Quelle est la définition d’une dysplasie ectodermique ?
Les dysplasies ectodermiques sont un ensemble de maladies rares. Elles se caractérisent par l’atteintes d’au moins deux dérivés de l’ectoderme, que sont les cheveux, les poils, la peau, les ongles, les dents et les glandes sudoripares. D’autres organes peuvent être touchés comme les glandes mammaires, la salive, la cornée et les glandes lacrymales. Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), l’incidence mondiale de cette maladie est estimée à 1 cas pour 100 000 personnes.
Elle est la plus fréquente des DE, son incidence s’élevant entre 4 et 10/ 10 000 naissances. Elle se caractérise par l‘absence totale ou partielles de sueur, de dents (quand elles existent, elles sont coniques), de poils et de cheveux. Les cils et les sourcils sont rares et épars. Les personnes atteintes ne transpirent pas ou peu, ce qui les rend souvent intolérantes à la chaleur : les pics de températures entrainent chez eux des hyperthermies. Cette maladie peut également atteindre les glandes lacrymales, entrainant une absence de larmes (les yeux sont secs), responsables de maladies comme desconjonctivites et des kératites. La vision doit donc être surveillée de près. Les glandes présentes au niveau des muqueuses pulmonaires peuvent également être très diminuées, ce qui peut provoquer des infections pulmonaires, de l’asthme. Enfin, la peau des personnes souffrant de cette maladie est souvent sèche, eczémateuse, surtout durant l’enfance.
« Les spécialistes médicaux parlent de DE hypohidrotique dans le cas où il y a un peu de sueur, car ils ont constaté que parfois, il existe une très légère sudation au niveau des mains, de la face, du dos, ou des pieds…« , précise Franck Vermant.
Quelle est l’atteinte dentaire de la dysplasie ectodermique hypohidrotique (DEH) ?
La DEH est une maladie qui affecte également les dents. « Elle se caractérise par l’absence d’au moins 7 d’entre elles ainsi que des atteintes morphologiques, car elles prennent la forme d’un cône« , indique Franck Vermant.
Quelles sont les causes d’une dysplasie ectodermique ?
Ces maladies sont d’origine génétique. « Elles sont dues à une mutation sur un gène porté soit sur un autosome, soit sur le chromosome X, explique Franck Vermant. Pour la DEH liée à l’X (forme la plus fréquente, 70% des cas de DEH), les garçons porteurs de la mutation ont une forme complète de la maladie tandis que les femmes ont une forme atténuée, la plupart du temps, elles n’ont que des atteintes dentaires légères, une sudation diminuée et des cheveux fins« .
Quelle espérance de vie en cas de dysplasie ectodermique ?
Avec une prise en charge adaptée et précoce, les patient ont une espérance de vie normale.
Quels sont les symptômes d’une dysplasie ectodermique ?
Les principales manifestations de la maladie sont :
Une diminution ou une absence de sudation ;
Une absence de plusieurs dents voire l’absence totale ;
Un nez et une mâchoire supérieure étroits, ainsi qu’un front bombé ;
Des yeux écartés et éloignés ;
Une sécheresse de la peau et des yeux ;
Des ongles absents ou épaissis ;
Une faible pilosité et des cheveux fins, clairsemés et généralement très clairs ;
Peuvent également s’ajouter des atteintes ORL, comme une obstruction nasale ainsi que des inflammations et infections des voies respiratoires, en raison d’une absence de sécrétions au niveau du nez.
Comment pose-t-on le diagnostic d’une dysplasie ectodermique ?
Le diagnostic s’effectue par un examen clinique, en particulier au niveau de la peau et des dents car l’absence de temps temporaires chez l’enfant et une anomalie de leur forme sont des signes caractéristiques de la maladie. Ce sont d’ailleurs très souvent les dentistes qui alertent sur cette pathologie. Une analyse génétique est indiquée pour confirmer la maladie.
Quel traitement pour soigner une dysplasie ectodermique ?
Il n’existe pas à ce jour de traitement curatif. « Un traitement en phase II d’expérimentation pour les porteurs de DEH liée à l’X est en cours. Il permet principalement de rétablir la fonction de sudation, ce qui pallie aux éventuelles complications« , nous indique Franck Vermant. La prise en charge doit être pluridisciplinaire. Une équipe composée d’un dermatologue, d’un pneumologue, d’un chirurgien-dentiste, d’un psychologue et d’un généticien s’occupent du patient. La pose de prothèses dentaires est possible et conseillée dès deux ans et demi et doivent changer régulièrement au fur et à mesure de la croissance. Protéger sa peau et bien l’hydrater est aussi indispensable, ainsi que l’instillation régulière de gouttes dans les yeux pour les hydrater et pallier au manque de larmes
Merci à Franck Vermant, expert auprès de l’Association Française des Dysplasies Ectodermiques.
L’immunoglobuline A (IgA) est une classe d’anticorps présente dans le système immunitaire humain. « Les IgA se trouvent principalement dans les muqueuses et dans les sécrétions, telles que la salive, les larmes, le mucus respiratoire, les sécrétions intestinales et le lait maternel« , explique le Dr Zoé Thibaud, médecin biologiste. « Elles agissent en empêchant les bactéries, les virus et autres agents pathogènes d’adhérer à la surface des cellules dans ces zones muqueuses, aidant ainsi à prévenir les infections« . Les IgA sont produites par les plasmocytes, des cellules spécialisées du système immunitaire, en réponse à une infection ou à une stimulation antigénique. « Des niveaux élevés d’IgA dans les sécrétions muqueuses sont souvent associés à une bonne santé immunitaire ». Les IgA peuvent également être transférées de la mère à l’enfant pendant l’allaitement, offrant une protection temporaire contre les infections.
Quelles sont les indications du dosage ?
« Le dosage de l’immunoglobuline A (IgA) est prescrit avant tout dans le cadre d’un bilan d’infections chroniques ou un d’un bilan de suspicion de définit immunitaire« , poursuit le médecin. Il permettra également d’aider à diagnostiquer ou surveiller certaines maladies ou affections qui affectent le système immunitaire« . Parmi les autres indications d’un dosage de l’IgA : ► Diagnostic de la maladie cœliaque : « mais ce sont les IgA anti-transglutaminases ou les IgA anti-endomysium qui participent au diagnostic de maladie cœliaque et pas le dosage des IgA totales ». ► Surveillance de la maladie inflammatoire de l’intestin (MII) : « les niveaux d’IgA anti-saccharomyces cerevisiae (ASCA) peuvent être utilisés pour surveiller la progression de la MII ». ► « Le dosage des IgA fait enfin partie du bilan d’infections à répétition car un déficit en IgA est une forme de déficit immunitaire favorisant certaines infections ORL respiratoires (par exemple, des otites à répétition) ».
Quel est le taux normal d’immunoglobuline A ?
« Le dosage des IgA dans le sang n’est le reflet que des IgA qui sont fabriqués par la moelle osseuse et qui transitent dans le sérum, précise notre interlocutrice On ne dose pas les IgA des muqueuses et des sécrétions, propres aux réactions immunitaires locales« . Le taux normal d’immunoglobuline A (IgA) peut varier légèrement en fonction du laboratoire qui effectue le test, mais en général, il est d’environ 0,7 à 4,0 g/L dans le sang pour les adultes. « Cependant, il est important de noter que le taux d’IgA peut varier considérablement d’une personne à l’autre en fonction de l’âge, du sexe, de l’ethnie et d’autres facteurs. Les niveaux d’IgA peuvent également fluctuer en réponse à des infections, des maladies auto-immunes ou d’autres conditions médicales« .
Immunoglobuline A élevé : pourquoi ?
Il existe plusieurs facteurs qui peuvent expliquer un taux élevé d’immunoglobuline A (IgA). « Globalement toutes les infections chroniques et surtout celles localisées au niveau respiratoire, digestif ou cutané, répond la biologiste. Les hépatites virales peuvent aussi entrainer une forte augmentation de toutes les immunoglobulines« . Les maladies auto-immunes telles que la polyarthrite rhumatoïde, le lupus érythémateux systémique (LES) ou la sclérose en plaques peuvent aussi entraîner une production accrue d’IgA. « La cirrhose du foie est une maladie chronique qui provoque une cicatrisation du tissu hépatique. Les patients atteints de cirrhose peuvent avoir des niveaux élevés d’IgA. Tout comme ceux atteints par la maladie de Berger (néphropathie à IgA), une maladie auto-immune rare qui atteint les reins« . Enfin, cause rare, un cancer du sang de type myélome à IgA peut entrainer un taux élevé d’immunoglobuline A.
Immunoglobuline A bas : pourquoi ?
De même, un taux bas d’immunoglobuline A (IgA) peut être causé par plusieurs facteurs. On retrouve d’ailleurs certains facteurs qui engendrent parallèlement un taux élevé d’immunoglobuline A, comme certaines auto-immunes comme le lupus érythémateux systémique (LES) ou lamaladie de Crohn ou certains types de cancer du sang, comme le myélome multiple. « Un taux bas d’immunoglobuline peut être lié à un déficit en IgA, complète le Dr Thibaud. Il s’agit d’une condition génétique rare dans laquelle le corps ne produit pas suffisamment d’IgA. Les patients atteints d’insuffisance rénalepeuvent aussi avoir des niveaux bas d’IgA« . A noter que certains médicaments utilisés pour supprimer le système immunitaire, tels que les corticostéroïdes, peuvent réduire les niveaux d’IgA. « On peut également citer les infections virales, comme le CMV (cytomégalovirus) ou l’EBV (Epstein-Barr). Le déficit est alors de courte durée et spontanément résolutif« . Dans de nombreux cas, le système immunitaire peut compenser la diminution des niveaux d’IgA en produisant davantage d’autres types d’anticorps. « Cependant, les personnes atteintes d’un déficit en IgA peuvent être plus susceptibles aux infections respiratoires, gastro-intestinales et génito-urinaires« .
Merci au Dr Zoé Thibaud, médecin biologiste chez SYNLAB Hauts-de-France.
L’amyotrophie désigne une diminution du volume des muscles, en particulier de ceux qu’il nous est possible de contrôler comme les jambes, les bras…. « Elle est due à une réduction du nombre de fibres musculaires qui composent le muscle ou à une réduction du volume de ces fibres, explique le Dr. Christophe Delong. Peu à peu, celui-ci » fond « , ce qui impacte la force et la performance physique« . Elle peut être localisée, c’est-à-dire ne toucher qu’un seul muscle, ou être généralisée, touchant ainsi un ensemble de muscles voire la totalité des muscles de l’organisme. Elle peut également être aigüe ou chronique, c’est-à-dire se développer rapidement ou plus lentement.
Quelles sont les causes d’une amyotrophie ?
Elles sont nombreuses et variées. Une amyotrophie musculaire peut survenir : ► Lors d’une immobilisation prolongée (alitement, plâtre…) ou une réduction importante de l’activité physique ► Une maladie héréditaire : une myopathie de Duchenne, une myopathie facio-scapulo-humérale… ► Une atteinte du système nerveux : amyotrophie spinale qui est la maladie de Charcot, une maladie de Charcot-Marie-Tooth, la poliomyélite aiguë…
Quels symptômes pour reconnaître une amyotrophie ?
Le ou les muscle(s) perdant de leur force, et selon les muscles concernés, la personne atteinte d’amyotrophie musculaire peut avoir du mal à se déplacer (marcher, courir, monter ou descendre des escaliers), à tenir des objets lourds dans ses mains, à serrer… Le visage peut être figé et lespaupières tombantes. La personne malade peut avoir des difficultés à déglutir, ressentir des troubles respiratoires ou intestinaux. Enfin, le cœur peut donner des signes de faiblesse.
L’amyotrophie est-elle grave ?
Si l’amyotrophie évolue, elle peut devenir grave en s’étendant à d’autres muscles du corps, voire à l’ensemble de l’organisme, et notamment le muscle cardiaque. « On parle alors d’amyotrophie généralisée. Dans les cas extrêmes, elle peut devenir irréversible« , précise le Dr. Delong.
Comment pose-t-on le diagnostic d’une amyotrophie ?
Différents examens peuvent être pratiqués :
Des tests physiques : l’examen clinique est déjà un bon indicateur.
Une électromyographie : cet examen consiste à mesure l’activité électrique des nerfs et des muscles, grâce à des électrodes placées sur la peau.
Une biopsie musculaire : ce prélèvement permettra d’observer la structure des muscles, notamment le nombre de ses fibres.
Peut-on soigner une amyotrophie ? Comment ?
Le traitement dépendra de la cause. Si l’amyotrophie est due à une immobilisation physique, la reprise douce et progressive d’une activité physique adaptée, parfois sous l’égide d’un kinésithérapeute, permettra de retrouver de la force. « Dans le cas d’une maladie héréditaire, un traitement médical sera mis en place par le médecin référent, notamment dans le cas de myopathies inflammatoires« , indique le Dr. Delong.
Peut-on faire du sport avec une amyotrophie ?
Oui, il est possible de pratiquer une activité physique. « Selon l’importance de l’atteinte et l’origine de la maladie, ces activités pourront être pratiquées seules ou sous la houlette d’un kinésithérapeute, et toujours après accord du médecin. Parfois, l’entraînement n’est plus possible« , déplore notre expert.
Merci au Dr. Christophe Delong, rhumatologue et médecin spécialiste de Médecine Physique et de Réadaptation.
La schizophrénie est une pathologie psychiatrique qui évolue sous une forme chronique dans le temps. Même si elle ne peut pas être soignée, sa prise en charge permet au patient d’avoir une qualité de vie la plus normale possible. Les causes de cette pathologie ne sont pas connues précisément.
Définition : c’est quoi la schizophrénie ?
La schizophrénie est une maladie mentale qui affecte la pensée, le système émotionnel ainsi que les comportements de la personne qui en souffre. Cette maladie apparaît généralement au début de l’âge adulte (dans 85% des cas) et touche un peu moins de 1 % de la population (environ 1 personne sur 100). Elle se traduit par l’association de troubles du fonctionnement mental regroupés sous l’appellation de syndrome dissociatif, et d’un délire permanent du patient, c’est-à-dire des idées et des pensées fausses qui sont en désaccord complet avec la réalité des faits. Elle peut aussi être associée à des hallucinations auditives et visuelles, à un repli sur soi et des difficultés dans les relations sociales. Les personnes schizophrènes souffrent aussi souvent de paranoïa et pensent que des complots sont dirigés contre elles. La schizophrénie est classée dans la CIM 11 de l’OMS parmi les troubles psychotiques.
C’est quoi la schizophrénie dysthymique ou affective ?
La schizophrénie dysthymique (parfois appelée trouble schizo-affectif ou psychose aiguë schizo-affective) est une forme de schizophrénie qui affecte en particulier les émotions et les facultés cognitives. Les crises sont généralement accompagnées de manies et/ou de dépressions avec une tendance suicidaire. Le sujet peut être victime de manie, de délires et de paranoïa. Le traitement repose sur la psychothérapie et la prise de neuroleptiques (médicaments tranquillisants), combinés parfois à des antidépresseurs.
C’est quoi la schizophrénie hébéphrénique ?
Dans cette forme, qui représente environ 20 % des schizophrénies, la maladie débute tôt, au cours de l’adolescence, et ce sont le syndrome dissociatif et le retrait qui sont au premier plan. Les éléments délirants sont souvent absents, le langage est incohérent mais la personne parait indifférente au monde extérieur malgré une forte anxiété. Les patients refusent souvent les traitements, ce qui en fait la forme la plus résistante aux thérapeutiques.
C’est quoi la schizophrénie catatonique ?
Dans les formes catatoniques, les symptômes corporels (à type de raideur, de maintien d’attitudes), et le déficit cognitif (avec absence d’initiatives, fléchissement des habilités, l’indifférence affective, mutisme) prédominent et isolent les malades socialement. Certains troubles du langage et du cours de la pensée sont présents comme la répétition en écho ou le mimétisme. Le traitement est difficile et doit viser à maintenir une alimentation et une vie relationnelle. C’est la forme de schizophrénie la plus grave.
Quels sont les symptômes de la schizophrénie ?
Comme le définit l’OMS, la schizophrénie se caractérise par des perturbations mentales qui touchent la réflexion, la perception, l’expérience de soi, la cognition, la motivation, l’affect et le comportement. Les symptômes fondamentaux sont :
les idées délirantes persistantes,
hallucinations persistantes,
troubles de la pensée et expériences d’influence, de passivité ou de contrôle
Les symptômes doivent avoir persisté pendant au moins un mois pour qu’un diagnostic de schizophrénie soit posé.
« La maladie se révèle généralement au cours de l’adolescence, entre 15 et 35 ans »
Quelles sont les causes de la schizophrénie ?
La schizophrénie n’a pas de cause unique connue. Comme beaucoup d’autres maladies psychiques, elle semble due à un ensemble de facteurs qui interagissent : génétique, environnemental, éducationnel… La consommation de cannabis à un jeune âge est aussi considérée comme un facteur de risque. « La maladie se révèle généralement au cours de l’adolescence, entre 15 et 35 ans. Un facteur génétique est en cause, ainsi que des facteurs environnementaux comme des problèmes au cours du développement fœtal et la consommation de substances psychotropes (cannabis, LSD…) » nous indique le Dr Patrick Lemoine, psychiatre.
La schizophrénie est-elle héréditaire ?
« Un facteur génétique est en cause » répète le psychiatre. Les membres de la famille d’un schizophrène ont dix fois plus de risque de développer la maladie que l’ensemble de la population.
Qui consulter en cas de doute ?
Le psychiatre est le médecin spécialiste des maladies mentales, et donc de la schizophrénie, à la fois pour le diagnostic, le traitement et le suivi. C’est le médecin généraliste qui envoie vers la consultation d’un psychiatre.
Quels sont les traitements de la schizophrénie ?
► Les neuroleptiques sont au cœur du traitement médicamenteux de la schizophrénie. Ils agissent en particulier sur les symptômes positifs et plus particulièrement sur le délire, qu’ils permettent de bien juguler. « Ils sont moins efficaces sur les hallucinations verbales, par exemple, note le Pr Franck. Le principe est de rétablir un équilibre.
► Autre pan du traitement, en plus des médicaments, la remédiation cognitive permet de travailler sur les symptômes négatifs de la maladie. C’est une méthode d’entraînement de certains processus cérébraux : attention, mémoire, concentration, etc. Grâce au traitement, les malades peuvent avoir l’espoir de reprendre un travail, de vivre de manière autonome… « Le principe est d’arriver à stabiliser la maladie et d’aboutir à une rémission car il est certain qu’il n’est pas possible de guérir, dans le sens littéral du terme, de la maladie. D’une manière ou d’une autre, on arrive toujours à les aider et dans les meilleurs des cas, ils arrivent même à devenir autonomes. »
► Les patients suivent également une psychothérapie qui leur permet de faire le point sur l’évolution des symptômes, les effets des traitements et les événements qui ont pu le déstabiliser. La psychothérapie a pour objectif de diminuer à la fois les symptômes positifs, négatifs, cognitifs, comportementaux, et affectifs en tenant compte de la phase de la maladie et des besoins particuliers du patient.
« Après traitement et selon la forme de la maladie, il est possible pour certains patients de mener une vie normale »
« Après traitement et selon la forme de la maladie, il est possible pour certains patients de mener une vie normale : se marier, avoir des enfants, un travail, un logement, rassure toutefois le professeur Nicolas Franck, psychiatre. Pour d’autres, l’acquisition d’une certaine autonomie (prendre son traitement, avoir un travail, s’occuper de soi) est un objectif raisonnable. Enfin, d’autres auront toujours besoin d’assistance. De nombreux éléments sont à prendre en compte, mais la prise en charge aide toujours les patients, d’une manière ou d’une autre. »
Schizophrénie et suicide
« La schizophrénie souffre d’une mauvaise image et la maladie du patient est taboue. De ce fait, l’accès aux soins des malades est bien souvent tardif. C’est d’ailleurs pour cela que les cas de suicides sont très fréquents chez les personnes souffrant de schizophrénie » explique le Pr Franck. « Il est très important que les proches ne soient pas dans le déni, qu’ils maintiennent le dialogue avec le malade, qu’ils l’amènent à consulter... Même s’il est difficile pour eux d’admettre que l’un des leurs est atteint de schizophrénie. » Pour améliorer la vie du patient et l’aider à surmonter ses troubles, il est nécessaire de consulter au plus vite. « Comme dans bien des cas, plus la prise en charge est précoce, plus le traitement est efficace. Le délire, en particulier, est réversible, il est possible d’améliorer la vie du patient », ajoute le Pr Franck. En cas de danger imminent pour lui ou un tiers, il faut absolument appeler les secours (les pompiers au 18). S’il y a une urgence, la loi du 27 juin 1990 permet, en cas de danger, d’hospitaliser un malade sans son consentement sur la demande d’un tiers.
Merci auxDr Patrick Lemoine et au Pr Nicolas Franck, psychiatres.
La trichomonase est l’infection sexuellement transmissible la plus répandue au monde avec 156 millions de cas en 2020 d’après les chiffres de l’OMS. La trichomonase est une maladie dont la transmission se fait principalement par voie sexuelle lors de rapports non protégés. Elle se manifeste un peu différemment chez l’homme et la femme. Celle-ci souffrira notamment de pertes vaginales abondantes et avec une mauvaise odeur. Quel est l’agent causal de la trichomonase ? Comment détecter la trichomonase ? Comment la soigner ?
Définition : c’est quoi la trichomonase ?
La trichomonase est une infection sexuellement transmissible (IST) causée par un parasite, le trichomonas vaginalis. Cette affection arrive le plus fréquemment chez la femme jeune. Cette infection peut être à l’origine de vaginite chez la femme et d’urétrite chez l’homme.
Quel est l’agent causal de la trichomonase ?
« Le trichomonas vaginalis est un parasite de l’être humain appartenant à la famille des protozoaires flagellés », explique d’emblée le Dr Jean-Marc Bohbot, andrologue et spécialiste des infectons uro-génitales.
Comment se transmet la trichomonase ?
La transmission dutrichomonas vaginalisse fait uniquement par voie sexuelle. Mais elle peut également être transmise à l’occasion de l’utilisation conjointe de gants de toilette, de serviette de toilette, de maillot de bain et autres sous-vêtements.
Quels sont les symptômes de la trichomonase chez la femme ?
Chez la femme, la trichomonase se traduit par :
des pertes vaginales anormales et abondantes, habituellement décrites comme verdâtres et sentant mauvais ;
des brûlures, démangeaisons, au niveau de la vulve et du vagin ;
des douleurs lors de la miction (action d’uriner).
Quels sont les symptômes de la trichomonase chez l’homme ?
Chez l’homme, la trichomonase se traduit par :
une rougeur et une douleur au niveau de l’orifice urétral ;
une rougeur et une douleur au niveau du sillon à la base du gland ;
une douleur lors de la miction (action d’uriner) ;
parfois un écoulement au niveau du méat, l’orifice de sortie de l’urètre.
Comment détecter la trichomonase ?
Pour diagnostiquer une éventuelle trichomonase chez la femme, on procède à un examen gynécologique et à un prélèvement de fluide du vagin. On peut observer le parasite en examinant au microscope les sécrétions vaginales ou en culture. Chez l’homme, le parasite peut être décelé par mise en culture du premier jet d’urines.
Traitement : comment soigner la trichomonase ?
La trichomonase se traite par la prise d’antibiotiques. Ces traitements sont courts (généralement 1 seule prise d’antibiotiques) Il est impératif que le ou les partenaires de la personne infectée soient également traités, même sans avoir déclaré de symptômes. Il faut éviter tout rapport sexuel avant la fin du traitement et la guérison complète. Il est prudent de faire pratiquer un dépistage complet des autres IST, en particulier une sérologie VIH.
« Les complications de la trichomonase sont rares »
Comment éviter la trichomonase ?
La trichomonase étant une maladie sexuellement transmissible, il est important de s’en protéger en privilégiant les rapports sexuels avec préservatifs. Les personnes ayant de nombreux partenaires sexuels, ou ayant des rapports avec une personne aux multiples partenaires, sont les plus susceptibles de contracter cette infection. Il faut donc se protéger.
Quelles sont les conséquences de la trichomonase ?
« Les complications sont rares : douleurs abdominales et saignements anormaux chez la femme. Chez l’homme, on recense de rares cas de prostatite. Comme toutes les IST, il faut rappeler que la trichomonase favorise l’acquisition du VIH« , prévient le spécialiste.
Merci au Dr Jean-Marc Bohbot, andrologue et spécialiste des infectons uro-génitales, directeur médical à l’institut Fournier à Paris.
Les tests d’allergie déterminent quelles sont les substances qui provoquent une réaction allergique de l’organisme dès lors qu’il entre en contact avec (un aliment, un pollen, des acariens, la poussière…). Le dépistage des allergies a pour objectif de mettre en place le traitement adéquat afin de soulager les symptômes du patient. Différents tests sont préconisés selon le type d’allergie recherché. Quels sont les tests pour les allergies respiratoires ? Pour les allergies cutanées ? Où passer un test d’allergie ? Quel est son prix ?
À quoi servent les tests d’allergie ?
Les tests d’allergie servent à confirmer ou à éliminer le diagnostic et à déterminer à quel allergène l’organisme réagit. En fonction des résultats, l’allergologue pourra prescrire un traitement des symptômes ou un traitement de désensibilisation et prodiguer des conseils préventifs.
Quand faire un test d’allergie ?
Lorsqu’on a des symptômes. « Le problème, c’est l’accessibilité des allergologues parce que nous ne sommes que 400 en France et 1200 spécialistes qui font de l’allergologie en plus de leur spécialité », déplore le Dr Sébasien Lefevre, Chef de service de l’Institut Régional des Pathologies Allergologiques, Environnementales et Immunologie Clinique de Metz-Thionville. En fonction de la gène et de l’importance des symptômes, le médecin traitant peut prescrire un traitement de première ligne (antihistaminique, sprays nasaux…). En cas d’insuffisance, le patient doit être orienté vers un allergologue.
Quels sont les tests pour les allergies respiratoires ?
► Pour les allergies respiratoires, on effectue des prick-tests.« À l’aide d’une petite aiguille, on fait une micro-poncture de la peau ce qui permet de mettre en contact les cellules responsables des symptômes allergiques avec des extraits commerciaux fournis par les laboratoires, notamment pour tout ce qui est pollens, acariens etc. Si les anticorps se manifestent contre les allergènes, une réaction avec une papule en relief et une rougeur, comme lorsqu’on se fait piquer par les orties, vont apparaître » explique le spécialiste. Cela ne signifie pas que le patient est allergique mais uniquement qu’il est sensibilisé à cet allergène et l’enquête allergologique permettra de mettre en corrélation les symptômes et les résultats des tests pour établir un diagnostic.
► « Selon les cas, des tests sanguins peuvent s’effectuer dans un deuxième temps. Il y a d’abord l’interrogatoire du malade, le test cutané et ensuite on peut s’aider de la biologie pour doser les IgE spécifiques » ajoute notre interlocuteur.
Quels sont les tests pour les allergies alimentaires ?
Pour les allergies alimentaires, on effectue également des prick-tests en utilisant l’aliment lui même. « Selon les cas, des tests sanguins peuvent s’effectuer dans un deuxième temps. Il y a d’abord l’interrogatoire du malade, le test cutané et ensuite on peut s’aider de la biologie pour doser les IgE spécifiques » ajoute notre interlocuteur,
« Les prick-tests peuvent se faire dès les premiers jours de vie »
Quels sont les tests pour les allergies cutanées ?
Pour tout ce qui est allergie de contact, c’est-à-dire les allergies cutanées, on va se servir de patchs tests. Les substances suspectes sont appliquées dans le dos du patient et recouvertes d’un pansement pendant 48h. « À l’issue de cette période, l’allergologue décolle le pansement et fait une lecture pour observer si de l’eczémaqui est apparu. » précise l’allergologue.
Des tests identiques chez l’adulte et chez l’enfant ?
« Oui, les prick-tests peuvent d’ailleurs se faire dès les premiers jours de vie. C’est important de le préciser parce qu’il y a encore de vieilles croyances selon lesquelles il faut attendre l’âge de 3 à 6 ans mais ce n’est pas le cas », remarque l’allergologue.
Que révèlent les tests d’allergie ?
C’est là toute la subtilité du métier de l’allergologue. « Les tests vont révéler que l’on est sensibilisé à quelque chose. On a fabriqué un IgE contre la protéine allergisante du pollen ou de l’aliment par exemple. Mais quand un test est positif, cela ne veut pas forcément dire qu’on est allergique, simplement qu’on est sensibilisé », nuance le Dr Lefevre.
Où passer un test d’allergie ?
Chez un allergologue, à son cabinet ou à l’hôpital.
Combien coûte un test d’allergie ? Est-il remboursé ?
Le prix d’une consultation varie entre 25 et 50€ et c’est pris en charge par la sécurité Sociale. Quant au prick-tests, il faut compter une trentaine d’euros en secteur 1. En secteur 2, il y a des dépassements d’honoraires qui peuvent être variables selon les médecins.
Merci au Dr Sébasien Lefevre, Chef de service de l’Institut Régional des Pathologies Allergologiques, Environnementales et Immunologie Clinique de Metz-Thionville.