Un œil vert, l’autre bleu, l’un marron, l’autre noisette… Dans certains cas, les yeux peuvent être de deux couleurs différentes. C’est ce que l’on appelle dans le langage médical l’hétérochromie, ou dans le langage courant, les yeux vairons. L’hétérochromie peut être complète ou partielle, congénitale ou acquise. Qu’est-ce qui cause l’hétérochromie ? Une maladie ? A-t-elle un impact sur la vision ?
Quelle est la définition d’une hétérochromie ?
« Une hétérochromie est ce que l’on appelle dans le langage courant « les yeux vairons » (qui n’est pas un terme médical), autrement dit, le fait de ne pas avoir les deux yeux de la même couleur« , définit d’emblée le Pr Antoine Brézin, professeur d’ophtalmologie à la faculté de médecine de l’Université Paris-Cité, chef du service d’Ophtalmologie de l’Hôpital Cochin et auteur du livre Comprendre et soigner ses yeux (Editions du Cerf).
Qu’est-ce qu’une hétérochromie complète ?
Une hétérochromie peut être complète quand une personne a un œil d’une couleur et un œil d’une autre couleur (un iris vert et un iris bleu, un iris marron et un iris noisette par exemple).
Une hétérochromie est dite « partielle » quand il y a différentes couleurs au sein d’un même iris (un iris bleu avec une zone marron par exemple). Une hétérochromie est partielle peut résulter de la présence de grain de beauté (naevus) sur l’iris. « Un grain de beauté sur l’iris lui donne un aspect un peu plus marron à l’œil« , précise notre spécialiste.
Qu’est-ce qu’une hétérochromie centrale ?
« L’hétérochromie centrale n’existe pas dans la mesure où au centre de l’iris se trouve la pupille« , tient à rétablir notre interlocuteur.
Quelles sont les causes d’une hétérochromie ?
L’hétérochromie peut être congénitale, c’est-à-dire que la personne naît tout simplement avec. L’hétérochromie peut aussi être acquise, quand elle est causée notamment par la présence de grains de beauté (naevus) sur l’iris (dont le nombre augmente avec l’âge). « La prise d’analogues des prostaglandines, des médicaments qui font partie des traitements proposés pour traiter un glaucome, peuvent modifier la couleur de l’iris. Enfin, une pathologie très rare de l’œil appelée « cyclite hétérochromique de Fuchs » est caractérisée par une inflammation dans l’œil et par la coloration différente des deux iris« , liste le Pr Brézin.
Quels sont les « symptômes » d’une hétérochromie ?
Dans la mesure où l’hétérochromie n’est pas une maladie, on ne peut pas parler de symptômes. L’hétérochromie se caractérise simplement par une différence de couleur entre les deux iris dans le cas d’une hétérochromie complète et par la présence de deux couleurs différentes au sein d’un même iris dans le cas d’une hétérochromie partielle.
Quelles sont les conséquences d’une hétérochromie sur la vision ?
« Sur la vision ainsi que sur la santé oculaire, le fait d’avoir deux iris de couleur différente n’a aucune conséquence. Chez certaines personnes, elle peut avoir des répercussions psychologiques (complexes), mais ça reste finalement très rare. La plupart des gens acceptent leur hétérochromie et ne ressentent aucune gêne« , indique notre expert. Pour les personnes qui souffrent d’un complexe physique, le port de lentilles de couleurs peut être envisagé.
Y a-t-il une prise en charge de l’hétérochromie ?
Il n’y a pas de traitement de l’hétérochromie, sauf dans le cas très particulier d’une cyclite hétérochromique de Fuchs.
Merci au Pr Antoine Brézin, professeur d’ophtalmologie à la faculté de médecine de l’Université Paris-Cité, chef du service d’Ophtalmologie de l’Hôpital Cochin et auteur du livre Comprendre et soigner ses yeux (Editions du Cerf).
Les ronflements peuvent être la cause de nombreux désagréments autant pour le ronfleur que celui/celle qui dort avec : sommeil difficile, fatigue… Ils sont liés soit auvoile du palais qui se met à vibrer et génère du bruit : « C’est comme une voile qui claque face au vent et ses bruits sont continus et réguliers » illustre le Dr Didier Cugy, somnologue ; soit à un écoulement de l’air qui n’est plus régulier et qui est turbulent. Pour mieux envisager ce phénomène et trouver des solutions efficaces, nous avons interrogé le .
1. Faire du sport (pour perdre du poids)
Le voile du palais peut être infiltré de graisses et cette surcharge va alors gêner la respiration et provoquer les ronflements. Il faut contrôler son poids et reprendre une activité physique régulière s’il est nécessaire de maigrir. Les personnes en surchages pondérales sont plus à risque de ronfler.
2. Eviter l’alcool
La troisième mesure est d’éviter la consommation d’alcool. Le tenseur palatin, un ensemble de muscles tenseurs au niveau du voile du palais, va être sensible aux effets de cette consommation et ainsi de vibrer et de provoquer les ronflements. « Les personnes ayant trop mangé ou trop bu sont susceptibles de ce fait de ronfler davantage. »
3. Dormir sur le côté
Le voile du palais a un impact sur les ronflements. Dormir sur le côté peut réduire cet impact. Par exemple si l’innervation du voile du palais est mauvaise, à cause de maladies en rapport avec une dysautonomie (Parkinson, par exemple) ou de Covid long. De même, la commande du voile du palais est aussi modulée par la profondeur du sommeil. « Plus le sommeil est lent et profond, plus le voile du palais se détend et les ronflements s’installent. » La langue joue aussi son rôle. Le génioglosse qui maintient la langue en avant et permet de libérer la filière respiratoire peut se relâcher en cas de sommeil paradoxal et favorise alors la survenue d’obstructions et de dysfonctionnement respiratoire. Là encore, une position de sommeil sur le côté contre cet effet.
4. Corriger sa posture pour se tenir bien droit
Au-delà des mesures pour faciliter la filière respiratoire, on peut aussi s’intéresser aux aspects posturaux : « Cette filière entre la trachée et le pharynx est un peu comme un tuyau qui peut se boucher quand on le plie. Quand on a tendance à être vouté, avoir la tête en avant, on favorise un mauvais écoulement de l’air et donc les ronflements« précise le Dr Cugy. On va donc se tourner vers la correction posturale par la marche, le renforcement musculaire du dos et les auto-agrandissements. « Le fait de s’entraîner la journée va améliorer la posture et le tonus musculaire global, et ainsi favoriser la perméabilité des voies aériennes hautes » note-t-il.
5. Travailler sa respiration diaphragmatique
Travailler sa respiration diaphragmatique à travers le yoga ou la méditation par exemple est aussi un facteur favorisant l’ouverture des voies respiratoires. « La sédentarité, la position assise font que l’on a oublié ou perdu la respiration diaphragmatique pour la respiration thoracique qui a tendance à fermer les voies respiratoires et favoriser les ronflements et les apnées. » Les dilatateurs à poser sur le nez, que l’on peut trouver en pharmacie, vont faire le travail qui devrait être réalisé naturellement par une bonne ventilation. « Cela peut être intéressant mais il serait plus judicieux de revoir sa respiration » tempère le spécialiste. L’utilisation de produits à base de menthe ou d’essence algérienne peut aussi favoriser la respiration mais leurs effets ne ressentent qu’à court terme.
6. Opérer la cloison nasale ?
Les poumons, les organes de la respiration, sont connectés au monde extérieur par la trachée et le pharynx, espace qui va du nez jusqu’à la trachée. « La particularité de cet espace est qu’il peut se boucher plus ou moins et à partir de ce moment-là, il va favoriser un écoulement de l’air turbulent (comme le ronflement, ndlr) » note le médecin. Les obstructions qui gênent alors la respiration peuvent être au niveau du nez en rapport avec une déviation de la cloison nasale. Il faut vérifier que le nez ne pose pas de problème en observant s’il existe une déviation de la cloison nasale et voir si elle n’est pas significative, en évaluant les conséquences possibles de traumatismes. Dans ce cas, il faut demander un avis à un ORL qui réalisera les examens nécessaires.
Quelles sont les origines des ronflements ?
« Le ronflement n’est pas un symptôme simple, c’est un symptôme qui peut prendre place à différents niveaux de la filière respiratoire haute et qui demande à s’interroger et questionner ces différents éléments », note le Dr Cugy.
► Une respiration obstruée : les obstructions qui gênent la respiration peuvent être au niveau du nez en rapport avec des allergies, une déviation de la cloison nasale ou une hypertrophie des cornets.
► Des produits pour l’érection : les cornets, structures dans le nez, servent à réchauffer l’air. Elles sont recouvertes de tissus érectiles qui va réagir aux mêmes stimulations que celui des organes sexuels, qui gonflent pendant les périodes d’érection aussi bien chez l’homme que chez la femme, et donc amener à boucher le nez. « Les personnes qui prennent des produits qui favorisent l’érection vont avoir tendance à ronfler » ajoute le médecin.
► Un traumatisme : les conséquences des traumatismes du nez peuvent faciliter le ronflement, chez notamment les anciens sportifs, boxeurs ou rugbymen : « Quand on a un enfant qui mouche rouge après un traumatisme, il faut le montrer au médecin et à l’ORL. »
► Le voile du palais : Le voile du palais est très variable d’une personne à l’autre : voile court ou long, voile épais ou fin. En fonction de cette conformation anatomique, le voile peut obstruer le passage de l’air. Quand cet espace est bouché, on respire par la bouche. Cette respiration n’est pas naturelle, ainsi l’écoulement de l’air est toujours turbulent et cela provoque ou favorise les ronflements.
► La taille de la langue peut aussi expliquer que l’espace pharyngée est bouchée. « Quand on examine la langue, on peut voir s’il y a des empreintes dentaires et dans ce cas on peut comprendre pourquoi l’écoulement de l’air se fait mal. »
Les pieds froids, la nuit… Quoi de plus désagréable ? Pourtant, il existe une solution toute simple pour garder ses pieds bien au chaud : dormir avec des chaussettes ! Mais prudence. Si certaines études affirment que le port de chaussettes la nuit facilite l’endormissement au moment du coucher et diminue la sensation de jambes lourdes, d’autres sont plus réservées et estiment qu’elles peuvent couper la circulation sanguine et favoriser le risque de mycose des pieds. Alors, est-ce une bonne ou une mauvaise idée ? Le point sur les études scientifiques à date et l’avis d’experts.
Quels sont les bienfaits de dormir avec des chaussettes ?
Selon les études menées sur le sujet, il y aurait principalement deux avantages à dormir avec des chaussettes.
► Un meilleur sommeil.Une étude, initiée par deux chercheurs sud-coréens, en 2018, montre que porter des chaussettes la nuit aiderait à mieux dormir et à limiter l’apparition de troubles du sommeil tels que l’insomnie. « Avoir les pieds au chaud raccourcit le temps d’endormissement et améliore la qualité du sommeil », ont notamment souligné les spécialistes dans leurs conclusions. D’après ces recherches, les porteurs de chaussettes (dont la température corporelle était supérieure de 1,3 degré) ont, en moyenne, mis 7 minutes de moins à s’endormir et ont bénéficié de 32 minutes de sommeil en plus que les participants aux pieds nus. Dans une vidéo désormais virale postée sur TikTok, le Dr Jess Andrade (@doctorjesss) explique la raison. « Porter des chaussettes réchauffe les pieds et dilate les vaisseaux sanguins qui entraînent la baisse de la température du corps. Une fois le corps refroidi, ce dernier indique au cerveau qu’il est temps de se coucher . Donc les personnes qui portent des chaussettes ont tendance à s’endormir plus rapidement », détaille-t-elle. Ce que confirme le Dr Thierry Castera, médecin spécialiste des troubles du sommeil, que nous avons interviewé. « Il n‘y a pas de postulat, mais il y a des conseils. Pour dormir, l‘idéal serait d’être nu ou d’éviter les vêtements serrés. Cependant, lorsqu‘il fait froid ou quand on est en position allongée, on peut ne pas avoir assez de sang qui va dans les pieds. Le fait de porter des chaussettes favorise la vasodilatation et apporte de la chaleur. C‘est agréable et bénéfique car cela dicte à notre cerveau qu‘il est temps d‘aller au lit« , complète-t-il.
► Une meilleure vasodilatation.Le port de chaussette atténue les symptômes de certaines pathologies, comme ceux de la maladie de Raynaud, un trouble réversible de la circulation sanguine touchant les extrémités. « La maladie de Reynaud est un acrosyndrome des extrémités. Le sang n’est pas bien réparti et les orteils, de certains patients peuvent être carrément blancs. Le fait de ramener du chaud avec des chaussettes permet de rétablir cette chaleur et la vasodilatation« , explique le professionnel.
Y a-t-il un risque de mauvaise circulation sanguine ?
Porter des chaussettes trop serrées peut entraîner une vasodilatation et une surchauffe qui « favorise un mauvais retour veineux et des engourdissements », confirme un spécialiste de Living Maples, un site dédié au bien-être des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. . En effet, le fait de s’endormir avec les pieds couverts augmente la température corporelle, ce qui ne convient pas forcément à tout le monde. « Cela est particulièrement valable pour celles qui portent des chaussettes épaisses », poursuit-il.
Y a-t-il un risque de mycose des pieds ?
Oui, d’autant plus si les chaussettes sont en matière synthétique. C’est d’ailleurs ce que confirme une étude du distributeur britannique MasttressNextDay : « les pieds possèdent 250 000 glandes sudoripares et lorsque l’air circule mal les pieds auront tendance à rester humides ce qui constitue un terrain de culture parfait pour les mycoses. Si elles ne sont pas changées pour dormir, les champignons vont se développer plus rapidement« . Le fait de garder des chaussettes portées pendant la journée ou sur des pieds humides favorise la croissance de bactéries et leur transmission dans la literie.
« Il est recommandé de prendre une douche 1 à 2 heures avant de se coucher et de changer de chaussettes »
Cette étude a révélé que la moitié des chaussettes portées toute la journée et la nuit comportaient des Pseudomonas aeruginosa, des bactéries que l’on retrouve dans les déjections fécales des cafards et qui peuvent causer des infections des tissus mous ou oculaires. « Ce type de bactérie peut affecter les voies respiratoires et les voies urinaires des personnes immunodéprimées », explique le Dr Deborah Lee, interrogée pour l‘occasion. De plus la nuit avec la transpiration et la chaleur, il y a également un terrain idéal pour des agents pathogènes, tels que les pseudomonas, les staphylococcies aureus et E. coli« . « Le manque d’hygiène favorise les champignons entre les orteils. Il est recommandé de prendre une douche 1 à 2 heures avant de se coucher et de changer de chaussettes » ajoute le Dr Thierry Castera.
Dormir avec des chaussettes de contention : dangereux ?
Il est également déconseillé de dormir avec des bas de contention. « Ils sont fait pour aider à refluer le sang vers le haut du corps. Ils sont donc serrés afin d’aider les muscles à presser sur les vaisseaux. Si on se couche avec des bas de contention, les pieds vont être encore plus froids. Ce n’est donc pas recommandé« , nous précise le médecin.
Quelles précautions si on veut dormir avec des chaussettes ?
Si vous souhaitez dormir avec des chaussettes, certaines précautions doivent être respecter :
► Mettre des chaussettes propres (et non ses chaussettes portées pendant la journée)
► Laver ses chaussettes à une température d’au-moins 60°C pour éliminer les bactéries
► Choisir des chaussettes en fibres naturelles : en coton, cachemire ou laine mérinos
► Ne pas choisir de chaussettes trop serrées au niveau de l’élastique pour ne pas couper la circulation sanguine.
Merci aux Dr Thierry Castera, médecin spécialiste des troubles du sommeil sur la plateforme SleepDoctor
[Mis à jour le 5 mai 2023 à 11h46] L’épidémie de Covid poursuit sa baisse en ce début du mois de mai 2023 : le taux de positivité, d’incidence continuent de diminuer dans la majorité des classes d’âge et des régions de France ainsi que les passages aux urgences et les nouvelles hospitalisations, rapporte Santé publique France dans son dernier point du 4 mai 2023.Par ailleurs, dans un entretien accordé au journal local « Le Pays briard », le ministre de la Santé François Braun a annoncé que les soignants et professionnels de santé – suspendus à cause d’un schéma vaccinal incomplet – seront réintégrés. Un décret en ce sens devrait paraître « mi-mai ». Cette décision fait suite à l’avis favorable de la Haute Autorité de santé à la levée de l’obligation vaccinale contre le Covid pour les soignants et les autres professionnels concernés. Aussi, la Direction générale de la santé (DGS) a annoncé le 25 avril, le lancement d’une campagne de vaccination contre le Covid jusqu’au 16 juin 2023 dans toute la France. L’objectif est d’inciter les Français à faire un nouveau rappel vaccinal pour certaines personnes : celles vivant dans l’entourage d’une personne fragile, celles immunodéprimées ou à risque, âgées de 80 ans et plus ou résidents d’un Ehpad. En mai 2023, l’épidémie reste relativement faible par rapport à ce qu’on a déjà connu depuis Omicron. « La période Covid est actuellement sur une phase endémo-épidémique et après de grandes vagues « destructrices » nous constatons aujourd’hui des rebonds d’amplitude plus faible à impact sanitaire moins violent« , indiquait le Comité de Veille et d’Anticipation des Risques Sanitaires (COVARS) le 31 mars 2023. Il faut néanmoins continuer à respecter les gestes barrières, même si certaines règles sanitaires ont pris fin le premier trimestre de l’année 2023.
Les nouvelles recommandations anti Covid en 2023
Pour limiter l’ampleur des (prochaines) vagues épidémiques, le Covars a émis 5 recommandations :
► Les personnes à risque de forme grave et leur entourage doivent continuer à porter le masque, en particulier dans les lieux clos ou à forte densité de population et qu’elles se fassent tester rapidement en cas de symptômes
► Un nouveau rappel vaccinal pour certaines personnes : la Direction générale de la santé a annoncé le 25 avril 2023, le lancement d’une campagne de vaccination contre le Covid du 27 avril au 16 juin 2023 dans toute la France. L’objectif est d’inciter les Français à faire un nouveau rappel vaccinal. Sont concernées : les personnes âgées de plus de 80 ans, les personnes immunodéprimées et les personnes à très haut risque de maladie grave (en respectant un délai d’au moins six mois depuis la dernière dose ou infection), les personnes vivant dans un Ehpad, les personnes vivant dans l’entourage d’une personne fragile.
► Même en l’absence de critère de fragilité et de confirmation diagnostique par un test (globalement, toute infection virale respiratoire est transmissible par les mêmes voies), la présence de symptômes respiratoires doit faire porter un masque à l’intérieur en présence d’autrui, surtout quand les locaux sont mal ventilés.
► La qualité de l’air intérieur peut être améliorée significativement par l’ouverture des fenêtres au moins 5 à 10 minutes par heure dans les logements de particuliers, dans les bureaux, les lieux de restauration collective…
Comment va évoluer l’épidémie de Covid en France en 2023 ?
Au printemps 2023, le virus du Covid circule toujours à un rythme et à une fréquence qui montrent qu’il n’est pas devenu un « virus respiratoire saisonnier » comme un autre (virus grippaux, virus de la bronchiolite, etc…), souligne le Covars. Des vagues régulières se succèdent : notamment en ce printemps 2023 où une 10e vague était observée. Pour autant, « ce rebond épidémique n’est pas corrélé à l’émergence d’un nouveau variant, nous sommes toujours sous l’ère d’Omicron avec un remplacement de sous-variant (BQ.1 par XBB) non significatif sur le plan transmissibilité ou échappement immunitaire« . Autrement dit, la baisse de l’immunité de la population (à cause d’un rappel de vaccin « trop » ancien) entraine des rebonds environ tous les 3 mois relativement indépendamment des conditions environnementales influençant la transmission saisonnière des virus respiratoires (qui globalement diminue de 40% de taux de reproduction).
Quel est le variant dominant en France en mai 2023 ?
En France métropolitaine au 4 mai 2023, le recombinant XBB.1.5 restait majoritaire à un niveau stable avec 52% des séquences lors de l’enquête Flash S15 (vs 57% pour Flash S14). XBB.1.9 continuait d’augmenter (30% pour Flash 15 vs 24% pour Flash 14) et le sous-lignage BQ.1 se stabilisait (4% pour Flash S15 et S14).
Quelles sont les mesures Covid qui persistent en 2023 ?
► Vaccination à jour contre la COVID-19, notamment par une dose de rappel avec un vaccin bivalent (contre la souche initiale et le variant Omicron du SARS-CoV-2) pour les éligibles primo-vaccinés, ainsi que contre les virus grippaux. Une campagne de vaccination est lancée du 27 avril au 16 juin 2023, notamment pour les personnes à risque et de plus de 80 ans.
► Le port du masque recommandé en présence de personnes vulnérables, en cas de promiscuité dans les espaces fermés comme les transports en commun
► Le maintien des gestes barrières : lavage des mains réguliers, aération des lieux clos
Quelles sont les mesures actuelles concernant l’isolement Covid ?
Depuis le 1er février 2023, les personnes testées positives au Covid ne sont plus obligées de s’isoler, a annoncé le ministère de la Santé dans un communiqué du 28 janvier 2023. Néanmoins, « comme pour toute maladie à infection respiratoire aiguë, il reste fortement recommandé aux personnes testées positives au Covid-19, ainsi qu’aux personnes ayant été exposées à une personne contagieuse et susceptibles de développer la maladie, de respecter les gestes barrières, de se faire tester et d’éviter le contact avec les personnes fragiles« , pouvait-on lire sur le communiqué.
Quelles sont les mesures actuelles concernant les cas contacts ?
Depuis le 1er février 2023, la réalisation d’un test de dépistage au deuxième jour de la notification du statut de contact pour les personnes contact asymptomatiques n’est plus requis. En revanche, les personnes symptomatiques continuent de devoir se faire tester.
Quelles sont les mesures actuelles concernant le port du masque ?
Le port du masque n’est plus obligatoire nulle part. Mais compte tenu de la circulation de plusieurs virus respiratoires (Covid-19, virus de la bronchite, grippe), l’adhésion aux gestes barrières, dont le port du masque, est toujours fortement recommandé en mai 2023. Surtout :
dans les lieux clos et de promiscuité et les transports collectifs (métro, train, autobus, avion..) ;
dans les grands rassemblements, y compris à l’extérieur, pour les personnes fragiles en raison de leur âge ou de leurs pathologies ;
en présence de personnes âgées, immunodéprimées ou souffrant de maladies chroniques ;
pour les personnes fragiles (personnes âgées ou immunodéprimées…).
en cas de symptômes évocateurs d’un Covid
Quelles sont les mesures Covid à l’hôpital en 2023 ?
Avec la fin de l’état d’urgence sanitaire en France le 31 juillet 2022, le pass sanitaire n’est plus exigé à l’entrée des hôpitaux. Le port du masque non plus, en théorie, sauf pour les hôpitaux qui le souhaitent et dans tous les établissements AP-HP (Hôpitaux de Paris). Ainsi, en 2023 :
► Le port du masque reste obligatoire à l’intérieur des bâtiments pour les patients à la sortie de leur chambre en hospitalisation, en hôpital de jour, en consultation ainsi que pour les visiteurs, les accompagnants et les intervenants auprès des patients (ex-ambulanciers). ► Le port du masque reste obligatoire pour les personnels hospitaliers dans les lieux où se trouvent les patients (hospitalisation conventionnelle, consultation, hôpital de jour, couloirs de circulation). Le port du masque n’est plus obligatoire dans les bureaux, les salles de réunion, de transmission, de repos, ainsi que dans les services et les lieux non ouverts aux patients (laboratoires, crèches, etc.) ► Le port du masque est obligatoire, quel que soit le lieu, pour les personnels hospitaliers qui présentent des symptômes évocateurs d’infection ORL ou respiratoire.
Quelles sont les mesures pour le rappel de vaccin Covid ?
L a Direction générale de la santé a annoncé le 25 avril 2023, le lancement d’une campagne de vaccination contre le Covid du 27 avril au 16 juin 2023 dans toute la France. L’objectif est d’inciter les Français à faire un nouveau rappel vaccinal. Sont particulièrement concernées : les personnes âgées de plus de 80 ans, les personnes immunodéprimées et les personnes à très haut risque de maladie grave (en respectant un délai d’au moins six mois depuis la dernière dose ou infection), les personnes vivant dans un Ehpad, les personnes vivant dans l’entourage d’une personne fragile. Cette dose de rappel est aussi ouverte à tous les Français qui le souhaitent. Les vaccins bivalents, ciblés sur le variant Omicron, sont privilégiés pour les rappels depuis le 3 octobre 2022.
Quelles sont les mesures pour les voyages ?
Depuis le 1er août 2022, le dispositif de contrôle sanitaire aux frontières est levé, conformément à la loi mettant fin aux régimes d’exception créés pour lutter contre l’épidémie liée à la covid-19. Les voyageurs n’ont plus aucune formalité à accomplir avant leur arrivée en France, en métropole comme outre-mer, et la présentation du passe sanitaire ne peut plus être exigée, quel que soit le pays ou la zone de provenance. De même, plus aucune justification du motif d’un voyage au départ de la France, en métropole comme outre-mer, ni aucune attestation de sortie du territoire n’est requise par les autorités françaises pour se rendre dans un autre pays.
DATES CLES 2022-2023
14 mars 2022 : fin du pass vaccinal
21 mars 2022 : fin de l’isolement pour les cas contacts
7 avril 2022 : ouverture de la 4e dose de vaccin Covid aux plus de 60 ans
31 juillet 2022 : fin de l’état d’urgence sanitaire en France (fin du pass sanitaire, fin du masque obligatoire)
1er août 2022 : Fin de l’obligation du pass sanitaire dans les lieux où il pouvait encore être exigé (hôpital, EHPAD…)
1er août 2022 : Fin de l’obligation du port du masque, mais il reste recommandé dans les transports notamment / Fin du recours possible au confinement ainsi qu’au couvre-feu / Dissolution du Conseil scientifique Covid-19 remplacé par un « Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires » (COVARS) placé auprès des ministres de la santé et de la recherche.
1er février 2023 : fin de l’isolement obligatoire pour les cas positifs au Covid
Du 27 avril au 16 juin 2023 : nouvelle campagne de vaccination (rappel) en France
Sources :
Covid-19 : Déplacements internationaux, ministère de l’Intérieur.
Feu vert pour un nouveau traitement du vitiligo. L’Agence européenne du médicament (EMA) a autorisé le 19 avril 2023 la commercialisation d’Opzelura en Europe (et donc en France). Il s’agit du premier traitement spécifique du vitiligo, une pathologie dermatologique auto-immune qui se caractérise par une dépigmentation progressive de la peau et qui toucherait près d’un million de personnes en France. C’est une crème contenant du ruxolitinib qu’il faut appliquer en fine couche sur les zones dépigmentées deux fois par jour et quiserait particulièrement efficace pour traiter la dépigmentation du visage…
Quelles sont les indications d’Opzelura ?
Opzelura est une crème commercialisée par le laboratoire Incyte et indiquée dans le traitement du vitiligo non segmentaire avec atteinte faciale chez l’adulte et adolescents à partir de 12 ans. Un vitiligo non segmentaire (ou vitiligo généralisé, la forme la plus fréquente de vitiligo) ne se limite pas qu’à un côté du corps, mais peut atteindre plusieurs zones du corps. Dans cette forme de vitiligo, « les lésions apparaissent sous formes de plaques achromiques, dépigmentées, bilatérales sur le corps, parfois symétriques« , peut-on lire sur le site du CHU de Bordeaux. La dépigmentation peut se produire au niveau du visage, du cou, du cuir chevelu, autour de la bouche, des organes génitaux ainsi que dans les zones qui ont tendance à subir des frottements ou des chocs comme les mains ou les bras.
Quel est le mode d’action d’Opzelura ?
Opzelura est un traitement dit « anti-JAK » car son mode d’action consiste à bloquer les enzymes Janus Kinases (JAK), impliquées dans l’activité d’une substance appelée interféron-gamma. Cette substance jouerait un rôle dans la destruction des mélanocytes, des cellules qui synthétisent normalement la mélanine, le principal pigment colorant la peau. En bloquant l’action des JAK, il contribue à augmenter la production de mélanocytes et donc de pigments naturels de la peau. Un traitement peut être nécessaire pendant plus de 6 mois (environ 24 semaines) pour obtenir une repigmentation satisfaisante de la peau (retour de la couleur de la peau). Le médecin peut arrêter le traitement s’il n’y a pas d’amélioration satisfaisante après un an de traitement.
Que contient Opzelura ?
Un gramme de crème Opzelura contient 15 mg de ruxolitinib (sous forme de phosphate). Parmi ses excipients à effet notoire, on retrouve du propylène glycol (E1520), de l’alcool cétylique, de l’alcool stéarylique ou encore du Butylhydroxytoluène (utilisé comme antioxydant dans la paraffine).
Quelle efficacité contre le vitiligo ?
La dose recommandée est l’application d‘une fine couche de crème deux fois par jour sur les zones cutanées dépigmentées (avec un maximum de 10 % de la surface corporelle) avec un minimum de 8 heures entre deux applications. Pour information, 10% de la surface corporelle correspond à une zone aussi grande que l’équivalent de 10 fois la paume d’un main avec les 5 doigts. Concernant l’efficacité, la Food and Drug Administration – l’administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments aux Etats-Unis – a démontré, dans deux essais cliniques, que 30 % des patients sous Opzelura (après 6 mois de traitement) présentaient une amélioration d’au moins 75 % de leur vitiligo facial (contre 10% sous placebo). Les études ont en outre montré qu’après 6 mois de traitement, la pigmentation corporelle totale s’est améliorée d’au moins 50 % chez 22 % des patients qui ont utilisé Opzelura contre 6 % chez ceux qui ont reçu le placebo.
Quand Opzelura sera-t-il disponible en France ?
Opzelura est déjà autorisé aux Etats-Unis depuis juillet 2022. Avant d’être commercialisé en France, le médicament doit obtenir le feu vert de la Haute autorité de Santé qui va évaluer son efficacité et fixer son prix et son remboursement par l’Assurance maladie. Cette évaluation devrait avoir lieu au premier trimestre 2024. Opzelura ne sera délivré que sur ordonnance et le traitement devra être instauré et supervisé par un médecin expérimenté dans le diagnostic et le traitement du vitiligo non segmentaire.
Quels sont les effets secondaires d’Opzelura ?
Selon l’Agence européenne du médicament, l’effet indésirable le plus courant est l’apparition d’acné au niveau des sites d’application (5,8 %).
Quelles sont les contre-indications ?
Une hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés ci-dessus.
La grossesse
L’allaitement
Quel sera le prix d’Opzelura ?
Pour le moment, le prix d’Opzelura n’est pas connu en France. C’est la Haute autorité de Santé qui le fixera après l’évaluation du médicament. A titre informatif, aux Etats-Unis, le coût de la crème topique Opzelura 1,5 % est d’environ 35.40 $ pour un tube de 60 grammes, selon la pharmacie, soit environ 32 euros.
Sources :
– Opzelura, Agence européenne du médicament
– Service de dermatologie et dermatologie pédiatrique, CHU Bordeaux
– FDA approves topical treatment addressing repigmentation in vitiligo in patients aged 12 and older, FDA.gov
– Association française du Vitiligo : Le médicament Opzelura (Ruxolitinib) officiellement autorisé en Europe
La chondropathie désigne l’atteinte du cartilage. Elle peut toucher toutes les articulations. On distingue la chondropathie fémoro-tibiale et la chondropathie fémoro-patellaire qui touche principalement les femmes jeunes. Les douleurs localisées et les gênes pour marcher sont les principaux symptômes de la chondropathie. Comment établir le diagnostic ? Quels sont les traitements pour la soigner ?
Définition : c’est quoi une chondropathie ?
La chondropathie du genou correspond à une atteinte du cartilage sur toutes les surfaces articulaires de cette articulation. « La chondropathie représente un stade précoce d’arthrose, elle touche les couches superficielles du cartilage » indique le Pr Francis Berenbaum, rhumatologue. Le genou se compose de 3 compartiments articulaires : fémoro-tibiale interne (fémur et tibia interne), fémoro-tibiale externe (fémur et tibia externe) et fémoro-patellaire (rotule et fémur). Les 3 compartiments peuvent être le siège de chondropathie. On distingue la chondropathie fémoro-patellaire et la chondropathie fémoro-tibiale.
Qu’est-ce que la chondropathie fémoro-patellaire ?
La chondropathie fémoro-patellaire (pouvant donner le « syndrome femoro-patellaire »), est une atteinte du cartilage de l’articulation fémoro-patellaire au niveau du genou (entre le fémur et la rotule). Lorsque l’atteinte est minime, elle n’entraîne aucun symptôme. En revanche, au fur et à mesure de son évolution, elle peut provoquer des douleurs du genou et une gêne, surtout en position accroupie. « Elle touche davantage les femmes jeunes. Elle se manifeste par une douleur qui survient à la montée et surtout à la descente des escaliers, ou lorsque la personne se relève d’une chaise après avoir été assis longtemps » précise le Pr Francis Berenbaum.
Qu’est-ce que la chondropathie fémoro-tibiale ?
La chondropathie fémoro-tibiale se situe entre le fémur et le tibia. Les douleurs et la gêne sont progressives et se manifestent principalement à la marche, que ce soit sur un terrain plat ou accidenté, ou bien en montant un escalier.
Quels sont les symptômes d’une chondropathie ?
La chondropathie du genou est bien souvent asymptomatique à un stade précoce. Plus l’atteinte est importante, et plus les douleurs et la gêne apparaissent. « Il s’agit principalement de raideurs et de douleurs des articulations qui aboutissent à des difficultés à marcher. Les douleurs sont particulièrement manifestes à la montée ou la descente des escaliers et après avoir été en position assise longtemps » indique le Pr Francis Berenbaum.
Les causes de l’usure du cartilage à cet endroit sont souvent inconnues, mais les efforts excessifs les favorisent. D’autres causes sont aussi possibles comme :
les malformations ou des instabilités de la rotule
les accidents ou les traumatismes (y compris les microtraumatismes répétés)
l’excès de poids est un facteur favorisant
Comment diagnostiquer une chondropathie ?
Le diagnostic repose le plus souvent sur l’interrogatoire et un bilan clinique potentiellement complété par une radio des genoux. Une IRM est rarement demandée, uniquement en cas de doute diagnostic, permettant alors d’observer si le cartilage est abîmé.
Quand consulter pour une chondropathie ?
« Dès lors que des douleurs au niveau du genou persistent pendant plusieurs semaines, il faut consulter un médecin généraliste qui pourra mettre en place le traitement et éventuellement orienter le patient vers un spécialiste si nécessaire, en cas de doute diagnostic ou d’échec thérapeutique. La chondropathie du genou, en particulier fémoro-patellaire est douloureuse et gênante pour la marche mais rentre dans l’ordre en règle général avec un traitement. Ce n’est donc pas une affection grave » tient à rappeler notre interlocuteur.
Comment se soigne une chondropathie ?
► Les exercices de kinésithérapie sont le traitement principal d’une chondropathie, ils sont particulièrement efficaces dans la chondopathie fémoro-patellaire. « La rééducation et le renforcement des quadriceps permettra de stabiliser la rotule et de faire disparaitre les douleurs » précise le rhumatologue. L’activité physique est également préconisée en prévention et en traitement.
► Du paracétamol, des antalgiques et anti-inflammatoires peuvent être prescrits pour soulager la douleur. « Parfois, des infiltrations de cortisone sont préconisées en cas de poussées inflammatoires et des injections d’acide hyaluronique sont parfois proposées » ajoute notre expert.
► Enfin, la perte de poids est préconisée en cas de surpoids ou d’obésité.
Merci au Pr Francis Berenbaum, rhumatologue et Chef du service de Rhumatologie à l’Hôpital Saint-Antoine.