Le syndrome du nez vide ou SNV est une complication de la chirurgie de réduction turbinale en cas d’obstruction nasale. Cette maladie souffre d’un déficit de connaissance et de reconnaissance alors que l’impact sur la qualité de vie de patients concernés est majeur. En décembre 2022, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande de « privilégier les gestes chirurgicaux les moins à risques de survenue du syndrome, de n’envisager la turbinectomie qu’en dernière intention, en cas d’obstruction nasale persistante et invalidante en échec de traitement médical et en conservant au maximum les cornets » dans un communiqué publié le 15 décembre. La HAS rappelle également que le syndrome du nez vide est toujours la conséquence d’un acte chirurgical invasif sur les cornets inférieurs, voire moyens, du nez. En avril, la Haute Autorité de Santé avait déjà inscrit dans son programme de travail l’élaboration d’une recommandation de bonne pratique sur le thème de la prévention, du diagnostic et de la prise en charge du syndrome du nez vide en cas d’intervention chirurgicale pour obstruction nasale, à la demande de l’Association syndrome du nez vide France et de la Fédération française des associations et amicales de malades, insuffisants ou handicapés respiratoires.
Définition : qu’est-ce que le syndrome du nez vide ?
Le syndrome du nez vide désigne un ensemble de symptômes nasaux survenantdans un délai variable (jours à années) après une chirurgie turbinale (ablation totale ou partielle des cornets du nez). Cette opération est réalisée en dernière intention en cas d’obstruction nasale, de rhinite allergique chronique. L’ablation totale des cornets (turbinectomie totale) est généralement évitée en dehors de cas exceptionnels (cancer). En revanche, l’ablation partielle limitée à un tiers de son volume ou, une cautérisation des cornets peuvent être pratiquées sans danger.
Quelles sont les causes du syndrome du nez vide ?
Le syndrome du nez vide est secondaire à une intervention que l’on appelle la turbinectomie qui consiste à enlever une partie du cornet inférieur. « Dans le nez, nous avons trois cornets : inférieur, moyen et supérieur. Ce sont comme des éponges muqueuses qui servent à réchauffer et à humidifier l’air que l’on respire par le nez. Autrement dit, si on en enlève trop, le nez va devenir tout sec et des croûtes vont se former, ce qui va entraîner une sensation de nez vide, c’est-à-dire que la sensation du passage de l’air n’existe plus « , explique le Dr Alain Bizon.
Quels sont les symptômes du syndrome du nez vide ?
Lors d’un syndrome de nez vide, la personne ne sent plus l’air entrer dans son nez quand elle respire. Parmi les autres symptômes figurent une sècheresse importante des muqueuses du nez, des douleurs nasales mais également des difficultés à dormir, une fatigue, des céphalées, des difficultés de concentration, des troubles de l’humeur, l’apparition d’une forte angoisse, voire d’une dépression.
Quels sont les facteurs de risque du syndrome du nez vide ?
« Il n’existe pas de facteurs de risque, c’est une complication de l’intervention qui survient dans 2 à 3 % des cas. C’est la raison pour laquelle la turbinectomie est de moins en moins pratiquée, au profit de la turbinoplastie qui consiste à réduire la muqueuse sans toucher à l’os, indique le chirurgien cervico-faciale. Le résultat dans le temps est moindre mais on s’expose à beaucoup moins de complications « .
Comment diagnostiquer le syndrome du nez vide ?
« Le diagnostic est posé en examinant le nez du patient et en fonction de son tableau clinique : il avait le nez bouché, il a été opéré et il ne sent plus le passage de l’air. Lorsque l’on regarde à l’intérieur, le nez est bien trop sec et bien trop large par rapport à un nez normal « , poursuit le spécialiste.
Comment soigner le syndrome du nez vide ?
Il faut juste laver le nez avec de l’eau de mer pour enlever toutes les croûtes et humidifier le plus possible les muqueuses mais il n’y a pas de traitement miracle.
Quels sont les risques de complications du syndrome du nez vide ?
Les chiffres sont de 1 à 3% de complications, voire davantage pour certains professionnels ce qui représente un pourcentage assez élevé et ceci d’autant plus qu’il n’existe aucune chirurgie réparatrice possible. Il est difficile de chiffrer exactement le nombre de personnes atteintes en raison de l’absence d’études précises. Les malades atteints de ces complications se sentent mutilés d’un élément important de leur corps qui selon eux fonctionnait beaucoup mieux avant l’intervention.
Peut-on guérir du syndrome du nez vide ?
Non, le syndrome du nez vide ne se guérit pas. On peut juste améliorer les symptômes.
Merci au Dr Alain Bizon, médecin ORL et chirurgien cervico-faciale au CHU d’Angers.
La bouillotte est un accessoire indispensable pour se réchauffer ou calmer une douleur. Mais attention à bien l’utiliser pour éviter qu’elle n’éclate et cause de graves brûlures. Il ne faut jamais dormir par exemple avec une bouillotte ! Bouillotte à eau, sèche, électrique… Conseils de précautions.
Danger de la bouillotte à eau : la brûlure
La bouillotte à eau expose essentiellement à un risque de brûlure grave en cas de fissure ou d’explosion du produit. « Le problème de la bouillotte à eau, c’est que l’on risque d’enlever le bouchon avec le pied, auquel cas le liquide va se répandre sur les membres inférieurs, ce qui peut brûler la peau au point de nécessiter une greffe. Ce type de brûlure touche essentiellement les personnes âgées. Elles ont du mal à sortir du lit, la brûlure dure assez longtemps et atteint les membres inférieurs, entraînant des conséquences irréversibles. La marche devient impossible, ce qui peut favoriser le syndrome du glissement chez la personne âgée qui va se laisser aller et perdre goût à la vie plus rapidement que prévu« , pose d’emblée le Pr Franck Duteille, chef du service des brûlés et de chirurgie plastique du CHU de Nantes.
Danger de la bouillotte sèche : l’incendie
Une bouillotte sèche surchauffée est susceptible de prendre feu car la température des graines continue à grimper. Un incendie expose également au risque d’intoxication pendant le sommeil. Toutefois, si le temps de chauffe est bien respecté, le risque de brûlure est minime.
Danger de la bouillotte électrique : l’électrocution
La bouillotte électrique est associée à un risque de court-circuit et d’électrocution lorsque le modèle ne respecte pas le décret « basse tension ».
Ne jamais dormir avec une bouillotte
S’il est agréable de s’endormir avec la chaleur d’une bouillotte, cela n’est pas sans danger. En effet, même si le risque de brûlure est faible lorsque la bouillotte est utilisée correctement, il existe et ne doit pas être négligé. Le Pr Franck Duteille est formel : « il ne faut jamais dormir avec une bouillotte ! On peut l’utiliser pour réchauffer le lit et chauffer la chambre au préalable mais on l’enlève avant de se mettre au lit« , prévient le chef du service des brûlés et de chirurgie plastique du CHU de Nantes.
Ne pas garder une bouillotte plus de 20 minutes sur soi
Une bouillotte ne doit jamais être gardée sur soi pendant plus de vingt minutes, compte tenu du risque de brûlure. Au-delà, le sujet s’expose à un risque de dermite des chaufferettes, qui se traduit par l’apparition d’un érythème rouge vif. « Il est primordial d’insister sur le potentiel de gravité des choses. La bouillotte n’est pas un objet anodin et elle doit être utilisée avec précaution. Le traitement d’une brûlure profonde est lourd, il nécessite une hospitalisation pendant deux à trois semaines, une greffe de peau, puis une rééducation dans un centre spécialisé. Plus cela arrive tard dans la vie, plus les chances de récupération sont amoindries« , argue le spécialiste. Avant de préciser « le pronostic vital d’un brûlé est évalué avec le score de Baux, selon son âge, l’étendue et la profondeur de la brûlure. Un score de 100% signifie que statistiquement, la personne est morte. Par exemple, les chances de survie d’un sujet de 85 ans qui est brûlé sur les deux membres inférieurs, soit 10% de la surface du corps, sont de 5%« .
Eviter les bouillottes sans la norme BS1970:2012
La DGCCRF a mené une enquête nationale sur les bouillottes commercialisés en France en 2019 pour évaluer leur niveau de sécurité. Sur 19 produits prélevés et analysés, 16 se sont révélés « non conformes » et 5 ont été considérés « dangereux ». Notices incomplètes au regard des normes en vigueur, notice en langue étrangère voire absence de notice, fausses allégations, résistance insuffisante des soudures…En pratique, il convient d’éviter les bouillottes à eau qui ne disposent pas de la norme BS1970:2012, une norme de sécurité britannique internationalement reconnue pour les bouillottes à eau, et les peluches chauffantes qui n’ont pas la norme BS8433:2004. Il est également important de privilégier une bouillotte de qualité, fabriquée en France ou en Europe.
Quelles précautions prendre quand on utilise une bouillotte ?
Les brûlures peuvent être évitées en prenant quelques précautions.
La bouillotte ne doit jamais être appliquée directement sur la peau mais placée dans une housse prévue à cet effet ou au-dessus d’une serviette.
Les bouillottes à eau doivent être remplies aux 2/3 avec de l’eau frémissante et non bouillante.
Ne pas garder une bouillotte plus de 20 minutes sur soi.
Au moindre signe d’usure, la bouillotte doit être remplacée.
Ne pas dormir avec une bouillotte.
Contre-indications : qui ne doit pas utiliser une bouillotte ?
Une bouillotte ne doit jamais être utilisée dans les situations suivantes :
en cas d’insuffisance veineuse car la chaleur provoque une dilatation des veines et ralentit le retour veineux.
en cas de peau sensible ou de maladie de peau (eczéma, psoriasis, dermatite…)
sur une blessure ou une plaie infectée
sur une articulation ou toute zone présentant des signes d’inflammation
Un fécalome correspond à l’accumulation de selles sèches, déshydratées et très dures, ce qui favorise bien évidemment la constipation. On peut également parler de « bouchon de selles« . Ces matières fécales s’accumulent le plus souvent dans le rectum, la partie finale de l’intestin (côlon terminal et ampoule rectale). Il faut une prise en charge rapide. Quelles sont les causes d’apparition d’un fécalome ? Quels sont les symptômes ? Comment faire passer un bouchon de selles ? Avec un laxatif ? Un lavement ? Comment évacuer un fécalome naturellement ?
Définition : c’est quoi un fécalome ?
Ultime complication de la constipation, le fécalome est une concentration anormale de matières fécales sèches et très dures qui s’accumulent le plus souvent dans le rectum, c’est à dire la partie terminale de l’intestin. C’est une pathologie intestinale grave qui nécessite une prise en charge médicale rapide. De fausses diarrhées ou de l’incontinence fécale chez une personne constipée sont souvent révélatrices d’un fécalome.
Lors d’un fécalome, les selles fortement déshydratées sont très difficiles à éliminer naturellement et forment ce qu’on peut considérer comme un « bouchon » de selles. S’ensuit une constipation souvent extrêmement douloureuse, qui doit pousser à consulter. Le fécalome peut se manifester par des douleurs abdominales, des fausses diarrhées, des nausées et/ou des vomissements. Dans les cas les plus graves, il induit une occlusion intestinale qui s’accompagne d’une rétention ou d’une incontinence urinaire, ainsi que d’une agitation et/ou confusion et même de thromboses veineuses pelviennes.
En somme, voici les symptômes d’un fécalome :
Douleurs pelviennes, abdominales ou au niveau du rectum
Envie pressante d’aller aux WC mais impossibilité d’évacuer les selles
Fausses diarrhées, engendrées par l’irritation des parois rectales
Quelles sont les causes possibles d’un fécalome ?
Le fécalome est liée à une constipation chronique, favorisée par :
Un manque d’activité physique
Une immobilisation prolongée
Des troubles du système nerveux empêchant d’aller à la selle correctement (affectant les réflexes de défécation)
Une carence en fibres (manque de légumes, fruits et céréales complètes)
La prise de certains médicaments comme les anticholinergiques, les morphiniques, les inhibiteurs calciques, ou les antidépresseurs par exemple.
Une mauvaise hydratation
Certaines personnes sont plus susceptibles de développer un fécalome comme les personnes âgées, les personnes stressées ou anxieuses, ou les personnes qui restent longtemps alitées ou immobilisées, suite à une intervention chirurgicale par exemple.
Quand consulter en cas de bouchon de selles ?
En cas de constipation chronique avec survenue anormale de diarrhées, de douleurs abdominales intenses et de nausées et de vomissement, une consultation médicale s’impose, de préférence en urgence. Dans tous les cas, la constipation chronique n’est pas anodine et nécessite un suivi médical régulier et éventuellement l’avis d’un gastro-entérologue.
Quelles sont les complications d’un fécalome ?
Parmi les complications les plus courantes d’un fécalome, il y a :
Une occlusion intestinale qui doit être prise en charge en urgence
Une perforation de la paroi rectale (plus rare)
Une ulcération rectale (plus rare)
Une compression vésicale (plus rare)
Une ischémie artérielle
Une incontinence anale
Un syndrome compartimental
Traitement : comment soigner un fécalome ?
Pris à temps, un simple lavement évacuateur (solution buvable) permet de ramollir les selles pour évacuer le fécalome par les voies naturelles. En revanche, un lavement ou micro-lavement sont souvent inefficaces, car la masse très dure du fécalome empêche l’introduction de la canule dans le rectum. La prise de laxatifs permet également de soigner un fécalome. Non soigné, le fécalome peut par contre conduire à une occlusion intestinale, qui nécessite une intervention chirurgicale en urgence.
Les traitements naturels sont souvent insuffisants devant la gravité d’un fécalome.
Quels sont les remèdes naturels pour évacuer un fécalome ?
Les traitements naturels sont souvent insuffisants devant la gravité d’un fécalome. Cependant, certains aliments comme le son de blé, les pruneaux, les plantes à mucilages (le psyllium, l’agar agar, la gomme guar), ou les graines de lin peuvent aider à lutter contre la constipation. L’homéopathie peut aussi aider, mais toujours en complément d’une prise en charge médicale : Plumbum 5CH quand la constipation est associée à des douleurs abdominales importantes et Opium 5CH en cas de selles très dures.
Prévention : comment éviter la formation d’un fécalome ?
Pour prévenir la survenue du fécalome, il est préférable de :
► Lutter contre la constipation chronique en adoptant une alimentation riche en fibres (fruits, légumes verts, pruneaux, céréales, etc.)
► Boire de l’eau riche en magnésium et en pratiquant une activité physique régulière (environ 1.5L par jour)
► Eviter les médicaments qui constipent : les anticholinergiques, les morphiniques, les inhibiteurs calciques, ou les antidépresseurs par exemple.
► Aller aux toilettes à heure régulière en privilégiant l’heure suivant le repas.
La phagocytose est le fait pour une cellule – la cellule étant l’unité de base de fonctionnement des organismes – de « manger » les particules solides ou les autres cellules qu’elle trouve dans son environnement : de capturer, d’ingurgiter, de mastiquer et de digérer pour ensuite utiliser et/ou éliminer le matériel ingurgité. Cette analogie vient de l’origine même du mot phagocytose. En grec, « phagein » signifie manger et « kutos » désigne la cellule, la cavité. Littéralement, cela veut ainsi dire « ingérer, avaler une cellule ».
► une première fonction qui est celle de maintenir l’équilibre normal de l’organisme par élimination de débris cellulaires, de cellules mortes… « Un exemple de ce mécanisme : les globules rouges qui servent au transport de l’oxygène. Chaque jour, notre corps produit de nouveaux globules et élimine ceux qui sont en train de mourir. Ainsi, 50 à 100 milliards de globules rouges sont éliminés par jour par des cellules phagocytaires », explique Florence Niedergang, chercheur au CNRS ;
► une seconde fonction, la surveillance et l’activation du système immunitaire : quand ce sont des cellules immunitaires qui jouent le rôle de phagocytose, elles vont capturer et éliminer des micro-organismes, des bactéries…, et surtout elles vont activer d’autres cellules du système immunitaire. Ainsi, la phagocytose va participer à l’activation d’une réponse immunitaire via la production de médiateurs solubles.
Ces deux rôles peuvent aussi être sollicités en même temps. « Lors d’une réponse immunitaire, certaines cellules – les neutrophiles – vont participer à l’élimination des microbes. Ces derniers meurent très rapidement et doivent absolument être à leur tour éliminées par d’autres cellules capables de phagocytose, pour ainsi stopper la réponse inflammatoire », précise-t-elle.
Quelles sont les différentes étapes de la phagocytose dans une cellule immunitaire ?
Les différentes étapes de la phagocytose dans une cellule immunitaire sont les suivantes :
► La capture de la cible avec une gamme de récepteurs ayant des affinités pour reconnaître différents types de déterminants en fonction de la cible : débris cellulaire, bactérie… ;
► Ces récepteurs vont ensuite envoyer un signal à la cellule ;
► Cette cellule va réorganiser sa surface, sa membrane : avec son squelette, elle va se déformer pour ingurgiter le matériel dans un compartiment entouré par une membrane – il s’agit de l‘étape d’internalisation ;
► Ensuite, une action de digestion se met en place : ce compartiment évolue et va conduire à la dégradation de son contenu par la participation d’espèces réactives de l’oxygène et d’activités hydrolytiques.
En parallèle de ce processus, des étapes d’activation de la cellule se mettent en place autour de mécanismes de production et de sécrétion de médiateurs solubles comme les cytokines qui vont ainsi alerter d’autres cellules du système immunitaire.
Quelles sont les conséquences biologiques de la phagocytose ?
La phagocytose permet de participer à l’équilibre de l’organisme par l’élimination des débris et des micro-organismes et à la surveillance du système par l’activation d’une réponse immunitaire. Si elle ne fonctionne pas bien, les conséquences peuvent être d’entretenir une réponse inflammatoire chronique et d’avoir un développement opportuniste de microbes qui ne seraient plus sous contrôle puisqu’ils ne sont plus éliminés : cela peut-être le cas quand la cellule phagocytaire est elle-même infectée par un virus, des germes opportunistes peuvent en profiter pour se développer et créer des surinfections bactériennes.
Merci à Florence Niedergang, chercheur à l’Institut Cochin (Inserm, CNRS, Université Paris Cité), responsable d’équipe Biologie des phagocytes, infection et immunité, Paris
La dépression se définit comme un trouble de l’humeur, présent depuis au moins 2 semaines, avec des symptômes tels que la perte d’intérêt ou de plaisir pour les activités, la modification de l’appétit ou du sommeil et la diminution de l’estime de soi. Les épisodes dépressifs handicapent au quotidien, sur le plan professionel et relationel. « Il serait utopique de croire qu’il existe 5 ou 7 étapes précises et bien ordonnées à franchir (dans la dépression, ndlr). Si cela était le cas, le dépistage et la prévention seraient à eux seuls efficients pour éradiquer la maladie » souligne d’emblée Rachel Iglesias, psychologue clinicienne. Néanmoins, il est possible de lister la progression de la maladie tout en se rappelant que d’une personne à une autre, cela est susceptible de changer. Explications avec Rachel Iglesias, psychologue clinicienne.
Liste des phases évolutives de la dépression
La première phase est souvent celle des petits signes. « Cela se traduit par l’épuisement et le découragement. Les personnes sont soumises à un stress permanent mais elles n’y prêtent pas attention car elles rationnalisent le problème et le sentiment de mal-être, détaille Rachel Iglesias. Dans ma pratique, j’ai observé que le stress est la porte d’entrée où s’engouffre la dépression. Progressivement, et pas forcément dans le même ordre selon les individus, certains symptômes de la dépression vont apparaître ».
La « phase 2″ se caractérise par la« perte d’envie » et une « humeur triste et maussade » constantes.
En « phase 3″ apparaissent des troubles de l’appétit, du sommeil et de la concentration.
En « phase 4″ s’installent les « idées noires et suicidaires ainsi qu’un sentiment profond de vide et de solitude ».
La « phase 5″ de la dépression sévère, se caractérise par la perte d’autonomie. « À ce stade, certains patients dépressifs n’ont plus la capacité d’effectuer seuls les gestes du quotidien comme manger ou se laver » souligne la psychologue.
La « phase 6 » est la rémission, c’est-à-dire la disparition des symptômes, suite à une thérapie.
La « phase 7« , la rechute, une étape à une pas négliger. « Une fois qu’on a fait une dépression, les risques de rechute sont importants. Cependant avec les nouveaux antidépresseurs efficaces et l’amélioration de la prise en charge, au cabinet j’ai très peu de rechutes », tempère Rachel Iglesias.
Combien de temps durent les phases de la dépression ?
La phase « d’installation » c’est-à-dire la « phase 1 » au moment où les symptômes apparaissent insidieusement, est longue. « Cela est dû au fait qu’en général la personne a l’habitude de faire face à des évènements stressants, elle n’y prête donc pas attention » répète la psychologue. Elle dure plusieurs semaines, voire quelques mois. Puis peu à peu, le corps s’épuise et la condition peut se dégrader rapidement. « L’hippocampe s’épuise aussi. La personne est coupée d’une partie d’elle-même. En quelques semaines on peut passer d’une personne enthousiaste, bien souvent reconnue comme une « battante » voire une personne-ressource pour l’entourage à une personne renfermée, triste, pessimiste et en perte croissante d’autonomie », détaille la psychologue. Pour la psychologue, globalement, pour traiter une dépression, il faut compter entre « 3 et 6 mois » de thérapie.
Quels sont les signes de guérison d’une dépression ?
La guérison repose sur de la mise en place de thérapies. Il en existe différents types comme l’éducation thérapeutique pratiquée par Rachel. Elle permet de comprendre la maladie et « donner du sens à ce qu’on va faire ». La psychologue complète ensuite cela avec la pleine conscience et l’EMDRafin de solliciter le cerveau émotionnel. « Elles sont efficaces quand la région du néocortex responsable du langage est sous-activée comme c’est le cas dans la dépression », précise la psychologue. En thérapie, les blocages sont levés lorsque la personne accède à nouveau à ses capacités de pensée, d’abstraction et de planification. « L’alimentation et le sommeil sont également d’excellents indicateurs. Au quotidien cela se traduit par une amélioration de l’autonomie, une reprise des activités et des relations sociales. » Face à ces améliorations, Rachel Iglesias recommande de reprendre une psychothérapie plus classique (analytique, par exemple) afin que « la personne puisse retrouver une bonne image d’elle-même ». Selon elle, la faible estime de soi et le manque de confiance en soi sont les difficultés qui perdurent le plus, même après la guérison.
Si les pics de la grippe ont plutôt tendance à survenir plus tard dans l’hiver, l’épidémie 2022-2023 est plus précoce. « Nous pensons également qu’il (le virus, ndlr) sera probablement plus contagieux, plus sévère et qu’il touchera certainement davantage de monde que l’année dernière lorsque le port du masque était répandu » commente le Dr Judith Loeb Mansour, médecin généraliste. Une fois le virus contracté, comment peut-on s’en remettre rapidement ? Conseils.
Quelles différences entre un syndrome grippal et le virus de la grippe ?
« Nombreuses sont les personnes à souffrir de syndromes grippaux : la grippe est une infection due au virus Influenza tandis que les autres syndromes sont causés par différents virus voire des bactéries. Raison pour laquelle il est conseillé de consulter pour optimiser le diagnostic et le traitement » explique notre interlocutrice. Les symptômes de la grippe peuvent être intenses : fièvre à plus de 39 degrés, courbatures, fatigue, toux, frissons, nez bouché, maux de tête… « Ils durent généralement une semaine à dix jours avec parfois un V grippal à sept jours, c’est-à-dire une amélioration suivie d’une aggravation puis d’une guérison. »
5 conseils pour soigner la grippe rapidement
Pour guérir au plus vite, le Dr Loeb Mansour conseille :
Consulter :« Il arrive qu’on diagnostique des infections graves alors que les patients imaginaient être grippés. »
Du repos puis la reprise petit à petit d’une activité ;
S’hydrater au maximum en buvant de l’eau, du thé ou des bouillons car la fièvre a tendance à déshydrater ;
Prendre du paracétamol contre la fièvre, les maux de tête et les courbatures ;
« Certains se disent plus rapidement soulagés en prenant de l’homéopathie ou de l’aromathérapie sous conseils d’un spécialiste. » A tester.
Que peut-on acheter en pharmacie pour guérir plus vite de la grippe ?
En pharmacie, vous pouvez vous procurer :
Du paracétamolpour les maux de tête, la fièvre ou les courbatures ;
Du sirop pour la toux « mais on peut aussi boire une boisson douce au goût sucré » ;
Des sprays à l’eau de mer ou des corticostéroïdes en vaporisation pour déboucher le nez ;
De la vitamine D« qui a montré son intérêt avec le Covid et qui doit être prise chaque hiver par les enfants, les femmes et les personnes âgées » ;
Un antiviral si celui-ci est prescrit par le médecin ;
Après consultation d’un spécialiste, l’homéopathie : l’Influenzinum 9CH peut être pris en préventif ou en curatif. Enfin, il existe des remèdes naturels pour lutter contre les symptômes de la grippe comme l’huile essentielle d’eucalyptus ou de Ravintsara que vous pouvez trouver facilement en pharmacie. A utiliser en diffusion pour assainir l’air, en application cutanée par exemple sous la plante des pieds (toujours diluée dans une huile végétale)…
Quel antiviral permet de soigner plus vite une grippe ?
« Des traitements antiviraux (oseltamivir) peuvent être proposés aux personnes fragiles, immunodéprimées, aux personnes présentant un risque de grippe grave, aux proches de personnes fragiles. Dans ces cas-là, le traitement est efficace uniquement s’il est débuté dans les 48 heures après l’apparition des symptômes« , explique Judith Loeb Mansour.
Miser sur la prévention pour éviter la grippe
S’il n’existe aucun moyen sûr à 100% de ne pas contracter le virus de la grippe, il est possible de limiter les risques. Pour cela, il est important :
► D’être en bonne forme : « Manger équilibré avec beaucoup de légumes et fruits, pas trop de sucre, de gras et d’alcool, bien s’hydrater, bouger, dormir suffisamment, soigner son moral. »
► De veiller sur sa santé : « Il est prouvé que le diabète et d’autres pathologies majorent le risque de présenter une grippe grave : donc prévenir et guérir. En ce sens les nouvelles consultations de prévention sont bienvenues. »
► De continuer à adopter les gestes barrières mis en place lors du Covid-19 tels que le lavage régulier des mains, la limitation des contacts avec les personnes malades et le port du masque. « Il est aussi important que les personnes en contact avec des proches fragiles veillent à porter le masque si elles sont souffrantes et prennent un antiviral si elles sont grippées. » ► De se vacciner (surtout) si on est à risque : La grippe étant une infection respiratoire pouvant entraîner des complications graves comme une pneumonie ou l’aggravation d’une maladie chronique chez les personnes fragiles, la vaccination avant chaque hiver peut éviter ces risques.
Merci au Dr Judith Loeb Mansour, médecin généraliste et auteur de : « Aventures et mésaventures d’une médecin de campagne ».