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5 symptômes du cancer du pancréas auxquels on ne pense pas

5 symptômes du cancer du pancréas auxquels on ne pense pas

Le cancer du pancréas est un cancer difficile à détecter, surtout au début de la maladie. « Il n’y a pas énormément de symptômes spécifiques, mais quelques manifestations cliniques peuvent nous alerter pour la recherche d’un cancer du pancréas« , indique le Pr Renato Lupinacci, chirurgien viscéral et digestif, Hôpital Ambroise-Paré (APHP-Université Paris Saclay). Quels sont les signes à surveiller ? Une douleur ? Au dos ? Un amaigrissement ? Une grande fatigue ?

1. Une perte de poids inexpliquée

Au début, le cancer du pancréas est silencieux ou donne des symptômes peu spécifiques. « De façon générale, il y a une altération de l’état général comme un amaigrissement associé à une importante fatigue. Une perte de poids rapide, même de 2-3 kilos, chez un patient de 60-70 ans qui mange normalement, qui n’a ni dysphagie (trouble de la déglutition) ni de difficultés à manger doit alerter. Ce n’est pas normal. Il faudra peut-être faire un scanner abdomino-pelvien pour visualiser l’ensemble des organes abdominaux et plus précisément le pancréas« , explique le Pr Lupinacci. 

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Schéma d’un pancréas © designua – stock.adobe.com/Journal des Femmes Santé

2. Des douleurs abdominales et dorsales

Le cancer du pancréas peut parfois donner des douleurs abdominales et/ou dorsales « parfois assez intenses« , décrit notre interlocuteur. « Mais la douleur au dos est un signe peu spécifique car il est commun à une multitude de causes », tient à prévenir le spécialiste.

3. Une importante fatigue

Comme pour tous les cancers, on peut observer une importante fatigue qu’on appelle une asthénie. Cette fatigue survient sans effort particulier et ne disparaît pas malgré le repos. « C’est un signe peu spécifique qui est commun à de nombreuses maladies. Mais dans un certain contexte et associée à d’autres signes, la fatigue peut alerter et conduire à la réalisation d’examens radiologiques », indique notre expert.

4. Un diabète qui survient brutalement

« Diabète et cancer du pancréas entretiennent une relation intriquée où chacun constitue un risque de développer l’autre. En cas de diabète de type 2, le risque de cancer augmente. La survenue d’un diabète précède aussi souvent le diagnostic de cancer du pancréas. De façon générale au moment du diagnostic d’une pathologie, il faut être certain qu’on ne passe pas à côté de quelque chose« , insiste le spécialiste. Des examens complémentaires seront nécessaires pour orienter le diagnostic. 

5. Un teint jaune

Le cancer du pancréas peut provoquer un ictère (une jaunisse). « Si le cancer est localisé au niveau de la tête du pancréas, la tumeur peut pousser vers la voie biliaire et comprimer le canal cholédoque qui évacue normalement la bile (liquide biologique jaune-verdâtre) depuis le foie jusqu’à l’intestin« , explique le Dr Lupinacci. Cette obstruction du drainage biliaire va entraîner une diminution de la formation de la bile (choléstase), ce qui entraîne un jaunissement du blanc de l’œil, de la peau et des urines (urines foncées). 

Un cancer du pancréas peut-il être asymptomatique ?

A un stade précoce, le cancer du pancréas évolue généralement silencieusement ou avec très peu de symptômes spécifiques. Aussi, « lorsque la tumeur est située au niveau de la queue du pancréas, on a relativement peu de signes jusqu’à ce que la maladie soit à un stade avancé« , indique le Pr Lupinacci.

Les symptômes sont-ils les mêmes chez la femme que chez l’homme ?

« Oui, répond d’emblée le chirurgien pancréatique, il n’y a pas de différences dans les manifestations cliniques chez l’homme ou la femme. La seule différence réside au niveau des facteurs de risque du cancer du pancréas : la mutation du gène BRCA, beaucoup plus fréquent chez les femmes et également associé à une prédisposition aux cancer du sein et de l’ovaire« 

Merci au Pr Renato Lupinacci, Chirurgien pancréatique et digestif à l’Hôpital Ambroise-Paré (APHP-Université Paris Saclay).


Source : JDF Santé

Allergie au sperme : symptômes et traitements

L’allergie au sperme est très rare, mais elle existe. Concrètement, c’est une allergie aux protéines qui se trouvent dans le liquide séminal. A quoi est-ce dû ? Quels sont les symptômes ? Les traitements ?

Quelle est la définition d’une allergie au sperme ?

L’allergie au sperme peut être définie comme une « allergie aux protéines du liquide séminal qui va déclencher chez les personnes sensibilisées une réaction allergique immédiate et potentiellement dangereuse« , pose d’emblée le Dr Isabelle Begondagdassarian, allergologue.

Quelle est la cause d’une allergie au sperme ?

L’allergie au sperme résulte d’une sensibilisation aux protéines séminales du sperme. « La personne allergique a développé des anticorps contre certaines protéines du liquide séminal. Au contact de ces protéines, elle va déclencher une réaction allergique« , précise l’allergologue. 

Une allergie fréquente ?

L’allergie au sperme est une allergie extrêmement rare. A titre d’exemple, « en 25 ans d’exercice, je n’ai vu qu’une seule patiente allergique au sperme« , confirme notre interlocutrice. 

Quels sont les symptômes d’une allergie au sperme ?

Les symptômes apparaissent assez rapidement après le contact avec le sperme. On peut notamment observer :

  • des démangeaisons,
  • un œdème localisé à la zone de contact,
  • l’apparition potentielle d’urticaire et d’un œdème qui peut s’étendre et se généraliser,
  • dans certains cas, « cela peut aller jusqu’au malaise, une gêne respiratoire, une chute de tension et dans des cas rares et extrêmes une anaphylaxie sévère« , souligne l’allergologue. 

Quand et qui consulter ? 

Il faut dans un premier temps aborder le problème avec un gynécologue ou un médecin traitant afin de distinguer une réaction de type allergique d’une réaction d’irritation. Le Dr Begondagdassarian recommande ensuite de consulter un spécialiste : « après avoir vu le médecin traitant, il faut s’orienter vers un allergologue. Il prescrira des tests sanguins pour vérifier le diagnostic et pourra également, dans certains cas, faire un test cutané avec le sperme du partenaire en ayant au préalable fait les sérologies de dépistages des infections sexuellement transmissibles« . 

Quel traitement pour soigner une allergie au sperme ?

« Seule l’éviction du sperme est efficace, il faut donc utiliser un préservatif » précise la spécialiste. Et d’ajouter « inutile de changer de partenaire ! Les protéines séminales sont communes à tous les hommes. » Des protocoles de désensibilisation ont également été à l’étude, mais n’ont pour l’heure pas montré leur efficacité. 

Allergie au sperme et grossesse : comment faire pour tomber enceinte ? 

La question de la grossesse est évidemment une préoccupation importante pour les femmes qui souffrent d’une allergie au sperme. Le contact avec le sperme étant bien évidemment impossible, le Dr Begondagdassarian explique qu’il est donc nécessaire d’avoir recours à la procréation médicament assistée, « en réalisant une insémination artificielle des spermatozoïdes qui ont été séparés des protéines séminales.« 

Merci au Dr Isabelle Begondagdassarian, allergologue


Source : JDF Santé

Début de cystite : les premiers symptômes

Début de cystite : les premiers symptômes

« Une cystite est une inflammation de la paroi de la vessie, le plus souvent liée à la présence de bactéries«  rappelle d’emblée le Dr Maxime Vallée, urologue au CHU de Poitiers. « On parle de cystite chez la femme. Chez l’homme, l’infection urinaire est liée en règle générale à une infection de la prostate et n’a rien à voir avec la cystite aiguë de la femme » précise-t-il. Une cystite chez la femme est une maladie bénigne mais qui peut être très douloureuse. Quels sont les premiers symptômes évocateurs d’une cystite ?

Quels sont les premiers symptômes d’une cystite ?

« Les symptômes d’une première cystite sont assez bruyants et d’apparition brutale, souvent le matin car les bactéries se sont développées dans les urines de la nuit » décrit le Dr Maxime Vallée. Ils associent :

  • Des brûlures à la miction
  • Des envies d’uriner fréquentes pour de petites quantités
  • Douleurs vésicales en fin de miction
  • Parfois, la présence de pus ou de sang dans les urines

​​​​​​​« Ces symptômes ne sont pas spécifiques de la cystite. Ils sont la manifestation d’une réaction anormale de la vessie et peuvent parfois révéler d’autres maladies comme la présence d’un calcul dans la vessie ou le bas uretère, une tumeur de la vessie, une hyperactivité vésicale parfois symptôme d’une maladie neurologique sous-jacente… », liste le Dr Maxime Vallée. Chez une femme jeune sans antécédents, si ces symptômes surviennent de manière brutale, la cystite est la pathologie la plus probable.

Que faire quand les premiers symptômes arrivent ?

« La première chose à faire face à des symptômes de cystite aiguë est une cure de diurèse. Boire beaucoup permet de limiter la pullulation bactérienne et donc l’inflammation de la vessie » recommande le Dr Maxime Vallée. Si les symptômes sont très importants, il est conseillé de consulter rapidement un médecin pour pouvoir débuter un traitement antibiotique qui est surtout prescrit pour soulager les symptômes. « Chez une femme dont les symptômes sont peu importants, il est possible d’attendre » informe l’urologue. « La cystite qui précède une pyélonéphrite est assez exceptionnelle et cela survient en générale chez des patientes ayant des facteurs de risque bien particuliers comme une malformation des voies urinaires ou une immunodépression par exemple » précise-t-il.

​​​​​​Le jus de cranberry, vraiment efficace ?

« Le jus de cranberry vendu en grande surface n’a pas d’efficacité car les actifs sont en quantité très faible » informe le Dr Maxime Vallée. Son seul avantage est de vous faire boire ce qui peut vous soulager. « La seule molécule qui a montré son efficacité sur les cystites à Escherichia Coli est la proanthocyanidine de type A. Les comprimés ou les gélules vendus en pharmacie sont dosés à 36mg de proanthocyanidine, concentration minimale efficace. Malgré des études contradictoires et la part d’incertitude qui persiste concernant son efficacité réelle, les autorités sanitaires recommandent, compte tenu de l’excellente tolérance de la molécule, la dose d’au moins 36 mg par jour en cas de cystite récidivante, soit plus de 4 cystites sur une période de 12 mois. Cela a peu d’intérêt pour une cystite aiguë » indique ce spécialiste.

Quelles huiles essentielles pour soulager un début de cystite ?

Les huiles essentielles n’ont pas fait la preuve de leur efficacité pour soulager les symptômes de cystite.

Que peut-on prendre pour un début de cystite enceinte ?

« Les recommandations françaises et américaines sont de prescrire une antibiothérapie de façon systématique en cas d’infection urinaire chez la femme enceinte mais également en présence d’une colonisation urinaire (présence d’une bactérie dans les urines sans symptômes associés) » informe le Dr Maxime Vallée. Aussi, si vous êtes enceinte, il est recommandé de consulter votre médecin dès les premiers signes d’infection urinaire. Le traitement antibiotique permet notamment de prévenir le risque de pyélonéphrite qui peut dans certains cas aboutir à une menace d’accouchement prématuré notamment lors du troisième trimestre de la grossesse.

Quels sont les médicaments sans ordonnance ?

« Tous les autres traitements que les antibiotiques s’avèrent inefficaces dans les études » informe le Dr Maxime Vallée. Aussi, buvez beaucoup et consultez si les symptômes persistent.

Merci au Dr Maxime Vallée, urologue au CHU de Poitiers.


Source : JDF Santé

Traitement infection urinaire : minute, sans ordonnance, antibiotiques

Traitement infection urinaire : minute, sans ordonnance, antibiotiques

Plusieurs traitements permettent de soigner une infection urinaire. Il ne faut pas tarder à les prendre pour être rapidement soulagé(e). Les médicaments phares sont les antibiotiques. Parmi eux, la Fosfomycine (Fosfocine®, Monuril®, Uridoz®peut être prise en une fois : « Elle agit en 30-45 minutes et peut ensuite rester active pendant environ 2 jours après sa prise« , nous explique le Dr. Monique Quillard, médecin généralite. Il est par ailleurs conseillé de prendre également des probiotiques pour aider la flore abîmée par les bactéries, parasites ou champignons à se reconstituer.

Quel médicament prendre en cas d’infection urinaire ?

Le traitement contre les infections urinaires repose sur l’antibiothérapie. Ce peut être :

►Un traitement monodose en prise unique : « c’est le plus recommandé et donné en 1ère intention. Il s’agit de la Fosfomycine (Monuril ®) pour la femme et l’adolescente. Cet antibiotique appartient à la famille des acides phosphoniques« , explique le Pr. de la Taille, urologue. En effets secondaires, il peut être à l’origine de nausées, diarrhées, douleurs abdominales, maux de tête et inflammation vaginale, type mycose. 

►Un traitement antibiotique court sur 3 à 5 jours : un antibiotique proche de la famille des pénicillines (Selexid ®) ou de la la famille des quinolones (Ciprofloxacine ®, Ofloxacine ®). Il peut provoquer des effets secondaires comme des nausées, diarrhées, douleurs abdominales, éruptions cutanées et inflammation vaginale, type mycose. 

► Des probiotiques : ils permettent de restaurer la flore intestinale, souvent mise à mal par les traitements antibiotiques. Ils sont à prendre sur une durée d’un mois minimum, de préférence le soir et à distance des repas ou des boissons chaudes.

Les antibiotiques pour soigner une infection urinaire

Dès les premiers symptômes de la cystite, et après confirmation par bandelette urinaire ou ECBU avec antibiogramme en cas de récidive et de doute sur l’efficacité des antibiotiques habituels : brûlures lors de la miction, envies fréquentes et impérieuses d’uriner. « Mieux vaut traiter l’infection rapidement afin d’éviter qu’elle ne se développe davantage et ne risque de monter dans les reins (pyélonéphrite)« , préconise le Dr. Monique Quillard.

Les traitements monodose (en une fois) pour soigner une infection urinaire

La Fosfomycine (Fosfocine®, Monuril®, Uridoz®) est un antibiotique en monodose. C’est le traitement prescrit  par le médecin en première intension en cas de cystite simple et non récidivante. « Il se présente sous forme de sachet de poudre à diluer dans l’eau. Idéalement, le traitement est à prendre à distance des repas (2 à 3 heures avant ou après), de préférence le soir au coucher et après avoir uriné, de façon à ce que la concentration soit maximale dans la vessie. Elle agit en 30-45 minutes et peut ensuite rester active pendant environ 2 jours après sa prise« , précise le Dr. Quillard.

Quels sont les traitements de l’infection urinaire sans ordonnance ?

Les probiotiques font partis des traitements vendus sans ordonnance. En restaurant la flore vaginale, ils permettent de limiter la prolifération des bactéries pathogènes au niveau des voies urinaires et participent à éviter les récidives. La souche probiotique Lactobacillus helveticus a notamment une forte capacité à inhiber l’adhésion des bactéries sur la paroi de la vessie. « Par ailleurs, bien que la Fosfomycine soit en liste I, donc délivrée sur prescription médicale, elle fait partie des médicaments que le pharmacien d’officine peut, dans certains cas, vendre sans ordonnance en application du 10° de l’article L. 5125-1-1 A du code de la santé publique et sous réserve d’une information du médecin traitant désigné par le patient« , précise le Dr. Quillard.

Quels sont les traitements de l’infection urinaire disponibles en pharmacie ?

Les antibiotiques sont tous disponibles en pharmacies mais sur ordonnance. Les probiotiques sont disponibles en pharmacies et parapharmacies, sans ordonnance.

Quels sont les traitements naturels de l’infection urinaire ?

Le traitement repose sur certaines règles d’hygiène : boire beaucoup d’eau, entre 1,5 et 2 l par jour, afin de favoriser l’élimination des bactéries en cause, uriner après chaque rapport sexuel, éviter de porter des vêtements trop serrés et en matière synthétique, s’essuyer d’avant en arrière et limiter l’usage de tampon et de protège-slips. Dans 25 % des cas, ces solutions suffisent pour guérir en 48 heures. Les médecines douces peuvent aussi vous aider :
►En phytothérapie :

►En homéopathie :
Prenez dès les premiers symptômes Serum Anticolibacillaire 4 CH, à raison d’une ampoule 3 fois par jour pendant 4 jours. C’est le traitement de référence pour calmer rapidement les douleurs au niveau de la vessie. « Si vos douleurs s’apparentent plus à des brûlures lorsque vous urinez, préférez Cantharis 9 CH, 5 granules après chaque miction douloureuse. Enfin, si vos urines sont troubles et très odorantes, prenez Formica Rufa 5CH 5 granules après chaque miction douloureuse », recommande le Dr. Monique Quillard, médecin homéopathe. « Récemment un produit a été mis sur le marché en France : Canephron®, médicament de phytothérapie contenant Petite centaurée, Livèche et Romarin. Les études publiées montrent une efficacité en phase aiguë sensiblement égale à celle de la Fosfomycine « .

Quel traitement en cas d’infection urinaire récidivante ?

On parle de cystites récidivantes lorsqu’elles surviennent au moins 4 fois par an. « Dans ce cadre, il faut alors consulter un urologue pour un bilan comprenant un examen clinique, et parfois une cystoscopie et une échographie de l’appareil urinaire. Le traitement est alors de plus longue durée sur 3-4 jours suivi d’un traitement antibiotique à faible dose type fosfomycine 1 sachet 1 fois par semaine le soir avant le coucher pendant 6 mois », précise l’urologue.  

Merci au Pr Alexandre De la Taille, urologue au CHU de Mondor à Créteil, au Dr. Monique Quillard, médecin généraliste et à Sylvie Hampikian, pharmacologue spécialisée en médecines douces.


Source : JDF Santé

Souffle au cœur : qu'est-ce que c'est, quels symptômes ?

Un souffle au cœur se traduit par des bruits « anormaux » ou « inhabituels » lors de l’auscultation du cœur. Est-ce grave d’avoir un souffle au cœur ? Quel sont les symptômes d’un souffle au cœur ? Quelles sont les causes ? Comment le soigner ? Faut-il arrêter le sport en attendant la guérison ?

Quelle est la définition d’un souffle au cœur ?

Le souffle au cœur ou souffle cardiaque est lié à l’existence de turbulences survenant lors de la circulation du sang vers le cœur et témoigne d’une insuffisance de fermeture des valves mitrales. Il se traduit par la survenue d’un bruit anormal lors de l’auscultation cardiaque. Il peut être anorganique, c’est-à-dire physiologique et ne préjuger en rien d’une pathologie cardiaque, responsable d’aucune conséquence sur le fonctionnement du cœur. Parfois, il peut être le témoin du passage du sang par une valve cardiaque rétrécie, témoin d’une insuffisance valvulaire. Une autre raison, outre le rétrécissement, est une fuite de sang lorsque la valve est fermée, témoignant d’un reflux liquidien et traduisant une insuffisance valvulaire.

Quels sont les symptômes d’un souffle au cœur ?

« La plupart du temps, un souffle cardiaque est découvert de façon fortuite lors d’une auscultation du cœur. Lors d’une atteinte plus importante, c’est la gêne respiratoire qui est le principal symptôme de l’insuffisance valvulaire ou du rétrécissement valvulaire responsable d’un souffle », explique le Dr Marc Druet, médecin généraliste

Quelles sont les causes d’un souffle au cœur chez l’adulte ?

« Les causes principales d’un souffle au cœur sont un vieillissement de la valve cardiaque qui va se durcir ou au contraire se dilater, provoquant ainsi une insuffisance ou un rétrécissement. Certaines maladies infectieuses, comme l’endocardite qui va endommager la valve et provoquer une insuffisance valvulaire, peuvent aussi l’expliquer », souligne le médecin généraliste.

Quelles sont les causes d’un souffle au cœur chez l’enfant ?

L’apparition d’un souffle au cœur chez l’enfant est une situation assez fréquente et souvent bénigne. Il survient souvent à partir de 2 ans et en période pré-pubertaire. Ce type de souffle fait partie de ce qu’on appelle les troubles fonctionnels. Il peut être lié à une malformation cardiaque congénitale et nécessiter dans ce cas une prise en charge et un bilan cardio vasculaire complet. Dans tous les cas de figure, il est indispensable de prendre l’avis de son médecin.

C’est quoi un souffle au cœur fonctionnel ?

On dit qu’il est fonctionnel lorsqu’il n’est associé à aucune pathologie cardiaque. Il résulte de l’accélération de l’irrigation sanguine au niveau du cœur. Une grossesse, une anémie ou une hyperthyroïdie peut être à l’origine d’un souffle au cœur fonctionnel. Il est asymptomatique et est souvent découvert par hasard. Bien qu’il soit bénin, il convient d’être étroitement suivi par le médecin afin de prévenir les complications. 

C’est quoi un souffle systolique ?

Ce souffle se traduit par un bruit apparaissant lors de la contraction du cœur, appelée aussi systole. Le plus souvent, il correspond à une insuffisance mitrale, un rétrécissement de la valve aortique  ou de la valve pulmonaire.

C’est quoi un souffle diastolique ?

Il est présent lors d’un reflux de sang au moment de la diastole (remplissage du cœur). Ce bruit est perceptible lors d’un rétrécissement de la valve mitrale mitrale. 

C’est quoi un souffle anémique ?

Ce souffle est perceptible et présent chez les patients souffrant d’anémie. 

Quelles sont les complications d’un souffle au coeur ?

« La conséquence principale d’un dysfonctionnement valvulaire est l’insuffisance cardiaque ou la mauvaise oxygénation du corps, pouvant entraîner des syncopes lors de rétrécissement aortique », observe le Dr Marc Druet.

Comment pose-t-on le diagnostic d’un souffle au cœur ?

En cas de souffle cardiaque, une échographie cardiaque couplée à un doppler permet l’étude des cavités cardiaques et de leur fonctionnement. Les flux sanguins à travers les valves du cœur et les cavités cardiaques sont analysés ainsi que la structure du cœur afin de déceler d’éventuelles cardiopathies.

Comment soigner un souffle au cœur ?

« Lorsque le retentissement de l’anomalie de la valve devient trop important, le seul traitement consiste au remplacement de la valve défectueuse. Il est important de traiter par antibiotiques un patient porteur d’un souffle cardiaque lors de soins dentaires pour éviter une infection valvulaire (endocardite) », prévient le médecin généraliste.

Quels sports à éviter ?

« L’activité physique n’est pas déconseillée pour les patients souffrant d’un souffle cardiaque modéré qui ne retentit pas sur le bon fonctionnement du cœur », rassure le Dr Marc Druet.

Merci au Dr Marc Druet, médecin généraliste. 


Source : JDF Santé

Infection urinaire : symptômes typiques, comment la soigner ?

Infection urinaire : symptômes typiques, comment la soigner ?

L’infection urinaire est un mal redouté par toutes les femmes. Dès les premières bûlures à la miction, sensations de pesanteur dans le bas du ventre… la crainte de l’infection survient. L’infection urinaire est la pathologie urinaire la plus fréquente, et concerne presque exclusivement les femmes. Elle est également courante chez les enfants. Elle peut être due à la présence d’une bactérie ayant contaminé les urines ou à une simple inflammation. L’infection urinaire peut aussi être due à la présence d’un champignon ou d’un parasite, mais ceci est beaucoup plus rare.

Définition : qu’est-ce qu’une infection urinaire ?

L’appareil urinaire comporte l’urètre, la vessie, les uretères et les reins. Il est différent chez l’homme et chez la femme. Chez la femme, le tractus urinaire est très court, ce qui explique la plus grande fréquence des infections urinaires. Chez l’homme, l’appareil urinaire est plus long et comporte un organe supplémentaire, la prostate, qui est souvent atteinte lors des infections urinaires. C’est pourquoi elles peuvent être plus graves et se transformer en prostatites. L’infection urinaire désigne une infection bactérienne qui se limite à la vessie. Lorsque l’infection s’étend vers les reins, on parle de pyélonéphrite. La cystite est une inflammation de la vessie, infectée par une bactérie ou non (cystite interstitielle).

schéma infection urinaire
Schéma de l’infection urinaire © 123rf/JournalDesFemmes

Infection urinaire chez la femme

Cette affection fréquente touche 50 fois plus souvent les femmes que les hommes pour des raisons anatomiques. L’urètre est très court chez la femme et débouche à proximité́ de l’orifice vaginal, tout près de l’anus, dans une zone où sont présentes des bactéries de la flore intestinale. Certaines de ces bactéries parviennent à remonter de la vulve jusqu’à la vessie par l’urètre et déclenchent une cystite aiguë, ou infection urinaire basse.

Symptômes d’une infection urinaire : douleurs, brûlures, urines odorantes…

La cystite se manifeste par des signes inconstants :

  • des douleurs et sensations de brûlure pendant les mictions,
  • des besoins d’uriner plus fréquents, des impériosités avec parfois des fuites,
  • des urines troubles ou malodorantes, parfois de sang dans les urines.
  • L’infection urinaire basse ne s’accompagne jamais de fièvre. En cas de fièvre, ce signe fait suspecter une ascension du germe en cause jusqu’au rein : une pyélonéphrite peut être en cause.
  • Chez l’homme, un écoulement purulent peut apparaître, accompagné de douleurs pelviennes.

Comment savoir si on fait une infection urinaire ?

Il est nécessaire de consulter lorsque les symptômes persistent malgré une bonne hydratation, pour éviter les complications telles que la pyélonéphrite ou la septicémie. Le diagnostic se fait sur un échantillon d’urine, après un nettoyage intime correct, et sur les urines du milieu de la miction : une bandelette urinaire est trempée dans l’urine et la mise en évidence de globules blancs dans les urines à l’aide d’une réaction par code couleur sur cette bandelette signe l’infection. La présence de nitrites signe une origine bactérienne et conduit à la réalisation d’un examen cytobactériologique des urines (ECBU) réalisé en laboratoire qui permettra d’identifier la bactérie et sa sensibilité à différents antibiotiques. L’ECBU n’est pas systématiquement pratiqué et un traitement empirique peut être administré, dans le cas d’un épisode isolé.

Traitements d’une infection urinaire : antibiotiques, remèdes naturels…

La prise d’antibiotiques est souvent indiquée en cas d’infection urinaire. La durée de cette antibiothérapie varie d’une prise unique à des prises pluriquotidiennes sur plusieurs jours. Elle dépend du type de bactérie, des ses résistances et du nombre de récidives. L’ECBU (analyse d’urine) de contrôle n’est pas systématique.

Les remèdes naturels comportent :

  • la canneberge : arbrisseau originaire d’Amérique du Nord, la canneberge se reconnait facilement à ses baies rouges. Ces fruits renferment des vertus antibactériennes. Consommés sous forme liquide, en jus ou en EPS, ils agissent sur les infections des voies urinaires, notamment les cystites. Ils représentent un excellent traitement préventif des infections urinaires chez les femmes qui en sont atteintes à répétition.
  • la busserole : la busserole est un sous-arbrisseau d’aspect similaire à celui de la canneberge. La différence est que ce sont les feuilles de la busserole qui sont utilisées en phytothérapie, car elles contiennent de l’arbutine. Une fois transformée par l’organisme, cette substance agit comme un antiseptique pour soulager les infections urinaires.
  • l’echinacée : bouclier pour l’organisme, la racine de l’échinacée est connue pour ses vertus stimulantes sur le système immunitaire. En usage interne (en décoction, en teinture, ou en EPS par exemple), elle soulage la plupart des infections, notamment celles des voies urinaires.
  • l’ortie : connues et souvent craintes à cause de leurs poils urticants, les orties dioïques et brûlantes renferment des propriétés diurétiques et anti-infectieuses. Leurs feuilles et fleurs sont traditionnellement utilisées pour irriguer les voies urinaires dans le cas d’une infection.

Infection urinaire chronique

Les infections urinaires sont dites « à répétition » lorsque leur fréquence est anormalement élevée, c’est-à-dire avec au moins 3 épisodes par an. 20 à 30% des femmes ayant eu une cystite aiguë ont une récidive de cystite. Dans ce cas, un traitement antibiotique peut être prescrit à chaque fois, mais il doit être précédé d’un examen cytobactériologique des urines (ECBU), avec un antibiogramme, pour s’assurer de l’absence de résistance bactérienne. Une échographie de la vessie et des voies urinaires est faite à la recherche d’une anomalie favorisant la survenue des cystites, voire une cystographie (examen plus évasif, réalisé dans un second temps). Un traitement antibiotique préventif peut être discuté, associé aux mesures habituelles évitant les infections urinaires.

Infection urinaire chez la femme enceinte

La grossesse augmente le risque d’infection urinaire. Environ 1 femme enceinte sur 10 est atteinte d’une infection urinaire. On rencontre plus souvent une cystite ou une bactériurie (présence de bactéries dans les urines). La pyélonéphrite (infection des reins) est plus grave et doit être traitée en urgence, en raison du risque pour le fœtus. L’infection peut être causée par une bactérie, un trouble hormonal ou une compression de l’urètre par l’augmentation de volume de l’utérus. Le traitement repose sur la prise d’antibiotiques adaptés à la femme enceinte et une bonne hydratation. Une analyse urinaire doit être réalisée chaque mois chez la femme enceinte afin de dépister une éventuelle infection.

Infection urinaire chez l’homme

Beaucoup plus rare que chez la femme, l’infection urinaire survenant chez l’homme est souvent plus sérieuse. Les complications sont plus fréquentes et sévères et peuvent nécessiter une hospitalisation, en cas de pyélonéphrite par exemple. Chez l’homme jeune , elles sont souvent liées à une infection sexuellement transmissible. Chez l’homme plus âgé, un adénome ou un cancer de la prostate peuvent en être responsables et ils doivent être recherchés.

Infection urinaire chez l’enfant

Chez l’enfant, au même titre que chez l’adulte, l’infection urinaire se définit par une présence de germes dans les urines. Elle concerne plus fréquemment la fille que le garçon et est une des infections les plus fréquentes en pédiatrie. Chez l’enfant de moins de deux ans, qui ne sait pas exprimer ses symptômes, plusieurs signes peuvent alerter sur une possible infection urinaire : fièvre isolée (sans cause apparente), fatigue, perte de poids, troubles digestifs ou urines malodorantes. En présence de ces symptômes, et pour éviter toutes complications, il est important de consulter un médecin pour un examen clinique à la recherche d’une cause  et surtout une examen cytobactériologique des urines. Un enfant plus âgé se plaindra de douleurs abdominales ou de sensations de brûlures au moment d’uriner. Des urines troubles ou contenant du sang sont aussi les signes potentiels d’une infection, sans pour autant, représenter un signe de gravité. Apprendre aux petites filles à s’essuyer de l’avant vers l’arrière permet d’éviter que des bactéries présentes dans l’anus atteignent le vagin ou l’urètre et limite ainsi le risque d’infection. L’enfant doit apprendre à ne pas se retenir d’aller uriner. Il est important aussi que l’enfant prenne l’habitude de boire de l’eau régulièrement dans la journée et qu’il ne se retienne pas quand il a envie de faire pipi.

Causes d’une infection urinaire : bactérie, reflux vésico-urétéral….

Les bactéries entraînant l’infection urinaire sont le plus souvent d’origine intestinales, et sont principalement représentes par l’Escherichia Coli, présentes en très grand nombre dans l’intestin. Chez la femme, la proximité des voies urinaires avec le vagin et l’anus favorise la survenue des infections urinaires. L’absence d’hydratation en cas de forte chaleur peut provoquer une infection urinaire.

Chez les enfants, les causes les plus fréquentes d’infections urinaires sont les malformations urinaires et le reflux vésico-uretéral. Toute infection urinaire haute nécessite la réalisation d’un bilan. Dans 40% des cas d’infections urinaires, il existe une lésion précise, facteur de risque d’atteinte rénale, et dans ce pourcentage de patients, il s’agit dans un cas sur deux d’un reflux vésico-urétéral. Celui-ci est une  pathologie rénale plus fréquente chez l’enfant, et surtout chez la fille. Il correspond à la régurgitation de l’urine de la vessie vers le rein. Les symptômes sont ceux d’un obstacle sur les voies urinaires puisqu’il n’y a jamais de vidange complète de la vessie. Il provoque une infection urinaire et le plus souvent des douleurs abdominales ou lombaires hautes, survenant au cours de la miction.

Facteurs de risque d’une infection urinaire

Les malformations urinaires constituent un facteur de risque des infections urinaires. Les plus fréquentes sont la sténose de la jonction pyélo-uretérale, l’urètérocèle et le méga-uretère primitif. Ces malformations nécessitent le plus souvent un traitement chirurgical. Enfin, la présence d’un calcul urinaire (lithines) est un facteur favorisant les infections. Une échographie ou une cystographie doivent être pratiquées lorsque les infections urinaires sont fréquentes.