Être hypersensible, c’est être plus sensible que la moyenne. La personne vit les choses de manière beaucoup plus intense, avec des réactions ou des attitudes perçues parfois comme disproportionnées ou excessives. Il y a d’ailleurs une Journée nationale consacrée à l’hypersensibilité : le 13 janvier en France. Comment savoir si on est une personne hypersensible ? Quelles sont les caractéristiques d’un hypersensible ? Y a-t-il un test officiel ? Quelle est la cause d’une hypersensibilité ? Peut-on l’atténuer ? La soigner ?
Ça veut dire quoi « être hypersensible » ?
L’hypersensibilité n’est pas une maladie mais un trait de caractère qui se manifeste par une sensibilité extrême au monde qui nous entoure. « Dans hypersensibilité, on entend « sensibilité » et « hyper ». Cela signifie que l’on vit les choses de manière beaucoup plus intense que la plupart des gens et que l’on est dans l’incapacité de pouvoir se protéger des émotions de l’entourage, qu’il soit proche ou lointain. Les gens hypersensibles sont très doux, très raffinés, et ils évoluent généralement dans des milieux créatifs« , commente Valérie Grumelin-Halimi, psychologue.
C’est quoi l’hypersensibilité émotionnelle ?
L’hypersensibilité émotionnelle désigne le fait de réagir fortement aux stimulis émotionnels puisque l’on appréhende le monde à travers ses émotions. « Les ressentis et perceptions sont décuplées. L’hypersensible est très réceptif à ce qui l’entoure, il a une forte émotivité et une grande expressivité« , observe la psychologue.
L’hypersensibilité est-elle une maladie ?
Non. L’hypersensibilité n’est ni un trouble, ni un syndrome ni une maladie. Voilà pourquoi on ne peut pas vraiment parler de « symptômes » ni de « traitement ». C’est un ensemble de caractéristiques présentes dans la personnalité d’un individu.
L’hypersensibilité sensorielle a trait au toucher, c’est-à-dire qu’un simple effleurement peut gêner la personne hypersensible et atteindre tous ses sens. « C’est quelqu’un qui est « à fleur de peau ». Le moindre toucher subtil va lui aiguiser tous ses sens », souligne la spécialiste.
C’est quoi l’hypersensibilité immédiate ou retardée ?
Comme son nom l’indique, l’hypersensibilité immédiate se déclenche tout de suite tandis que l’hypersensibilité retardée retentit après coup. » Par exemple, on regarde les informations cela nous coupe l’appétit « , commente Valérie Grumelin-Halimi. Dans l’hypersensibilité retardée, ce qui nous touche va faire écho à un événement passé enfoui dans la mémoire sensorielle et ainsi nous replonger dans une espèce de dépression.
L’hypersensibilité olfactive traduit une sensibilité extrême aux odeurs. « On peut entrer dans une pièce et sentir une odeur qui nous plaît ou déplaît parce qu’elle nous rappelle quelque chose et nous fait revivre une période« , souligne la psychologue.
Aussi appelée hyperacousie, l’hypersensibilité auditive se caractérise par une intolérance à certains sons. Elle peut être innée ou se développer à la suite d’un choc émotionnel ou d’un stress post-traumatique.
Quelles sont les caractéristiques d’un hypersensible ?
Selon notre interlocutrice :
→ Une personne hypersensible est souvent quelqu’un de délicat et de très empathique avec tout ce qui l’entoure.
→ Elle prend tout pour elle, tout la touche : le malheur des uns, le malheur des autres.
→ Tout la réjouit ou tout la rend triste. C’est une véritable éponge émotionnelle.
→ La personne hypersensible a souvent l’impression de ne pas être à la hauteur, elle se remet facilement en question
→ La personne hypersensible a tendance à mal supporter la critique (susceptibilité) et à ressasser les reproches ou réflexions qu’on peut lui faire.
Quelle est la cause de l’hypersensibilité ?
Ce trait de personnalité vient très souvent de l’éducation. Il peut s’agir de quelque chose qui s’est passé pendant la toute petite enfance voire même pendant la genèse. « Au cours de la période intra-utérine, l’enfant passe neuf mois à être une éponge émotionnelle dans le ventre de sa mère. Autrement dit, les émotions de la mère impactent le fœtus », ajoute la spécialiste. Par ailleurs, l’enfant surdouéa des capacités visuelles, olfactives, gustatives, auditives et kinesthésiques hors norme. Il scrute, perçoit et analyse tout dans les moindres détails. Sa sensibilité émotionnelle est aussi exacerbée, il ressent les choses avec intensité, ce qui peut le fragiliser dans son rapport aux autres.
Y a-t-il un test officiel pour prouver l’hypersensibilité ?
Pour valider une hypersensibilité, on va évaluer nos réactions en fonction de nos cinq sens : l’ouïe, l’odorat, le goût, le toucher et la vue. Parmi les questions suivantes : « Qu’est-ce que je n’arrive pas à supporter de regarder ? Qu’est-ce que je n’arrive pas à supporter d’entendre ? Quelles odeurs je n’arrive pas à supporter ? Qu’est-ce que je n’arrive pas à supporter de sentir sur mon corps ? Si l’on s’aperçoit qu’il y a plus de trois choses que l’on n’arrive pas à supporter alors on est hypersensible », précise la psychologue. Mais il n’y a pas de test officiel spécialement conçu pour détecter une hypersensibilité.
Comment gérer son hypersensibilité ?
« Le meilleur moyen pour apprendre à gérer son hypersensibilité, c’est de consulter un psychologue afin de comprendre où « s’est formé ce nœud » et de déterminer s’il est traumatique ou réflexe », préconise Valérie Grumelin-Halimi. En attendant, on doit commencer par prendre de la distance dès lors que l’on sent que l’on est en train d’absorber les émotions des autres et que cela nous touche. On peut aussi s’auto-discipliner en pratiquant des activités qui aident à mieux gérer nos émotions tels que la méditation, le yoga ou encore faire du sport pour évacuer le stress.
Merci à Valérie Grumelin-Halimi, psychologue, auteure de « Je suis timide et je m’en sers » aux éditions Guy Trédaniel.
Quand une tumeur se développe à un autre endroit que celui où elle est apparue, on appelle cela une métastase. Le plus souvent, un cancer qui devient métastatique envoie des métastases vers certains organes comme le poumon, le cerveau, les os ou le foie. 30% des personnes atteintes d’une tumeur solide (on appelle tumeur solide tous les cancers sauf les leucémies, dont les cellules cancéreuses circulent dans le sang ou la lymphe) développeraient des métastases pulmonaires selon une étude de 2019 publiée dans la Revue Médicale Suisse. Quels sont les symptômes d’alerte des métastases pulmonaires ? Où sont-elles localisées ? Comment les diagnostiquer ? Avec quels traitements les soigner ? Quelles sont les chances de guérison et l’espérance de vie ? Le point avec le Dr Paul Cottu, médecin oncologue à l’Institut Curie.
« Une métastase pulmonaire est une tumeur qui s’est propagée au poumon » définit en préambule le Dr Paul Cottu, médecin oncologue. La tumeur peut se propager n’importe où dans le poumon. Elle peut coloniser un seul poumon ou les deux. Les cancers qui donnent le plus souvent des métastases pulmonaires sont :
>> Attention, un cancer du sein qui donne des métastases au poumon par exemple ne se transforme pas en cancer du poumon. On parler de « cancer du sein métastatique ».
Quelles sont les localisations des métastases au poumon ?
Une tumeur peut métastaser n’importe où dans le poumon ou dans des régions extérieures, mais très proches du poumon. Le plus souvent, elle métastase :
près de la paroi pulmonaire,
dans les lobes inférieurs du poumon gauche ou droit (ou les deux),
dans les lobes supérieurs du poumon gauche ou droit (ou les deux),
au niveau de la plèvre et du médiastin.
Quels sont les symptômes des métastases au poumon ?
« Les os, le foie, le poumon et le cerveau sont les organes les plus souvent sujets à métastases« , précise l’oncologue. Dans certains cas, une cellule cancéreuse située au niveau du poumon reste longtemps silencieuse et n’entraîne pas de symptômes. Dans d’autres cas, les métastases pulmonaires sont symptomatiques et peuvent entraîner :
des épisodes de fièvre,
une toux intense et persistante,
un essoufflement,
des crachats de sang,
des douleurs intenses dans la poitrine ou le thorax « surtout si la cellule cancéreuse a atteint la plèvre, l’enveloppe du poumon qui est très innervée« , précise le Dr Maurice Pérol, oncologue médical spécialiste des cancers thoraciques au Centre Léon Bérard à Lyon,
des infections aux bronches ou aux poumons fréquentes (bronchite, pneumonie…),
une perte de poids brutale.
Quelles sont les causes des métastases au poumon ?
Tous les cancers peuvent métastaser, autrement dit, migrer hors de leur emplacement d’origine. Le risque qu’un cancer évolue en cancer métastatique dépend de plusieurs paramètres, notamment :
du type de cancer,
de la taille et de l’emplacement du cancer primitif,
de la rapidité avec laquelle le cancer primitif se développe,
de la probabilité qu’il se propage,
du délai de présence de la tumeur primitive dans le corps.
>> A savoir : les métastases peuvent se développer très rapidement ou plusieurs années après le diagnostic initial, tandis que certains cancers ne métastaseront jamais.
Comment se fait le diagnostic ?
Tout d’abord, un examen clinique permet de faire un bilan des symptômes et de rechercher la présence de métastases. Ensuite, des analyses sanguines (formulation sanguine complète, saturation en oxygène, dosage des marqueurs tumoraux en fonction de chaque patient) permettent de vérifier l’état de santé global du patient, voir s’il y a une insuffisance pulmonaire ou si un cancer primitif s’est propagé aux poumons.
Examens d’imagerie : radio, TDM, TEP…
Ce sont les examens d’imagerie qui vont orienter le diagnostic :
Une radiographie des poumons est le premier examen à faire pour déterminer la cause d’une toux persistante ou d’un essoufflement. Elle permet également de déceler la présence de cellules cancéreuses au niveau du poumon.
Une tomodensitométrie (TDM) de la poitrine fournit des images plus précises que la radiographie des poumons et sert à vérifier la présence de métastases pulmonaires, à déterminer avec précision et fiabilité leur taille et leur emplacement. Elle permet également de voir s’il y a des métastases dans les ganglions lymphatiques avoisinants.
Une tomographie par émission de positrons des poumons (TEP) permet, grâce à l’utilisation d’une matière radioactive, l’obtention des images en 3D qui aident à savoir jusqu’où la tumeur s’est propagée.
Biopsie et autres examens
Une bronchoscopie permet d’examiner l’intérieur des bronches et des poumons au moyen d’un endoscope. Enfin, une biopsie permet de confirmer le diagnostic et de préciser la nature de la lésion cancéreuse. Elle repose sur le prélèvement par ponction ou par endoscopie d’un échantillon de tissu suspect. Cet échantillon est ensuite examiné au microscope. Si les métastases pulmonaires sont détectées avant que le cancer primitif n’ait été diagnostiqué, le médecin pourra demander la réalisation d’autres examens afin de déterminer l’emplacement d’origine du cancer primitif et vérifier s’il y a des métastases dans d’autres parties du corps : mammographie si un cancer du sein est suspecté, une TDM de l’abdomen si un cancer colorectal est suspecté, une échographie thyroïdienne si un cancer de la thyroïde est suspecté…
Quels sont les traitements des métastases au poumon ?
« Le plan de traitements est défini par l’équipe médicale. Il est adapté à chaque patient en fonction de son âge, son état de santé général, ses préférences en termes de traitements, la localisation de sa tumeur primitive, l’étendue, le nombre et la taille des métastases, les symptômes, les traitements déjà reçus… » liste l’oncologue. Ce plan repose sur l’association de plusieurs traitements dont :
>> La chimiothérapie : traitement médicamenteux de référence des métastases pulmonaires, elle permet de réduire la taille des tumeurs et de limiter leur propagation.
>> Le traitement ciblé qui consiste à administrer des médicaments (qui contiennent certaines protéines) qui ralentissent la croissance et la propagation des métastases pulmonaires. Le choix du médicament dépend de l’emplacement du cancer primitif. Le traitement ciblé est souvent associé à une chimiothérapie.
>> L’hormonothérapie qui bloque certaines hormones afin de ralentir la croissance de certaines métastases. Ce traitement est particulièrement utilisé si les métastases proviennent d’un cancer du sein ou de la thyroïde.
>> L’immunothérapie permet de renforcer l’immunité du patient : son système immunitaire est davantage capable de détecter les cellules cancéreuses et de les détruire.
>> La chirurgie consiste à enlever une petite partie du poumon (la tumeur et une petite partie des tissus sains autour des cellules cancéreuses). Cette technique, pratiquée par un chirurgien thoracique, est particulièrement indiquée si les métastases sont isolées (autrement dit si elles ont colonisé qu’une partie du poumon) ainsi que pour traiter des métastases pulmonaires issues d’un cancer colorectal, d’un cancer des os ou d’un sarcome des tissus mous. « Toutes les personnes atteintes de métastases pulmonaires ne peuvent pas avoir recours à la chirurgie. L’indication va dépendre de la taille des métastases, de leur emplacement, de leur nombre et d’autres facteurs liés au patient (âge, antécédents…)« , précise l’expert. Le chirurgien peut aussi extraire les métastases par radiofréquence (un courant électrique produit une chaleur capable de détruire la tumeur) ou par laser (un faisceau lumineux de très haute intensité produit une chaleur capable de détruire la tumeur). Il est très rare de faire disparaître complètement des métastases. Néanmoins, les traitements arrivent à les faire régresser et à contrôler leur propagation.
>> Les traitements de soutien ne traitent pas les métastases mais permettent de soulager certains symptômes associés comme les troubles respiratoires, les crachats de sang ou l’accumulation de liquide dans la plèvre. Cela peut être une oxygénothérapie (en cas de difficultés respiratoires), une thoracentèse (en cas d’épanchement pleural), une radiothérapie externe ou une radiothérapie stéréotaxique (en cas de toux ou de saignements).
Pronostic : quelles chances de survie en cas de métastases au poumon ?
Les métastases pulmonaires ont un meilleur pronostic que les cancers du poumon. Globalement, « la survie à 5 ans des cancers du poumon tous stades confondus se situe aux alentours de 17-18%« , indique le Dr Pérol. Pour les métastases pulmonaires :
Le plus vaste recueil de données à ce jour provenant du « International Registry of Lung Metastases » de la Société Européenne de Chirurgie Thoracique, indique qu’un cancer qui s’est propagé aux poumons est lié à une survie de 36% à 5 ans et entre 11 et 34% à 10 ans.
L’étude « Métastases pulmonaires » publiée en 2017 sur « Swiss Medical Forum » montre que les métastases pulmonaires issues d’un cancer colorectal sont associées à une survie de 45 à 60% à 5 ans et que celles issues d’un carcinome rénal sont associées à une survie d’environ 40% à 5 ans.
Merci au Dr Paul Cottu, médecin oncologue à l’Institut Curie à Paris et au Dr Maurice Pérol, oncologue médical spécialiste des cancers thoraciques au Centre Léon Bérard à Lyon.
Lorsqu’on ne trouve pas de causes physiques (lésion d’un organe) à une douleur, surtout si elle est chronique, il est intéressant de rechercher du côté émotionnel et psychologique. « La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à un dommage tissulaire réel ou potentiel ou décrite en termes évoquant un tel dommage » définit la Haute Autorité de Santé (HAS). Des significations émotionnelles sont attribuées aux différents maux du corps par la médecine orientale. Cet article présente des clés de décodage du langage du corps, sachant que chaque cas reste individuel et qu’une douleur physique qui persiste doit toujours faire l’objet d’une consultation médicale.
C’est quoi une douleur émotionnelle ?
La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle. Ce que l’on appelle aussi des douleurs psycho-somatiques (douleurs physiques qui viennent du psychisme). « Toutes les douleurs, en particulier les douleurs chroniques, sont liées à des éléments organiques mais sont également modulées par des émotions. Si vous êtes déprimé, vous pourriez ressentir plus fortement les douleurs. Une douleur est toujours également émotionnelle c’est pourquoi il est important de réintroduire les émotions dans la prise en charge de celles-ci » indique le Pr Anne Françoise Allaz, ancienne cheffe de Département de médecine interne générale. « Il existe une double dimension de la douleur, entre sensorialité et émotion. Le ressenti subjectif de l’individu doit entrer en compte dans la définition de la douleur. La douleur peut être présente même lorsqu’aucune lésion corporelle ne l’explique, comme c’est souvent le cas des douleurs chroniques » ajoute la médecin. « Je m’attache à trouver les décodages biologiques des troubles physiques parce qu’une émotion est une sensation corporelle avant toute chose » confirme Corinne Allemoz, naturopathe.
Signification des douleurs émotionnelles
Il existe des significations attribuées aux douleurs selon le membre ou l’organe touché. « On parle de décodages biologiques des troubles physiques pour évoquer la symbolique des douleurs, qui est un langage du corps » note la naturopathe. En voici quelques exemples :
La bouche est la porte d’entrée de ce qui vient de l’extérieur et va vers l’intérieur. Les maladies liées à la bouche ou la gorge représentent les non-dits ou ce qu’on ne parvient pas à « avaler » (une rupture amoureuse sans dernière discussion).
Les yeux reflètent le refus de voir quelque chose (je ne veux pas voir que mon petit-fils est malade alors je développe de l’eczéma sur les yeux).
Les douleurs aux épaules sont le siège des contrariétés ou choses que nous n’arrivons pas à réaliser (projet professionnel qui n’aboutit pas)
Les maladies des mains représentent ce qu’on ne veut pas lâcher, un manque de « lâcher-prise » (surcontrôle).
Les douleurs de dos et des lombaires matérialisent l’impression d’avoir une charge trop importante, « en avoir plein le dos » (une jeune femme qui s’occupe de ses frères et soeurs plus jeunes à la place de ses parents)
► Les douleurs des membres inférieurs
Les douleurs aux pieds sont souvent en rapport avec ce qui nous « casse les pieds », ce qui nous agace (sentiment de ne pas avancer, de faire du sur-place).
Les douleurs aux genoux symbolisent quelque chose devant quoi on ne veut pas plier, entêtement (je ne veux pas obéir à mes parents parce que j’estime qu’ils sont trop sévères)
Les douleurs aux hanches se rapportent à ce que l’on peut ou pas contrôler, elles manifestent une résistance au changement (peur de prendre des décisions)
► Les organes
« Il faut repersonnaliser la douleur, chaque cas est individuel »
Le système digestif est le cerveau des émotions, il exprime nos ressentis en rapport avec le relationnel et le monde extérieur.
La thyroïde est le siège du stress et de ce que l’on n’arrive pas à sortir. « Un cancer de la thyroïde peut être causé par un traumatisme d’enfance qui ne « sort pas » ».
Le système urinaire est le siège de nos peurs et de notre « territoire » : des douleurs urinaires peuvent symboliser un regret ou une impression d’avoir raté la construction de sa vie, de son « territoire ».
Le système nerveux. Les maux de ces organes sont liés au stress (dépression, hypertension…).
Le système génital peut notamment manifester la peur d’avoir un enfant ou la perte d’un enfant en cas de troubles.
Cependant, « il faut repersonnaliser la douleur, chaque cas est individuel. D’autre part, selon les cultures (occidentales, orientales, africaines), les significations ne sont pas forcément les mêmes. On peut s’inspirer de ces données mais sans oublier de prendre en compte les trajectoires individuelles et les évènements pour retranscrire l’histoire personnelle » défend le Pr Allaz. « Il faut connaitre l’histoire de la personne en effectuant un « bilan de vitalité » parce que les maux physiques sont à mettre en exergue avec le décodage biologique par rapport à l’histoire personnelle » confirme Corinne Allemoz.
Comment reconnaitre qu’une douleur est émotionnelle ?
Dans l’expérience de la douleur, on distingue la douleur aigue (vous marchez sur un bout de verre), et la douleur qui englobe une dimension émotionnelle (souvent chronique). « Les [douleurs émotionnelles] « douleurs primaires » sont des douleurs qui n’ont pas de lien évident avec une lésion du corps identifiable, pas d’atteinte d’organe diagnostiquée » précise le Pr Anne Françoise Allaz. Aujourd’hui, on sait que beaucoup de douleurs chroniques n’ont pas de substrat lésionnel et sont en réalité liées à des modifications du seuil de la vulnérabilité à la douleur . « On parle de sensibilisation centrale pour désigner une augmentation du ressenti de la douleur, une hypersensibilisation à celle-ci. Cette modification du seuil de la douleur est basée dans le système nerveux, mais elle est également en lien avec les dimensions psychologiques c’est-à-dire qu’elle peut être liée aux états dépressifs, aux deuils ou à des traumatismes émotionnels qui s’expriment à travers des douleurs corporelles » développe le médecin. Ces traumatismes provoquent une vulnérabilité psychique qui se manifeste par une douleur physique qui signale que « quelque chose ne va pas ». La personne peut en être consciente ou pas. Par exemple, Patrick Goujon, dans son livre « Prière de ne pas abuser » raconte qu’il souffrait de douleurs chroniques dans le dos depuis des années et lorsqu’il « réalise » qu’il a été abusé sexuellement par un prêtre lorsqu’il était enfant, le kinésithérapeute fait « sortir » le souvenir du dos et la douleur disparait.
Quelles sont les causes des douleurs émotionnelles ?
La douleur émotionnelle se manifeste par des douleurs physiques dont les causes sont émotionnelles et/ou psychologiques. « Ce type de douleur peut prendre racine dans les traumatismes d’enfance (abus sexuels, maltraitance, abandon) et sont très fréquents chez les personnes qui souffrent de douleurs chroniques » indique le Pr Allaz.
Elles peuvent être réactivées par un traumatisme à l’âge adulte (agression, deuil, rupture, divorce etc). « Selon les statistiques, 80% des personnes atteintes d’un cancer du sein avaient eu un choc émotionnel violent. Aujourd’hui, les oncologues acceptent l’idée entre le lien émotionnel et cancer du sein » reconnait Corinne Allemoz. Par ailleurs, certaines peurs viscérales ancrées depuis des années peuvent finir par s’intégrer à la « matière », au corps humain et provoquer des maux physiques et maladies. « Un homme a développé une sclérose en plaques à la naissance de son enfant. Le décodage biologique [signification émotionnelle] de cette maladie transcrit le « je ne suis pas capable de » et inconsciemment il craignait de ne pas être à la hauteur de devenir papa » illustre la naturopathe. « Ces maux [physiques] sont des cris désespérés que la vie et notre corps nous envoient. Ce sont des signaux d’alerte, des témoins de notre déséquilibre » souligne Michel Odoul dans son ouvrage « Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi ».
Merci au Pr Anne Françoise Allaz, algologue, ancienne cheffe de Département de médecine interne générale à la faculté de médecine de Genève et à Corinne Allemoz, naturopathe.
La peau qui pèle, ou desquamation, correspond à la perte des couches superficielles de l’épiderme. La peau se détache sous forme de petits lambeaux. Il s’agit d’un processus naturel de régénération de l’épiderme que ce soit au niveau du visage, du cou, des mains ou de n’importe quelle partie du corps. Explications et conseils du Dr Jean-Luc Rigon, dermatologue-vénérologue à Nancy.
Définition : pourquoi la peau pèle ?
La peau qui pèle, ou desquamation, est un phénomène fréquent, aux causes multiples. Il s’agit d’un décollement de la couche supérieure de l’épiderme, qui se produit lorsque les cellules se régénèrent. Les peaux mortes se détachent par morceaux semblables à des pellicules plus ou moins grosses. « C’est une manière, pour la peau, de guérir après avoir subi une agression extérieure (une surexposition au soleil, très souvent) ou interne (une intoxication médicamenteuse, par exemple). Une peau qui pèle, c’est plutôt un bon signe !« , explique le Dr Jean-Luc Rigon, dermatologue-vénérologue à Nancy. La desquamation peut se produire par plaques sur des surfaces plus ou moins étendues selon sa cause.
Quelles sont les causes de la peau qui pèle ?
► Très souvent, la peau pèle à la suite d’une brûlure chimique, thermique ou due à des rayons lumineux, dont la cause la plus classique est le coup de soleil. Dans ce cas, la desquamation affecte la partie de la peau qui a brûlé. Le phénomène est irréversible : les parties de la peau qui commencent à se décoller finiront par se détacher.
► Une toilette inadaptée peut être à l’origine d’une peau qui pèle. « Prendre des douches trop longues ou trop chaudes, appliquer des savons décapants, se frotter trop vigoureusement (il vaut mieux se tamponner pour se sécher !), tout cela peut agresser la peau et la faire peler« , précise le Dr Rigon.
► Une allergie à une substance appliquée sur la peau, contenue dans un produit de beauté ou un parfum, est parfois en cause. Mais dans ce cas, il existe habituellement une forte démangeaison.
► Une peau agressée par le froid, l’hiver notamment, peut peler, ainsi qu’une peau déshydratée, ou encore lorsqu’elle vient de subir un tatouage.
► Plus rare, l’intoxication médicamenteuse (par exemple aux anti-inflammatoires ou aux antibiotiques) peut faire peler la peau.
► Enfin, des maladies dermatologiques comme le psoriasis, une infection locale de la peau par un champignon ou un autre germe peuvent engendrer une desquamation.
Peau qui pèle à cause d’une dermite ou eczéma séborrhéique
La peau peut peler en raison d’une dermite séborrhéique, une affection fréquente chez l’adulte, qui provoque des plaques rouges et une desquamation, dans les zones grasses du visage (à savoir les ailes du nez, entre les sourcils, le cuir chevelu, les plis des oreilles…). La dermite séborrhéique peut passer inaperçue. « La plupart des patients consultent en pensant avoir la peau qui pèle et qui est desséchée« , explique Jean-Luc Rigon. Par ailleurs, « il n’est pas toujours aisé de distinguer une dermite séborrhéique importante d’un petit psoriasis« , ajoute-t-il.
Quels sont les symptômes de la desquamation de la peau ?
La desquamation se présente sous la forme de perte d’amas de peau appelés squames. Quand la peau pèle au niveau du cuir chevelu, cela donne lieu à des pellicules, qui ne sont ni plus ni moins que des squames arrimées au cuir chevelu par les cheveux. La desquamation peut atteindre des zones plus ou moins étendues de la peau.
Localisation : peau qui pèle sur le visage, les mains, le dos…
Toutes les régions du corps peuvent être touchées, en fonction de la zone agressée. On retrouve fréquemment des squames sur les mains, sur le dos, sur les pieds, sur le visage. La desquamation peut aussi atteindre le cuir chevelu : elle est alors à l’origine des pellicules et est liée au renouvellement du tissu. « C’est un processus normal ; simplement, les cheveux retiennent ces peaux« , souligne le Dr Jean-Luc Rigon. Des facteurs tels que le stress et la fatigue, des shampoings trop agressifs, une allergie aux produits de coiffure (teintures, permanentes) ou un séchage trop chaud peuvent renforcer ce phénomène.
Personnes à risque : quid des bébés qui ont la peau qui pèle ?
« Tout le monde peut avoir la peau qui pèle, mais ceux qui ont naturellement une peau sèche (personnes âgées, enfant eczémateux sont plus à risque« , précise le Dr Rigon. Une attention doit être portée aux nourrissons, dont la peau est en contact prolongé avec des produits et des couches. « Il faut utiliser des produits spécifiques pour éviter d’agresser la peau des bébés« .
Traitement : comment enlever la peau qui pèle ?
Pour traiter, mais aussi prévenir, la desquamation, il faut s’hydrater, c’est le seul moyen d’accélérer la cicatrisation de la peau : « appliquer de la crème deux fois par jour, boire beaucoup d’eau (nous sommes tous composés aux 2/3 d’eau)« , conseille le dermatologue. Après l’exposition au soleil, il est recommandé d’appliquer un lait après soleil, qui apaise et nourrit la peau. Enfin, il faut éviter d’arracher les lambeaux de peau morte en tirant dessus : ces derniers partiront naturellement lorsque vous prendrez votre douche par exemple. De même, il n’est pas conseillé d’exfolier la peau au risque de l’irriter davantage. En effet, « il faut proscrire tout produit qui pourrait agresser davantage encore l’épiderme, en particulier les gommages trop répétés« , conclut le dermatologue.
Merci au Dr Jean-Luc Rigon, dermatologue vénérologue à Nancy (Meurthe-et-Moselle), pour ses précisions.
La trachéite désigne une inflammation de la trachée, le conduit qui relie la gorge aux poumons. Celui-ci peut s’enflammer sous l’effet de plusieurs causes (virus, allergie, tabac…). « La trachéite se traduit donc par une toux plutôt spasmodique (douloureuse), voire irritative (qui donne envie de se gratter)« , explique le docteur Romain Troalen, médecin généraliste dans la région de Paris. Il existe deux types de trachéites :
la trachéite aiguë, qui est passagère.
la trachéite chronique qui peut être plus compliquée à traiter, car l’inflammation dure plus longtemps.
Le plus souvent, la trachéite survient avec des infections ORL associées : une rhinopharyngite, une laryngite ou une bronchite. « On peut dire que la laryngite, pharyngite et la trachéite sont des variantes de la même chose : une inflammation des voies respiratoires hautes, en l’occurrence le larynx, le pharynx et la trachée« , précise le médecin.
Les principaux symptômes de la trachéite sont des quintes de toux sèche, souvent douloureuses (toux spasmodique), et parfois à associées à une sensation de gêne au niveau du sternum, voire à des douleurs thoraciques. « Les quintes de doux surviennent souvent en position allongée, la nuit, ou lors de changement de position », précise le médecin. La trachéite peut s’accompagner de difficultés à respirer, d’une voix enrouée et de troubles du sommeil dus aux quintes de toux la nuit et aux douleurs. Si elle est associée à une rhinopharyngite, il peut y avoir aussi des écoulements nasaux et de la fièvre pendant deux à trois jours.
Combien de temps dure une trachéite ?
Les symptômes peuvent durer de deux à trois semaines sans que cela soit inquiétant. S’ils empirent, en revanche, il faut (re)consulter.
Quelles sont les causes de la trachéite ?
« Les causes peuvent être un virus (souvent la rhinopharyngite), plus rarement une infection bactérienne, mais aussi une rhinite allergique (acariens, animaux, pollens…)« , commence le médecin. Dans la majorité des cas, la trachéite est d’origine virale, mais peut parfois être provoquée par une bactérie. « Elle peut également être provoquée par des substances irritatives comme le tabac, mais aussi la pollution urbaine ou un produit irritant dans le cadre du travail, surtout s’il s’agit d’une trachéite chronique« . La trachéite chronique ou persistante est généralement associée à une autre pathologie, « comme la syphilis, la tuberculose, une masse tumorale, un corps étranger ou encore un reflux gastro-œsophagien « .
La trachéite est contagieuse lorsqu’elle est infectieuse.
La trachéite est-elle contagieuse ?
La trachéite est contagieuse lorsque son origine est infectieuse (virus). Dans ce cas-là, il faut être vigilant, car avec la toux, les particules se propagent dans l’air et peuvent atteindre d’autres personnes.
Qui consulter ?
Le médecin généraliste est apte à diagnostiquer une trachéite et sa cause. « Si la trachéite chronique persiste au-delà d’un mois, cela peut être grave, le médecin traitant va donc prescrire des examens complémentaires ou rediriger le patient vers un spécialiste, comme l’ORL, ou encore le pneumologue qui peut faire passer les épreuves fonctionnelles respiratoires« , explique le docteur Romain Troalen.
Diagnostic et examens
Si la cause d’une trachéite chronique n’est pas clairement identifiée par le diagnostic clinique, la réalisation d’examens complémentaires peut être nécessaire : une fibroscopie, une radiographie ou encore un bilan allergologique, en particulier chez les fumeurs, chez les personnes présentant des difficultés à respirer, et lorsqu’il existe un risque de tumeur. Une fois la cause de la trachéite chronique clairement identifiée, une prise en charge adaptée pourra être mise en place.
Traitement : comment soigner une trachéite ?
Le traitement prescrit par le médecin dépend du type de trachéite (aiguë ou chronique) et de sa cause. « Une trachéite virale ne nécessitera pas de traitements« , explique le médecin généraliste, seuls des médicaments pour réduire les symptômes comme le paracétamol ou des sirops antitussifs (quand la toux devient vraiment gênante) seront donc prescrits. Mais si la trachéite est d’origine bactérienne, un traitement antibiotique peut s’avérer nécessaire pour la traiter. Pour la trachéite chronique due à la cigarette, les fumeurs sont invités à arrêter leur consommation de tabac. Se tenir à l’écart de la pollution et des allergènes quand cela est possible, ainsi qu’humidifier la chambre et dormir avec un oreiller surélevé peut parfois permettre de soulager les symptômes de la trachéite. « Humidifier l’air avec de la vapeur marche aussi avec la laryngite« , précise le médecin.
Trachéite chez le bébé
Prévention
Lorsque la trachéite est allergique, on peut tenter d’éliminer le plus possible la cause si cela est possible (acariens, poils d’animaux…). Si on est fumeur, arrêter le tabac reste la meilleure prévention.
Merci au docteur Romain Troalen, médecin généraliste dans la région de Paris.
Le cancer colorectal -qui peut toucher le côlon et le rectum- est le troisième cancer plus mortel chez la femme, le deuxième chez l’homme. Diagnostiqué à un stade précoce, il peut être guéri dans 9 cas sur 10. Ce diagnostic précoce est facilité par le programme national de dépistage du cancer colorectal proposé aux personnes de 50 à 74 ans mais aussi par le repérage de certains symptômes. A l’occasion de Mars bleu, mois dédié au dépistage du cancer colorectal, nous avons interrogé le Dr Hervé Gautier, oncologue et président du Comité 91 de la Ligue contre le cancer, pour faire le point sur ces symptômes évocateurs, chez la femme et l’homme.
Quels sont les symptômes du cancer colorectal ?
« Les symptômes du cancer colorectal sont au départ assez imprécis. Ils se précisent au fur et à mesure que la maladie avance » répond d’emblée le Dr Gautier. Ceux qui doivent attirer l’attention sont :
des troubles du transit : constipation soudaine ou qui s’aggrave, diarrhée qui se prolonge ou alternance de diarrhée et de constipation
« Ensuite il y a deux symptômes plus généraux comme la fatigue et la perte de poids qui peuvent survenir un peu après, poursuit le médecin. Il y a également progressivement une anémie (carence en fer) qui s’installe en lien avec les saignements dans les selles. Quand la maladie est plus importante, cela peut aller jusqu’à l’occlusion intestinale mais le cancer est déjà très évolué dans ce cas. »
« Quand le cancer est à droite, les symptômes sont moins précis »
Les symptômes du cancer colorectal sont-ils différents entre les femmes et les hommes ?
Les symptômes du cancer colorectal sont les mêmes chez la femme et chez l’homme « mais il peut y avoir des nuances modérées selon la localisation du cancer » précise le médecin. Le cancer colorectal touche le côlon et le rectum. Le côlon a plusieurs segments : le côlon gauche, le côlon droit, le côlon transverse. « Le cancer peut toucher l’une ou l’autre de ces parties. Généralement, il se répartit un peu plus à droite chez les femmes et à gauche chez l’homme. Quand le cancer est à droite, les symptômes sont moins précis. Quand il est à gauche et surtout quand il touche le rectum, s’il entraîne des saignements, ça se verra plus vite, même chose s’il y a des troubles du transit, ils se verront plus vite. »
Le cancer colorectal peut-il rester asymptomatique ?
Oui. « Pour qu’un cancer de ce type apparaisse, il faut 5 à 10 ans. Pendant longtemps, il n’y a donc pas de symptômes » prévient le Dr Gautier. La plupart des cancers colorectaux sont liés à la transformation maligne d’un polype présent dans le côlon or « un polype peut se cancériser avec un délai assez long » ajoute l’oncologue.
Quels sont les symptômes en cas de cancer colorectal métastasé ?
« Les métastases sont observées dans 40 à 60% des cas de cancer colorectal » rapporte la Société nationale française de gastro-entérologie (SNFGE) « et sont découvertes généralement lors des examens de surveillance à distance du traitement initial du cancer » poursuit le Dr Gautier. Il n’y a donc pas de symptômes facilement repérables au début de leur formation.« Les métastases surviennent rarement d’emblée, il faut que la maladie soit initialement étendue localement,poursuit notre interlocuteur. C’est surtout pour des maladies avec envahissement ganglionnaire que les métastases apparaissent, plutôt qu’au moment du diagnostic pour les patients qui vont se faire dépister. » Les métastases du cancer colorectal sont d’abord ganglionnaires puis se diffusent par voie sanguine au niveau du poumon et du foie. « C’est pour ça que des radios pulmonaires sont recommandées tous les ans aux patients traités pour un cancer colorectal et que l’on surveille aussi le foie par échographie abdominale avec des durées et des variations selon les protocoles. »
Y-a-t-il des facteurs facilitant le cancer colorectal ?
« Oui » répond notre interlocuteur qui évoque la présence « d’antécédents particuliers »devant augmenter la vigilance et inciter au dépistage. « Il y a les antécédents personnels de polypes, les antécédents familiaux s’il y a par exemple un cancer colorectal avant 60 ans chez un parent du premier degré ou un cancer chez deux parents du premier degré, il faut être vigilant et surveiller plus intensivement la personne. On sait aussi que chez les femmes, il y a plus de cancer du côlon que de cancer du rectum alors que c’est l’inverse chez l’homme. Enfin, il y a des maladies particulières dont certaines héréditaires à risque élevé de cancer qui sont les maladies inflammatoires du côlon comme la maladie de Crohn ou la rectocolite ou une maladie génétique, la polypose familiale« explique le Dr Gautier. Le manque d’activité physique et de consommation de fibres jouent aussi un rôle.
Merci au Dr Hervé Gautier, oncologue et Président du Comité 91 de la Ligue contre le cancer.