Pâleur, perte d’équilibre, vertiges, nausées, sensation de voile noir devant les yeux… Et si c’était une baisse de tension ? Une hypotension chronique doit amener à consulter un médecin. Mais quand elle survient, l’alimentation a un rôle à jouer et peut contribuer à faire remonter rapidement sa tension. « Potassium, magnésium et sodium sont les trois minéraux qui aident à faire monter la tension« , éclaire d’emblée Raphaël Gruman, diététicien-nutritionniste. Liste des 10 aliments qui peuvent remonter la tension artérielle.
1. Le fromage
« Pour pallier une baisse de tension artérielle, il convient d’augmenter ses apports en sodium et donc de se diriger vers des aliments qui sont naturellement salés, comme une portion de fromage par exemple. L’idée n’est pas de se diriger vers des snacks salés, gras et transformés, type paquet de chips, mais plutôt sur des produits sains« , indique notre interlocuteur. Parmi les fromages les plus salés :
Mimolette (vieille)
Bleu d’Auvergne
Roquefort
Féta
Edam
Fourme d’Ambert
2. Le saumon fumé
« Naturellement riche en sel (784 mg de sodium pour 100 grammes), le saumon fumé permet de faire rapidement remonter la tension artérielle« , conseille notre spécialiste. Inversement, les personnes souffrant d’hypertension doivent limiter leur consommation.
3. La viande des Grisons
« La viande des Grisons (viande de bœuf séchée au sel, herbes des Alpes et épices) est une charcuterie dite light, car elle est peu grasse et participe au maintien d’une pression artérielle normale« , détaille Raphaël Gruman.
4. La bresaola
« La bresaola (bœuf séché à l’air et salé jusqu’à devenir rouge foncé) est une charcuterie qui reste saine, maigre, tendre et qui permet de faire légèrement remonter la tension« , indique notre interlocuteur.
5. Les amandes
« Les fruits secs, comme les amandes sont une bonne source de potassium, un minéral qui peut être intéressant en cas de baisse de tension. Une petite poignée d’amandes légèrement salées (pour l’apport en sodium et en potassium), mélangées avec une poignée de raisins secs (pour l’apport en magnésium et en potassium), constitue une bonne idée de collation de l’après-midi par exemple« .
6. La banane
« En principe, peu de fruits permettent de faire remonter la tension, précise-t-il. Néanmoins, les fruits comme la banane apporte du potassium et du magnésium, ce qui va contribuer à faire remonter la tension. Le sucre a également tendance à faire remonter la tension. Plus globalement, ce qui va permettre d’éviter les chutes de tension, c’est d’avoir des apports réguliers en glucides. Autrement dit, éviter les périodes de carence en glucides. Faire une collation en milieu de journée par exemple permet d’éviter les chutes de tension. »
7. Le chocolat noir 70 %
« De par sa teneur en magnésium et en potassium, le chocolat noir, dans des portions modérées et au moins à 70% de cacao, est intéressant pour faire baisser la tension », révèle le diététicien-nutritionniste. Une étude publiée dans la revue American Heart Association* a montré que le chocolat noir était capable d‘améliorer le passage du sang à travers les artères, sans augmenter la pression artérielle à des niveaux trop élevés, notamment grâce à sa teneur en théobromine, molécule très proche de la caféine.
8. La viande rouge
Le fer, contenu dans la viande rouge (bœuf, agneau, veau) aurait un effet positif sur la tension artérielle. Il est tout de même conseillé de limiter sa consommation à 3 portions de 85 g par semaine (Institut national du Cancer et Anses) et choisir des viandes les moins transformées possibles (éviter salami, bacon, saucisse à hot dog…).
► Idée de boisson pour faire rapidement remonter sa tension : diluer une briquette de jus de fruits (jus de raisin ou jus de pommes) dans une bouteille d’eau de 1.5 L et ajouter deux pincées de sel. Mélanger et boire petit à petit.
10. Le café
« Le café augmente un peu la tension« , indique notre expert. Plusieurs études, dont une parue dans Nature Medicine, indiquent que la caféine permettrait de maintenir les vaisseaux sanguins plus élastiques et en meilleure santé et contribuerait à augmenter la pression artérielle à court terme, sans avoir d’effet hypertenseur.
Merci à Raphaël Gruman, diététicien-nutritionniste.
Les tests rapides TROD ont pour but de dépister les angines bactériennes et sont accessibles en pharmacie. Indolores et rapides, ces tests sont pris en charge à hauteur de 70% par l’Assurance maladie. Ils peuvent également être faits gratuitement lors d’une consultation médicale quand le médecin a un doute sur une possible angine bactérienne (présence possible d’un streptocoque d’où le nom de « Streptotest »). Un TROD positif implique la prise d’antibiotiques pour soigner l’angine. Quand les faire ? A quel âge ? Comment fonctionnent-ils ? Comment interpréter les résultats ? Quel est leur prix ? Mode d’emploi.
A quoi sert le test TROD Angine ?
Le test rapide d’orientation diagnostique de l’angine (TROD angine) permet de diagnostiquer le type d’angine présenté par le patient. Autrement dit, il permet de savoir en quelques minutes si l’angine est virale (la plus courante chez l’adulte comme chez l’enfant) ou bactérienne (due le plus souvent à un streptocoque du groupe A). Son but sert à limiter la prescription d’antibiotiques inutiles car seules les angines bactériennes nécessitent un traitement par antibiotiques alors que la plupart des angines sont virales. Rappelons qu’une angine est une inflammation des amygdales d’origine infectieuse.
► L’angine virale représente 60 à 75% des angines chez l’enfant et 75 à 90% des angines chez l’adulte
► L’angine bactérienne représente 25 à 40 % des cas chez l’enfant, et seulement, 10 à 25 % chez l’adulte.
Indications : quand faire un test TROD ?
Le test TROD de l’anginen’est pas toujours utile. Il n’est indiqué qu’en cas de mal de gorge évocateur d’une angine (irritations, brûlures de la gorge, difficultés à avaler particulièrement pour les aliments solides, gonflement des ganglions lymphatiques du cou…). Le test TROD n’est donc pas indiqué en cas de symptômes évocateurs d’un rhume caractérisé par une toux, un écoulement et une obstruction nasale, qu’il existe ou non des douleurs pharyngées et une rougeur de la gorge associées.
A partir de quel âge peut-on faire un test TROD ?
Avant 3 ans, le test est inutile car l’angine bactérienne est très rare.
Il est recommandé de le réaliser chez les enfants à partir de 3 ans, assure le site de l’Assurance maladie. Avant 3 ans, le test est jugé inutile car l’angine bactérienne est plus rare. Pour les adultes, le médecin juge si un test TROD est utile après avoir examiné son patient. Ce test doit être réalisé avant le début de la prise antibiotiques. En officine, les tests TROD sont possibles pour les enfants âgés de plus de 10 ans et chez les adultes (sauf pour les patients à risque d’immunodépression (patient vivant avec le VIH, patient sous traitement immunosuppresseur, dont corticothérapie au long cours et cancer sous chimiothérapie), patientes enceintes fébriles (température >38°C), patients de plus de 70 ans avec température > 38°C, épisode similaire de mal de gorge traité récemment (< 1 mois) par antibiotique sur la base du déclaratif patient. Ces derniers ne doivent pas faire de test TROD en pharmacie et doivent s’adresser d’emblée à leur médecin).
Mode d’emploi : quel est le principe du test TROD ?
On peut faire un test TROD chez un médecin généraliste, un pédiatre, un ORL ou dans une pharmacie, en l’absence de consultation préalable.
Après l’examen visuel de la gorge du patient, le médecin ou le pharmacien effectue un prélèvement au niveau des amygdales avec un grand coton-tige (appelé écouvillon)
Il place l’écouvillon dans un tube dans lequel il met quelques gouttes de réactif liquide et le fait tourner en pressant l’écouvillon contre les parois du tube.
Il immerge ensuite une bandelette dans le tube qui se colore au bout de 5 à 10 minutes.
Que signifient les résultats d’un test TROD ?
Ce sont les traits sur la bandelette qui vont indiquer la présence d’une angine ou pas (voir ci-dessous).
Un trait : le test est négatif
Deux traits : le test est positif
Ensuite, selon la couleur que prend cette bandelette (non représenté sur le schéma ci-dessous), le médecin ou pharmacien sait si l’angine est virale ou bactérienne. Un traitement par antibiotiques est nécessaire si l’angine est bactérienne.
Chez un médecin généraliste, pédiatre ou ORL le test TROD de l’angine est gratuit. Lorsqu’il est réalisé en pharmacie, le test TROD coûte entre 6 et 7 euros et est remboursé à hauteur de 70% par l’Assurance maladie.
TROD Angine
Réalisé chez un médecin
Réalisé en pharmacie
POUR QUI ?
A partir de 3 ans en cas de symptômes évocateurs d’une angine
A partir de 10 ans et chez les adultes sauf les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes, les patients de plus de 70 ans avec température.
PRIX
Gratuit
Entre 6 et 7 euros
REMBOURSEMENT
–
70%
TRAITEMENT
Prescription d’antibiotiques si l’angine est bactérienne
En cas de douleurs de faible ou de moyenne intensité, c’est le paracétamol qu’il faut prescrire.
Le pharmacien oriente le patient chez un médecin si l’angine est bactérienne.
Angine virale : paracétamol
Sources : site de l’Assurance maladie (26 janvier 2021) / Site de l’Union régionale des professionnels de Santé – Pharmaciens d’Ile-de-France.
[Mise à jour le 13 décembre 2022 à 16h21] La grippe aviaire ou plutôt « influenza aviaire » est une maladie d’origine animale provoquée par des souches A du virus grippal. On parle d’ « épizootie » comme il s’agit d’une épidémie qui touche les animaux. C’est une maladie infectieuse, virale, très contagieuse, affectant les oiseaux domestiques et sauvages qui peut, selon les souches, se transmettre à l’Homme, sans forcément le rendre malade.À la date du 1er décembre 2022, le ministère de l’Agriculture rapporte 91 foyers en élevage, dont 37 en Vendée et dans les Deux-Sèvres. Des abattages préventifs et la réalisation de tests de dépistage avaient eu lieu en octobre en Bretagne et dans les Pays de la Loire. Le ministère appelle tous les acteurs des filières volailles sur le territoire national à rester vigilants et à l’application la plus stricte des mesures de biosécurité pour empêcher le virus d’entrer dans les élevages via la faune sauvage et les activités humaines et éviter sa diffusion entre élevages. Les mêmes recommandations s’adressent aux particuliers détenteurs d’oiseaux de basse-cour et d’ornement. Un plan de vaccination des animaux est étudié par le gouvernement, avait indiqué le Ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau au Sénat le 7 décembre. C‘est quoi la grippe aviaire ? Une grippe comme celle que l’on peut avoir en hiver ? Quelles précautions adopter ? Quels risques pour l’Homme si des animaux sont contaminés ? Quels symptômes chez les animaux ? L’homme ? Comment se fait sa transmission ? Eclairage.
Combien de cas de grippe aviaire en France en 2022 ?
La grippe aviaire s’accélère dans les Pays de la Loire en décembre. À la date du 1er décembre 2022, le ministère de l’Agriculture rapporte 91 foyers en élevage, dont 37 en Vendée et dans les Deux-Sèvres. Des abattages préventifs et la réalisation de tests de dépistage avaient eu lieu en octobre en Bretagne et dans les Pays de la Loire. Le ministère appelle tous les acteurs des filières volailles sur le territoire national à rester vigilants et à l’application la plus stricte des mesures de biosécurité pour empêcher le virus d’entrer dans les élevages via la faune sauvage et les activités humaines et éviter sa diffusion entre élevages. Les mêmes recommandations s’adressent aux particuliers détenteurs d’oiseaux de basse-cour et d’ornement.
Pour rappel en cas d’épidémie « le principal problème est de réussir à arrêter la progression du virus et surtout d’éviter une contamination des élevages de sélection de poules, dindes… Leur atteinte aurait pour conséquence la perte de nombreuses années de recherche génétique. Il faut protéger ces grands parentaux »explique le Pr Jeanne Brugère-Picoux, vétérinaire et membre de l’Académie nationale de médecine. En revanche, pas de crainte pour l’homme en France « car il n’y a pas comme en Asie les mêmes facteurs de risque où des contaminations ont pu être observées (marché de volailles vivants susceptibles d’être infectées, conditions précaires avec une importante cohabitation avec des volailles non contrôlées, persistance du virus…) » poursuit la spécialiste. En France, la protection des volailles est primordiale face au risque exceptionnel pour l’Homme. Elle est basée sur des mesures de biosécurité drastiques.
C’est quoi la grippe aviaire ?
La « grippe » aviaire ou plutôt « peste » aviaire est une maladie causée par le virus de l’influenza aviaire (A)hautement pathogène (IAHP). C’est un virus de la famille des virus grippaux. On parle ainsi de façon inadéquate de « grippe aviaire » alors qu’il s’agit, chez les oiseaux, d’une maladie se caractérisant par une septicémie associée à une encéphalite, et non d’une affection à dominante respiratoire comme la grippe humaine. « Le virus de la peste aviaire a été découvert en 1959 et le premier cas officiel qu’on ait eu en France n’est arrivé qu’en 2006″ souligne Jeanne Brugère-Picoux. Cette maladie est particulièrement contagieuse et le virus peut même être transporté par le vent d’un bâtiment à l’autre. De nombreuses espèces d’oiseaux sauvages, en particulier celles qui vivent dans les zones humides et les milieux aquatiques, hébergent des virus grippaux. Les ansériformes (et plus particulièrement les canards, les oies et les cygnes) ainsi que les charadriiformes (comme les mouettes, les sternes et les échassiers) constituent le principal réservoir naturel de virus de la peste aviaire. L’infection peut décimer tout un élevage en moins de 48 heures.
« Si l’homme peut être contaminé par le virus de la peste aviaire, il n’est pas forcément malade »
La grippe aviaire se transmet-elle à l’Homme ?
« En France, aucun cas humain lié à une contamination par un virus IAHP n’a été observé à ce jour » a rappelé l’Académie de médecine dans un communiqué de décembre 2021. Dans le monde, des cas de virus IAHP H5N1 ont été recensés chez l’homme de même que des décès (455 décès entre 2003 et 2019, aucun en 2020 et en 2021) mais ils sont restés très rares et ont été observés chez des personnes ayant eu des contacts rapprochés avec des volailles infectées ou avec des objets contaminés par leurs déjections. Par ailleurs, « si l’homme peut être contaminé par le virus de la peste aviaire, il n’est pas forcément malade », souligne Jeanne Brugère-Picoux. « L’homme n’est pas réceptif à ce virus au niveau des premières cellules de l’appareil respiratoire, il faut atteindre les alvéoles pour qu’il y ait une réaction sérologique avec ce virus, c’est-à-dire au niveau de l’appareil respiratoire profond. A ce moment-là, vous aurez une réaction sérologique mais pas forcément une maladie. Si on respire un peu le virus présent au niveau des plumes lors de peste, on peut faire une réaction sérologique sans être malade. » Enfin, il faut savoir que tous les virus de la peste aviaire ne se transmettent pas à l’homme. Sur 144 souches de virus grippaux aviaires A, quatre ont provoqué des infections humaines : H5N1, H7N3, H7N7 et H9N2.
Quels sont les risques de la grippe aviaire pour l’Homme ?
« Le virus de la peste aviaire est très pathogène pour l’animal, pas pour l’homme » poursuit notre interlocutrice. Rappelons (encore) qu’en France, aucun cas humain lié à une contamination par un virus IAHP n’a été observé à ce jour. « Il n’y a pas d’inquiétude à avoir pour l’homme par rapport aux foyers de peste aviaire recensés en France, rassure Jeanne Brugère-Picoux. Le problème est surtout de se protéger pour ne pas contaminer d’autres élevages. » Enfin, « il n’y a jamais eu d’adaptation du virus de la peste aviaire à l’espèce humaine avec une transmission interhumaine. Cette maladie n’était pas classée dans les zoonoses avant la crise de la « grippe aviaire » due au virus IAHP de type H5N1 d’origine asiatique découvert en Asie en 1996″.
Quels sont les symptômes de la grippe aviaire ?
→ Chez les animaux : Après une incubation en général très courte (de 24 heures à quelques jours), les animaux infectés par l’IAHP présentent des signes cliniques variables selon les souches virales et les espèces concernées. Comme l’indique la FAO « les signes cliniques chez les poulets et les dindes incluent une grande détresse repiratoire avec des yeux et des sinus excessivement humides, une cyanose des caroncules, de la crête et des jarrets, un œdème de la tête et des paupières, des plumes ébouriffées, une diarrhée et des signes de nervosité ». Les oeufs pondus après le déclenchement de la maladie sont fréquemment dépourvus de coquilles. La maladie chez les dindes est similaire à celle des poulets, mais est souvent compliquée par des infections bactériennes secondaires comme celles dues au choléra aviaire (Pateurella multocida), au coryza de la dinde (Hemophilus gallinarum), ou à la colibacillose (Escherichia coli)
→ Chez l’homme : Dans les rares cas de peste aviaire transmise à l’homme, la maladie était le plus souvent bénigne. Les cas sont asymptomatiques ou peuvent rapporter fièvre, fatigue, courbatures, mal de gorge. L’apparition de ces symptômes chez une personne ayant séjourné dans une zone à risque ou ayant été en contact avec des oiseaux contaminés doit faire l’objet d’une prise en charge d’urgence. Dans les cas plus graves, la peste aviaire peut se compliquer d’une pneumonie à mortalité élevée.
« Il n’y a aucun risque pour l’homme à manger des volailles ou des œufs. »
Comment ne pas attraper la grippe aviaire ?
Le virus de la peste aviaire se propage par contact avec des oiseaux infectés ou des surfaces et des objets contaminés par leurs déjections. Pour s’en protéger et surtout éviter de contaminer d’autres oiseaux, il faut donc se laver régulièrement les mains, porter un masque et des gants étanches (lors de la manipulation de cadavres ou de déchets d’animaux). Si vous vous rendez (ou que vous habitez) dans une région où la grippe aviaire sévit, de nombreuses mesures de biosécurité sont recommandées :
éviter les endroits à risque élevé. La législation interdit tout transport d’oiseaux dans ce cas et impose des mesures de biosécurité strictes dans les fermes de volaille : pédiluves, autoluves)
éviter tout contact direct avec les oiseaux, notamment les poules, poulets, canards et oiseaux sauvages ; les personnes disposant de « poules de compagnie » doivent les confiner pour éviter tout contact avec des oiseaux sauvages sous peine d’amende ;
éviter les surfaces contaminées par des excréments ou des sécrétions d’oiseaux ;
observer les règles d’hygiène des mains et d’hygiène alimentaire.
Par ailleurs, la France a mis en place un plan gouvernemental de lutte contre la grippe aviaire avec différentes étapes à suivre selon l’avancée d’une éventuelle épidémie.
Peut-on manger du poulet et des œufs sans risque ?
« Oui, assure Jeanne Brugère-Picoux. Il n’y a aucun risque pour l’homme à manger des volailles ou des œufs, même un œuf à la coque ou cru car le virus de l’influenza aviaire n’est pas dangereux pour l’homme. D’ailleurs en cas de peste aviaire, les animaux meurent rapidement et les oiseaux ayant pu être contaminés ainsi que leurs produits ne sont pas commercialisés. »
Quels sont les traitements de la grippe aviaire ? Un vaccin ?
« On ne traite pas cette maladie chez l’Homme en France comme en Europe d’ailleurs », répond notre interlocutrice. Aucun vaccin contre la grippe aviaire n’est autorisé par la Commission européenne.
Merci au Pr Jeanne Brugère-Picoux, vétérinaire et membre de l’Académie nationale de médecine.
Sources :
• La grippe aviaire et le virus qui la cause. Fao.org
• Influenza aviaire. Anses. 2017
• Peste aviaire, une catastrophie pour les élevages, un risque exceptionnel pour l’homme. Communiqué de presse de l’Académie de médecine. 22 décembre 2021.
• Grippe aviaire, Ministère de l’agriculture et de la pêche, Direction générale de la forêt et des affaires rurales, Direction générale de l’alimentation, juillet 2006.
• Grippe aviaire, Institut Pasteur.
• Influenza aviaire, grippe aviaire et menace de pandémie : un nouvel enjeu en santé au travail. INRS.2006.
La chromothérapie ou chromathérapie est une thérapeutique alternative s’appuyant sur l’étude et l’application des propriétés des couleurs ou de la lumière colorée. La couleur est utilisée pour transmettre des messages. Le bleu pour détendre, le vert pour la nature… C’est une méthode de soins non conventionnelles qui n’est pas reconnue en France. Elle l’est en revanche par l’OMS qui l’a inscrite dans la liste des principales thérapeutiques alternatives ou complémentaires depuis 1976. La chromothérapie ne doit pas être utilisée pour traiter des maladies graves ou en urgence à la place des traitements conventionnels reconnus.
Définition : c’est quoi la chromothérapie ?
La chromothérapie ou chromathérapie signifie littéralement « soigner par les couleurs« . Elle utilise « les propriétés de la lumière blanche » de 2500 à 10 000 lux, « additionnée des couleurs dont le potentiel vibratoire permet d’harmoniser l’énergie vitale, d’apaiser certaines douleurs du corps ou troubles émotionnels de l’esprit, de soigner certaines pathologies par l’emploi d’une couleur appropriée » décrit la praticienne Paula Vieira Eskinazi. D’un point de vue physique, une couleur est une onde lumineuse d’une certaine fréquence, laquelle transmet des informations différentes à notre corps et « les biophysiciens ont découverts que les cellules communiquent entre elles avec les couleurs« . En plus de ces caractéristiques physiques, les couleurs ont aussi une influence sur nos émotions, par leur symbolique ou par association de notre esprit à quelque chose de personnel. La chromothérapie « utilise les sept couleurs de l’arc en ciel, plus quatre autres complémentaires : le turquoise clair, le pourpre, le vert clair et le rose » détaille la spécialiste. La chromothérapie considère que « les couleurs froides comme le bleu et le violet sont calmantes et légèrement sédatives. » Les gammes de vert apportent repos, l’apaisement, le renouveau et l’espérance. Les couleurs chaudes comme le rouge et le orange stimulent la communication, l’intellect, le courage, la sécurité et l’optimisme.
Quels sont les bienfaits attribués à la chromothérapie ?
« La chromothérapie conduit à certains effets physiologiques et est parfois utilisée en pratique dans le domaine de la santé (traitement de l’ictère prénatal en lumière bleue, la couleur rouge est utilisée dans le traitement de l’eczéma, des brûlures, etc.). Au-delà des aspects physiologiques, la couleur revêt une dimension psychologique ; elle est à la fois reliée à l’éducation, l’expérience, la culture, la mémoire » peut-on lire dans une Analyse documentaire publiée par la Haute Autorité de Santé, portant sur la qualité de vie en Ehpad. La chromothérapie est une thérapie vieille de plusieurs siècles qui peut s’accompagner, selon le thérapeute, d’acupuncture pour une « approche intégrative plus efficace », explique Paula Vieira Eskinazi. Parmi les champs d’application attribués à la chromothérapie :
La gestion de la douleur et de l’inflammation (utilisation des couleurs froides apaisant les sensations de brûlure associées aux rhumatismes, mycoses, infections urinaires, torticolis, gingivite)
La gestion de l’anxiété dentaire chez les enfants.
La santé mentale : dépression, mélancolie, angoisse, stress, troubles bipolaires, phobies, troubles paniques : « La chromothérapie restaure la vitalité et la clarté mentales. » Elle utilise « les couleurs chaudes (le orange par exemple) pour stimuler l’optimisme » et le sentiment de sécurité, ou les gammes de vert pour apporter calme et espoir.
Les troubles articulaires chroniques : « l’usage de couleurs froides permet de dissiper les échauffements douloureux causés par l’arthrose et l’arthrite ».
Les maux de tête : le bleu et le vert apaiseraient les migraines et céphalées récidivantes.
Les troubles digestifs :ballonnements, aérophagie, dyspepsie. Les couleurs vertes aideraient au nettoyage et à la détox, combinées aux couleurs « mixtes », du violet au rouge, aux vertus protectrices des muqueuses digestives.
La chromothérapie, telle qu’utilisée dans les cabinets des praticiens, se cantonne à une projection extérieure, sur le corps. Les mécanismes d’action de la chromothérapie « sont en train d’être découverts grâce aux récentes avancées en photobiologie, photochimie et photothérapie« , précise une étude de 2019. La chromothérapie est reconnue par l’OMS et inscrite dans la liste des principales thérapeutiques alternatives ou complémentaires depuis 1976. Elle est officiellement reconnue aux États Unis mais pas en France. La chromothérapie ne se substitue à aucun traitement médicamenteux, ni intervention chirurgicale ou à une psychothérapie, mais peut s’y associer. Elle ne doit pas être utilisée pour traiter des maladies graves ou en urgence à la place des traitements conventionnels reconnus.
Comment se passe une séance de chromothérapie ?
« Une première séance de chromothérapie commence par une anamnèse qui permet au praticien de recueillir des informations indicielles physiques et émotionnelles afin d’établir son diagnostic, indique Paula Vieira Eskinazi. Ensuite, je regarde la langue, les doigts, les pieds, le visage, car souvent le corps exprime le « mal ». Le protocole de soins sera basé sur l’ensemble de ces données et individualisé« . Une ou plusieurs couleurs seront alors projetées à l’aide de Led colorés sur une zone précise du corps, « dans la zone du poumon par exemple en cas de dépression, d’angoisse« , ou sur la zone « blessée », ou encore sur l’ensemble du corps et devant les yeux. La personne peut être assise ou allongée. Si besoin, « j’associe l’acupuncture en irradiant le point d’acupuncture par de la lumière colorée. La chromapuncture est une pratique rare, mais décuple l’efficacité de la chromothérapie » dans certains cas, précise Paula Vieira Eskinazi. Cette technique a été précisée par « Peter Mandel, un naturopathe allemand qui se sert des méridiens du corps comme des « canaux de transmission de lumière » pour porter la résonance de la couleur jusqu’aux organes ou systèmes d’organes concernés ».
Combien de séance de chromothérapie faire ?
« Le nombre de séance dépend des pathologies de la personne. La moyenne est de trois séances minimum et entre 6 à 8 séances« pour obtenir un résultat, indique l’experte. « Les séances peuvent être espacées d’une semaine à 15 jours. Plus il y a de couleurs projetées durant une séance, plus le temps entre les séances est espacé afin de permettre à la personne d’absorber ses effets« .
Y a-t-il des dangers à la chromothérapie ?
« Il existe des contre-indications, telle que l’asthme, le port d’appareil cardiaque (Pacemaker). Ou en cas de stents, on ne réalise pas de protocole sur le système hormonal » précise la praticienne.
Quel est le prix d’une séance de chromothérapie ?
« Les tarifs des séances varient d’un praticien à un autre, d’une région à une autre et de la durée de la séance. En moyenne il faut compter 70 à 90 euros pour une séance d’1h15 à 1h30 qui inclus le diagnostic. » Les séances ne sont pas remboursées, sauf dans le cadre d’une prise en charge par un kinésithérapeute qui applique cette méthode et l’a fait entrer dans son protocole de soins.
Qui consulter pour faire de la chromothérapie ?
Il existe une liste de thérapeutes formés en chromothérapie sur internet selon la méthode du Dr Agrapart et « une liste de thérapeutes diplômés en chromopuncture, sur le site de la médecine ésogétique » souligne l’experte. Certains kinésithérapeutes utilisent la chromothérapie dans leur cabinet en complément des autres soins.
Les lampes de chromothérapie sont-elles efficaces ?
« Les lampes vendues sur le marché pour réaliser de la chromothérapie chez soi ne sont souvent pas assez puissantes pour produire un effet bénéfique, telles que peuvent le faire les lampes utilisées par les praticiens. Elles peuvent juste apporter du bien-être en projetant du bleu par exemple pour s’endormir, mais n’auront aucune efficacité sur les maladies « précise la praticienne. Par ailleurs, il est conseillé d’être accompagné pour choisir des couleurs adaptées à ses besoins.
Merci à Paula Vieira Eskinazi, praticienne en chromothérapie, chromopuncture et psychologie intégrale.
*Source : « Les bases mécaniques de la chromothérapie : connaissances actuelles et perspectives », Samina T. youssouf Azeemi, août 2019, PubMed.
Une quinte de toux se présente sous la forme d’une série de toux de courte durée. La toux peut être sèche ou grasse. Comment faire pour arrêter une quinte de toux ? Quand s’inquiéter ?
Définition : qu’est-ce qu’une quinte de toux ?
La toux est dite « par quintes » lorsqu’elle se présente sous forme de séries, au point parfois d’en couper la respiration. Elle peut être sèche ou grasse, et même accompagnée de sang en cas de tuberculose ou de certaines infections bactériennes. Elle se caractérise par des chatouillements au fond de la gorge. « Il peut arriver que les toux quinteuses soient d’origine psychologique : un stress ou une anxiété importante peuvent provoquer ces quintes chez les personnes fragiles« , constate le Dr Pascale Péricaud, médecin généraliste.
Quels sont les symptômes d’une quinte de toux ?
La toux peut être grasse ou sèche c’est-à-dire qu’elle est accompagnée ou non de sécrétions. La toux sèche est généralement une toux qui apparaît sous forme de quintes, voire être asthmatiforme : la respiration devient sifflante. La toux grasse, quant à elle, est accompagnée d’expectoration de mucosités.
Quelles sont les causes d’une quinte de toux aiguë ?
On distingue deux types de toux : les quintes de toux aiguës et chroniques. Pour les toux aiguës : Le plus souvent sèches et irritantes, elles surviennent dans un contexte de « rhume » ou d’infection respiratoire et disparaissent spontanément en quelques jours. C’est le plus souvent un virus qui est en cause, entraînant une toux associée à une rhinopharyngite, laryngite, trachéite, bronchite, sinusite… Autre responsable de toux aiguë, la rhinite allergique ( » rhume des foins « ). Elle apparaît le plus souvent au printemps et à l’été, avec la floraison de la plante allergène. « Les toux aiguës peuvent évoluer vers une toux grasse, avec expectoration et pas ou peu de fièvre« , précise notre médecin.
Quelles sont les causes des quintes de toux chroniques ?
Les toux chroniques durent plus de 3 semaines et peuvent avoir de nombreuses causes. Parmi les plus fréquentes :
Le rhume avec un écoulement nasal postérieur ou écoulement pharyngé postérieur : la toux est surtout matinale, et s’accompagne d’une gêne dans la gorge et d’un écoulement nasal. Les causes peuvent être une sinusite chronique ou une rhinite allergique.
L’asthme : la toux est souvent déclenchée par l’effort, la respiration peut être sifflante.
Le reflux gastro-œsophagien ou RGO (responsable de 20% des toux chroniques).
Plus rarement, on peut aussi évoquer la BPCO, la toux médicamenteuse, la coqueluche, la tuberculose, la pneumoconiose voire un cancer bronchique. Des épisodes de stress peuvent aussi entraîner des épisodes de toux. Le plus souvent, une radiographie thoracique devra être effectuée.
Quinte de toux chez l’enfant
Comment calmer une quinte de toux ?
Pour soulager une toux pénible qui empêche le repos ou l’activité normale, de nombreux médicaments en vente libre en pharmacie peuvent être utilisés. On distingue deux catégories de produits :
► Les sirops antitussifs qui abolissent le réflexe de la toux. « Ils sont indiqués en cas de toux sèche et seulement si la toux est très gênante voire insomniante« , précise le médecin.
► Les sirops expectorants et fluidifiants bronchiques sont utilisés en cas de toux grasse. Ils favorisent la toux et l’expectoration des sécrétions bronchiques (à ne pas utiliser pour les enfants de moins de 2 ans).
« Il est important de bien lire les indications (notamment celles liées à l’âge) et la composition des sirops surtout si le patient a un terrain allergique, rappelle notre interlocutrice. En cas de toux persistante ou accompagnée d’autres signes faisant évoquer l’apparition d’une maladie (fièvre, maux de tête, fatigue, encombrement nasal…), il faut consulter un médecin« .
Si la toux est provoquée par un facteur lié à l’environnement, quelques mesures adéquates s’imposent :
Arrêtez de fumer ou évitez la compagnie des fumeurs ;
Portez un masque ;
Humidifiez l’air ;
Évitez de sortir au moment des pics de pollution.
Quels sont les remèdes naturels contre les quintes de toux ?
Par ailleurs, des solutions naturelles existent également pour calmer la toux :
Le miel contre les toux d’irritation, qui s’intensifient la nuit et perturbe le sommeil.
Le thym lorsque la toux survient par quintes et que la gorge est irritée.
Des granulés d’homéopathie peuvent également proposés comme Drosera rotundifolia, Belladona ou Ipeca.
Merci au Docteur Pascale Péricaud, médecin généraliste à Suresnes (92).
Tousser est un phénomène naturel. « Il s’agit d’un réflexe de défense de l’organisme pour expulser brutalement l’air, les mucosités ou les agents irritants contenus dans les voies respiratoires, explique le Dr Jean-Michel Morel, médecin généraliste, phyto-aromathérapeute.Elle a pour but de protéger les poumons. » Mais comment calmer une toux ? Grasse, sèche, la nuit ?
C’est quoi une toux sèche ?
La toux sèche est généralement irritative et sans crachat. On parle alors de toux « non productive ». Comme elle est fatigante en raison de l’absence d’expectorations qui empêche le soulagement lié au dégagement des bronches, vous pouvez avoir recours à des sirops antitussifs ou des plantes pour la calmer. N’hésitez pas à demander conseils à votre pharmacien ou votre médecin traitant : en effet, tous les médicaments, même ceux accessibles sans ordonnance, peuvent causer des interactions avec d’autres traitements, des effets secondaires ou des contre-indications. Une toux sèche peut parfaitement devenir grasse au bout de quelques jours ou semaines, sans que cela n’indique une quelconque aggravation.
C’est quoi une toux grasse ?
La toux grasse provoque l’expectoration de mucosités ou de glaires encombrants les voies respiratoires. Elles peuvent parfois être colorées. Elle a pour but de les dégager. Lorsque ce mucus est trop épais, il a tendance à stagner dans les voies respiratoires. Pour faciliter le désencombrement, il peut être utile de vous tourner vers les médicaments expectorants dont le rôle est de fluidifier les sécrétions bronchiques. Ils se présentent le plus souvent sous la forme de sirops. Demandez conseils à votre pharmacien ou votre médecin, car les médicaments, même ceux sans ordonnance, sont susceptibles de provoquer des effets secondaires ou des contre-indications. Si les symptômes ne s’améliorent pas au bout de 5 jours, consultez votre médecin.
C’est quoi une toux nocturne (la nuit) ?
La position allongée est propice à la toux. Relever la tête avec des oreillers peut la calmer. Elle se manifeste dès le milieu de nuit et, parce qu’elle perturbe le sommeil, elle est particulièrement gênante. Elle peut être le signe d’une pathologie infectieuse comme un rhume ou une rhinite, provoquée par l’écoulement nasal dans l’arrière-gorge, d’un reflux gastro-œsophagien dû à des remontées digestives acides. Elle peut également être le symptôme d’un asthme. Si elle persiste au-delà de 5 nuits, il est conseillé de consulter un médecin pour diagnostiquer la cause exacte du problème.
Que signifie une toux persistante ?
On parle de toux persistante ou chronique lorsque sa durée est supérieure à 3 semaines. Elle a trois principales causes : l’écoulement nasal provoqué par une rhinite allergique ou une sinusite chronique (elle représente à elle-seule la moitié des toux persistantes), l’asthme et le RGO, ces affections entrainant une irritation locale (trachée, œsophage…). « Chez les fumeurs, il faut rajouter la bronchite chronique, précise le Dr. Morel. Plus rarement, la toux persistante peut être liée à une irritation de la trachée ou à la coqueluche, voire à une pathologie plus grave comme la tuberculose ou un cancer bronchique. Ces maladies nécessitent une prise en charge médicale adaptée. »
Quelle toux en cas de grippe ?
En cas de grippe, la toux est soudaine. Elle se déclare sous 48 heures en moyenne. Elle est généralement sèche et douloureuse. Alors que la plupart des autres symptômes de la grippe disparaissent en une semaine, la toux peut être sévère et durer deux semaines ou plus, peut-on lire sur le site de l’OMS.
Que signifie une toux spasmodique ?
Une toux spasmodique est une toux qui apparaît sous forme de spasmes, de convulsions réflexes. Une toux qui persiste peut entraîner des vomissements. La toux spasmodique est une terminologie qui n’est plus utilisée aujourd’hui dans la communauté médicale
Qu’appelle-t-on des quintes de toux ?
La toux est dite « par quintes » lorsqu’elle se présente sous la forme de séries, au point parfois d’en couper la respiration. Elle peut être sèche (en cas de coqueluche par exemple) ou grasse, et même accompagnée de sang en cas de tuberculose. Elle se caractérise par des chatouillements au fond de la gorge. Il peut arriver que les toux quinteuses soient d’origine psychologique : un stress ou une anxiété importante peuvent provoquer ces quintes chez les personnes fragiles.
Quelles sont les causes d’une toux ?
► Dans la grande majorité des cas, la toux grasse est le signe d’une infection virale comme unerhinopharyngite, une laryngite, une angine, ou bactérienne comme une bronchite, une pneumonie ou une sinusite.
► Une toux sèche peut être le signe d’une crise d’asthme, d’un RGO ainsi que d’une allergie.
► Chez l’enfant ou la personne âgée, la présence d’un corps étranger coincé dans la gorge peut aussi être en cause.
► Si elle dure depuis plus de 3 semaines, la toux peut être révélatrice d’une coqueluche, une maladie bactérienne. L’incubation de cette affection dure environ de 7 à 14 jours, tandis que la période d’invasion est de 10 jours. Si les premiers symptômes de la maladie ressemblent beaucoup à ceux d’un simple rhume (écoulement nasal, faible fièvre et toux modérée), rapidement un signe peut vous alerter : la toux évolue en quintes violentes, coupant parfois la respiration et s’accompagne de secousses. En fin de quintes, lorsque le malade peut enfin reprendre son souffle, sa respiration est suivie d’un son aigu proche du chant du coq (d’où le nom de la maladie). A raison d’une dizaine de quintes par jour, pendant une durée de 2 à 4 semaines, le malade est généralement exténué. Pour diagnostiquer la maladie, il est nécessaire de réaliser une sérologie.
► La prise de certains médicaments peut aussi provoquer une toux : c’est le cas des inhibiteurs de l’enzyme de conversion, de certains inhibiteurs de l’angiotensine II et de bêtabloquants, utilisés dans le traitement de l’hypertension artérielle.
► Le tabagisme, qu’il soit actif ou passif, peut aussi être en cause.
► La pneumoconiose une maladie pulmonaire causée par l’inhalation et la fixation de particules solides dans les poumons peut provoquer des épisodes de toux. C’est notamment le cas de la silicose causée par l’inhalation de silice ou la sidérose par l’exposition à de la poussière de fer.
► Un abcès au poumon et un emphysème pulmonaire sont également des causes d’épisodes de toux très handicapantes.
► Des épisodes de stress peuvent aussi entraîner des toux.
► Enfin, elle peut se manifester en présence d’autres pathologies plus rares comme une tuberculose, une embolie pulmonaire, un cancer broncho-pulmonaire, une insuffisance cardiaque ou la mucoviscidose.
Traitement : comment calmer la toux ?
Une fois la nature de la toux identifiée, il existe tout un arsenal pour en venir à bout (infusion de plantes, sirops avec ou sans ordonnance (toujours avec avis médical), pastille en cas de maux de gorge, humidification de la pièce en cas de toux sèche…). Demandez conseils à votre médecin ou votre pharmacien. Néanmoins, si la toux persiste au-delà de 5 jours, un avis médical est indispensable.
Quel sirop en cas de toux sèche ?
Ils ont pour rôle de diminuer le réflexe de toux en agissant directement sur le centre de la toux, dans le cerveau. Ils se divisent en plusieurs catégories :
► Les antitussifs antihistaminiques recommandés en cas de toux sèche et irritante. En raison de leur effet sédatif, ils sont recommandés le soir. Ils sont à utiliser avec prudence chez les utilisateurs de machines et sont contre-indiqués en cas d’insuffisance respiratoire.
► Les antitussifs opiacés, à base de de codéine par exemple. » Ils sont très efficaces, mais ils présentent de multiples effets secondaires : bouche sèche, trouble digestif, somnolence… Lisez bien la notice car ils sont contre-indiqués en cas d’asthme sévère, d’insuffisance respiratoires, lors de la grossesse… Ils sont disponibles uniquement sur prescription médicale », indique le Dr. Morel.
Les autres antitussifs n’ont pas d’effet néfastes sur les voies respiratoires mais présentent des effets secondaires comme des vertiges, des troubles digestifs, de la somnolence ou encore des convulsions. Ils sont contre-indiqués lors de la grossesse.
Quel sirop en cas de toux grasse ?
Les sirops en cas de toux grasse sont dits « expectorants« . Ils sont recommandés lorsque l’expectoration du mucus est difficile car ils fluidifient les sécrétions. Après quelques jours de traitement, le mucus se liquéfie et les bronches deviennent moins encombrées. Prenez conseils auprès de votre pharmacien ou de votre médecin traitant.
Quels sont les remèdes naturels de la toux ?
Toux grasse : « Faire des inhalations à base d’huiles essentielles de niaouli,eucalyptus ou pin sylvestre permet de dégager les voies respiratoires : une à deux fois par jour, disposez cinq gouttes dans un bol d’eau bouillante et respirez les vapeurs durant 5 minutes « , recommande Sylvie Hampikian, pharmacologue spécialiste des plantes. Des tisanes de réglisse, de plantain, de violette odorante, de thym, d’hysope ou de romarin aideront également à fluidifier le mucus. « Faites infuser 5 minutes sous un couvercle une bonne cuillérée à café de plante(s) dans de l’eau préalablement portée à frémissement, indique Sylvie Hampikian. Filtrez et buvez aussitôt. Vous pouvez en prendre jusqu’à 2 à 3 tasses par jour « . Sucrez avec une cuillerée à café de miel de thym pour profiter de ses vertus antibactériennes et apaisantes. En parallèle, pensez à boire 1,5 litre d’eau par jour, l’hydratation favorisant la fluidification des mucosités.
Toux sèche : Vous adoucirez votre gorge et calmerez l’irritation grâce à des tisanes de mauve ou d’hibiscus, ou de droséra, une plante carnivore des tourbières, réputée contre les toux d’irritation. Préparez-vous une tisane en laissant infuser 5 minutes une cuillerée à café de la plante de votre choix dans une 250 ml d’eau frémissante. Filtrez puis buvez-en jusqu’à 3 tasses par jour. L’huile essentielle de myrte rouge à raison de deux-trois gouttes matin et soir sur un peu de miel ou sur une gomme douce de pharmacie est aussi efficace.
Toux nocturne : Il faut apaiser les nerfs et soulager les irritations. Les plantes suivantes sont à la fois antitussives, sédatives et équilibrante neurovégétatives (toux nerveuse) : ballote noire, passiflore, coquelicot, lamier blanc, valériane, aubépine. Les toux nocturnes sont souvent dues à un écoulement nasal postérieur. Pour l’éviter, couchez-vous en position semi-assise, avec deux oreillers, et pensez à vous nettoyer le nez avec un spray d’eau de mer ou de solution soufrée, du sérum physiologique avant de rejoindre votre lit.
Quels sont les traitements homéopathiques contre la toux ?
Toux sèche et quinteuse : Coccus Cacti 7 CH à raison de 5 granules 3 fois par jour, ou au moment des quintes.
Toux sèche, mais non quinteuse : Bryonia en 5 à 7 CH à raison de 5 granules 4 à 6 fois
Toux grasse : Kalium Bichromicum 9 CH à raison de 3 granules 3 fois par jour dans les cas aigus.
Que faire quand l’enfant tousse ?
Si votre enfant tousse mais sa fièvre est inférieure à 38 ° et que son comportement reste identique, il n’y a pas de quoi s’alarmer. Hydratez-le régulièrement (eau, lait chaud pour apaiser l’irritation), aérez régulièrement votre logement, veillez à maintenir une température de 19-20 degrés dans sa chambre, ne fumez pas en sa présence, surélevez sa tête avec des oreillers la nuit et, au besoin, prenez conseils auprès du pharmacien pour un traitement d’automédication. « Si votre bébé a moins de trois mois, si votre enfant présente d’autres symptômes comme une fièvre supérieure à 38 °, si sa toux s’aggrave et qu’il perd l’appétit, prenez rendez-vous chez son pédiatre, recommande le Dr Morel. Si vous suspectez qu’il a avalé un objet et qu’il n’arrive plus à respirer correctement, contactez sans tarder les urgences (15 ou 112). »
Sur le forum santé : les discussions au sujet de la toux
► Ne jamais donner de médicaments contre la toux (sirops par exemple) à un enfant de moins de 2 ans sans avis médical.
► La toux est un réflexe naturel pour protéger les poumons.
► Si elle dure depuis plus de 3 semaines, la toux peut être révélatrice d’une coqueluche, une maladie bactérienne.
► Les sirops à base de codéine présentent de multiples effets secondaires.
► Si votre enfant tousse mais sa fièvre est inférieure à 38 ° et que son comportement reste identique, il n’y a pas de quoi s’alarmer. Il faut le surveiller et voir si d’autres symptômes surviennent pour envisager une consultation médicale.
Merci au Dr Jean-Michel Morel, médecin généraliste, phyto-aromathérapeute.