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Lipome : enlever cette boule de graisse ou pas ?

Lipome : enlever cette boule de graisse ou pas ?

Un lipome est une boule de graisse qui se développe sous la peau au niveau des bras, du cou, du torse ou des seins dans la majorité des cas. La cause d’un lipome est le plus souvent inconnue. Il s’agit généralement d’une tumeur bénigne mais dans certains cas, il peut évoluer en tumeur cancéreuse. C’est quoi un lipome ? Est-ce douloureux ? Quand le retirer ? 

Définition : c’est quoi un lipome ?

Les lipomes sont des boules de graisse de 5 à 7 cm de diamètre qui se forment sous l’épiderme par l’agglomération de globules graisseux. Cela arrive quand certaines cellules du tissu adipeux prolifèrent tellement qu’elles finissent par constituer une nodosité, appelée lipome. « Il s’agit donc d’une tumeur, bénigne dans la très grande majorité des cas« , explique le Dr Marie Estelle Roux, dermatologue. On n’en connaît pas vraiment l’origine, ils apparaissent sur différentes parties du corps, notamment sur les bras, le cou, le torse ou le sein. Il existe trois principaux types de lipomes :

  • le lipome circonscrit (apparaissant sous la peau ou dans un muscle),
  • le lipome diffus (beaucoup plus rare, s’apparentant à une tumeur bénigne), 
  • l’adéno-lipomatose (qui désigne un lipome associé à une adénopathie sous-jacente, localisée dans un ganglion lymphatique).

Ces tumeurs affectent principalement les adultes entre 40 et 60 ans. On parle parfois à tort de « kyste graisseux » pour désigner le lipome. Or « le terme « Kyste graisseux » n’est pas un terme médical, quand c’est graisseux, on ne parle donc pas de kyste, mais d’un lipome « , explique la dermatologue.

Comment reconnaître un lipome ?

Schéma des signes d'un lipome
Schéma des signes d’un lipome © Serdar çorbacı – 123RF

Le lipome est souvent localisé au niveau de la ceinture scapulaire (les deux omoplates et les deux clavicules) et des bras, mais il peut aussi se situer au niveau des seins, du visage ou des jambes. Le lipome n’entraîne pas de symptômes. Ils peuvent rester un moment avant qu’on détecte leur existence, sauf s’ils se trouvent dans un endroit inesthétique. Ils se diagnostiquent donc par palpation.

Est-ce que le lipome est douloureux ?

Ils peuvent parfois provoquer une douleur s’ils se développent à proximité d’un nerf, ou si, dans de très rares cas, la tumeur devient cancéreuse.

Quelles sont les causes d’un lipome ?

« Leur origine est souvent inexpliquée« , explique le Dr Marie Estelle Roux, il peut y avoir des prédispositions génétiques, ou ils peuvent apparaître à la suite d’un choc, par exemple au front quand un patient s’est cogné« . S’ils sont souvent béguins, ils peuvent inquiéter certains patients qui les confondent avec une tumeur maligne.

Comment différencier un lipome d’une tumeur cancéreuse ?

Les lipomes n’entraînent en général aucune complication, ils sont dans la très grande majorité des cas bénins. « Si le médecin à un doute, un examen clinique pourra dire s’il s’agit d’une tumeur bénigne ou cancéreuse« , précise le Dr Marie Estelle Roux. « C’est la consistance et la mobilité du lipome qui indiquent sa nature. Si le lipome change d’aspect, grossit, devient dur ou douloureux, il peut être cancéreux et il faut donc consulter, mais c’est une situation très rare« .

Comment retirer un lipome ?

Il est possible de retirer les lipomes par liposuccion (aspiration de la graisse) ou par ablation chirurgicale. La résection du lipome est indiquée seulement lorsque sa situation est gênante pour l’individu : à savoir « lorsqu’il entraîne une douleur, une gêne fonctionnelle ou esthétique, mais aussi lorsque le médecin à un doute sur la nature bénigne« , détaille Marie Estelle Roux. Alors, comment choisir entre liposuccion et chirurgie ? « C’est au cas par cas« , explique la dermatologue. « La liposuccion permet une opération rapide et sans cicatrice. » Elle est donc recommandée pour les petits lipomes. Quant à la chirurgie, « elle seule garantie qu’il n’y aura pas de récidive, car il n’y a qu’en opérant qu’on peut être totalement sûr de retirer toute la tumeur. Mais elle engendre une cicatrice aussi large que la taille du lipome« .

L’opération du lipome est-elle remboursée ?

Quant au remboursement de l’opération, cela dépend de sa raison d’être. Si c’est uniquement esthétique, elle n’est pas prise en charge. En revanche, si c’est une nécessité médicale, la Sécurité sociale rembourse une partie de son coût, et la mutuelle complète le remboursement en fonction du taux souscrit.

Merci au Dr Marie Estelle Roux, dermatologue.


Source : JDF Santé

Grains de Fordyce : faut-il un traitement ?

Grains de Fordyce : faut-il un traitement ?

Les grains de Fordyce sont des petits boutons clairs généralement localisés sur la bouche ou les organes génitaux (petites lèvres chez la femme, pénis chez l’homme). Indolores, ils apparaissent le plus souvent à la puberté et peuvent persister longtemps. Les grains de Fordyce sont bénins mais si ils sont associés à d’autres symptômes, il faudra consulter un médecin. C’est quoi les grains de Fordyce ? Est-ce contagieux ? Quels sont les risques ?

Définition : c’est quoi les grains de Fordyce ?

Les grains de Fordyce sont des glandes sébacées bénignes, qui ressemblent à des petits boutons de couleur blanc-jaune pâle et qui mesurent 1 à 2 millimètres. Non douloureux, ils se retrouvent au niveau des lèvres et de la bouche, mais aussi sur les organes génitaux. De plus « ces points jaunes sont le plus souvent isolés, parfois confluents, visibles mais non palpables (c’est-à-dire sans aucune épaisseur)«  indique le Dr Jean-Noël Dauendorffer, dermatologue. 

Les grains de Fordyce chez l’homme

Chez l’homme, les grains de Fordyce se retrouve au niveau des organes génitaux, sur le pénis mais pas sur le scrotum ni sur les testicules.

« Les grains de Fordyce ne nécessitent aucun traitement »

Les grains de Fordyce chez la femme

« Chez la femme, ils se retrouvent le plus souvent sur les petites lèvres et sont rares sur les grandes lèvres. La découverte est fortuite lorsque la femme se regarde avec un miroir ou lorsqu’elle est examinée par un médecin » complète le Dr Dauendorffer.

Quelles sont les causes des grains de Fordyce ?

Les grains de Fordyce ne reflètent d’aucune pathologie. Ces petits boutons apparaissent en général au moment de la puberté et peuvent persister le plus souvent toute la vie, tout en diminuant peu à peu de taille et d’intensité. Leur origine est liée à une augmentation de la taille et du nombre des glandes lubrifiantes, qui permettent d’éviter un dessèchement de la peau.

Les grains de Fordyce sont-ils contagieux ?

Image de grains de Fordyce sur la bouche
Image de grains de Fordyce sur la bouche © toltemara-123RF

Malgré leur présence sur les organes génitaux, les grains de Fordyce ne s’apparentent pas à une infection sexuellement transmissible et ne sont pas contagieux.

Quelles sont les complications des grains de Fordyce ?

Les grains de Fordyce ne peuvent pas s’infecter ou provoquer de maladies secondaires. « Ce n’est qu’une variation physiologique et pas une maladie« , précise le Dr Jean-Noël Dauendorffer. Bien que non contagieux et non douloureux, les grains de Fordyce ne sont toutefois pas très esthétiques, et surtout, peuvent provoquer de véritables angoisses lorsqu’ils apparaissent à la puberté sur les organes génitaux. D’ailleurs, leur présence sur le pénis (d’autant plus visibles lorsque le sexe est en érection) peut conduire à des blocages sexuels, voire à une dépression, mais également perturber leurs partenaires. D’où l’intérêt de rassurer le patient sur la non dangerosité de ces boutons.

Quand consulter pour des grains de Fordyce ?

Puisque non douloureux, il faut consulter son médecin « en cas de prurit ou de douleur vulvaire pour trouver une autre cause que les grains de Fordyce », assure le Dr Jean-Noël Dauendorffer. En effet, cette consultation permettra de « s’assurer que les lésions observées ne sont que des grains de Fordyce, et pas une infection sexuellement transmissible (IST) comme des condylomes« .

Comment faire disparaître les grains de Fordyce ?

Les grains de Fordyce, considérés comme bénins, ne nécessitent aucun traitement. Vouloir essayer de s’en débarrasser est inutile car impossible. Il est important de pas s’acharner sur cette particularité et les accepter comme on accepte des taches de rousseurs.

Merci au Dr Jean-Noël Dauendorffer, dermatologue et Secrétaire du groupe Maladies ano-génitales (MAG) de la Société Française de Dermatologie (SFD).


Source : JDF Santé

Pneumopathie : symptômes, quelles sont les causes ?

Pneumopathie : symptômes, quelles sont les causes ?

Une pneumopathie correspond à une pathologie des poumons pouvant concerner une ou plusieurs parties et apparaître de manière progressive ou brutale. Les pneumopathies d’origine infectieuse sont les plus fréquentes. « En France, les pneumocoques sont la première cause de pneumopathie bactérienne communautaire et de méningite bactérienne chez l’adulte » indique Santé Publique France. Quels sont les symptômes ? Est-ce qu’une pneumopathie se soigne ? Quelle est la durée de guérison d’une pneumopathie ?

Définition : c’est quoi une pneumopathie ?

Une pneumopathie correspond à une pathologie des poumons pouvant concerner une ou plusieurs parties de l’organe et apparaître de manière progressive ou brutale. Les pneumopathies peuvent être d’origine infectieuse ou non. Les pneumopathies d’origine infectieuse sont les plus fréquentes. Elles témoignent d’une infection au niveau des poumons. Les autres types de pneumopathie non infectieuses sont les pneumopathies interstitielles désormais appelées pneumopathies infiltratives diffuses.

Il faut compter environ deux semaines pour soigner une pneumopathie

Quelles sont les causes d’une pneumopathie ?

Les causes de la pneumopathie infectieuse sont la contamination du poumon par voie aérienne généralement provoquée par une bactérie, un parasite ou un virus. Les pneumopathies interstitielles, qui affectent le tissu pulmonaire, regroupent plus d’une centaine de pathologies pulmonaires et peuvent être liées à une pathologie cardiaque, allergique, cancéreuse, médicamenteuses, auto-immunes ou provoquées par l’inhalation de particules  d’amiante ou de silice. Certaines sont maintenant appelées pneumopathie infiltration diffuse, ce diagnostic nécessite des avis d’experts.

► Les pneumopathies infectieuses sont principalement d’origine bactérienne. Une des bactéries le plus souvent en cause est le pneumocoque, responsable de la classique pneumopathie franche lobaire aigue,. D’autres germes dits atypiques peuvent également être incriminés comme par exemple l’haemophilus influenzae ou la légionella pneumophilia. La coqueluche peut également donner des pneumopathies très invalidantes.

► Elles peuvent être également d’origine virale, le virus de la grippe, de la varicelle et de la rougeole sont alors le plus souvent impliqués. Plus rarement, une pneumopathie peut être provoquée par des champignons (pneumocytose) ou des parasites (microsporidioses). Ce type d’affections concerne principalement les personnes immunodéprimées. Le cas le plus classique de pneumopathie infectieuse est la pneumonie franche lobaire aiguë .

► La pneumopathie interstitielle désigne toutes les maladies touchant le tissu pulmonaire interstitiel, ce qui correspond au tissu de soutien des poumons. Les pneumopathies interstitielles correspondent à plusieurs types d’affections du tissu pulmonaire, qui peuvent, dans les cas les plus graves, évoluer en insuffisance respiratoire ou en fibrose pulmonaire (atteinte de la structure alvéolaire). Ce type de pneumopathie a différentes causes : infectieuse (bactéries, virus, parasites), cancéreuse, pneumoconiose (inhalation de fumées ou substances toxiques), médicamenteuse, etc. Dans de nombreux cas, les causes sont indéterminées. D’autres maladies d’évolution chronique comme la sarcoïdose sont possibles. Ces pneumopathies sont le plus souvent chroniques et d’évolution très variables. Les principaux symptômes sont une respiration difficile et de la toux au départ uniquement lors de l’activité, puis pour des efforts de moins en moins importants.

► La pneumopathie d’inhalation est une inflammation des poumons engendrée par un reflux gastrique anormal dans le système pulmonaire ou par le passage d’aliments dans les voies respiratoires lors d’une fausse route. La pneumopathie d’inhalation touche essentiellement les personnes âgées en mauvaise santé et les personnes dans le coma. Plus rarement, elle peut être un effet indésirable d’une anesthésie. Les principaux symptômes de pneumopathie d’inhalation sont une dyspnée (difficulté respiratoire), de la fièvre et une toux avec crachats. La pneumopathie d’inhalation peut être mortelle. Le traitement consiste généralement à mettre le patient sous oxygène et à lui donner des antibiotiques

► Une pneumopathie ou pneumonie communautaire est une infection pulmonaire  survenant en milieu extra-hospitalier. L’agent infectieux est généralement une bactérie du genre pneumocoque, mais d’autres bactéries, voire des virus, peuvent déclencher une pneumopathie communautaire. Parfois, l’agent infectieux véhiculé par le système d’aération ou de climatisation, c’est le cas des légionelloses). Selon les cas, la pneumopathie peut être parfaitement bénigne, mais aussi plus grave. Les symptômes les plus courants sont de la fièvre, une gêne respiratoire et une toux avec crachats. Le traitement dépend de la cause de la pneumopathie communautaire. 

Quels sont les symptômes d’une pneumopathie ?

« Les signes cliniques peuvent être un malaise général, une fièvre, une toux grasse, parfois des douleurs thoracique et une gène respiratoire. Mais aucun signe n’est vraiment spécifique pour le patient. Les critères qui doivent inquiéter le médecin sont une  polypnée (fréquence respiratoire élevée) et une fréquence cardiaque supérieure à 120 par minute » explique le Dr Marie-Pascale Schuller, pneumologue. Selon la nature de la pneumopathie, les symptômes de cette maladie peuvent être variables :

► On parle de pneumopathie atypique lorsque les symptômes ne sont pas aussi brutaux et caractéristiques que lors d’une pneumonie franche lobaire aiguë. La pneumonie atypique est d’ailleurs souvent difficile à diagnostiquer car les symptômes en présence (ex. : convulsions, céphalées, vomissements, douleurs abdominales) peuvent faire penser à une autre pathologie comme une crise d’appendicite. Ce genre de pneumopathie est souvent due à une bactérie. Le traitement est alors à base d’antibiotiques. 

► Une pneumopathie hypoxémiante est une pathologie pulmonaire détériorant les alvéoles pulmonaires et les capillaires sanguins, ce qui provoque une hypoxémie. L’hypoxémie est caractérisée par une quantité insuffisante d’oxygène dans la circulation sanguine. De nombreuses pneumopathies différentes peuvent provoquer une hypoxémie, comme une pneumonie infectieuse ou une pneumopathie d’inhalation. Les principaux symptômes d’une pneumopathie hypoxémiante sont de la fièvre, une grande difficulté à respirer, de la tachycardie (rythme cardiaque trop rapide) et de la toux. L’hypoxémie peut dégénérer en syndrome de détresse respiratoire aiguë, assez grave. Il faut donc la surveiller scrupuleusement.  

► La pneumonie varicelleuse est une grave complication de la varicelle, touchant essentiellement les adultes immunodéprimés (au système immunitaire affaibli) ou les femmes enceintes non immunisées contractant la varicelle au cours de leur grossesse. Les symptômes de la pneumonie varicelleuse se déclenchent normalement quelques jours après l’apparition des éruptions cutanées si caractéristiques de la varicelle. Ces symptômes sont une douleur thoracique, un essoufflement et une toux d’abord sèche puis grasse avec expectoration de crachats sanglants. Traitée très tôt avec des antiviraux spécifiques, la pneumonie varicelleuse peut être guérie. Mal ou non traitée, elle peut être potentiellement dangereuse. 

Comment diagnostiquer une pneumopathie ?

« Tout d’abord, le médecin va entendre un foyer de crépitants lors de l’auscultation » explique le Dr Schuller. Le diagnostic sera ensuite confirmé par différents examens :

  • un examen clinique du patient,
  • un bilan radiologique (radiographie thoracique, tomographie par ordinateur, tomodensitométrie, etc.),
  • en cas d’hospitalisation, d’autres examens peuvent être réalisés, en particulier s’il existe des critères de gravité : hémoculture, sérologie, fibroscopie pulmonaire avec prélèvements bactériologiques.

Quelle est la durée de guérison d’une pneumopathie ?

Il faut compter environ deux semaines pour soigner une pneumopathie, avec un temps de convalescence plus ou moins long (un mois en général). 

Quels sont les traitements pour soigner une pneumopathie ?

► Pour les pneumopathies d’origine bactérienne une antibiothérapie est le traitement le plus adapté. « Le médecin prescrit une antibiothérapie dite « probabiliste » en première intention, en cas de non amélioration dans les 48h, une seconde consultation doit être faite pour adapter la prise en charge »,  précise le Dr Schuller.

► En cas de pneumopathie franche lobaire aiguë, de l’amoxicilline par voie orale, ou voie intra-veineuse sera prescrite.

► En cas de pneumopathie atypique, des macrolides par voie orale ou par voie intra-veineuse.

Quand hospitaliser une pneumopathie ?

Chez les personnes âgées ou présentant des signes indiquant une atteinte grave : une hospitalisation, un diagnostic bactériologique, et une antibiothérapie adaptée et par voie intraveineuse sont indiqués.

Comment éviter les récidives de pneumopathie ?

« Si l’évolution clinique est favorable une radiographie de contrôle doit être réalisée dans les 6 semaines après la première radio. Après cet épisode, une vaccination antipneumococcique est préconisée. Cette vaccination peut d’ailleurs être demandée par les patients présentant des facteurs de fragilité (bronchite chronique, asthme, diabète, obésité, problème cardiaque, traitements immunosuppresseurs pour cancer ou maladie chronique traitée par biothérapie…) 

Merci au Dr Marie-Pascale Schuller, pneumologue en Île-de-France


Source : JDF Santé

Troubles de la vision : quelles sont les causes ?

Troubles de la vision : quelles sont les causes ?

Les troubles de la vision désignent toutes les pathologies qui affectent la vue. Myopie, presbytie, hypermétropie, cataracte… les problèmes de vue sont nombreux. Si certains troubles sont liés directement à la vision, d’autres ont des causes sous-jacentes plus ou moins graves, qu’il faut déterminer pour mettre en place le traitement adéquat. Quelle que soit l’origine du trouble visuel, il est indispensable de consulter un ophtalmologue dès lors que vous présentez des pertes de vue, une vision floue ou encore des maux de têtes. Quels sont les différents troubles de la vision ? Qu’est-ce qui peut provoquer des troubles de la vision ? Comment les traiter ? On fait le point.

Définition : quels sont les différents troubles de la vision ?

► Près de la moitié des Français porte des lunettes ou des lentilles de contact. La plupart des problèmes sont dus à une mauvaise courbure de la cornée ou à une anomalie de la longueur axiale de l’œil. 

► La myopie est caractérisée par une diminution de l’acuité visuelle de loin. La vision de près est normale. L’œil est « trop long », l’image se forme en avant de la rétine. La myopie se corrige par des verres (ou des lentilles) divergents. 

► L’hypermétropie désigne le fait que l’acuité visuelle est diminuée à toute distance mais encore plus dans la vision de près. L’œil est « trop court », l’image se forme en arrière de la rétine. L’hypermétropie se corrige par des verres (ou des lentilles) convergents. Chez les jeunes, l’hypermétropie peut passer inaperçue : pas de baisse de vision car le cristallin compense en accommodant.  

► Associé à la myopie et/ou à l’hypermétropie, l’astigmatisme est dû à une anomalie de la forme de la cornée. La vision est perturbée de près comme de loin. L’image se forme en deux points de la rétine. Il se corrige par de verres dits « cylindriques », capable de modifier la réfraction dans deux axes différents. 

► Due à l’âge, la presbytie se caractérise par une baisse d’acuité visuelle de près. L’image se forme en arrière de la rétine (comme dans l’hypermétropie), le cristallin n’étant plus capable d’accommoder suffisamment. Le Docteur Gomez rappelle que la presbytie « survient pour 90% des patients à l’âge de 42 ou 43 ans ».

Qu’est-ce qui peut provoquer des troubles de la vision ?

► La maladie de Horton fait partie des maladies auto-immunes, dont les causes sont encore inconnues. Une artérite temporale peut entraîner dans les cas les plus graves la perte brutale, partielle ou totale de la vision d’un œil (cécité). Cette complication intervient dans 10% des cas si un traitement n’est pas mis en place rapidement. « Il s’agit d’une véritable urgence médicale pour l’œil«  précise l’ophtalmologue.

► Le vieillissement du cristallin est la principale cause de la cataracte qui est donc essentiellement liée à l’âge des patients. Elle ne survient pas avant 63 ans dans près de 90% des cas. On compte également d’autres facteurs de risques : une exposition importante et régulière aux rayonnements solaires (sans protection des yeux), certains troubles alimentaires (consommation excessive d’alcool) ou encore le diabète sucré et l’obésité. 

►  Le Docteur Gomez explique que d’autres facteurs de risque existent : « Une cataracte peut également être provoquée par un traitement corticoïde pris à long terme mais aussi par un gros traumatisme. Dans ce cas d’un accident ou d’un coup violent, on parlera alors de cataracte traumatique. » L’opacification du cristallin de l’œil entraîne une moins bonne perception des couleurs et des contrastes. Cette perte est accompagnée d’une sensation de voile devant les yeux. Ce voile a tendance à s’assombrir à mesure que la maladie évolue. Parmi les autres conséquences à moyen et plus long terme : une sensation de gêne à la lumière (photophobie) et, en l’absence de traitement, la cécité. 

►  Le glaucome chronique est fréquemment associé à une hypertonie oculaire, qui se définit par une pression intra-oculaire anormale. Celle-ci est causée par la dégénérescence du trabéculum, un tissu fibreux qui lorsqu’il vieillit, résorbe moins vite l’humeur aqueuse. D’autres facteurs (notamment génétiques) sont en causes dans la fragilisation du nerf optique, à l’origine d’un glaucome chronique. Enfin, certaines maladies chroniques (diabète et/ou hypertension artérielle) prédisposent également à l’apparition d’un glaucome chronique. « Une perte de la vision périphérique qui avance progressivement est le symptôme le plus important du glaucome » poursuit le Docteur Gomez. Glaucome chronique ou glaucome aigu ? Forme la plus fréquente de glaucome (80 à 90% des cas), le glaucome chronique non traité évolue systématiquement vers une dégénérescence des fibres nerveuses qui relient les cellules de la rétine au cerveau. Les dommages sont irréparables : la complication la plus grave d’un glaucome chronique est donc la perte irréversible de la vision. Plusieurs facteurs prédisposent par ailleurs à l’apparition d’un glaucome aigu (ou « glaucome par fermeture de l’angle ») comme l’hypermétropie, la cataracte et le terrain génétique. La forme aiguë du glaucome est une urgence : en effet, un glaucome aigu peut entraîner la cécité en 48 heures par compression de la papille de la rétine. 

►  La sclérose en plaques (SEP) est souvent en cause dans l’apparition d’une névrite optique, qui a également des origines infectieuses (ex : syphilis, herpès), auto-immunes et médicamenteuses. La névrite optique peut également être secondaire à une vascularite. Dans la grande majorité des cas de névrite optique, la vision s’améliore spontanément, même sans traitement. Chez moins d’un patient sur dix, la vision peut néanmoins continuer à se dégrader au cours du temps (vision sombre ou déformée).  

►  La cause d’une vision floue est accidentelle : projection d’un corps solide ou liquide dans l’œil. La conséquence est une perte de la vision partielle ou totale de l’œil touché.

►  Un traumatisme oculaire est la cause la plus fréquente d’un décollement de la rétine chez les sujets jeunes. Certains facteurs de risque prédisposent à cette pathologie : comme la myopie (forte) et un antécédent d’opération sur la cataracte. Sans traitement chirurgical rapide (sous 7 jours) ou en cas d’atteinte grave, un décollement de la rétine conduit à la formation d’excroissances fibreuses liée à la rétractation du vitré. Dans ce cas, la vue continue de baisser jusqu’à la perte totale de l’usage de l’œil. Plus le décollement de la rétine est ancien, moins les chances de récupération de l’acuité visuelle sont importantes. 

►  La kératite peut être causée par un virus du groupe herpès, un adénovirus, certains amibes (transmis par des lentilles de contact souillées), certains rayonnements (UVB), ou divers produits chimiques mis en contact avec l’œil. Une atteinte profonde de la cornée en cas de kératite peut entraîner des séquelles visuelles (vision déformée), car la cicatrisation diminue parfois la transparence de la cornée. 

►  Les causes de la rétinite pigmentaire ne sont pas encore clairement établies, même si cette maladie a un caractère héréditaire.  Le Docteur Gomez évoque toutefois deux facteurs de risques supplémentaires : « Une infection (toxoplasmose, herpès, cytomégalovirus, tuberculose) ou certaines maladies auto-immunes, comme la sarcoïdose peuvent être à l’origine d’une rétinite. » La rétinite pigmentaire évolue généralement assez lentement, sur plusieurs dizaines d’années. Certaines formes de rétinite peuvent mener à la cécité. Dans d’autres cas, les personnes atteintes conservent une partie du champ visuel jusqu’à un âge avancé. 

►  L’uvéite est plus souvent causée par une infection (herpès, varicelle et zona) et la forme antérieure de la maladie peut être causée par différentes maladies chroniques : sarcoïdose, spondylarthrite ankylosante, maladie de Crohn, etc. Dans les formes les plus graves, les uvéites sont susceptibles d’entraîner une baisse irréversible de la vision ou de provoquer des glaucomes, des problèmes au niveau du nerf optique ou de la rétine, ou une cataracte. 

►  L’origine exacte d’une migraine ophtalmique est encore méconnue. Ses symptômes, s’ils sont très handicapants, sont heureusement transitoires, comme l’explique le Docteur Gomez : « Elle occasionne une perte temporaire de la vision au niveau périphérique qui va avancer vers le centre. Puis la vision redevient normale après la crise. » Des causes physiques (vasodilatations, ou vasoconstriction des vaisseaux au niveau crânien) et héréditaires auraient un rôle dans le déclenchement de la maladie, de même que certains facteurs comme le manque de sommeil ou le stress. Les épisodes de migraines ophtalmiques n’ont pas de conséquences directes graves, mais ils peuvent mener à une automédication non pertinente, avec risque d’accoutumance à certains médicaments comportant de nombreux effets secondaires. 

►  Les causes de la diplopie binoculaire (vision double) sont multiples mais le Docteur Gomez rappelle que « les plus fréquentes sont l’hypertension artérielle et le diabète ». On note également le rôle délétère d’une consommation excessive d’alcool mais la diplopie peut aussi être liée à la présence du kyste derrière l’œil, à un traumatisme, à une atteinte neurologique, à une inflammation ou à une maladie d’un muscle de l’œil, ou la maladie de Basedow. L’astigmatisme, la cataracte et la tache de la cornée sont plus souvent en cause dans l’apparition de la diplopie monoculaire. 

►  Choroïdite : la choroïdite (uvéite postérieure) est liée à différentes infections d’origines bactériennes, virales ou parasitaires. La toxoplasmose est la cause de choroïdite la plus fréquente. 

►  Dégénérescence maculaire : les causes précises de la DMLA sont encore inconnues. Plusieurs facteurs génétiques, et d’autres facteurs encore mal identifiés, jouent un rôle dans le développement de la maladie à partir de 60 ans. La DMLA conduit à « une perte d’acuité visuelle centrale » mais occasionne rarement une cécité totale, dans la mesure où la majorité des personnes atteintes conserve une certaine vision périphérique. 

Quand consulter pour des troubles de la vue ?

Si vous éprouvez des difficultés à lire, à comprendre les sous-titres au cinéma, que vous avez des maux de tête inexpliqués, un rendez-vous chez l’ophtalmologue peut être l’occasion de faire un bilan. Dans les cas plus sérieux : perte subite de la vision, douleur intense, écoulement anormal, vision floue, une consultation en urgence s’impose.

Comment traiter un trouble de la vision ?

Le traitement des troubles de la vision dépendra de leur nature et de leur origine. Si une simple correction avec des verres correcteurs ou des lentilles de contact peut être suffisante (hypermétropie, presbytie, myopie, astigmatisme), dans d’autres cas un traitement à base de corticoïdes, pour la Maladie de Horton par exemple, peut être nécessaire. D’autres pathologies nécessiteront une prise en charge chirurgicale, c’est notamment le cas de la cataracte.

Merci au Docteur Pablo Gomez, chef médical. Clinique Ophtalmoexpert, Mérignac.


Source : JDF Santé

Hématome cérébral : symptômes, cause, résorption

Hématome cérébral : symptômes, cause, résorption

Qu’est-ce qu’un hématome cérébral ?

L’hématome (intra)cérébral correspond à une accumulation brutale de sang dans le cerveau à la suite de la rupture d’un vaisseau artériel ou veineux. Les conséquences de cette hémorragie varient selon la cause, la zone dans laquelle elle se situe et le volume de l’hématome.

Quels sont les symptômes d’un hématome cérébral ?

« Les symptômes dépendent généralement de la localisation de l’hématome car certaines parties du cerveau sont directement connectées à certaines fonctions », précise le Dr Bousquet, neurochirurgien. Par exemple un hématome situé dans la partie occipitale du cerveau (un lobe directement en lien avec la vue) peut entraîner des troubles de la vision. Un hématome dans la partie antérieure (lobe frontal) peut engendrer des perturbations comportementales et une confusion. Ainsi, les symptômes les plus fréquents sont :

  • Une paralysie de la moitié du corps, appelée hémiplégie
  • Une perturbation de la sensibilité de la moitié du corps
  • Des troubles du langage (aphasie)
  • Des troubles visuels.
  • En cas de rupture d’anévrisme artériel, le premier symptôme est un mal de tête brutal.

D’autres symptômes liés à la taille de l’hématome peuvent être constatés. « Si le caillot occupe un volume trop important, cela peut augmenter la pression à l’intérieur du crâne. Le patient ressent alors des maux de tête et peut même présenter des troubles de conscience« , poursuit notre interlocuteur.

Quelles sont les causes d’un hématome cérébral ?

Les causes principales d’un hématome cérébral sont :

Un accident vasculaire cérébral : « Il existe deux grands types d’AVC : l’AVC ischémique qui correspond à une artère bouchée qui entraîne l’arrêt de l’irrigation d’une zone du cerveau, et l’AVC hémorragique, moins fréquent, qui correspond à un saignement dans le cerveau souvent causé par une autre pathologie. » 

Des troubles cardiaques peuvent être la cause d’un AVC ischémique tandis qu’une hypertension artérielle non prise en charge peut être à l’origine d’un AVC hémorragique. La survenue d’un AVC hémorragique peut être favorisée par un trouble de la coagulation sanguine, génétique ou acquis (médicament anti-coagulant) ;

Des malformations vasculaires :  Il en existe plusieurs types. Les plus fréquentes sont les anévrismes artériels, les malformations artérioveineuses et les cavernomes.

Un traumatisme, on parle alors de contusion cérébrale.

Comment diagnostique-t-on un hématome cérébral ?

L’imagerie cérébrale permet le diagnostic de l’hématome cérébral. « La survenue brutale de symptômes en lien avec le cerveau fait suspecter un AVC. Les médecins procèdent alors à un scanner car celui-ci permettra de voir le caillot de sang de façon franche sous la forme d’une zone blanche. En fonction du profil du patient et du résultat du scanner, cela permettra d’orienter le diagnostic« , explique le Dr Bousquet. Une IRM est très souvent réalisée en complément du scanner.

Comment savoir si un hématome cérébral est grave ?

« Une hémorragie cérébrale est un événement grave qui nécessite une prise en charge en urgence. La gravité dépend de la situation clinique, de la localisation et du volume de l’hématome. L’évolution est variable, pouvant aller d’une récupération quasi complète jusqu’au décès du patient. »

Comment soigner un hématome cérébral ?

Le traitement est le plus souvent médical et décidé en fonction de la cause. Les objectifs sont, dans un premier temps, de normaliser la pression artérielle et, dans un second temps, de corriger un éventuel trouble de la coagulation pour éviter un resaignement. Il faut également soulager les symptômes et prévenir les éventuelles complications liées à l’alitement (escarres, infection urinaire, infection pulmonaire…) Concernant l’hématome, celui-ci peut se résorber spontanément. Dans certains cas, une chirurgie est envisagée pour évacuer l’hématome s’il met en danger la vie du patient à court terme. « Mais dans la plupart des cas, nous n’opérons pas car la chirurgie peut être plus délétère que l’hématome« , précise le Dr Bousquet. Et d’ajouter « la plasticité cérébrale et le travail de rééducation permettent de récupérer certaines capacités« . Cependant l’hématome cérébral peut engendrer des séquelles voire la perte définitive de capacités.

Peut-on mourir d’un hématome cérébral ?

La présence d’un hématome cérébral peut en effet aboutir à la mort en cas de prise en charge tardive ou encore de pression intracrânienne trop importante.

Merci au Dr Olivier Bousquet, neurochirurgien.


Source : JDF Santé

Prurit : le reconnaître, comment le soigner ?

Prurit : le reconnaître, comment le soigner ?

Le prurit renvoie aux sensations de démangeaisons cutanées ou envie de se gratter la peau. C’est un symptôme très fréquent : près de 30% des Français en souffrirait selon une enquête réalisée en 2011 par le service de dermatologie du CHU de Brest. Il existe différents types de prurit selon la zone qui gratte : prurit anal, sénile, vulvaire, aquagénique, gravidique (grossesse) notamment. C’est quoi le prurit ? Comment reconnaître un prurit ? Quels sont les causes ? Comment le soigner ? Avec des antihistaminiques ?

Définition : c’est quoi le prurit ?

Le prurit est le terme médical désignant la sensation de démangeaisons de la peau, et qui conduit à se gratter. Les causes purement psychologiques sont très rares, dans la plupart des cas, le prurit est « soit le symptôme d’une lésion cutanée, soit d’une maladie générale » indique le Dr Marie Estelle Roux, dermatologue.

Comment reconnaître un prurit ?

► Le prurit anal se traduit habituellement par des démangeaisons entraînant un besoin de se gratter l’anus ou le canal anal. Il est une cause fréquente de consultation, mais reste encore tabou et fréquemment sous-diagnostiqué, si bien que son incidence réelle est mal connue (elle est estimée entre 1 et 5 % de la population générale). L’avis d’un médecin généraliste, d’un dermatologue ou d’un proctologue est indispensable en cas de prurit anal, avant d’envisager tout traitement, car il peut avoir de nombreuses origines : eczéma, oxyures (vers), mycose, hémorroïdes… Il est indispensable de traiter la cause quand celle-ci est retrouvée (par exemple avec des corticoïdes locaux). Il ne faut pas oublier que les règles d’hygiène sont la base de tout traitement.

► Le prurit sénile se caractérise par des démangeaisons apparaissant à partir de 70 ans. Il est dû à une sécheresse et un amincissement cutanés. Ces phénomènes sont fréquemment dus à une déshydratation ainsi qu’à une baisse hormonale, notamment du taux d’androgènes. Le prurit sénile se caractérise par l’absence de lésion de grattage malgré l’intensité du prurit qui peut aller jusqu’à empêcher la personne de dormir. Une bonne hydratation ainsi que l’utilisation d’une crème peuvent apaiser les démangeaisons.

► Le prurit vulvaire se définit par des démangeaisons au niveau de la vulve et de l’ensemble des organes génitaux externes de la femme. La patiente ressent un besoin irrésistible de se gratter qui perturbe fortement ses nuits. Le prurit vulvaire peut être causé par une maladie (eczéma, herpès, mycoses), une allergie, un savon, un détergent ou un médicament. Un prélèvement mycobactériologique permettra d’identifier la cause responsable et d’adopter le traitement approprié.

► Le prurit aquagénique se définit par des démangeaisons, parfois importantes, ou parfois sous la forme de picotements, après un contact avec l’eau. On ne connaît pas encore les causes de cette affection, et en conséquence, les traitements proposés ne sont pas toujours efficaces.

« Le stress est un facteur aggravant de tous symptômes cutanés »

► Le prurit nasal est provoqué par une irritation de la peau ou de la muqueuse du nez. Ces régions étant richement innervées et vascularisées, la moindre lésion est ressentie de manière intense, surtout que cette zone est fortement exposée. Les causes du prurit nasal sont principalement des allergies, mais il peut aussi venir d’infections. En effet, en cas d’infection nasale, une inflammation se crée autour de la zone et provoque une sensation de picotement, voire de démangeaisons.

► Les démangeaisons au cours de la grossesse sont aussi appelées « prurit gravidique » ou « prurit gestationnel ». Elles sont généralement liées à une sécheresse cutanée due aux modifications hormonales. Sans gravité, elles disparaissent après l’accouchement. Cependant, elles peuvent avoir des causes plus graves comme l’herpès ou la cholestase intra-hépatique (aussi appelée jaunisse). Ces pathologies peuvent avoir de graves répercussions pour le fœtus (prématurité voire mort fœtale), c’est pourquoi un suivi médical est indispensable.

Quelles sont les causes d’un prurit ?

Photo d'un prurit lié à de l'urticaire
Photo d’un prurit lié à de l’urticaire © sashka1313-123RF

Le prurit peut être lié à de très nombreuses pathologies. Le docteur Marie Estelle Roux explique que lorsqu’une lésion cutanée est en cause, cela peut être « de l’eczéma, du psoriasis, de l’urticaire, une infection virale (varicelle…), ou fongique (mycose…), ou une sécheresse excessive de la peau ». Quant aux maladies générales qui peuvent déclencher le prurit, les démangeaisons peuvent être dues à « une insuffisance rénale, du diabète, une hépatite, une hypothyroïdie… il existe un millier de causes possibles ! » Néanmoins, il faut savoir que  « le stress est un facteur aggravant de tous symptômes cutanés, précise Marie Estelle Roux, il peut même être la cause du prurit dans le cas de l’urticaire ». Si cela vous arrive, pensez au yoga, à la méditation, ou à la relaxation pour ne pas vous laisser submerger par le stress. Vous devez éviter au maximum de transformer les démangeaisons en véritables obsessions.

Comment soigner un prurit ?

Le traitement pourra être prescrit par un médecin si la cause est identifiée, précise le Dr Roux. « Cela peut être de la crème à la cortisone contre l’eczéma, des antifongiques contre les mycoses, ou même des antibiotique… On ajoute aussi des soins émollients (pour réhydrater la peau). »  Si la cause n’est pas encore identifiée, il faut tout de même éviter de se gratter, car cela soulage sur le moment, mais entretient le prurit.

Comment éviter de se gratter ?

Il existe quelques astuces anti démangeaisons : penser à poser des glaçons (enveloppés dans un linge) sur les zones qui démangent le plus. Ne pas surchauffer les pièces, aérer tous les jours, prendre une douche rapidement après avoir fait du sport et porter des vêtements amples en fibres naturelles moins irritantes. « Il faut aussi régulièrement penser à hydrater la peau car la sécheresse aggrave les démangeaisons« , insiste le docteur Roux. Dans les cas les plus extrêmes, il existe des médicaments appelés antihistaminiques. « Ils permettent parfois de diminuer les démangeaisons, mais pas tout le temps, c’est vraiment le dernier recours. »

Merci au Dr Marie Estelle Roux, dermatologue.


Source : JDF Santé