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Journée du lupus 2023 : pourquoi porter du violet le 10 mai ?

Journée du lupus 2023 : pourquoi porter du violet le 10 mai ?

La Journée mondiale du Lupus a lieu chaque année le 10 mai. L’occasion de sensibiliser le grand public à cette maladie auto-immune, encore peu connue, qui touche plus volontiers la femme (dans 90% des cas) en âge d’avoir des enfants, avec un pic de fréquence entre l’âge de 30 et 39 ans, rapporte l’Assurance maladie. C’est une maladie souvent très invalidante, qui évolue par poussées plus ou moins importantes avec des périodes de rémission plus ou moins longues. Dates 2023, thème de l’année, logo, événements, actions, mobilisations, couleur symbolique… Tout savoir sur la 20e édition de la Journée mondiale du Lupus

Quelle est la date de la Journée mondiale du Lupus 2023 ?

La Journée mondiale du Lupus est célébrée chaque année le 10 mai. En 2023, elle a lieu le mercredi 10 mai. Il s’agira de la 20e édition. L’Association Lupus France consacre quant à elle le 27 mai 2023 au profit du Lupus et organise un trail et une randonnée (deux parcours de 6 ou 10 km) à Cahuzac sur Vère (81) et une soirée dansante. 

Pourquoi porter du violet contre le Lupus ?

Le violet est la couleur symbolique du lupus. Les maladies auto-immunes sont souvent symbolisées par un ruban violet. Ainsi, en guise de soutien à cette maladie, chacun d’entre nous est invité à porter des vêtements, des accessoires ou un ruban violet (disponibles dans les bureaux des associations partenaires, voir la liste ci-dessous) le 10 mai, se prendre en photo et partager les clichés sur ses réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter, Snapchat…) avec les hashtags #WorldLupusDay ou #MakeLupusVisible.

Origine : depuis quand existe la Journée mondiale du Lupus ?

Cette journée a été proclamée en Angleterre par un comité international représentant 13 pays qui ont ainsi lancé un appel à tous les gouvernements, dans le but d’obtenir des fonds destinés à la recherche et trouver un traitement adapté à la maladie. Depuis 2004, année de création de la Journée mondiale du Lupus, les organisations de lutte contre le lupus du monde entier mènent des activités le 10 mai pour sensibiliser et éduquer le public sur les symptômes du lupus et ses effets sur la santé. L’objectif est d’en faire l’une des priorités sanitaires internationales et de veiller à ce que les personnes atteintes de lupus du monde entier soient diagnostiquées et traitées efficacement, indique la World Lupus Federation sur son site internet. 

Le lupus est une maladie auto-immune chronique relativement rare dont la forme la plus courante est le lupus érythémateux systémique, aussi appelé le lupus érythémateux aigu disséminé, car il peut atteindre n’importe quel organe comme les reins, le cœur, les poumons, les cellules du sang… On dit qu’une maladie est auto-immune, quand le système immunitaire, qui nous protège contre les microbes ou les substances étrangères à l’organisme, se dérègle et se retourne contre les propres cellules de l’organisme.

Quel est le thème 2023 de la Journée mondiale du Lupus ?

Cette journée d’action consistera en plusieurs événements et actions conçus pour « Rendre le lupus visible« .

Quels sont les événements organisés ?

Tout au long du mois de mai, plusieurs villes se mobilisent pour mettre en lumière cette maladie auto-immune. Par exemple en 2023, plusieurs événements sont organisés : 

  • Samedi 27 mai 2022 dès 14h à Cahuzac sur Vère (Tarn) : course trail et une randonnée (deux parcours de 6 ou 10 km) et une soirée dansante. 
  • Plusieurs monuments ou bâtiments sont illuminés en violet lors de la Journée mondiale du lupus.

Quel est le logo de la Journée mondiale du Lupus ?

La Journée mondiale du Lupus est symbolisée par un papillon. En effet, le lupus se caractérise par la présence d’une éruption cutanée au niveau des joues, autrement dit, une lésion érythémateuse s’étendant de la racine du nez vers les pommettes en forme d’aile de papillon

Logo de la Journée mondiale du Lupus 2022
Logos de la Journée mondiale du Lupus 2022 © World Lupus Day / 123RF (shinystarfish)

Quelles sont les associations de patients atteints de Lupus ?

  • Lupus France
  • AFL+ (Association Française du Lupus et autres maladies auto-immunes
  • Lupus Europe

Sources : Sites du World Lupus Day, World Lupus Federation, Lupus France, Assurance maladie


Source : JDF Santé

Méningite à méningocoque : symptômes, quels dangers ?

Méningite à méningocoque : symptômes, quels dangers ?

La méningite à méningocoque est une maladie infectieuse qui peut être grave. Elle est due à une bactérie retrouvée au niveau du rhinopharynx. Les méningites à méningocoques affectent en majorité les bébés, les jeunes enfants et les jeunes adultes. La transmission du méningocoque se fait lors de contacts proches et répétés. « Au cours des 10 dernières années le taux d’incidence était de moins de 1 cas pour 100 000 habitants soient environ 500 cas par an. La majorité des méningites sont à méningocoques B (40 à 50%) et C (20 à 30 %). Les sérogroupes W et Y représentent chacun 10 à 15 % des cas » indique Santé Publique France. « Il existe un pic saisonnier en hiver, nous précise le Dr Belenotti, médecin interniste. Les méningites à méningocoque représentent 25% du total des méningites annuelles ». Quels sont les symptômes ? Quel est le risque de contagion ? Quels sont les traitements ? Existe-t-il un vaccin ?

Définition : c’est quoi la méningite à méningocoque ? 

La méningite est une maladie infectieuse, potentiellement grave, due à une bactérie ou un virus, qui touchent les méninges qui sont les fines enveloppes du cerveau et de la moelle épinière. « Dans le cas de la méningite à méningocoque, celle-ci est due à une bactérie qui est retrouvée chez 5 à 50% de la population selon l’âge (porteur asymptomatique) au niveau du rhinopharynx, précise le Dr Belenotti, médecin interniste. C’est une bactérie strictement humaine qui ne peut s’attaquer aux animaux. Il existe 12 sérotypes de cette bactérie, 6 seulement sont connus pour donner des épidémies (A-C-W135-Y). C’est une pathologie grave, à prendre en charge rapidement, qui peut être responsable de lourde séquelle et est mortelle dans la moitié des cas en l’absence de traitement antibiotique dédié. » 

Méningites à méningocoque B ou C : quelles différences ? 

« Le méningocoque B prédomine en Europe et en Amérique et est responsable de cas sporadiques, détaille le médecin. Tandis que le C donne de vraies bouffées épidémiques et touche plus volontiers les Amériques, l’Europe, l’Asie et l’Afrique Sub-Saharienne (« ceinture de la méningite’ du Sénégal à l’ouest à l’Ethiopie à l’est). » 

Quels sont les symptômes d’une méningite à méningocoque ?

Le symptôme majeur est un syndrome méningé fébrile qui associe une forte fièvre, des frissons avec de violents maux de tête, diffus, en casque, une intolérance à la lumière (photophobie) et au bruit (phonophobie) une nuque raide, des nausées et des vomissements. La méningite à méningocoque est une urgence thérapeutique. « Il ne faut pas hésiter à aller aux urgences ou à appeler un centre 15 en cas de maux de associés à une forte fièvre, insiste le Dr Belenotti. A ces premiers symptômes, s’y associe parfois une bactériémie (méningococcémie) ou une circulation sanguine de bactérie responsable d’un choc septique associé à une complication cutanée d’une particulière gravité, le purpura fulminans. Ce sont des taches rouges violacées (petites hémorragies) qui apparaissent préférentiellement aux extrémités et qui sont en fait un équivalent de nécrose localisée, qui s’étendent très rapidement. En cas de présence d’un purpura fulminans, la mortalité sous traitement est de 20% ». 

​​​​​​Comment se transmet la méningite à méningocoque ?

La maladie se transmet via les sécrétions rhino pharyngées (gouttelettes de Flügge), lors des contacts proches (inférieurs à 1 mètre), répétés et prolongés. De ce fait les conditions les plus favorables sont dans l’entourage familial ou en collectivité. La période d’incubation moyenne est de 3-4 jours mais peut varier entre 2 et 10 jours. 

Est-ce que la méningite à méningocoque est contagieuse ? 

C’est une maladie très contagieuse. « En revanche, dès que le patient reçoit la première dose d’antibiotique la contagion diminue rapidement. La bactérie est fragile et ne survit pas dans l’environnement » complète le docteur. 

Qui est le plus à risque d’attraper une méningite à méningocoque ?

Selon Santé Publique France plus de 80% des cas concernent des patients appartenant à la tranche d’âge 15-24 ans, 10% chez les plus de 65 ans. « C’est une maladie qui touche donc particulièrement le sujet jeune et peut intéresser les nourrissons et les jeunes enfants surtout ceux qui n’ont pas fait la vaccination, ajoute le Dr Belenotti. Elle intéresse aussi plus volontiers des patients porteurs de certains déficit de l’immunité : asplénie fonctionnelle ou splénectomie, patient ayant reçu une greffe de cellules souches hématopoïétiques, patient ayant un déficit en fraction terminale du complément ou en properdine. » 

Comment diagnostiquer une méningite à méningocoque ?

C’est une urgence diagnostique et thérapeutique. « Dès que le diagnostic est évoqué, une prise en charge urgente se justifie en mettant au plus tôt en place des gestes de protection (masque) au patient et à l’entourage comme au personnel médical prenant en charge le patient, complète l’urgentiste. Le diagnostic doit être évoqué devant toute fièvre avec céphalées et entraîner une prise en charge au centre des urgences les plus proches, en faisant appel au centre 15 notamment dans le cas où un purpura fulminans est constaté signant la défaillance circulatoire et le risque imminent de choc septique. » Tout médecin à domicile suspectant une méningite à méningocoque ou constatant un purpura fulminans doit administrer au plus vite un antibiotique actif sur le méningocoque, appelé ceftriaxone. « Pour les cas de purpura fulminans, le patient est admis aux urgences en réanimation pour à la fois prendre en charge le choc et administrer les antibiotiques à forte dose. Si le patient est stable seront alors réalisés des prélèvements sanguins à la recherche de la bactérie (hémoculture), d’un syndrome inflammatoire, et une ponction lombaire. » 

Dès que le diagnostic est évoqué, une prise en charge urgente se justifie

Cet examen consiste en un prélèvement du liquide qui circule autour du cerveau et le long de la moelle épinière appelé liquide cérébro-spinal. « Lorsqu’il y a une méningite, ce liquide contient l’agent infectieux responsable et surtout des cellules de l’inflammation ou leucocytes, avec un taux de protide élevé et un taux de glucides bas comparativement aux taux sanguins. La présence du germe neisseria meningitidis signe le diagnostic. » Toutefois lors du purpura fulminans cet examen n’est pas nécessaire avant de débuter toute antibiothérapie. « De même s’il existe des contre-indications à la ponction lombaire (infection en regard du point de ponction, trouble de la coagulation défaillance cardiaque ou circulatoire, signes neurologiques centraux, troubles de la conscience, crises d’épilepsie persistantes) le traitement antibiotique sera débuté. » Parfois une biopsie avec mise en culture du purpura est réalisée. 

Quelles sont les complications de la méningite à méningocoque ? 

La complication la plus grave est le décès qui peut survenir dans 20% des cas de purpura fulminans traité. La maladie est mortelle dans 50% des cas environ en l’absence de traitement. « Si le purpura fulminans s’étend aux membres avec une atteinte nécrotique trop importante, une amputation des parties nécrosées est parfois nécessaire, assure notre interlocutrice. La méningite en elle-même peut laisser comme séquelle des troubles de l’apprentissage chez les plus jeunes et une surdité de perception chez 10 à 20 % des survivants. » 

Quels sont les traitements d’une méningite à méningocoque ? 

Le traitement comporte une hospitalisation en service de médecine en isolement gouttelettes ou en service de réanimation le cas échéant. « Lors des atteintes graves méningoencéphaliques ou de purpura fulminans l’antibiotique est associé à un corticoïde qui passe la barrière hémato méningée ou dexaméthasone, précise le Dr Belenotti. L’antibiotique utilisé est une céphalosporine de 3e génération ou ceftriaxone ; en cas d’allergie aux pénicillines un antibiotique de type ciprofloxacine ou rifampicine. Des soins réanimatoires spécifiques sont adaptés au choc en rapport avec la méningococcémie.

Quels vaccins pour prévenir la méningite à méningocoque ?

« En ce qui concerne le méningocoque de type C, deux vaccins conjugués dirigés contre la capsule du méningocoque de type C sont disponibles : un monovalent contre le sérogroupe C et un vaccin tétravalent dirigé contre les sérogroupes A C W135 et Y « . La stratégie vaccinale actuelle en France comporte une vaccination obligatoire à 5 mois suivi d’un rappel à 12 mois. Un rattrapage d’une dose pour tous les sujets est possible entre 2 ans et 24 ans. « En ce qui concerne le méningocoque de type B il existe 2 vaccins dirigés contre des protéines bactériennes (la capsule n’est pas immunogène) qui ont l’AMM en France. Ils sont à réserver aux sujets immunodéficients et en cas de cas groupés ou d’épidémie. Il n’est donc pas obligatoire. »

Déclaration de la méningite à méningocoque : obligatoire, comment faire ?

« Lorsqu’un diagnostic de méningite à méningocoque est posé il y a obligation pour le médecin et le laboratoire en rapport d’adresser dans les plus brefs délais un imprimé de déclaration obligatoire (cerfa num 12201) par fax à l’ARS, conclut le médecin. Cela va permettre de déclencher une enquête épidémiologique autour du cas diagnostiqué ». En effet un traitement prophylactique par antibiotique existe et est à administrer chez les personnes ayant eu un contact proche et prolongé avec le patient malade ; cela concerne l’entourage familial notamment ou les personnes qui vivent en collectivité. Le traitement consiste en des antibiotiques par voie orale la rifampicine (ou en cas d’allergie ceftriaxone en injection) à prendre pendant 48 heures.

Merci au Dr Pauline Belenotti, médecin interniste à l’Hôpital privé Clairval de Marseille.


Source : JDF Santé

Iode dans les urines : mesure, taux normal, haut, bas

Iode dans les urines : mesure, taux normal, haut, bas

Comment mesurer l’iode dans les urines ?

La iodurie ou la mesure de l’iode dans l’organisme peut être réalisée sur prescription chez tout individu. Elle est évaluée en laboratoire grâce à la spectrométrie de masse à plasma (ICP-MS) sur un échantillon des urines du matin ou des 24 heures. « Le dosage de la iodurie va permettre d’évaluer le taux d’iode présent dans les urines. » Des interférences peuvent jouer sur les résultats d’où l’importance de l’anamnèse par le prescripteur ou le biologiste en amont de l’analyse. 

Quel est le taux normal d’iode dans les urines ?

Le taux normal d’iode dans les urines est compris entre 110 et 300 μg/L. 

Trop d’iode dans les urines : le signe de quoi ?

Un trop fort taux d’iode (> 300 μg/L) dans les urines peut être le fait d’interférences qui seront de plusieurs ordres :

► alimentaire : une consommation de coquillages ou d’algues 48 heures avant l’analyse ou une complémentation alimentaire en iode sur une longue période ; 

► médicamenteux : « cette iodurie élevée peut être liée à une prise de médicaments pour les troubles du rythme cardiaque, par exemple » ; 

► ou clinique : dans le cadre d’un examen de type scanner ou IRM, lors d’une injection de produit de contraste.

« Avant de statuer sur une iodurie élevée, il faudra donc s’assurer que ces interférences n’en soient pas la cause« , souligne le Dr Corinne Baermann. Les surcharges iodées peuvent causer des dysthyroïdies biologiques et/ou cliniques ou révéler une pathologie thyroïdienne sous-jacente.

​​​​​​Manque d’iode dans les urines : le signe de quoi ?

Un faible taux d’iode (< 110 μg/L) dans les urines correspond à un déficit d’apports iodés. En cas de déficit prolongé, la stimulation chronique de la thyroïde par la TSH (Thyroid Stimulating Hormone) peut entraîner des modifications de volume de la glande (goître) et des altérations de la fonction thyroïdienne. Ces dernières sont plus sévères chez le jeune enfant plus sensible que l’adulte. « En cas de carence durable d’apport alimentaire en iode, la capacité de synthèse des hormones thyroïdiennes peut être diminuée. Dans un premier temps, par compensation, l’hypophyse va synthétiser davantage de TSH pour permettre de garder à l’équilibre les hormones thyroïdiennes. Lorsque les apports en iode alimentaires restent bas, la iodurie reste basse, la TSH continue à augmenter et une hypothyroïdie fruste peut apparaître. Avec le temps, cette dernière pourra devenir symptomatique« , explique le Dr Baermann.

​​​​​​Que faire en cas de taux anormal ?

Il n’y a généralement pas ou peu de signes cliniques apparents associés : « les patients ont parfois l’impression d’être plus constipés, plus frileux, plus fatigués ou de subir des variations de poids« . L’important une fois le dosage analysé est de réguler l’apport iodé. Cela passe principalement par la nutrition et la mise en place d’un régime alimentaire adéquate, et éventuellement une complémentation alimentaire en cas de très fortes carences.

Merci au Dr Corinne Baermann, médecin biologiste, au laboratoire Bioavenir (groupe Atoutbio).


Source : JDF Santé

Cancer des os : âge, symptômes, traitement, espérance de vie

Cancer des os : âge, symptômes, traitement, espérance de vie

On parle de cancer des os pour désigner une tumeur qui prend naissance dans les cellules des os ou du cartilage (cancer primitif des os) ou une tumeur d’un autre organe qui se propage au niveau des os (métastases osseuses). Les cancers primitifs de l’os sont des maladies rares et représentent 0,5 à 1 % des nouveaux cancers chaque année, toutes localisations confondues, soit environ 300 nouveaux cas par an, selon la Fondation pour la Recherche Médicale. Les métastases osseuses sont quant à elles, plus fréquentes. Quels sont les premiers signes d’un cancer des os ? Des symptômes tels que des douleurs ? Quelles sont les causes ? Est-ce que le cancer des os est grave ? Est-ce qu’on peut soigner le cancer des os ? Quelle espérance de vie ?

Quel est le nom d’un cancer des os ?

Le cancer des os dit « primitif » est un cancer assez grave, l’un des plus fréquents chez les enfants et adolescents, mais plus rare chez les adultes. En fonction de notre âge, on est plus susceptible d’avoir un type de cancer :

  • La tumeur d’Ewing touche plus fréquemment les enfants,
  • Le chondrosarcome, le lymphome osseux primitif et le plasmocytome, qui sont très rares, touchent plus les adultes.
  • L’ostéosarcome (le plus fréquent), qui représente 10% des sarcomes (mais moins de 0,5% de tous les cancers), peut toucher indifféremment les adultes et les enfants.
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Schéma d’un ostéosarcome © designua – 123RF

Cancer des os ou métastases osseuses ?

En pratique, quand on parle de cancer des os, on désigne généralement des métastases osseuses, qui concernent 80% des cancers des os. « Il s’agit d’une la migration de métastases provenant d’un cancer primitif (principalement du sein, du poumon, du rein, de la thyroïde et de la prostate) qui sont aller se nicher dans les os « , explique le Dr Audrey Monneur, cancérologue médicale à Institut Paoli Calmettes à Marseille. Les métastases peuvent ainsi toucher tous les os, même ceux du crâne, mais les localisations sur les extrémités des membres sont rares.

Quel est l’âge moyen au diagnostic ?

« Pour l’ostéosarcome, il y a deux pics de fréquence : un autour de 20 ans, et un autre autour de 60 ans« , explique la cancérologue. Les tumeurs primitives osseuses, elles, font partie des cancers fréquents chez les enfants. Enfin, le chondrosarcome, concerne, lui, les personnes à partir de 40 ans.

Quelles chances de survie pour un cancer des os ?

Pour l’ostéosarcome, la survie à 5 ans pour un cancer localisé (qui ne s’est pas étendu) est 70% sans métastases. Cela signifie que 70% des patients sont encore vivant 5 ans après le début du traitement. Mais si le cancer a développé des métastases (cancer de stade 4), ce chiffre tombe à 30%.

Pour le sarcome d’Ewing, la survie à 5 ans est de 50% lorsque la tumeur est encore localisée.

Concernant les métastases, cela dépend du cancer primaire : « On sait qu’avec le cancer du sein métastatique dans les os, on peut vivre encore 10 ou 12 ans avec progrès actuels, tout comme pour le cancer de la prostate, détaille la spécialiste. Cependant, pour le cancer du poumon, ce chiffre est plus bas », conclut-elle.

Quels sont les symptômes d’un cancer des os ?

« Le cancer primitif des os entraîne principalement des douleurs osseuses, mais peut aussi causer des fractures pathologiques sur un os abimé par la tumeur et, parfois, une tuméfaction douloureuse« , détaille la spécialiste. Lors des métastases osseuses, les symptômes sont également des douleurs et parfois des fractures pathologiques, « mais aussi une hypercalcémie (c’est-à-dire une augmentation du taux de calcium) ou encore une compressions médullaires métastasique sur une artère, qui risque de comprimer la moelle épinière et entraîner une paralysie des membres inférieurs , explique-t-elle. C’est au cours d’un bilan réalisé après la découverte d’un cancer primitif qu’il est décelé avant l’apparition de douleurs osseuses.

Quelles sont les causes d’un cancer des os ?

Dans la plupart des cas, on ne connaît pas l’origine d’un cancer des os. Certains facteurs pourraient augmenter le risque : « Chez certaines personnes, une exposition à des radiations lors d’un traitement par la radiothérapie par exemple », déclare la spécialiste. La présence d’une pathologie osseuse sous-jacente, comme la maladie de Paget, ou des facteurs génétiques, tel que le syndrome de Li-Fraumeni (absence d’un gène permettant de lutter contre le développement de cancers) pourraient aussi jouer un rôle.

Comment pose-t-on le diagnostic d’un cancer des os ?

« Pour commencer, lorsqu’il y a une douleur osseuse, on fait une radio pour détecter le problème. Ensuite, certaines anomalies sur la radio nécessitent de faire une IRM et un scanner. Puis, lorsqu’il y a des lésions osseuses, il faut différencier s’il s’agit de métastase ou d’une tumeur primitive », explique la cancérologue. S’il s’agit métastases, alors les spécialistes doivent chercher d’où vient la tumeur primitive d’origine, via un scanner. « On fait aussi des scintigraphies osseuses pour voir si d’autres os sont touchés », ajoute Audrey Monneur. S’il s’agit d’une tumeur primitive osseuse (dans moins de 20% des cas), « on fait une IRM de la région et un scanner dans le cadre du bilan d’extension, pour voir s’il n’y a pas d’autres tumeurs ailleurs. Parfois, on faut aussi une scintigraphie ou des biopsies (prélèvement de tissus) de la moelle, selon les cas ». Dans le cas des sarcomes, l’opération est délicate, et il y a des règles assez strictes.

Comment soigner un cancer des os ? Quels traitements ?

Pour les tumeurs primitives, « on pratique d’abord de la chimiothérapie néoadjuvante. Elle sert à réduire le volume tumoral et prévenir le risque de métastases, explique la cancérologue. Ensuite, on opère pour retirer la tumeur, et on vérifie le taux de réponse à la chimiothérapie – c’est-à-dire le nombre de cellules viables ou pas », détaille-t-elle. En fonction de ce taux, les professionnels vont décider de pratiquer une chimiothérapie post-opératoire plus ou moins importante. Une radiothérapie peut également être appliquée, en fonction du type de sarcome. Elle est généralement utilisée pour le sarcome d’Ewing.

Quel est le traitement des métastases des os ?

Dans le cas des métastases, « chaque traitement dépend du cancer primitif. S’il y a des douleurs osseuses, une radiothérapie peut être appliquée« . En plus du traitement initial, il y a souvent une radiothérapie, associée à une chimiothérapie ou à une hormonothérapie. La radiologie interventionnelle peut aussi se révéler efficace en fonction des cas, tout comme la radiofréquence ou la cimentoplastie : « Celle-ci consiste à injecter du ciment dans la vertèbre cassé par la tumeur, pour lutter contre la douleur », explique la cancérologue. Pour prévenir les fractures, des bisphosphonates peuvent être utiles : il s’agit de traitement anti-rédemption osseuse.

Merci au Dr Audrey Monneur, cancérologue médicale à Institut Paoli Calmettes à Marseille.


Source : JDF Santé

Anticorps anti-gliadine : positif, quel taux pour la maladie cœliaque ?

Anticorps anti-gliadine : positif, quel taux pour la maladie cœliaque ?

Définition : c’est quoi les anticorps anti-gliadine ?

Les anticorps anti-gliadine sont des anticorps produits par l’organisme qui font partie de la classe des immunoglobulines A (IgA), secrétés par nos cellules immunitaires, dirigés contre la gliadine. La gliadine est une protéine de la classe des prolamines présente dans le gluten des graines des plantes, c’est-à-dire dans le blé, le seigle, l’orge et l’avoine. « La gliadine est, pour certaines personnes, allergisante quand elle est au contact des cellules du système immunitaire de la paroi du tube digestif. Dans cette situation, des anticorps anti-gliadine vont être produits contre le corps étranger, la substance non tolérée, la gliadine », explique le Dr Karim Chaouchi, gastro-entérologue et hépatologue interventionnel. Il existe deux types d’anticorps anti-gliadine : les anticorps anti-gliadine et les anticorps anti-endomysium qui peuvent être des marqueurs d’une maladie cœliaque. « En cas d’allergie à la gliadine, on observe une destruction des villosités de la paroi intestinale, dont la conséquence est une atrophie intestinale. Le tube digestif ne va plus assurer l’absorption du fer et de certains nutriments. Des carences se mettent en place et la maladie cœliaque s’installe », ajoute-t-il.

Comment mesure-t-on le taux d’anticorps anti-gliadine ?

Le taux d’anticorps anti-gliadine est mesuré sur la base d’une sérologie (prise de sang) en laboratoire. La technique ELISA va permettre de quantifier les immunoglobulines A (IgA) dans le corps.

Quel est le taux normal ?

« Chaque laboratoire dispose de sa norme pour mesurer ce taux« , précise notre interlocuteur. Le taux normal d’anticorps anti-gliadine est :

  • IgA : Se 98 % (78-100)
  • IgA Sp 98 % (90-100) ;
  • IgG : Se 70 % (45-95),
  • IgG Sp 95 % (94-100).

Que signifie un taux élevé d’anticorps anti-gliadine ?

Un taux d’anticorps anti-gliadine élevé se traduit par une hypersensibilité au gluten sans maladie de cœliaque, notamment quand le taux d’anticorps anti-endomysium est normal. « Il s’agit ainsi d’une hypersensibilité à la gliadine : les personnes sont sujettes à un inconfort digestif et à des troubles de la fonction intestinale à chaque fois qu’elles consomment du gluten », explique l’expert. 

À partir de quel taux parle-t-on de maladie cœliaque ?

Un taux d’anticorps anti-gliadine élevé et un taux d’anticorps anti-endomysium négatif correspondent soit à une maladie cœliaque incomplète et peu sévère avec une atrophie subtotale de la paroi digestive, soit à une simple hypersensibilité au gluten. Quand à ce taux d’anticorps, s’ajoute un taux d’anticorps anti-endomysium élevé, le diagnostic de maladie cœliaque peut être recherché ou posé.

Quel traitement en cas d’anticorps anti-gliadine ?

Le traitement est un régime anti-gluten « extrêmement contraignant et coûteux ». Quand il s’agit d’une maladie cœliaque avérée, ce dernier doit être envisagé à vie. Quand les patients sont symptomatiques, avec des signes proches des troubles de la fonction intestinale ou du syndrome de l’intestin irritable, des recommandations strictes de non-consommation de gluten leur seront adressées pendant quelques jours lors des crises. « Cette élimination permet une amélioration spectaculaire des symptômes d’inconfort digestif« , conclut notre médecin. 

Merci au Dr Karim Chaouchi, gastro-entérologue et hépatologue interventionnel, clinique Floréal, Bagnolet et Nogent-sur-Marne


Source : JDF Santé

Thyroïdite de Hashimoto : les signes cliniques et les traitements

Thyroïdite de Hashimoto : les signes cliniques et les traitements

La maladie de Hashimoto ou thyroïdite chronique lymphocytaire se manifeste par l’inflammation chronique de la glande thyroïde. Elle représente aujourd’hui environ 20% des maladies de la thyroïde et les signes se traduisent essentiellement par une hypothyroïdie. « La thyroïdite de Hashimoto touche préférentiellement les femmes avec un risque au moins 10 fois supérieur à celui des hommes », détaille le Pr Fabrice Menegaux, chirurgien viscéral et digestif. Causes, signes, diagnostic et traitement de la thyroïdite de Hashimoto.

Définition : c’est quoi la thyroïdite de Hashimoto ?

La thyroïdite de Hashimoto est une maladie auto-immune, causée par l’action d’anticorps qui agressent ses propres cellules, dans ce cas localisées à la thyroïde. On parle aussi de thyroïdite chronique lymphocytaire. Elle a été décrite pour la première fois en 1912 par un médecin japonais dont elle porte le nom, Elle se manifeste par l‘inflammation chronique de la glande thyroïde qui peut générer une augmentation de la taille de celle-ci (goitre) mais plus fréquemment une diminution de son volume.

Quels sont les signes de la thyroïdite de Hashimoto ?

Les symptômes sont ceux d’une hypothyroïdie :

  • prise de poids;
  • état de fatigue généralisé ;
  • symptômes dépressifs,
  • visage gonflé, bouffi;
  • augmentation de la taille des doigts, qui sont boudinés ;
  • sécheresse de la peau avec diminution du phénomène de sueur ;
  • ralentissement du transit avec fréquente constipation ;
  • douleurs musculaires  ; 
  • ralentissement du rythme cardiaque; 
  • modification ou interruption des règles ; 
  • ongles fragiles et cassants.

« L’augmentation du volume de la thyroïde est rare mais peut être responsable de signes compressifs avec gêne respiratoire ou troubles de la déglutition » ajoute le Pr Menegaux.

glande thyroïde
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Causes : comment attrape-t-on la maladie de Hashimoto ?

La cause du syndrome de Hashimoto est la présence d’anticorps sanguins qui s’attaquent à la thyroperoxydase (anticorps anti-TPO), une enzyme entrant dans la fabrication des hormones thyroïdiennes et, à moindre échelle, à la thyroglobuline, un précurseur des hormones thyroïdiennes. Ainsi, la fabrication de ces hormones est perturbée et il en résulte, dans la majorité des cas, une hypothyroïdie. La thyroïdite de Hashimoto associe parfois d’autres atteintes comme le diabète de type 1, le vitiligo, l’insuffisance surrénale ou la polyarthrite rhumatoïde. 

Diagnostic : comment savoir si on a la maladie de Hashimoto ?

Le diagnostic du syndrome de Hashimoto s’effectue en pratiquant un dosage sanguin des hormones thyroïdiennes qui sont abaissées (T3 et T4), ainsi qu’un dosage sanguin de la TSH qui est, elle, augmenté. Le dosage sanguin des anticorps dirigés contre la thyroïde, les anticorps anti-TPO, confirme le diagnostic lorsque sont élevés. « Une échographie de la thyroïde met en évidence une thyroïde pseudonodulaire de petite taille, l’augmentation de volume de la glande étant rare. Il faut rechercher la présence d’un nodule qui pourrait justifier une ponction pour examen cytologique, et les ganglions lymphatiques du cou sont souvent augmentés de volume, d’allure inflammatoire, sans caractéristiques inquiétantes », détaille notre interlocuteur. La scintigraphie thyroïdienne n’a pas d’intérêt en pratique.

​​​​​​​Traitements : comment guérir de la maladie de Hashimoto ?

Le traitement consiste à corriger l’hypothyroïdie en administrant pendant de nombreuses années, le plus souvent à vie, des hormones thyroïdiennes, comme la levothyroxine, identique à celle produite par la glande thyroïde, afin de compenser l’insuffisance de production de la glande. Ce traitement n’agit pas sur l’origine de la maladie, la cause étant immunitaire, mais permet de retrouver un taux normal d’hormones thyroïdiennes dans le sang et permet de mener une vie normale. Le traitement dépend également du volume du goitre : seuls les rares goitres volumineux et compressifs peuvent nécessiter une prise en charge chirurgicale sous la forme d’une thyroïdectomie. Dans l’immense majorité des cas, le traitement de la thyroïdite de Hashimoto est médical et fait simplement appel aux hormones thyroïdiennes. La dose thérapeutique des médicaments prescrits doit être respectée à la lettre. Le traitement s’adapte à chaque patient en fonction des dosages sanguins de la TSH, T4 et T3. Le médecin adaptera ainsi la posologie en fonction de l’évolution des manifestations et des résultats des dosages sanguins.

Merci au Pr Fabrice Menegaux, chef du service de chirurgie générale, viscérale et endocrinienne et chef du service du Pôle de chirurgie du Groupe hospitalier La Pitié Salpêtrière – Charles Foix.


Source : JDF Santé