Pomme, poire, fraise ? Quels fruits contiennent le plus de pesticides ? Quels légumes ? Chaque année, l’Environmental Working Group (EWG), une organisation américaine dédiée à la protection de la santé humaine et de l’environnement, publie la liste des fruits et légumes qui contiennent le plus (et le moins) de pesticides. Ces données reposent sur les analyses du ministère de l’Agriculture et de la Food and Drug Administration (FDA). 46 569 échantillons de 46 fruits et légumes ont été passés en revue.
Liste des fruits et légumes qui contiennent le plus de pesticides (dans l’ordre)
Fraise
Epinard
Chou frisé, chou Kale
Pêche
Poire
Nectarine
Pomme
Raisin
Poivron
Cerise
Myrtille
Haricot vert
Le terme « pesticide » est utilisé pour décrire une substance qui détruit ou limite l’impact d’organismes nuisibles (plantes, animaux (insectes, acariens …), champignons, bactéries…). Les pesticides sont chassés par les consommateurs à cause de leurs méfaits santé mis en avant par plusieurs études. Ils pourraient favoriser le risque d’apparition de pathologies cancéreuses, neurologiques ou encore de troubles de la reproduction.
Liste des fruits et légumes qui contiennent le moins de pesticides (dans l’ordre)
Carotte
Pastèque
Patate douce
Mangue
Champignon
Chou vert
Kiwi
Melon jaune
Asperge
Petit pois
Papye
Oignon
Ananas
Mais
Avocat
Pour réduire la consommation de pesticides, il est conseillé d’ôter la peau des fruits et légumes et de les laver. Il faut sinon privilégier le bio, le seul label qui garantit qu’aucun pesticide de synthèse n’a été utilisé.
Source : Shopper’s Guide to Pesticides in Produce, EWG, 2023.
L’opium est un stupéfiant qui peut être prescrit par un médecin dans le traitement d’une douleur. Lorsque son usage est détourné en drogue, il peut être fumé ou avalé et provoque un sentiment d’euphorie et de plaisir. En dehors des risques pour la santé et l’impact sur la vie sociale, la prise d’opium peut causer une dépendance dont il est difficile de sortir. Quelles sont les conséquences de l’opium ? A partir de quelle dose d’opium risque-t-on l’overdose ? Quels sont les effets de l’opium ? Comment réussir son sevrage ?
Définition : c’est quoi l’opium ?
L’opium est obtenu à partir de la sève (ou « latex ») des graines immatures du pavot. Il est particulièrement utilisé au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est pour détendre, soulager la douleur et lors de rites spirituels. Dans son usage détourné, il est généralement fumé ou avalé et engendre un sentiment d’euphorie et de plaisir. Sous contrôle médical, il est utilisé dans certains médicaments antalgiques pour soulager des douleurs particulièrement résistantes à d’autres médicaments. Ces facultés sont octroyées par la composition même de l’opium qui est constitué de phénanthrènes et de benzylisoquinolines. Il est à l’origine de la synthèse de l’héroïne, de la morphine et de la codéine. C’est pourquoi il est rarement disponible sous sa forme initiale en dehors des pays de production.
L’opium est un stupéfiant qui peut être prescrit par un médecin dans le traitement d’une douleur. Lors de son usage détourné, il est utilisé par les consommateurs sous forme d’inhalation avec une pipe à opium, ou mélangé à une cigarette sous forme de joint.
Quels effets après la prise d’opium ?
Les effets sont en général très rapides après la prise, en particulier sous la forme inhalée et persiste pendant 3 à 6 heures. L’usager ressent rapidement un effet relaxant, anxiolytique et sédatifqui lui procure un bien-être intense. À plus forte dose, il peut même ressentir des hallucinations.
Quels sont les effets sur le long terme de l’opium ?
À long terme, l’utilisation répétée de l’opium provoque les mêmes effets que tous les morphiniques, à savoir une constipation, des troubles de la libido et du cycle menstruel. La dépendance est en général très rapide, avec un phénomène d’habituation et d’accoutumance, c’est-à-dire que le consommateur doit sans arrêt augmenter les doses et la fréquence pour ressentir le même effet. Les conséquences sur sa vie personnelle et professionnelle s’installent rapidement, avec un risque de marginalisation, de problème judiciaire, et de conflit avec l’entourage.
Quels sont les risques de l’opium en cas de grossesse ?
D’après le CRAT (Centre de référence sur les agents tératogènes), si une femme enceinte consomme de l’opium, les risques ne sont pas malformatifs mais plutôt l’induction d’un syndrome de sevrage de l’enfant à la naissance ainsi qu’un stress important pendant la grossesse, lie à l’addiction, qui est susceptible de provoquer des accouchements prématurés et des fausses couches. Il est donc préférable d’être traitée par un traitement substitutif pendant toute cette période.
Quels sont les conséquences de la dépendance à l’opium ?
À la suite d’un usage répété, sans contrôle médical, la consommation d’opium peut induire une dépendance. Tout comme pour l’héroïne, le consommateur ressent la nécessité d’augmenter les doses, d’abord en quantité, puis en fréquence pour retrouver les mêmes effets. La violence du manque est très souvent à l’origine d’une nouvelle consommation, alimentant ainsi la dépendance et l’obsession des pensées du consommateur. Les conséquences sur la vie personnelle et professionnelle sont en général rapides et peuvent mener à la précarité, à des difficultés financières, familiales et judiciaires.
Comment se passe le sevrage de l’opium ?
En cas d’arrêt d’une consommation régulière d’opium, un syndrome de manque important apparaît. Il est habituellement très intense et douloureux, et peut durer parfois plus d’une semaine mais il ne constitue pas un risque mortel. Dans les heures qui suivent la disparition des effets : le consommateur se met à avoir un larmoiement, un écoulement nasal, il baille, se sent nauséeux, peut avoir des vomissements, des diarrhées, des crampes musculaires, des douleurs profondes des membres, des douleurs lombaires et abdominales, des sueurs, des frissons, et une sensation de chaud et de froid. Ses pupilles sont dilatées (contrairement à ce qu’il se produit lors de la consommation) et il ressent un sentiment de malaise et d’angoisse accompagnés d’une insomnie importante.
Comment réussir un sevrage à l’opium ?
Pour aider les consommateurs dépendants à l’opium dans leur sevrage, un traitement de substitution est disponible depuis 1994 : la méthadone et la buprénorphine (Subutex®). Le but de ce traitement prescrit sur ordonnance est de limiter les symptômes de manque et la rechute à long terme. Il permet de vivre une vie normale et de traiter les envies de consommer. Pour la prescription et la délivrance du traitement, une prise en charge par un addictologue en libéral, à l’hôpital ou dans un CSAPA (Centres de Soin, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie) est préférable. Une psychothérapie et une prise en charge sociale sont aussi recommandées pour soigner cette addiction. Certaines thérapies comme la TCC (Thérapie Cognitive et Comportementale) ont fait leur preuve dans ce type d’addiction.
Pour éviter la transmission de certaines infections comme le VIH, l’Hépatite B et C, la tuberculose, les herpès, Staphylocoques, champignons, candidoses, ou la grippe, il existe à présent un kit gratuit destiné aux fumeurs d’opium (et de crack). Disponible dans tous les CSAPA, les CAARUD (Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues) et les pharmacies, il contient une pipe et des éléments à usage personnel pour éviter le partage de matériel. Il permet d’éviter de fabriquer soi-même sa pipe avec du matériel dangereux.
Opium et overdose : à partir de quelle quantité ?
L’overdose à l’opium peut apparaître dès la première utilisation si celle-ci dépasse la dose tolérée par le consommateur. Lorsque la consommation est plus fréquente, il n’est pas rare que l’usager dépendant ait besoin d’augmenter les doses pour ressentir le même effet et passer ainsi d’un gramme à 30 grammes d’opium par jour par exemple.
► Étant donné le risque d’overdose et d’hallucinations en lien avec la consommation d’opium, il est recommandé de ne pas consommer seul, mais toujours avec des personnes pouvant donner l’alerte si nécessaire. Évitez aussi les mélanges d’opiacés, en particulier avec l’héroïne et la méthadone car vous risquez alors un surdosage potentiellement mortelle.
En savoir plus sur Drogues infos service 0800 23 13 13 (tous les jours de 8h à 2h, appel anonyme et gratuit).
L’overdose désigne la prise d’une très grande quantité de substance psychotropeet ses conséquences. Le nombre de décès par overdose ne cesse d’augmenter dans le monde, et aussi en France ces dernières années. D’après l’Observation français des drogues et tendances addictives (OFDT), environ 1200 personnes décèdent chaque année en France. Les causes principales sont les opioïdes qui représentent 80 % des décès. La cocaïne est impliquée dans 13 %, les amphétamines dans 8 %, et les nouveaux produits de synthèse dans 4 %. Quels sont les signes d’une overdose ? A partir de quelle quantité risque-t-on l’overdose ? Avec quelles drogues ? Quel est le risque de décès ?
Définition : c’est quoi une overdose ?
L’overdose, ou l’intoxication aiguë, est une prise, accidentelle ou non, d’une substance psychotrope susceptible de faire perdre conscience et d’être potentiellement mortelle. On parle plutôt de surdose en français, ou d’intoxication aiguë. En général, elle survient dans un contexte de consommation de drogue, comme l’héroïne, l’opium, la morphine, mais aussi la cocaïne, l’ecstasy ou la MDMA. Elle peut aussi mettre en lien avec une tentative de suicide, en particulier avec certains médicaments morphiniques ou des anxiolytiques de type benzodiazépine par exemple. Elle apparaît lorsque le consommateur prend une dose qui dépasse son seuil de tolérance, en fonction de son accoutumance à la drogue, mais aussi de son état de santé globale. Dans la plupart des cas, l’overdose se traduit par une perte progressive de connaissance, et enarrêt cardiaque.
Quels sont les symptômes d’une overdose ?
L’overdose se manifeste de nombreuses façons différentes en fonction de la molécule en cause dans l’intoxication aiguë.
Elle commence toujours par des troubles de la conscience pouvant aller jusqu’à une perte de connaissance et un état de coma qui peut être calme, avec absence de tonus, ou au contraire agité.
La personne qui overdose peut se mettre à vomir, à transpirer intensément, à respirer de façon plus lente jusqu’à un arrêt total de sa respiration.
En fonction de la drogue utilisée, les pupilles peuvent être très contractées en myosis, ou au contraire dilatées en mydriase.
Le cœur ralentit progressivement ou bien s’accélère très fortement jusqu’à un arrêt cardiaque.
Si rien n’est fait rapidement, la mort survient sans que les procédures de réanimation ne soient efficaces.
Quelles drogues peuvent provoquer une overdose ?
D’après l’OFDT, le nombre de décès par overdose de produits stupéfiants augmente ces dernières années, en particulier avec les morphiniques comme l’héroïne, la morphine, la méthadone, la buprénorphine et la codéine. Les opiacés sont d’ailleurs la première cause d’overdose du fait douleur mécanisme d’action qui entraîne un ralentissement de la respiration et du rythme cardiaque, ainsi que de leur dose potentiellement mortelle sans contrôle médical chez des personnes consommant pour la première fois ou changeant de fournisseur. D’autres drogues, de par leur effet sédatif, sont susceptibles d’induire une overdose comme l’ecstasy, la cocaïne et la MDMA, qui peuvent provoquer des troubles du rythme cardiaque potentiellement mortelle. Enfin, certains médicaments vendus sur ordonnance comme les benzodiazépines peuvent induire une somnolence et un coma si elles sont prises sans contrôle médical et en grande quantité.
A partir de quelles quantités risque-t-on l’overdose ?
Chez une personne n’ayant jamais consommé de morphiniques, la dose habituelle pouvant déclencher une overdose se situe au-dessus d’1mg par kg de poids corporel, soit par exemple au-delà de 60 mg pour une personne de 60 kg qui ne prend jamais de morphine. Cependant, à cause du phénomène d’accoutumance, un usager régulier peut tout à fait consommer des doses bien plus importante sans risque d’overdose. Il en est de même pour les médicaments à base de benzodiazépines qui induisent un phénomène d’accoutumance. En revanche, pour la cocaïne, l’ecstasy et la MDMA, l’overdose peut survenir à n’importe quelle dose car elle est plutôt en lien avec des troubles du rythme qui surviennent lors d’une déshydratation ou d’une consommation concomitante d’alcool par exemple.
Comment diagnostiquer une overdose ?
Habituellement, les symptômes sont évocateurs lors de l’inspection de tous ces signes et même en l’absence de témoin, certaines substances peuvent être incriminées suivant les symptômes. Le mieux est d’avoir un contact qui connaisse la victime pour que l’on puisse savoir quelles substances sont habituellement consommées par elle. L’environnement direct apporte souvent de nombreuses informations. En cas d’absence de substance suspectée, une prise de sang permettra de doser les différentes molécules possibles et d’initier le traitement. En attendant les résultats, les fonctions vitales doivent être maintenues.
Que faire en cas d’overdose ?
En présence d’une personne présentant des signes d’overdose, il convient d’appeler les secours de toute urgence et de placer, en attendant, le sujet en position latérale de sécurité. L’hospitalisation d’urgence est systématique en cas d’overdose après transport médicalisé. Le sujet reste en observation tant que l’action des stupéfiants n’a pas totalement disparu. Le traitement est adapté en fonction de la drogue consommée. Certaines molécules sont connues, comme des antidotes spécifiques de drogues, et peuvent être utilisées pour antagoniser les effets des drogues. Un protocole de désintoxication est ensuite envisagé afin que le toxicomane devienne totalement abstinent. Le flumazenil est utilisé comme antagoniste et compétitif des benzodiazépines en cas d’overdose, tout comme la naloxone pour les morphiniques. Cependant, il n’existe pas d’antidotes spécifiques pour la cocaïne, la MDMA et l’ecstasy par exemple.
Peut-on mourir d’une overdose ?
Le risque de décès peut survenir même à une petite dose, en particulier en ce qui concerne la cocaïne, la MDMA, et l’ecstasy. Il est le plus souvent en lien avec une déshydratation et une consommation concomitante d’alcool ou bien d’autres drogue. Ce risque est aussi très important avec la consommation de morphiniques car l’usager ne connaît pas toujours la pureté du produit qu’il achète. On ne connait pas exactement le risque pour chaque produit car le risque dépend de l’usager et du produit à un moment donné.
Comment éviter l’overdose ?
Pour prévenir le risque d’overdose chez les consommateurs que l’on ne peut pas empêcher de consommer, il est important de veiller à une bonne hydratation lors de la consommation, et de faire régulièrement des pauses. On conseille d’éviter de consommer d’autres produits en même temps, et de toujours commencer par la plus petite dose. Dans certains milieux festifs, il est possible de faire tester sa drogue pour mieux connaître sa composition. En veillant à toujours commencer par le plus petit dosage, en particulier lors d’un changement de fournisseur ou d’une première consommation, vous limitez ainsi le risque d’overdose. N’hésitez pas non plus à consommer accompagné de personne pouvant donner l’alerte en cas de perte de conscience.
► Si vous êtes un consommateur régulier d’opiacés, n’hésitez pas à vous procurer dans les CSAPA (Centres de Soin, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie) et les CAARUD (Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues) un kit anti-overdose à base de naloxone sous forme de spray nasal ou du kit d’injection intramusculaire. Il vous permettra d’agir vite si un de vos proches perd connaissance, et de demander à votre entourage d’agir de la même façon avec vous-même en cas de symptômes de surdosage.
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Le terme de mort cérébrale ou mort encéphalique désigne l’état dans lequel les fonctions du cerveau sont à l’arrêt et le cœur continue de fonctionner. Cet état peut être causé par un arrêt cardiaque ou un AVC par exemples. Il est possible de prélever des organes sur un patient en état de mort cérébrale si l’accord est prouvé. Quels sont les signes d’une mort cérébrale ? Peut-on se réveiller ? Quel est le délai pour débrancher un patient en état de mort cérébrale ?
Définition : Quand parle-t-on de mort cérébrale ?
La mort encéphalique ou « mort cérébrale » désigne un état dans lequel toutes les fonctions cérébrales sont arrêtées alors que les fonctions cardiaques sont maintenues. Le patient est alors bien décédé.
Qu’est-ce qui provoque la mort cérébrale ?
Généralement, les morts encéphaliques font suite à un manque d’oxygène prolongé après arrêt cardiaque par exemple, à des lésions cérébrales traumatiques ou à un AVC. La mort encéphalique est irréversible.
Quels sont les signes d’une mort cérébrale ?
« Le contexte est important car cette situation n’est possible que chez un patient qui se trouve en réanimation. On ne peut pas dire d’une personne décédée dans la rue qu’elle est en mort encéphalique » avertit le Pr Sigismond Lasocki, médecin Anesthésiste-Réanimateur. Certains signes permettent d’affirmer l’état de mort cérébrale : « Le patient est dans un coma très profond, il n’a aucune réaction, il n’a aucun réflexe et il ne respire pas tout seul« , poursuit le médecin réanimateur.
Est-il possible de se réveiller d’une mort cérébrale ?
« Non, si on est mort, on est mort ! Ce qui est possible, en revanche, c’est d’être en état de mort apparente (notamment en cas d’hypothermie…). Pour établir le diagnostic de mort encéphalique, il faut que le patient n’ait aucun médicament d’anesthésie qui circule et qu’il ne soit pas en hypothermie« , affirme le spécialiste.
Comment diagnostiquer la mort cérébrale ?
« On examine le patient, on vérifie qu’il n’a aucune réactivité, aucun réflexe archaïque persistant, qu’il ne respire pas tout seul, on fait même une prise de sangaprès l’épreuve d’apnée pour vérifier s’il y a du gaz carbonique dans le sang car il y en a qui s’accumule lorsqu’on ne respire pas. L’ensemble de ces éléments nous permet de faire le diagnostic de mort encéphalique. A partir de ce moment-là, on peut affirmer cliniquement que le patient est mort. Son cœur continue à battre parce que c’est un muscle qui a sa propre « pile » il continue à battre tant qu’il a suffisamment d’oxygène pour fonctionner, c’est-à-dire tant que le patient est branché à une machine pour le faire respirer », explique le médecin réanimateur.
Il est possible de faire un don d’organes en état de mort cérébrale
Quel délai pour débrancher en cas de mort cérébrale ?
« Le patient est mort, continuer à le faire respirer n’a donc pas de sens. Dès lors que la mort est prononcée, il n’y a pas de raison d’attendre pour débrancher le patient. On peut le laisser en attendant que la famille vienne mais c’est symbolique », souligne le spécialiste.
Mort cérébrale et don d’organes
Dès que l’on a établi ce diagnostic clinique, le médecin réanimateur peut débrancher la machine et faire le certificat de décès. Mais, tant que le patient est sous respirateur, le sang est oxygéné et les organes sont perfusés : on peut alors faire un prélèvement d’organes. « Toutefois, cela nécessite de prouver la mort encéphalique, soit en faisant un électroencéphalogramme avec au moins 30 minutes d’enregistrement, deux fois, à quatre heures d’intervalle, soit en effectuant un angioscanner cérébral qui nous prouve qu’il n’y a plus de circulation du sang dans le cerveau. A ce moment-là, on discute avec les proches pour savoir si le patient souhaitait donner ses organes ou non« , nuance le Pr Sigismond Lasocki.
Merci au Pr Sigismond Lasocki, médecin Anesthésiste-Réanimateur et chef du pôle ASUR (Anesthésie, SAMU, Urgences Réanimation) au CHU d’Angers
Le pied bot désigne une malformation du pied qui survient au stade foetal. « Il s’agit d’une pathologie assez fréquente puisque 1 à 2 enfants pour 1000 naissances en France en sont atteints. Le plus souvent, ce sont les garçons qui sont concernés et dans un cas sur deux, les deux pieds sont touchés », explique le Dr Nicolas Henric, chirurgien orthopédiste au pôle Mère enfant du CHU d’Angers. C’est quoi un pied bot ? Comment le diagnostiquer ? Et quelle opération permet de le soigner ?
Le pied bot est une anomalie congénitale du développement du pied, c’est-à-dire qui survient pendant la période fœtale. La moitié sont détectés par les échographies anténatales. Visuellement, il y a une rétraction de tous les tissus du pied autour de la cheville« , explique le Dr Nicolas Henric
► Pied bot varus et valgus. Le pied bot porte le nom de « varus » lorsque la plante du pied est tournée vers l’intérieur, de valgus lorsqu’elle l’est vers l’extérieur.
► Pied bot équin. On parle également de pied bot « équin » quand la pointe du pied est dirigée vers le bas. Idiopathique, c’est-à-dire non lié à une autre pathologie.
Comment diagnostiquer le pied bot ?
L’intérêt, c’est de le diagnostiquer in-utéro et de faire une consultation avec un chirurgien orthopédique pédiatrique en anténatal pour pouvoir exposer aux parents les différentes techniques qui existent pour le corriger.
Quelle est la cause du pied bot ?
Le pied bot est une malformation congénitale dont la cause n’est pas déterminée.
Comment soigner le pied bot ?
On dénombre deux grandes techniques :
► Une technique de rééducation qui va varier selon les écoles mais dont le principe est toujours le même. « On va essayer de travailler de façon très énergique 5 à 6 fois par semaine pendant 1 heure pour mobiliser le pied et le ramener dans l’axe petit à petit. Le kinésithérapeute va mettre en place un système de contention pour tenir le pied. Et cela, pendant quasiment trois mois, c’est ce qui fait la difficulté de cette prise en charge. Cela nécessite également un kiné vraiment spécialisé, au risque d’avoir des séquelles », souligne le spécialiste.
« Le traitement va durer toute la vie en quelque sorte. »
► La deuxième technique, c’est la technique dite de Ponseti.« Elle coûte moins cher et est moins chronophage. C’est aussi un travail de réduction de la déformation : on va mettre des plâtres progressivement, une fois par semaine, pendant 6 semaines. Il va du haut de la cuisse jusqu’au bout des orteils, on va d’abord ramener l’avant pied dans l’axe global du pied. Le problème de cette technique, c’est que dans la quasi totalité des cas, on va être obligé de faire une ténotomie du talon d’Achille, ce qui nécessite au minimum une anesthésie locale entre 6 et 10 semaines de vie, ce qui n’est pas anodin. L’avantage, c’est qu’il n’y a qu’une consultation par semaine » poursuit le chirurgien orthopédiste pédiatrique.
« Derrière, le traitement n’est pas terminé, il va durer toute la vie en quelques sortes. Après la ténotomie, on remet des plâtres pendant un mois et ensuite on met des atèles que l’on va garder jour et nuit pendant 3 ans puis toutes les nuits jusqu’à l’âge de 5 ans » précise le Dr Henric.
Quelle est l’opération pour le pied bot ?
Les techniques citées ci-dessus permettent d’éviter de faire subir aux enfants la grande chirurgie de libération postérieure qui laisse une grande cicatrice sur la moitié de la jambe jusqu’au gros orteil. « L’opération n’est réservée qu’aux récidives très sévères du pied bot et c’est malheureusement quelque chose qui peut arriver au cours de la croissance. Ce sont des enfants que l’on va suivre tout au long de leur évolution. Lorsqu’on arrive à traiter le pied bot, les enfants n’auront pas d’anomalies majeures, le but est de leur rendre un pied le plus normal possible » conclut le spécialiste.
Merci au Dr Nicolas Henric, chirurgien orthopédiste au pôle Mère enfant du CHU d’Angers.
Le Président de la République, Emmanuel Macron, l’a annoncé le 16 mai 2023 : un Institut des Cancers des Femmes va être conçu en France par l’Institut Curie, l’Université Paris-Sciences et Lettres (PSL) et l’Inserm. Il sera labellisé Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) dans le cadre du PlanFrance Santé 2030. Avec plus de 78 000 nouveaux cas et 20 000 décès chaque année en France, les cancers féminins sont un véritable enjeu de santé publique. Voilà pourquoi il paraissait essentiel de créer une structure spécialisée et inédite d’envergure internationale qui place les femmes au cœur de la recherche et de l’innovation et dont l’objectif est de mieux comprendre, prévenir, dépister les cancers (cancers rares, cancers gynécologiques, cancers du sein…), notamment chez les patientes à risque, et guérir de plus en plus de patientes. Ce grand centre dédié aux cancers féminins, dont le site principal sera implanté dans le 5e arrondissement de Paris (un emplacement idéal car proche des laboratoires de recherche, de l’hôpital de l’Institut Curie et de l’Université PSL), sera piloté par des scientifiques et des professionnels de la santé.
Donner à notre recherche en santé plus de moyens et de liberté, je my suis engagé, nous le faisons avec France 2030 :
5 bioclusters de dimension mondiale 12 futurs instituts hospitalo-universitaires des infrastructures de recherche lancement des chaires d’excellence pic.twitter.com/rOv5x1G5AR
Concrètement, l’Institut des Cancers de la Femmes va, sur un programme de 10 ans :
► Associer toutes les expertises médicales, paramédicales et scientifiques aux côtés des entreprises et des associations de patientes.
► Développer des solutions innovantes pour répondre à la nécessité de nouvelles options thérapeutiques ajustées à la localisation anatomique, à la biologie, à l’âge des femmes dans le but de faire diminuer les taux de mortalité, notamment des formes rares de cancer.
► Adapter la prise en charge du cancer à la qualité de vie des femmes et faire bénéficier les patientes d’un accompagnement complet, tant médical que psychologique et paramédical
► Mieux former des soignants et des scientifiques aux enjeux spécifiques de ces cancers et accompagner les nouveaux métiers issus de la transformation numérique de la recherche et des soins.
► Développer un réseau de partenaires hospitaliers et de collaborations présents partout en France
► Faire de la France un leader de l’innovation contre les cancers féminins et guérir toujours plus de femmes.
« Sur le plan social, nous partons du double constat qu’il existe de fortes disparités dans les prises en charge, et que le cancer est un facteur aggravant des situations de précarité des femmes, qui engendre d’ailleurs plus d’arrêts de travail et plus d’aménagements du temps de travail que pour les hommes« , déplore la Pre Anne Vincent-Salomon, pathologiste spécialiste des cancers féminins à l’Institut Curie et professeure à l’Université PSL, directrice de ce nouveau centre. « L’approche que nous proposons est nouvelle car plus globale, depuis la recherche sur la biologie de la tumeur jusqu’à la prise en considération de la personne dans son environnement« , ajoute le Pr Alain Puisieux, directeur du Centre de recherche de l’Institut Curie.