Traitement infection urinaire : minute, sans ordonnance, antibiotiques

Plusieurs traitements permettent de soigner une infection urinaire. Il ne faut pas tarder à les prendre pour être rapidement soulagé(e). Les médicaments phares sont les antibiotiques. Parmi eux, la Fosfomycine (Fosfocine®, Monuril®, Uridoz®peut être prise en une fois : « Elle agit en 30-45 minutes et peut ensuite rester active pendant environ 2 jours après sa prise« , nous explique le Dr. Monique Quillard, médecin généralite. Il est par ailleurs conseillé de prendre également des probiotiques pour aider la flore abîmée par les bactéries, parasites ou champignons à se reconstituer.

Quel médicament prendre en cas d’infection urinaire ?

Le traitement contre les infections urinaires repose sur l’antibiothérapie. Ce peut être :

►Un traitement monodose en prise unique : « c’est le plus recommandé et donné en 1ère intention. Il s’agit de la Fosfomycine (Monuril ®) pour la femme et l’adolescente. Cet antibiotique appartient à la famille des acides phosphoniques« , explique le Pr. de la Taille, urologue. En effets secondaires, il peut être à l’origine de nausées, diarrhées, douleurs abdominales, maux de tête et inflammation vaginale, type mycose. 

►Un traitement antibiotique court sur 3 à 5 jours : un antibiotique proche de la famille des pénicillines (Selexid ®) ou de la la famille des quinolones (Ciprofloxacine ®, Ofloxacine ®). Il peut provoquer des effets secondaires comme des nausées, diarrhées, douleurs abdominales, éruptions cutanées et inflammation vaginale, type mycose. 

► Des probiotiques : ils permettent de restaurer la flore intestinale, souvent mise à mal par les traitements antibiotiques. Ils sont à prendre sur une durée d’un mois minimum, de préférence le soir et à distance des repas ou des boissons chaudes.

Les antibiotiques pour soigner une infection urinaire

Dès les premiers symptômes de la cystite, et après confirmation par bandelette urinaire ou ECBU avec antibiogramme en cas de récidive et de doute sur l’efficacité des antibiotiques habituels : brûlures lors de la miction, envies fréquentes et impérieuses d’uriner. « Mieux vaut traiter l’infection rapidement afin d’éviter qu’elle ne se développe davantage et ne risque de monter dans les reins (pyélonéphrite)« , préconise le Dr. Monique Quillard.

Les traitements monodose (en une fois) pour soigner une infection urinaire

La Fosfomycine (Fosfocine®, Monuril®, Uridoz®) est un antibiotique en monodose. C’est le traitement prescrit  par le médecin en première intension en cas de cystite simple et non récidivante. « Il se présente sous forme de sachet de poudre à diluer dans l’eau. Idéalement, le traitement est à prendre à distance des repas (2 à 3 heures avant ou après), de préférence le soir au coucher et après avoir uriné, de façon à ce que la concentration soit maximale dans la vessie. Elle agit en 30-45 minutes et peut ensuite rester active pendant environ 2 jours après sa prise« , précise le Dr. Quillard.

Quels sont les traitements de l’infection urinaire sans ordonnance ?

Les probiotiques font partis des traitements vendus sans ordonnance. En restaurant la flore vaginale, ils permettent de limiter la prolifération des bactéries pathogènes au niveau des voies urinaires et participent à éviter les récidives. La souche probiotique Lactobacillus helveticus a notamment une forte capacité à inhiber l’adhésion des bactéries sur la paroi de la vessie. « Par ailleurs, bien que la Fosfomycine soit en liste I, donc délivrée sur prescription médicale, elle fait partie des médicaments que le pharmacien d’officine peut, dans certains cas, vendre sans ordonnance en application du 10° de l’article L. 5125-1-1 A du code de la santé publique et sous réserve d’une information du médecin traitant désigné par le patient« , précise le Dr. Quillard.

Quels sont les traitements de l’infection urinaire disponibles en pharmacie ?

Les antibiotiques sont tous disponibles en pharmacies mais sur ordonnance. Les probiotiques sont disponibles en pharmacies et parapharmacies, sans ordonnance.

Quels sont les traitements naturels de l’infection urinaire ?

Le traitement repose sur certaines règles d’hygiène : boire beaucoup d’eau, entre 1,5 et 2 l par jour, afin de favoriser l’élimination des bactéries en cause, uriner après chaque rapport sexuel, éviter de porter des vêtements trop serrés et en matière synthétique, s’essuyer d’avant en arrière et limiter l’usage de tampon et de protège-slips. Dans 25 % des cas, ces solutions suffisent pour guérir en 48 heures. Les médecines douces peuvent aussi vous aider :
►En phytothérapie :

►En homéopathie :
Prenez dès les premiers symptômes Serum Anticolibacillaire 4 CH, à raison d’une ampoule 3 fois par jour pendant 4 jours. C’est le traitement de référence pour calmer rapidement les douleurs au niveau de la vessie. « Si vos douleurs s’apparentent plus à des brûlures lorsque vous urinez, préférez Cantharis 9 CH, 5 granules après chaque miction douloureuse. Enfin, si vos urines sont troubles et très odorantes, prenez Formica Rufa 5CH 5 granules après chaque miction douloureuse », recommande le Dr. Monique Quillard, médecin homéopathe. « Récemment un produit a été mis sur le marché en France : Canephron®, médicament de phytothérapie contenant Petite centaurée, Livèche et Romarin. Les études publiées montrent une efficacité en phase aiguë sensiblement égale à celle de la Fosfomycine « .

Quel traitement en cas d’infection urinaire récidivante ?

On parle de cystites récidivantes lorsqu’elles surviennent au moins 4 fois par an. « Dans ce cadre, il faut alors consulter un urologue pour un bilan comprenant un examen clinique, et parfois une cystoscopie et une échographie de l’appareil urinaire. Le traitement est alors de plus longue durée sur 3-4 jours suivi d’un traitement antibiotique à faible dose type fosfomycine 1 sachet 1 fois par semaine le soir avant le coucher pendant 6 mois », précise l’urologue.  

Merci au Pr Alexandre De la Taille, urologue au CHU de Mondor à Créteil, au Dr. Monique Quillard, médecin généraliste et à Sylvie Hampikian, pharmacologue spécialisée en médecines douces.


Source : JDF Santé