Vous souhaitez partir en vacances, en France, en Europe ou ailleurs pour les prochaines vacances ? C’est possible ! Comme expliqué sur le site du ministère de l’Intérieur, depuis août 2022, les voyageurs n’ont plus aucune formalité à accomplir avant leur arrivée en France, en métropole comme outre-mer, et la présentation du pass sanitaire ne peut plus être exigée, quel que soit le pays ou la zone de provenance. Il n’y plus besoin de justifier son voyage avec un « motif impérieux« . Enfin, les voyageurs n’ont plus à présenter d’attestation sur l’honneur de non contamination et d’engagement à se soumettre à un test antigénique ou un examen biologique à l’arrivée sur le territoire national. Même chose pour les déplacements entre la métropole et chacun des territoires ultramarins. En revanche, certains pays étrangers sont susceptibles de conserver des mesures et formalités spécifiques pour l’accès à leur territoire.
Quelles sont les règles de voyage actuelles en France ?
Vous pouvez circuler sans problème partout en France (aller d’une région à une autre par exemple). Pour les personnes venant de l’étranger, le dispositif de contrôle sanitaire aux frontières françaises est levé, conformément à la loi mettant fin aux régimes d’exception créés pour lutter contre l’épidémie liée à la Covid-19. En conséquence, depuis le 1er août2022, les règles précédemment appliquées aux voyageurs à destination de la France ne s’appliquent plus. Il en va de même pour les déplacements entre la métropole et chacun des territoires ultramarins (Guadeloupe, Martinique…).
Faut-il un pass sanitaire pour entrer et sortir de France ?
Depuis le 1er août 2022, la présentation du pass sanitaire n’est plus exigée en France, quel que soit le pays ou la zone de provenance. En revanche, les Etats étrangers sont susceptibles de conserver des mesures et formalités spécifiques pour l’accès à leur territoire. Ces conditions sont vérifiables sur France-Diplomatie.
Faut-il un masque dans l’avion ?
Le port du masque chirurgical ou de type FFP1, 2, 3 (sans valve) peut être rendu obligatoire à bord ou à l’aéroport selon votre pays de départ ou de destination. Pour les compagnies espagnoles par exemple, le masque est obligatoire à bord de l’avion. Veuillez vérifier la réglementation pour votre voyage avant le départ, conseille Air France.
Certains pays demandent un schéma vaccinal complet, c’est quoi ?
L’attestation de vaccination n’est plus nécessaire pour voyager en France ou pour regagner l’Hexagone. Elle peut cependant être demander par certains pays.
Pour le vaccin Janssen, le schéma initial est complet 28 jours après l’administration d’une dose.
Pour les autres vaccins (Pfizer/Comirnaty,Moderna, AstraZeneca/Vaxzevria/Covishield), le schéma initial est complet 7 jours après l’administration d’une 2e dose. Une infection à la Covid-19 équivaut à l’administration de l’une de ces 2 premières doses.
Certains vaccins ne sont pas autorisés par la Commission européenne ou ne sont pas reconnus par l’Agence nationale de sécurité des médicaments. Pour autant, ils sont autorisés par l’Organisation mondiale de la santé. Pour ceux-là et à condition que toutes les doses requises aient été reçues, le délai est de 7 jours après l’administration d’une dose complémentaire d’un vaccin ARN messager bénéficiant d’une telle autorisation ou reconnaissance. Pour que le schéma demeure complet, un rappel peut être nécessaire.
Quelles sont les conditions de voyage aux USA ?
Depuis le 12 mai 2023, l’obligation de vaccination contre le Covid-19 est supprimée pour les voyageurs se rendant aux États-Unis, que ce soit par voie aérienne, terrestre ou maritime.
Quelles sont les conditions de voyage en Espagne ?
Toutes les restrictions aux déplacements vers l’Espagne par voie terrestre, aérienne ou maritime sont levées pour les passagers en provenance de l’Union Européenne ou pays associés Schengen.
L’ensemble du territoire espagnol est soumis aux règles de la « nouvelle normalité », qui prévoient notamment :
le port du masque obligatoire pour toute personne de plus de 6 ans dans les établissements de santé, y compris les pharmacies, dans les résidences pour personnes âgées ainsi que dans tous les transports publics ;
le respect des gestes barrières.
Quelles sont les conditions de voyage en Italie ?
Si vous arrivez de France, l’entrée sur le territoire italien n’est pas soumise à la présentation d’une preuve de vaccination ou de guérison, ni d’un test. Le passenger locator form (PLF) n’est plus requis depuis le 1er mai 2022.
Le port du masque reste obligatoire dans certains lieux :
masque FFP2 dans les transports (sauf aérien), y compris dans les taxis ;
masque (FFP2 ou chirurgical, au choix) dans les établissements de santé, les établissements d’hébergement pour personnes âgées, les hôpitaux et les structures sanitaires.
Dans les cas où le port du masque est obligatoire, en sont exemptées les personnes suivantes :
les enfants de moins de six ans ;
les personnes présentant une pathologie ou un handicap incompatible avec le port d’un masque ;
les personnes pratiquant des activités sportives.
Important : Un ressortissant français positif en Italie est soumis aux règles sanitaires italiennes et doit respecter un isolement strict dont la durée diffère selon les cas et les variants. Celui-ci peut aller de 7 à 21 jours pour les positifs de longue durée et ne peut être interrompu qu’avec l’autorisation des autorités sanitaires locales.
Pour les cas qui ont toujours été asymptomatiques ou qui ont été symptomatiques au début mais qui sont restés asymptomatiques pendant au moins 2 jours, l’isolement peut être terminé après 5 jours, à condition qu’un test, antigénique ou moléculaire, soit effectué et s’avère négatif, à la fin de la période d’isolement.
En cas de positivité persistante, l’isolement peut prendre fin à la fin du 14ème jour après le premier test positif, qu’un nouveau test soit effectué ou non.
L’ambassade de France et les consulats généraux ne peuvent en aucun cas intervenir auprès des autorités italiennes pour raccourcir une période d’isolement qui devra être respectée :
dans un hôtel sous réserve de l’accord de l’établissement et à la charge du voyageur ;
dans un centre d’hébergement géré par les autorités locales, et sans que les autorités françaises puissent intervenir.
Il est donc fortement recommandé de :
se faire tester en France avant le départ pour l’Italie, même si cela n’est pas obligatoire ;
continuer à porter le masque et respecter les gestes barrières dans les situations à risque ;
souscrire une assurance pour son voyage et vérifier la couverture en cas de Covid (notamment la prise en charge de nuitées supplémentaires en cas d’isolement de longue durée).
Que faire en cas d’apparition de symptômes ?
Il convient de contacter :
soit les médecins francophones connus des consulats français en Italie : Milan, Rome ou Naples ;
soit le 112 ou le 118, en cas de difficultés respiratoires ou en cas de malaise. Ne pas aller aux urgences ni dans un cabinet médical, mais s’isoler strictement à domicile en attendant que les secours interviennent.
Quelles sont les conditions de voyage au Portugal ?
Depuis le 1er juillet 2022, vous n’avez plus besoin d’un certificat de vaccination COVID-19 ou d’un test COVID-19 négatif pour entrer au Portugal. Il n’existe aucune restriction sanitaire pour entrer sur les îles de Madère et des Açores. L’obligation du port du masque est maintenue :
dans les lieux où les personnes qui les fréquentent sont particulièrement vulnérables (établissements et services de santé, établissements d’hébergement, foyers ou services de maintien à domicile pour les populations vulnérables ou les personnes âgées, et unités de soins de longue durée) ;
dans les lieux caractérisés par une utilisation intensive (transports publics de passagers, y compris le transport aérien, le transport de passagers en taxi ou TVDE (Uber).
Quelles sont les conditions de voyage au Maroc ?
Depuis le 30 septembre 2022, toutes les restrictions sanitaires (présentation du pass vaccinal ou d’un test PCR négatif) à l’entrée sur le territoire marocain sont levées. Seule la fiche sanitaire du passager (https://www.onda.ma/form.php) dûment renseignée doit être présentée à l’arrivée au Maroc.
Quelles sont les conditions de voyage en Grèce ?
Depuis le 1er mai 2022, la Grèce a suspendu ses restrictions d’entrée sur son territoire depuis l’étranger quel que soit le pays d’origine. Aucun document sanitaire (certificat de vaccination ou de guérison), aucun test de dépistage n’est requis pour l’embarquement ou le passage des frontières. Les conditions d’accès direct aux îles grecques depuis l’étranger sont identiques aux conditions d’entrée sur le continent.
Quelles sont les conditions de voyage pour aller au Japon ?
C’est de nouveau possible d’aller au Japon. Mais avec certaines conditions. Comme expliqué sur le site de France Diplomatie. Depuis le 11 octobre 2022, l’entrée sur le territoire japonais pour un court séjour ne dépassant pas 90 jours ne nécessite plus l’obtention préalable d’un visa pour les ressortissants français. En revanche, pour un long séjour de plus de 90 jours, il y a toujours une obligation de visa. Pour entrer au Japon, depuis le 7 septembre, la présentation d’un résultat de test PCR négatif réalisé moins de 72 heures avant le vol n’est plus requise pour les voyageurs disposant d’un schéma vaccinal complet (3 doses ; les vaccins autorisés sont les vaccins Pfizer, Moderna, AstraZeneca, Janssen – 2 doses uniquement – Novavax et Covaxin/Bharat Biotech). Les informations (nom et prénom(s), date de naissance, nom du vaccin, date de vaccination et nombre de doses) des certificats de vaccination doivent être rédigées (ou traduites) en japonais ou en anglais. Cette mesure concerne uniquement les voyageurs en provenance de pays/régions où la circulation du variant est prépondérante (cas de la France). Une attestation de test PCR négatif de moins de 72 heures reste toutefois obligatoire pour les personnes ne pouvant justifier d’un tel schéma vaccinal. Seul le modèle d’attestation édité par le ministère de la santé du Japon doit être utilisé dans ce cas.
► Les voyageurs sont invités à renseigner en ligne, préalablement à leur entrée sur le territoire japonais, les informations demandées par les autorités japonaises dans le cadre de la procédure Fast Track et sur le site Visit Japan Web afin de faciliter les contrôles à leur arrivée sur le territoire japonais.
Quelles sont les conditions de voyage au Canada ?
Depuis le 1er octobre 2022, il n’est plus nécessaire d’utiliser l’application ArriveCAN, de fournir une preuve de vaccination ou de se soumettre à un test de dépistage de la Covid-19 pour entrer au Canada. Le port du masque n’est plus obligatoire mais reste recommandé à bord des avions et des trains. Les voyageurs positifs à la COVID-19 doivent en informer un agent de bord ou un agent des services frontaliers à leur arrivée. Ils pourront ensuite être aiguillés vers un agent de quarantaine qui décidera si le voyageur a besoin d’une évaluation médicale plus poussée. Il est vivement conseillé de suivre les recommandations des autorités locales (site du gouvernement canadien et sa page sur les déplacements, ainsi que les sites des différentes provinces) et de consulter régulièrement le site Internet de l’ambassade de France au Canada
Quelles sont les conditions de voyage au Royaume-Uni ?
Depuis le 18 mars 2022, il n’est plus nécessaire de justifier d’un schéma vaccinal complet ou de présenter le résultat d’un test négatif, ni de compléter le « passenger locator form ». Les voyageurs européens doivent disposer d’un passeport valide pour entrer au Royaume-Uni. Seuls les résidents bénéficiaires de l’Accord de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne, éligibles au (pre)settled status, pourront continuer à utiliser une carte d’identité jusqu’en 2025.
Quelles sont les conditions de voyage en Tunisie ?
Il est très vivement recommandé aux voyageurs de plus de 18 ans se rendant en Tunisie d’avoir achevé leur schéma vaccinal contre le Covid-19 avant leur départ.
Depuis le 27 mai 2022 :
a. Les voyageurs vaccinés de plus de 18 ans doivent :
présenter le certificat de leur schéma vaccinal complet contre la Covid-19 ;
se soumettre aux tests de dépistage aléatoires qui seront réalisés à l’arrivée. Les personnes positives devront appliquer un auto-isolement de 5 jours, qui peut être prolongé à 7 jours en cas d’apparition des symptômes.
b. Les voyageurs de plus de 18 ans non vaccinés ou présentant un schéma vaccinal incomplet y compris ceux n’ayant reçu qu’une seule dose de vaccin (pour les vaccins à deux injections) entrant en Tunisie doivent :
présenter un test PCR négatif à la Covid-19, portant un QR code, réalisé moins de 48 heures avant le premier embarquement ou un test antigénique (TDR-Ag) négatif, portant un QR code, réalisé moins de 24 heures avant le premier embarquement (les auto-tests ne sont pas reconnus) ;
se soumettre aux tests de dépistage aléatoires à l’arrivée.
c. Les voyageurs de moins de 18 ans sont exemptés de l’obligation de test ou de vaccination.
Mesures en vigueur en Tunisie : un pass vaccinal est exigible pour accéder aux lieux publics pour toutes les personnes de plus de 18 ans. Le pass sanitaire européen est reconnu par les autorités tunisiennes.
Sources :
Voyages depuis et vers l’étranger. Gouvernement.fr. 1er août 2022.
Réactionnelle, septique, infectieuse, psoriasique… L’arthrite est un terme qui désigne de nombreuses pathologies aux symptômes divers. L’arthrite correspond à un ensemble de phénomènes inflammatoires qui affectent l’articulation et les os, et qui s’accompagnent de douleurs plus ou moins sévères. Les pathologies aiguës ou chroniques et évolutives liées à l’arthrite concernent avant tout les adultes à partir de 40 ans, sachant que certaines formes peuvent toucher les enfants et les jeunes adolescents. C’est quoi l’arthrite ? Quelle est la différence avec l’arthrose ? Quels sont les traitements de l’arthrite ?
Définition : qu’est-ce que l’arthrite ?
L’arthrite est une inflammation des articulations, mais pouvant également toucher les autres structures qui les composent (tendons, ligaments, capsule, etc.). L’arthrite peut avoir plusieurs origines, en particulier un traumatisme, une infection, une maladie auto-immune ou une maladie inflammatoire articulaire chronique comme la spondylarthrite ankylosante ou la polyarthrite rhumatoïde. L’arthrite peut toucher une seule articulation (monoarthrite) par exemple dans le cas de la goutte, plusieurs articulations souvent à proximité les unes des autres (oligoarthrite) ou de nombreuses articulations (polyarthrite) comme dans la polyarthrite rhumatoïde.
Quelle est la différence entre l’arthrite et l’arthrose ?
L’arthrite désigne une pathologie inflammatoire tandis que l’arthrose est essentiellement mécanique, elle est est provoquée par une altération du cartilage qui va peu à peu s’user et disparaître en laissant les os les uns au contact des autres provoquant des douleurs survenant lors des mouvements. L’arthrose se caractérise par l’effritement de la surface du cartilage des articulations concernées. « On différencie les deux par la clinique et l’analyse articulaire. L’inflammation sera diagnostiquée lorsqu’il y a un épanchement synovial » indique le Pr Francis Berenbaum, rhumatologue.
Quels sont les différents types d’arthrite ?
Les grandes pathologies liées à l’arthrite se classent en plusieurs types :
► La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune qui touche de 0,5 à 1 % de la population, et se caractérise par l’inflammation de différentes articulations, mais aussi de certains organes internes.
► « La goutteest caractérisée par un taux trop élevé d’acide urique dans le sang provoquant des douleurs aiguës caractéristiques notamment au niveau du gros orteil« , rapporte le Dr Jacques Amselem, médecin généraliste.
► Le lupus érythémateux systémique est une maladie auto-immune qui touche différentes organes du corps, et les articulations.
► L’arthrite infantile ou arthrite juvénile idiopathique est un trouble assez commun chez l’enfant, observé notamment durant la croissance.
► L’arthrite infectieuse est une forme d’arthrite inflammatoire provoquée par un agent infectieux (virus, bactérie, champignon) qui, une fois introduit dans l’organisme, pénètre dans les articulations. L’infection survient en général à la suite d’une blessure ou d’une intervention chirurgicale. Ce type d’arthrite peut survenir à tout âge. Des prélèvements de liquide synovial (liquide de l’articulation) permettent d’identifier le germe responsable.
► L’arthrite réactionnelle (ou réactive) est une forme d’arthrite qui survient à la suite d’une infection. Néanmoins, contrairement à l’arthrite infectieuse, elle ne se caractérise pas par la présence de l’agent infectieux à l’intérieur de l’articulation. Le prélèvement de liquide articulaire ne retrouve donc pas de germe. Les jambes, les doigts et les poignets sont souvent les premières parties touchées. L’articulation devient enflée, chaude et douloureuse. L’arthrite réactionnelle s’estompe généralement au bout de quelques semaines.
► L’arthrite septique est une maladie rare, grave, parfois fatale, secondaire à l’envahissement de l’articulation par un germe bactérien. La contamination de l’articulation peut se faire directement via une plaie par exemple, ou par voie sanguine. Une seule articulation est touchée. L’articulation en cause est chaude, enflammée, responsable de douleurs importantes, empêchant les mouvements habituels. Le patient est fatigué, pâle, a de la fièvre, des frissons. Un prélèvement de l’articulation doit être réalisé très rapidement pour analyse et recherche de la bactérie en cause et un traitement antibiotique doit être débuté avant même les résultats de ces examens.
► L’arthrite psoriasique, la sclérodermie et spondylarthrite ankylosante sont d’autres pathologies entrant dans la catégorie des arthrites. « La spondylarthrite est une inflammation qui touche essentiellement la colonne vertébrale et les articulations périphériques » souligne le Pr Berenbaum.
Qu’est-ce qui provoque de l’arthrite ?
Le vieillissement, une prédisposition génétique familiale (dans les cas des maladies inflammatoires dites auto-immunes), un surpoids et l’obésité, et des épisodes d’infections, bactériennes ou virales, représentent des facteurs de risque. « Par ailleurs, lors d’un traumatisme, l’articulation gonfle et peut causes une arthrite » ajoute le rhumatologue.
Quels sont les signes de l’arthrite ?
Les symptômes les plus courants de l’arthrite sont les douleurs aiguës ou chroniques siégeant dans une ou plusieurs articulations, la raideur ou la limitation des mouvements des articulations, un épanchement articulaire, une sensation de chaleur au niveau des membres, une fatigue, une inflammation et une fièvre. Les manifestations de l’arthrite sont celles de toute inflammation : rougeur, chaleur, gonflement, douleur. Les symptômes sont ensuite variables selon l’affection en cause. De façon générale, on retrouve :
une douleur des tendons qui peut avoir tendance à disparaître aux mouvements en cas d’évolution bénigne ;
des raideurs articulaires ;
un épanchement articulaire, signant la présence de liquide dans l’articulation ;
une importante fatigue ;
l’apparition de nodules cutanés à un stade avancé ;
Les articulations les plus souvent touchées sont les mains, poignets, coudes, genoux, hanches, chevilles, colonne vertébrale, la région cervicale et les épaules.
Comment diagnostiquer l’arthrite ?
Le diagnostic repose principalement sur l’interrogatoire, et l’examen clinique (inspection des articulations, vérification des amplitudes articulaires, des mouvements), l’imagerie médicale (radiographies standard et dans certains cas échographie, scanner ou IRM). Ces examens permettent de visualiser et évaluer le degré des atteintes articulaires (calcifications). En cas d’épanchement, un examen du liquide synovial est effectué. « Pour diagnostiquer la goutte, on évalue le taux d’acide urique dans le sang, pour la polyarthrite rhumatoïde on dose les anticorps. Une inflammation des articulations du bassin orientera vers une spondylarthrite » précise le Pr Berenbaum.
Comment soigner l’arthrite ?
Le traitement spécifique de la cause est un préalable indispensable en cas de diagnostic accessible à un traitement spécifique. Par ailleurs, il existe plusieurs méthodes pour soulager l’arthrite. D’une part on fait souvent appel à un kinésithérapeute qui aidera à diminuer la raideur articulaire et à soulager les douleurs. La mise au repos de l’articulation est préconisée pour lutter contre les douleurs. On peut également appliquer du froid sur l’articulation pendant une courte période pour soulager l’inflammation. Des médicaments existent pour lutter contre les douleurs, notamment les antalgiques purs, les anti-inflammatoires et lorsqu’ils ne suffisent pas on propose des injections de corticoïdes.
Comment prévenir l’arthrite ?
Pour prévenir l’arthrite, il faut avant toute chose conserver un poids correct, ce qui évite la souffrance des articulations, notamment celles des membres inférieurs. Par ailleurs dans certains types d’arthrite comme la goutte, il convient d’éviter certains aliments comme la bière, et de ne pas abuser d’autres comme la viande, les poissons ou les laitages.
Merci au Pr Francis Berenbaum, rhumatologue et Chef de service Rhumatologie à l’Hôpital Saint-Antoine et au Dr Jacques Amselem, médecin généraliste.
Dans le cadre d’un sevrage d’héroïne, la méthadone est prescrite généralement à 1 mg/kg. Une prise couvre globalement 24 heures et va permettre ainsi d’avoir une vie assez « normalisée ».
→ « Le système endorphinique bouleversé par la consommation de drogues opioïdes (héroïne ou dérivés comme la morphine, codéine…) doit petit à petit se rééquilibrer et produire à nouveau des opioïdes naturels, les endorphines qui ont pour buts : l’euphorie, la baisse de la douleur physique et de la douleur psychique, à défaut persistera un sentiment de mal-être. Certaines personnes ont parfois recours à des conduites extrêmes pour sécréter des endorphines, comme à travers, l’hyper sport, la scarification, et ainsi se sentir temporairement apaisées« , détaille le Dr Philippe Azevedo, addictologue.
→ Pendant le sevrage de méthadone, il faut être accompagné par un professionnel de santé et ne pas chercher à aller trop vite pour mieux comprendre les enjeux et savoir les maîtriser. « Un arrêt total n’est pas envisageable dans un temps court, il prendra plusieurs mois et peut avoir pour risque une reprise d’opioïdes et ce sont les conséquences de la reprise qui peuvent être graves : reconsommer à des doses similaires avant l’arrêt et entraîner une overdose, qui malheureusement peut être mortelle ; se tourner vers un autre produit tout aussi addictif comme l’alcool« , ajoute-t-il.
→ Le seuil de 30 mg de méthadone est une étape à laquelle la personne en sevrage n’aura plus de craving, d’envie irrépressible.
→ Pour continuer la baisse du traitement, on va s’adapter aux ressentis de la personne et envisager des paliers de 5 mg par mois ou tous les 2 mois par exemple. « Les 5 derniers milligrammes sont parfois très difficiles à arrêter et c’est dans ce cas que le binôme patient/médecin ou soignant est fondamental », insiste le Dr Azevedo.
Quelle est la dose de méthadone en cas de sevrage ?
Le dosage moyen de départ de la méthadone est entre 60-80 mg. Le but est de diminuer ce traitement très progressivement en moyenne de 10 mg/mois pour permettre à la production interne d’endorphines d’être relancée naturellement et de pallier les effets de l’arrêt qui sont la fadeur de la vie avec baisse de l’élan vital, la tristesse, le ralentissement psycho-moteur, des douleurs physiques (hyperalgésie) et psychiques.
Quand aller à l’hôpital ?
Une hospitalisation dans le cadre d’un sevrage de méthadone n’est pas nécessaire : « le sevrage étant long, la personne ne peut pas rester un an à l’hôpital ». Une prise en charge hospitalière séquentielle en hôpital de jour ou en CSAPA (Centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie) peut être envisagée : « une personne à 80 mg peut être hospitalisée 2 à 3 semaines pour envisager une baisse à 60 mg, passer en ambulatoire et être réhospitalisée ensuite« . Des comorbidités psychiatriques peuvent apparaître ou être démasquées pendant le sevrage et une hospitalisation pour leur prise en charge peut être envisagée ou nécessaire.
Quels sont les symptômes d’un manque de méthadone ?
Les symptômes d’un manque de méthadone sont assez désagréables et ressemblent à un » gros syndrome grippal » qui va durer plusieurs jours avec en plus un manque d’énergie total :
une rhinorrhée (nez qui coule), accompagnée d’un larmoiement des yeux ;
une piloérection (les poils s’hérissent) ;
une dérégulation thermique : sentiment de chaud-froid ;
une irritabilité ;
des troubles du sommeil (5-6 jours après avec des cauchemars dérangeants), voire l’insomnie.
« Quand ces différents signes apparaissent, cela montre bien que la diminution, voire le sevrage en méthadone est trop rapide. Le sevrage doit se faire en fonction du patient, de sa situation et de ses ressentis« , ajoute-t-il.
Que faire lors d’une crise de manque ?
L’intensité des symptômes d’une crise de manque est dépendante de la dose en cours. Un accompagnement médicamenteux à base de mélatonine, d’antihistaminiques, de neuroleptiques peut alors être mis en place pour aider le patient à contenir ses symptômes. « Il faut éviter les benzodiazépineset prévenir la personne que sur les troubles du sommeil, il faut éviter de boire de l’alcool à ce moment-là, que cela ne va pas l’aider à dormir. Si on va à la bonne vitesse, les crises de manque ne doivent pas exister et les symptômes sont très lights et on va faire en sorte que le sevrage et ses effets soient vivables », insiste notre interlocuteur.
Combien de temps pour se sevrer complètement de la méthadone ?
La durée du sevrage est assez longue, dépendante de la personne et de son équilibre physiologique et psychique. Il est important que celle-ci soit bien intégrée par le patient qui peut perdre confiance en elle pendant le sevrage. « Chez une personne de 80 kg, on va diminuer la méthadone par palier de 10 mg par mois. À partir de 30 mg, en général la baisse est plus lente et le sevrage sera ici autour d’un an, voire plus« , ajoute-t-il.
Quand parle-t-on d’un sevrage de méthadone réussi ?
« L’objectif final du sevrage en méthadone n’est pas forcément l’arrêt total. Il se peut que la personne reste avec 5 mg de méthadone pendant des années et des années », conclut-il.
Merci au Dr Philippe Azevedo, addictologue, Paris.
Les vacances d’été approchent doucement et l’heure est à la planification et aux choix des destinations. Pour vous éviter les destinations à risque pour votre santé, le magazine Forbes Advisor Travel Bug Index a publié une liste des pays où l’on est le plus susceptible de tomber malade. Pour ce faire, ils ont collecté plus de 2,4 millions de témoignages de touristes sur des forums en relevant les mots « e coli », « diarrhée« , « gastro-entérite », « salmonelle » ou « intoxication alimentaire ». Ils ont croisé ces informations avec d’autres données provenant des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) comme les vaccins ou rappels recommandés, le risque de paludisme, les lieux où il est déconseillé de boire l’eau du robinet… Une note sur 100 a ensuite été attribuée à chaque destination. Plus le score était élevé, plus il était probable que les touristes tombent malades. Ci-dessous les résultats.
Dans le monde : prudence à Punta Cana et en Egypte !
Punta Cana, République dominicaine (90,4/100)
Charm el-Cheikh, Egypte
Sal, Cap-Vert
Playa del Carmen, Mexique
Cabo San Lucas, Mexique
Bali, Indonésie
Hurghada, Egypte
Tulum, Mexique,
Boa Vista, Cap-Vert
Cancun, Mexique (52,5/100)
La France arrive en 24e position du classement mondial avec une note de 19,4/100.
Les 10 destinations où on tombe le plus malade en Europe
Le risque de problèmes intestinaux est bien plus réduit en voyageant dans des pays européens :
Benidorm, Espagne (26,4/100)
Londres, Royaume-Uni
Sunny Beach, Bulgarie
Paris, France (19,4/100)
Ténérife, Espagne
Minorque, Espagne
Majorque, Espagne
Rome, Italie (12,1/100)
Zante, Grèce
Mykonos, Grèce (11,2/100)
Plus d’infos et d’astuces inédites
Quelles sont les maladies les plus courantes attrapées dans ces pays ?
► Salmonelle : infection bactérienne des intestins causée par la contamination d’eau ou d’aliments contaminés
► Gastro-entérite : elle se transmet par contact avec des personnes infectées, de l’eau et des alimentations contaminés
► Escherichia coli : une bactérie présente dans les intestins qui se transmet généralement à partir des selles via des aliments, de l’eau ou des animaux contaminés
► Intoxication alimentaire : elle s’attrape lors de la consommation d’aliments contaminés par des germes
► Diarrhée du voyageur : elle se transmet principalement par l’eau et la nourriture
Source : Holiday Sickness Index 2023: Destinations Where Tourists Are Most Likely To Fall Ill, Forbes, 21 avril 2023
Des lésions qui évoluent en croûtes jaunâtres ? Et si c’était de l’impétigo ? Il s’agit de l’infection bactérienne cutanée la plus fréquente chez les enfants de moins de 10 ans. Elle est due à une bactérie de la famille des staphylocoques et/ou des streptocoques. Comment savoir si c’est de l’impétigo ? Est-ce que l’impétigo est dangereux ? Contagieux ? Comment soigner l’impétigo sur un bébé ? Durée, photo, symptômes, traitement…
C’est quoi l’impétigo chez le bébé ?
L’impétigo est une maladie infectieuse cutanée très contagieuse. Le plus souvent, ce sont les enfants qui sont touchés. Elle se propage par grattage.
Quelle est la cause de l’impétigo chez le bébé ?
« L’impétigo est lié à une infection par streptocoque ou staphylocoque doré« , explique le Dr Paul Dupont, dermatologue, auteur de Soigner sa peau au naturel aux éditions Eyrolles.
Quels sont les symptômes de l’impétigo chez le bébé ?
Les lésions sont caractéristiques par leur topographie et leur aspect. « En général il s’agit d’une petite bulle isolée sous la forme d’une ampouleou de petites vésicules confluentes regroupées en une lésion parfois plus importante. Peu à peu, elles se couvrent de croûtes jaunâtres qui lorsqu’on les gratte, laissent sourdre un liquide purulent. Les lésions sont souvent au visage, autour du nez ou autour des lèvres mais elles peuvent se généraliser sur tout le corps« , précise le dermatologue.
Quel est le traitement de l’impétigo chez le bébé ?
Le traitement de l’impétigo repose sur la désinfection des plaques avec de l’eau Dalibour puis sur l’application d’une crème antibiotique. « Mais avant cela, il faut toujours faire un prélèvement bactérien pour réaliser un antibiogramme qui permettra de choisir l’antibiotique le plus efficace« , précise le Dr Dupont. En cas d’impétigo chez l’enfant, il y a des règles d’hygiène strictes à adopter :
Bien se laver les mains
Couper les ongles courts
Eviter la piscine tant que l’enfant est contagieux
Ne pas baigner les enfants ensemble
Quelles sont les solutions naturelles ?
Dans les soins complémentaires qui étaient préconisés autrefois, il y a l’application de fécule de pomme de terre cuite sur les croûtes. Ceci permet en effet de ramollir les croûtes et d’éviter que les lésions ne laissent des cicatrices. « L’utilisation des huiles essentielles peut être préconisée en cas de résistance aux antibiotiques, mais dans ce cas, celles-ci doivent être diluées à 0,5 ou à 1% dans de l’huile d’olive. Elles ne peuvent pas par contre être utilisées chez enfant de moins de cinq ans sans avis médical préalable « , avertit le dermatologue. Les plus efficaces sont les huiles essentielles d’origan compact, de citronnelle et d’eucalyptus radié. L’huile essentielle de lavande peut également être utile pour favoriser la cicatrisation. » Ensuite, pour cicatriser les plaques, on peut utiliser une crème multivitaminée biologique contenant à la fois des vitamines A , E et C. Et une cure d’huile de foie de moruesous forme de capsules huileuses peut être préconisée pour renforcer l’immunité. Même si cela a une mauvaise odeur, on peut en mettre aussi sur les boutons« , souligne le spécialiste.
Merci au Dr Paul Dupont, dermatologue, auteur de Soigner sa peau au naturel aux éditions Eyrolles.
La schizophrénie est un trouble mental généralement chronique qui se caractérise par une perception erronée de la réalité, des idées délirantes, des hallucinations, un isolement social et relationnel, une désorganisation de la pensée et du comportement. On parle de schizophrénie paranoïde lorsque les idées délirantes sont dominées par de la « paranoïa » qui se traduit essentiellement par un sentiment de persécution et de méfiance permanent vis-à-vis de son entourage et des personnes inconnues.
Quels sont les symptômes de la schizophrénie paranoïde ?
La schizophrénie paranoïde se manifeste par des symptômes psychotiques comprenant :
Des idées délirantes qui ne reflètent pas la réalité ;
Des phénomènes hallucinatoires (fait d’entendre des choses ou de voir des choses que les autres n’entendent pas ou ne voient pas, des voix qui me persécutent, disent du mal de moi), les perceptions n’existent pas, elles sont fabriquées par le cerveau ;
Une désorganisation de la pensée et du comportement (réactions inadaptées, colère soudaine) ;
Une perte de contact avec la réalité ;
Des difficultés cognitives : troubles de la concentration et de la mémoire, baisse de motivation.
► Ces symptômes sont associés à une paranoïa qui se manifeste par un sentiment de persécution permanent. « Le sujet est plus ou moins convaincu que les autres (proches ou non) lui veulent du mal, qu’ils le jugent, il interprète tous les gestes et paroles de manière négative. Il se sent également persécuté par des éléments (eau, lumière, extra-terrestres), des choses qui, a priori, ne font pas de mal. Tout peut donner lieu à interprétation, notamment les informations entendues à la télévision, le patient construit son propre délire et peut avoir l’intuition qu’une catastrophe va survenir.
► Sur le plan émotionnel, le sujet est dominé par l’angoisse et la peur, il est tout le temps sur ses gardes, tendu physiquement et psychologiquement, a tendance à se replier sur soi, adopte un comportement d’évitement, et peut faire preuve d’hostilité voire d’agressivité« , développe le Pr Anne Sauvaget.
Quelles sont les causes de la schizophrénie paranoïde ?
Si les causes exactes de la schizophrénie restent méconnues, certains facteurs seraient favorisants : une prédisposition génétique, une perturbation des neurotransmetteurs du cerveau (dopamine), une infection précoce ayant touché le cerveau (toxoplasmose, grippe), la consommation régulière de cannabis, un manque d’oxygène (anoxie) pendant la grossesse ou l’accouchement ou encore un stress psychosocial subi dans l’enfance.
Quelles différences avec la paranoïa ?
Le trouble paranoïaque est un trouble délirant persistant qui se traduit par un délire systématisé de méfiance et de suspicion à l’égard des autres, mais sans syndrome de désorganisation comme dans la schizophrénie. Si le délire de persécution est plus ou moins présent dans toutes les formes de schizophrénie, il est beaucoup plus intense dans la schizophrénie paranoïde.
Que faire en cas de crise de schizophrénie paranoïde ?
L’entourage joue un rôle primordial en cas de crise de schizophrénie paranoïde. La priorité est d’installer le malade dans un environnement calme et de lui parler doucement pour éviter de l’effrayer. Il est primordial de rester à l’écoute de ses besoins sans pour autant s’imposer car il est en proie à des idées délirantes et à des hallucinations.
Quels sont les traitements de la schizophrénie paranoïde ?
Le traitement est celui de la schizophrénie. Il repose sur l’association d’un traitement médicamenteux avec des antipsychotiques atypiques visant à diminuer l’intensité des symptômes (persécution et hallucinations) et une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour apprendre à analyser la situation, comprendre que personne ne m’en veut en réalité, prendre de la distance, gérer l’anxiété avec des techniques de gestion du stress et des émotions. Dans certains cas, la neuromodulation transcrâniennne, une technique de stimulation cérébrale, peut être préconisée.
Est-elle reconnue dans la CIM10 ? Dans le DMS-5 ?
« Le terme de schizophrénie paranoïde était utilisé dans les anciennes classifications. Il est désormais désuet et n’est plus vraiment employé par les professionnels de la santé mentale », indique la psychiatre.
Est-ce que c’est dangereux ?
« Si le trouble est très intense et que la personne se sent constamment persécutée, elle se retrouve plongée dans un état d’hypertension permanent, ce qui est invivable pour elle, mais aussi pour son entourage. La schizophrénie paranoïde peut entraîner des réactions d’auto-agressivité et d’agressivité sur l’entourage mais il faut retenir en priorité que la plupart du temps, les personnes souffrant de schizophrénie ne sont pas dangereuses et sont avant tout victimes de leur trouble et de stigmatisation« , explique la spécialiste.
Merci au Pr Anne Sauvaget, psychiatre au CHU de Nantes.