positif ne conduit plus à l’isolement à partir du 1er février 2023. Peut-on faire un test PCR en pharmacie comme on fait un test antigénique ? Ou uniquement en laboratoire ? Quel est le prix d’un test PCR ? Quel délai pour avoir ses résultats ?Tout savoir en pratique.

C’est quoi un test PCR ?

Le test RT-PCR : Reverse Transcriptase-PCR  pour « Transcriptase inverse-Réaction en Chaîne par Polymérase » est un test de diagnostic moléculaire mettant en évidence la contraction d’un virus par une personne. La plupart des tests PCR sont réalisés sur des échantillons prélevés en utilisant des tampons nasaux. Les sécrétions nasales, le sang, la salive, l’urine ou encore le liquide amniotique peuvent être testés par PCR. Les échantillons sont ensuite analysés à l’aide d’une méthode appelée amplification en chaîne par polymérase (PCR), qui détecte l’ARN du virus : soit le génome qui permet son identification. La recherche ne peut démarrer sans ce morceau de code génétique spécifique à chaque virus. La technique de PCR « a révolutionné la biologie moléculaire, et la génétique, indique Jacqueline Marvel, Docteur en immunité et lymphocytes cytotoxiques au Centre International de recherche en Infectiologie de Lyon. Elle permet aux chercheurs d’amplifier tout ce qui est génomique, l’ARN ou l’ADN pour en faire l’analyse. Elle cherche une séquence génomique spécifique : un virus, une mutation, ou d’autres choses. Une fois les caractéristiques de l’ADN trouvé, il en est fait des copies« , car des quantités importantes d’un échantillon d’ADN sont nécessaires pour les analyses moléculaires et génétiques. Les études de morceaux d’ADN isolés sont presqu’impossibles sans amplification par PCR. Pour amplifier un segment ou bras d’ADN à l’aide de la PCR, l’échantillon est d’abord chauffé pour que l’ADN se sépare en deux morceaux d’ADN simple brin. Ensuite, une enzyme appelée « Taq polymérase » construit deux nouveaux brins d’ADN, en utilisant les brins originaux comme modèles et ainsi de suite. « A chaque cycle on amplifie, on multiplie les molécules, explique la scientifique. Ce processus entraîne la duplication de l’ADN d’origine, et chacune des nouvelles molécules contient un ancien et un nouveau brin d’ADN. Le cycle de copiage du nouvel ADN se répète », conduisant à plus d’un milliard de copies exactes du segment d’ADN d’origine. La PCR peut être appliquée au diagnostic de la maladie ou à l’agent qui cause la maladie, identifié par son ADN. Elle peut également s’appliquer aux enquêtes médico-légales lorsque des traces d’ADN sont trouvées sur les scènes de crime (cheveux, fluides corporels) ; ou à l’archéologie. Elle sert aussi dans le génie génétique pour introduire des gènes dans de nouvelles espèces.

Quel est le prix d’un test PCR ?

Le test PCR pour dépister le Covid coûte environ 40 euros en laboratoire.

Quel délai pour avoir les résultats ?

Le résultat d’un test PCR est généralement disponible dans les 24 heures qui suivent le prélèvement. Les résultats sont communiqués par SMS et/ou Email.

Faut-il prendre rendez-vous pour faire un test PCR Covid ?

La prise de rendez-vous est fortement conseillée pour faire un test PCR de dépistage du Covid en laboratoire. Mais elle n’est pas obligatoire dans tous les laboratoires. Certains réalisent ce dépistage sans rendez-vous. La prise de rendez-vous se fait facilement en ligne sur des sites comme Doctolib, Maiia…

Qui peut être remboursé pour un test PCR ?

Dans le cadre de la prise en charge du Covid-19, un test PCR est réalisable sans avance de frais (et donc intégralement pris en charge par la Sécurité Sociale) :

  • si la personne a une prescription médicale (valable 48 heures)
  • si la personne qui réalise le test est mineure (avec pièce d’identité au cas où)
  • si la personne qui réalise le test a un schéma vaccinal complet contre le Covid (certificat de vaccination, certificat de contre-indication à la vaccination ou de rétablissement. Les plus de 18 ans doivent avoir fait leur dose de rappel (3ème dose).

Il n’y a plus de contact tracing à partir du 1er février 2023 permettant aux cas contacts d’avoir un justificatif de l’Assurance maladie pour être testés sans frais. Hors Covid, le remboursement d’un test PCR est soumis à sa prescription par un médecin ou par l’Assurance Maladie et est régie par la nomenclature des actes de biologie médicale (NABM).

    Quelle différence entre le test PCR et le test antigénique ?

    La PCR est le test de référence pour le diagnostic de la phase aiguë du Covid-19. Il permet de détecter la présence du virus SARS-CoV-2 dans l’organisme d’un individu à un instant T et donc de confirmer un diagnostic de Covid-19 posé par un médecin à 95%. Le prélèvement optimal est nasopharyngé. Le test antigénique est aussi recommandé mais son efficacité est moindre que le test PCR.

    Points communs test PCR et Antigénique Différences test PCR et Antigénique
    Ce sont tous deux des tests virologiques. Le test PCR recherche l’ARN du virus alors le test antigénique recherche ses protéines.
    Ils servent à savoir si la personne est infecté sur le moment par le virus Sars-Cov-2. Le test PCR a une efficacité de 95% alors que le test antigénique est efficace à 70-80% et surtout pour les cas symptomatiques.
    Ils sont faisables en laboratoire. Les résultats du test PCR sont connus dans les 24 heures contre 15-30 minutes au maximum pour le test antigénique.
      Le test PCR n’est pas réalisable en pharmacie contrairement au test antigénique.

    Le test PCR du Covid est-il payant ou gratuit ?

    Tous les Français présentant ou non des symptômes de Covid peuvent réaliser un test PCR mais depuis le 15 octobre 2021 il n’est plus systématiquement remboursé quand il est réalisé par « confort ». Les personnes non vaccinées contre le Covid et qui n’ont pas d’ordonnance médicale doivent payer leur test PCR. Le déremboursement des tests Covid (PCR et antigéniques) avait été annoncé par Emmanuel Macron le 12 juillet 2021. Le test PCR reste gratuit pour les personnes :

    Quelle est la fiabilité d’un test PCR ?

    Les tests PCR peuvent être très précis, détectant le virus du Sars-Cov-2 dans 95% des cas. 

    Où faire un test PCR Covid ?

    Un test de dépistage de la Covid-19 par PCR se fait uniquement dans un laboratoire de biologie médicale ou dans un centre de dépistage. Il ne peut pas se faire en pharmacie.

    Peut-on faire un test PCR en pharmacie ?

    Non, les pharmaciens ne réalisent pas de test PCR. Pour le dépistage du Covid, les pharmaciens peuvent par contre réalisés des tests antigéniques (un peu moins fiables que le test PCR surtout s’ils sont réalisés plus de 4 jours après la survenue des symptômes quand il y en a).

    Où faire un test PCR le dimanche ?

    Pour faire un test PCR du Covid le dimanche, il faut trouver un laboratoire d’analyse ouvert ou un centre de dépistage.

    ► Certains laboratoires proposent des plateformes listant les centres et leurs jours d’ouverture (Cerballiance,

    ► Les plateformes de prise de rendez-vous comme Doctolib peuvent aussi aider à trouver les lieux ouverts le dimanche pour ce dépistage. 

    ►Le site Sante.fr liste tous les lieux de dépistage en France proposant les tests virologiques comme le test PCR.

    Comment se déroule un test PCR ?

    Concrètement, dans la recherche de la maladie Covid-19, des échantillons nasopharyngés sont recueillis chez les personnes qui présentent des symptômes de la maladie par le biais d’un écouvillon introduit dans la narine jusqu’au rhinopharynx, soit dans les voies respiratoires hautes.

    Le prélèvement peut également être réalisé dans certains cas sur les voies respiratoires basses (crachats ou liquide bronchoalvéolaire). ‘À l’heure actuelle, la période idéale pour détecter l’ARN viral du Covid-19 (le Sars-CoV-2) est de 1 à 7 jours après l’apparition des symptômes. Au-delà, le prélèvement nasopharyngé n’est plus optimal’ indique la Haute Autorité de santé (HAS) dans un rapport. Le test PCR peut aussi être réalisé à partir d’un prélèvement salivaire, privilégié chez l’enfant quand le prélèvement nasopharyngé est très difficile. Hors Covid, la recherche de virus par test PCR peut aussi se faire d’après d’autres liquides biologiques. Il peut être prélevé : du sang, par prise de sang ou recueil d’une goutte de sang sur papier buvard ou encore d’urine sur bandelette, de selles collectées dans un récipient stérile ou d’os prélevé par biopsie. « Chaque prélèvement est propre à chaque fluide. Le prélèvement adéquat est d’ailleurs indispensable pour garantir la qualité d’une analyse« , précise la scientifique. Typiquement : le frottis nasopharyngé pour la détection du virus de la grippe n’est optimal que s’il est fait de manière correcte (frottis profond) et au bon moment. Lorsqu’il s’agit d’analyser un herpès, le prélèvement peut être cutanéo-muqueux, génital, oculaire, rhinopharyngé, des sécrétions bronchiques, du  LBA (liquide broncho- alvéolaire), du sperme, des urines, de liquide gastrique.

    Que signifient les résultats ?

    L’interprétation des résultats de PCR est difficile. Le résultat est rendu avec l’indication « positif » ou « négatif » pour le patient, tandis qu’ils apparaissent sous forme de « barrette« , avec des bandes blanches visibles qui représentent des fragments d’ADN du virus de taille déterminée pour les biologistes. Néanmoins, « la connaissance de la performance du test utilisé est essentielle pour l’interprétation analytique » indique l’experte, qu’il s’agisse d’un kit commercial ou d’une PCR développée par le laboratoire diagnostique. Les kits commerciaux ont l’avantage d’être homologués. Par conséquent, il est nécessaire que le clinicien connaisse les caractéristiques des méthodes PCR utilisées par le laboratoire effectuant l’analyse ou qu’il dispose d’un résultat accompagné d’un commentaire pour interpréter le résultat. Outre une simple détection, les méthodes moléculaires modernes permettent également de donner des indications quantitatives, par exemple pour suivre l’évolution de la charge virale des virus VIH ou de l’hépatite C sous thérapie, et de détecter ainsi l’émergence de souches résistantes. 

    Que faire si le test PCR est positif ?

    Il n’y a plus besoin de s’isoler systématiquement en cas de test positif au Covid-19., à partir du 1er février 2023. L’isolement peut être décidé par le médecin qui prescrit alors un arrêt maladie.

    Les tests PCR peuvent être très précis, détectant le virus dans 95% des cas.

      Quelles sont les autres indications du test PCR ?

      Le test PCR est préconisé dans la recherche d’infections virales et bactériennes, mais aussi dans le diagnostic de troubles génétiques ou la recherche d’empreinte digitale d’ADN. Et plus un gène (de virus) est exprimé, plus ses molécules d’ARN sont trouvées en grand nombre.

      • Le VIH : à partir du dixième jour après l’infection, le VIH devient détectable, notamment par test RT-PCR ou par mesure de la charge virale. Chez l’enfant de moins de 18 mois, les tests par PCR (recherche de l’ADN ou de l’ARN viral) sont les seuls utilisables du fait de la possible présence des anticorps de la mère. Le prélèvement peut être sanguin ou salivaire.
      • L’infection virale congénitale à cytomégalovirus est recherchée par test PCR dans le liquide amniotique chez la femme enceinte au cours d’un examen : l’amniocenthèse. Le diagnostic prénatal doit être confirmé, ou infirmé, au cours des trois semaines suivant la naissance par la recherche du virus par PCR dans l’urine ou la salive du nouveau-né.
      • L’herpès : ce tropisme sur la peau (éruption vésiculeuse) et les muqueuses (gingivostomatite, herpès génital), l’oeil (conjonctive et kératite) et le système nerveux central (méningite, méningo-encéphalite) peut être diagnostiqué à partir du frottis de la lésion cutanée ou de la muqueuse et analysé par test PCR. La sérologie spécifique de type – permettant de distinguer les IgG de type HSV1 et de type HSV2 – a pour objectif principal de prévenir les situations à risque de contamination de la femme enceinte ou de transmission du virus HSV de la mère à l’enfant. 
      • Les parasites : la détection par PCR est utile pour de nombreuses infections parasitaires comme la toxoplasmose, la leishmaniose, l’amibiase (distinction entre Entamoeba histolytica et dispar) ou la malaria à partir d’un prélèvement de sang. 
      • Les hépatites virales aiguës : hépatite A et E, la PCR peut être utile dans certains cas d’infection débutante, avant que les anticorps ne soient détectables, ou utile en complément d’un autre test. le prélèvement de plasma ou de selles natives est nécessaire.

      Merci à Jacqueline Marvel, PhD en immunité et lymphocytes cytotoxiques au Centre International de recherche en Infectiologie CIRI à l’Inserm de Lyon. 

      Source : Lutte contre l’épidémie de Covid-19 : entrée en vigueur de plusieurs évolutions législatives à compter du 31 janvier 2023, Ministère de la Santé, 28 janvier 2023.


      Source : JDF Santé

Fatigue et Covid : durée, que faire pour retrouver la forme ?

Fatigue et Covid : durée, que faire pour retrouver la forme ?

La fatigue est-elle un symptôme du Covid ?

La fatigue est un symptôme bien connu de la Covid-19, quel que soit le variant (Omicron…). Lors de la phase aiguë, elle s’inscrit dans un tableau essentiellement respiratoire avec la fièvre, la toux, ainsi que la perte du goût et de l’odorat. Le plus souvent, la fatigue est transitoire. Mais, elle peut aussi persister (voir disparaitre avant de réapparaitre), auquel cas on évoque un Covid long.

Est-elle un symptôme du Covid long ?

Lorsque la fatigue persiste au-delà de 3 mois après la phase aiguë de l’infection, elle est dite « chronique » et s’inscrit dans ce que l’on appelle un Covid long. La fatigue, physique et/ou psychique, est d’ailleurs le symptôme le plus fréquent du Covid long. Elle impacte la vie quotidienne du sujet. « Néanmoins, il est primordial de distinguer la fatigue qui persiste après une infection COVID qui n’a pas présenté de critère de gravité majeure, et la fatigue résiduelle observée chez les patients pris en charge en soins critiques : Il faut savoir que les personnes qui passent un long moment en réanimation (y compris pour des pathologies non COVID) ont souvent un temps de récupération post-réanimation voire des séquelles neurologiques, ce qui engendre de la fatigue supplémentaire« , nuance le Pr Christian Rabaud.

Est-on plus fatigué avec Omicron ? 

« Globalement, le variant Omicron est plus contagieux que les précédents, mais il entraîne beaucoup moins de formes graves. On ne sait pas encore si la fatigue qu’il provoque est plus importante qu’avec la variant historique « Wuhan ». La huitième vague vient tout juste de s’arrêter, on n’a pas suffisamment de recul pour évaluer cette fatigue« , indique l’infectiologue.

Combien de temps dure la fatigue liée au Covid ?

Elles n’ont plus autant de dynamisme, de force musculaire, et sont dans l’incapacité à reprendre une activité physique.

La récupération peut être lente et fluctuante. « Ce que l’on observe de positif, c’est que les personnes qui se plaignent de symptômes persistants au-delà de 3 mois sont de moins en moins nombreuses après 6, puis 12 mois. Mais d’autres ayant été touchées lors de la première vague sont toujours en souffrance aujourd’hui. Autrement dit, si beaucoup retrouvent leur état antérieur, d’autres ne récupèreront que très lentement voire peut-être jamais« , détaille l’infectiologue. De nombreuses personnes souffrant d’un Covid long considèrent ne pas avoir retrouvé leur état antérieur. Elles expriment une fatigue intense, notamment intellectuelle, et évoquent une sensation de brume cérébrale, une incapacité à se concentrer, à réfléchir, ainsi qu’une fatigue physique importante. Elles n’ont plus autant de dynamisme, de force musculaire, et sont dans l’incapacité à reprendre une activité physique.

Que faire pour soulager la fatigue à cause du Covid ? 

« Pour soulager un symptôme, il est nécessaire d’en comprendre les mécanismes. Par exemple, si on trouve une carence en tel ou tel élément, on va pouvoir la compenser grâce à une supplémentation. En cas de phénomène inflammatoire persistants, des traitement anti-inflammatoires pourraient avoir une efficacité. Or, à ce jour, le mécanisme à l’origine de la fatigue du Covid-19 reste méconnu« , explique notre interlocuteur. Néanmoins, adopter une bonne hygiène de vie (notamment une réadaptation à l’effort) et de sommeil peut contribuer à améliorer la situation : 

  • Éviter l’exposition aux écrans deux heures avant d’aller se coucher 
  • Ne pas consommer d’excitants après 17h 
  • Pratiquer une activité physique régulière 
  • S’exposer à la lumière du jour 
  • Écouter son corps : aller se coucher en présence de signes de fatigue
  • Dormir au moins 8h par nuit pour un sommeil réparateur. 

Merci au Pr Christian Rabaud, infectiologue au CHRU de Nancy


Source : JDF Santé

Cas contact Covid : protocole de test levé le 1er février 2023

Cas contact Covid : protocole de test levé le 1er février 2023

[Mise à jour le 30 janvier 2023 à 12h43] Après avoir été en contact avec une personne positive au coronavirus, vous pouvez avoir été contaminé par le Sars-Cov-2 et êtes ainsi considéré comme « cas contact« . « Dans un contexte épidémique favorable, marqué par une très faible circulation virale en France » le protocole de test pour les cas contacts est levé à partir du 1er février 2023, annonce le ministère de la Santé L’isolement des cas contacts avait été levé le 21 mars 2022. Le 1er février 2023 est aussi suspendu le contact tracing mis en place par l’Assurance maladie visant à rechercher les cas contacts dans l’entourage des personnes positives au Covid-19.

Quelle est la définition d’un cas contact ?

Par définition, un cas contact est une personne qui a été au contact d’un cas positif à la Covid-19 en l’absence de mesures de protection efficaces, quelle que soit la durée.

Sont considérés comme des mesures de protection efficaces :

  • Séparation physique isolant la personne-contact du cas confirmé ou probable en créant deux espaces indépendants (vitre, Hygiaphone®);
  • Masque chirurgical, ou masque FFP2, ou en tissu  » grand public filtration supérieure à 90%  » (correspondant à la catégorie 1 (AFNOR)), porté par le cas confirmé ou probable OU la personne-contact.

Que faire si on est cas contact Covid ?

Appliquer les gestes barrières (masque notamment), éviter le contact avec les personnes fragiles et se tester si des symptômes évocateurs de Covid surviennent, indique le ministère de la Santé le 28 janvier 2023. Le protocole de test pour les cas contacts est levé à compter du 1er février 2023. Plus besoin de réaliser un test de dépistage à J+2 comme c’était le cas jusqu’à cette date. L’isolement des cas contacts avait été levé le 21 mars 2022.

Faut-il s’isoler si on est cas contact ?

Il n’y a plus d’isolement pour les personnes cas contacts, qu’elles soient vaccinées ou non vaccinées contre le Covid.

Faut-il mettre un masque si on est cas contact ?

Le port du masque est toujours recommandé aux cas contacts. Le gouvernement recommande de le porter pendant une semaine.

Que faire si on est cas contact après avoir eu le covid ?

Il n’y a plus de protocole de test et d’isolement pour les cas contacts. Si vous avez eu le Covid et que vous êtes ensuite cas contact d’une personne positive, il faut appliquer les gestes barrières et éviter les personnes fragiles. Si des symptômes évocateurs de Covid surviennent, vous pouvez réaliser un test et/ou vous rendre chez le médecin.

Que faire si mon enfant est cas contact ?

Le protocole de test pour les cas contacts est levé à partir du 1er février 2023. Il n’y a donc plus besoin de tester l’enfant à J+2. Un enfant cas contact doit cependant continuer d’appliquer les gestes barrières. En cas de symptômes évocateurs de Covid, consulter le médecin traitant.

Que faire quand on est cas contact à l’école ?

« Les règles de contact-tracing applicables à l’école sont celles arrêtées par les autorités sanitaires pour les adultes et enfants en population générale » rappelle le ministère de l’Education nationale. Ainsi, conformément aux annonces du ministère de la Santé du 28 janvier 2023, à compter du 1er février 2023, la réalisation d’un test de dépistage au deuxième jour de la notification du statut de contact pour les personnes contact asymptomatiques n’est plus requis. « En revanche, comme pour toute maladie à infection respiratoire aiguë, il reste fortement recommandé aux personnes ayant été exposées à une personne contagieuse et susceptibles de développer la maladie, de respecter les gestes barrières, de se faire tester et d’éviter le contact avec les personnes fragiles ».

Que faire si on est cas contact en entreprise ?

Les cas contacts ne sont plus tenus de s’isoler et de se tester (à partir du 1er février 2023). On peut donc être cas contact et aller travailler. Il est en revanche recommandé de continuer d’appliquer les gestes barrières, en portant notamment un masque pendant une semaine

Que faire si on est cas contact d’un membre de sa famille ?

Les membres du foyer d’une personne testée positive au coronavirus sont des cas contacts mais il n’y a plus besoin de se tester à compter du 1er février 2023. En revanche, le Covid étant très contagieux, il est toujours recommandé d’appliquer les gestes barrières. Pour éviter d’être contaminé⸱e par une personne qui vit sous le même toit :

Ne pas partager l’espace

  • invitez-la à rester, si possible, dans une pièce séparée, porte fermée ;
  • ne partagez pas votre lit ;
  • ne partagez pas vos objets quotidiens (serviettes de toilette, savon, couverts, assiettes, téléphone, …) ;
  • ne prenez pas vos repas avec elle.

Assainir votre logement

  • aérez au moins 10 minutes plusieurs fois par jour ;
  • privilégiez des ustensiles de ménage qui ne dispersent pas les poussières comme une éponge ou une serpillière (l’aspirateur est à éviter) ;
  • invitez la personne positive à nettoyer systématiquement les surfaces qu’elle touche (poignées de porte, meubles de salle de bains, toilettes, sols, etc., avec votre produit habituel, puis avec un produit contenant de l’eau de javel ou de l’alcool à 70°, puis rincer) ; laver ses draps et serviettes de toilette à 60 °C pendant au moins 30 minutes ; jeter tout ce qui peut être contaminé dans un sac poubelle à part, qu’elle mettra dans un second sac poubelle une fois fermé.

Si vous devez avoir des contacts ou partager des objets

  • que chacun se lave les mains avant et après utilisation ;
  • portez un masque ;
  • tenez-vous éloigné à plus de 2 mètres ;
  • limitez vos discussions à moins de 15 minutes.

Faut-il faire un test si on est cas contact ?

Le protocole de test pour les cas contacts est levé à partir du 1er février 2023. Jusqu’à cette date, les cas contacts devaient réaliser un test de dépistage du Covid (antigénique, PCR ou autotest) à J+2 du dernier contact avec la personne positive

Sources : 

Lutte contre l’épidémie de Covid-19 : entrée en vigueur de plusieurs évolutions législatives à compter du 31 janvier 2023, Ministère de la Santé, 28 janvier 2023.

Evolution des mesures de lutte contre la Covid-19 à compter du 14 mars 2022, 15 mars 2022. DGS.

J’ai été en contact à risque avec une personne testée positive à la Covid-19. Santé Publique France. Mars 2022

Evolution de la stratégie de dépistage et d’isolement des cas de Covid-19 et des personnes contacts, DGS, 24 février 2022

Amélioration de la situation sanitaire : suite à un avis du Haut Conseil de la santé publique rendu public aujourd’hui, le Gouvernement annonce un allègement du protocole sanitaire à compter du 28 février. 11 février 2022

Infection ou cas contact : les nouvelles règles d’isolement face au Covid-19 à partir du 3 janvier 2022. 02/01/2022. Gouvernement.fr

Nouvelles doctrines pour l’isolement des cas de Covid-19 et la quarantaine des personnes contacts. 2/01/2022

Dispositif d’indemnisation des interruptions de travail des salariés et des non-salariés. 16 novembre 2021. Ameli.fr

Définition de cas d’infection au SARS-CoV-2 (COVID-19) et de contact à risque Mise à jour le 22/07/2021


Source : JDF Santé

Quels sont les cancers causés par le tabac ?

Quels sont les cancers causés par le tabac ?

Selon l’Institut national du cancer, le tabac est responsable de 68 000 nouveaux cas de cancer et 46 000 décès par cancer chaque année en France, soit presque 30% des décès par cancer. 

Quels sont les cancers favorisés par le tabac ?

Le tabagisme est le premier facteur de risque de cancer. Il est directement responsable du cancer du poumon (8 cas sur 10), des cancers des voies aérodigestives supérieures (bouche, larynx, pharynx, œsophage) à 70% et de 35 % des cancers de la vessie (Inca). « Sans le tabac, le cancer du poumon serait un cancer rare. Environ 80% des cas de cancer du poumon sont dus au tabac. Le tabac augmenterait également le risque de développer un cancer du foie, du pancréas, de l’estomac, du rein, du côlon, du rectum, du sein, du col de l’utérus, ainsi que certaines leucémies« , précise le Dr Gianluca Severi, Directeur de Recherche à l’Inserm et responsable d’une équipe d’épidémiologie à Gustave Roussy. 

Pourquoi le tabac augmente-t-il le risque de cancer ?

« Le tabac est composé de milliers de substances chimiques dont l’arsenic, les goudrons (qui contiennent des substances comme les hydrocarbures), des gaz toxiques (oxyde d’azote, acide cyanhydrique, monoxyde de carbone) et des métaux lourds (chrome, cadmium, plomb, mercure) qui ont des actions très variées et très profondes sur notre corps. Plusieurs de ces substances possèdent des effets cancérigènes, et participent à modifier l’ADN. Le risque de développer un cancer dépend de la quantité de cigarettes fumées, ainsi que de la durée pendant laquelle on a fumé« , explique le chercheur. Ces deux notions sont importantes. Le nombre de cigarettes consommées par jour n’est pas plus dangereux que la durée du tabagisme, rappelle l’Inca en 2023. L’exposition prolongée dans le temps aux substances cancérigènes est nettement plus toxique.

Quel pourcentage de fumeurs ont un cancer en France ?

« C’est très difficile de raisonner comme ça, nuance le spécialiste. Une étude récente sur l’incidence du cancer en France montre que 28% des cas de cancer chez les hommes adultes sont dus au tabac et 8% chez les femmes. La prévalence du tabagisme reste importante avec presque un tiers des adultes français qui déclare de fumer. La pourcentage des femmes qui fument quotidiennement est moindre par rapport aux hommes (22% versus 29%) ».

Le tabagisme passif serait responsable de 1 100 décès chaque année en France

Le tabagisme passif augmente-t-il le risque de cancer ?

L’exposition non choisie à la fumée de cigarette a des effets délétères sur la santé. « L’effet du tabagisme passif n’est pas aussi fort que celui du tabagisme individuel mais il est clairement établi, notamment pour le cancer du poumon. Des études récentes montrent un risque augmenté chez les personnes non fumeuses qui vivent en couple avec une personne qui fume« , détaille notre interlocuteur. Selon l’Inca, le tabagisme passif serait responsable de 1 100 décès chaque année en France, dont 150 par cancer du poumon. 

Doit-on obligatoirement arrêter de fumer quand on a un cancer ?

« Il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer, même si le cancer est déjà développé. L’arrêt sera toujours bénéfique. Plusieurs études ont montré que le risque de développer un cancer à cause du tabac diminue après avoir arrêté de fumer et il redevient égal à celui d’un non-fumeur après environ 20 ans selon le type de cancer« , informe le Dr Gianluca Severi. 

Merci au Dr Gianluca Severi, Directeur de Recherche à l’Inserm et responsable d’une équipe d’épidémiologie à Gustave Roussy.

Sources : 

Attitudes et comportements des Français face au cancer : 4e Baromètre cancer, INCA. 30/01/2023

Le tabac, premier facteur de risque évitable de cancers, 02/09/2022, Institut National du Cancer


Source : JDF Santé

Arrêt de travail Covid : décret, fin des arrêts dérogatoires

Arrêt de travail Covid : décret, fin des arrêts dérogatoires

A partir du 1er février 2023, il n’est plus possible d’avoir des arrêts de maladie dits « dérogatoires », donc sans délai de carence en cas de Covid, a annoncé le ministère de la Santé dans un communiqué du 28 janvier 2023. Cela fait l’objet d’un décret officiel publié sur Legifrance. Concrètement, cela signifie que les arrêts de travail liés à une infection Covid deviennent des arrêts de travail classiques, qui ont un délai de carence avant le versement des indemnités journalières prévues par la Sécurité sociale. Qui peut prétendre à un arrêt maladie Covid ? Comment l’obtenir ? Quelles sont les indemnisations en fonction de sa situation ? Est-ce qu’il y a une perte de salaire ? Quel est le délai de carence ? La durée de l’arrêt ? Les nouvelles règles.

Quel est le décret qui met fin aux arrêts de travail dérogatoires ?

Le décret n° 2023-37 du 27 janvier 2023 relatif aux arrêts de travail dérogatoires délivrés aux personnes contaminées par la Covid-19 met fin à la délivrance d’arrêts de travail dérogatoires aux assurés se trouvant dans l’impossibilité de continuer à travailler, y compris à distance, en cas de contamination par la covid-19 établie par un examen inscrit à la nomenclature des actes de biologie médicale afin de limiter la propagation de l’épidémie de Covid.

Définition : qu’est-ce qu’un arrêt maladie Covid ?

Lorsque son état de santé ne permet pas de travailler ou de télétravailler, un arrêt maladie, aussi appelé arrêt de travail pour maladie, peut être prescrit par un médecin. Cet arrêt de travail doit ensuite être adressé à son employeur et à la Sécurité sociale (CPAM) dans un délai de 2 jours. La présence à son domicile peut être contrôlée pendant toute la durée de l’arrêt de travail.

Comment demander un arrêt de travail Covid ?

Pour bénéficier d’un arrêt de travail, les personnes qui ne peuvent pas télétravailler doivent prendre rendez-vous avec un médecin.

► En cas de test positif, l’isolement n’est plus systématique mais reste recommandé. Un arrêt de travail peut être demandé pour les salariés qui ne peuvent pas télétravailler. Le médecin délivre au patient un arrêt de travail couvrant la période nécessaire d’isolement.

►  Les personnes non salariées vulnérables qui se trouvent dans l’une des situations médicales listées par le Haut Conseil de Santé publique peuvent obtenir un arrêt de travail de la part de son médecin traitant ou son médecin de ville si ces derniers l’estiment nécessaire. 

Y a-t-il une période de carence en cas d’arrêt de travail Covid ?

Oui. Un délai de carence est la période qui se déroule entre l’ouverture d’un droit et le versement des prestations liées à ce droit. Les indemnités journalières et le complément employeur sont depuis le 1er février 2023 versés avec un délai de carence dans les cas suivants :

  • vous êtes testé positif au SARS-CoV-2 par RT-PCR, par détection antigénique ou par un autotest de détection antigénique (à condition de faire un test RT-PCR dans un délai de deux jours à compter du début de l’arrêt de travail) ;
  • vous présentez des symptômes de Covid-19 ;
  • vous êtes cas contact de votre enfant testé positif à la Covid (cas confirmé) de moins de 16 ans ou en situation de handicap, 
  • vous êtes personne vulnérable (vous êtes en arrêt maladie car ne pouvez ni recourir au télétravail, ni bénéficier de mesures de protection renforcées sur votre lieu de travail, ni être placé en chômage partiel).

Un cas contact peut-il avoir un arrêt maladie Covid ?

Non. Depuis le 21 mars 2022, les cas contacts ne sont plus tenus de s’isoler, qu’ils soient vaccinés ou non vaccinés. Il n’y a donc pas lieu de demander un arrêt de travail. L’arrêt de travail ne peut intervenir :

  • que si vous êtes testé positif au test de dépistage Covid
  • ou si vous êtes cas contact de votre enfant testé positif à la Covid (cas confirmé) de moins de 16 ans ou en situation de handicap.

Le salaire est-il maintenu en cas d’arrêt de travail Covid ?

Oui, mais pas forcément intégralement. Les indemnités journalières que vous percevez en cas d’arrêt de travail Covid (sous certaines conditions) sont versées par la Sécurité sociale aux salariés en arrêt de travail maladie ou consécutif à un accident de travail ou maladie professionnelle. Elles font partie de la catégorie des revenus de remplacement et sont soumises aux cotisations CSG et CRDS à des taux particuliers. Elles sont versées par votre régime d’assurance maladie (CPAM, MSA…) Elles sont versées sous conditions de cotisations avec un délai de carence. Le montant dépend de votre salaire. Vous pouvez également percevoir, sous conditions, des indemnités complémentaires versées par votre employeur. Des dispositions conventionnelles peuvent prévoir le maintien intégral de votre salaire.

Quel arrêt de travail pour garder un enfant ?

L’indemnisation est ouverte à un seul des deux parents

Le dispositif d’activité partielle pour les salariés du secteur privé devant garder leur enfant et ne pouvant pas télétravailler et d’autorisation spéciale d’absence (ASA) pour garde d’enfant ont pris fin le 31 juillet 2022Depuis le 1er août 2022, le régime de droit commun (congé enfant malade) est de nouveau en vigueur. Il en va de même pour les agents de la Fonction publique, les agents publics contraints de garder leur enfant du fait de la Covid et ne pouvant pas télétravailler ne peuvent plus être placés en autorisation spéciale d’absence à compter du 1er août 2022.

Les salariés de droit privé qui doivent garder leur enfant de moins de 16 ans ou en situation de handicap (établissement d’accueil fermé) peuvent télétravailler, en accord avec leur employeur. S’ils ne peuvent pas télétravailler, ils peuvent prendre un congé enfant malade. Ce congé est ouvert à tout salarié s’occupant d’un enfant de moins de 16 ans qui est malade ou accidenté et dont il assume la charge. Le congé n’est pas rémunéré, sauf si un accord collectif le prévoit.

 Si vous êtes cas contact de votre enfant testé positif à la Covid (cas confirmé) de moins de 16 ans ou en situation de handicap, vous pouvez demander un arrêt de travail dérogatoire pour la durée de l’isolement de votre enfant : jusqu’à 7 jours à partir du début des symptômes ou de la date du résultat positif si votre enfant n’a pas de symptômes, jusqu’à 10 jours pour un enfant non vacciné de 12 à 16 ans ou sans limite d’âge pour les enfants handicapés (un contrôle sera effectué par l’Assurance Maladie). Un seul des parents peut bénéficier de ce dispositif dérogatoire. L’arrêt de travail est indemnisé sans vérification des conditions d’ouverture de droits, sans délai de carence et sans prise en compte dans les durées maximales de versement, jusqu’au 31 décembre 2022 au plus tard.

► Les fonctionnaires qui doivent garder leur enfant en raison de la Covid et qui ne peuvent pas télétravailler ne peuvent plus être placés en autorisation spéciale d’absence à compter du 1er août 2022.

Les travailleurs non salariés qui ne peuvent pas poursuivre leur activité professionnelle à distance peuvent bénéficier d’un arrêt de travail dérogatoire indemnisé :

  • les travailleurs indépendants ;
  • les travailleurs non-salariés agricoles ;
  • les artistes-auteurs ;
  • les artisans/commerçants ;
  • les stagiaires de la formation professionnelle ;
  • les professions libérales ;
  • les professions de santé ;
  • les gérants salariés ;
  • les contractuels de droit public de l’administration et les fonctionnaires à temps non complet travaillant moins de 28h ;
  • les assistantes maternelles ou gardes d’enfant à domicile.

Les conditions pour en bénéficier sont les suivantes :

  • les deux parents doivent être dans l’incapacité de télétravailler ;
  • l’enfant doit avoir moins de 16 ans au jour du début de l’arrêt. Il n’y a pas de limite d’âge pour un enfant en situation de handicap.

Il faut conserver un justificatif attestant du test positif de l’enfant ou de la situation de cas contact de l’enfant devant s’isoler (plus de 12 ans non-vacciné ou ayant une vaccination incomplète) qui devra être communiqué à l’Assurance Maladie en cas de contrôle. L’indemnisation est ouverte à un seul des deux parents du foyer. Elle se fait sans vérification des conditions d’ouverture de droits, sans délai de carence et sans prise en compte dans les durées maximales de versement, jusqu’au 31 décembre 2022 au plus tard.

Quelle est l’indemnisation en cas d’arrêt de travail Covid ?

Pour avoir droit à une indemnisation, vous devez remplir les conditions d’ouverture de droit aux indemnités journalières de Sécurité sociale (IJSS) pour pouvoir en bénéficier. Renseignez-vous auprès de votre Caisse d’Assurance Maladie. Ces indemnités sont calculées à partir de votre salaire brut. En parallèle, selon votre entreprise, vous pouvez percevoir des indemnités complémentaires de la part de votre employeur.

Pour percevoir les indemnités journalières de la Sécurité sociale, il faut au moins avoir travaillé 150 heures au cours des 3 mois précédant l’arrêt de travail ou avoir cotisé sur un salaire au moins égal à 10 302.25 euros brut (Smic en 2020) au cours des 6 mois précédant l’arrêt de travail. Le montant des indemnités journalières correspond à 50% de votre salaire journalier de base, calculé sur la moyenne du salaire brut des 3 derniers mois précédent l’arrêt de travail et dans la limite de 1,8 fois le Smic mensuel, soit 2 770,96 € bruts (sur la base du Smic au 1er janvier 2020).

Si vous êtes en arrêt maladie Covid, vous ne cumulez pas de congés payés pendant votre arrêt. 

 

Quelle est la durée d’un arrêt maladie Covid ?

La durée de l’arrêt dépend de la durée de l’isolement. Et la durée d’isolement et les consignes sanitaires dépendent de votre statut vaccinal.

  • 7 jours si vous êtes positif complètement vacciné
  • 10 jours si vous êtes positif, non vacciné ou pas totalement

Quelle règle pour les congés payés ?

Selon la loi L. 3141-5, les arrêts maladie, autres que ceux dus aux maladies professionnelles et accidents du travail, n’ouvrent pas de droit à des congés payés. L’arrêt maladie Covid ne donne donc pas droit à des congés payés. Le contrat de travail est alors suspendu pendant un arrêt maladie non professionnel. Autrement dit, si vous êtes en arrêt maladie Covid, vous ne cumulez pas de congés payés pendant votre arrêt. 

Sources :

– Que se passe-t-il en cas de test positif au Covid-19 ? Et en cas de test négatif ? 20 juillet 2022, Assurance maladie

– Des arrêts maladie « Covid » sans jour de carence prolongés jusqu’au 31 décembre 2021. 3 novembre 2021. Service-public.fr

– Demande d’arrêt de travail dans l’attente des résultats d’un test Covid : ouverture d’un téléservice, 8 janvier 2021

– Arrêt maladie : indemnités journalières versées au salarié, 21 octobre 2020, Service-public

– Personnes vulnérables : la nouvelle liste de critères depuis le 12 novembre, 13 novembre, Service-public  


Source : JDF Santé