Les reins permettent l’élimination du sang des déchets provenant du métabolisme des cellules de l’organisme et de la digestion des aliments. D’autre part, les reins régulent la quantité d’eau et d’électrolytes, comme le sodium (sel), le chlore ou le potassium, dans l’organisme. L’élimination des toxiques de l’organisme est une autre fonction des reins. Enfin, les reins ont un rôle endocrine avec la synthèse de vitamine D active et d’érythropoïétine. En cas de dysfonction des reins, on parle d’insuffisance rénale. Elle peut être aiguë ou chronique. Quels sont les symptômes ? Quelles sont les causes ? Comment diagnostiquer l’insuffisance rénale ? Peut-on en guérir ?
Définition : insuffisance rénale chronique ou aiguë ?
Il y a deux types d’insuffisance rénale : l’insuffisance rénale chronique qui évolue pendant de nombreux mois ou années et l’insuffisance rénale aiguë qui peut être réversible. « Mais c’est la première qui pose réellement problème en terme de santé publique : son incidence augmente et elle se complique d’une forte morbidité« , précise la Professeure Marie-Noëlle Peraldi, néphrologue à l’hôpital Saint-Louis (Paris).
► L’insuffisance rénale chronique se définit comme la dysfonction des reins pendant au moins trois mois, caractérisée par un DFG (débit de filtration glomérulaire) inférieur à 60 ml/min rapporté à la surface corporelle. Dans cette pathologie, le rein devient progressivement fibreux. En fonction du DFG, l’insuffisance peut être qualifiée de débutante (légère), modérée, sévère ou terminale (voir diagnostic).
► L’insuffisance rénale aiguë survient quant à elle sur un rein sain. « Il s’agit d’un phénomène réversible lié à un accident, comme une déshydratation sévère, un état de choc et une prise médicamenteuse comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens« .
Le taux de de succès d’une greffe de rein à un an s’établit à 95 %
Quels sont les signes de l’insuffisance rénale ?
« L’insuffisance rénale chronique est une maladie traîtrequi se développe longtemps sans symptômes« , explique le Pr Peraldi. Ainsi, les premiers symptômes peuvent ne se déclarer qu’au stade terminal de la pathologie, d’où un diagnostic souvent tardif. On peut toutefois observer, dans les stades avancés mais avant le stade terminal, une fatigue liée à l’anémie qu’entraîne l’insuffisance rénale chronique. « Le rein fabrique moins d’EPO (érythropoïétine) et donc moins de globules rouges, ce qui provoque une anémie, un essoufflement, une fatigue« . D’autres symptômes apparaissent dans les stades avancés de la maladie, tels qu’une perte d’appétit, une diminution du volume des urines, des œdèmes liés à la rétention d’eau et de sel, ou encore la présence d’eau dans les poumons. « C’est un motif d’hospitalisation qui suggère que l’on est au bord de la dialyse« .
Quelles sont les causes de l’insuffisance rénale ?
L’insuffisance rénale chronique a deux principales causes : l’hypertension artérielle et le diabète. « A elles deux, ces pathologies sont responsables de près de la moitié des cas d’insuffisance rénale chronique en France« , ajoute Marie-Noëlle Peraldi. Les données épidémiologiques précises ne sont disponibles que pour les patients au stade terminal : environ 1 200 patients par million d’habitants en métropole (650 traités par dialyse et 550 avec une transplantation rénale). De fait, l’hypertension artérielle non traitée est responsable de lésions des vaisseaux du rein. Le traitement de l’hypertension artérielle est un élément fondamental pour éviter cette cause fréquente d’insuffisance rénale chronique. Le diabète, quant à lui, entraîne une accumulation de protéines anormalement sucrées. « Le rein est encrassé et ne peut plus assurer son rôle de filtre« . Les autres causes d’insuffisance rénale chronique sont plus rares : glomérulonéphrites chroniques, polykystose rénale autosomique dominante ou encore néphrites interstitielles chroniques.
Comment savoir qu’on souffre d’une insuffisance rénale ?
Pour calculer la sévérité d’une insuffisance rénale chronique, on utilise le débit de filtration glomérulaire. Ce calcul est issu d’une formule qui utilise la créatinine. « Avant, on utilisait uniquement la créatinémie pour diagnostiquer la maladie, mais cette simple mesure n’est pas assez précise« , explique le Pr Peraldi. Un DFG supérieur à 90 ml/mn correspond à une fonction rénale normale. En fonction du DFG, on distingue 5 stades de l’insuffisance rénale chronique.
Stade 1 : Maladie rénale sans modification du DFG : DFG ≥ 90 ml/mn
Stade 2 : Insuffisance rénale débutante : DFG entre 89 et 60 ml/mn
Stade 3 : Insuffisance rénale chronique modérée : DFG entre 59 et 30 ml/mn
Stade 4 : Insuffisance rénale chronique sévère : DFG entre 29 et 15 ml/mn
Pour identifier des troubles potentiels liés à l’insuffisance, des examens complémentaires sont prescrits. Ainsi, la kaliémie (taux de potassium dans le sang) est dosée par le biais d’une prise de sang. « Quand le rein dysfonctionne, la kaliémie augmente ; or le potassium peut être dangereux pour le cœur« . Les concentrations normales de potassium sont comprises entre 3,5 et 5 mmol/L. Au-dessus de 5,5 mmol/L, on considère qu’il y a une atteinte potentiellement grave. On mesure également la phosphatémie (taux de phosphates dans le sang), autre facteur de risque cardiovasculaire. Il est en fait nécessaire de faire une surveillance assez large car l’insuffisance rénale chronique a de multiples conséquences : conséquences cardio-vasculaires, anémie, troubles du métabolisme osseux, troubles de l’équilibre acide-base, dyslipidémie, conséquences endocriniennes… A noter que le dosage sanguin de l’urée, pratiqué autrefois, n’a plus lieu aujourd’hui. « C’est un mauvais marqueur, trop aléatoire, mais qui reste utile au stade terminal. »
Quand et qui consulter en cas d’insuffisance rénale ?
Le néphrologue est le spécialiste du rein. C’est ce médecin qui doit être consulté en cas de suspicion de maladie rénale et pour le suivi. La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande à toute personne ayant un débit de filtration glomérulaire inférieur à 60 ml/min de consulter au moins une fois un néphrologue. Parfois, avec l’âge, on constate essentiellement un vieillissement rénal, mais le plus souvent une prise en charge néphrologique est nécessaire avec pour objectifs :
De contrôler parfaitement l’hypertension artérielle
De traiter toutes les complications de l’insuffisance rénale chronique
Mais surtout de ralentir la progression de la maladie afin de retarder le plus possible l’heure de la dialyse.
Quels sont les traitements de l’insuffisance rénale .
On ne peut pas guérir d’une insuffisance rénale chronique, mais il est possible de stabiliser la maladie afin d’éviter des traitements lourds et invasifs. Chaque stade de la pathologie est caractérisé par une prise en charge spécifique. Dès les premiers stades, il est nécessaire de traiter la cause de l’insuffisance rénale. Des antihypertenseurs sont utilisés pour réduire l’hypertension artérielle si fréquente chez ces patients. « On prend en charge les facteurs de risque cardiovasculaires. On équilibre aussi le calcium, le phosphore, le bicarbonate, le potassium, et on corrige l’anémie avec de l’EPO en sous-cutanée. Et surtout, on met en route des mesures néphroprotectrices pour ralentir la progression« , explique la spécialiste. Au stade terminal, trois options sont proposées aux patients.
► L’hémodialyse est la technique de dialyse la plus fréquemment utilisée. Une machine épure le sang, ce qui permet d’éliminer les déchets de l’organisme. La dialyse a lieu trois fois par semaine, le plus souvent dans un centre de dialyse, ou deux heures par jour à domicile.
► La dialyse péritonéale. Un cathéter est posé dans le ventre de manière permanente. Il permet de remplir et de vider le ventre et le sang est épuré à travers la membrane naturelle qu’est le péritoine. Cette dialyse se fait à domicile de façon quotidienne. Elle ne peut pas être proposée aux personnes souffrant d’obésité, ni aux patients ayant subi plusieurs interventions chirurgicales abdominales ou encore à ceux qui n’urinent plus.
► « La greffe est le meilleur traitement contre l’insuffisance rénale chronique« . Son taux de succès à un an s’établit à 95 %. Dès lors que le patient présente un débit de filtration glomérulaire inférieur à 15 ml / min, il peut être inscrit sur la liste d’attente de transplantation rénale (liste gérée par l’Agence de la Biomédecine). Une consultation de pré-transplantation doit être proposée à chaque patient afin de savoir si la transplantation rénale est réalisable.
Merci à la Professeure Marie-Noëlle Peraldi, néphrologue à l’hôpital Saint-Louis (Paris).
Source : Diagnostic de l’insuffisance rénale chronique chez l’adulte, HAS, 1er septembre 2022
Le Clostridium difficile (CD) désigne une bactérie qui fait partie de flore digestive de la plupart des individus. Lors de la prise d’antibiotiques, provoquant une perturbation de la flore intestinale, le CD trouve alors un terrain favorable chez certaines personnes pour se développer facilement. La maladie est particulièrement contagieuse. Comment se transmet le Clostridium difficile ? Quels sont les symptômes ? Infos et conseils pour éviter la transmission.
Définition : qu’est-ce que la bactérie Clostridium difficile ?
Le Clostridium difficile est une bactérie retrouvée chez une grande majorité de personnes et faisant partie de la flore digestive. « Elle est souvent présente dans le tube digestif, mais son caractère pathogène est réprimé par le microbiote normal« , explique le Professeur Benoit Coffin, Gastro-entérologue à l’hôpital Louis Mourier. Lors de la prise d’antibiotiques, provoquant une perturbation de la flore intestinale, le CD trouve alors un terrain favorable chez certaines personnes pour se développer facilement. « La bactérie exprime alors son pouvoir pathogène, et peut entraîner de très graves complications« , précise le Pr Coffin.
Comment se transmet le Clostridium difficile ?
« Cette maladie est extrêmement contagieuse car le CD est éliminé dans les selles sous forme de spores, facilement transmissibles d’un patient à l’autre, soit dans l’air, soit par contact direct, ou par objet interposé« , détaille le Pr Coffin. C’est ainsi que des épidémies se déclarent. « Elles deviennent de plus en plus fréquentes du fait de l’utilisation accrue d’antibiotiques, et des souches de plus en plus sévères émergent. Heureusement la France est relativement épargnée« , note le praticien.
Quels sont les symptômes du Clostridium difficile ?
Le Clostridium difficile entraîne :
Une diarrhée accompagnée le plus souvent de fièvre et de douleurs abdominales ressemblant à des crampes.
La présence de sang dans les selles peut également être observée.
Peuvent survenir ensuite, mais plus rarement, des complications comme une déshydratation ou une inflammation sévère du colon, appelée colite pseudo membraneuse.
Quel antibiotique provoque le Clostridium difficile ?
La prise de certains antibiotiques, comme l’amoxicilline, la clindamycine et les céphalosporines, favorisent l’infection nosocomiale. En effet, les antibiotiques déséquilibrent la flore intestinale et permettent à la bactérie de se multiplier.
Qui est à risque de Clostridium difficile ?
Les personnes immunodéprimées ainsi que les personnes âgées de plus de 65 ans effectuant des séjours hospitaliers ou dans des maisons de retraite peuvent être plus facilement infectées par cette bactérie du fait de son caractère très contagieux.
Comment savoir si on a le Clostridium difficile ?
Le diagnostic de Clostridium difficile s’effectue par un examen des sellespermettant de mettre en évidence les toxines produites par le Clostridium difficile. « Si la bactérie est présente, ce n’est pas forcément grave. C’est la toxine de la bactérie qui a le pouvoir pathogène« , précise le Pr Coffin.
Quand consulter pour un Clostridium difficile ?
« Toute diarrhée qui ne cède pas après la prise puis l’arrêt d’antibiotiques, ainsi que du sang dans les selles doivent amener à consulter rapidement« , prévient le Pr Coffin.
Quel traitement pour le Clostridium difficile ?
► Aucun traitement médicamenteux n’est prescrit lorsque les manifestations sont bénignes. En effet, les manifestations disparaissent lorsque le patient arrête de prendre des antibiotiques en cause dans cette infection nosocomiale. « Lorsque les symptômes sont plus sévères, en première intention, des antibiotiques spécifiques sont prescrits« , explique le Pr Coffin.
► « La plupart des patients guérissent, mais certains peuvent récidiver. Après la deuxième récidive (troisième occurrence), on est autorisés à effectuer une transplantation fécale. C’est une méthode très efficace contre l’infection à CD, car 90 % des patients guérissent. Cette procédure ne peut être réalisée que par des médecins. Et c’est la seule situation clinique quotidienne où elle est autorisée« , détaille le gastro-entérologue.
Comment éviter la transmission du Clostridium difficile ?
Pour éviter la transmission, la personne infectée est placée dans une chambre seule. Le personnel et les visiteurs doivent porter des gants et des blouses avec des manches longues. L’environnement doit être désinfecté quotidiennement. Ces mesures doivent être respectées au moins 72 heures après l’arrêt de la diarrhée. L’hygiène des mains du patient, de la famille et bien sur du personnel de l’établissement, sera particulièrement rigoureuse, surtout après être allé aux toilettes. Un lavage rigoureux suivi d’une application d’un produit hydro-alcoolique est indispensable.
Merci au Pr Benoit Coffin, Gastro-entérologue à l’hopital Louis Mourier (Colombes).
La leucémie désigne une forme de cancer du sang. On distingue la leucémie chronique, la leucémie lymphoïde, la leucémie aiguë, myéloïde. Selon la forme de leucémie, les symptômes diffèrent. En cause, une anomalie génétique qui touche la moelle osseuse et le sang. Qu’est-ce qui donne la leucémie ? Quels sont les signes ? Quelle est l’espérance de vie avec une leucémie ?
Définition : c’est quoi la leucémie ?
La leucémie est une forme de cancer du sang. Elle se manifeste par la prolifération de cellules jeunes dans la moelle osseuse et le sang. « En général, il s’agit de jeunes cellules, immatures, qui ne savent encore rien faire. Elles auraient dû normalement mûrir et devenir adultes, se différencier en globules rouges, plaquettes et globules blancs normaux, et assurer ainsi le transport de l’oxygène, la coagulation et la défense de notre organisme contre les microbes… Mais bloquées à ce stade d’immaturité, elles n’assurent pas ces fonctions, envahissent la moelle osseuse, la bloquent et l’empêchent de créer des cellules sanguines normales et fonctionnelles », explique le Pr Paul Coppo, hématologue à l’Hôpital Saint-Antoine (Paris).
Qui peut avoir une leucémie ?
La maladie peut se déclarer à tout âge mais on observe deux pics : pendant l’enfance et après 60 ans.
Quelles sont les différentes formes de leucémie ?
On distingue plusieurs formes de leucémie, selon le degré de maturité des cellules anormales, et les anomalies moléculaires.
► La leucémie aiguë évolue très vite, et ses complications peuvent être très vite dangereuses. Il s’agit d’une urgence médicale, nécessitant d’hospitaliser le malade rapidement.
► Il existe d’autres formes de leucémie, comme les leucémies chroniques, qui sont rencontrées chez l’adulte seulement. Dans ce cas, les cellules malignes sont en général bien différenciées et les symptômes se manifestent tardivement, de façon moins bruyante.
► La leucémie est dite myéloïde (ou myéloblastique) ou lymphoïde (lymphoblastique) en fonction du niveau de blocage de différenciation de la cellule leucémique. Ce sont deux types de leucémie très différents. Chez l’enfant, la majorité des leucémies sont de type lymphoblastique, alors que chez l’adulte, les leucémies sont surtout myéloblastiques.
► Leucémie lymphoïde
► Leucémie chez l’enfant
Quelles sont les causes d’une leucémie ?
La leucémie est due à la survenue d’anomalies génétiques qui dérèglent les cellules de la moelle osseuse, appelées cellules souches. Ces cellules sont normalement à l’origine des cellules sanguines qui doivent remplir des fonctions essentielles (transporter l’oxygène, coaguler, défendre l’organisme contre les microbes). Ces anomalies génétiques empêchent la cellule souche de grandir et de générer des cellules sanguines matures. « Ces anomalies génétiques ne sont pas pour autant liées à l’hérédité : ce sont des anomalies acquises au cours de la vie », précise le Pr Coppo. Par contre, certaines pathologies génétiques constitutionnelles (trisomie 21 et maladie de Fanconi par exemple) peuvent favoriser la survenue d’une leucémie aiguë. « Chez l’adulte, la survenue d’une leucémie peut être favorisée par une exposition professionnelle à des substances chimiques comme le benzène, qu’on trouve dans les solvants, les colles, les peintures… ». Une chimiothérapie pour un cancer peut, parfois des années plus tard, aussi favoriser la survenue d’une leucémie.
Quels sont les premiers symptômes d’une leucémie ?
La leucémie s’accompagne, dans sa première phase, de fièvre, d’infections à répétition (pneumonies, bronchites, angines persistantes malgré les antibiotiques…), de fatigue liée à une anémie, de perte de poids. La coagulation du sang se faisant mal, des ecchymoses ou des saignements anormaux peuvent apparaître. Les malades peuvent présenter des ganglions, une atteinte cutanée et même cérébrale.
Comment diagnostiquer une leucémie ?
« En général, le patient se rend chez son médecin quand surgissent les premiers symptômes et c’est là qu’on diagnostique la maladie, sur une prise de sang« , précise le Pr Coppo. Le diagnostic s’effectue en pratiquant une numération formule sanguine, la NFS, montrant selon le type de leucémie une baisse ou une augmentation du nombre des globules blancs, une baisse des globules rouges et des plaquettes. Un examen de la moelle osseuse (myélogramme) permet de confirmer le diagnostic et le type de leucémie en analysant les cellules de la moelle osseuse. Ces cellules sont prélevées sous anesthésie locale au niveau du sternum ou de l’os iliaque. Une analyse génétique et moléculaire des cellules leucémiques permet de mieux préciser le type de leucémie et son pronostic.
Quels sont les traitements d’une leucémie ?
« Après le diagnostic, le patient est rapidement admis à l’hôpital dans un service spécialisé dans les maladies du sang. L’hospitalisation se fait dans un secteur stérile afin d’éviter toute infection en attendant que les globules blancs normaux réapparaissent après le traitement. »
► Une chimiothérapie est ensuite administrée par voie intraveineuse. Elle a pour objectif de détruire les cellules jeunes et malades qui prolifèrent dans la moelle osseuse et le sang. « On attend ensuite quelques semaines, en général quatre à six semaines, pour que la production de cellules saines reprenne. » Durant toute cette période, le patient est fragilisé car il a très peu de cellules sanguines normales. Il est surveillé plusieurs fois par jour afin de diagnostiquer rapidement une infection qui nécessiterait des antibiotiques. Il nécessite également des transfusions sanguines.
► Ce traitement peut par la suite s’associer à une greffe de moelle osseuse.« Le donneur peut être un frère ou une sœur, ou bien une personne inscrite sur le registre des donneurs de moelle osseuse. Plus récemment, les techniques de greffe de moelle se sont perfectionnées, et même des parents peuvent parfois donner leur moelle. » « En l’absence de traitement, l’évolution de la leucémie aiguë est rapidement mortelle : les cellules leucémiques envahissent toute la moelle osseuse, le sang, puis la plupart des organes », ajoute Paul Coppo.
Quelle est l’espérance de vie avec une leucémie ?
► Chez l’enfant, la leucémie est souvent de bon pronostic : plus de 80 % des enfants atteints de leucémie aiguë lymphoblastique guérissent définitivement, et moins de 20 % rechutent.
► Chez l’adulte, les résultats sont moins satisfaisants : un très petit nombre de leucémies est de bon pronostic. Les traitements sont plus lourds, ont des effets secondaires, et les rechutes sont plus fréquentes que chez l’enfant. « S’il reste beaucoup de progrès à réaliser pour améliorer la prise en charge de la leucémie, des stratégies récentes ou en cours de développement apportent des espoirs immenses. Ces dernières années, de nouvelles stratégies thérapeutiques ont permis d’améliorer les résultats historiquement insuffisants. Celles-ci consistent à utiliser des anticorps thérapeutiques capables de cibler spécifiquement les cellules leucémiques afin de les rapprocher de nos cellules du système immunitaire, et de les détruire (technique des anticorps dits bispécifiques). Nous sommes également capables aujourd’hui de mieux « armer » notre système immunitaire afin qu’il détruise plus efficacement les cellules malades (technique dite des CAR-t cells). Enfin, des petites molécules ont pu être développées afin qu’elles puissent spécifiquement inhiber des protéines responsables de la leucémie (thérapies dites ciblées) »,précise le Pr Coppo. « Le décès des patients est le plus souvent dû au fait qu’ils deviennent incapables de lutter contre les infections qui peuvent être foudroyantes. » Le décès peut aussi être lié à des hémorragies graves.
Merci au Pr Paul Coppo, hématologue à l’Hôpital Saint-Antoine (Paris).
Au printemps, les chenilles processionnaires du pin se déplacent en procession vers le sol pour s’enfouir (c’est là que l’on peut entrer en contact avec elles et qu’il faut donc bien ouvrir l’oeil) alors que les chenilles processionnaires du chêne commencent à éclore. Il ne faut pas toucher ni même s’approcher des chenilles processionnaires car leurs poils urticants peuvent entrainer de graves réactions allergiques : boutons, démangeaisons, œdèmes et même des décollements de la rétine si les poils entrent en contact avec les yeux. On les redoute particulièrement chez les enfants et chez les animaux car elles sont à leur portée, sur l’herbe et à proximité des arbres en forêt. Les chenilles processionaires ont été classées comme « espèces nuisibles à la santé humaine » depuis avril 2022. Quels sont les dangers d’une piqûre de chenille processionnaire ? Que faire en cas de nid ? Avant une balade ? Quel traitement si on est piqué ?
Définition : c’est quoi une chenille processionnaire ?
La chenille processionnaire est la larve d’un papillon de nuit. On rencontre en France deux types de chenilles processionnaires qui ont chacune leur cycle biologique : la chenille processionnaire du pin qui est présente en automne et en hiver, et la chenille processionnaire du chêne qui est présente du printemps à l’été.
Quels sont les symptômes d’une piqûre de chenille processionnaire ?
Chaque chenille possède des poils microscopiques volatiles qui contiennent une protéine urticante, la « thaumétopoéine ». Ces poils s’accrochent facilement à la peau et aux muqueuses et peuvent provoquer diverses réactions chez l’homme :
Apparition dans les huit heures d’une éruption douloureuse avec de sévères démangeaisons. Les poils urticants se dispersent aisément par la sueur, le grattage et le frottement ou par l’intermédiaire des vêtements.
Apparition de boutons,
Développement après 1 à 4 heures d’une conjonctivite (yeux rouges, douloureux et larmoyants).
Irritation des voies respiratoires. Cette irritation se manifeste par des éternuements, des maux de gorge, des difficultés à déglutir et éventuellement des difficultés respiratoires.
maux de gorge.
Plus gravement, le contact avec les poils d’une chenille processionnaire peut entraîner un choc anaphylactique avec :
Que faire en cas de piqûre de chenille processionnaire ?
En cas de contact avec la peau :
Retirer les vêtements avec des gants, les laver à fortes températures et les sécher au sèche-linge pour les débarrasser des poils.
Laver la zone touchée avec de l’eau et du savon.
« On peut éventuellement se servir de papier collant pour décrocher les poils urticants de la peau, un peu à la manière d’une épilation » indique l’Agence Régionale de Santé du Grand-Est.
Brosser les cheveux.
Consulter un médecin pour recevoir un traitement antihistaminique permettant de calmer les signes allergiques tels que les démangeaisons et l’éruption de boutons.
En cas de contact avec les yeux : rincer les yeux et consulter un ophtalmologue qui procédera à un examen minutieux pour décider des suites du traitement à administrer.
En cas de contact avec les voies respiratoires : consulter un médecin qui pourra prescrire les traitements indiqués en fonction des symptômes observés (antihistaminiques, corticoïdes).
En cas d’ingestion : boire un grand verre d’eau, consulter un médecin ou appeler directement le 15.
En cas de vomissements, de vertige et de fièvre, de difficultés respiratoires, d’œdème, consulter le service d’urgence le plus proche.
Photo et carte de la chenille processionnaire du pin
La chenille processionnaire du pin (hiver) (Thaumetopoea pityocampa) : le cycle de reproduction dure 1 an. Les premières chenilles éclosent dès le mois d’octobre. Elles quittent leur nid vers mars-avril et se déplacent en se tenant les unes aux autres, en procession, vers le sol pour s’enfouir à quelques centimètres de profondeur et se transformer en nymphe puis en papillon au cours de l’été. C’est là que l’on peut entrer en contact avec elles et qu’il faut donc bien ouvrir l’oeil !
Photo et carte de la chenille processionnaire du chêne
La chenille processionnaire du chêne (été) (Thaumetopoea processionea) : les œufs éclosent vers mars-avril. La chenille se déplace en fin de journée et la nuit en procession sur les feuilles pour se nourrir. Vers le mois de juin-juillet, les chenilles fabriquent leur nid au niveau du tronc et des branches les plus solides. Ce nid renfermera les chrysalides qui se métamorphoseront en papillon en août. Les papillons vont ensuite s’accoupler, pondre des œufs et donner naissance à de nouvelles chenilles urticantes.
Quels signes en cas d’allergie à une chenille processionnaire ?
Le contact avec les poils des chenilles processionnaires peut provoquer un urticaire physique dit « de contact » qui n’est pas lié à un mécanisme immunologique et n’est donc pas le signe d’une ‘allergie » en tant que telle. Il peut toucher toutes personnes alors que la véritable allergie ne concerne que celles qui sont « sensibilisées ». Seuls certains sujets présentent une véritable allergie aux poils urticants.
→ Les parties du corps les plus touchées sont les parties découvertes : poignets, avant-bras, dos des mains, espaces entre les doigts, visage, paupières, cou.
→ Les yeux peuvent être atteints :Les poils urticants pénètrent dans la cornée occasionnant une gêne oculaire, un larmoiement, une conjonctivite.
→ L’atteinte des voies respiratoires est un signe plus grave qui impose une consultation médicale : il peut s’agir d’une petite gêne respiratoire ou plus gravement d’une crise d’asthme.
Nid de chenilles processionnaires : que faire ?
Si un nid de chenilles processionnaires s’est installé dans votre jardin, sachez qu’il ne faut pas s’en approcher et encore moins les toucher.
En présence d’un nid de chenilles processionnaires, ne cherchez pas à le détruire immédiatement et demandez conseil à des professionnels. Si vous avez un doute, ne secouez pas les branches de l’arbre et ne remuez pas le sol pour faire tomber l’éventuel nid. Ne consommez pas les fruits qui se trouveraient en-dessous.
Ne pas se promener sous un arbre porteur d’un nid.
Si vous habitez à côté d’un arbre infesté : ne pas sécher le linge dehors surtout s’il y a du vent, laver soigneusement les fruits et légumes du jardin, faire attention en tondant la pelouse.
Ne pas laisser jouer les enfants à proximité d’un arbre infesté et à distance, les munir de vêtements protecteurs (voire chapeau et lunettes également).
Laver soigneusement les fruits et légumes du jardin.
Prendre garde en tondant la pelouse.
Conseils de prévention en cas de balades, promenades en forêt
Porter des vêtements couvrants lors de balades en forêt (manches longues, pantalons longs)
Eviter de se frotter les yeux en cas d’exposition mais aussi pendant et au retour d’une balade.
En cas de doute quant à une exposition aux poils des chenilles, prendre une douche et changer de vêtements en rentrant.
Pièges pour détruire les chenilles processionnaires
Pour détruire les chenilles processionnaires, il y a plusieurs solutions :
Soit en détruisant leur nid, en suivant les conseils d’un professionnel ou en faisant appel à un spécialiste qui détruira le nid à votre place.
Soit en appliquant sur le nid un traitement adapté à base de Bacillus thuringiensis, un produit disponible dans les jardineries.
Soit en introduisant ses prédateurs naturels, grâce à des nichoirs, comme le coucou ou la mésange qui se nourrissent des larves de chenilles processionnaire.
Quelle est la période et la saison de la chenille processionnaire ?
La chenille processionnaire du pin est urticante d’octobre à mars.
La chenille processionnaire du chêne est urticante d’avril à juin.
Sources :
« Progrès en dermato-allergologie » en 1999.
Chenilles urticantes, ARS Grand Est, juin 2020.
Merci au Dr Jérôme Langrand, Chef de service Centre antipoison de Paris CHU Lariboisière-Fernand Widal, pour sa relecture.
L’inflammation du côlon, dont le terme médical est colite, se manifeste par des douleurs intestinales, de la diarrhée, de la fièvre et de la fatigue. Identifier les causes (maladies, stress etc) permet de mettre en place les traitements appropriés. Quels sont les symptômes de l’inflammation du côlon ? Comment la diagnostiquer ? Que manger en cas d’inflammation du côlon ?
Définition : qu’est-ce qu’une inflammation du côlon ?
► « La colite aiguë désigne une inflammation transitoire de la muqueuse digestive. Celle-ci est souvent d’origine infectieuse : bactérienne, virale ou parasitaire. L’inflammation peut également être d’origine médicamenteuse ou ischémique« , définit le Dr Pauline Jouët, gastro-entérologue à l’Hôpital Ambroise Paré de Boulogne-Billancourt.
► Lorsqu’on parle de colite chronique, on désigne le plus souvent deux grandes maladies inflammatoires chroniques du côlon : la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique. « Ces deux pathologies, qui concernent près de 200.000 personnes en France, ont pour point commun de se manifester sous forme de « poussées » entrecoupées de périodes au cours desquelles les patients présentent peu ou pas de symptômes« , poursuit la spécialiste.
Quelles sont les causes de l’inflammation du côlon ?
« Les femmes sont plus touchées par la maladie de Crohn »
Quand elle est aiguë, la colite peut être causée par :
la consommation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens,
une infection bactérienne, virale ou parasitaire
la première poussée de maladie inflammatoire chronique (rectocolite hémorragique ou maladie de Crohn).
« On ne connaît pas précisément la cause de ces colites chroniques. Certains facteurs comme le tabac et ainsi que des facteurs génétiques ont clairement été identifiés. Le stress et l’anxiétésont de possibles facteurs aggravants. A noter que les femmes sont plus touchées par la maladie de Crohn« , précise Pauline Jouët. La colite semble également toucher plus fortement les pays occidentaux, ce qui plaiderait pour une alimentation riche en graisses animales comme facteur favorisant. « Un déséquilibre du microbiote intestinal joue très probablement un rôle dans ces maladies« , conclut la gastro-entérologue.
Quels sont les signes de l’inflammation du côlon ?
Que la colite soit aiguë ou chronique, elle se manifeste par :
une grande fatigue voire une anémie et un amaigrissement.
« Il faut ajouter à cela les signes extra-digestifs : des douleurs articulaires aux mains, chevilles ou colonne vertébrale (25% des patients), des atteintes cutanées comme des aphtes ou autres lésions (15% des patients), des troubles oculaires comme une rougeur ou des douleurs (5% des patients), ou encore des atteintes des voies biliaires« , détaille Pauline Jouët. Les colites chroniques peuvent aussi se traduire par la présence de sang dans les selles (presque systématique pour la rectocolite hémorragique, moins souvent pour la maladie de Crohn).
Comment diagnostiquer une inflammation du côlon ?
Pour diagnostiquer une inflammation du côlon, le médecin procède à un examen clinique et à un examen des selles. Il peut aussi avoir recourt à la coloscopie du côlon. Dans tous les cas, il est important de consulter dès lors que vous présentez des symptômes digestifs et des douleurs intestinales.
Comment soigner une inflammation du côlon ?
« En général, une colite aiguë cède spontanément en moins de 24 à 48 heures« , rassure Pauline Jouët. Lorsqu’elle persiste pendant plusieurs jours, il faut néanmoins essayer d’identifier et de traiter l’infection. Le traitement se résume donc souvent à traiter les symptômes : contre les diarrhées, on peut utiliser du diosmectite ou du racécadotril, et adopter un régime pauvre en fibres (privilégier le riz par exemple et éviter transitoirement les fruits et les légumes). Lors des poussées, attention en revanche à ne pas ingérer de lopéramide (Imodium). « Pour lutter contre les maladies inflammatoires du côlon, on fait usage de cortisone, de dérivés de l’acide aminosalicylique (4-ASA et 5-ASA), voire de traitements immuno-suppresseurs« , ajoute la gastro-entérologue.
Quels sont les aliments à éviter quand on a une inflammation du côlon ?
Pour limiter les manifestations de la colite, vous pouvez essayer de privilégier les aliments cuits plutôt que crus, vous hydrater correctement, et de limiter les facteurs de stress et d’anxiété. On peut éviter transitoirement les fruits et les légumes ainsi que les laitages qui peuvent favoriser la diarrhée mais il est important de reprendre dès que possible une alimentation équilibrée pour éviter les carences. « S’il n’existe pas de régime prouvé comme efficace contre la colite, il est recommandé d’adopter une alimentation équilibrée, ainsi qu’une activité physique régulière« , conclut la gastro-entérologue.
Merci au Docteur Pauline Jouët, gastro-entérologue à l’Hôpital Ambroise Paré de Boulogne-Billancourt.
Plusieurs traitements naturels peuvent apaiser les symptômes de l’angine. D’une manière générale, il faut « privilégier les gargarismes et tisane en prévention ou pour soulager l’inflammation. Y recourir 3 fois par jour jusqu’à amélioration » selon Amélie Mounier, naturopathe à Vincennes.
Un gargarisme d’eau salée
En cas de début de picotement dans la gorge, utiliser une eau saline en gargarisme en prévention des infections : 1 demi-cuillère de sel dans un verre d’eau tiède, remuer et se gargariser, ne pas avaler.
Miel et jus de citron
Quand l’angine est bien installée : ajouter le jus d’un demi citron + 1 petite cuillère à café de miel dans de l’eau tiède. Une fois le gargarisme fait, il est possible de l’avaler. Le miel qui est antibactérien peut être pris en complément de tous les remèdes indiqués en cas d’angine pour soulager la douleur et réduire l’inflammation. La propolis peut aussi être intéressante pour ses vertus anti-infectieuses.
Tisane ou gargarisme de plantes (thym, guimauve…)
Ronce, aigremoine, plantain, thym, guimauve : ces plantes sont anti-inflammatoires et astringentes. Mettre 1 cuillère à soupe des plantes choisies dans 25 cl d’eau froide, faire bouillir 5 min, laisser infuser hors du feu 10 min, filtrer et gargarisez-vous 3 fois par jour.
En tisane (infusion ou décoction) : 1 cuillère à soupe pour 1 tasse d’eau soit infuser 10-15 min et boire, ou en décoction (comme la préparation ci-dessus) à boire tout au long de la journée. Attention à haute dose à l’effet laxatif doux.
L’huile essentielle de Thym à thujanol
Anti-infectieuse virale ou bactérienne, et stimulante des défenses immunitaires, elle peut être prise par voie orale à raison de 2 gouttes dans un peu de miel ou pure 3 fois par jour pendant maximum 7 jours. Très efficace, des améliorations sont ressenties rapidement. Attention à respecter leurs usages :
Pour les enfants de – 6 ans : usage interdit.
Pour les enfants de + de 12 ans : 1 goutte, 3 fois par jour pendant 7 jours.
Pour les enfants de + de 6 ans : 1 goutte 2 fois par jour pendant 7 jours.
En massage local sur le cou et la nuque :
Pour les adultes : 2 gouttes, 3 fois par jour pure ou dans un peu d’huile végétale.
Pour les enfants de 3 ans à 12 ans : 1 goutte dans un peu d’huile végétale à appliquer 2-3 fois par jour.
L’huile essentielle de Ravintsara
Immunostimulante, elle est toute aussi intéressante pour stimuler le système immunitaire. Reportez-vous toutefois aux précautions d’usages plus bas.
En usage externe : appliquer en prévention 1 goutte pure soit sur la voute plantaire ou sur le creux du poignet, frotter les poignets l’un contre l’autre. Il est possible de respirer ensuite ses poignets profondément. A faire dès l’arrivée du froid, pendant l’hiver en prévention.
En usage interne : 1 goutte dans un peu de miel ou sur de la mie de pain à prendre dès les premiers symptômes (3 fois par jour pendant maximum 7 jours).
Il est possible de combiner : 1 goutte de ravintsara + 1 goutte de Thym thujanol.
En l’absence d’amélioration rapide, sous 48 heures, il faut consulter un médecin.
L’échinacée en teinture-mère
Elle stimule le système immunitaire. Elle permet de lutter contre le refroidissement et les premiers signes de l’angine. Les adultes et les adolescents de plus de 12 ans peuvent en prendre 20-25 gouttes 3 à 5 fois par jour dans de l’eau avant les repas. Les enfants à partir de 4 ans prennent 10 gouttes 3 à 5 fois par jour. Se reporter aux précautions d’usages en fin d’article.
En complément :
Supprimer les produits laitiers, les protéines, le gluten le temps que l’angine soit passée (ils sont pro-inflammatoires).
Privilégier les légumes, fruits, compote, soupes froides ou chaudes selon l’effet apaisant ressenti, bien s’hydrater.
Se reposer au maximum.
Quand consulter ?
En l’absence d’amélioration rapide, sous 48 heures, il convient de consulter un médecin. Les maux de gorge intenses qui empêchent d’avaler, associés à de la fièvre, des maux de tête et de la fatigue sont des indices forts. Le médecin pratique un rapide prélèvement qui détermine l’origine virale ou bactérienne de l’angine. Cette dernière impose un traitement antibiotique.
Précautions et contre-indications
Avant de stimuler le système immunitaire, il est nécessaire de prendre des précautions et de prendre l’avis de son médecin. « Le système immunitaire ne doit surtout pas être stimulé en cas de maladies auto-immunes, de cancer notamment ceux qui touchent le système immunitaire et les liquides organiques (lymphome, leucémie notamment), chez les femmes enceintes ou allaitantes. Et l’éviter chez les enfants » avertit la naturopathe. Attention également aux allergies au miel et à la propolis. Il est préférable de faire un test, avant de se lancer dans une cure.
Avec la contribution d’Amélie Mounier, naturopathe certifiée FENA, à Vincennes.