Le sommeil est un élément central de notre vie. A 75 ans, nous aurons dormi… 25 ans, soit un tiers de notre vie, d’où l’importance de préserver un bon sommeil. Le 17 mars 2023 a lieu la 23e édition de la Journée internationale du Sommeil en France et ailleurs dans le monde (aux Etats-Unis par exemple). En France, cette Journée de sensibilisation est organisée par l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance (InVS). Cette année, l’accent est mis sur la santé mentale, l’éco-anxiété et les croyances autour du sommeil. Quels sont les événements organisés pendant la Journée du Sommeil en France ? Quel but ? Où se renseigner ?
Date : quand a lieu la Journée du Sommeil 2023 ?
La Journée du Sommeil est habituellement célébrée le 3ème vendredi du mois de mars, soit cette année, le vendredi 17 mars 2023.
Quand a été créée la Journée du Sommeil ? Par qui ?
La Journée du Sommeil a été créée en 2000 par l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance (InVS), une association qui regroupe des personnes physiques et morales œuvrant dans le registre de la prévention, sensibilisation, éducation à la santé, sommeil, vigilance. Il s’agit d’une interface de communication et de prévention sur le sommeil en France. Aux Etats-Unis, la Journée du Sommeil est organisée par la World Sleep Society le 17 mars 2023. La Journée du Sommeil a un triple objectif :
Sensibiliser le public à l’importance du sommeil
Favoriser le dépistage des troubles du sommeil (insomnies, somnambulisme, narcolepsie…) et rappeler que des structures de soins existent quand le sommeil devient pathologique.
Poursuivre la reconnaissance engagée des troubles du sommeil comme élément de santé publique.
Quel est le thème de la Journée du Sommeil 2023 ?
Cette année, le thème de la Journée du Sommeil est « Sommeil croyances, santé mentale et éco-anxiété« . Plus précisément, la Journée du Sommeil est axée cette année sur :
► La dégradation de la santé mentale des Français observée depuis le début de la crise sanitaire de Covid, qui montre une importante corrélation entre les troubles du sommeil et les symptômes d’anxiété et dépression, confirmant le rôle du sommeil comme facteur déterminant de la santé mentale.
► La mésinformation autour de l’hygiène de sommeil induit des comportements opposés à un sommeil de qualité et de quantité suffisante, un facteur qui impacte négativement la santé mentale.
► L’augmentation des températures qui réduit le temps de sommeil à l’échelle mondiale, amplifiant le risque d’apparition de troubles du sommeil.
Programme : que faire pour la Journée du Sommeil 2023 ?
L’Institut National du Sommeil et de la Vigilance met en place, chaque année, un Village sommeildigital qui comporte une carte avec les actions organisées, des informations sur les problèmes de sommeil, ainsi que des conseils pour améliorer son sommeil.
► Conférences en présentiel (liste non exhaustive) :
Les bonnes pratiques pour mieux dormir à la Polyclinique de Grande-Synthe Avenue de la Polyclinique 59792 Grande-Synthe. Le 17 mars 2023 de 14:00 à 16:30
Sommeil et horaires atypiques : le travail posté et de nuit au 190 Rue de la Taillade à 34070 Montpellier. Le 17 mars 2023 de 12:00 à 13:00
Notre Cerveau est-il au repos quand nous dormons ? à la Médiathèque Marguerite Duras – Place Federico Garcia Lorca 91220 Brétigny-sur-Orge. Le 18 mars 2023 de 16:00 à 17:30.
Partout en France (carte sur le site officiel), des centres du sommeil ou structures spécialisées ouvrent leurs portes, avec la participation d’associations de malades et d’éducation pour la santé, pour accueillir, informer et sensibiliser le public sur les troubles et l’hygiène du sommeil.
► Animations, ateliers, podcasts en virtuel (liste non exhaustive) :
Webinaire de l’INSV (programme à venir)
Webinaire association le Don Du Souffle 17/03/2023 : De 18:30 à 20:00
Sources : Institut national du Sommeil et de la Vigilance (InVS) / Journeedusommeil.org
[Mise à jour le 28 février 2023 à 17h47] Rhume, nez qui coule, fièvre, mal de gorge… Vous pouvez vous faire tester pour le Covid-19 en laboratoire et dans les pharmacies si vous avez un doute. Mais à partir du 1er mars 2023, la réalisation d’un test Covid-19 ne sera plus pris en charge à 100% annonce l’Assurance maladie (même si on est vacciné contre le Covid, il n’y a plus de différence). Un ticket modérateur c’est-à-dire un reste à charge pour l’assuré sera mis en place. Ce reste à payer sera« intégralement remboursé par les mutuelles ou complémentaires santé dans la très grande majorité des cas » rassure l’Assurance maladie. Les tests restent gratuits pour les personnes à risque de faire une forme grave de Covid-19 (liste ci-dessous).
Pour qui les tests Covid sont encore gratuits ?
Même après le 1er mars 2023, les tests de dépistage du Covid-19 continueront d’être pris en charge pour les personnes à risque de faire une forme grave de la maladie c’est-à-dire pour :
les personnes reconnues en affection longue durée ;
les personnes âgées de 65 ans et plus ;
les jeunes âgés de moins de 18 ans ;
les professionnels de santé, en raison de leur contact au quotidien avec les populations les plus fragiles ;
les personnes immunodéprimées ;
les personnes faisant l’objet d’un dépistage collectif.
Les tests sont également pris en charge à 100 % dans le cadre des cas de droit commun d’exonération (assurance maternité, invalidité…).
Quand faire un test Covid ?
Il n’y a plus de protocole de tests depuis le 1er février 2023. Il est en revanche toujours conseillé de se tester si on présente des symptômes évocateurs d’une infection Covid-19, au maximum dans les 4 jours si on réalise un test antigénique pour augmenter sa fiabilité. Pour les personnes ayant des symptômes de Covid depuis plus de 4 jours, le test PCR nasopharyngé est davantage conseillé comme il est plus fiable. Pour les autotests, sachez qu’il est conseillé de les répéter pour augmenter leur fiabilité.
Quel est le prix des tests Covid ?
Les prix varient en fonction du type de test (RT-PCR ou test antigénique), du professionnel qui les réalise, du jour et du lieu où ils sont effectués (semaine/dimanche, domicile/cabinet, métropole ou outre-mer etc.).
► Les autotests coûtent 3 euros en pharmacie (5 euros pour les tests destinés aux enfants).
► Pour les tests PCR nasopharyngés, réalisés par des laboratoires de biologie médicale, le tarif est d’environ 40 euros.
► Pour les tests antigéniques (TAG) réalisés en pharmacie, il faut compter 20 euros.
►Les tests salivaires réalisés en laboratoire coûtent 40 euros (46,80 euros pour un résultat rendu dans la demi-journée suivant le prélèvement).
Où se faire tester contre le Covid ?
Le dépistage du coronavirus est réalisable en laboratoire ou en pharmacie, avec ou sans rendez-vous. Les autotests sont uniquement en vente en pharmacie. Vous ne pouvez plus en trouver en supermarchés ou grandes surfaces.
Profils
Lieux de dépistage Covid
Patient hospitalisé
Hôpital
Patient ayant des symptômes évocateurs de la Covid-19
Laboratoire (RT-PCR) – Pharmacie (test antigénique, autotest si pas de symptômes)
Patient asymptomatique
Pharmacie (test antigénique, autotest) – Ecole (test salivaire ou autotest)
Quand faire un test quand on est cas contact ?
Le protocole de test pour les cas contacts a été levé le 1er février 2023. Il est conseillé de se tester si on présente des symptômes évocateurs de Covid.
Quels tests Covid chez les enfants ?
Le dépistage du coronavirus chez l’enfant revêt les mêmes conditions que chez l’adulte. Il peut être réalisé lors de symptômes évocateurs du Covid-19 ou si l’enfant est « cas contact » d’une personne récemment diagnostiquée positive. Ce dépistage est libre puisqu‘il n’y a plus de protocoles de tests imposés par le ministère de la Santé. Les enfants peuvent être testés par PCR nasal (le plus fiable), test antigénique (nasal) ou via autotests nasaux (s’ils sont asymptomatiques).
Comment faire un test Covid en laboratoire ?
Les laboratoires réalisent uniquement des tests PCR (nasopharyngés et salivaires selon les lieux). On ne peut pas faire un test antigénique dans un laboratoire d’analyse. Une fois que le lieu de dépistage est identifié, il faut généralement appeler pour prendre rendez-vous. La prise de rendez-vous est aussi possible sur le site Doctolib. Au cas par cas, certains laboratoires dépistent par PCR sans rendez-vous. Si le laboratoire réalise le test sur place, il faut venir avec sa carte d’identité, carte Vitale et l’ordonnance si on en a une. Sans oublier de porter un masque. Les tests PCR en laboratoire coûtent environ 40 euros. Ils sont gratuits pour les mineurs et personnes vaccinées.
Comment se faire tester en pharmacie ?
L’arrivée des tests antigéniques a permis d’ouvrir le dépistage de la Covid-19 aux pharmacies, sans ordonnance et sans rendez-vous. Ce dépistage est au bon vouloir des pharmaciens, toutes ne le proposent pas, il n’y a aucune obligation. Les pharmaciens peuvent proposer des dépistages individuels ou participer à un dépistage organisé à large échelle (dans la ville, le département ou la région par exemple). En pharmacie, les prélèvements peuvent être effectués par les pharmaciens et les préparateurs en pharmacie et les étudiants ayant validé leur première année en pharmacie sous la responsabilité d’un pharmacien. L’analyse et le rendu du test sont uniquement permis au pharmacien. Les personnes symptomatiques et asymptomatiques peuvent être testés par test antigénique. Les tests antigéniques réalisés en pharmacie sont payants si la personne n’a pas d’ordonnance, n’est pas vaccinée ou pas complètement, est majeure, n’a pas de contre-indication à la vaccination. Dans les autres cas, le test est gratuit.
Quel délai pour avoir les résultats ?
Le résultat d’un test PCR est connu dans les 24 à 48 heures pour le patient (que le prélèvement soit nasopharyngé ou salivaire).
Les tests antigéniques délivrent, eux, leurs résultats en 30 minutes.
Les autotests délivrent leurs résultats en moins de 30 minutes.
Les tests sérologiques réalisés en laboratoires sont rendus dans les 24 heures.
Les tests sérologiques TROD rapides donnent leurs résultats en moins de 30 minutes.
Résultat C ou T : comment lire les résultats d’un test covid ?
Sur le dispositif d’un test antigénique Covid (y compris autotest) figurent 2 lignes :
la ligne C qui est la ligne de Contrôle : une ligne colorée apparaît au niveau du C indique que le test a été effectué correctement. Si la ligne de contrôle n’est pas visible, le test n’est pas valide.
la ligne T qui est la ligne de Test : en cas de résultat positif, une ligne colorée apparaît sur la ligne T. Même si la ligne de test est très faible ou non uniforme, le résultat du test doit être interprété comme un résultat positif.
Que faire si le test Covid est positif ?
A compter du 1er février 2023, l’isolement systématique pour les personnes testées positives au Covid-19 n’est plus requis, a informé le ministère de la Santé. « En revanche, comme pour toute maladie à infection respiratoire aiguë, il reste fortement recommandé aux personnes testées positives au Covid-19, (…) de respecter les gestes barrières et d’éviter le contact avec les personnes fragiles. »
Test virologique ou PCR
Le test diagnostique dit « virologique » ou « PCR » (« polymerase chain reaction« ) est le test de référence en France pour dépister le coronavirus, depuis le début de l’épidémie. Il permet de faire le diagnostic précoce de l’infection via un prélèvement naso-pharyngé (gorge, nez, nasopharynx) qui se fait à l’aide d’un petit écouvillon (goupillon) inséré dans le nez. L’échantillon est analysé par un laboratoire spécialisé afin de rechercher la présence du matériel génétique du coronavirus (ARN) et ainsi confirmer le diagnostic de l’infection. Un prélèvement salivaire réalisé en laboratoire et analysé par PCR est aussi fiable pour dépister le coronavirus mais plutôt réservé aux enfants de moins de 6 ans.
Test antigénique
Les tests antigéniques (TAG) sont autorisés en France dans le dépistage de l’infection Covid-19 depuis l’arrêté paru au Journal Officiel le 16 septembre 2020. Il s’agit de tests rapides (résultats en 30 minutes) validés plus tôt que prévu pour « décharger les laboratoires de biologie médicale de certaines patientèles et améliorer les délais de transmission des résultats des tests RT-PCR » indiquait le texte. La Haute Autorité de Santé a donné son feu vert, le 25 septembre 2020, à leur déploiement. Le 10 novembre 2020, un communiqué du site Service-public.fr confirmait leur disponibilité dans les pharmacies et les aéroports en France. Ces tests recherchent non pas le matériel génétique du virus, mais des antigènes présents à la surface du virus. Ilsrépondent à la question « Le patient est-il oui ou non atteint du COVID-19 ? ».
Test salivaire
Les tests salivaires analysés par RT-PCR sont validés par la Haute Autorité de Santé le 11 février 2021. Ils peuvent être réalisés en première intention dans le cadre d’un dépistage à large échelle sur une population fermée asymptomatique (écoles, collèges, lycées, universités ou personnels d’établissement de santé ou d’Ehpad…) et en seconde intention chez les patients symptomatiques et cas-contacts lorsque le prélèvement nasopharyngé est difficile ou impossible. L’analyse salivaire recherche le génome du virus SARS-CoV-2. Elle est un peu moins efficace que le test PCR nasopharyngé mais présente l’avantage d’être mieux accepté et toléré par les enfants et les personnes qui doivent se tester régulièrement.
Test sérologique à la recherche des anticorps (sang)
La sérologie peut être réalisée au moyen de tests automatisables (de type enzyme-linked immunosorbent assay (ELISA) par exemple) ou de tests rapides. Les tests sérologiques automatisés de type ELISA et les tests sérologiques unitaires rapides recherchent des anticorps liés au coronavirus dans le sang qui peuvent déterminer si une personne a déjà été infectée par le coronavirus.
Test rapide : TDR, TROD
Les tests rapides de dépistage de la Covid-19 sont aussi appelés « TDR » (Test de Diagnostic Rapide), TROD (Test Rapide d’Orientation Diagnostique). Les TDR et TROD sont des tests pour lesquels le prélèvement, la réalisation et l’interprétation sont effectués par un professionnel de santé ou par du personnel ayant reçu une formation adaptée et relevant de structures de prévention et associatives. Ces tests ont une sensibilité moindre que le test RT-PCR nasopharyngé. En France, les tests rapides autorisés sont :
Les tests rapides sérologiques recherchant la présence d’anticorps du virus, dans le sang (signe d’une contamination passée) autorisés par un arrêté du 11 juillet 2020, qui peuvent être réalisés en pharmacie et déployés à partir de juin 2021 dans les centres de vaccination.
Les tests rapides antigéniques sur prélèvement nasopharyngé autorisés en septembre 2020.
Les tests rapides antigéniques sur prélèvement nasal (autotests moins profonds) autorisés en mars 2021. Ces tests sont autorisés sans limite d’âge depuis le 26 avril 2021 par la HAS.
Autotests de dépistage du Covid-19
Les autotests de dépistage du coronavirus font partie des tests rapides qui délivrent leurs résultats en quelques minutes. Ils sont autorisés par la HAS le 16 mars 2021 via prélèvement nasal, et sans limite d’âgedepuis le 26 avril. Ils sont disponibles en pharmacie depuis le 12 avril.
Faut-il encore faire un test Covid pour voyager ?
En France, le pass sanitaire n’est plus en vigueur aux frontières depuis le 1er août 2022. Il n’y a plus besoin de faire un test de dépistage pour rentrer en France. Pour les voyages en Europe ou hors Europe, des obligations de test préalable peuvent s’appliquer. Mieux vaut se renseigner avant de partir sur France-Diplomative.gouv.
DATES CLES DU DEPISTAGE DU COVID-19 EN FRANCE
Janvier 2020 : distribution des premiers tests Covid aux hôpitaux, à destination des cas symptomatiques.
14 mars : élargissement du dépistage aux personnes à risque (soignants…).
6 avril : élargissement du dépistage aux résidents des Ehpad et aux personnels qui les accompagnent.
11 mai : élargissement du dépistage à tous les Français symptomatiques.
25 juillet : élargissement du dépistage à tous les Français même asymptomatiques.
Novembre : les tests rapides antigéniquessont déployés dans les pharmacies et aéroports en France.
11 février 2021 : autorisation des tests salivaires par RT-PCR en première intention dans les écoles, universités, Ehpad…
16 mars : Autorisation des tests rapides nasaux pour dépister la Covid-19 chez les plus de 15 ans (TDR, TROD et autotests).
12 avril : arrivée des autotests dans les pharmacies françaises.
19 avril : Déploiement des certificats de tests positifs et négatifs.
26 avril : déploiement des autotests dans les écoles.
15 octobre : fin de la gratuité des tests PCR et antigéniques sauf pour les mineurs.
1er août 2022 : fin des tests obligatoires aux frontières (levée du pass sanitaire) pour rentrer en France
1er février 2023 : fin des tests pour les personnes cas contacts et fin du contact tracing de l’Assurance Maladie.
Sources :
Lutte contre l’épidémie de Covid-19 : entrée en vigueur de plusieurs évolutions législatives à compter du 31 janvier 2023, Ministère de la Santé, 28 janvier 2023.
Évolution de la prise en charge des tests de dépistage du COVID à partir du 15 octobre 2021. Ministère de la Santé
Il s’agit d’un arrêt brutal de la perfusion sanguine d’un territoire du côlon : une ischémie. La paroi du côlon se retrouve alors privée de circulation sanguine et d’apport en oxygène. « On observe alors un infarctus, une souffrance ischémique d’un territoire du côlon« , précise le Dr Karim Chaouchi, gastro-entérologue et hépatologue interventionnel. Il existe deux types de colite ischémique :
une colite ischémique aiguë qui correspond à un arrêt brutal de la perfusion sanguine colique qui évolue sur quelques heures ;
une colite ischémique chronique, conséquence d’un mauvais réseau artériel irriguant le côlon, qui cause sa souffrance.
Quels sont les symptômes d’une colite ischémique ?
Dans un tableau de colite ischémique aiguë, les symptômes sont soudains. On observe des douleurs abdominales, parfois violentes, qui peuvent être associées soit à un saignement digestif (rectorragie aiguë) soit à un trouble du transit intestinal (diarrhée, constipation, voire occlusion). « Ce sont en général des personnes qui n’ont pas l’habitude d’avoir des douleurs au ventre« , note le Dr Chaouchi.
Le côlon est richement vascularisé par deux grosses artères : l’artère mésentérique supérieure qui vascularise les deux tiers du côlon proximal et l’artère mésentérique inférieure qui vascularise le côlon distal. Quand il y a un arrêt brutal d’un territoire artériel, il y a des suppléances qui se mettent en place : des artérioles prennent le relais et vont vasculariser le segment en souffrance. La colite ischémique résulte d’une interruption spontanée du flux sanguin à travers les artères irriguant le gros intestin : une occlusion vasculaire distale, une baisse du débit sanguin splanchnique, « une pathologie emboligène telle une arythmie cardiaque, des emboles qui bouchent les artérioles digestives« .
Quels sont les risques de complication ?
Les risques de complication de la colite ischémique sont la nécrose et la gangrène du côlon, qui peuvent conduire à une péritonite aiguë avec perforation digestive. « En général, il s’agit de complications rares survenant dans moins de 10% des colites ischémiques. Sans intervention chirurgicale, la péritonite peut évoluer vers le décès du patient ».
Comment pose-t-on le diagnostic d’une colite ischémique ?
Devant les symptômes cliniques aigus, des examens d’imagerie sont réalisés : un scanner montrant une colite en rapport avec la souffrance ischémique au niveau de la paroi du côlon ; un bilan endoscopique par coloscopie mettant en avant les signes de souffrance muqueuse de la paroi du côlon. Les résultats endoscopiques permettent de préciser le stade de la colite ischémique : le stade 1, un simple œdème « souffrance minime de la paroi, confirmée par des prélèvements » ; le stade 2, en plus de l’œdème, des ulcérations confirment l’ischémie ; le stade 3 « le stade ultime », une colite ischémique nécrosante et/ou gangréneuse. Le bilan biologique par le biais d’une prise de sang permet d’observer les paramètres de cette inflammation plus ou moins sévère à travers une augmentation des globules blancs (hyperleucocytose) et de la CRP, des stigmates de souffrance de la paroi intestinale (élévation des lactates et des LDH) et des signes d’acidose métabolique.
Traitement : comment soigner une colite ischémique ?
En phase aiguë, le patient est hospitalisé pour l’instauration d’un repos digestif de quelques jours. Des antalgiques et des antispasmodiques seront prescrits pour calmer les douleurs. Ensuite une hydratation par voie veineuse sera mise en place, ainsi qu’une antibiothérapie de décontamination digestive pour éviter une translocation bactérienne et/ou une septicémie. La colite ischémique est traitée en fonction de son origine : soit une artériosclérose qui sera traitée par la correction des facteurs de risque (hypertension artérielle, cholestérol, diabète, plaques d’athérome…) ; soit une cause emboligène comme une arythmie cardiaque, par exemple, pour laquelle un traitement anticoagulant sera proposé. Dans le cadre d’une colite ischémique gangréneuse, un geste de revascularisation en urgence radiologique ou une chirurgie d’exérèse peuvent être envisagés. « Dans 90% des cas, l’évolution de la colite ischémique est favorable du fait de la richesse du réseau vasculaire intestinal et digestif, assurant les suppléances par revascularisation naturelle », souligne le Dr Chaouchi.
Quel régime alimentaire en cas de colite ischémique ?
Comme toute pathologie aiguë, la réalimentation en cas de colite ischémique passe par un régime sans résidu de quelques jours pour alléger le bol alimentaire « et ainsi faire moins travailler les intestins ».
Merci au Dr Karim Chaouchi, gastro-entérologue et hépatologue interventionnel, clinique Floréal, Bagnolet et Nogent-sur-Marne.
Une septicémie désigne une infection provoquée par la présence de bactéries dans le sang. Une prise en charge hospitalière est urgente et obligatoire pour enrayer l’infection au plus vite et éviter la plus grave complication qu’est lechoc septique. Quelles sont les causes d’une septicémie ? Peut-on guérir ? Quels sont les traitements ? Quelles chances de survie ?
Définition : c’est quoi une septicémie ?
Une septicémie est un terme médical dont l’utilisation a été un peu abandonnée au profit du terme sepsis. Le sepsis est une pathologie qui peut être assimilée à une infection généralisée. La septicémie est une infection provoquée par la présence de bactéries (voire de champignons ou de virus) dans le sang et est diffusée dans tout l’organisme. Le sepsis définit alors toutes les réactions de l’organisme en réponse à cette agression. Par exemple, lorsqu’un staphylocoque est à l’origine de la septicémie, on parle alors de staphylococcémie. On peut également parler de septicémie dentaire.
Quelles sont les causes d’une septicémie ?
Comme le rappelle le Dr Jacques Amselem, médecin généraliste en Seine-et-Marne, les causes de sepsis sont nombreuses. « Le plus souvent, elles concernent une atteinte bactérienne, plus rarement un autre type de germe« . De même, l’infection initiale peut toucher n’importe quel tissu ou organe et se propager à d’autres tissus ou organes via la circulation sanguine. Suivant les symptômes présentés par le patient, on distingue le sepsis, le sepsis sévère, et le choc septique, de gravité croissante.
Comment détecter une septicémie ?
Pour diagnostiquer un sepsis ou une de ses formes plus graves, un prélèvement sanguin doit être effectué, à partir desquelles des cultures seront pratiquées : on parle d’hémocultures. Ceci permet la mise en évidence du germe incriminé dans le sepsis et d’adapter le traitement. D’autres examens seront orientés par les symptômes supplémentaires, pour rechercher la porte d’entrée du germe.
Quels sont les symptômes d’une septicémie ?
Les manifestations du sepsis sont nombreuses. Pour évoquer le diagnostic, il faut au minimum deux signes sur les quatre suivants :
de la fièvre au-dessus de 38°C ou diminution de la température en dessous de 36°C, souvent accompagnée de frissons ;
une fréquence respiratoire supérieure à 20 inspirations par minute ;
une pression artérielle du sang en dioxyde de carbone inférieure à 32 millimètres de mercure ;
une tachycardie supérieure à 90 battements par minute ;
une hyperleucocytose supérieure à 12 000 globules blancs par millimètre cube de sang ;
une leucopénie, présence de moins de 4 000 globules blancs par millimètre cube de sang.
D’autres symptômes peuvent également être présents, permettant parfois d’évoquer l’origine de l’infection, que l’on appelle porte d’entrée. Le sepsis sévère est défini par les signes du sepsis, associés à une chute de la pression artérielle, ou à une défaillance d’organe, c’est-à-dire la mise en évidence de troubles de ses fonctions. Ce diagnostic fait également appel à des critères précis, reposant sur des signes cliniques ou biologiques après examen sanguin. Enfin, le choc septique est un sepsis sévère. En cas de choc septique, on constate une baisse de la pression artérielle et de la quantité d’oxygène arrivant aux organes. Les principaux organes comme les reins, le foie, les poumons et le système nerveux central, cessent de fonctionner correctement. Peuvent apparaître également une confusion voire un délire, une diminution du débit urinaire, une hyperventilation, des vertiges, une tachycardie et des tremblements.
Quels sont les traitements pour guérir d’une septicémie ?
Le sepsis nécessite une prise en charge hospitalière qui repose sur l’association d’antibiotiques et le traitement de la porte d’entrée identifiée (plaie, ablation du corps étranger en cause, chirurgie…). Dans un premier temps, des antibiotiques à large spectre, c’est-à-dire actifs sur de nombreux types de bactéries, sont donnés. Une fois le type d’infection identifié sur les prélèvements, les antibiotiques peuvent être modifiés pour une efficacité plus ciblée. En cas de sepsis sévère, des perfusions pour faire remonter la tension ainsi qu’une prise en charge si besoin des défaillances d’organes sont nécessaires. Dans le choc septique, en plus, des médicaments appelés drogues vasoactives, comme la dopamine, la dobutamine, l’adrénaline ou la noradrénaline, sont également apportés par perfusion.
« En France, la mortalité des patients atteints d’un sepsis est de 27% »
Quelles sont les chances de survie ?
Comme le rappelle l’Institut Pasteur, une personne meurt de sepsis dans le monde toutes les six secondes. Dans les pays industrialisés, 96 cas de sepsis sont rapportés pour 100 000 habitants de moins de 65 ans. Un chiffre qui grimpe à 1200 pour les plus de 65 ans. « En France, la mortalité des patients atteints d’un sepsis est de 27%, mais la mortalité de la forme la plus grave (le choc septique) peut atteindre 50% », détaille l’Institut Pasteur.
Merci au Dr Jacques Amselem, médecin généraliste en Seine-et-Marne, pour ses précisions et sa validation.
Ils ont été développés dans les années 1960. Ce sont des antidépresseurs. Ils sont utilisés pour traiter les épisodes dépressifs de l’adulte, modérés à sévères. Ils permettent de corriger les symptômes de l’état dépressif pour retrouver un état normal. Ils existent sous deux formes : la forme sélective, plus souvent prescrite, et la non non-sélective. « Cette dernière est moins prescrite car ils imposent une hygiène de vie stricte car ils interagissent avec certains aliments et certains autres médicaments« , précise le Dr. Patrick Lemoine.
Quelle est la liste des médicaments IMAO ?
« Il n’y a donc plus de véritable IMAO en France depuis 2015 : auparavant, il existait deux traitements, le Marsilid et le Moclamine, mais le premier n’est pas plus disponible en France depuis 2015, précise le Dr. Lemoine. Reste seulement le Moclamine ».
Comment agit un médicament IMAO ?
Les inhibiteurs de la monoamine oxydase IMAO ont pour rôle de bloquer la dégradation de la dopamine et de la sérotonine (deux neurotransmetteur qui ont pour rôle de réguler l’humeur) par les monoamines oxydases (MAO). Ceci permet de traiter les symptômes liés à la dépression.
Quelles sont les indications d’un médicament IMAO ?
« En France, ils étaient prescrits en deuxième voire troisième intention dans le traitement des troubles dépressifs modérés à sévères, ceci en raison de leurs interactions avec certains médicaments et aliments, lorsque les autres traitements possibles avaient échoué (inhibiteurs de la sérotonine, IRS ou IRSNA…), explique notre expert. Dans les pays comme les USA, ils sont prescrits en cas de dépression résistante et dans les cas de dépression atypique (hypersomnie, boulimie sucrée), dans les troubles paniques, les troubles phobiques… « . Il est également possible de les prescrire dans les cas de maladie de Parkinson.
Quels sont les effets secondaires ?
« Ils sont généralement bénins et peu fréquents », précise le psychiatre. Il s’git de :
Crise hypertensive possiblement bien que très rarement fatale : elle survient lorsque le traitement est pris en même temps que des aliments riches en tyramine (chocolat, bière, vin, aliments fumés, fromages fermentés, abats, bananes, etc.) ou qu’un autre médicament antidépresseur IRS, IRSNA…, certains anesthésiques, etc.
Maux de tête violents
Constipation
Insomnie ou excitation
Quelles sont les contre-indications aux médicaments IMAO ?
Ces traitements ne doivent pas être prescrits en cas :
en cas d’intervention chirurgicale programmée, le traitement devra être arrêté au moins 15 jours avant
En association avec d’autres médicaments. C’est le cas de certains médicaments vendus sans ordonnance pour traiter un rhume ou la toux. Il peut aussi interagir avec les traitements sédatifs. Parlez-en à votre pharmacien. Mais par principe de précaution, toute automédication est contre-indiquée en association avec les médicaments IMAO. En association avec certains aliments. C’est le cas des fromages fermentés, des foies de volaille, des extraits de levure, des viandes faisandées…, des boissons riches en caféine ou des produits contenance du cyclamate (faux sucre) car il existe un risque d’élever brutalement la tension artérielle, pouvant entrainer un malaise cardiaque.
Antibiotiqueà base de josamycine, le médicament Josacine® produit par le laboratoire Astellas Pharma ne sera plus commercialisé en France, annonce l’Agence nationale du médicament (ANSM) dans un communiqué du 27 février 2023. En comprimés, granulés, à boire… Toutes les présentations du médicament ne seront plus disponibles. Pourquoi ? « Cet arrêt de commercialisation n’est pas lié à une problématique de qualité, de sécurité, ni d’efficacité du médicament, mais à une décision industrielle du laboratoire Astellas Pharma » argue l’ANSM sans en dire plus.
Quelles étaient les indications du médicament Josacine ?
Le médicament Josacine® est un antibiotique de la famille des macrolides (comme le sont aussi l’Erythromycineou l’Azithromycine (Zithromax®)). Il était utilisé « pour traiter ou prévenir certaines infections dues à des bactéries et sur lesquelles la substance active (la josamycine) a un effet » précise la notice du médicament publiée par son fabricant. Parmi les infections bactériennes ayant pu être soignées avec la Josacine par exemple :
les angines
les sinusites
les surinfections des bronchites aiguës
certaines pneumopathies
les infections cutanées bénignes : impétigo, erysipèle
les infections stomatologiques
les infections génitales non gonococciques (chlamydia trachomatis, vaginose bactérienne)
Par quoi remplacer la Josacine ?
Aucune autre spécialité à base de josamycine n’est disponible en France. L’ANSM invite les professionnels de santé à consulter les recommandations de la Spilf (Société de pathologie infectieuse de langue française) et du GPIP/SFP (groupe de pathologie infectieuse pédiatrique de la Société française de pédiatrie) sur la place des macrolides dans l’arsenal thérapeutique.
C’était quoi l’Affaire de la Josacine ?
En 1994, l’antibiotique Josacine produit par le laboratoire Bellon fait l’objet d’une affaire baptisée « L’affaire de la Josacine empoisonnée« . En juin 1994, une petite fille, Emilie Tanay 9 ans, décède après avoir pris son médicament. Selon le laboratoire, une substance toxique étrangère aurait été introduit dans le flacon de l’antibiotique. Tous les lots sont rappelés. L’ANSM ouvre une enquête et conclut à un acte criminel isolé par empoisonnement au cyanure introduit dans le flacon de Josacine utilisée par la fillette.
Source : Arrêt de commercialisation du médicament Josacine (josamycine), ANSM, 27 février 2023