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Calcul de l'alcoolémie : formule, temps d'élimination de l'alcool

Calcul de l'alcoolémie : formule, temps d'élimination de l'alcool

Avez-vous trop bu ? Dans le doute, ne prenez pas le volant ou soufflez avant dans un éthylotest. Le taux d’alcool dans le sang n’est pas éliminé rapidement donc il faut toujours être prudent.

Quelle est la formule pour calculer son taux d’alcoolémie ?

Pour calculer l’alcoolémie, c’est-à-dire le taux d’alcool présent dans le sang, il existe une formule qui varie selon le sexe et le poids de l’individu. « Les femmes sont en général plus sensibles que les hommes face à l’absorption de boissons alcoolisées« , commente le Dr Patrick Aubé. 

Pour un homme, la formule est la suivante : (V×T×0,8) ÷ (0,7×M)

Pour une femme, la formule est sensiblement la même : (V×T×0,8) ÷ (0,6×M)

  • V représente le volume de boisson ingéré ;
  • T représente le degré d’alcool en pourcentage ;
  • 0,8 représente la densité de l’alcool ;
  • 0,7 et 0,6 (homme et femme) correspondent aux coefficients de diffusion ;
  • M représente le poids de l’individu en kilos. 

Prenons l’exemple d’une femme de 60 g qui a bu une coupe de champagne de 10 cl à 12 degrés :

(100×0,12×0,8) ÷ (0,6×60) = 9,6 ÷ 36 ≈ 0,26
Son taux d’alcoolémie s’élève donc à 0,26g/l de sang. Elle peut donc prendre le volant puisqu’elle se situe en-dessous de 0,5g/l de sang. « Cependant, la vitesse moyenne d’élimination de l’alcool dépend d’autres facteurs : type de consommation, fonctionnement du foie, prise concomitante de médicaments…« , nuance le médecin généraliste.

Combien de verres sont autorisés pour conduire ?

Il ne faut pas consommer plus de deux verres lorsque l’on souhaite prendre le volant.

En France, la loi interdit de conduire avec un taux d’alcool dans le sang supérieur ou égal à 0,5 g/l de sang (0,2g/l en cas de permis probatoire). Autrement dit, il ne faut pas consommer plus de deux verres lorsque l’on souhaite prendre le volant. « Il faut également tenir compte des médicaments qui réduisent la vigilance et avec lesquels la consommation d’alcool est très fortement déconseillée, entraînant un risque de somnolence accrue et une diminution des réflexes pouvant rendre très dangereuse la conduite automobile. Ces médicaments se classent dans les familles des hypnotiques, des anxiolytiques, des antidépresseurs, des antihistaminiques (traitement de l’allergie)« , tient à préciser le Dr Patrick Aubé. 

Quelle est la vitesse d’élimination de l’alcool ?

Le pic d’alcoolémie est atteint 15 minutes après le dernier verre lorsque l’on est à jeun, et 1h plus tard quand le dernier verre est consommé au cours d’un repas. Ensuite, l’organisme commence doucement à éliminer l’alcool, à raison de 0,10g à 0,15g d’alcool par litre de sang en une heure. En moyenne, une à deux heures sont nécessaires pour éliminer un seul verre d’alcool.

Comment faire baisser son taux d’alcoolémie rapidement ?

Faire de l’exercice, manger, boire de l’eau, avaler un café, prendre un cachet d’aspirine… Contrairement à de nombreuses idées reçues, il n’existe aucun remède miracle permettant de faire baisser son taux d’alcoolémie rapidement. « S’il est vrai que certaines molécules sont à l’étude pour permettre une accélération de la vitesse d’élimination de l’alcool absorbé, dans l’attente, il n’y a qu’une seule chose qui fonctionne : faire preuve de patience en attendant que le corps élimine l’alcool« , indique notre interlocuteur. 

Existe-t-il des applications pour calculer son alcoolémie ?

Il existe différentes applications pour connaître son taux d’alcoolémie en temps réel. Citons notamment « Taux alcool », « AlcooTel MAAF », « BACtrack » disponibles sur iOS et Android, ou encore « Alcodroid » (GooglePlay). Les fabricants de ces applications précisent toutefois que ces outils permettent uniquement de donner une estimation de l’alcoolémie, sans valeur légale. En aucun cas, les applications ne peuvent déterminer si une personne est en capacité de conduire ou non. 

Quand prendre la route après avoir bu ?

« Il est toujours préférable de ne pas conduire après l’absorption d’alcool, tous les individus n’étant pas égaux vis-à-vis de l’effet de l’alcool sur leur comportement à la conduite, il faut laisser passer au moins deux heures avant de prendre le volant après une prise même modérée de boissons alcoolisées », recommande le Dr Patrick Aubé.

Merci au Dr Patrick Aubé, médecin généraliste

Source :  Site de la Sécurité routière


Source : JDF Santé

Syndrome de Stevens-Johnson : symptômes, c'est quoi ?

Syndrome de Stevens-Johnson : symptômes, c'est quoi ?

Le Syndrome de Stevens-Johnson (SSJ) est une maladie dermatologique rare et incurable. Elle provoque notamment de la fièvre, une nécrose et des plaques sur la peau et les muqueuses. La maladie est essentiellement provoquée par certains médicaments, Le traitement est symptomatique. C’est quoi le Syndrome de Stevens-Johnson ? Quels sont les symptômes ? Comment diagnostiquer cette maladie de la peau ?

Définition : c’est quoi le Syndrome de Stevens-Johnson ?

Le syndrome de Stevens-Johnson est une maladie rare de la peau qui apparaît de façon brutale et qui peut entraîner la mort (environ 15%, 20% des cas). Forme moins étendue du syndrome de Lyell (défini par un décollement touchant plus de 30% de la surface cutanée vs moins de 10% pour le syndrome de Stevens Johnson), le syndrome de Stevens-Johnson est une maladie incurable à ce jour. Les traitements proposés visent notamment à réduire le risque d’infection.

Quels sont les symptômes du Syndrome de Stevens-Johnson ? 

Ce syndrome se manifeste par de la fièvre, des picotements oculaires ou douleurs buccales et la formation de plaques plus ou moins grandes sur la peau et les muqueuses. Parfois, les lésions gagnent les organes internes (poumons, tube digestif). Les séquelles les plus graves sont les séquelles oculaires pouvant aller jusqu’à la cécité.

Photo symptôme Syndrome de Stevens-Johnson
Photo symptôme Syndrome de Stevens-Johnson © Dr Benoit Ben Said

Quelles sont les causes du Syndrome de Stevens-Johnson ?

La maladie est essentiellement provoquée par certains médicaments, en particulier les sulfamides, l’allopurinol ou les anticonvulsivants. Dans sa liste de médicaments à écarter, la revue médicale Prescrire cite les médicaments suivants comme pouvant exposer à un syndrome de Stevens-Johnson :

  • l’agomélatine
  • la duloxétine (Cymbalta® ou autre),
  • l’étifoxine (Stresam®)
  • la bupropione (Zyban®),
  • le méloxicam (Mobic® ou autre), le piroxicam (Feldène® ou autre) et le ténoxicam (Tilcotil®) par voie générale exposent à un surcroît de troubles digestifs et cutanés (dont des syndromes de Stevens-Johnson et des syndromes de Lyell,
  • l’ambroxol (Muxol® ou autre) et la bromhexine (Bisolvon®).

Des causes infectieuses ont également été rapportées. Parfois, la cause est idiopathique, c’est-à-dire inconnue. « Cette maladie a été considérée comme la maladie allergique la plus sévère car elle résulte d’une réaction incontrôlée du système immunitaire qui va développer des lymphocytes T spécifiques contre le médicament ingéré. Ces derniers vont s’activer très fortement et provoquer une nécrolyse de l’épiderme (décollement de la peau), par une nécrose et/ou une mort massive des cellules de l’épiderme. Il existe des facteurs de risque génétiques, notamment chez les patients asiatiques« , développe le Dr Benoit Ben Said.

Comment pose-t-on le diagnostic du Syndrome de Stevens-Johnson ? 

Le diagnostic est clinique. Le syndrome de Stevens-Johnson peut être suspecté à l’apparence de la peau et des muqueuses atteintes. Une biopsie peut être réalisée pour confirmer la nécrolyse de l’épiderme. Dans certains cas, un bilan allergologique avec des tests cutanés peut être proposé. « Il existe deux centres de référence labellisés en France : un à Lyon et un à Paris à l’hôpital Henri Mondor. Il y a également des centres de compétences qui peuvent aussi en prendre en charge le syndrome de Stevens-Johnson. La prise en charge dans un centre expert améliore le pronostic« , argue le dermatologue et vénérologue.  

Quel est le traitement du Syndrome de Stevens-Johnson ?

Le traitement est symptomatique. Le syndrome de Stevens-Johnson requiert une prise en charge dans un centre de référence ou à défaut, dans un centre pour grands brûlés ou une unité de soins intensifs. Un traitement symptomatique visant notamment à limiter le risque d’infection est administré au patient, ainsi que des solutés par voie intraveineuse pour compenser les pertes liquidiennes liées aux décollements cutanés. « Le médicament en cause doit être arrêté le plus tôt possible pour diminuer le risque de mortalité et la famille de médicaments doit être évitée à vie. Pour l’heure, peu d’essais cliniques ont été menés. À Lyon, un essai thérapeutique est actuellement en cours, les résultats seront connus d’ici trois ans. Un autre essai sera mené à Paris dans les prochains mois« , précise le spécialiste. 

Merci au Dr Benoit Ben Said, dermatologue et vénérologue, coordinateur du centre de référence des dermatoses bulleuses toxiques et toxidermies graves des Hospices Civils de Lyon.


Source : JDF Santé

Antigène HLA-B27 : transmission, quand le rechercher ?

Antigène HLA-B27 : transmission, quand le rechercher ?

Définition : c’est quoi l’antigène HLA-B27 ? 

8% de la population française est porteuse de l’antigène HLA B27 et sera asymptomatique. Les antigènes leucocytaires humains (HLA) sont des protéines qui aident le système immunitaire de l’organisme à faire la distinction entre ses propres cellules et les substances étrangères et nocives. « La protéine HLA-B27, située à la surface des globules blancs, a été liée au développement des spondyloarthrites, un groupe de maladies inflammatoires comprenant notamment la spondyloarthrite ankylosante« , explique le Dr Pascal Chazerain, rhumatologue.

Quand le recherche-t-on ? 

« La recherche de l’antigène HLA-B27 peut être demandée lorsque le patient a des douleurs aigues ou chroniques et une inflammation de la colonne vertébrale, du cou, de la poitrine, des yeux et ou des articulations, et si le médecin suspecte que la cause est une maladie du groupe de spondyloarthrites« , détaille Dr Chazerain. « Le résultat de cette recherche ne constitue pas un diagnostic, mais ajoute des informations, augmentant ou diminuant la probabilité que le patient ait la maladie« , précise le Professeur Francis Berenbaum, rhumatologue.

Comment se passe la recherche de l’antigène HLA-B27 ?

L’antigène HLA-B27 est détecté dans une simple prise de sang.

A quelles maladies peut-il être associé ? 

« La présence de l’antigène HLA-B27 est associée au développement des spondyloarthrites, un groupe de maladies inflammatoires qui affectent généralement le squelette et comprennent, entre autres, la spondyloarthrite ankylosante (SA)« , répond détaille Dr Chazerain. 
En outre, « la présence de l’antigène HLA-B27 est associée au développement d’autres pathologies, principalement les arthrites réactionnelles, le rhumatisme psoriasique et le rhumatisme des entérocolopathies inflammatoires (maladie de Crohn et rectocolite hémorragique)« , ajoute le Professeur Berenbaum.

Quel est le risque de spondyloarthrite ankylosante ? 

« Il existe une forte association entre l’antigène HLA-B27 et le risque d’avoir une spondyloarthrite, confirme le Professeur Berenbaum. 60% environ des personnes atteintes de spondyloarthrite ankylosante ont un HLA B27 positif« . Selon l’Inserm, le rôle de l’antigène HLA-B27 a été décrit dès les années 1970. Cette molécule est retrouvée chez 60 à 90% des personnes atteintes de spondyloarthrite. Toutefois, peu spécifique de la maladie, elle est aussi retrouvée chez 7% des sujets bien portants de la population générale. Si près de la moitié de la prédisposition génétique aux spondyloarthrites semble imputable à l’antigène HLA-B27, il existe d’autres facteurs transmissibles expliquant l’héritabilité de la maladie. 

Quel est le risque de rhumatisme psoriasique ? 

« Les personnes qui portent l’antigène HLA-B27 dans leurs chromosomes ont un risque plus élevé de développer un rhumatisme psoriasique« , répond le Dr Chazerain. Ce gène est présent chez 20 à 30 % des personnes atteintes de rhumatisme psoriasique.

Quel est le risque d’uvéite antérieure aigüe ? 

« L’uvéite antérieure aigüe (un œil rouge et douloureux pendant plus de 48h) peut s’associer à toutes les formes de spondyloarthrite, notamment en présence de l’antigène HLA-B27« , observe le Professeur.

Transmission : l’antigène HLA-B27 est-il héréditaire ? 

« Si vous n’avez pas l’antigène HLA-B27 (ni vous, ni votre conjoint), le risque de transmission de la maladie est très faible, reconnait le Dr Chazerain. Si l’un des parents est porteur du B27, les enfants auront un risque sur deux d’hériter de l’antigène, mais pas nécessairement de la maladie ».

8% de la population française est porteuse de l’antigène HLA B27 et sera asymptomatique

Que faire si on est porteur de l’antigène HLA-B27 ?

« Si une personne est porteuse de l’antigène HLA-B27 associée à des douleurs chroniques de la colonne vertébrale, habituellement nocturnes, une inflammation et/ou des anomalies évocatrices sur des examens radiologiques, sa maladie est alors compatible avec le diagnostic de spondyloarthrite« , souligne le Dr Chazerain. Ceci est spécialement vrai si le patient est un homme jeune, et s’il a ses premiers symptômes avant l’âge de 40 ans. Une personne porteuse de l’antigène HLA-B27 ne va pas nécessairement développer une de ces maladies. Environ 8% de la population française est porteuse de l’antigène HLA B27 et sera asymptomatique.

Merci au Professeur Francis Berenbaum, rhumatologue à l’hôpital Saint-Antoine et chef de l’équipe Inserm  » Pathologies articulaires associées aux maladies métaboliques et à l’âge  » et au Dr Pascal Chazerain, chef de service de rhumatologie du groupe hospitalier Diaconesses Croix Saint Simon (Paris) pour leur validation.


Source : JDF Santé

Ordonnance : durée de validité, en ligne, renouvellement

Ordonnance : durée de validité, en ligne, renouvellement

Définition : c’est quoi une ordonnance médicale ?

Une ordonnance est un document sur lequel le médecin note sa prescription médicale. L’ordonnance peut comporter aussi bien une liste de médicaments que recommander des séances de kinésithérapie, des examens radiologiques ou sanguins ou encore des cures thermales.

A quoi sert une ordonnance médicale ?

Une ordonnance médicale permet à un patient de pouvoir obtenir le traitement, l’équipement (lunettes, lentilles, béquilles…) ou les examens (imagerie, prise de sang) qui lui ont été prescrits par son médecin. L’ordonnance est également indispensable pour obtenir un remboursement de l’assurance maladie et la mutuelle. 

Quelles sont les mentions obligatoires sur une ordonnance ?

Une ordonnance doit impérativement comporter les mentions suivantes : 

  • l’identification du médecin ;
  • la date de la prescription ;
  • le nom et le prénom du patient et si nécessaire, son âge et son poids ;
  • la dénomination commune (DC) de chaque substance active avec éventuellement le nom du médicament,
  • la dose par prise avec le nombre de prises par jour ;
  • la durée de traitement ou le nombre de boîtes ;
  • la signature du médecin.

Le médecin doit spécifier sur l’ordonnance lorsqu’il prescrit un médicament non remboursable. Une ordonnance est un document médical qui doit être daté et signé par le prescripteur. Elle engage la responsabilité morale, professionnelle et juridique de son auteur.

Quelle est la différence entre une ordonnance et une prescription ?

Une prescription médicale est un acte par lequel un médecin indique à son patient des recommandations qu’il doit respecter pour se soigner. La prescription médicale comporte souvent une liste de remèdes (médicaments) mais elle peut aussi indiquer les dispositifs médicaux à mettre en place ou les autres professionnels de santé auxquels s’adresser (par exemple un masseur-kinésithérapeute ou un spécialiste). La prescription médicale qui indique la posologie et les conditions d’utilisation d’un médicament est rédigée sur une ordonnance.

Qui peut fournir une ordonnance médicale ?

Seul un médecin généraliste ou un médecin spécialiste peut fournir une ordonnance médicale, ainsi que certains professionnels de santé. C’est le cas des sages-femmes et des chirurgiens-dentistes. 

Quels sont les différents types d’ordonnance ?

En France, il existe cinq types d’ordonnances :
L’ordonnance classique, qui peut être manuscrite ou imprimée, et fait apparaître les mentions obligatoires en plus de la prescription médicale. 
L’ordonnance bizone : ce type d’ordonnance est réservé aux patients atteints d’une maladie longue durée (ALD). Elle comporte deux zones distinctes : la partie haute pour les soins pris en charge à 100% par l’assurance maladie et la partie basse pour les soins qui ne sont pas en rapport avec l’ALD. 
L’ordonnance sécurisée : elle est obligatoire pour la prescription de médicaments classés comme stupéfiants et commandes à usage professionnel.
L’ordonnance d’exception : elle concerne la prescription de médicaments ou dispositifs d’exception. 
L’ordonnance électronique : l’ordonnance dématérialisée est en plein essor et devrait, à terme, se substituer aux ordonnances papier. 

Quelle est la durée de validité d’une ordonnance ?

La durée de validité d’une ordonnance dépend de la prescription. Une ordonnance de médicaments, hors contraceptifs oraux, est valable trois mois à compter de sa date d’émission. Pour une ordonnance de médicaments stupéfiants, cette durée de validité est réduite à trois jours. Passé ce délai, le pharmacien ne sera plus en mesure de délivrer les médicaments. La durée du traitement ne peut, quant à elle, excéder un an. Dans le cas d’un traitement long, les médicaments ne peuvent être délivrés que pour une durée maximum d’un mois, renouvelable jusqu’à la date d’expiration de l’ordonnance. La règle est différente lorsqu’il s’agit d’un dispositif médical (béquilles, stérilet, bas de contention…) : l’ordonnance est valable 12 mois. Un acte de biologie, de kinésithérapie, d’orthophonie ou d’imagerie ne fait quant à lui l’objet d’aucun délai spécifique. Une ordonnance pour des lunettes reste valable 1 an pour les moins de 16 ans, 5 ans pour les personnes âgées de 16 à 42 ans et 3 ans pour les sujets de plus de 43 ans. Quant aux lentilles, l’ordonnance est valable 1 an avant 16 ans et 3 ans au-delà.

Comment faire un renouvellement d’ordonnance ?

Une ordonnance de médicaments peut être renouvelée par périodes de un à trois mois, pour une durée maximale d’un an. La demande de renouvellement peut être effectuée auprès d’un médecin généraliste, même si la prescription a été effectuée par un médecin spécialiste.

Comment obtenir une ordonnance en ligne valable ?

Une ordonnance en ligne ne peut être obtenue qu’à l’issue d’une téléconsultation avec un médecin. Elle obéit alors aux mêmes obligations que l’ordonnance prescrite au cabinet médical.

Merci au Dr Patrick Aubé, médecin généraliste, auteur de mes tisanes qui soignes (éditions Leduc).


Source : JDF Santé

Blood-Patch : c'est quoi, technique, indications

Blood-Patch : c'est quoi, technique, indications

Définition : c’est quoi le blood-patch ?

Le blood patch est une technique médicale réalisée par un anesthésiste-réanimateur. Elle consiste à injecter du sang autologue (c’est-à-dire venant du patient lui-même) au sein de l’espace péridural lombaire pour colmater une brèche durale et traiter les complications associées. « Le volume de sang injecté varie selon les patients, entre 3 et 48 ml, le plus souvent, l’injection est de l’ordre de 20 ml« , précise le Dr. Marie-Paule Chariot. Les résultats de cette technique sont satisfaisants dans plus de 90% des cas.

Quelles sont les indications du blood-patch ?

Il constitue le traitement de référence lors de complications de la brèche durale. Selon la Haute Autorité de Santé, « il s’agit du traitement le plus efficace en cas de non-guérison spontanée du syndrome post-Ponction Lombaire dans les 48 à 72 heures« . « Il permet ainsi de traiter des maux de tête consécutifs à une ponction dans la dure-mère, mais ce peut être des troubles auditifs ou des paralysies oculomotrices (mouvements des yeux)« , indique le Dr. Chariot.

Technique : comment ça se passe ?

« Tout d’bord, il est impératif de bien désinfecter la peau localement et au niveau de la veine où il y aura le prélèvement de sang, explique le Dr. Chariot. Il faut une hygiène rigoureuse, au bloc ou en salle obstétricale, gants, masque tenue stérile pour les opérateurs« . Ce geste nécessite souvent la présence de deux opérateurs : un est chargé de pratiquer le prélèvement de sang tandis que l’autre réalise l’injection. Le prélèvement de sang est réalisé au niveau du pli du coude. « L’injection est ensuite programmée au moins 2 jours après le début des signes consécutifs à la première piqure, dans le même espace péridural que la première piqure, précise notre experte. Il est fait très lentement, et doit être immédiatement stoppé dès que le patient ressent des douleurs ou des symptômes anormaux« . Par précaution, le patient doit ensuite rester allongé durant 2 heures. En cas d’inefficacité immédiate ou de récidive des symptômes, il est possible de procéder à une 2ène injection, voire à une 3ème et dernière. « Mais il y a quasiment 100 % de réussite à la seconde injection« , assure le Dr. Chariot. Le blood-patch peut aussi être fait chez un enfant.

Qui fait le blood-patch ?

C’est un geste qui ne peut être réalisé que par un anesthésiste-réanimateur. 

Combien de temps dure l’injection ?

« L’injection dure quelques minutes. Il faut être installé couché sur le côté en position fœtale (PLS très recroquevillé)« , précise l’anesthésiste.

Quels sont les risques du blood-patch ?

Les complications sont rares. On notera :

Est-ce douloureux ?

L’injection peut être un peu douloureuse. Des maux de dos peuvent persister durant quelques jours. « Une anesthésie de la peau est possible« , précise toutefois le Dr. Chariot.

Merci au Dr. Marie-Paule Chariot, anesthésiste-réanimateur et Vice Présidente du Syndicat National des Anesthésistes Réanimateurs de France.


Source : JDF Santé

Dexeryl : bienfaits, eczéma, quand l'utiliser ?

Dexeryl : bienfaits, eczéma, quand l'utiliser ?

Définition : c’est quoi le Dexeryl ?

Dexeryl® est une crème émolliente et hydratante à base de vaseline, paraffine et glycérol. Elle est conditionnée en tubes de 50 ou 250 g. « Elle est destinée à traiter des affections dermatologiques entraînant des sécheresses cutanées plus ou moins étendues. Dexeryl doit être appliquée en couche fine sur la surface concernée en moyenne deux fois par jour« , précise le Dr. Nina Roos.

Quand utiliser du Dexeryl ?

Dexeryl® a une action sur différentes lésions dermatologiques. Elle peut être utilisée en cas de :

Quels sont ses bienfaits du Dexeryl sur l’eczéma ?

Selon une étude clinique menée en 2018 sur des enfants de 2 à 6 ans souffrant de dermatite atopique légère à modérée, l’application 2 fois par jour de ce soin durant 3 mois espace les crises d’eczéma et diminue les démangeaisons par 10.

Peut-on avoir du Dexeryl sans ordonnance ?

Ce produit est disponible en pharmacie. Le tube de Dexeryl est disponible sans ordonnance et depuis 2016, il n’est plus remboursé par l’Assurance Maladie. 

Quels sont les effets secondaires du Dexeryl ?

Dexeryl peut occasionner de légères démangeaisons au moment de son application. « Des réactions allergiques peuvent aussi survenir, comme des rougeurs au site d’application, un urticaire, une irritation, des démangeaisons« , précise le Dr. Roos.

La crème Dexeryl ® n’est pas contre-indiquée en cas de grossesse ou d’allaitement

Quelles sont les contre-indications du Dexeryl ?

Elle ne doit pas être appliquée sur une lésion infectée ou sous un pansement étanche. En cas d’allergies à l’un des excipients, renseignez-vous auprès d’un professionnel de santé avant de l’appliquer. En revanche, la crème Dexeryl ® n’est pas contre-indiquée en cas de grossesse ou d’allaitement.

Combien coûte la crème Dexeryl ?

Depuis son déremboursement en 2016, le prix de vente est libre. Chaque pharmacie peut donc en décider librement. Comptez entre 6 et 10 € le tube de 250 g.

Quels sont les génériques du Dexeryl ?

  • Glycérol Vaseline Paraffine ® des laboratoires Pierre Fabre Santé
  • Dexatopia Gé Crème Tube
  • Glycérol Vaseline Paraffine Zentiva 15 %, 8 % et 2 % crème, tube de 250 g
  • Glycérol Vaseline Paraffine EG 15 %, 8 % et 2 % crème, tube de 250 g
  • Glycérol Vaseline Paraffine Biogaran 15 %, 8 % et 2 % crème, tube de 250 g
  • Glycérol Vaseline Paraffine Sandoz 15 %, 8 % et 2 % crème, tube de 250 g
  • Glycérol Vaseline Paraffine MYLAN 15 %, 8 % et 2 % crème, tube de 250 g
  • Glycérol Vaseline Paraffine Cristers 15 %, 8 % et 2 % crème, tube de 250 g
  • Glycérol Vaseline Paraffine TEVA 15 %, 8 % et 2 % crème, tube de 250 g

Merci au Dr. Nina Roos, dermatologue et cosmétologue à Paris. Source : Tiplica et al., Pediatric Dermatology, 2017 et JEADV, 2018


Source : JDF Santé