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Cristal de roche : vertus, où en trouver, dormir avec ?

Cristal de roche : vertus, où en trouver, dormir avec ?

Qu’est-ce que le cristal de roche ?

« Le cristal de roche appelé aussi quartz hyalin est une pierre naturelle de silice pure,
parfaitement transparente et incolore. Il est le quartz le plus pur d’entre tous,
décrit Marie-Ange Guillemet, conseillère en phyto-aromathérapie. Il se forme à l’intérieur des fissures des roches granitiques, après une lente croissance cristalline. La cristallisation intervient après le passage de l’eau dans les cavités contenues dans les roches (appelés géodes). On le trouve dans les zones de fortes activités tectonique et magnétique, partout sur la planète, mais les gisements les plus beaux sont principalement situés au Brésil, à Madagascar, aux États-Unis et dans les Alpes françaises. »

Quelles sont les vertus santé du cristal de roche ?

En lithothérapie (technique qui utilise les propriétés des pierres et des cristaux), le cristal de roche est réputé pour : 

  • accélérer la cicatrisation des plaies
  • renforcer le système immunitaire
  • lutter contre les maux de tête
  • fortifier l’organisme en agissant sur le cœur, les systèmes nerveux et respiratoire
  • être antidouleur
  • apporter vitalité et réconfort
  • favoriser le développement de la personnalité
  • aiguiser la perception, la visualisation, la clairvoyance, l’intuition et la concentration
  • éliminer la négativité.

« Le cristal de roche est une pierre universelle en lithothérapie, un véritable « couteau suisse ». Il
renforce la puissance des autres pierres, mais attention, il ne remplace à aucun moment un
traitement médical
, précise Marie-Ange Guillemet.

Comment purifier ou recharger son cristal de roche ?

  • « A l’eau pure, ou déminéralisée, le laisser environ 4 à 5 heures dans son bain,
  • à l’eau salée (1/2 cuillère à café de sel pour 20 cl d’eau), il faut le laisser 2 à 3 heures dans le bain,
  • au soleil, laisser votre pierre 2 à 3 heures dans une pièce baignée de lumière en évitant les longues expositions aux rayons directs du soleil,
  • à la fumée d’une sauge blanche ou d’un Palo santo, » recommande l’experte.

Comment s’utilise le cristal de roche ?

collier en cristal de roche
Collier en cristal de roche © 123rf

Le cristal de roche peut être :

  • roulé sur soi, ou porté dans une poche
  • porté en bijoux : en collier, en bracelet
  • en géode : posée sur meuble ou sur son bureau

Quels sont les dangers du cristal de roche ?

« Le cristal de roche ne représente pas de danger particulier. Il peut être associé à d’autres cristaux pour amplifier les vertus de ceux-ci. Attention toutefois à l’orientation des cristaux en forme de pointe » prévient notre interlocutrice.

  • Dirigés vers l’extérieur, on peut avoir l’effet inverse de ce que l’on recherche. On risque de vider les énergies de la personne ou retirer les effets des cristaux associés.
  • Dirigés vers l’intérieur, on peut recevoir trop d’énergie, amplifier les effets de cristaux associés et avoir une surdose. On évitera surtout de diriger une pointe vers soi car il peut attirer à soi les énergies négatives.

Peut-on dormir avec le cristal de roche ?

« Non, car le cristal de roche est puissant, il peut perturber le sommeil. Il est préférable de ne pas le laisser dans sa chambre« .

Quel est le prix du cristal de roche ?

Il faut compter environ 10 euros les 100 grammes.

Où trouver du cristal de roche brut ?

Il existe deux boutiques de minéraux spécialistes dans les pierres et cristaux pour la lithothérapie à Paris : « La roche mère et Minéral do Brasil. Le moyen de différencier un cristal de roche pur et non pur est l’absence de bulle d’air« , précise notre experte.

Merci à Marie-Ange Guillemet, conseillère en phyto-aromathérapie et aromacologue.


Source : JDF Santé

Vaccin contre la méningite : nom, effets secondaires, obligatoire ?

Vaccin contre la méningite : nom, effets secondaires, obligatoire ?

Une méningite est une inflammation des méninges, membranes naturelles qui enveloppent et protègent le cerveau et la moelle épinière. Cette inflammation peut être provoquée par une infection, généralement causée par un virus ou, moins fréquemment mais avec des conséquences souvent beaucoup plus sévères, par une bactérie (des pneumocoques comme Streptococcus pneumoniae, des méningocoques comme Neisseria meningitidis ou encore Haemophilus influenzae). Les méningites sont des affections graves pouvant être mortelles, c’est pourquoi il est recommandé de s’en prémunir. Elles peuvent toucher tous les individus, mais sont plus fréquentes chez les nourrissons de moins de 2 ans, chez les adolescents et les jeunes adultes, chez les personnes âgées, chez les personnes immunodéprimées, chez les personnes qui vivent en collectivité (internats, crèches, casernes, etc.), chez les personnes en contact avec un individu atteint, chez les fumeurs ou encore chez les personnes vivant dans une région à risque (ou zones épidémiques, endémiques ou hyper endémiques). Les épidémies de méningites sont aujourd’hui bien maîtrisées grâce à la vaccination. Quels sont les vaccins disponibles en France contre la méningite ? Sont-ils obligatoires dans la vaccination des enfants ? A quel âge ? Quels effets secondaires ?

Quel est le mode d’action des vaccins contre la méningite ?

Plusieurs vaccins existent en France contre les méningocoques, les pneumocoques et le Hib (Haemophilus influenzae b). Certains sont obligatoires et font d’ailleurs partie du calendrier vaccinal s’appliquant aux nourrissons, aux enfants et aux adultes. Le méningocoque et le pneumocoque présentent différents variants, appelés sérotypes (ou sérogroupes). Par exemple, 12 sérotypes du méningocoque et 90 sérotypes du pneumocoque sont identifiés. Les vaccins existants sont dirigés contre les sérotypes les plus fréquents de ces bactéries, soit contre 13 ou 23 sérotypes du pneumocoque et contre 1 ou 4 sérotypes du méningocoque (A, B, C, W135 et Y).

Quel est le nom des vaccins contre la méningite ?

► Les vaccins ciblant le méningocoque de type C sont le Menjugate® et le Neisvac®.
► Les vaccins ciblant le méningocoque de type B sont le Bexsero® et le Trumenba®.
► Les vaccins ciblant les méningocoques de types A, C, Y et W135 (appelés vaccins tétravalents) sont le Menveo® et le Nimenrix®.
► Les vaccins dirigés contre les pneumocoques sont le Prévenar® (13-valent) et le Pneumovax® (23-valent).
► Le vaccin dirigé contre le Hib existe seul ou inclus dans des vaccins pentavalents ou hexavalents : l’Act-Hib (Hib seul), l’Infanrixquinta® (DTPolio, coqueluche, Hib), le Pentavac® (DTPolio, coqueluche, Hib), l’Hexyon (DTPolio, coqueluche, Hib), l’Infanrixhexa (DTPolio, coqueluche, Hib, hépatite B) et le Vaxelis (DTPolio, coqueluche, Hib, hépatite B).

Le vaccin de la méningite est-il obligatoire ?

Aujourd’hui en France, la vaccination contre les infections à Hib, à méningocoque de type C et à pneumocoques (13-valent) sont obligatoires chez tous les nourrissons. Elle est recommandée, pour ces mêmes pathogènes, chez les enfants de plus de 2 ans et chez les adultes non vaccinés, et pour les autres types de bactéries seulement en cas de facteurs de risques de méningites (personnes à risques, région à risque, contact à risque), à l’exception du Bexsero® (contre le méningocoque B) qui est, en plus des facteurs de risques évoqués ci-dessus, désormais recommandé chez l’ensemble des nourrissons de 2 mois à 2 ans (mais non obligatoire).

Quand les bébés doivent-ils être vaccinés contre la méningite ?

Les bébés doivent obligatoirement être vaccinés contre la méningite dès leur première année de vie. Selon le calendrier vaccinal en vigueur :

►les nourrissons doivent recevoir leur première dose de vaccin à l’âge de 5 mois pour le méningocoque de type C (Neisvac® ou Menjugate®),

► à l’âge de 2 mois pour le Hib (par un vaccin combiné contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche et l’hépatite B, également obligatoires chez les nourrissons : Hexyon®, Infanrixhexa®, Vaxelis®)

► et à l’âge de 2 mois également pour le pneumocoque (Prevenar 13®). 

Concernant le méningocoque de type B Bexsero®, les nouvelles recommandations de 2022 préconisent une vaccination à l’ensemble des nourrissons dès l’âge de 2 mois et avant l’âge de 2 ans. Toutefois, cette vaccination n’est pas obligatoire à ce jour. Dans le cas de situations à risques de méningites, Nimenrix® (vaccin tétravalent A, C, W135 et Y) peut être recommandé et administré chez les nourrissons à partir de l’âge de 6 semaines. Là-encore, ce vaccin n’est pas obligatoire. Les autres vaccins contre la méningite ne sont pas indiqués chez les nourrissons.

La vaccination chez l’adulte est uniquement recommandée dans des situations à risque.

Doit-on faire un rappel à l’âge adulte ?

Aucun rappel n’est nécessaire à l’âge adulte pour les vaccins obligatoires réalisés durant l’enfance (chez les nourrissons).
Une vaccination contre le méningocoque de type C est recommandée de manière générale chez tous les adultes jusqu’à l’âge de 24 ans inclus qui n’auraient pas été vaccinés dans l’enfance ou à l’adolescence. Une seule dose est alors préconisée selon le calendrier vaccinal en vigueur. Pour les vaccins dirigés contre Hib (Haemophilus influenzae b) et contre les méningocoques de type B ou tétravalents (A, C, W135, Y), la vaccination chez l’adulte est uniquement recommandée dans des situations à risque (exemple : certaines maladie du sang, épidémie de groupe, contact à risque, zone à risque, endémie, etc.). La vaccination contre les pneumocoques est recommandée chez l’adulte uniquement pour les personnes non vaccinées à risque élevé d’infections sévères à pneumocoque. De manière générale si la vaccination doit avoir lieu chez l’adulte, elle se fait le plus souvent avec une dose unique de vaccin, excepté dans certains cas particuliers où une dose de rappel peut être recommandée (exemple : en cas de risque continu d’exposition au germe, en cas de risque accru de méningite liée à une pathologie ou à l’état de santé, etc.).

L’efficacité des vaccins est très bonne

Quelle est l’efficacité des vaccins contre la méningite ?

Les vaccins contre la méningite sont efficaces uniquement sur les méningites bactériennes provoquées par les germes concernés par la vaccination (Haemophilus influenzae b, pneumocoques Streptococcus pneumoniae et méningocoques Neisseria meningitidis de type A, B, C, Y et W135). L’efficacité des vaccins est très bonne d’où leur intérêt majeur dans la prévention des méningites. Celle du vaccin contre le méningocoque se situe entre 83 % et 98 %, celle du vaccin contre le pneumocoque est supérieure à 95 % et celle du vaccin contre Hib est d‘environ 95 %.

Quels sont les effets secondaires possibles après la vaccination ?

Les vaccins contre la méningite sont généralement bien tolérés. Les effets indésirables sont peu fréquents et le plus souvent sans gravité et transitoires: rougeur, douleur et/ou gonflement au point d’injection, fièvre, maux de tête, douleurs musculaires ou articulaires. Comme pour tout médicament, de rares cas de réactions allergiques peuvent s’observer : des réactions cutanées (éruptions, lésions, démangeaisons), un gonflement des yeux ou du visage, des difficultés à respirer ou avaler, un malaise ou encore une chute de la pression artérielle.

Quel est leur prix ?

A ce jour, les prix des différents vaccins commercialisés, tout ou en partie, contre la méningite sont les suivants : 

  • Neisvac® : 21.50 €
  • Menjugate ® : 21.50 €
  • Menveo® : 42.25 €
  • Nimenrix® : 42.25 €
  • Bexsero® : 84.72 €
  • Trumenba® : 84.72 €
  • Prevenar® : 51.32 €
  • Pneumovax® : 18.67 €
  • Infanrixquinta® : 24.60 €
  • Pentavac® : 24.60 €
  • Hexyon® : 35.94 €
  • Infanrixhexa® : 36.51 €
  • Vaxelis® : 35.94 €
  • Act-Hib® : 35.12 €

Sont-ils remboursés ?

Oui, tous les vaccins contre la méningite sont remboursés à condition qu’ils soient prescrits dans le cadre de leurs indications prévues par leur autorisation de mise sur le marché (AMM) et de plus pour certains, uniquement dans les indications ouvrant droit au remboursement (établies selon les recommandations de la HAS en vigueur). En dehors de ces situations, ils ne sont pas remboursables. Selon les nouvelles recommandations de 2022, le vaccin Bexsero® est désormais pris en charge chez l’ensemble des nourrissons à partir de l’âge de 2 mois et avant l’âge de 2 ans, ce qui n’était pas le cas auparavant. Le rappel effectué après la deuxième année pour les nourrissons dont la vaccination a été commencée avant l’âge de deux ans est également pris en charge.


Source : JDF Santé

Brûlure de l'œsophage (pyrosis) : que faire ?

Brûlure de l'œsophage (pyrosis) : que faire ?

Le pyrosis est le plus souvent un symptôme du reflux gastro-œsophagien (RGO) qui se manifeste par une brûlure de l’œsophage et des régurgitations. Le stress est également un facteur de risque de pyrosis. Quelles sont les risques de complications ? Quels traitements pour le pyrosis ? Causes, diagnostic et conseils pour prévenir le pyrsosis.

Définition : c’est quoi le pyrosis ?

Le pyrosis est une brûlure que l’on ressent derrière le sternum (rétro-sternale), secondaire à une remontée de liquide gastrique dans l’œsophage et parfois jusque dans la bouche, on parle alors de régurgitation. Il est le plus souvent lié à un syndrome de reflux gastro-œsophagien (RGO) qui est une maladie chronique et correspond au passage du contenu gastrique acide par la jonction gastro-œsophagienne et à des remontées le long de l’œsophage, parfois jusqu’à la bouche. Tout le monde a des épisodes de reflux : c’est un phénomène physiologique – mais il devient pathologique lorsqu’il occasionne des symptômes ou des lésions de la muqueuse de l’œsophage.

Quels sont les symptômes du pyrosis ?

De nombreuses manifestations peuvent évoquer un reflux gastro-œsophagien. Les plus évocatrices sont :

  • les brûlures rétro-sternales ascendantes – sensations de brûlure dans le thorax (pyrosis) survenant volontiers après le repas ou dans certaines positions comme penché en avant ou allongé
  • les régurgitations acides et/ou alimentaires.

Elles permettent de poser le diagnostic sans plus d’explorations chez neuf malades sur dix. D’autres symptômes, moins spécifiques peuvent apparaître :

  • une toux chronique inexpliquée,
  • une toux en position allongé « ou encore lors d’un effort ou le port de charges lourdes » ajoute le Dr. Georges Delamare, médecin généraliste.
  • des douleurs thoraciques pouvant simuler un angor,
  • des aigreurs d’estomac
  • des manifestations oto-rhino-laryngologiques (ORL) de type laryngites/pharyngites voire des brûlures,
  • la sensation d’avoir un corps étranger dans la gorge (globus)

« Des réveils nocturnes sans raison apparente peuvent également être causés par un RGO » prévient le Dr. Delamare. Ces symptômes peuvent survenir tous les jours ou être intermittents en fonction de l’alimentation et des activités.

Quelles sont les causes du pyrosis ?

Schéma du pyrosis
Schéma du pyrosis © 123F- designua

Un reflux gastro-œsophagien causant le pyrosis survient à cause d’un dysfonctionnement de la partie inférieure de l’œsophage, au niveau du muscle du diaphragme et du sphincter inférieur de l’œsophage : celui-ci ne joue plus ou pas assez son rôle de « clapet ». Le facteur majeur est l’obésité (Indice de Masse Corporelle/IMC ≥ 30 kg/m2), la surcharge pondérale au niveau abdominal et la présence d’une hernie hiatale par glissement. Outre le surpoids, d’autres facteurs peuvent contribuer au pyrosis :

  • La grossesse.
  • Certains médicaments, comme les hormones (progestérone), les anti-inflammatoires, et certaines molécules utilisées dans les maladies cardio-vasculaires (dérivés nitrés, les inhibiteurs calciques).
  • Le tabac.
  • L’alcool.
  • Une alimentation trop riche notamment en graisse.
  • Les repas pris sur le pouce.
  • Le stress.

Quand consulter en cas de pyrosis ?

« Il convient de consulter son médecin en cas de toux, de brûlures, de troubles du sommeil ainsi qu’en cas d’otites ou de maux d’oreille à répétition chez l’enfant ou le nourrisson » recommande le Dr. Delamare. D’autres facteurs de gravité doivent conduire à consulter rapidement :

  • apparition de douleurs à la déglutition,
  • voix enrouée rendant difficile la parole,
  • toux sèche, récidivante, entraînant une grande fatigue,
  • douleurs gastriques violentes accompagnées de vomissements,
  • amaigrissement,
  • anémie,
  • crachats sanguins
  • sang dans les selles.

​​​​​​Quels examens pour diagnostiquer un pyrosis ?

Chez des personnes jeunes, du fait de la seule présence de symptômes très spécifiques de la maladie (pyrosis et/ou régurgitations), sans signe d’alarme, un interrogatoire et un examen clinique suffisent pour poser le diagnostic. Dans les autres cas, pourront être pratiqués :

► Une endoscopie (gastroscopie ou endoscopie œso-gastro-duodénale). C’est l’examen de référence lorsque les symptômes sont atypiques et/ou après 50 ans. Elle permet de poser le diagnostic de reflux gastro-œsophagien en présence de lésions, c’est à dire d’œsophage de Barrett ou d’œsophagite peptique. Il s’agit d’une exploration faite sous anesthésie locale ou générale qui permet de visualiser l’œsophage grâce à une petite caméra introduite par la bouche.

La PH-métrie est indiquée lorsque les résultats de l’endoscopie sont normaux, face à des symptômes atypiques ou chez les patients réfractaires aux traitements. Elle mesure les remontées acides à l’aide d’une petite sonde ou d’une capsule « sans fil » fixée à la paroi de l’œsophage pendant 48-96h.

Comment traiter le pyrosis ?

« On prescrit généralement des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) ainsi qu’un antiacide d’action locale comme le Gaviscon® » indique le Dr. Delamare. Les antagonistes des récepteurs à l’histamine de type 2 (anti-H2) peuvent également être prescrits. Ceux-ci agissent au niveau des cellules pariétales de l’estomac pour diminuer sa sécrétion acide. »

Comment prévenir le pyrosis ?

Un certains nombre de conseils permettent de prévenir le pyrosis :

  • éviter les repas trop gras et trop abondants ;
  • éviter de se coucher immédiatement après la fin d’un repas, en particulier le soir (laisser un délai d’au moins deux heures, si possible) et surélever la tête du lit de 45 ° ;
  • perdre du poids ;
  • supprimer les aliments qui ont été identifiés par chaque individu comme pouvant générer des troubles (vin blanc, café, épices… etc.).

Quelles sont les complications d’un pyrosis ?

Le RGO est aussi le principal facteur d’adénocarcinome, un type particulier de cancer de l’œsophage. Toutefois, ce risque est extrêmement faible. Il ne survient que chez les 10 % des personnes avec RGO qui développent un « œsophage de Barrett« , et ce après de longues années d’agression de la muqueuse œsophagienne par un reflux sévère. Par un phénomène appelé « métaplasie« , la muqueuse œsophagienne se transforme et prend l’aspect d’une muqueuse intestinale appelée « muqueuse de Barrett » ou « endobrachyœsophage », terrain favorable au développement d’un adénocarcinome. Cependant, même en cas de muqueuse de Barrett, le risque de cancer, s’il existe, est faible (0,1 à 0,3 % par an) et ne se développe qu’après de nombreuses années d’évolution.

Merci au Dr. Georges Delamare, médecin généraliste.


Source : JDF Santé

Nouveau variant méningocoque B : cas en France, quel danger ?

Nouveau variant méningocoque B : cas en France, quel danger ?

[Mis à jour le 21 avril 2023 à 11h00] Après plus de deux années de faible incidence, une recrudescence des infections invasives à méningocoque (IIM ou méningocoque B) a été observée au cours de la saison 2022-2023. Des cas liés à un nouveau variant de méningocoque B. Le 20 avril 2023, l’Agence régionale de Santé (ARS) d’Auvergne-Rhône-Alpes rapporte la survenue de cas récents dans l’Est lyonnais. La plupart des personnes concernées étaient âgées de 16 à 21 ans et avaient fréquenté l’un de ces deux secteurs. L’un des malades est décédé et plusieurs sont restés en réanimation une dizaine de jours, avec un risque de séquelles pour certains. En janvier 2023, 6 cas d’infection invasive à méningocoque du groupe B liés à la même souche bactérienne sont survenus en Alsace, annonce l’ARS Grand Est dans un communiquéCinq résident dans l’agglomération de Strasbourg et 1 cas dans la ville de Colmar. En avril 2022, l’ARS annonce des cas liés à ce variant autour de Chambéry. Le méningocoque B est une bactérie que l’on peut trouver dans la gorge, et parfois dans le nez, de nombreuses personnes dites « porteuses du méningocoque« , particulièrement les nourrissons et les jeunes enfants. La plupart du temps, cette bactérie n’entraîne pas de symptômes ou est responsable de symptômes bénins. Mais parfois, elle peut provoquer des maladies graves comme une méningite ou une septicémie, potentiellement mortelles. Par ailleurs, en Comment s’attrape cette bactérie ? Quels sont les symptômes ? Existe-t-il un vaccin pour s’en protéger ? Est-il obligatoire chez le bébé ?

Définition : c’est quoi le méningocoque B ?

Le méningocoque B est une bactérie que l’on trouve fréquemment dans la gorge et parfois dans le nez de plusieurs personnes. « Une bactérie qui est retrouvée chez 5 à 50% de la population selon l’âge au niveau du rhinopharynx« , précise le Dr Belenotti, médecin interniste contacté par le Journal des Femmes en février 2021. Dans la plupart des cas, le méningocoque B est asymptomatique et n’entraîne pas de maladies particulières. Mais parfois, il peut déclencher une maladie grave appelée infection invasive à méningocoque avec pour complications une méningite ou une septicémie, qui sont potentiellement mortelles ou qui peuvent laisser d’importantes séquelles. La méningite survient lorsque le méningocoque infecte le liquide et les membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière. La septicémie à méningocoque (dont la forme la plus grave est le purpura fulminans) est une infection généralisée du sang et de différents organes, qui survient lorsque le méningocoque se dissémine dans l’ensemble de l’organisme. La vaccination est le seul moyen efficace pour prévenir le méningocoque B et ses complications. 

Quel est le nombre de cas d’infections à méningocoque en France ?

En France, les infections graves à méningocoques touchent environ 600 personnes par an (deux tiers de méningites, un tiers de septicémies). Mais lors de la saison 2022-2023, une recrudescence de cas a été observée : 

► En Alsace, entre novembre 2022 et janvier 2023 : 6 cas d’infection invasive à méningocoque du groupe B liés à la même souche bactérienne sont survenus en Alsace, a annoncé l’ARS Grand Est dans un communiquéCinq résident dans l’agglomération de Strasbourg et 1 cas dans la ville de Colmar.

En Auvergne-Rhône-Alpes depuis septembre 2021 : 17 cas d’IIM liés à ce nouveau variant de méningocoque B dont des cas en avril 2022 autour de Chambéry et des cas récents dans l’Est Lyonnais en 2023. Les 10 communes les plus touchées sont : en Isère : Villette-d’Anthon, Janneyrias, Anthon, Chavanoz, Charvieu-Chavagneux, Pont-de-Chéruy, Tignieu-Jameyzieu, Saint-Romain-de-Jalionas, Leyrieu et dans le Rhône : Pusignan. La vaccination fortement recommandée pour les enfants âgés de 0-2 ans et les jeunes de 16-24 ans de 90 communes de l’Est lyonnais (liste sur le site de l’ARS). Dans le cadre de cette campagne, le vaccin fait l’objet d’un remboursement à 100 % (65 % Assurance maladie et 35 % mutuelle) lors de l’achat en pharmacie. 

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Nombre de cas d’infections invasives à méningocoque par mois et par saison © Santé publique France

Le rebond des IIM n’est pas un phénomène inattendu après deux années de faible circulation des méningocoques. Deux hypothèses peuvent être avancées pour expliquer cette recrudescence marquée des IIM, rapporte Santé publique France dans son communiqué du 20 avril 2023 :

  • Un risque d’infection plus élevé qui résulte d’une immunité diminuée dans la population ayant été moins exposée aux méningocoques entre 2020 et 2022 (gestes barrières, distanciation) 
  • Une saison plus marquée en lien avec l’ampleur des épidémies d’infections virales saisonnières en 2022/23, en particulier les infections par le virus de la grippe, qui peuvent entrainer un risque d’infection invasive bactérienne (méningocoques, streptocoques).

L’infection invasive à méningocoque est une maladie à déclaration obligatoire en France. Les professionnels de santé doivent informer les Agences régionales de Santé, chargées de mettre en place les mesures de gestion nécessaires.

Transmission : comment s’attrape le méningocoque B ?

La transmission est interhumaine c’est-à-dire d’humain à humain, rapporte le ministère de la Santé. La contamination au méningocoque B peut se produire par des contacts proches (moins de 1 mètre) et prolongés avec une personne qui est porteuse de la bactérie (que ce soit un porteur sain ou une personne malade), par voie aérienne ou par la salive, par exemple par la toux ou les postillons (gouttelettes de salive). Cette bactérie ne survit pas dans le milieu extérieur, ni sur les objets, ni sur les surfaces.

Schéma d'une méningite à méningocoque
Schéma d’une méningite à méningocoque © ellepigrafica – stock.adobe.com / Journal des Femmes

A quel âge s’attrape-t-elle ?

Les personnes les plus touchées par le méningocoque B sont les enfants de moins d’un an, les enfants entre 1 et 4 ans et les jeunes adultes non protégés de 15 à 24 ans.

Quels sont les symptômes du méningocoque B ?

Le plus souvent, les méningocoques n’entraînent pas de maladies particulières. Mais dans certains cas, ils peuvent entraîner une infection invasive à méningocoque B qui se manifeste le plus souvent par :

  • Une fièvre
  • Des maux de tête importants
  • Des vomissements
  • Un purpura : tâches rouges et violacées pouvant apparaître et grossir très rapidement (leur caractéristique : elles ne s’effacent ou ne disparaissent pas lorsqu’on appuie dessus)
  • Parfois, des troubles de la conscience
  • Un visage pâle voire gris
  • Une diarrhée
  • Une intolérance au bruit ou à la lumière
  • Une raideur de la nuque
  • Des fortes courbatures
  • Une grande fatigue
  • Une importante somnolence
  • Des paralysies oculaires
  • Des convulsions

​​​​​​​Quand faut-il consulter ?

La conduite à tenir est de contacter son médecin traitant en cas d’apparition de signes cités ci-dessus. Il est urgent de contacter les Urgences (15) en cas de fièvre très élevée mal tolérée ou de l’apparition rapide d’un purpura, signe que l’infection s’est disséminée dans le corps. 

Qui sont les personnes les plus à risque ?

  • Les personnes immunodéprimées.
  • Les personnes ayant été en contact étroit avec une personne présentant une infection invasive à méningocoque.
  • Les personnels de laboratoire de recherche travaillant sur le méningocoque.
  • Les voyageurs, dans certaines conditions (voir avec son médecin).
  • L’entourage de ces personnes à risque.

Quel est le traitement de l’infection invasive à méningocoque B ?

Selon l‘Institut Pasteur, la gravité et le risque d’évolution rapide des infections invasives à méningocoques nécessite la mise en place très rapide d’un traitement antibiotique. Il s’effectue par voie intraveineuse et doit être habituellement pris pendant 4 à 7 jours. En France, on utilise en première intention les céphalosporines de 3e génération (cefotaxime, ceftriaxone)

Quel est le vaccin contre le méningocoque B ?

Le vaccin principalement utilisé pour la vaccination en France est Bexsero® du laboratoire GSK Vaccines, le premier vaccin anti-méningococcique ciblant des souches pathogènes du sérogroupe B à avoir obtenu une autorisation de mise sur le marché en Europe, en janvier 2013, indique la Haute Autorité de Santé (HAS). Il est indiqué chez les personnes âgées de 2 mois et plus et il est remboursé à hauteur de 65% par l’Assurance Maladie dans le cadre des recommandations, puis par les mutuelles. Il s’agit d’un vaccin composé de plusieurs antigènes se trouvant à la surface de la bactérie, ce qui va entraîner la production d’anticorps protecteurs contre les infections invasives à méningocoque B.

En France, la vaccination contre les infections à méningocoque de type B n’est pas obligatoire, mais recommandée (contrairement au vaccin contre le méningocoque C qui lui est obligatoire). En juin 2021,  la HAS recommande de vacciner tous les nourrissons, qui constituent la classe d’âge la plus vulnérable à ces infections invasives à méningocoques B, en utilisant BEXSERO® selon le schéma de l’AMM (première dose à l’âge de 3 mois, deuxième dose à l’âge de 5 mois et une dose de rappel à l’âge de 12 mois). A savoir qu’un deuxième vaccin – TRUMENBA® – dispose d’une autorisation de mise sur le marché, mais celui-ci n’est indiqué que pour les enfants à partir de l’âge de 10 ans et dans la prévention contre les maladies invasives méningococciques causées par Neisseria meningitidis de sérogroupe B. 

► Le 1er février 2023, l’ARS a mis fin à la campagne de vaccination dans le secteur de Chambéry, aucun cas lié à ce variant n’ayant été détecté dans cette zone depuis avril 2022. En revanche, la campagne est toujours en cours dans l’Est lyonnais : la survenue de cas récents laisse penser que la souche est toujours active dans ce secteur. La vaccination reste fortement recommandée pour les enfants âgés de 0-2 ans et les jeunes de 16-24 ans de 90 communes de l’Est lyonnais . Dans ces communes, deux populations à risque accru d’IIM B ont été identifiées :

  • Les jeunes de 16-24 ans qui résident ou fréquentent occasionnellement ces communes (domicile, emploi, études, sorties) ;
  • Les enfants de 0-2 ans : le nouveau variant pouvant également être transmis à cette tranche d’âge et cette vaccination étant intégrée au calendrier vaccinal depuis 2022.

Sources :

– Nouveau variant de méningocoque B dans l’Est lyonnais: La vaccination toujours vivement recommandée auprès des 0-2 ans et des 16-24 ans, Agence régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes

– Situation épidémiologique des infections invasives à méningocoque en France. Point au 31 mars 2023, Santé publique France

– Site de l’Institut Pasteur

– Ministère de la Santé

– ARS Grand Est.


Source : JDF Santé

Oxycodone : quel sont les effets de cet opioïde très puissant ?

Oxycodone : quel sont les effets de cet opioïde très puissant ?

L’oxycodone est un médicament opioïde classé comme « fort ». L’antalgique opioïde le plus consommé en France est le tramadol, rappelait l’ANSM en 2019 puis la codéine. L’oxycodone est celui dont l’utilisation a le plus augmenté ces dernières années. Il est autant consommé que la morphine désormais. Si cela va dans le sens d’une meilleure prise en charge de la douleur, l’Agence du médicament observe une augmentation du mésusage, ainsi que des intoxications et des décès liés à l’utilisation d’antalgiques opioïdes comme l’oxycodone. 

Définition : qu’est-ce que l’oxycodone ? 

L’oxycodone, de son nom chimique dihydro-oxycodéinone, appartient à la famille des analgésiques opioïdes. C’est un antalgique très puissant, dérivé de synthèse d’un alcaloïde naturellement présent dans l’opium : la thébaïne. C’est un médicament stupéfiant, plus puissant que la codéine et avec un risque de dépendance également plus important. Sous sa forme brute, l’oxycodone est une poudre blanche inodore.

Antalgiques opioïdes faibles Antalgiques opioïdes forts

tramadol

codéine

poudre d’opium

morphine

oxycodone

fentanyl

Quels sont les médicaments qui contiennent de l’oxycodone ?

Les principaux médicaments contenant de l’oxycodone sont l’Oxycontin® et l’Oxynorm®.

Quels sont les effets de l’oxycodone ? 

L’oxycodone atténue la douleur en agissant sur le système nerveux central. Ses effets sont : analgésiques, anxiolytiques, antitussifs et sédatifs. Du fait que l’oxycodone soit exclusivement un agoniste des récepteurs aux opioïdes, son effet analgésique est lié à la dose administrée sans qu’il n’existe de dose maximale, tant que les effets indésirables sont contrôlés.

Quels sont les effets secondaires de l’oxycodone ?

L’oxycodone présente de nombreux effets indésirables dont certains peuvent être potentiellement graves. Parmi les plus fréquents, on retrouve :

  • des troubles digestifs (douleurs abdominales, constipation, nausées, vomissements),
  • des troubles du système nerveux central (somnolence, confusion, vertiges, maux de tête, insomnies, cauchemars, hallucinations, anxiété, dépression, troubles de l’humeur, tremblements),
  • des démangeaisons ou une éruption cutanée,
  • une perte d’appétit,
  • une forte transpiration,
  • une bouche sèche,
  • de la rétention urinaire ou des troubles de la miction,
  • des difficultés respiratoires ou des spasmes bronchiques,
  • de l’hypotension

L’oxycodone peut aussi entraîner des symptômes d’intoxication, tels qu’une dépression respiratoire pouvant être fatale, une dilatation de la pupille, un ralentissement du rythme cardiaque, un œdème pulmonaire, une insuffisance circulatoire, ou encore de la somnolence pouvant évoluer vers un coma. Il est donc primordial d’éviter tout risque de surdosage. De même, l’oxycodone peut provoquer des abus, une dépendance ainsi que des symptômes de sevrage à l’arrêt du traitement. Ainsi en cas de prise prolongée, une diminution progressive des doses (sur avis médical) est nécessaire.

Quel est le mode d’action de l’oxycodone ? 

L’oxycodone fait partie des analgésiques opioïdes. C’est un agoniste des récepteurs aux opioïdes de types kappa, mu et delta dans le cerveau, la moelle épinière et les organes périphériques. En se fixant sur ces récepteurs, elle active leurs effets thérapeutiques.
L’oxycodone peut également avoir une action sur l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (ou gonadique) entraînant des modifications comme une augmentation de la prolactine dans le sang ainsi qu’une diminution du cortisol et de la testostérone. Ces modifications hormonales peuvent se manifester par divers symptômes.

Quand prendre de l’oxycodone ?

L’oxycodone est indiqué dans les douleurs sévères qui ne peuvent pas être soulagées par les antalgiques de niveau inférieur, comme par exemple dans les douleurs liées aux cancers. 

Quelle est la différence entre l’oxycodone et la morphine ?

L’oxycodone et la morphine ont un mécanisme d’action similaire. En revanche par voie orale, l’effet de l’oxycodone sur la douleur est de 1,5 à 2 fois plus puissant que celui de la morphine (selon la dose considérée de morphine pour la comparaison). Cette différence n’est toutefois pas retrouvée concernant la voie injectable, l’efficacité sur la douleur de l’oxycodone étant similaire à celui de la morphine. De plus, l’oxycodone présente l’avantage d’avoir un effet sur les douleurs neuropathiques.

Est-il disponible avec ou sans ordonnance ?

L’oxycodone est une substance inscrite sur la liste des médicaments stupéfiants, qui ne peut en aucun cas être délivrée sans ordonnance. De plus, l’oxycodone doit être prescrit par le médecin sur une ordonnance sécurisée, la réglementation des stupéfiants étant strictement encadrée. Les ordonnances d’oxycodone ne sont valables que maximum 28 jours.

Quelles sont les contre-indications de l’oxycodone ?

L’alcool est fortement déconseillé pendant le traitement par oxycodone

L’oxycodone est contre-indiqué :

  • en cas d’hypersensibilité à l’oxycodone ou à l’un des composants présents dans le médicament concerné,
  • en cas de dépression respiratoire sévère,
  • en cas de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) sévère,
  • en cas de cœur pulmonaire (atteinte du ventricule droit),
  • ou en cas d’asthme bronchique sévère,
  • en cas d‘iléus paralytique (ralentissement ou arrêt du transit),
  • ou encore en cas d’abdomen aigu (syndrome affectant l’abdomen).

L’oxycodone est à utiliser avec prudence notamment en cas d’insuffisance rénale ou hépatique, de troubles thyroidiens, des voies biliaires ou du pancréas, de maladie intestinale inflammatoire ou de chirurgie des intestins, en cas d’épilepsie, d’hypertension cérébrale, d’adénome de la prostate, d’alcoolisme ou de dépendance aux opiacés. L’alcool est fortement déconseillé pendant le traitement par oxycodone. L’oxycodone doit être utilisé avec prudence pendant la grossesse ou l’allaitement ainsi que chez les personnes âgées, mais aussi en cas de prise simultanée de médicaments pouvant interagir ou accentuer ses effets indésirables.


Source : JDF Santé

Les JAKi, des anti-inflammatoires qui ne doivent plus être prescrits après 65 ans

Restriction d’utilisation de certains médicaments. Les inhibiteurs de Janus Kinase (JAKi), des médicaments anti-inflammatoires indiqués dans le traitement des maladies inflammatoires chroniques (polyarthrite rhumatoïde, rhumatisme psoriasique, dermatite atopique, pelade, arthrite juvénile idiopathique, rectocolite hémorragique) sont susceptibles d’entraîner des effets indésirables graves comme des troubles cardiovasculaires, des caillots sanguins, des infections graves, des cancers, voire de décès et ils ne doivent plus être prescrits notamment chez les patients de plus de 65 ans, insiste l’Agence du médicament (ANSM) dans un communiqué du 17 avril 2023. Avant de débuter un traitement par JAKi, les médecins prescripteurs (allergologues, cardiologues, rhumatologues, dermatologues, oncologues…) doivent informer les patients de tous les risques qui leurs sont associés.

Noms et liste des anti-inflammatoires JAKi concernés

Ces risques s’appliquent à l’ensemble des JAKi indiqués dans les maladies inflammatoires chroniques :

  • Cibinqo® (abrocitinib)
  • Jyseleca® (filgotinib)
  • Olumiant® (baricitinib)
  • Rinvoq® (upadacitinib)
  • Xeljanz® (tofacitinib)

→ Ne sont pas concernés par cette réévaluation : Jakavi (ruxolitinib) et Inrebic (fédratinib), des JAKi utilisés en hématologie pour le traitement de troubles myéloprolifératifs (maladies tumorales de la moelle osseuse caractérisés par une production en excès de cellules sanguines)

Quelles sont les nouvelles contre-indications des inhibiteurs de Janus Kinase ?

Suite à une réévaluation européenne de ces médicaments lancée par l’Agence européenne des médicaments en février 2022, les JAKi ne doivent plus être utilisés, sauf s’il n’existe pas d’alternative thérapeutique, chez les patients :

  • âgés de 65 ans et plus 
  • fumeurs ou qui ont fumé longtemps 
  • ayant d’autres facteurs de risque cardiovasculaire ou de tumeur maligne.

Quels sont les dangers des inhibiteurs de Janus Kinase ?

Les données d’un essai clinique mené chez des patients atteints de maladies inflammatoires chroniques et présentant certains facteurs de risque (tabac, antécédents cardiovasculaires…) qui prenaient ces traitements ont mis en évidence :

► Un risque cardiovasculaire accru (ce risque avait déjà été mis en évidence avec Xeljanz (tofacitinib), en comparaison à l’utilisation d’anti-TNF-alpha. en 2021)

► Un risque de caillot sanguin
► Un risque de cancer, notamment de cancer cutané (un examen dermatologique régulier est recommandé pour tous les patients traités)

► Un risque de thromboembolie veineuse

► Un risque d’infections graves

► Un risque de décès

Les notices et les résumés des caractéristiques du produit des JAKi sont progressivement mis à jour avec les nouvelles recommandations et les mises en garde associées.

Source : Inhibiteurs de Janus kinase et traitement des maladies inflammatoires chroniques : restrictions d’utilisation pour diminuer le risque d’effets indésirables graves, ANSM, 17 avril 2023


Source : JDF Santé