[Mis à jour le lundi 20 mars 2023 à 9h37] Ce mardi21 mars est consacré à la Trisomie 21, aussi appelée « syndrome de Down » qui affecte 27 000 nouveau-nés par an, selon l’Institut de Veille Sanitaire (InVS). Ce n’est pas une maladie. Le syndrome de Down (ou trisomie 21) correspond à une anomalie génétique chromosomique (concrètement, sur la paire de chromosomes numéro 21, les personnes porteuses de ce syndrome ont un chromosome supplémentaire), ce qui provoque généralement divers degrés de déficience intellectuelle et physique et des problèmes médicaux associés. A quelle date a lieu la Journée mondiale de la Trisomie 21 ? En quoi consiste le challenge des chaussettes dépareillées pour célébrer la diversité ? Quelles sont les actions organisées en 2023 ?
A quelle date a lieu la Journée mondiale de la Trisomie 21 en 2023 ?
En clin d’œil à son nom, la Trisomie 21 est « célébrée » chaque année le 21 mars. Cette année, elle tombe donc le mardi 21 mars 2023.
Quelle est l’origine de la Journée mondiale de la Trisomie 21 ?
En décembre 2011, l’Assemblée générale des Nations Unies décide de proclamer le 21 mars comme la Journée mondiale de la Trisomie 21. Dans une résolution adoptée le 19 décembre 2011, elle invite « tous les États Membres, les organismes compétents du système des Nations Unies et les autres organisations internationales, ainsi que la société civile (y compris les organisations non gouvernementales et le secteur privé) à célébrer comme il se doit la Journée, afin de sensibiliser l’opinion publique à cette question« . A partir de 2012, ce syndrome est ainsi mis à l’honneur chaque année à l’occasion d’une Journée de sensibilisation orchestrée par l’Association Down Syndrom International et largement suivie par toutes les associations concernées, dont Trisomie 21 France. « Cette campagne est en lien avec la campagne de Down Syndrome International, car c’est un sujet mondial : se donner les moyens d’une société qui inclut toutes les personnes qui la composent, c’est-à-dire qui n’en exclut aucune. Pour cela, il est indispensable de permettre une accessibilité universelle pour toutes les personnes en situation de handicap (école, loisirs, travail, services publics, lieux de vie et de culture…) pour permettre aux personnes concernées de pouvoir y prendre part comme les autres« , annonce Nathanaël Raballand, le Président de Trisomie 21 France.
En quoi consiste le défi des chaussettes dépareillées ?
Imaginé par l’Association Down Syndrome International et popularisée en France par l’Association Trisomie 21 France, le défi consistant à porter le 21 mars des chaussettes dépareillées permet de valoriser la diversité et la différence. Car « tous différents, mais tous inclus, c’est normal non ?« , clame haut et fort Trisomie 21 France. Ce challenge symbolique permet à chacun d’entre nous, à notre échelle, d’être acteur de cette mobilisation et de participer à une société plus inclusive. Concrètement, le 21 mars, il faut :
Mettre des chaussettes dépareillées (deux couleurs ou deux motifs différents)
Prendre une photo de ses pieds
La partager sur es réseaux sociaux comme Facebook, Instagram et Twitter en utilisant les hashtag #Socksbattle4DS #ChaussettesDéparaillées
Inviter ses amis et ses proches à faire de même !
Quelle est l’affiche de la Journée de la Trisomie ?
Quelles sont les actions pour la Journée de la Trisomie 21 ?
Trisomie 21 France organise tout au long du mois de mars différentes actions, en partenariat avec l’association Down Syndrome Internationale (DSI) et l’association Européenne de soutien des personnes avec trisomie 21 (Edsa). pour sensibiliser à la société inclusive afin d’inciter chacun à agir. Parmi les événements phare qui ont eu lieu en cette journée de sensibilisation :
Un appel lancé sur les réseaux sociaux pour inciter chacun à exprimer en vidéo ce que signifie pour lui une société inclusive et à soutenir financièrement nos actions.
Des atelier-débats et des témoignages pour imaginer tous ensemble une société plus inclusive
De nombreux événements organisés par les associations territoriales et les services de Trisomie 21 France en local
Sources : Site de l’Association Down Syndrome International / Association Trisomie 21 France / MonParcoursHandicap.gouv.fr / Nations Unies.
Le cancer de l’estomac entraîne peu de signes spécifiques, surtout au début de la maladie. Quand la tumeur évolue, elle peut entraîner d’autres symptômes qui nécessitent de faire des examens pour poser un diagnostic. Quels symptômes peuvent évoquer un cancer de l’estomac ? Quand s’inquiéter ? Quels examens faire selon les manifestations cliniques ? Eclairage avec le Pr Frédérique Peschaud, chirurgien viscéral et digestif à l’hôpital Ambroise-Paré (APHP-Université Paris Saclay).
1. Une douleur au creux de l’estomac
« Une douleur épigastrique (appelée épigastralgie) – une douleur située dans la partie supérieure de l’estomac, entre le sternum et le nombril – peut être le signe d’un ulcère de l’estomac. L’ulcère correspond à une perte de substance au niveau de couche interne de l’estomac, il peut être favorisé par une bactérie (Helicobacter pylori) et c’est l’un des facteurs de risque d’un cancer de l’estomac« , détaille le Pr Frédérique Peschaud.La douleur ressemble alors à une crampe ou à une sensation de faim douloureuse. « Les douleurs à l’épigastre s’accentuent quand la tumeur se développe. Mais attention, il y a des patients qui ont un cancer de l’estomac et qui n’ont aucune douleur« , précise notre interlocutrice.
« Une perte d’appétit et de poids, qui ne sont évidemment pas volontaires peuvent être évocatrices d’un cancer de l’estomac« , indique notre spécialiste. Attention, un amaigrissement n’est pas un signe spécifique de cancer de l’estomac et peut être révélateur d’une multitude de causes. Si le médecin suspecte un cancer gastrique, il prescrira une endoscopie (ou fibroscopie gastrique) qui permet d’examiner l’intégralité de la surface interne du système digestif haut (œsophage, estomac, duodénum) afin d’y déceler la présence d’éventuelles lésions ou d’ulcérations. « C’est un examen qui se pratique en ambulatoire, le plus souvent sous une anesthésie locale et qui est peu douloureux« . Si à l’endoscopie, une lésion suspecte est découverte, une biopsie est analysée au microscope. Son examen permet de savoir si les cellules qui composent la lésion détectée sont normales ou cancéreuses.
3. Une importante fatigue
« Un patient atteint d’un cancer de l’estomac est en général très fatigué. En revanche, une fatigue ne signifie pas nécessairement la présence d’un cancer. C’est un symptôme peu spécifique que l’on retrouve dans d’autres pathologies« , tient à rétablir le Pr Peschaud.
4. Une anémie
« L’anémie peut alerter et parfois révéler la présence de polype à l’estomac. L’anémie correspond à une baisse anormale du taux d’hémoglobine dans le sang. Les signes typiques de l’anémie sont la pâleur (teint pâle, blanc), des essoufflements sans effort particulier et une fatigue persistante. Si vous avez ces symptômes il faut faire une prise de sang qui mesure le taux d’hémoglobine dans le sang« , recommande le Pr Peschaud. En cas de taux d’hémoglobine bas, il peut être nécessaire de faire une endoscopie digestive pour explorer le tube digestif et déceler la présence éventuelle de polype. Un polype peut provoquer des micro-saignements chroniques qui passent inaperçus. « Encore une fois, insistons sur le fait qu’une anémie n’est pas spécifique au cancer de l’estomac, les causes d’une anémie sont multiples« , appuie l’experte.
5. Des difficultés à déglutir
« Quand le cancer évolue, il peut entraîner une dysphagie (difficulté ou impossibilité à avaler certains aliments et boissons, sensation que les aliments restent coincés…). La dysphagie est d’ailleurs plus évocatrice d’un cancer de l’œsophage (partie du tube digestif reliant le pharynx à l’estomac) ou de la jonction œsogastrique (jonction entre l’œsophage et l’estomac). Comme l’œsophage est un tube étroit, la présence d’une tumeur peut plus facilement alerter le patient, par rapport à une tumeur qui évolue dans l’estomac qui est un organe plus volumineux« , explique notre spécialiste.
6. Une hémorragie digestive (pour un cancer avancé)
« L’hémorragie digestive peut faire partie des signes d’un cancer de l’estomac. Mais il y a tout un tas d’autres causes possibles. Il faut se rassurer en se disant que l’hémorragie digestive est loin d’être le premier signe d’un cancer de l’estomac. S’il y a une hémorragie, c’est que le cancer est à un stade plus avancé« , décrit le Pr Peschaud. L’hémorragie digestive correspond à un saignement dans le tube digestif qui peut se manifesterpar des vomissements de sang, par du sang dans les selles ou par l’émission de sang rouge par l’anus.
Les symptômes sont-ils les mêmes chez la femme et l’homme ?
« Oui, les symptômes sont sensiblement les mêmes chez la femme ou l’homme« , répond notre interlocutrice.
Un cancer de l’estomac peut-il être asymptomatique ?
« Oui, un cancer de l’estomac peut être découvert de manière fortuite, sans que le patient présente de symptômes« , observe le Pr Peschaud.
Merci au Pr Frédérique Peschaud, chirurgien viscéral et digestif à l’hôpital Ambroise-Paré (APHP-Université Paris Saclay)
Sources :
– Société nationale Française de Gastro-Entérologie, SNFGE
A l’occasion de la Journée mondiale du Sommeil du 17 mars 2023, nous avons rencontré Anne, 40 ans, qui est atteinte de narcolepsie. La narcolepsie est une maladie rare : elle touche 10 000 à 30 000 personnes, selon les chiffres de l’Inserm. Elle se caractérise par un sommeil nocturne de mauvaise qualité, une somnolence diurne ainsi que d’irrépressibles endormissements, qui peuvent survenir à n’importe quel moment de la journée, alors même que la personne est en pleine activité. Il existe deux types de narcolepsies : la narcolepsie de type 1 s’accompagne d’une perte brutale du tonus musculaire (cataplexie) et survient à la suite d’une émotion forte comme la colère, la peur, la joie… La narcolepsie de type 2 se caractérise par une fatigue permanente en journée, des envies fortes de dormir, mais elle est totalement exempte de cataplexies. Quel que soit le type, cette maladie est incurable : la prise au long cours de médicaments permettant de rester éveillé la journée et d’améliorer la qualité du repos la nuit sont, pour le moment, les seuls remèdes.
Fatigue, irritabilité, prise de poids « les symptômes augmentent »
C’est à 35 ans que les premiers symptômes se sont déclarés. « A l’époque, j’étais infirmière et j’avais en parallèle repris des études pour devenir cadre de santé, nous explique-t-elle. J’avais souvent des coups de fatigue intenses. Mais je mettais ça sur le compte de ma vie à 200 Km/h. J’avais aussi un mauvais sommeil, mais à cette époque, j’avais vécu des deuils dans mon entourage et là encore, je me disais que ce pouvait en être la cause. » Le médecin qu’elle contacte lui prescrit des antidépresseurs, mais ce traitement ne change rien à l’affaire.« Les symptômes augmentaient crescendo : je m’endormais partout et tout le temps, que ce soit durant les cours en amphi, dans les transports ou même en mangeant… La fatigue était horriblement forte, comme si je n’avais pas dormi depuis 3 jours. J’étais aussi très irritable et moi qui étais sportive à l’époque et qui faisais attention à mon alimentation, j’avais pris 20 kg de façon inexpliquée. »Parfois Anne fait quelques épisodes de cataplexies partielles : sa mâchoire chute, ses genoux se dérobent… « Un jour, je faisais du vélo et j’en suis tombée parce que je me suis endormie au feu rouge, comme ça, en quelques secondes ! Ça a été la goutte d’eau ! Je voulais comprendre ce qui m’arrivait. J’ai décidé de consulter. »
« Au questionnaire pour la narcolepsie, je coche toutes les cases »
Son médecin traitant lui propose de réaliser unepolysomnographiecar il suspecte des apnées du sommeil. « J’ai passé la nuit dans un centre du sommeil pour enregistrer la qualité de mon repos nocturne, mais cet examen ne révèle rien de particulier. En revanche, le médecin du centre me fait remplir un questionnaire pour mesurer ma somnolence diurne et là, je coche toutes les cases : oui, je m’endors en un claquement de doigts au cinéma, en lisant, en étant passager dans une voiture ou même en parlant avec quelqu’un. » Dès lors, il lui propose de faire un enregistrement plus poussé de son sommeil. Le diagnostic tombe immédiatement : Anne est narcoleptique de type 1. C’est une maladie rare et surtout incurable. « Sur le moment, je suis partagée : bonne nouvelle, je sais enfin ce que j’ai, mais mauvaise nouvelle, c’est une maladie pour laquelle il n’y a pas de traitement curatif. Et je panique : comment vais-je faire pour continuer à vivre normalement maintenant ? Comment vais-je pouvoir poursuivre mon métier que j’adore ? »
« Quel que soit le traitement, il y a toujours des réactions indésirables »
Son médecin lui prescrit le traitement de première intension, du Modafinil, un médicament de la famille psychostimulants. Il lui permet de tenir éveillée la journée. « Ça a été génial pendant un mois : j’ai retrouvé mon énergie et ma vivacité d’esprit. Mais rapidement l’organisme s’est habitué et les effets se sont estompés. » Comme il existe 7 classes de médicaments différents, son médecin lui propose d’essayer une autre molécule, le méthylphénidate. « Le traitement marchait très bien : il avait une vraie action « on-off » sur moi mais les effets secondaires étaient trop éprouvants. Alors on a encore changé le traitement : je suis passée au solriamfetol, puis au pitolisant. » A force d’essais, Anne et son médecin parviennent à trouver une combinaison qui lui convient à peu près bien. « Il associe le pitolisant pour améliorer la vigilance diurne à un traitement à prendre la nuit, l’oxybate de sodium, pour améliorer la qualité du sommeil et éradiquer les cataplexies. Avec cette association, je suis à environ 70 % de ma forme, il m’arrive encore d’être très fatiguée. Mais je n’ai plus ces envies de dormir soudaines et irrépressibles, j’assure mieux en journée. » Seulement, cette solution a aussi des effets secondaires difficiles : Anne a des maux de tête parfois très forts. « Mais j’en fais mon affaire car quel que soit le traitement, il y a toujours des réactions indésirables. A moi de voir quels sont celles que je peux supporter au quotidien, ou pas. »
Le traitement impose aussi une hygiène de vie rigoureuse et beaucoup de contraintes. « Chaque jour, quand c’est possible, j’essaie de faire une sieste préventive de 20 minutes, ça m’aide beaucoup à tenir le reste de l’après-midi. Le traitement du soir doit être avalé en deux prises : la première précisément 2 heures après le dîner, et la seconde en milieu de nuit. La consommation d’alcool m’est formellement interdite. Le week-end, il me faut me reposer un maximum sinon je sais que je ne tiendrai pas le rythme de la semaine à venir. Bref, tout ça complique sérieusement les sorties entre amis… « . L’Association Française de Narcolepsie Cataplexie et Hypersommies rares (ANC) l’a aidée dès le début de sa maladie. « Elle m’a permis de parler avec d’autres personnes atteintes de narcolepsie et d’échanger sur le quotidien, de mieux comprendre les symptômes, les traitements. Surtout, l’association m’a aidé à envisager l’avenir, notamment à oser remplir un dossier de reconnaissance du handicap afin d’obtenir des aménagements dans mon travail. » Aujourd’hui, elle rend cette main tenue en s’investissant à son tour dans l’association.
50% des Français dorment en couple, estime l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance (INSV). Parmi eux, 41% préfèreraient dormir seuls, par souci de confort ou incompatibilité d’horaires avec leur conjoint. Si faire du « co-sleeping » (dormir à deux) permet la détection par l’autre d’éventuels troubles du sommeil (apnée du sommeil…), le partage du lit peut aussi présenter des inconvénients (ronflements, réveils nocturnes, mouvements brusques…) et nécessite des ajustements et des compromis pour harmoniser son rythme de sommeil et respecter les besoins de chacun. Position, température, heure de coucher... Voici les 6 conseils de nos experts pour avoir un sommeil de qualité tout en dormant à deux.
1. Dormir dans la position de la cuillère
« La meilleure position pour dormir à deux est la même que celle où on dort tout seul, indique d’emblée Charlène Chéron, chiropracteur. L’idéal est de dormir à deux du même côté, voire en cuillère(l’un contre l’autre dans la même direction, voir la photo ci-dessous)car c’est une position particulièrement ergonomique pour le corps : elle permet de soulager les tensions et de reposer la colonne vertébrale« . Il s’agit également d’une position réconfortante, qui favorise l’endormissement. « Il faut éviter de placer l’intégralité du bras sous l’oreiller car ça peut favoriser les tensions, les fourmillements et les raideurs au niveau de l’épaule. On conseille plutôt de garder un bras le long du corps, ou légèrement plié, et l’autre plié, avec éventuellement la main sous l’oreiller si on se sent plus à l’aise« .
« Il ne faut surtout pas calquer son heure de coucher de sommeil à celle de son partenaire car on n’a ni les mêmes besoins, ni la même horloge biologique, ni les mêmes cycles circadiens, et cela peut créer soit un déficit de sommeil (si on lutte contre la fatigue pour veiller), soit des frustrations (si on se couche avant les premiers signes de fatigue). Bien entendu, si les besoins et l’heure idéale de coucher des deux sont à peu près les mêmes, on peut essayer de s’harmoniser pour se coucher en même temps« , précise le Dr Marc Rey, neurologue et Président de l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance. L’idéal est donc d’aller se coucher dès les premiers signaux de sommeil (bâillements, paupières lourdes, yeux qui piquent…) mais pas avant au risque de ne pas réussir à s’endormir et s’énerver dans le lit. De la même façon, il est conseillé de mettre deux réveils différents. Au bout d’un moment, la première sonnerie ne se fera généralement plus entendre par la personne qui se lève plus tard. Aussi, il est important de garder un temps limité au lit pour préserver l’association : lit = sommeil. « Si vous ne dormez pas sortez du lit« , conseille le spécialiste du sommeil.
3. Ne pas s’endormir enlacés
« Evitez de vous endormir enlacés ou avec les jambes entrelacées : vous risquez de comprimer vos membres, de créer des raideurs, des douleurs et des fourmillements. Seul ou à deux, il faut veiller à changer régulièrement de côté pour reposer tout le corps« , préconise notre chiropracteur.
4. Régler la température pas trop chaude dans la chambre !
Connaissez-vous le concept de « thermo-compatibilité » ? C’est simplement le fait d’être compatible au niveau de ses préférences pour la température de la chambre. Et ce n’est pas toujours facile de s’accorder. Certaines personnes aiment dormir dans un environnement très frais, d’autres plus chaud. Là encore, il va falloir trouver des compromis pour que chacun y trouve son compte. A savoir que l’Ademe (Agence de la transition écologique) recommande une température de 17-19°C dans les chambres pour un sommeil optimal.
5. Choisir un lit plus large
Il n’y a pas de secret. Plus on a de la place, plus on est libre de ses mouvements la nuit et mieux on dort. Alors il ne faut pas hésiter à opter pour un lit plus large que la taille standard (un lit d‘1m60 (Queen Size) ou d’1m80 (King Size) par exemple, au lieu des 1m40 traditionnels) ou bien des lits jumeaux que l’on colle (de cette façon, vous pourrez choisir le niveau de fermeté du matelas selon vos préférences) ou encore opter pour deux couettes pour pouvoir être un peu plus indépendant la nuit et réguler sa température corporelle (qui joue un rôle crucial dans la qualité du sommeil) plus facilement. Avoir deux couettes individuelles au lieu d’une grande est d’ailleurs hyper répandu dans les pays nordiques (Suède, Danemark, Finlande, Norvège, Islande…), l’un des principes du hygge.
6. Ne plus subir les ronflements
Votre partenaire ronfle et cela vous empêche de bien dormir ? Il faut absolument lui en parler afin qu’il puisse trouver une solution pour ne plus ronfler. « Dormir sur le côté permet de dégager l’arrière de la gorge et dormir légèrement surélevé empêche le relâchement des tissus au niveau du pharynx« , indique notre spécialiste du sommeil. Si les ronflements persistent, le médecin pourra proposer des sprays nasaux et des lavages de nez en cas d’obstruction nasale ou la pose d’une orthèse d’avancée mandibulaire (gouttières)pour faire avancer la langue et le voile du palais et désencombrer les voies respiratoires afin de diminuer les vibrations.
Merci au Dr Marc Rey, neurologue et Président de l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance (INSV) et à Charlène Chéron, chiropracteur.
Sources :
– 17ème Journée du Sommeil « Dormir seul ou pas : quel impact sur le sommeil ? », Institut National du Sommeil et de la Vigilance.
– Comment mieux se chauffer, ADEME
– Dormir seul ou à deux, quel impact sur le sommeil : Cenas, centre de médecine du Sommeil à Genève
En médecine, un exsudat est un liquide s’épanchant hors de son espace naturel. Il peut se répandre dans d’autres tissus ou carrément à l’extérieur du corps. L’exsudat est normalement fortement concentré en protéines, en leucocytes et en diverses autres molécules qui, habituellement, ne peuvent pas traverser facilement les tissus. L’exsudation est donc due à une anomalie : inflammation, coupure… La partie liquide du sang s’échappant d’une plaie ou le pus en suintant sont ainsi considérés comme des exsudats. « Les exsudats peuvent être septiques ou aseptiques selon qu’ils contiennent ou non des germes. Ils sont secondaires à la traversée de la paroi capillaire par du sérum sanguin. Cet écoulement peut se révéler irritant et contenir des globules blancs, ce qui donne l’aspect purulent au suintement, même en dehors de la présence de germes pathogènes« , commente le Dr Paul Dupont, auteur de Soigner sa peau au naturel, aux éditions Eyrolles.
Quelle est la cause d’une plaie exsudative ?
►Blessure. Un exsudat peut apparaître après une blessure (griffure, éraflure brûlure) : auquel cas il est de couleur jaune pâle et s’étale sur la surface cutanée. Il peut coaguler en donnant une croûte jaunâtre. « Sa cause est alors simplement mécanique : s’il s’agit d’une blessure, il s’écoule librement sur la surface de la peau lésée ; s’il est lié à un coup de soleil ou à une brûlure, il formera sous l’épiderme une cloque ou de petites vésicules remplies de liquide jaune translucide« , explique le dermatologue.
► Frottements répétés. Un exsudat peut aussi former une « ampoule » au niveau de la région palmaire des mains ou au niveau des pieds, suite à des frottements répétitifs.
► Dans les cas d’ulcères, l’exsudat est secondaire soit au mauvais drainage de la zone concernée, soit à sa mauvaise oxygénation : c’est ce qui crée la plaie et la difficulté de cicatrisation. La cause est alors soit veineuse, soit artérielle.
► Un exsudat peut également survenir dans le cadre d’un eczéma. « En cas d’eczéma de contact, il est lié à l’inflammation ou au grattage et aux excoriations qu’il provoque, notamment niveau des plis. En présence d’un eczéma d’origine virale comme l’herpès, le zona pi la varicelle, des vésicules brûlantes et des douleurs sont associées », indique le Dr Paul Dupont.
Comment reconnaître un exsudat ?
Les exsudats peuvent être différenciés en fonction de leur aspect :
La couleur : l’aspect translucide augure d’un simple phénomène mécanique ; l’aspect opaque d’allure purulente doit faire rechercher un germe, même si cet aspect purulent n’est pas forcément septique.
La formation d’une croûte peut faire évoquer un impétigo bactérien.
L’odeur : elle peut orienter vers également une contamination bactérienne.
Comment soigner un exsudat ?
Le traitement dépend essentiellement du type d’exsudat.
► En premier lieu, il est nécessaire d’assécher la zone concernée. S’il s’agit d’une simple éraflure ou d’une brûlure légère, on peut utiliser de l’éosine à l’eau, qui a la capacité de sécher les zones érodées. « La cicatrisation d’une brûlure peut être favorisée avec un topique à base de millepertuis et de zinc (Oemine topique solaire, par exemple) ».
► En présence d’un eczéma avec exsudation, « on peut appliquer une pâte à base de zinc qui aura un effet cicatrisant (pâte Eczebio zinc, par exemple)« , préconise le spécialiste.
► Un ulcère veineux ou artériel nécessite de recourir aux soins dermatologiques visant à favoriser la désinfection et la cicatrisation.
Merci au Dr Paul Dupont, auteur de Soigner sa peau au naturel, aux éditions Eyrolles.
« La sexsomnie est une parasomnie, ensemble de comportements moteurs anormaux pendant le sommeil profond qui se caractérise par des comportements sexuels inadaptés » définit le Dr José Haba-Rubio, neurologue et spécialiste des troubles du sommeil. Les terreurs nocturnes et le somnambulisme sont aussi des parasomnies au cours du sommeil profond. La prévalence de la sexsomnie n’est pas connue (les études sur le sujet concernent de petites séries de patients) mais c’est une parasomnie très rare, qui semble concerner plus d’hommes que de femmes. « Nous ne savons pas cependant si c’est vraiment plus fréquent chez les hommes ou moins rapporté par les femmes » souligne le Dr Haba-Rubio.
Quelles sont les causes d’une sexsomnie ?
« Il s’agirait d’un mécanisme au niveau cérébral au cours du sommeil lent profond, plus précisément un éveil dissocié, c’est-à-dire qu’une partie du cerveau se réveille alors que la plupart du cerveau reste en sommeil profond » informe le Dr Haba-Rubio. Il existe une forte composante génétique pour ce type de parasomnies en sommeil lent profond.
Quels sont les symptômes de la sexsomnie ?
La sexomnie est parfois utilisée comme moyen de défense par les agresseurs sexuels
La personne qui souffre de sexsomnie ne garde aucun souvenir ou un souvenir très vague de son comportement. C’est la personne qui dort vers elle qui est le témoin de ce comportement sexuel déplacé. La parasomnie sexuelle se manifeste par des symptômes variables selon les individus : masturbation, éjaculation, mouvements du bassin imitant l’acte sexuel, gémissements, rapport sexuel complet avec le ou la partenaire. Il existe également un risque de comportement violent et d’agression sexuelle pendant le sommeil. « La sexsomnie peut poser un problème médico-légal » indique notre spécialiste qui souligne l’importance de protéger les autres si on souffre de sexsomnie. Signalons que la sexsomnie est parfois utilisée comme moyen de défense par d’authentiques agresseurs sexuels« tout comme lesomnambulisme pour certains comme alibi pour des délits comme un assassinat » précise le Dr Haba-Rabio. « C’est là où le spécialiste peut être appelé pour faire une expertise, il va devoir analyser tous les aspects : les antécédents de sexomnie ou d’autres parasomnies, l’existence de facteurs favorisants, le comportement pendant l’épisode ou après, une fois réveillé (car à ce moment-là il devrait récupérer une conscience normale et arrêter le comportement inadapté), s’appuyer sur des enregistrements de sommeil…mais c’est sûr qu’il s’agit souvent de cas complexes » souligne-t-il.
Qui consulter ?
Il est recommandé de consulter un médecin dès lors qu’un proche signale un comportement sexuel inapproprié ayant eu lieu pendant le sommeil. « Idéalement, il faudrait se rendre dans un centre du sommeil« informe le Dr Haba-Rubio.
Comment pose-t-on le diagnostic d’une sexsomnie ?
Le diagnostic de sexsomnie est fait avec un interrogatoire et un enregistrement du sommeil (polysomnographie) pour voir la structure du sommeil. L’enregistrement du sommeil cherche aussi s’il existe des troubles du sommeil (syndrome d’apnées du sommeil, syndrome des jambes sans repos) qui sont des facteurs favorisants d’accès de sexsomnie car ils peuvent provoquer des réveils dissociés.
Quel est le traitement des sexsomnies ?
Le premier traitement consiste à agir sur l’hygiène de vie. « L’objectif est d’éviter tout ce qui provoque les réveils dissociés et qui ce qui augmente le sommeil lent profond, par exemple un rythme de sommeil irrégulier ou une privation de sommeil« . L’environnement de sommeil doit être le plus calme possible. L’environnement doit être également sécurisé pour protéger le sexsomniaque et ses proches en veillant à fermer portes et volets. Si cela ne suffit, des traitements pharmacologiques peuvent être prescrits pour diminuer voire faire disparaître ce type de comportement en évitant le réveil dissocié lors du sommeil lent profond. « Le médicament le plus utilisé est le clonazépam qui fait partie de la famille des benzodiazépines » informe le Dr José Haba-Rubio. Ce médicament est également prescrit pour d’autres parasomnies du sommeil lent profond comme le somnambulisme.
Merci au Dr José Haba-Rubio, neurologue et spécialiste des troubles du sommeil, Co-directeur médical du centre du sommeil de Florimont (Suisse).