La névralgie est une neuropathie périphérique (qui atteint un nerf périphérique). On distingue différents types de névralgie en fonction de la localisation du nerf touché. La névralgie peut être chronique ou brutale. Parmi les symptômes évoqués, les névralgies provoquent des brûlures ou une sensation de décharge électrique. Quelles sont les causes d’une névralgie ? Comment la diagnostiquer ? Et quels traitements mettre en place ?
Définition : c’est quoi une névralgie ?
La névralgie est une neuropathie périphérique (qui atteint un nerf périphérique). « C’est l’irritation d’un nerf, souvent sensitif, associée à des douleurs semblables à des décharges électriques« , résume le Dr Alexandre Morin, neurologue à la Pitié-Salpêtrière (Paris). La névralgie peut toucher différents nerfs pendant des périodes de temps variables – plusieurs jours, semaines, parfois des années. Elle peut se manifester de manière permanente ou survenir brutalement, soit de manière spontanée, soit en raison d’un mouvement ou d’un appui prolongé sur la zone.
Qu’est-ce qui provoque une névralgie ?
Les causes d’atteintes du nerf sont diverses :
compression du nerf,
pathologies neurologiques,
infections virales,
chocs violents…
Ces causes peuvent différer en fonction de la localisation de la névralgie. Les traumatismes au niveau cervical, après une chute par exemple, peuvent générer une névralgie d’Arnold. Parmi les autres causes : le blocage d’une vertèbre cervicale, des lésions à la base du crâne, un rhumatisme ou une maladie de la moelle épinière (rarement) connue sous le nom de Syringomyélie. Les névralgies dentaires, quant à elles, sont dues à l’atteinte d’un nerf situé dans la partie profonde de la dent. Les premières sources de névralgies dentaires sont les caries.
Quels sont les types de névralgie ?
► Névralgie cervico-brachiale. L’une des névralgies les plus fréquentes est la névralgie cervico-brachiale, communément appelée « sciatique du cou » ou « sciatique du bras », car il s’agit d’une compression ou d’une irritation d’un nerf du cou qui se prolonge le long du bras. Les douleurs concernent le cou, la clavicule, le haut du dos, l’épaule et le bras, d’un ou des deux côtés parfois.
► La névralgie faciale qui touche le nerf trijumeauentraîne des douleurs intenses au niveau de la face. « Ce nerf part du tronc cérébral et innerve le visage. » Les douleurs sont ressenties au niveau du visage et peuvent irradier jusqu’à l’oreille.
► Troisième type de névralgie fréquente : la névralgie d’Arnold. Elle touche le nerf formé par le « nerf d’Arnold » qui innerve les muscles profonds du cou. « La douleur sera alors localisée au niveau du crâne et du cou« , précise le Dr Morin.
► La névralgie dentaire se réfère à une douleur très vive ressentie à l’intérieur de la bouche et due à l’atteinte d’un nerf qui innerve l’ensemble des éléments bucco-dentaires. Les premières sources de névralgies dentaires sont les caries. Si, au départ, ces cavités qui se forment dans la dent ne sont pas douloureuses, elles entament l’émail des dents avant de se propager aux tissus sous-jacents où elles peuvent causer, à des stades avancés, une inflammation du nerf (pulpe dentaire). Les autres causes de névralgie dentaire sont les abcès, conséquences d’une infection bactérienne d’une dent ou de la gencive.
► La névralgie pudendale, quant à elle, est plus rare mais très douloureuse. Elle consiste en une atteinte des nerfs situés dans la région profonde du bassin et entraîne des douleurs au niveau du pubis.
Quels sont les symptômes de névralgie ?
Les douleurs sont fréquemment décrites comme des brûlures ou une sensation de décharge électrique, parfois des paresthésies douloureuses, sensations de fourmillements ou d’engourdissements, et plus rarement, des vertiges. Les douleurs peuvent irradier de manière intense et atteindre des zones plus ou moins vastes.
Comment savoir si on a une névralgie ?
La névralgie peut être difficile à diagnostiquer, du fait de vaste symptomatologie. « C’est une maladie un peu fourre-tout, à l’origine de nombreux signes indirects« , explique le neurologue. Un interrogatoire et un examen clinique permettent de mettre sur la piste. Le scanner ou l’IRM du rachis cervical est prescrit en cas de douleurs persistantes, afin de chercher l’origine de la compression du nerf. « Un électromyogrammepeut aussi être prescrit pour évaluer la conduction du nerf, mais cet examen n’est pas réalisable sur tous les nerfs« , ajoute le Dr Morin.
Comment se soigne une névralgie ?
► La prise d’antalgiques classiques type paracétamol peut être prescrite pour soulager les épisodes douloureux. Au niveau local, une chirurgie peut être envisagée pour limiter la compression du nerf. « On opère parfois autour du nerf trijumeau pour lui laisser de la place« , ajoute le spécialiste.
► Les thérapies non médicamenteuses, telles que la sophrologie, la méditation ou l’autohypnose, sont d’un recours utile. « Ces approches permettent d’apprendre à vivre avec sa douleur en travaillant sur elle« , conclut le Dr Alexandre Morin.
► Des exercices de kinésithérapie permettent de moins souffrir et d’éviter une amyotrophie avec une diminution de volume et de tonicité du muscle concerné, liée au manque d’activité physique. « Mais ces exercices ne sont pas efficaces dans toutes les névralgies – en cas d’atteinte du nerf trijumeau, par exemple », souligne le neurologue.
Merci au Dr Alexandre Morin, neurologue à la Pitié-Salpêtrière (Paris).
La fellation est une pratique sexuelle courante. Dans une enquête Ifop de février 2019, 89% des femmes interrogées ont déclaré l’avoir déjà réalisée et 42% d’entre elles, « souvent ». Elle n’est cependant pas dénuée de risques : MST, herpès, papillomavirus, chlamydia… Sans vouloir décourager les amateurs de cette pratique – source de grands plaisirs pour les couples – ou ceux qui veulent la découvrir, mieux vaut être informé des possibles transmissions de virus et bactéries avant de passer à l’acte.
« Si une femme a un bouton de fièvre et qu’elle fait une fellation (sans préservatif) à un homme, elle peut lui transmettre le virus de l’herpès », explique le Dr Andreea Matefi, docteur en médecine et titulaire du DIU en Gynécologie médicale. Même chose si c’est lui qui a de l’herpès génital, la femme peut être contaminée par le virus. Le virus de l’herpès est sournois : « Il est sécrété 15 jours avant l’apparition des symptômes » rappelle-t-elle. On est donc contaminant sans le savoir, avant même que les vésicules n’apparaissent. Par chance, c’est un virus qui est lié au système immunitaire : « Si l’homme a un système immunitaire qui se bat bien, il ne développera pas d’herpès. »
Faire une fellation sans préservatif expose au virus du Sida (VIH) : par contact avec le sang contaminé, le liquide pré-séminal ou le sperme. Les risques concernent principalement la personne qui prodigue la fellation. Il y a risque :
si la personne qui fait la fellation (à un partenaire séropositif) reçoit du sperme ou du liquide pré-séminal dans la bouche.
plus encore si elle a des lésions dans la bouche (gingivite, plaie, bouton de fièvre sur les lèvres…) ou dans la gorge. Il est d’ailleurs déconseillé de se brosser les dents juste avant de faire une fellation pour éviter de faire saigner les gencives.
si l’homme séropositif a des lésions de rasage et que la femme a des lésions dans la bouche.
Quand faire un test de dépistage ? Pour les personnes qui font des fellations à différents partenaires sans préservatif, il est recommandé d’effectuer un test de dépistage tous les 6 mois.
La fellation non protégée est beaucoup moins risquée que les relations génito-génitales pour la transmission d’IST.
Le papillomavirus, aussi appelé « virus HPV » est contagieux et transmissible lors de rapports sexuels (même avec un préservatif, il existerait un risque de transmission de 20%) puisqu’il circule dans les muqueuses, orales, génitales et la peau. « C’est vraiment un marqueur de sexualité, estime le Dr Matefi. Il y a à peu près entre 200 et 250 sortes différentes d’HPV(mais seulement une dizaine seraient oncogènes*) donc tout le monde en a eu au moins une fois dans sa vie en s’en rendant compte ou pas. » En cas de fellation « si la femme est porteuse du HPV, elle peut le transmettre à l’homme et l’inverse est aussi vrai ».
Comment se fait la transmission de la femme contaminée à l’homme ? « S »il y a pénétration sans préservatif, il y a un contact gland-col où est présent le HPV. Si la femme fait une fellation, il y a un contact bouche-gland. Si elle embrasse l’homme, là il y contact bouche-bouche et transmission du virus » répond la spécialiste. Avant de rappeler que « dans le cas du HPV, le système immunitaire de la personne joue, il y a des systèmes immunitaires qui vont le développer et d’autres qui vont l’éliminer »,
Comment se fait la transmission de l’homme contaminé à la femme ? Le virus HPV peut entraîner la formation de verrues génitales sur le pénis de l’homme (très contagieuses). Le contact de la bouche de la femme avec ces verrues est une porte d’entrée du virus chez elle.
Quand faire un dépistage ? Le dépistage du virus HPV est réalisé par le frottis. Il est recommandé d’en faire un tous les 3 ans à partir de 25 ans « mais si les partenaires sont multiples ou qu’il y a un nouveau partenaire et pas forcément de protection lors des rapports il vaudrait mieux le faire tous les ans » conseille le Dr Matefi. Sans limite d’âge ! « Parmi les femmes de 45-50 ans, il y a parfois un changement de vie et elles reprennent une vie sexuelle, on discute avec elles des risques, de la prévention parce qu’il y a des cancers qui arrivent sur le col de l’utérus juste parce qu’elles ont changé de partenaire, qu’elles ont oublié de se faire dépister et n’ont pas mis de préservatif. »
La chlamydiose (liée à la bactérie Chlamydia Trachomatis) comme la gonorrhée (causée par la bactérie Neisseria Gonorrhoeae) peuvent être transmises lors d’une fellation sans préservatif. Les bactéries se trouvent dans le liquide séminal et les sécrétions génitales. « La chlamydiose est quasiment asymptomatique chez la femme et moins de la moitié des hommes présentent des symptômes comme les brûlures urinaires. L’homme peut le découvrir quand il la transmet à sa partenaire qui a des douleurs pelviennes, des pertes inhabituelles… » indique le Dr Andreea Matefi. Si c’est la femme qui est contaminée, elle peut contaminer son partenaire si la fellation est précédée d’une pénétration non protégée (lors de la pénétration, le pénis de l’homme va être en contact avec les bactéries présentes dans le col de l’utérus notamment, la femme lui fait ensuite une fellation puis l’embrasse sur la bouche, il se retrouve contaminé).
Quand faire un dépistage ?« Il faut attendre minimum 3 à 7 jours après le rapport à risque avant de faire un dépistage de la chlamydiose et de la gonorrhée. Si les partenaires sont multiples, il ne faut pas hésiter à le faire au moins une à deux fois par an » conseille le médecin.
Causée par la bactérie tréponème pâle, la syphilis est une maladie qui peut se transmettre lors d’une fellation (non protégée). Soit parce qu’elle a entraîné des lésions dans la bouche de la personne contaminée qui fait la fellation soit parce qu’il y a des chancres sur le gland du pénis (lésions typiques de la syphilis) : « Si vous faites une fellation sur un chancre, la transmission est évidente » indique ainsi notre interlocutrice. La contamination est à double sens.
On ne le sait pas toujours mais on peut contracter une hépatite lors d’une fellation. Principalement une hépatite B. Le virus de l’hépatite B est très contagieux et transmissible par contact muqueux. On le trouve dans les sécrétions corporelles comme la salive et le sperme. La vaccination est une protection contre la contamination. L’hépatite C peut aussi se transmettre lors d’une fellation mais le risque est plus faible car il passe par le sang. Il faut donc une brèche : une lésion dans la bouche, au niveau du pénis…
Mettre un préservatif (avec ou sans latex s’il y a une allergie) est le seul moyen de se protéger de la majorité des maladies et infections pouvant être transmises lors d’une fellation. Mieux vaut miser sur des préservatifs non lubrifiés, avec ou sans parfum.
A savoir : il est inutile de mettre deux préservatifs l’un par-dessus l’autre pour réduire davantage les risques : « Ça ne protège pas deux fois plus, prévient le Dr Matefi, et ça fait des frottements pendant les rapports ce qui rend le préservatif poreux (donc moins efficace dans son rôle de barrière). «
Les pellicules touchent une personne sur trois. Elles peuvent être très nombreuses et persistantes et nécessitent un traitement spécifique. On distingue les pellicules grasses et les pellicules sèches. Comment les reconnaître ? Comment faire disparaître des pellicules ? Est-ce que le stress peut donner des pellicules ? Le point sur les causes, les symptômes et les traitements.
Définition : c’est quoi des pellicules ?
Elles se définissent par des squames de peau. « Elles sont la conséquence d’un emballement du renouvellement des cellules du cuir chevelu. C’est ce qui provoque leur desquamation », explique le Docteur Paul Dupont, dermatologue. Il existe deux sortes de pellicules : sèches et grasses.
Comment reconnaître les pellicules sèches ?
Les pellicules sèches sont de couleur blanche et tombent seules. Des démangeaisons y sont la plupart du temps associées. Les pellicules sèches sont les plus fréquentes. Elles touchent les cuirs chevelus normaux ou secs, sont blanches, plates et se détachent facilement des cheveux et des vêtements. Elles ne sont gênantes que d’un point de vue esthétique. Les pellicules peuvent également apparaître au niveau des sourcils.
« Les pellicules grasses, quant à elles, collent aux cheveux et s’accompagnent d’une hyper séborrhée du cuir chevelu« , note le spécialiste. Elles touchent les cuirs chevelus gras. Ce sont en effet des foyers idéaux pour le pityriasis capitis, appelées plus communément pellicules, qui se nourrit de l’excès de sébum produit par ce type de cheveu. Les pellicules grasses ont un aspect jaunâtre. Elles se présentent sous forme de plaques plus ou moins grandes qui restent collées au cuir chevelu, provoquant des démangeaisons voire des chutes de cheveux. Des shampoings antipelliculaires peuvent éviter la prolifération. La consultation d’un dermatologue représente un recours possible pour traiter cette affection.
Quelle est la cause des pellicules ?
Les pellicules sont de fines squames du cuir chevelu. Elles sont généralement dues à l’activation anormale d’un petit champignon, le pityriasis, qui accélère le renouvellement du cuir chevelu. Normalement, un cycle de renouvellement est de 21 jours et permet l’élimination des cellules mortes de l’épiderme de manière totalement invisible. Lorsque ce cycle dure moins de 21 jours, en revanche, les cellules se multiplient trop vite et s’accumulent à la surface du cuir chevelu et forment une poudre blanche (pellicules sèches) ou des particules graisseuses (pellicules grasses).
Comment éliminer les pellicules ?
Les traitements contre les pellicules durent en moyenne une dizaine de jours.
► Contre des pellicules sèches, des shampoings antipelliculaires sont recommandés. Ce type de produit contient des actifs comme l’huile de cade, le goudron ou encore le zinc, qui facilite le renouvellement des cellules superficielles du cuir chevelu.
► Contre des pellicules grasses, il est préférable d’opter pour un traitement à base d’antifongiques et d’acide salicylique qui détruisent les particules et les agglomérats graisseux. Il s’agit généralement d’ampoules à appliquer sur le cuir chevelu. Le traitement dure en général une dizaine de jours et s’utilise 2 fois par semaine.
Dans tous les cas, si les pellicules persistent, consultez votre dermatologue. Lorsque le diagnostic de dermite séborrhéique est posé, une partie du traitement consiste à agir sur certains facteurs pouvant intervenir, dont le stress. Le fait de réduire l’exposition au stress permet notamment d’atténuer les symptômes (état pelliculaire), et de prévenir une aggravation de la pathologie.
Est-ce que le stress donne des pellicules ?
Oui, mais seulement dans certains cas. Il est notamment en cause dans l’état pelliculaire lié à un type de dermatose assez courante, la dermite séborrhéique. Le stress est reconnu comme un facteur déclenchant, ou aggravant, d’un état pelliculaire lié à une dermite séborrhéique, une affection fréquente observée chez 3 % à 5 % de la population. Cette maladie inflammatoire de la peau se manifeste par des rougeurs et des squames sur le visage ou sur le cuir chevelu. Dans le cas d’une atteinte du cuir chevelu, des pellicules plus ou moins séborrhéiques (pellicules grasses) apparaissent. A noter que la dermite séborrhéique est une pathologie multifactorielle : si le stress est parfois impliqué, les crises peuvent également être précipitées par les variations saisonnières et l’environnement (ex : pollution).
► Différents états émotionnels sont identifiés parmi les facteurs contributeurs : anxiété, dépression, sollicitation trop importante du corps, surmenage, burn-out.
► De nombreux autres facteurs favorisent l’apparition des pellicules : facteurs héréditaires, excès de sébum (cheveux gras ou suintant), nervosité, problèmes digestifs, dérèglement hormonal, mauvaise hygiène capillaire, utilisation de shampoings trop détergents, cheveux mal rincés, usage de produits coiffants.
Quelle est la différence entre des pellicules et des lentes ?
Les pellicules sont à distinguer des lentes qui sont les œufs des poux.« Celles-ci sont en général le long du cheveu et y adhèrent, contrairement aux pellicules » précise notre interlocuteur.
Comment éviter les pellicules dans les cheveux ?
Le pityriasis qui génère les pellicules est un petit champignon présent sur tous les cuirs chevelus. Il est donc impossible de s’en débarrasser. Il est en revanche possible d’empêcher sa prolifération anormale, notamment en consommant des aliments riches en vitamine A (qui assainit le cuir chevelu et calme les irritations), type carottes, abricots, persil, patate douce, blette, foie ou poisson, et en utilisant des humidificateurs : l’air sec peut en effet entraîner l’apparition de pellicules.
« Aujourd’hui, on considère que le sepsis est toujours sévère, si bien que le terme de ‘sévère’ n’est plus ajouté. Le sepsis est une forme d’infection très grave associée à un certain degré de défaillance d’un ou plusieurs organes qu’il s’agisse du rein, du cerveau, des poumons, du foie… La sévérité est attestée par le taux de mortalité de 30 à 35%« , explique Jean-Louis Vincent, professeur de soins intensifs à l’université de Bruxelles et auteur de nombreuses publications dans le domaine. Le terme de sepsis vient remplacer celui de septicémie qui fait référence au passage de microbes dans le sang. « Or, aujourd’hui, on considère qu’il n’est pas nécessaire que le microbe passe dans le sang pour qu’il y ait infection grave.«
En règle générale, en cas de sepsis , le patient présente une hypotension artérielle, des vertiges, parfois de la fièvre. A cela s’ajoutent les signes de la défaillance de l’organe :
Insuffisance respiratoire si les poumons sont atteints ;
Production d’urines diminuée
Créatinémie supérieure à 176 μmol/l si les reins sont atteints
Présence d’un certain degré de jaunisse et bilirubinémie supérieure à 78 μmol/l en cas d’atteinte du foie
« Parfois le tableau infectieux est évident mais d’autres fois, l’infection n’est pas si claire si le tableau est un peu atypique, si bien que la défaillance d’organes est à l’avant-plan », souligne Jean-Louis Vincent.
Le sepsis sévère peut-il évoluer en choc septique ?
Le choc septique est la forme la plus grave de sepsis. Il est associé à une défaillance circulatoire aiguë avec une diminution dangereuse de la tension artérielle et une atteinte de tous les organes puisque ceux-ci ne sont plus suffisamment bien irrigués par le sang. Le choc septique a un taux de mortalité de 40% et doit être pris en charge en urgence afin d’éviter le décès.
Quelles sont les causes d’un sepsis ?
« L’atteinte de n’importe quel organe peut être à l’origine du sepsis » mais les causes principales sont :
Une pneumonie ou tout autre infection pulmonaire ;
Une infection urinaire ;
Une infection d’une plaie qui s’aggrave ;
Une péritonite, gastro-entérite ou autre pathologie abdominale ;
Une méningite…
Que faire en cas de sepsis sévère ?
Il est important de se rendre aux urgences car le sepsis ne peut être soigné qu’au sein d’un hôpital, souvent même en service de réanimation.
Quel est le traitement d’un sepsis sévère ?
Dans le cadre d’un sepsis sévère, il est important de prendre en compte, d’une part, le traitement de l’infection et d’autre part le support des organes.
► Un traitement par antibiotiques. Dans un premier temps, une antibiothérapie à spectre large est mise en place afin de couvrir tous les micro-organismes possibles. « Une fois l’antibiogramme effectué, les résultats des tests microbiologiques permettent souvent de réduire le spectre pour éviter l’émergence d’une résistance bactérienne », explique notre interlocuteur.
► Un traitement chirurgical. « Par exemple, si le sepsis provient d’un abcès, il faudra alors le drainer », souligne Jean-Louis Vincent.
► Un traitement de soutien. Enfin, pour soutenir les organes, des médicaments comme la noradrénalinesont administrés pour faire monter la tension artérielle, l’utilisation d’un respirateur est nécessaire pour soutenir les poumons, une dialyse peut être obligatoire pour sauver les reins ou encore des plaquettes sont transfusées afin de pallier les troubles de coagulation importants.
Merci à Jean-Louis Vincent, professeur de soins intensifs à l’université de Bruxelles et co-auteur de Sepsis sévère et choc septique
La sarcoïdose est une maladie inflammatoire qui se caractérise par un amas de cellules inflammatoires dans certains organes. La sarcoïdose pulmonaire concerne 90 % des cas. Dans la population générale, une personne sur 5 000 à 20 000 est concernée. Chaque année, 6 000 à 12 000 nouveaux cas sont diagnostiqués en France. C’est quoi la sarcoïdose ? Quels sont les symptômes ? Peut-on mourir de la sarcoïdose ? Quels sont les traitements ?
Définition : c’est quoi la sarcoïdose ?
Anciennement appelée « maladie de Besnier-Boeck-Schaumann », la sarcoïdose est une maladie inflammatoire principalement diagnostiquée chez l’adulte entre 25 et 45 ans. Elle se caractérise par la formation d’amas de cellules inflammatoires (les « granulomes ») dans différents organes. Sont principalement touchés les poumons (90 % des cas) et les ganglions lymphatiques (adénopathies), ainsi que les articulations, la peau, les yeux, le cœur, le foie, le système nerveux et les reins.
Qu’est-ce qui provoque une sarcoïdose ?
Les causes de cette maladie sont encore inconnues. Une hyper-réactivité du système immunitaire à une ou plusieurs substances est aujourd’hui suspectée, sans que l’origine ne soit déterminée.
Quels sont les symptômes de la sarcoïdose ?
La présence des granulomes est souvent asymptomatique, et la découverte de la maladie souvent fortuite. La sarcoïdose peut toutefois se manifester par :
une toux sèche persistante (au-delà de 15 jours),
des troubles visuels et rougeur de l’œil,
La sarcoïdose est potentiellement mortelle
des lésions cutanées (érythème, plaques en relief, cicatrice inflammatoire),
une hypertrophie d’un ganglion palpable (creux de l’aine, cervical)
Peut-on mourir de la sarcoïdose ?
La maladie disparaît spontanément en 2 mois dans 80 à 90 % des cas. Elle rechute dans 5 % des cas, et peut évoluer dans 10 % des cas vers une forme chronique. C’est pourquoi une surveillance est nécessaire. Cette maladie peut engendrer plusieurs complications, comme une fibrose pulmonaire (5 à 10 % des cas) et/ou une insuffisance respiratoire.« L’atteinte cardiaque, toujours recherchée et notamment la survenue d’un trouble du rythme et son risque de mort subite en font toute la sévérité et de fait, en font une maladie potentiellement mortelle. L’atteinte neurologique, assez rare, de diagnostic difficile lorsque inaugurale peut être à l’origine de séquelles (troubles des fonctions cognitives, déficit sensitif ou moteur) » prévient le Pr Hervé Lévesque, spécialiste en médecine interne.
Comment détecter une sarcoïdose ?
« Le diagnostic évoqué sur une radiographie ou un scanner notamment pulmonaire doit être confirmé par une histologie (biopsied’un ganglion ou d’un organe, bronche par exemple lors d’une bronchoscopie) », explique le Pr Hervé Lévesque, qui ajoute : « Au diagnostic de la maladie, différents examens peuvent être pratiqués pour préciser les organes touchés : scanner, analyses de sang et d’urine, examen ophtalmologique, électrocardiogramme, échographie cardiaque, ou contrôler leur fonction (épreuves fonctionnelles respiratoires). L’atteinte pulmonaire étant la plus fréquente, le spécialiste le plus à même de prendre en charge une sarcoïdose est un pneumologue. Néanmoins, en cas d’atteinte cutanée prédominante un dermatologue peut faire le diagnostic ou en cas d’atteinte ophtalmologique initiale, un ophtalmologiste. « L’élément important est un bilan complet fait au décours par le pneumologue ou un spécialiste de médecine interne », résume le Pr Hervé Lévesque.
Quel traitement pour la sarcoïdose ?
« Le plus souvent une simple surveillance est proposée. Dans certains cas, un traitement de fond est proposé reposant avant tout et toujours en première intention sur les corticoïdes. Ce traitement est systématique en cas d’atteinte viscérale grave notamment cardiaque, rénale ou hépatique, en cas de localisation ophtalmologique sévère ou en cas d’atteinte du parenchyme pulmonaire évolutive », continue notre expert. Les immunosuppresseurs ou des biothérapies destinés à soulager l’inflammation, peuvent parfois être prescrits en seconde intention, aux patients malades chez qui les corticoïdes sont insuffisamment inefficaces ou dans un but d’épargne cortisonique.
Merci au Pr Hervé Lévesque, spécialiste en médecine interne et membre de la Société Nationale Française de Médecine Interne (SNFMI).
L’artérite désigne l’inflammation d’une artère qui cause la diminution de son calibre. On distingue l’artérite des membres inférieurs, l’artérite temporale, l’artérite de Takayasu et l’artérite des membres supérieurs. L’artérite se manifeste différemment selon la région qu’elle concerne, mais elle est souvent asymptomatique à ses débuts. Quelles sont les causes de l’artérite ? Quelles sont les conséquences d’une artérite ? Comment guérir une artérite ?
Définition : c’est quoi l’artérite ?
L’artérite est une inflammation d’une artère qui provoque un rétrécissement de son calibre (sténose). Environ 90 % des artérites sont provoquées par des plaques d’athérosclérose. L’obstruction de la circulation sanguine est partielle ou totale avec des conséquences parfois dramatiques.
C’est quoi l’artérite des membres inférieurs ?
L’artérite des jambes, qui prend également le nom d’artérite distale ou oblitérante des membres inférieurs (ou AOMI), est une pathologie qui provient de la diminution du calibre des artères qui amènent le sang aux membres inférieurs. Elle est essentiellement due à des dépôts de cholestérolsur la paroi des artères. L’artérite des jambes peut, dans certains cas plus rares, être liée à des maladies inflammatoires chroniques ou auto-immunes. Elle reste longtemps asymptomatique avant de se manifester et peut atteindre une partie ou l’ensemble des membres inférieurs : pied, jambe et cuisse. Elle est parfois à l’origine de complications sévères comme d’uneischémie lorsque l’apport de sang et d’oxygène dans les membres et les muscles n’est plus suffisant. « L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs est une pathologie qui, du fait de la réduction de la mobilité du patient, peut conduire parfois à un certain isolement social qu’il faut à tout prix éviter » commente le Dr Claire Lewandowski, spécialisée en médecine générale.
La maladie de Horton est une artérite inflammatoire, c’est-à-dire une inflammation de la paroi des artères (vaisseaux qui conduisent le sang du cœur vers les organes), survenant la plupart du temps chez les personnes âgées. Elle atteint particulièrement les artères temporales, qui sont les artères situées sur chaque tempe au niveau de la racine des cheveux. Pour cette raison, la maladie de Horton est aussi appelée artérite temporale ou encore artérite à cellules géantes, même si d’autres artères peuvent être touchées. Les symptômes principaux de la maladie incluent des maux de tête, une perte de poids, des douleurs et des difficultés lors de la mastication (claudication des mâchoires). Il existe un risque important de troubles visuels, la perte de la vision constituant le risque majeur de la maladie.
C’est quoi la maladie de Takayasu ?
La maladie de Takayasu est l’inflammation de la paroi des grandes artères, comme l’aorte et ses principales branches. L’aorte est la principale artère du corps : elle conduit le sang depuis le cœur jusqu’aux différents organes, afin de les nourrir. Pour les atteindre, elle se ramifie un peu comme un arbre, en donnant des branches qui se ramifient à leur tour. Dans la maladie de Takayasu les artères présentent des altérations qui entravent l’arrivée du sang vers différents organes, qui présentent alors des signes de souffrance. Les symptômes varient en fonction de l’organe touché.
C’est quoi l’artérite des membres supérieurs ?
L’artérite peut aussi toucher les membres supérieurs, principalement à cause de l’artérosclérose. Elle peut être asymptomatique, ou se manifester par un phénomène de Raynaud, une ischémie permanente douloureuse des doigts, avec trouble trophique pulpaire, ou une claudication de tout le membre supérieur ou de la main.
Dans les cas les plus graves, l’artérite peut nécessiter une amputation
Quels sont les symptômes de l’artérite ?
L’artérite se manifeste différemment selon la région qu’elle concerne, mais elle est souvent asymptomatique à ses débuts. Au niveau de l’artère temporale et de l’artère rétinienne, l’artérite entraîne des maux de tête, des troubles de la vue, des douleurs et une faiblesse musculaire et parfois un amaigrissement. Au niveau des membres inférieurs, l’artérite entraîne une boiterie intermittente à la marche, des crampes dans les jambes (pied, mollet), ainsi que des douleurs même à l’arrêt puis peu à peu la nuit.
Quelles sont les causes de l’artérite ?
Dans 90 à 95 % des cas, l’artérite résulte de l’accumulation essentiellement de cholestérol dans certaines artères. Ces dépôts forment des plaques d’athérome au niveau de la paroi interne de l’artère, et provoquent une réaction inflammatoire (c’est l’athérosclérose). Dans d’autres cas (comme la maladie de Horton), la cause serait une réaction immunologique, c’est à dire une maladie auto-immune liée à une vulnérabilité génétique qui s’exprimerait en présence de certains facteurs environnementaux d’origine infectieuse. Des pathologies dégénératives, comme la médiacalcinose (dépôt de calcium sur la zone centrale de la paroi des artères) sont aussi possibles.
Quelles sont les conséquences d’une artérite ?
Le processus à l’œuvre dans l’artérite peut provoquer la formation d’un caillot, et dans les cas les plus graves, l’ischémie et la nécrose des tissus irrigués par l’artère. Les conséquences peuvent être très graves :
L’AOMI peut de son côté provoquer des ulcères chroniques des jambes, et aller jusqu’à entraîner une nécrose des du ou des membre(s) inferieur(s) et une amputation.
Comment déceler une artérite ?
Le diagnostic d’artérite est posé lorsque le médecin retrouve les symptômes caractéristiques associés à une diminution de la perception du pouls au niveau de l’artère concernée. Des examens complémentaires confirment le diagnostic : échographie-doppler (qui permet de visualiser la fluctuation du sang au niveau des artères), et artériographie (radio permettant de visualiser le réseau artériel grâce à un produit opacifiant).
Comment guérir une artérite ?
► Le traitement de l’artérite de Takayasu ou de la maladie de Horton fait appel aux corticoïdes, sans qu’il n’existe à l’heure actuelle de traitement curatif.
► Certains médicaments comme les antiagrégants plaquettaires, les bêtabloquants, les statines et les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) peuvent être utilisés pour limiter l’athérosclérose dans le cas d’une AOMI par exemple. Mais là encore il n’existe pas de traitement curatif et c’est la prise en charge des facteurs de risque cardio-vasculaire et un effort physique régulier, comme une marche lente et prolongée, qui limite l’aggravation des symptômes.
Si l’évolution de la maladie est trop avancée, d’autres méthodes peuvent être proposées :
► Une dilatation de l’artère en cause peut être réalisée à l’aide d’un ballonnet introduit dans l’artère rétrécie par l’athérome puis à le gonfler pendant 1mn environ afin de la dilater. Puis le ballonnet est retiré.
► Il peut être également prescrit des médicaments destinés à éviter la formation de caillots (fluidifiants tels que l’aspirine) et à dilater les artères (vasodilatateurs).
► Une autre solution peut être la chirurgie avec la réalisation d’un pontage, sorte de « pont » qui contourne la région bouchée. D’autres méthodes chirurgicales existent, comme la désobstruction d’artère.
► On procède à une amputation dans les cas les plus graves.
Comment prévenir l’artérite ?
La prévention de l’artérite passe par une bonne hygiène alimentaire (manger sain, varié et équilibré) et une bonne hygiène de vie : pratiquer un sport de façon régulière (ou au minimum marcher, nager ou faire du vélo chaque jour pendant une demi-heure), ne pas fumer et ne pas boire d’alcool. Il est également recommandé de traiter les problèmes tels que le diabète, l’hypertension artérielle et les troubles du cholestérol, mais aussi le surpoids et de se faire suivre par son médecin s’il y a des antécédents d’artérite dans sa famille.