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Test de Coombs : direct, indirect, positif, négatif

Test de Coombs : direct, indirect, positif, négatif

Définition : c’est quoi le test de Coombs ?

Le test à l’antiglobuline, ou test de Coombs, est utilisé pour détecter la présence d’anticorps qui se seraient fixés sur des antigènes, entrainant la destruction des globules rouges présents dans le sang. Celui ci est réalisé à partir d’un prélèvement de sang. On distingue le test de Coombs direct et le test de Coombs indirect.

Qu’est ce qu’un test de Coombs direct ?

Le test de Coombs direct met essentiellement en évidence la présence d’immunoglobulines à la surface des hématies. Il s’agit d’auto-anticorps, capable de provoquer la destruction des globules rouges. « Si les auto-anticorps sont présents, les globules rouges s’agglutinent, le test est positif. En revanche, si les auto-anticorps ne sont pas présents, il n’y a pas d’agglutination des hématies, le test est négatif. S’il est positif, il sera renouvelé avec plusieurs types d’anticorps pour déterminer et doser l’anticorps spécifique« , explique le Dr. Monique Quillard, médecin généraliste.

Qu’est ce qu’un test de Coombs indirect ?

Il est complémentaire du test de Coombs direct et n’est réalisé que si ce dernier est positif. « ll permet de détecter des anticorps présents dans le sérum du patient. Il permet de déterminer la spécificité de l’anticorps« , précise le Dr. Quillard.

Pourquoi faire le test de Coombs ?

Il est prescrit dans les cas suivants :

Comment faire le test de Coombs ?

Le test se fait via un prélèvement veineux. Le sang est mis en contact avec le réactif de Coombs. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun.

Que signifie un test de Coombs positif ?

Le test est positif lorsque l’on observe une agglutination des hématies. Un résultat positif au test signifie que des anticorps sont bien présents. « Comme il ne donne pas d’indication quant à l’anticorps présent, il sera ensuite nécessaire de renouveler le test de Coombs pour chaque catégorie d’anticorps (immunoglobulines G, A,M…) pour déterminer celui en cause« , ajoute le Dr. Quillard. 

Que signifie un test de Coombs négatif ?

Le test est négatif si aucune agglutination n’est présente : cela signifie que les anticorps sont absents.

Merci au Dr. Monique Quillard, médecin généraliste.


Source : JDF Santé

Congé menstruel : autorisé en Espagne, et en France ?

Le 16 février 2023, l’Espagne a adopté une loi créant un congé menstruel, une première en Europe, soulignent nos confrères de l’AFP ce même jour. « C’est un jour historique pour les avancées féministes », a commenté la ministre espagnole de l’Égalité, Irene Montero sur Twitter. Mais concrètement, quelles sont les femmes qui pourront bénéficier de ce congé ? Comment demander ce congé ? Que dit la loi en France au sujet du congé menstruel ?

C’est quoi un congé menstruel ?

Un congé menstruel est un congé lié aux menstruations de la femme c’est-à-dire à ses règles. Concrètement, il consiste pour les femmes qui ont des règles douloureuses à disposer de jours de congés spéciaux pour cette raison.

Quelles sont les conditions du congé menstruel en Espagne ?

Le texte de loi adopté en Espagne permet à une femme de se mettre en arrêt de travail en cas « de règles incapacitantes » liées, par exemple, « à des pathologies comme l’endométriose« . Ce qui sera reconnu comme une « situation spéciale d’incapacité temporaire » de travail. « Il s’agit d’accorder à cette situation pathologique une régulation adaptée afin d’éliminer tout biais négatif » pour les femmes « dans le monde du travail » ajoute le texte. 

Combien de jours sont autorisés dans le congé menstruel ?

Le texte de loi adopté en Espagne le 16 février 2023 n’indique pas à date le nombre de jours dont pourront disposer les femmes dans le cadre du congé menstruel.

Qui peut donner le congé menstruel ?

En Espagne, le congé menstruel devra avoir été accordé par un médecin et sera financé par la Sécurité sociale.

Le congé menstruel existe-t-il en France ?

La loi française ne prévoit pas de congé menstruel mais certaines entreprises l’ont mis en place en France. Dans la « Stratégie nationale de lutte contre l’endométriose » publiée en février 2022, le ministère des Solidarités et de la Santé, à travers le ministère chargé de l’Egalité, s’est engagé à « améliorer les conditions d’exercice des femmes qui souffrent d’endométriose en aménageant leurs horaires et/ou poste de travail » et à « recenser et valoriser les bonnes pratiques des employeurs accordant des jours de congés, rémunérés ou non, sans justificatif (congé menstruel) ou des aménagements alternatifs : horaires flexibles, espaces de repos, télétravail, temps dédié pour des consultations gynécologiques »

Dans quels pays les femmes peuvent-elles disposer d’un congé menstruel ?

Outre l’Espagne, le congé menstruel est aujourd’hui en vigueur :

  • Au Japon (depuis 1947, le jour n’est pas toujours payé)
  • En Corée du Sud (un jour par mois non payé)
  • A Taïwan (un jour par mois/3 jours par an maximum, payé)
  • En Indonésie (un à deux jours par mois, payés)
  • En Zambie (Afrique australe / un jour par mois)

Sources : AFP / Site du ministère des Solidarités et de la Santé.


Source : JDF Santé

Oligurie : symptômes, causes, c'est quoi ?

Oligurie : symptômes, causes, c'est quoi ?

Définition : qu’est ce qu’une oligurie ?

L’oligurie désigne une production anormalement basse d’urine par l’organisme. « Elle peut être passagère ou, au contraire, évoluer vers une anurie, qui est l’arrêt total de la production d’urine. Cette situation est une urgence médicale« , indique le Pr. Alexandre de la Taille. 

Norme : à partir de quand parle-t-on d’oligurie ?

Le débit urinaire normal se situe entre 800 et 1500 ml par 24 heures. « Lorsque la production d’urine émise en 24 heures est inférieure à 500 ml chez l’adulte, et à 0,5 ml/kg/h chez l’enfant, on parle l’oligurie« , précise le Pr. de la Taille. 

Quels sont les symptômes associés à une oligurie ?

Celle-ci entraine divers symptômes :

  • Baisse du volume des urines
  • Œdème dans les jambes, les chevilles et les pieds
  • Fatigue
  • Nausées parfois
  • Rythme cardiaque irrégulier 

Quelles sont les causes d’une oligurie chez l’enfant ?

Elles peuvent être multiples :

  • une déshydratation : c’est souvent la première cause. Une absorption insuffisante de liquide, une fièvre importante, une gastro-entérite… peuvent engendrer une diminution de la quantité d’urine
  • une insuffisance rénale aigüe
  • une obstruction des voies urinaires (reins, uretère…)
  • la prise de certains médicaments, notamment des antibiotiques

Quelles sont les causes d’une oligurie chez l’adulte ?

En plus de la déshydratation, chez l’adulte, il est possible de rajouter :

  • Une hypertrophie de la prostate : si l’organe est gonflé, il peut compresser l’urètre, et empêcher l’urine de s’écouler.
  • La prise de médicaments tels que des antibiotiques, des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et ceux destinés à traiter l’hypertension artérielle
  • Une obstruction des voies urinaires, par un calcul par exemple.

Quels sont les risques d’une oligurie ?

« L’un des risques majeurs est le développement d’une insuffisance rénale grave« , note l’urologue.

Traitement : comment soigner une oligurie ?

Le traitement dépendra de la cause. « Pour la déterminer, différents examens vous seront prescrits : une analyse de sang ainsi qu’une échographie abdominale et rénale« , explique le Pr. de la Taille.

Merci au Pr. Alexandre de la Taille, urologue à l’Hôpital Henri Mondor, à Créteil.  


Source : JDF Santé

Journée du cancer de l'enfant : dons, quels cancers ?

Journée du cancer de l'enfant : dons, quels cancers ?

Chaque année, le 15 février est consacré à la Journée internationale du cancer de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte. A l’international, elle est appelée International Childhood Cancer Day. Chaque année en France, 2 500 nouveaux cas de cancers sont diagnostiqués chez les moins de 25 ans, rapporte l’Institut Curie dans un communiqué du 9 février 2022. Et malgré un taux de survie de près de 90% à 5 ans, 500 enfants meurent du cancer chaque année en France, ce qui représente la première cause de décès par maladie chez les enfants de plus d’un an. « Avec plus de 100 types de cancers différents chez les enfants et adolescents, les cancers pédiatriques sont considérés comme des maladies rares« , précise  l’Association Imagine For Margo dans un communiqué. Une Association qui se mobilise depuis 2011 contre ce fléau. Ces cancers – finalement pas si rares – nécessitent une prise en charge très spécifique, d’où l’importance de soutenir la recherche en termes de diagnostic et de traitements. 

Quelle est la date de la Journée internationale du cancer de l’enfant 2024 ?

Chaque année, la Journée internationale du cancer de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte a lieu le 15 février. En 2024, elle tombe le jeudi 15 février. 

Origine : depuis quand existe la Journée internationale du cancer de l’enfant ?

La Journée internationale du cancer de l’enfant a été lancée en 2001 par le réseau d’associations Childhood Cancer International. Il s’agit d’une journée annuelle de mobilisation et de sensibilisation autour des tumeurs de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte.

De quelle couleur est le ruban symbolique du cancer de l’enfant ?

A l’instar du Ruban Rose, le symbole de la mobilisation contre le cancer de l’enfant est le ruban doré

Ruban doré cancer de l'enfant
Ruban doré, symbole de la lutte contre le cancer de l’enfant © Anastasy Yarmolovich – 123RF

Quelles sont les actions en 2024 ?

En France, des marches solidaires sont organisées dans plusieurs villes en guise de mobilisation contre le cancer des enfants. Par ailleurs, comme chaque année, l’Association Imagine for Margo, qui lutte contre le cancer des enfants depuis 2011, organise son colloque annuel baptisé FAST.

Quels sont les chiffres des cancers de l’enfant ?

  • 2 200 enfants de 0 à 17 ans sont nouvellement atteints chaque année par un cancer dont 450 nouveaux cas chez les adolescents de 15 à 17 ans (source : Institut national du Cancer)
  • Ces cancers restent la première cause de décès par maladie chez les enfants de plus de 1 an.
  • La survie à 5 ans tous types de cancers confondus, est de 88%, avec néanmoins des disparités selon l’âge et le type de tumeur.
  • 2/3 des enfants ont survécu, ont ou auront des séquelles

Quels sont les cancers les plus fréquents chez l’enfant ?

Chez les moins de 15 ans, les principales localisations cancéreuses sont :

  • Les leucémies (29 % des cas, dont 80 % de leucémies aiguës lymphoblastiques),
  • Les tumeurs du système nerveux central (25 %) et les lymphomes (10 %).

Chez les adolescents et jeunes adultes, les principaux cancers sont :

  • Les lymphomes (dont les 3⁄4 sont des lymphomes de Hodgkin)
  • Les tumeurs germinales gonadiques (testicule, ovaire)
  • Les sarcomes
  • Les leucémies
  • Les cancers de la thyroïde
  • Les mélanomes
  • Les tumeurs du système nerveux central (cerveau et moelle épinière)

Comment prendre en charge le cancer chez l’enfant ?

L’unité SIREDO (pour Soins, Innovation, Recherche, en oncologie de l’Enfant, de l’aDOlescent et de l’adulte jeune) est un centre intégré de soins et de recherche créé par l’Institut Curie, pour les jeunes de 15 à 24 ans, pour optimiser la prise en charge des enfants et des adolescents et jeunes adultes, dans toutes les étapes, du diagnostic, du traitement et du suivi. Au sein d’un même lieu sont réunis : chercheurs, patients et équipe soignante composée d’un pédopsychiatre, d’une psychologue, d’une psychomotricienne, d’une infirmière-coordinatrice, d’une animatrice, de deux médecins oncologues pédiatriques et adultes, des soignants et une diététicienne. Le centre compte 8 lits d’hospitalisation et une salle aménagée spécialement pour les adolescents. L’Institut Curie dispose également des locaux et infrastructures nécessaires pour permettre à ses jeunes patients la poursuite de scolarité, jusqu’au baccalauréat et au-delà. Elle propose de passer le bac et des examens de facultés au sein de son unité d’hospitalisation. Pour cela, l’Institut s’appuie sur l’Education nationale mais également sur des partenariats avec des associations. 

Comment faire un don pour la lutte contre le cancer des enfants ?

Il est possible de faire un don sur le site de l’Institut Curie afin d’aider les chercheurs à vaincre le cancer. Le site propose un règlement sur une plateforme entièrement sécurisée. L’Institut Curie est une Fondation reconnue d’utilité publique, à ce titre : 66 % du montant de votre don est déductible de votre impôt sur le revenu. Ainsi, un don de 75 euros, par exemple, vous revient en réalité à 25 euros. Les dons sont reversés à l’ensemble des programmes de recherche et de soins contre le cancer afin de :

  • COMPRENDRE le fonctionnement des cellules cancéreuses pour affiner le diagnostic.
  • DÉCOUVRIR de nouvelles voies thérapeutiques pour des traitements encore plus adaptés et mieux tolérés.
  • SOIGNER, et GUÉRIR de plus en plus de patients atteints de tous les types de cancer.

Il est également possible de faire des dons sur les sites des associations qui luttent contre les cancers de l’enfant comme Imagine For MargoSourire à la vie, ou encore Gustave Roussy

Sources : Site de l’Institut Curie, site de l’association Imagine for Margo, site de la Ligue contre le Cancer


Source : JDF Santé

Comment bien vieillir après 50 ans ?

Comment bien vieillir après 50 ans ?

Qu’est-ce qui change quand on a 50 ans ? 

« On entend très souvent les personnes à 50 ans dire « j’ai du mal à récupérer », « je suis plus vite fatigué« , constate Aline Victor, conseillère en stratégie nutritionnelle. En effet, après 50 ans, l’organisme subit des changements physiques et hormonaux« . Dans les changements physiques, on peut citer le début de la perte musculaire et la baisse de l’acuité visuelle. « Ce sont les premiers signes qui doivent inciter à prendre soin de soi ». Des changements hormonaux, comme la ménopause chez les femmes, peuvent entrainer de la fatigue, du stress ou des tensions. « La ménopause est surtout responsable d’une prise de poids et de bouffées de chaleur mal acceptées par les femmes ».  A 50 ans, c’est aussi la période où les enfants quittent le nid. « Cet évènement est vecteur de modifications : une alimentation moins équilibrée ou un sentiment de solitude ».  

Quels sont les examens à faire après 50 ans ? 

Les bilans de santé sont nécessaires afin de prévenir l’apparition de certaines maladies. « C’est pourquoi il est recommandé de réaliser les examens de dépistage des cancers de la prostate pour messieurs, et du cancer du sein pour mesdames (mammographie), précise la coach. Sans oublier le dépistage du cancer colorectal (coloscopie). Bien évidemment il existe plusieurs bilans à réaliser tout au long de sa vie : bilan sanguin, visuel, de la peau, du cœur et enfin buccodentaire« . En complément, un test de densité osseuse peut aider à détecter les signes d’ostéoporose ou de perte osseuse, ce qui est courant avec l’avancée dans l’âge.

Quel sport faire après 50 ans ?

« On n’adapte pas le sport (on parle d’ailleurs d’activité physique, plutôt que de sport) à l’âge. C’est l‘activité physique que l’on adapte aux capacités de la personne. On connait des sportifs de 70 ans qui court toujours le marathon et à l’inverse des personnes de 50 ans qui détestent le sport et préfère leur canapé« , assure Aline Victor. A la cinquantaine, en période de péri ménopause, les femmes vont subir des chutes hormonales. « Cela peut engendrer des douleurs musculaires et tendineuses et une plus forte sensibilité à ces douleurs« , complète le Dr Victoria Tchaïkovski, médecin du sport. D’une manière générale, il n’y a pas d’âge pour pratiquer du sport, ni pour le commencer. « Si l’on veut commencer un sport, quel qu’il soit, à 50 ans, il est important de faire avant un bilan complet chez son généraliste (cardio, gynéco, densitométrie…) et de mettre en place une préparation physique entre 4 à 6 semaines. Objectif : gagner en masse musculaire afin d’éviter les blessures« . Selon le Dr Victoria Tchaïkovski, « aucun sport n’est interdit après 50 ans, si le patient bénéficie d’une bonne préparation physique et s’il reste raisonnable dans ses objectifs ».

Quelle alimentation après 50 ans ? 

A 50 ans, c’est l’âge de transition où il faut arriver à jongler entre une alimentation sans excès mais aussi sans carence. « L’apparition des premières maladies chroniques arrivent à 65 ans (hypertension, diabète, surpoids, MCV), insiste Aline Victor. Il est donc primordial d’avoir une bonne hygiène de vie en prévention dès 50 ans et même dès le plus jeune âge ». La règle de base dans une alimentation équilibré est de ne négliger aucun repas ni aucun groupe d’aliments. « Certains sont bien entendu à privilégier mais tous ont leur intérêt : protéines (animales ou végétales), céréales complètes et légumineuses, légumes, fruits, huiles végétales, oléagineux, produits laitiers (animaux ou végétaux), détaille Sarah Marin-Maire, diététicienne nutritionniste. Seule la catégorie des produits sucrés est non indispensable… si ce n’est le carreau de chocolat noir (minimum 85%) pour le plaisir ! » 

► Le petit déjeuner idéal devrait être composé d’une source céréalière complète : « du pain complet au levain (bio) si possible, poursuit la diététicienne. Tout simplement parce que plus un aliment est acide plus son indice glycémique (la vitesse à laquelle le sucre qu’il contient passe dans le sang) est bas !« . Ce qui signifie qu’un pain au levain maintiendra votre taux de sucre dans le sang stable bien plus longtemps qu’un pain à la levure. « Le pain blanc, les brioches ou encore les biscottes ont quant à eux ont un indice glycémique très élevé et risqueraient de vous pousser à grignoter dans la matinée« . Pour les adeptes, les flocons d’avoine complets ou encore les mueslis sans sucres ajoutés sont également une excellente source de glucides complexes à privilégier au petit déjeuner. « Des farines complètes ou semi-complètes peuvent également être utilisées pour faire des pancakes ou gaufres, sous leur version sucrée ou salée« . Il faut également intégrer une source de fibres, « que l’on peut combler avec un fruit frais : préférez-le entier, bio et de saison. Les jus de fruits sont à éviter ». Manger un produit laitier animal ou végétal est également possible mais non obligatoire : un yaourt animal ou végétal, un fromage blanc, du fromage ou fauxmage (fromage végétal), du lait animal ou végétal… « Veillez à bien les choisir natures : vous pourrez les aromatiser vous-même, sans sucre ajouté/additifs… L’idéal est de choisir vos produits laitiers BIO ». Et pour finir une portion d’oléagineux sous forme entière ou de purée : noix, noisettes, cacahuètes, noix de pécan, pistaches, amandes, purée d’amande complète, purée de noisettes, purée de cacahuètes… « Les oléagineux sont des sources très intéressantes d’acides gras essentiels (ceux que l’on ne retrouve que dans l’alimentation donc capitaux), ils contiennent 60% de lipides« . Ils sont également très riches en protéines et en fibres. « Ils sont également riches en magnésium, en calcium, en fer notamment, éléments dont nous avons (encore plus) besoin à partir de 50 ans« . La dernière catégorie importante pour le petit déjeuner est la boisson : « autant que de manger, se réhydrater le matin est très important. Privilégiez l’eau (pourquoi pas citronnée pour les adeptes) ou alors une tisane ou un rooibos« . Le thé et le café sont à limiter car ils sont des facteurs limitants de l’absorption calcium.  Ils favorisent l’élimination du calcium dans les urines et son absorption est diminuée (il en est de même pour le sel).

► « Lors du déjeuner et du dîner il sera important de veiller à consommer tous les groupes d’aliments, comme au petit déjeuner : une source de féculents complets (des pâtes, du pain, du quinoa, des légumineuses, du petit épeautre, du boulgour, des pommes de terre, des patates douce…), une source de fibres, vitamines et minéraux avec des légumes (bios et de saison de préférence pour toutes les qualités que nous leur connaissons), une source de protéines animales ou végétales pour prévenir et lutter contre la sarcopénie (fonte musculaire) liée à l’âge, une portion d’huile végétale et un produit laitier ou un fruit en dessert« . N’hésitez pas à terminer votre repas avec 1 ou 2 beau(x) carreau(x) de chocolat noir riche en cacao (85% de cacao minimum idéalement).

► « Il est un repas important dans la journée que nous oublions souvent et qui pourtant est essentiel : la collation« . Elle peut être simplement composée d’un fruit et d’une poignée d’oléagineux. « Ainsi, vous serez à l’aise pour patienter jusqu’au dîner sans fringale et bénéficierez de tous les bienfaits de ces aliments. Par ailleurs, la collation participe à la régulation de la glycémie, et facilite la digestion : mise en place d’un fractionnement de l’alimentation différent : de plus petits repas, mais plus nombreux« .
L’âge et la ménopause aidants, on entend souvent dire qu’il faut consommer plus de calcium et donc plus de produits laitiers pour préserver son capital osseux et éviter l’ostéoporose. « Mais il existe bien des alternatives à cette recommandation, si vous ne souhaitez pas consommer de produits laitiers ou diminuer votre consommation ». Par exemple, on peut également privilégier :

  • Des eaux riches en calcium comme l’Hépar, la Courmayeur ou la Salvetat pour protéger le capital osseux.
  • Les légumes verts à feuilles sont les plus riches en calcium : le poireau, le chou frisé, les épinards, la roquette, le cresson en sont de bons exemples.
  • Les légumineuses, pour varier vos sources de féculents sont également d’excellentes sources de calcium : haricots blancs, graines de lupin, haricots mungo, fèves et pois chiches seront vos meilleurs alliés.
  • Les oléagineux de votre petit déjeuner et votre collation en regorgent également : les amandes, les noix du brésil, les noisettes ou les graines de sésame.

Quels conseils pour prévenir les maladies après 50 ans ?

Voici quelques conseils pour prévenir les maladies après 50 ans :
Maintenez une alimentation saine et équilibrée. « En cas de diabète, un simple rééquilibrage alimentaire associé à la pratique d’une activité physique adaptée suffit très souvent à stabiliser la glycémie« , reprend Aline Victor. Manger correctement et suffisamment à chaque repas. 

Restez actif : L’exercice régulier peut aider à maintenir un poids santé, réduire le risque de maladies chroniques telles que les maladies cardiaques, le diabète et l’ostéoporose, et améliorer la qualité de vie.

► Faites des examens de santé régulièrement.

Évitez le tabac et l’alcool : Le tabac augmente le risque de maladies chroniques telles que les maladies cardiaques, le cancer et les maladies pulmonaires.

Limitez votre consommation d’alcool : La consommation excessive d’alcool peut augmenter le risque de maladies chroniques telles que les maladies cardiaques, les maladies du foie et certains cancers.

Surveillez votre tension artérielle et votre taux de cholestérol. La consommation excessive de sel peut favoriser l’hypertension. « En France, la consommation de sel est de 8 à 12g / jour où elle devrait être de 5 à 6g, constate Aline Victor. Les plats cuisinés industriels, les charcuteries, le fromage, le pain, les biscuits apéritifs, les conserves sont des produits très riches en sel. Si votre alimentation est riche de ces produits et que vous avez tendance à resaler tous vos plats, il est fort probable que vous mangiez trop de sel ».  

Merci à Sarah Marin-Maire, diététicienne nutritionniste et co-fondatrice de Make Me Healthy, au Dr Victoria Tchaïkovski, médecin du sport à la Clinique Drouot (Paris 9ème) et experte Compex, et à Aline Victor, conseillère en stratégie nutritionnelle et cheffe de projet Nutrition pour Nutrisens. 


Source : JDF Santé

Dysmorphophobie : visage, corps, comment s'en sortir ?

Dysmorphophobie : visage, corps, comment s'en sortir ?

Définition : qu’est-ce que la dysmorphophobie ?

Trouble psychique de plus en plus répandu, la dysmorphophobie impacte environ 2% de la population mondiale, principalement des femmes. « Le sujet souffre d’une vision déformée de lui-même, en total désaccord avec la réalité, explique Rodolphe Oppenheimer, psychanalyste et psychothérapeute. La personne pourra par exemple s’imaginer en surpoids et être en réalité maigre. Dans la plupart des cas, l’image que l’individu s’est construite est émotionnelle et ne découle en aucun cas d’un raisonnement lucide vis-à -vis de sa propre personne« . Le plus souvent, le défaut ou la légère imperfection se trouve sur la tête ou le visage. Mais n’importe quelle partie du corps peut être le focus d’attention. Souvent ces préoccupations quant à l’image corporelle débutent lors de l’adolescence. 

Comment reconnaître une personne qui souffre de dysmorphophobie ? 

Un sujet atteint de dysmorphophobie est obsédé par un défaut physique dont il va exagérer la plupart du temps l’importance : un nez trop imposant, des seins trop petits ou encore des cuisses trop larges. « La souffrance quotidienne éprouvée face à ce défaut est si importante que beaucoup feront tout et n’importe quoi pour l’effacer, jusqu’à parfois risquer leur propre intégrité physique« , poursuit le thérapeute. « Les femmes anorexiques souffrent majoritairement de ce trouble psychiatrique et s’imaginent toujours plus « grosses » qu’elles ne le sont vraiment. Les personnes accros aux interventions de chirurgie esthétique vont jusqu’à remodeler leur propre identité (changement de couleur des yeux par exemple) et elles sont de plus en plus nombreuses« . Le stress lié à la dysmorphophobie peut être très grave et entraîner des conséquences au niveau des activités quotidiennes, de tâches liées à son emploi, lors de situations sociales. Il peut également mener à des pensées suicidaires et des tentatives de suicide. 

Quelles sont les causes d’une dysmorphophobie ? 

La plupart des personnes éprouvent un mal être important vis à vis de leur propre image, souffrent d’un grand manque de confiance en elles et sont émotionnellement très fragiles. « Les réseaux sociaux ont d’ailleurs augmenté l’impact de ce trouble, notamment à cause de l’existence du « filtre« , enjolivant la réalité… ».

Y a-t-il un test pour savoir si on souffre de dysmorphophobie ? 

« Il existe bien un examen clinique pour diagnostiquer ce trouble, confirme notre interlocuteur. Il s’agira de mesurer l’importance des symptômes dans la vie du sujet, leur fréquence et leur durée« . 

Traitement : comment se sortir de la dysmorphophobie ?

Rencontrer un psychothérapeute est indispensable si l’on souhaite vaincre ce trouble de plus en plus répandu. « Comme la plupart des patients, le sujet voudra vaincre la dysmorphophobie le plus rapidement possible mais il faudra du temps pour apprivoiser le problème et changer progressivement le regard qu’il porte sur lui-même, analyse Rodolphe Oppenheimer. Perdre ou prendre du poids, remodeler un détail sur son visage, changer ce qui n’allait pas. Ce ne sera pas suffisant. C’est tout un processus d’acceptation psychologique qu’il faudra mettre en place par la suite ! ». La psychothérapie comme la psychanalyse sont conseillées dans le traitement de ce trouble car elles permettent aux personnes de remodeler leurs perceptions vis à vis de leurs propres corps et émotions.  « Enfin, la psychothérapie cognitive-comportementale (TCC) est grandement conseillée pour redéfinir les croyances envers son apparence physique. Au travers d’une exposition graduelle et mesurée, le sujet apprend à se voir différemment et à accepter certaines de ses particularités jusqu’à éprouver de la bienveillance envers sa propre image« . 

Merci à Rodolphe Oppenheimer, psychothérapeute, psychanalyste et enseignant en TCC à Clichy (92), auteur de plusieurs ouvrages dont le dernier, « La psychothérapie par téléphone », aux Editions Odile Jacob.


Source : JDF Santé