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Greffe de cornée : taux de réussite, quelles précautions après ?

Greffe de cornée : taux de réussite, quelles précautions après ?

Invité du podcast du Parisien en mai 2023, l’animateur Camille Combal a parlé de sa maladie oculaire génétique (le kératocône, une déformation cornéenne) et de la deuxième greffe de cornée qu’il va devoir subir. La première de son oeil gauche a été réalisée en 2015 : « Il faut que je fasse le droit maintenant, j’ai l’autre œil à greffer. Mes deux yeux sont atteints donc il faut que je fasse le deuxième » a-t-il expliqué. C’est quoi une greffe de cornée ? Comment ça se passe ? Après ? Quel taux de réussite ?

Définition : c’est quoi une greffe de cornée ?

« La cornée est la partie transparente de l’œil qui recouvre l’iris et qui nous protège des agressions externes, rappelle le Dr Jean-Philippe Theron, ophtalmologue. C’est la seule partie de l’œil que l’on peut greffer. La greffe de cornée consiste à remplacer la partie malade de la cornée d’un patient par une cornée saine, prélevée sur un donneur ». En France, la greffe de cornée est, de loin, la plus fréquente des greffes de tissus issus de donneurs décédés (10 000 cornées prélevées par an). Plus de 4000 patients en bénéficient chaque année. « Jusqu’en l’an 2000, on faisait des greffes transfixiantes, c’est-à-dire qu’elles concernaient l’ensemble de la cornée. Depuis, la grande avancée chirurgicale réside dans le remplacement sélectif des parties malades de la cornée du patient, en conservant au maximum les parties saines : il s’agit de greffes lamellaires »La cornée se divise en trois couches cellulaires :

  • l’épithélium en surface,
  • le stroma
  • l’endothélium en profondeur.

L’ensemble fait en moyenne entre 500 et 600 μ (micron) d’épaisseur. « En ne remplaçant que la partie malade, on limite ainsi le risque de rejet ».

Indications : quand faire une greffe de cornée ?

Parmi les principales indications pour la greffe de cornée, on retrouve notamment :

Aujourd’hui, la greffe de cornée est une opération chirurgicale bien maîtrisée et relativement simple à pratiquer.

  • Les kératocônes (déformation cornéenne d’origine allergique ou héréditaire)
  • Les décompensations endothéliales primitives (comme la dystrophie endothéliale de Fuchs).
  • Les décompensations endothéliales secondaires (après une chirurgie de la cataracte par exemple).
  •  Les séquelles liées aux traumatismes perforants de la cornée
  • Les cicatrices d’abcès de cornée

« Vont également être concernées toutes les affections susceptibles de laisser pour séquelles une opacification cornéenne et une irrégularité cornéenne, poursuit le médecin. L’opération a pour but de rendre la transparence de la cornée et favoriser la transmission de la lumière dans de bonnes conditions« . Aujourd’hui, la greffe de cornée est une opération chirurgicale bien maîtrisée et relativement simple à pratiquer. « Mais elle reste une solution de dernier recours après l’échec d’un traitement ophtalmique (collyre) ».

Comment se déroule une greffe de cornée ?

► En première intention, le patient consultera un ophtalmologiste qui l’orientera ensuite vers un spécialiste de la cornée.

► Il faudra ensuite que le médecin l’inscrive sur la liste nationale des patients à greffer à l’Agence de Biomédecine. L’attente d’un greffon disponible est variable de quelques semaines à plusieurs mois. La gestion des prélèvements et les contrôles qualité sont assurés par des banques de cornée et l’Agence de Biomédecine.

► « Comme pour toute opération, le patient devra réaliser une consultation en vue de l’anesthésie, générale (si greffe transfixiante) ou loco-régionale (si greffe lamellaire), et signer un document de consentement éclairé« . Un bilan préopératoire complet sera également réalisé.

► Le jour de l’intervention, le patient doit arriver à jeun. Le geste chirurgical dure entre 1 heure et 1h30 selon la technique. Une nuit d’hospitalisation peut être nécessaire, mais le patient peut aussi rentrer chez lui le jour même, avec une visite post-opératoire le lendemain, sans nuit d’hospitalisation. « Le patient est installé sur le dos en milieu chirurgical stérile et sous microscope. Le chirurgien va ouvrir l’œil et remplacer la cornée déficiente par une autre cornée en bonne santé (le greffon). Etant donné que l’on greffe un tissu et non un organe, il n’y a pas de problème de comptabilité entre le donneur et le receveur. De plus, la cornée n’est pas irriguée de vaisseaux sanguins et les cellules qui la constituent n’expriment que très peu les antigènes responsables des rejets« . La greffe de cornée est liée au don d’une personne décédée. « Et il y a un vrai déficit en France« .

Quelles sont les précautions à prendre après une greffe de cornée ?

Le traitement post-opératoire ne comprend que des traitements locaux. « Des collyres et/ou pommades antibiotiques et un collyre corticoïde, principale arme préventive contre le rejet pendant une période de 6 à 12 mois, selon les cas« , détaille notre interlocuteur. La fréquence d’instillation sera décroissante au cours du temps. « La surveillance ophtalmologique doit donc être rigoureuse et à vie, et toute anomalie signalée rapidement au médecin (douleur, baisse de la vision, œil rouge)« .

Le patient doit repérer les signes d’urgence : rougeur à l’œil, douleur, photophobie, diminution de la vision, larmoiement.

Quel est le taux de réussite d’une greffe de cornée ?

« Le taux de réussite des greffes de cornée oscille entre 60 et 90% des cas, souligne le Dr Théron. Selon les cas, il est possible de refaire une greffe de cornée en cas d’échec« .

Schéma d'une greffe de cornée
Schéma d’une greffe de cornée © Nastya Trel – stock.adobe.com

Combien de temps de convalescence après une greffe de cornée ?

« Après l’opération, l’œil étant fragilisé, il est recommandé de rester 1 semaine tranquille à domicile et de porter des lunettes de soleil en cas de gène à la lumière« , conclut notre médecin.

Quels sont les risques d’une greffe de cornée ?

« Le principal risque reste le rejet de la greffe de cornée, répond le spécialiste. Il est lié à la reconnaissance par l’organisme du receveur des antigènes du greffon« . Le patient doit pouvoir repérer les signes d’urgence : rougeur à l’œil, douleur, photophobie, diminution de la vision, larmoiement. Une consultation en urgence est indispensable dans ce cas. « Le risque de rejet est de 15% à 5 ans pour les greffes transfixiantes, et de 2% à 5 ans pour les greffes lamellaires ». Le traitement du rejet repose sur une corticothérapie locale intensive (collyre, comprimé ou injection). Le risque post-opératoire infectieux est faible. Un suivi post-opératoire est programmé tous les mois pour une période de 6 à 12 mois.

Merci au Dr Jean-Philippe Théron, ophtalmologue à l’institut ophtalmique de Somain (59)


Source : JDF Santé

Baisse de libido : causes possibles, retrouver le désir, comment ?

Baisse de libido : causes possibles, retrouver le désir, comment ?

Définition : qu’est-ce que la libido ?

Le terme libido désigne le désir sexuel. La libido est propre à chaque individu : chacun peut éprouver plus ou moins de désir. Ce qui est très important, c’est « qu’il n’y a pas de libido dite normale. Alors, si on vit avec quelqu’un qui a le même rythme, on est heureux. Si les deux partenaires ont des rythmes différents, ça peut poser problème« , explique le Dr Sylvain Mimoun, gynécologue. La libido peut varier selon les individus, ou, chez une même personne, selon les périodes de la vie. Le déclin du désir, ou baisse de libido, entraîne une diminution ou une perte totale d’intérêt pour la sexualité.

La libido de la femme

Chez la femme, la libido est fortement corrélée aux sécrétions hormonales produites notamment par les ovaires. « L’excitation qui déclenche le désir est soutenue par les androgènes, des hormones mâles sécrétées à petites doses« , précise le sexologue. D’autres hormones, les œstrogènes assurent la lubrification des muqueuses. Ces sécrétions hormonales jouent donc un rôle majeur dans le bon fonctionnement de la libido féminine. « Une baisse de libido survient généralement pendant la grossesse, autour de la ménopause ou après une maladie grave« , ajoute le Dr Sylvain Mimoun.

courbe taux d'oestrogènes chez la femme par âge
Courbe du taux d’oestrogènes chez la femme par âge © 123rf/JournalDesFemmes

La libido de l’homme

Chez l’homme, les sécrétions hormonales sont principalement constituées de testostérone, une hormone mâle, mais toutefois sécrétée en petite quantité chez la femme. « C’est la même hormone sauf que les quantités ne sont pas du tout les mêmes », apporte le Dr Mimoun comme précision.

Quelles sont les causes d’une perte de libido ?

Lorsqu’une baisse de désir s’installe, il faut avant tout en comprendre les mécanismes et les causes. Le désir sexuel est propre à chacun et dépend de nombreux facteurs, comme notre culture et notre histoire personnelle, les événements du quotidien… Une diminution du désir sexuel peut être causée par :

Des troubles d’ordre psychologique, émotionnel ou physiologique. « En effet, une maladie, ou d’autres événements traumatisants peuvent influer sur le psychisme. L’énergie vitale est touchée, la femme se met en retrait de son corps. Il est logique qu’il y ait alors une diminution de l’envie sexuelle« , explique le gynécologue.

Un médicament, des changements hormonaux, la consommation de substances psychoactives, la fatigue et le stress peuvent également en être les causes.

La régularité des rapports sexuels joue aussi un rôle capital dans la libido : « Si on n’a plus de relations sexuelles depuis un long moment, notre corps n’est plus habitué à réagir. On l’a laissé s’endormir, voire s’éteindre. Les organes sexuels ne fonctionnent que si l’on s’occupe d’eux ! On peut perdre l’habitude de faire l’amour, l’appétit sexuel en somme« , conclut le Dr Mimoun. La baisse de la passion qui intervient chez un certain nombre de couples au fil des années est une raison fréquemment évoquée pour expliquer la diminution du désir. La routine, des attentes mal ou jamais exprimées, peuvent engendrer une baisse du désir. Un mode de vie stressant, une charge de travail importante, la multiplication des activités familiales ou sportives… peuvent peu à peu entraîner un manque de temps à consacrer à la sexualité.

Que faire si on n’a plus envie de faire l’amour ?

► En parler à son partenaire : Il ne faut pas hésiter à évoquer le problème de la baisse de désir. Le/la partenaire reste la personne la plus concernée : il/elle peut également ressentir les mêmes angoisses, les mêmes doutes. En parler, exprimer ensemble les questionnements de chacun ne pourra qu’être bénéfique pour votre couple : « La connivence émotionnelle est capitale dans un couple. Si les partenaires discutent de ce qui leur plaît, ils se sentent proches, en phase, et le désir vient naturellement », explique le Dr Sylvain Mimoun. On pourra aussi aborder cette problématique avec des amis de confiance.

► Se surprendre pour maintenir le désir : Il est possible pour un couple de s’épanouir tout au long de sa vie sexuelle. Pour cela, il faut se surprendre, se renouveler, voyager, bousculer des habitudes ancrées dans le quotidien, improviser, jouer, partager, échanger… « C’est une harmonie générale. Il faut être en phase avec soi-même et avec l’autre, avec la progression de l’excitation chez l’un et chez l’autre… De cette manière, les choses peuvent se dérouler favorablement. Une fois que le corps fonctionne bien, il continue normalement à bien fonctionner. Il faut donc éviter de faire des arrêts, car cela peut être problématique au bout d’un moment« , conseille le sexologue. Et d’ajouter « si une femme n’a plus fait l’amour depuis un long moment, je lui donne des exercices de découverte, pour réveiller son propre corps vis à vis d’elle-même, puis vis-à-vis de l’autre« .

► Consulter un médecin : Si la perte du désir entraîne une souffrance, on peut consulter un médecin, en particulier un sexologue. « Apprendre l’auto-hypnose peut aussi aider à mieux gérer son propre corps. Cet exercice qui peut paraître loin de la sexualité permet en fait d’être au plus près de ses émotions, or le plaisir est une émotion. Quelque chose de physique, mais aussi d’émotionnel. Et quand les deux sont présents, le plaisir est bien plus complet« . Le manque de désir touche de nombreuses personnes, plus ou moins souvent au cours de leur vie. Inutile de s’inquiéter si cela ne vous pose pas de problème. Sans être miracle, certaines solutions naturelles à rechercher du côté des plantes ou des huiles essentielles peuvent donner un coup de fouet et stimuler alors l’envie sexuelle.

Attention cependant à toujours utiliser ces solutions en respectant les posologies et contre-indications.

Sur le forum santé : les discussions au sujet de la libido
A retenir

► Le terme libido désigne le désir sexuel.

► Chez la femme, la libido est fortement corrélée aux sécrétions hormonales.

► Avoir des rapports sexuels régulièrement entretient la libido.

► Si les partenaires discutent de ce qui leur plaît, ils se sentent proches, en phase, et le désir vient naturellement.

► La routine, des attentes mal ou jamais exprimées, peuvent engendrer une baisse du désir.

Merci au Dr Sylvain Mimoun, gynécologue et andrologue.


Source : JDF Santé

Rééducation : types, c'est quoi, pour qui ?

Rééducation : types, c'est quoi, pour qui ?

C’est quoi la rééducation ?

La rééducation a pour objectif de minimiser les conséquences physiques et psychologiques causées par un problème de santé suite à un accident, un traumatisme, un problème de santé…… Elle est pratiquée dans un contexte pluridisciplinaire associant médecins et personnel paramédical spécialisé. La rééducation s’adresse à tous, quel que soit l’âge. Les soins peuvent être fait au cours d’une hospitalisation ou en consultation privée dans le cabinet du professionnel.

Quels sont les différents types de rééducation ?

L’équipe autour du patient dépendra du problème de santé rencontré (médical, déficience, incapacité, handicap)…. Les différents types de rééducation possibles sont :

  • La kinésithérapie. « Elle utilise différentes techniques (massage, mobilisations passives et actives, physiothérapie, exercices d’équilibre et de proprioception) pour aider l’articulation ou le muscle à retrouver force et mobilité« , explique le Dr. Christophe Delong, médecin spécialiste de Médecine Physique et de Réadaptation.
  • L’ergothérapie. Elle étudie, aménage et conçoit l’environnement du patient pour le rendre plus accessible. « Il préconise et conçoit des aides techniques afin d’aider les patients à retrouver leur autonomie au quotidien« , ajoute le Dr. Delong.
  • La podologie. Elle réalise des semelles orthopédiques afin de compenser un déséquilibre.
  • L’appareilleur orthopédique. « Il réalise corsets, orthèses et attelles selon le besoin du patient et son handicap« , indique notre expert.
  • L’orthophonie. Elle aide les personnes présentant des difficultés de parole, de langage et de communication à s’exprimer.
  • L’orthoptie. Il prend en charge la rééducation des yeux.

Et également : les infirmiers, les aides-soignants, les assistantes sociales, les diététiciens, les professeurs d’activité physiques adaptée, les psychologues…

Qui doit faire de la rééducation ?

De nombreux handicaps, maladies et situations peuvent nécessiter le recours à une rééducation : 

  • Une maladie : un AVC, des pathologies neuromusculaires, des pathologies neurodégénératives comme une sclérose en plaque ou la maladie de Parkinson, une amputation, une paralysie…
  • En post-accouchement 
  • Un traumatisme ou une blessure
  • Une intervention chirurgicale
  • En cas de troubles orthopédiques (malformations, retard moteur…)
  • En cas de troubles articulaires : arthrose, polyarthrite rhumatoïde… 
  • Le port d’une prothèse, notamment à la hanche, au genou ou à la main.
  • Des douleurs chroniques ou à répétition : une lombalgie, une tendinite, cervicalgie, fibromyalgie…
  • Un suivi de sportif

Qui consulter pour faire de la rééducation ?

L’accès à ces professionnels de santé nécessite la prescription de votre médecin traitant. Mais depuis l’adoption de la loi Rist en mai 2023, l’accès direct à certains infirmiers, kinésithérapeutes et orthophonistes, sans passer par le médecin traitant, est possible. Cet accès direct est toutefois limité aux soignants qui exercent dans des structures comme un hôpital, une clinique, un établissement social ou médico-social ou, en ville, dans une maison ou un centre de santé. Pour les masseurs-kinésithérapeutes, par exemple, le nombre de séances autorisées en accès direct est limité à huit.

Comment se passe une séance de rééducation ?

Tout dépendra de ce qui a nécessité une rééducation et du professionnel de santé consulté. En tronc commun, lors de la première séance, un bilan est réalisé. « Ensuite, chez le kinésithérapeute, par exemple, lors de toute première séance, le praticien interroge son patient sur les raisons qui l’amènent à consulter, les gênes et douleurs ressenties au quotidien, il regarde les examens radiologiques et évalue les déficiences fonctionnelles, précise le Dr. Delong. Une fois ce bilan effectué, et en fonction du problème rencontré, il pourra proposer différents exercices à pratiquer au cabinet« . Parfois, il vous sera demandé de les réaliser également chez vous. 

Au bout de combien de temps en voit-on les résultats ?

La rééducation donne, le plus souvent, de très bons résultats, quel que soit le problème rencontré. Mais il s’agit d’un travail progressif.

Quel est le prix d’une séance de rééducation ?

Selon l’Assurance maladie, la consultation d’auxiliaire médicaux tels que les infirmières, les kinésithérapeutes, les orthophonistes, les orthoptistes, les pédicures-podologues secteur 1 est de 16,13 € la séance.

Est-ce remboursé ?

L’Assurance Maladie rembourse la séance à hauteur de 60 %.

Merci au Dr. Christophe Delong, médecin spécialiste de Médecine Physique et de Réadaptation.


Source : JDF Santé

Voici la durée de sieste à ne pas dépasser sous peine de risques cardiaques

Voici la durée de sieste à ne pas dépasser sous peine de risques cardiaques

Amateurs de sieste, prenez garde à ne pas sombrer trop longtemps ! Faire une sieste de 30 minutes ou plus augmenterait le risque de développer une fibrillation auriculaire selon une étude espagnole présentée au congrès de la Société européenne de cardiologie (ESC) qui s’est tenu à Malaga (Espagne) en avril 2023. La fibrillation auriculaire est un trouble du rythme cardiaque qui se traduit par une succession de contractions rapides et désordonnées du coeur. Pendant près de 14 ans, les auteurs ont suivi 20 348 volontaires âgés en moyenne de 38 ans (61% de femmes), sans fibrillation auriculaire au début de l’étude. Ils ont récupéré leurs antécédents médicaux (diabète, hypertension artérielle…), leur âge et leurs habitudes de vie (tabac, activité physique, café…). Ils les ont séparés en 3 groupes selon la durée quotidienne de leur sieste.

Des risques de fibrillation auriculaire quand la sieste est trop longue

Résultat : les personnes qui dormaient 30 minutes ou plus par jour avaient deux fois plus de risque de souffrir de fibrillation auriculaire. « Les siestes pendant la journée devraient être limitées à moins de 30 minutes » a déclaré l’auteur de l’étude, le Dr Jesus Diaz-Gutierrez de l’hôpital universitaire Juan Ramon Jimenez, à Huelva, en Espagne. Pour lui, « les personnes dont le sommeil nocturne est perturbé devraient éviter de compter sur la sieste pour combler le manque ». Les longues siestes peuvent perturber l’horloge interne du corps (rythme circadien) et réduire la qualité du sommeil la nuit (réveils, temps de sommeil écourté).

Quelle durée idéale pour une sieste bonne pour la santé ?

Dans une seconde analyse, les chercheurs espagnols ont observé que les personnes faisant la sieste moins de 15 minutes avaient un risque réduit de 42% de développer une fibrillation auriculaire. Ceux qui dormaient 15 à 30 minutes voyaient ce même risque réduit de 56 %. Ainsi, la durée optimale de la sieste suggérée par ces résultats serait comprise entre 15 et moins de 30 minutes.

« Des études plus importantes sont nécessaires pour déterminer si une courte sieste est préférable à ne pas faire de sieste du tout. Il existe de nombreuses explications potentielles aux associations entre la sieste et la santé. Par exemple, une courte sieste diurne peut améliorer le rythme circadien, abaisser la tension artérielle et réduire le stress » a rappelé le Dr Jesus Diaz-Gutierrez. 


Source : JDF Santé

281 médicaments jugés critiques en France : liste, c'est quoi ?

281 médicaments jugés critiques en France : liste, c'est quoi ?

Mardi 16 mai, à l’Assemblée Nationale, conformément aux engagements annoncés par le ministre de la Santé, 281 médicaments ont fait l’objet d’une liste « critique ». Parmi eux : l’amoxicilline, le paracétamol, l’insuline ou la vigabatrine« Cette liste nous permettra de mieux étudier la chaîne de production de chaque médicament et de mettre en place des mesures concrètes pour éviter les ruptures«  a commenté François Braun. La mise en place de cette liste avait été annoncée par communiqué en février 2023. Ces médicaments sont « dits « critiques » car stratégiques pour la santé des concitoyens ». 

En 2022, ce sont 3500 signalements de ruptures de stocks et de risques de ruptures qui ont été recensés en France contre 2160 en 2021 selon un bilan transmis à l’AFP par l’Agence nationale de sécurité du médicament. Dans les pharmacies, en France comme en Europe, le manque d’antibiotiques, d’anti-épileptiques, d’anticancéreux ou encore de paracétamol suscite de nombreuses inquiétudes. Des tensions d’approvisionnement qui conduisent le gouvernement à adopter une politique de mesures concrètes, à savoir « un plan hivernal » avec l’augmentation chaque hiver de la consommation de certains médicaments et « un plan blanc du médicament » en cours de mise en place.

Le retour « de la souveraineté industrielle », prôné par le Président Emmanuel Macron, intègre également les industries du médicament à travers les plans « France Relance », « France 2030 » ou « Choose France » avec à la clé plus d’un milliard d’euros investis par ces dernières. Afin d’harmoniser les politiques face aux pénuries, François Braun a également plaidé en faveur d’une action au niveau européen, en préconisant davantage de transparence des laboratoires pharmaceutiques sur la production, une solidarité plus forte entre les pays disposant de stocks et ceux qui en manquent et enfin une liste de médicaments considérés comme essentiels pour garantir leur production en France et en Europe. L’Agence du médicament actualise régulièrement la liste des médicaments en tension sur son site.


Source : JDF Santé

Le CBD est-il efficace pour dormir ? Lequel ?

Le CBD est-il efficace pour dormir ? Lequel ?

Le CBD ou cannabidiol est une molécule extraite de la plante de cannabis/chanvre utilisé pour procurer des bienfaits thérapeutiques. Le CBD agit sur les récepteurs du système endocannabinoïde, présents dans quasi toutes les cellules de notre corps, et qui régit les différents équilibres (gestion du poids, température corporelle, glycémie, rythme cardiaque…). Il peut être utilisé en cure d’un mois ou temporairement quand les troubles du sommeil se présentent. Est-ce que le CBD est efficace contre l’insomnie ? Y a-t-il un risque de dépendance au CBD pour dormir ?

Est-ce que le CBD est efficace contre l’insomnie ?

Le CBD peut être efficace contre l’insomnie mais il est important pour mieux traiter les insomnies de comprendre leurs causes. « Le CBD va agir ponctuellement pour aider l’endormissement et favoriser le sommeil mais si les insomnies sont répétées, il va falloir aller plus loin et déterminer les raisons de leur apparition (stress, troubles digestifs, dérèglements hormonaux) parce que le CBD ne sera pas efficace à long terme« , souligne Alexia Pier, naturopathe. L’utilisation du CBD va aider lorsque l’on souffre de troubles anxieux lors de l’endormissement, de douleurs physiques, si le sommeil n’est pas réparateur (sommeil profond), s’il existe des changements de rythme de vie (horaires décalés) ou un traitement médicamenteux qui viendrait dérègler les rythmes de sommeil. « Pour avoir des résultats sur le long terme, il va falloir faire une recherche de fond avec un thérapeute« , ajoute-t-elle.

Quel CBD prendre pour un bon sommeil ?

Pour favoriser un bon sommeil, il existe plusieurs variétés de fleurs de CBD : les fleurs de CBD Indica sont recommandées car elles vont avoir un effet relaxant : « les fleurs Indica sont conseillés pour l’endormissement et la détente ». Pour un bon sommeil, il est aussi intéressant d’associer le CBD à d’autres plantes adaptogènes ou à des plantes aux propriétés particulières comme la mélisse ou la verveine. « Cette association que l’on retrouve dans certaines huiles de CBD est un petit plus pour favoriser le sommeil« . Il existe aussi du CBD enrichi en vitamines du groupe B, qui participent à une détente nerveuse. « Il ne faut pas hésiter à utiliser diverses formules du CBD pour apprécier les résultats« , insiste-t-elle.

Comment utiliser le CBD pour dormir ?

Il existe aujourd’hui plusieurs formats de CBD du fait de l’effervescence commerciale autour de ce produit : huile, gomme à mâcher, spray, infusion…

► L’utilisation du CBD sous forme d’huile va avoir un impact fort sur son assimilation par l’organisme. En effet, l’huile de CBD est utilisée en sublinguale et va cibler les vaisseaux sanguins sous la langue et donc assurer des effets rapidement.
► Boire une infusion à base de CBD le soir avant le coucher en complément de l’huile de CBD peut être très intéressant. « Pour plus d’effets, on peut combiner les formes. Par exemple de l’huile de CBD en sublingual, avec en parallèle des infusions et des gommes à mâcher« .
► Les gommes à mâcher en CBD peuvent aussi intégrer des plantes favorisant le sommeil et restent intéressantes en ajout à l’utilisation de l’huile de CBD.

Est-ce dangereux de prendre du CBD pour dormir ? 

Prendre du CBD pour dormir n’est pas dangereux si on le choisit de qualité, aux normes françaises. « Il convient donc de consommer un produit normé et de suivre les recommandations et la posologie indiquée ». Si on consomme trop de CBD, les effets ne seront pas graves mais inconfortables comme de la somnolence, des troubles digestifs, une perte d’appétit, des nausées… « Le CBD n’est pas un produit anodin, il doit être utilisé à de fins thérapeutiques pour atténuer des symptômes inconfortables. Il faut le garder en tête, le CBD ne doit pas devenir un produit plaisir ou festif« , précise Alexia Pier. Les réactions à l’utilisation du CBD peuvent être différentes d’une personne à l’autre et dépendent de la durée, de la prise, de l’intensité, de la physiologie de la personne, de son patrimoine génétique et des antécédents médicaux.

Y a-t-il un risque de dépendance au CBD pour dormir ? 

Il n’y a pas de risque de dépendance au CBD dans la mesure où il contient très peu de THC, la molécule responsable des effets psychotropes. « En France, le CBD ne contient peu, voire très peu de THC, 0,3 % maximum. » D’ailleurs, il faut savoir qu’il existe des études en cours en France sur l’utilisation du CBD dans le sevrage à l’alcool et dans la réduction de la dépendance.

Quelles sont les contre-indications au CBD pour dormir ?

Le CBD peut avoir des interactions dans certains cas, notamment chez les personnes qui souffrent de troubles psychotiques sévères, d’insuffisance hépatique et/ou rénale, de maladies cardiovasculaires sévères. Il est contre-indiqué chez la femme enceinte et/ou allaitante, et chez les moins de 18 ans. Le CBD peut aussi interagir avec certains médicaments sensibles à la consommation de jus de pamplemousse, notamment les traitements antihypertenseurs, antihistaminiques et hormonaux. Il faut toujours demander un avis auprès d’un professionnel de santé avec d’utiliser du CBD.

Merci à Alexia Pier, naturopathe à Metz.


Source : JDF Santé