La spiruline est une micro-algue disponible sous forme de poudre ou de comprimés dans les magasins bio ou pharmacies françaises. Elle est particulièrement appréciée pour sa richesse en protéines et en fermais aussi en vitamines diverses. Pour autant, il faut être prudent quant à l’achat sous forme de compléments alimentaires. Conseils.
C’est quoi la spiruline ?
La spiruline est une micro-algue douce, de forme spiralée, qui appartient à la famille des cyanobactéries. Elle existe depuis 3,5 milliards d’années et pousse naturellement dans les lacs d’Indes, du Mexique ou du Tchad. Utilisée au 13e siècle par les Incas et les Aztèques, les Européens la découvriront lors de la conquête de l’Amérique centrale. Elle deviendra extrêmement populaire au début des années 1970 dans les pays industrialisés. La spiruline a été déclarée en 1974 « le meilleur aliment pour l’humanité au 21e siècle » par l’Organisation Mondiale de la Santé et « l’aliment idéal et le plus complet de demain » par l’Unesco. La spiruline est employée à des fins alimentaires (surtout au Mexique et au Tchad), notamment sous la forme de compléments, en raison de son potentiel nutritif, ou comme colorant. Elle est également employée dans l’alimentation animale.
Quels sont les bienfaits de la spiruline ?
D’après une étude mexicaine datant de 2009, la spiruline aurait un véritable effet cardio-protecteur lié à son action sur les lipides sanguins. La spiruline favoriserait en effet l’augmentation du HDL cholestérol (bon cholestérol), la diminution du LDL cholestérol (mauvais cholestérol) et des triglycérides. Les nombreux antioxydants (phycocyanine et chlorophylle, responsables de sa jolie couleur bleu-vert) font de la spiruline un aliment capable de booster les systèmes immunitaires en berne, et lui confèrent des vertus anti-âge. Un ensemble d’études préliminaires suggèrent un effet hypoglycémiant de la spiruline chez les personnes atteintes de diabète non-insulino-dépendant. Enfin, l’exceptionnelle teneur en protéines de la spiruline la rend très utile pour les personnes dénutries ou les personnes végétariennes ou véganes. Ces protéines s’accompagnent par ailleurs d’une très forte teneur fer, ce qui vaut à la spiruline son surnom de « steak de la mer ».
Si la spiruline possède des atouts minceur, elle ne fait pas maigrir pour autant. C’est principalement sa grande richesse en protéines (elle en contient 60%, soit 3 fois plus qu’un steak de bœuf !) qui rend la spiruline intéressante dans le cadre d’un régime. Les protéines sont rassasiantes et permettent de lutter contre la fonte musculaire souvent associée à la perte de poids. Or, conserver ses muscles est primordial pour maintenir son poids de forme car c’est lui qui brûle les calories, même au repos. Autre atout de la spiruline dans le cadre d’un régime : sa grande richesse en minéraux et antioxydants, qui permettent de palier les carences et de maintenir en forme.
Que contient la spiruline ?
Trois espèces de spiruline sont inscrites dans l’arrêté du 24 juin 2014 établissant la liste des plantes, autres que les champignons, autorisées dans les compléments alimentaires et les conditions de leur emploi (spirulina major, spirulina maxima, spirulina platensis). L’espèce de spiruline la plus vendue est la Spirulina platensis. La particularité de cette algue est d’être à la fois pauvre en calories etriche en nutriments: protéines végétales, caroténoïdes, fer, Vitamine B12 (mais la spiruline ne constitue pas une source fiable de vitamine B12 pour les populations excluant les produits d’origine animale), vitamine E, potassium, calcium, chrome, cuivre,magnésium, manganèse, phosphore, sélénium, sodium, zinc, fluor, acide gamma-linolénique ou encore en antioxydants.
→ La teneur en glucides de la spiruline varie de 14 à 19 % de la matière sèche.
→ La teneur en protéines varie de 60 à 70 % de la matière sèche de spiruline avec une forte proportion d’acides aminés indispensables.
→ La teneur en lipides totaux de la spiruline (principalement sous forme de di- et triglycérides) est généralement inférieure à 10 %.
Sous quelle forme se présente la spiruline ?
En France, la spiruline est commercialisée comme une denrée alimentaire en vrac, sous forme de poudre ou de compléments alimentaires, sous forme de gélules ou de comprimés.
A qui la spiruline est-elle recommandée ?
La spiruline est recommandée pour :
les personnes aux risques cardio-vasculaires élevés,
les personnes diabétiques de type 2,
les personnes qui ont réduit ou exclu les protéines animales de leur alimentation (flexitariens, végétariens, véganes),
les personnes suivant un régime hypocalorique,
les personnes dénutries,
les personnes anémiques (manque de fer)
ou les adolescents.
Posologie
Les posologies recommandées varient d’1 g par jour (en accompagnement minceur) à 5 g par jour en trois prises pour les utilisations thérapeutiques (diabète, hypercholestérolémie …).
Comment conserver la spiruline ?
La spiruline peut se conserver longtemps sans que ses qualités nutritionnelles soient affectées, à condition de bien veiller à la préserver de l’humidité ! Veillez donc à fermer son sachet à l’aide d’un zip ou d’une pince, ou à la transvaser dans un récipient hermétique. Elle doit être idéalement stockée à l’abri de la chaleur et de la lumière.
Où acheter de la spiruline ?
La spiruline est vendue dans les magasins diététiques ou en ligne, sur les sites de compléments alimentaires. Privilégiez les produits certifiés Ecocert et vérifiez que les informations concernant l’origine de la micro-algue soient suffisamment détaillées. Enfin, le produit doit nécessairement être 100% pur, il ne doit pas contenir d’autres ingrédients que la spiruline.
Contre-indications
La consommation de spiruline est déconseillée aux personnes souffrant de phénylcétonurie, celles ayant un excès d’acide urique, ainsi que ceux présentant un terrain allergique.
Fer et spiruline
La spiruline est riche en fer : 100g de spiruline séchée ou déshydratée apporte 28,5 mg de fer (Ciqual). Les personnes ayant un taux de ferritine trop élevé doivent éviter d’entreprendre une cure de spiruline.
La spiruline peut-elle être dangereuse ?
Le risque de la spiruline peut venir de ses compléments alimentaires. En 2017, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) indiquait avoir reçu 49 déclarations d’effets indésirables susceptibles d’être liés à la consommation de ces compléments (troubles digestifs, allergie, atteintes musculaires ou hépatiques….). « Les produits contenant de la spiruline peuvent être contaminés par des cyanotoxines, des bactéries ou des éléments traces métalliques (plomb, mercure, arsenic)« explique-t-elle. Elle recommande aux consommateurs de privilégier les circuits d’approvisionnement les mieux contrôlés (pharmacies et magasins bio français plutôt que les sites Internet qui ne précisent pas la provenance des produits). « En dehors du risque de contamination, la spiruline ne semble pas présenter de risque sanitaire à de faibles doses, jusqu’à plusieurs grammes par jour chez l’adulte« a ensuite précisé l’Anses.
On peut être infecté par le virus Sars-Cov-2 du Covid mais être asymptomatique. Autrement dit, la personne n’a pas de symptômes mais peut quand même transmettre le virus et contaminer l’entourage. On parle alors de « porteur sain ». Est-ce la même chose qu’un cas « asymptomatique« ? Comment savoir si on est porteur sain d’un virus ? Pendant combien de temps est-on contagieux ? Quel est le profil-type d’un porteur sain du Covid-19 ? Que faire ? S’isoler ou pas ?
Quelle est la définition de porteur sain ?
Un porteur sain est une personne dont l’organisme est infecté par un agent infectieux (virus, bactérie, parasite) mais qui ne présente pas de signes cliniques de cette infection. Autrement dit, il est porteur de l’agent infectieux dans son système sans être malade. En revanche, un porteur sain peut transmettre l’agent infectieux à d’autres personnes avec qui il est en contact. Un porteur sain est donc contagieux.
De quelles maladies peut-on être porteur sain ?
On peut être porteur sain de différents virus et maladies : la varicelle, la grippe, l’hépatite B, la tuberculose, d’une MST comme les chlamydias, le VIH (Sida) et l’herpès… On peut également être porteur sain d’un gène comme c’est le cas pour certaines maladies génétiques et donc non contagieuses (la mucoviscidose par exemple). Dans ce cas, les gènes sont transmis par les parents à leur enfant. Chaque enfant hérite la moitié de ses gènes de son père et l’autre moitié de sa mère. En France, plus de deux millions de personnes seraient porteuses du gène de la mucoviscidose sans le savoir : c’est ce qu’on appelle des « porteurs sains ». Ils ont un risque de transmettre le gène de la maladie à leur enfant, sans toutefois développer la maladie, précise Orphanet, le portail d’informations dédié aux maladies rares.
Quelle différence entre un porteur sain et un asymptomatique ?
Ces deux notions ont sensiblement la même définition. Un porteur sain et une personne asymptomatique ont tous les deux été infectés mais ne présentent pas des symptômes cliniques associés à l’infection. Petite subtilité néanmoins :
On parle de « porteur sain » pour une maladie infectieuse (porteur sain d’un virus par exemple) ou une maladie génétique. En revanche, on ne peut pas parler de « porteur sain » pour un trouble métabolique (diabète, hypertension artérielle…).
On parle de personne « asymptomatique » pour une maladie infectieuse, une maladie génétique ou pour des troubles métaboliques
Comment savoir si on est porteur sain du Covid ?
Pour diagnostiquer une personne asymptomatique au Covid, on ne peut pas se baser sur la présence de symptômes. Ainsi, le seul moyen de savoir si on est porteur du Covid-19 (avec ou sans symptômes) est de rechercher la présence du virus, grâce à la réalisation d’un test PCR (un prélèvement au niveau du nez à l’aide d’un coton-tige) qui permet de diagnostiquer une éventuelle contamination au Covid-19. Si une personne est infectée par le coronavirus au moment du prélèvement, le test PCR va le détecter.
► Si le test est négatif, on en déduit que la personne n’est pas porteuse du virus
► Si le test est positif, on en déduit que la personne est porteuse du virus et est donc contagieuse.
• Si la personne positive n’a pas de symptômes au moment du prélèvement, on dit que c’est un porteur sain.
• Si la personne positive a des symptômes (fièvre, toux, perte d’odorat…), on dit qu’elle est symptomatique, ce n’est pas un porteur sain.
► Attention : il existe des « faux négatifs » pouvant être dus à une mauvaise technique de prélèvement.
Que faire si on est porteur sain du Covid ?
Une personne porteuse saine est positive au virus du Covid et doit donc suivre les mêmes recommandations que les cas symptomatiques : elle doit s’isoler pendant 7 jours si son schéma vaccinal est complet (2 doses + 1 rappel ou 1 Covid + 2 doses) ou 10 jours si elle n’est pas vaccinée contre le Covid ou n’a pas fait ses rappels.
Est-on contagieux quand on est porteur sain ?
Le porteur sain ne présente pas de symptômes mais reste contagieux. Il peut donc transmettre la maladie à d’autres personnes. En décembre 2020, le Conseil scientifique du Covid indiquait que les cas asymptomatiques étaient responsables d’environ 40 à 50% des nouvelles contaminations.
Quelle est la durée de contagion d’un porteur sain ?
Il n’y a pas de données sûres pour répondre à cette question. Cependant, rappelons que la durée de contagion moyenne d’un cas positif au Covid est fixée à une semaine. Elle peut ensuite varier selon les cas, comment l’indiquaitla présidente du Covars, Brigitte Autran, le 10 octobre 2022 sur France Inter : « Lacharge virale varie énormément en fonction de la gravité de la maladie et de la symptomatologie. On n’excrète pas les mêmes quantités de virus si on a un virus qui infecte plutôt le nez ou plutôt la gorge. Il y a bien sûr une proportionnalité entre le nombre de particules virales qu’on produit et le nombre de contaminations qu’on risque de faire. »
Un porteur sain a-t-il des anticorps contre le Covid ?
Rien ne le prouve. Néanmoins, une première infection au Covid-19 entraînerait une certaine forme de protection face au virus dans la grande majorité des cas. Même si les réinfections sont tout à fait possibles.
Pourquoi certains d’entre nous sont porteurs sains ?
Un porteur sain d’un virus ne présente aucune manifestation clinique de l’infection :
soit parce que l’agent infectieux (virus, bactérie…) est peu virulent : l’agent est trop faible pour entraîner des réactions de l’organisme et donc des symptômes.
soit parce que ses défenses immunitaires sont très efficaces (il développe plus d’anticorps que la moyenne) et empêchent l’apparition des symptômes.
Sources : Synthèse rapide COVID-19. Part des formes asymptomatiques et transmission du SARS-CoV-2 en phase pré-symptomatique. Saint-Maurice : Santé publique France, 8 juillet 2020 / Points épidémiologiques du Covid-19 hebdomadaires, Santé publique France.
Démangeaisons, pertes blanches abondantes, douleurs pendant les rapports, brûlures… La mycose vaginale est une affection gynécologique fréquente, bénigne, mais qu’il ne faut pas négliger. D’autant qu’elle est désagréable donc plus vite elle est soignée, plus tôt on retrouve son confort intime. Elle est causée par le développement d’un champignon, le plus souvent, un Candida Albicans. Quels sont les symptômes et signes d’une mycose ? Des boutons ? Est-ce contagieux ? Comment la soulager et la soigner rapidement et efficacement ? Conseils de notre spécialiste de santé.
Qu’est-ce qu’une mycose vaginale ?
La mycose vaginale est une infection gynécologique fréquente du vagin ou de la vulve qui est due au développement d’un champignon. Le plus fréquent est le Candida Albicans. Elle entraîne différents symptômes comme des douleurs, des brûlures, des démangeaisons ou des pertes épaisses et abondantes. C’est l’infection vaginale la plus courante, elle n’est pas grave ou dangereuse chez la femme, mais doit être traitée.
► Il y a la mycose, qui se caractérise par une démangeaison de la vulve et du vagin (cela peut ne toucher que l’un des deux), des pertes blanchâtres et épaisses (qui font penser à du lait caillé) et des douleurs lors des rapports sexuels et de la miction. « Celle-ci est due à un champignon du nom de Candida Albicans« , explique le docteur Philippe Deruelle, gynécologue et secrétaire général du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF).
► Il y a la vaginose. Elle se caractérise par des pertes jaunâtres/verdâtres et odorantes (souvent une odeur de poisson). Il s’agit là d’une infection bactérienne : les « bonnes » bactéries du vagin sont en moins grand nombre que les mauvaises bactéries, ce qui provoque un déséquilibre de la flore vaginale.
Quels sont les symptômes d’une mycose vaginale ?
La mycose vaginale se manifeste par plusieurs symptômes :
Des démangeaisons du vagin et/ou de la vulve
Des pertes blanchâtres, abondantes et épaisses, d’aspect « lait caillé »
Des douleurs lors des rapports sexuels
Des brûlures à la miction
Des lésions suintantes
Quelles sont les causes d’une mycose vaginale ?
La mycose vaginale survient suite au développement d’un champignon, le plus souvent du type Candida Albicans. Ce champignon, naturellement présent dans le vagin, qui prolifère trop si la flore vaginale est altérée. Une flore vaginale peut être endommagée pour plusieurs raisons :
Une diminution de l’immunité suite à certaines maladies.
Une mycose vaginale est-elle contagieuse ?
La mycose se développe davantage chez la femme.
« La mycose et la vaginose ne sont pas des maladies sexuellement transmissibles (MST)« , explique le gynécologue Philippe Deruelle. Elles ne sont pas vraiment transmissibles d’ailleurs : une femme peut la transmettre à son partenaire masculin, mais en général il ne s’en rendra pas compte. La mycose se développe davantage chez une femme que chez un homme. Le risque principal est que l’homme la retransmette ensuite à sa partenaire.
Quand consulter ?
« En cas de gêne au niveau du vagin, il vaut mieux consulter le plus vite possible« , conseille le Dr Deruelle. Si la mycose et la vaginose ne sont pas des infections graves, elles doivent être traitées rapidement pour éviter des désagréments plus importants.
Quel traitement pour soigner une mycose vaginale ?
Il existe plusieurs possibilités pour traiter une mycose. Néanmoins, il convient avant toute chose de consulter un médecin ou un gynécologique qui vous proposera un traitement adapté. Pour traiter la mycose vaginale, on peut utiliser :
Une crème à appliquer localement pour atténuer les démangeaisons
Unantifongique sous forme d’ovule à insérer dans le vagin empêche la prolifération du champignon (disponible sans ordonnance en pharmacie si vous ne parvenez pas à prendre un rendez-vous rapide avec un médecin)
Des antibiotiques si l’infection s’aggrave.
Pourreconstruire la flore vaginale, on peut :
Faire une cure de probiotiques pour réensemencer la flore en lactobacilles (bonnes bactéries pour le vagin). Cela permet de rééquilibrer son pH et de renforcer ses mécanismes de défenses. Les lactobacilles permettent de former un biofilm protecteur dans le vagin qui le défend contre les agressions internes et externes.
Utiliser un gel de toilette intime neutre ou alcalin pour réguler son pH, disponible sans ordonnance en pharmacie.
Comment prévenir une récidive de mycose vaginale ?
« Pour éviter les mycoses ou vaginoses, il faut faire attention à sa toilette intime. Evitez les gels douches qui sont corrosifs, optez plutôt pour un lavant doux sans savon, limitez le nombre de douches et surtout ne faites que des toilettes intimes externes. Portez des sous-vêtements dans lesquels vous êtes à l’aise, pas trop serrée« , conseille le Dr Deruelle.
Merci au Dr Philippe Deruelle, gynécologue et secrétaire général du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF).
[Mis à jour le 5 janvier 2023 à 11h14] En ce début d’année 2023, l’épidémie de grippe ralentit mais se maintient à un niveau élevé, rapporteSanté publique France dans son dernier bulletin du 4 janvier 2023. Les indicateurs en médecine de ville et aux urgences sont en baisse mais il pourrait y avoir un rebond possible après les congés de fin d’année. Toutes les régions de France métropolitaine sont en phase épidémique. Les départements les plus touchés sont le Val-d’Oise, le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis. La menace d’une grippe saisonnière plus meurtrière que les années précédentes (elle était absente pendant l’hiver 2020-2021), et le risque de surmortalité lié aux co-infections virales, sont à craindre, rapporte l’Académie de Médecine. Il faut donc faire attention et absolument respecter les gestes barrières (masque, aération…). Dans ce contexte viral, la France doit « redoubler d’efforts » en terme de vaccination, estime l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). L’OMS recommande un taux de vaccination de 75%. D’autant que « nous n’avons pas eu de forte épidémie de grippe depuis deux ans et donc notre immunité globale contre la grippe s’est probablement amoindrie« , avait prévenu le Pr Brigitte Autran, présidente du Covars, le 4 octobre sur RMC. Quels sont les symptômes de la grippe ? La période d’incubation ? La durée de la maladie ? Est-elle contagieuse ? Quels sont les traitements (naturels ou médicaments) pour guérir vite ? Quand se faire vacciner ? Notre dossier spécial sur la grippe.
Epidémie 2023 : combien de cas de grippe en ce moment ?
En semaine 52 (dernière semaine du mois de décembre 2022), le taux de consultations pour syndrome grippal estimé à partir des données du réseau Sentinelles était de 286/100 000 habitants, en diminution par rapport à la semaine précédente (–26%). Cette tendance à la baisse était observée dans toutes les classes d’âge, excepté chez les 65 ans et plus. Néanmoins, l’activité en médecine de ville pour syndrome grippal reste à un niveau d’intensité élevé chez les 65 ans et plus. 370 cas graves de grippe ont été signalés par la quarantaine de services de réanimation participant à la surveillance, dont 269 depuis S50. Parmi ceux pour lesquels l’âge a été renseigné, 31 avaient entre 0 et 4 ans, 17 entre 5 et 14 ans, 164 étaient âgés de 15 à 64 ans et 153 avaient 65 ans ou plus. Pour les 347 cas pour lesquels le virus a été typé, 329 virus de type A et 18 virus de type B ont été identifiés. 24 décès ont été rapportés : 14 chez les 65 ans ou plus, 8 chez de 15 à 64 ans et 2 chez les moins de 15 ans.
Carte de France de l’épidémie de grippe 2023
Selon Santé publique France, au 4 janvier 2023 :
Ralentissement de la circulation des virus grippaux mais maintien à un niveau élevé
Indicateurs en médecine de ville et aux urgences en baisse mais rebond possible après les congés de fin d’année
Augmentation des hospitalisations et des décès, particulièrement chez les 65 ans et plus
En Outre-mer : Passage de Saint-Martin en phase pré-épidémique
Définition : qu’appelle-t-on une grippe ?
La grippe est une infection respiratoire aiguë, d’origine virale, autrement dit, due à un virus Influenza. Il s’agit d’une maladie infectieuse et contagieuse, qui se manifeste par une fièvre, de la toux, des courbatures, des maux de tête, des frissons… La grippe fait l’objet d’épidémies saisonnières, généralement observée au cours de l’automne et l’hiver. Elle se différencie d’un syndrome grippal qui peut être dû à de nombreux autres virus respiratoires comme le rhinovirus, virus syncytial respiratoire… La plupart du temps bénigne, la grippe peut toutefois être grave chez des personnes fragiles.
Quel est le virus de la grippe ?
Les virus grippaux se répartissent essentiellement entre deux types : A et B, se divisant eux même en deux sous-types (A(H3N2) et A(H1N1) pdm09) ou lignages (B/Victoria et B/Yamagata). Les virus grippaux de type A circulent chez de nombreuses espèces animales (canards, poulets, porcs, chevaux, phoques…). Les virus grippaux de type B circulent essentiellement chez l’Homme. Les virus A et B sont à l’origine des épidémies saisonnières chez l’Homme mais seuls les virus de type A ont été responsables de pandémies à ce jour, souligne Santé Publique France. En automne 2022, le virus A(H3N2) circule majoritairement en France.
Chaque année, les épidémies de grippe peuvent toucher toutes les tranches d’âge, mais les personnes les plus vulnérables sont les enfants de moins de deux ans, les adultes de plus de 65 ans et les personnes atteintes de certaines maladies chroniques. Parmi les premiers symptômes de la grippe, on retrouve :
puis vient la fièvre qui peut monter à plus de 39°c,
les courbatures,
les maux de tête…
Dans tous les cas, en cas d’aggravation brutale ou sans amélioration de l’état 72 h après les premiers symptômes, il faut absolument consulter un médecin.
Comment est la toux lors d’une grippe ?
Généralement lors d’une grippe, la toux est sèche et douloureuse. Parfois, cette toux sèche se transforme en toux grasse. La toux peut durer jusqu’à 3 semaines, voire plus. Elles est inquiétante si elle s’accompagne d’une fièvre persistante, de difficultés respiratoires, d’un changement de coloration de la peau, ou dans le cas des enfants, de pauses respiratoires et d’étouffements.
Quand se faire vacciner contre la grippe ?
La vaccination est recommandée pour les personnes à risque et les professionnels de santé, et représente la meilleure façon de se protéger de la grippe et de ses complications. Il faut compter environ 15 jours entre la vaccination et le moment où l’organisme est protégé contre la grippe. Inutile donc d’attendre les premiers froids ou le début de l’épidémie pour se faire vacciner.
Combien de temps dure une grippe ?
Une grippe dure entre 3 et 7 jours (5 jours en moyenne).
Quel est le temps d’incubation d’une grippe ?
« Le temps d’incubation (délai qui s’écoule entre le moment de l’affection et l’apparition des symptômes) dure généralement entre 24 et 48 heures, mais il peut s’étendre à 72 heures, rappelle le Dr Parneix. Toutefois, le malade est contagieux, même avant l’apparition des symptômes et ce, pendant une période moyenne de 6 jours.«
Est-on contagieux quand on a la grippe ? Pendant combien de temps ?
La grippe est une maladie contagieuse. Le malade peut la transmettre « même avant l’apparition des symptômes et pendant une période moyenne de 6 jours » rappelle notre interlocuteur.
Comment se transmet le virus de la grippe ?
Pour être contaminé par le virus de la grippe, il faut être en contact avec une personne déjà grippée. La contamination peut se faire de trois façons :
Par voie aérienne : une personne malade projette des gouttelettes de salive dans l’air, en parlant, en toussant ou en éternuant. Des millions de virus se retrouvent alors dans l’air, prêts à être inhalés et à vous contaminer.
Par contact direct rapproché : une personne malade vous serre la main ou vous embrasse.
Par lecontact avec des objets touchés par une personne malade, par exemple une poignée de porte ou un téléphone.
Comment éviter de contaminer les autres si on a la grippe ?
Tousser au pli du coude et se couvrir le nez lorsqu’on éternue,
Laver les mains avec du savon régulièrement dans la journée, notamment après vous être mouché, avoir toussé ou éternué.
Se moucher dans un mouchoir et le jeter ensuite à la poubelle, idéalement fermée avec un couvercle,
Porter un masque chirurgical si l’on est malade et que l’on doit se rendre dans un lieu clos et public, cela empêche de contaminer les autres.
Le gel hydroalcoolique est également pratique, mais à long terme, il peut dessécher les mains.
Pensez enfin à aérer les pièces régulièrement, plusieurs fois par jour : vous supprimerez ainsi les virus stagnants dans l’air, par les éternuements et la respiration.
Test de la grippe en pharmacie : comment savoir si on est malade ?
Il existe un test rapide d’orientation diagnostique (TROD) de la grippe, réalisable en pharmacie, chez le médecin, ou dans un laboratoire médical pour dépister les virus de la grippe A ou B (types de virus les plus fréquents lors des épidémies saisonnières). Il est possible sans ordonnance et consiste en un prélèvement dans le nez et doit être fait dans les 24-48 heures après l’apparition des premiers symptômes évocateurs d’une grippe (fièvre soudaine supérieure à 39°C, maux de tête, courbatures, maux de gorge, toux, fatigue extrême). Attention, « sa sensibilité est faible chez l’adulte, pouvant être à moins de 60 % entre 70 à 90 % chez les enfants » tient à indiquer la HAS. Aussi, fin décembre 2022, des laboratoires (AAZ, Roche ou Toda Pharma) ont élaboré des tests antigéniques combinés dits multiplex permettant de détecter en même temps la grippe et le Covid. En 15 à 30 minutes, le patient obtient le résultat. Divers types de prélèvements peuvent être utilisés pour réaliser ces tests, le plus commun étant l’écouvillonnage nasopharyngé. Ces tests sont en vente libre dans certaines pharmacies.
Traitement, médicaments : comment soigner une grippe ?
En cas de symptômes grippaux :
Consulter rapidement le médecin. Celui-ci pourra établir le diagnostic et vous prescrire les médicaments les plus adaptés.
Prendre du paracétamol pour faire baisser la fièvre, les douleurs et les courbatures.
La vitamine C est aussi parfois conseillée pour lutter contre la fatigue. De même, certains aliments sont particulièrement recommandés pour mieux combattre la fatigue.
Si besoin, on peut compléter par un décongestionnant nasal et un anti-tussif pour les toux sèches et rebelles.
Enfin, il faut boire abondamment et se reposer.
PAS D’ANTIBIOTIQUES !
« La grippe est due à un virus et les antibiotiques sont totalement inefficaces pour traiter les maladies virales, de plus ils pourraient détériorer les bonnes bactéries dont l’organisme a besoin pour se défendre de la maladie » rappelle le Dr Pierre Parneix.
Quels sont les traitements naturels pour soulager une grippe ?
Ail, citron, miel, thym… Plusieurs solutions naturelles peuvent aider à booster les défenses immunitaires en prévention ou en traitement de la grippe.
Quels sont les chiffres de la dernière épidémie de grippe (2021) ?
D’après le point épidémiologique publié en octobre 2022 par Santé Publique France, les virus grippaux ont commencé à circuler en décembre 2021. L’épidémie a débuté en mars, atteint son pic au niveau national début avril et s’est terminée fin avril, soit 9 semaines d’épidémie. Aucune autre épidémie de grippe n’avait atteint son pic aussi tardivement au cours de la période 2009-2022. Une co-circulation des virus A(H3N2) et A(H1N1) a été observée, avec une diversité de souches virales détectées. Son impact a été modéré en population générale, mais important chez les enfants de moins de 15 ans.
Grippe chez l’enfant : que faire ?
Pour éviter que votre enfant ne contracte le virus de la grippe, il est important de lui apprendre à se moucher dans un mouchoir en papier à usage unique, à se couvrir le nez à la bouche lorsqu’ils éternuent ou qu’ils toussent. Dans tous les cas, consultez votre pédiatre afin qu’il puisse l’examiner et lui administrer, selon le cas, le traitement le plus adapté, notamment contre la fièvre.
Conseils de prévention : comment éviter d’attraper la grippe ?
Pour limiter l’épidémie de grippe saisonnière, il est indispensable d’adopter au quotidien les gestes simples de prévention visant à limiter la circulation du virus de la grippe, notamment en collectivités et dans les transports en commun où il se transmet facilement. Pour l’entourage des personnes grippées, il est recommandé de respecter ces quelques règles d’hygiène :
► Se laver les mains régulièrement et systématiquement après chaque sortie et chaque contact avec la personne malade.
► Eviter les contacts rapprochés avec la personne grippée et en particulier si l’on est soi-même vulnérable ou « à risque » (femmes enceintes, seniors, personnes souffrant d’une maladie chronique ou immunodéficientes, jeunes enfants…)
► Se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon, ou si vous ne pouvez pas faire autrement, avec une solution hydro-alcoolique, notamment après tout contact avec le malade et après chaque retour au domicile.
► Ne pas partager les objets comme les verres, les couverts et évidemment les brosses à dents.
► Aérer son intérieur tous les jours entre 10 et 15 minutes pour renouveler l’air et éviter la prolifération des virus.
► Nettoyer les nids à microbes comme les poignées de porte, les télécommandes, les écrans de téléphone…
Merci au Dr Pierre Parneix, médecin hygiéniste et praticien hospitalier en santé publique (CHU de Bordeaux).
La gastro-entérite est une maladie virale fréquente en automne-hiver. Elle est très contagieuse. Difficile de passer à côté quand un membre de la famille est malade ! Les personnes les plus à risque en cas de gastro-entérite sont les jeunes enfants (de 6 mois à 3 ans) parce que leur système immunitaire est immature et les personnes âgées, parce que leur système immunitaire s’affaiblit avec l’âge. Le Nord de la France est particulièrement concerné début 2023. Quels sont ses symptômes d’alerte (diarrhée,…) ? Comment se transmet la gastro? Combien de temps dure-t-elle ? Combien de jours est-on contagieux ? Quels sont les traitements les plus efficaces ? Que manger ? Notre guide.
Où en est l’épidémie de gastro 2023 ?
En semaine 52 (du 26 décembre au 1er janvier 2023), le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale était de 107 cas pour 100 000 habitants , un taux en augmentation par rapport à la semaine 51 et à un niveau d’activité inférieur à ceux observés habituellement en cette période selon le bulletin de Santé Publique France publié le 3 janvier 2023. Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés sont observés en Bretagne, Normandie et Centre-Val-de-Loire.
Définition : c’est quoi une gastro-entérite ?
La gastro-entérite résulte de l’inflammation du système digestif (parois de l’estomac et intestin). C’est la muqueuse de l’intestin qui est enflammée par un agent pathogène (qui peut causer une maladie). La gastro-entérite dite hivernale (qui survient surtout entre novembre et mars) est le plus souvent d’origine virale et plus rarement bactérienne.
Quel est le temps d’incubation du virus ?
Cette maladie se manifeste généralement après un temps d’incubation de 1 (s’il s’agit d’une bactérie) à 3 jours (s’il s’agit d’un virus) environ. Ce temps varie en fonction du type de la bactérie ou du virus.
La gastro est-elle contagieuse ?
La gastro-entérite d’origine virale est contagieuse. La contagiosité porte sur la phase symptomatique de la maladie et perdure après la fin des symptômes. La transmission des rotavirus est avant tout féco-orale, véhiculée par les mains ou indirecte par les surfaces et objets contaminés (via les vomissements et les selles). « Les rotavirus survivent plusieurs heures sur les mains, neuf jours en aérosol (lors des vomissements) et plus de 64 jours à 20 °C dans l’eau du robinet » rappelle l’Anses.
Quels sont les symptômes d’une gastro-entérite ?
Les symptômes les plus fréquents des gastro-entérites virales sont :
la diarrhée (au moins 3 selles liquides ou semi-liquides tous les 24 heures)
une fatigue
parfois, un mal de tête
des douleurs musculaires
Les symptômes apparaissent brutalement, 12 à 24 heures après l’infection par le virus et ne sont pas forcément tous présents ensemble. La plupart du temps bénigne, la gastro-entérite peut toutefois avoir des conséquences graves pour les personnes les plus fragiles (les nourrissons notamment à cause du risque de déshydratation).
Que faire contre la diarrhée ?
La diarrhée est un trouble du transit qui se caractérise par des selles molles,voire liquides, en quantité anormalement élevée ou avec une fréquence de survenue augmentée, de l’ordre de plusieurs fois par jour. C’est un symptôme fréquemment associé à la gastro-entérite. Elle disparait généralement en quelques jours mais quelques bons conseils permettent de l’atténuer en attendant :
► Manger des pâtes, du riz, de la semoule, des pommes de terre, des bouillons salés.
► Eviter les laitages et les légumes et fruits crus.
► Bien s’hydrater en buvant de l’eau ou des tisanes pour éviter la déshydratation liée à la diarrhée
► Prendre un traitement type pansements intestinaux (Smecta) et ralentisseurs du transit associé à des antipyrétiques en cas de fièvre (Dolipane), antispasmodiques (Spasfon), antiémétiques en cas de nausées et/ou vomissements.
► Pour compenser les fuites en sodium comme les solutions de réhydratation orale chez l’enfant et les personnes âgées.
Quelles sont les causes d’une gastro-entérite ?
La gastro-entérite peut être causée par :
Un virus : le norovirus le plus souvent chez les adultes et le rotavirus chez les enfants.
Une bactérie : les bactéries les plus fréquentes sont Campylobacter, Salmonella, Shigella et Yersinia. Il peut aussi s’agir de l’Escherichia coli entéro-toxinogène ou du Clostridium difficile,
La gastro-entérite guérit en trois à huit jours. Chez certaines personnes, la gastro peut durer jusqu’à 10 jours, si elle a débuté pendant un voyage à l’étranger ou au retour du voyage (origine bactérienne ou parasitaire).
Comment se fait le diagnostic de la gastro ?
Ses symptômes étant caractéristiques de la gastro, cette pathologie est diagnostiquée assez facilement, surtout lors d’une période d’épidémie. Aucun examen n’est nécessaire devant une présentation typique. En cas de persistance au-delà d’une semaine ou devant des symptômes mal supportés, il est tout à fait possible de réaliser une prise de sang et un examen des selles (aussi appelé coproculture) qui permettra de rechercher une éventuelle infection bactérienne. L’identification du rotavirus se fait dans les selles des patients par immunologie (tests ELISA) ou par RT-PCR.
Alimentation en cas de gastro
La gastro-entérite atteignant directement le système digestif, le transit est particulièrement perturbé et la digestion plus que difficile. Aussi il est important de bien choisir ses aliments quand on souffre de diarrhées, de nausées, de vomissements et plus largement de maux de ventre. On privilégie par exemple le riz, les pâtes, les bananes… et on évite tout ce qui va agresser le système digestif : fruits crus, légumes crus, jus d’orange, boisson gazeuse…
Quels traitements prendre pour soigner une gastro-entérite ?
Pour soigner une gastro-entérite, rien de mieux que de se reposer. Contre les maux de tête, il faut prendre des antalgiques type paracétamol. Pour atténuer les maux, vous pouvez prendre des « ralentisseurs de transit » qui réduisent les contractions de l’intestin et diminuent la fréquence des selles. Demandez conseil à votre pharmacien avant de les utiliser car ils sont contre-indiqués si vous avez une diarrhée avec du sang dans les selles ou une inflammation intestinale chronique (maladie de Crohn). Par ailleurs, les absorbants et protecteurs intestinaux, qui agissent localement dans l’intestin par des mécanismes variables (pouvoir couvrant, adsorption des gaz…) peuvent également être prescrits, mais ils doivent être pris à distance d’autres médicaments car ils peuvent diminuer leurs effets. Enfin, pour atténuer les diarrhées et vomissements, des antidiarrhéiques peuvent être prescrits. Des traitements à base de diosmectite (type Smecta®) peuvent être prescrits en complément d’une bonne réhydratation (au minimum entre 1.5 et 2 litres d’eau par jour) pour les diarrhées. Attention : ils sont contre-indiqués chez les moins de 2 ans.
Demandez toujours l’avis d’un médecin ou d’un pharmacien, respectez bien la posologie et la durée du traitement et conservez votre médicament dans sa boîte d’origine.
Quand s’inquiéter d’une gastro chez le bébé ?
La gastro-entérite doit être surveillée de près quand elle touche les enfants, particulièrement les nourrissons. Les diarrhées chez le bébé augmentent le risque de déshydratation. Le virus en cause est le rotavirus, il est très contagieux.
Comment ne pas attraper la gastro ?
Le virus de la gastro est très contagieux. Il peut se transmettre par contact avec une personne malade, mais aussi par postillons ou en touchant un objet contaminé s’il s’agit d’une gastro-entérite virale.
Une hygiène scrupuleuse est donc indispensable pour éviter de le contracter, à commencer par le lavage des mains. Celui-ci doit devenir un réflexe, notamment après avoir pris les transports en commun, après avoir éternué ou s’être mouché et avant de préparer un repas, et durer 30 secondes minimum. L’usage du savon est à privilégier. Les solutions à type de gel hydro-alcoolique (SHA) sont efficaces pour éliminer de nombreux microbes transmissibles, mais pas tous. Ils doivent donc rester une solution de secours en cas d’absence de point d’eau et de savon, conseille l’Institut de la prévention et de la santé (Inpes).
Autre conseil, évitez si possible les contacts directs et indirects avec des personnes infectées ou potentiellement infectées. De même, évitez les lieux très fréquentés, comme les transports ou les grands magasins.
Par ailleurs, veillez à bien laver les fruits et légumes, limiter la consommation d’aliments crus, et ne pas manger d’aliments périmés.
Enfin, pensez à aérer chaque pièce de son lieu de vie tous les jours pendant au moins 10 à 15 minutes afin de renouveler l’air et d’éviter la diffusion des microbes.
Sources : Caractéristiques et sources de rotavirus. Anses. Avril 2012. / Réseau Sentinelles.
[Mis à jour le 5 janvier 2023 à 9h43] L’Agence du médicament (ANSM) a publié un nouveau bilan des effets secondaires des vaccins anti Covid pour la période du 25 novembre 2022 au 22 décembre 2022.Plus de 151 millions d’injections ont été réalisées au 15 décembre 2022, dont plus de 120 millions avec le vaccin Comirnaty de Pfizer. Parmi toutes les injections (tout vaccin confondu), près de 190 000 cas d’effets indésirables ont été rapportés, soit 0.12% d’effets secondaires au total : hypertension artérielle, myocardite, péricardite, saignements menstruels importants... L’Agence du médicament ne rapporte pas de nouveaux effets secondaires à surveiller dans son dernier bilan. Quels sont les effets secondaires de chaque vaccin ? Avec l’AstraZeneca ? Pfizer ou Moderna ? Avec Janssen (Johnson&Johnson) ? Novavax ? Quels pourcentages ? Chez l’enfant et l’adolescent ? Quels sont les plus fréquents ? Que faire quand ça arrive ? Après la 4ème dose ?
Comme tous les médicaments, les vaccins peuvent provoquer des effets secondaires, appelés « indésirables ». Selon la définition de l’Agence du médicament, un effet indésirable est une réaction nocive et non voulue survenant chez un patient liée ou susceptible d’être liée à un produit alors qu’il est utilisé selon les termes de son autorisation de mise sur le marché ou lors de toute autre utilisation (surdosage, mésusage, abus de médicaments, erreur médicamenteuse)..
Selon l’articleR. 5121-152 du Code de la Santé Publique, un effet indésirable grave est « un effet indésirable létal, ou susceptible de mettre la vie en danger, ou entrainant une invalidité ou une incapacité importantes ou durables, ou provoquant ou prolongeant une hospitalisation, ou se manifestant par une anomalie ou une malformation congénitale ».
Pour rappel, un « cas notifié » d’effet indésirable correspond à une personne vaccinée chez laquelle la survenue d’un ou de plusieurs effets indésirables après l’administration d’un vaccin a donné lieu à une notification de pharmacovigilance. Les cas notifiés sont classés selon leur gravité (grave ou non grave) et de leur caractère inattendu (attendu si la description figure dans le résumé des caractéristiques du produit et la notice, ou inattendu si elle ne l’est pas).
Les cas d’effets indésirables observés suite à la vaccination Covid en France sont surveillés par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Au moment de la mise sur le marché, l’ensemble des effets indésirables liés à un médicament comme un vaccin ne sont pas toujours connus « en particulier les effets rares (<1/1000) ou retardés » explique l’ANSM. C’est pourquoi, lorsque le médicament arrive sur le marché et devient disponible pour un plus grand nombre de personnes, il continue à être suivi et analysé en permanence compte tenu de l’évolution des connaissances et de son utilisation dans la vie quotidienne. Un comité de suivi hebdomadaire puis bimensuel regroupant l’ensemble des centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV) a été mis en place « pour surveiller en temps réel le profil de sécurité des vaccins à partir des déclarations réalisées par les professionnels de santé ou par les personnes vaccinées » rassure l’autorité. Les effets indésirables plus ou moins fréquents sont indiqués dans la notice du vaccin.
→ Du 27 décembre 2020 au 22 décembre 2022 : 123 656 cas depuis le début de la vaccination pour plus de 120 651 500 injections. 1 085 nouveaux cas déclarés au 15/12/2022. Parmi les signaux confirmés : hypertension artérielle, myocardite/péricardite, saignements menstruels importants. La majorité des effets indésirables sont attendus et non graves, rappelle l’ANSM. Il n’y a pas eu de nouveaux évènements rapportés pendant l’été 2022. « Concernant les cas de décès déclarés, les éléments transmis n’indiquent pas un rôle potentiel du vaccin. Ces événements continueront de faire l’objet d’une surveillance spécifique » indique l’ANSM.
→ Après la dose de rappel : Aucun signal spécifique n’a été identifié chez les personnes ayant eu une dose de rappel, que ce soit avec le vaccin monovalent ou le vaccin bivalent. Le profil des effets indésirables rapportés est similaire à celui rapporté après la primo vaccination.
→ Schéma hétérologue : aucun signal spécifique n’a été identifié après l’administration d’un schéma hétérologue (un schéma hétérologue correspond à un schéma vaccinal avec au moins deux vaccins différents).
→ Chez les 5-11 ans : Depuis le 20 décembre 2021, 154 cas dont 15 graves ont été déclarés pour plus de 531 100 doses injectées. Les cas de syndrome inflammatoire multisystémique chez l’enfant (PIMS) sont toujours sous surveillance.
→ Chez les 12-18 ans : Depuis le 15 juin 2021, 4 046 cas dont 1 048 cas graves ont été déclarés pour plus de 10,4 millions de doses injectées. « Aucun signal spécifique n’a été identifié chez les enfants et les jeunes. Au vu des données analysées, le profil de sécurité du vaccin Comirnaty chez les enfants et les jeunes est comparable à celui des adultes« indique l’ANSM.
→ Chez les femmes enceintes et allaitantes : Aucun nouveau signal de sécurité n’est identifié au 15 décembre 2022. Les fausses couches spontanées représentent la majorité des effets indésirables enregistrés. « Les données actuelles ne permettent pas de conclure que ces événements sont liés au vaccin, d’autant que des facteurs de risques étaient associés dans plusieurs cas et qu’il s’agit d’un évènement relativement fréquent en population générale (de 12 à 20 % des grossesses selon les études). » Suite à la survenue en Norvège de 3 cas d’hémorragies et/ou thromboses cérébrales foetales chez des femmes vaccinées, une revue des cas déclarés en France a été réalisée par les CRPV. A ce jour, 2 cas sont survenus chez des femmes d’une trentaine d’années après une vaccination avec Comirnaty. « La chronologie des effets n’est pas compatible avec la vaccination et aucun autre élément n’indique que ces événements seraient en lien avec le vaccin. Ces événements ne constituent donc pas un signal de sécurité. Ils continueront d’être surveillés tant au niveau national qu’européen dans le cadre du suivi spécifique des femmes enceintes et allaitantes. »
Signaux potentiels ou événements déjà sous surveillance
Signaux confirmés
Evénements déjà sous surveillance chez la femme enceinte
Dans le communiqué annonçant la validation du vaccin Moderna (renommé Spikevax en juin 2021) dans l’Union européenne le 6 janvier 2021, l’Agence européenne du médicament (EMA) a rapporté les effets secondaires observés lors du plus vaste essai clinique mené en phase 3 -avant commercialisation du vaccin- sur 30 351 personnes âgées de 18 à 94 ans. Les plus courants étaient douleur au site d’injection, fatigue, céphalées, douleurs musculaires et articulaires, frissons, nausées/vomissements, fièvre, gonflement au site d’injection et rougeur.Les effets sont listés dans lanotice du vaccin.
→ Du 19 janvier 2021 au 15 décembre 2022 : 32 722 cas depuis le début de la vaccination pour plus de 24 118 500 injections. 43% chez les 30-49 ans et 25% chez les 50-64 ans. « Un grand nombre de cas concernent des réactions retardées locales non graves » indique l’ANSM. Il n’y a pas eu de nouveau signal identifié sur l’été 2022 avec le vaccin de Moderna. « Concernant les cas de décès déclarés, les éléments transmis n’indiquent pas un rôle potentiel du vaccin. Ces événements continueront de faire l’objet d’une surveillance spécifique » précise l’agence de santé.
→ Après la dose de rappel :« Aucun signal spécifique n’a été identifié chez les personnes ayant eu une dose de rappel. Le profil des effets indésirables rapportés est similaire à celui des effets indésirables rapportés lors de la primo-vaccination » indique l’ANSM. Et aucun signal spécifique n’a été identifié après l’administration d’un schéma vaccinal avec au moins deux vaccins différents.
→ Schéma hétérologue : aucun signal spécifique n’a été identifié après l’administration d’un schéma hétérologue (un schéma hétérologue correspond à un schéma vaccinal avec au moins deux vaccins différents)
→ Chez les femmes enceintes et allaitantes : Aucun nouveau signal identifié au 20 octobre. Les fausses couches spontanées représentent la majorité des cas d’effets indésirables enregistrés dans la base nationale de pharmacovigilance. Les données actuelles ne permettent pas de conclure que ces événements sont liés au vaccin, d’autant que des facteurs de risques étaient associés dans plusieurs cas et qu’il s’agit d’un évènement relativement fréquent en population générale (de 12 à 20% des grossesses selon les études). Par ailleurs, 3 études récentes (Zauche & al, Kharbanda & al et Magnus & al ) n’ont pas retrouvé de lien entre les fausses couches spontanées et les vaccins à ARNm contre le Covid-19. Ainsi, le lien avec le vaccin ne peut pas être établi.
Signaux potentiels ou événements déjà sous surveillance
Signaux confirmés
Evènements déjà sous surveillance chez la femme enceinte
Troubles du rythme
Zona
Réactogénicité plus sévère après la 2e dose
Déséquilibre/récidive de pathologies chroniques
Ictus amnésique (amnésie transitoire)
Troubles auditifs (surdité, hypoacousie)
Pertes de connaissances, plus ou moins associées à des chutes
Polyarthrite Rhumatoïde
Néphropathies glomérulaires
Saignements cutanéo-muqueux
Troubles menstruels
Syndrome de Parsonage-Turner
PIMS (Syndrome inflammatoire multi-systémique pédatrique) chez les 12-18 ans précédemment vaccinés avec Moderna
Hépatites auto-immunes
Acouphènes
Thrombose veineuse cérébrale
Vascularites systémiques à ANCA
Troubles musculo squelettiques
Thyroïdites
Anémie hémolytique auto-immune (AHAI)
Hémophilie acquise
Vascularite
Uvéite
Surdité
Réactions retardées (réactions locales douloureuses, érythémateuses, prurigineuses au site d’injection)
Troubles vasculaires de type d’hypertension artérielle
Le vaccin Astrazeneca-Oxford est autorisé le 29 janvier 2021 par l’Agence européenne du médicament et administré en France à partir du 6 février. La grande majorité des cas d’effets indésirables concerne des syndromes pseudo-grippaux, souvent de forte intensité (fièvre élevée, courbatures, céphalées). L’ANSM conseille de privilégier l’utilisation du paracétamol à la dose la plus faible et le moins longtemps possible. Le signal sur les évènements thromboemboliques atypiques avec le vaccin Vaxzevria a fait l’objet de conclusions au niveau européen. Lerésumé des caractéristiques du produit et la notice ont été actualisés afin d’inclure les effets indésirables « très rares » de type syndrome thrombotique thrombocytopénique et troubles de la coagulation. Ces syndromes nécessitent une prise en charge médicale spécialisée rapide.
→ Du 6 février 2021 au 15 décembre 2022 : 31 257 cas depuis le début de la vaccination pour plus de 7 862 500 injections. 39% chez les 50-64 ans, 25% chez les 30-49 ans. La grande majorité de ces cas concerne des syndromes pseudo-grippaux, souvent de forte intensité (fièvre élevée, courbatures, céphalées). Il n’y a pas eu de nouveau signal identifié au cours de l’été 2022.
Signaux potentiels ou événements déjà sous surveillance
Signaux confirmés
Saignements cutanéo-muqueux (principalement des ecchymoses et des saignements du nez)
Zona et réactivation herpétique
Hypertension artérielle
Dyspnées et asthme associés à des syndromes pseudo-grippaux
Pathologie démyélinisante centrale
Erythème noueux
Colite ischémique
Vascularites
Surdité/baisse de l’audition
Myocardites/Péricardites
Troubles du rythme
Echecs vaccinaux
Vascularites cutanés
Artérites à cellules géantes
Pancréatites
Pseudopolyarthrites rhizoméliques
Syndrome de Parsonage-Turner
Sarcoïdose
Maladie de Still
Evenement trhomboembolique veineux et artériel
Infarctus du myocarde
Pseudopolyarthrite rhizomélique
Réactivations virales
Vascularite nécrosante systémique
Syndromes pseudo-grippaux
Thromboses associées à une thrombocytopénie
Syndrome de fuite capillaire
Syndrome de Guillain-Barré (SGB) / Polyradiculonévrite
Le vaccin Janssen ou « Jcovden » des laboratoires Johnson&Johnson a été autorisé par l’Agence européenne du médicament le 11 mars 2021 et est administré dans les pharmacies françaises sous les mêmes conditions que le vaccin d’AstraZeneca (plus de 55 ans). L’essai clinique de phase 3 mené sur près de 44 000 personnes a montré des effets secondaires « généralement légers ou modérés et disparus quelques jours après la vaccination » indiquait l’Agence dans son communiqué. Les plus courants étaient la douleur au site d’injection, les maux de tête, la fatigue, les douleurs musculaires et les nausées. La réactogénicité était généralement d’intensité plus faible et rapportée moins fréquemment chez les adultes plus âgés (≥ 65 ans) au cours des essais cliniques. Le RCP du vaccin liste les effets indésirables possibles par fréquence.
→ Du 24 avril 2021 au 15 décembre 2022 : 1 713 cas depuis le début de la vaccination pour plus de 1 090 300 injections. 56% chez les 50-64 ans et 22% chez les 65-74 ans. La majorité des effets indésirables sont non graves, attendus et d’évolution favorable, en particulier des effets de réactogénicité (par exemple des malaises). Il n’y a pas eu de nouveau signal identifié sur l’été 2022.
Signaux potentiels ou événements déjà sous surveillance
Signaux confirmés
Zona
Myocardites/péricardites
Echecs vaccinaux
Syndrome de Parsonage-Turner
Hypertension artérielle
Myélite
Purpura rhumatoïde
Infarctus du myocarde
Aplasie médullaire
Thromboses associées à une thrombocytopénie
Syndrome de fuite capillaire
Syndrome de Guillain-Barré(SGB) / Polyradiculonévrite
La vaccination avec le vaccin Nuvaxovid du laboratoire Novavax a débuté en France le 1er mars 2022. Au total, plus de 36 500 injections ont été réalisées au 15 décembre 2022. Un total de 90 cas d’effets indésirables ont été analysés par les CRPV rapporteurs (Lyon et Grenoble). Les autorités européennes ont confirmé des cas de paresthésie (sensation de fourmillement à la surface de la peau) / hypoesthésie (perte de sensibilité) et d’anaphylaxie. Parmi les signaux potentiels sous surveillance : des péricardites et des douleurs thoraciques.
→ Dose de rappel : aucun signal spécifique n’a été identifié chez les personnes ayant eu une dose de rappel. Le profil des effets indésirables rapportés est similaire à celui rapporté dans une population comparable.
→ Schéma hétérologue : aucun signal spécifique n’a été identifié après l’administration d’un schéma hétérologue (un schéma hétérologue correspond à un schéma vaccinal avec au moins 2 vaccins différents).
Signaux confirmés
Signaux potentiels déjà sous surveillance
Paresthésie (sensation de fourmillements à la surface de la peau)
Selon l’analyse publiée par l’ANSM le 9 septembre 2022, un total de 147 cas graves sont survenus après la deuxième injection de rappel réalisée avec le vaccin de Pfizer (sur5 098 624 d’injections). Ils concernent 70 femmes et 77 hommes, d’âge moyenne de 77,6 ans (min 51 ans – max 101 ans). « Sur l’ensemble de ces 147 cas, aucune caractéristique spécifique ne se dégage par rapport à l’attendu dans cette population et aux cas ayant pu être analysés après une 1ère ou une 2nde injection, ou premier rappel de Comirnaty » précise l’ANSM qui n’émet pas de signal de sécurité. Au 25 août 2022, 28 cas d’évènements indésirables ont été recensés après le 2ème rappel par Spikevax de Moderna dont 10 graves sur 306 895 injections.
Les troubles menstruels déclarés après la vaccination par un vaccin à ARNm font l’objet d’une surveillance attentive, rappelle l’ANSM dans une nouvelle analyse du 23 juin 2022. D’après les centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV), au 28 avril 2022 (dernières données en date) : 9 381 déclarations de troubles du cycle rapportées avec le vaccin Comirnaty (Pfizer), soit 0.02% des injections totales et 1 557 déclarations de troubles du cycle rapportées avec le vaccin Spikevax (Moderna), soit 0.01% des injections totales. Les effets se manifestent principalement de deux manières : par des saignements anormaux (les métrorragies, ménorragies) et par des retards de règles et aménorrhées. Il s’agit majoritairement d’évènements de courte durée et spontanément résolutifs.
Au niveau européen, des cas de myocardite ontété signalés après la vaccination avec Comirnaty et Spikevax. Ces manifestations sont reconnues comme un effet indésirable des vaccins à ARNm par l’Agence Européenne du Médicament (EMA). Les myocardites sont considérées comme un effet indésirable pouvant survenir très rarement suite à une vaccination par Comirnaty ou Spikevax. En France, EPI-PHARE (groupement d’intérêt scientifique ANSM-Cnam) a conduit une étude qui a confirmé « l’existence d’un risque peu fréquent de myocardite et péricardite dans les 7 jours suivant une vaccination contre la Covid-19 avec un vaccin ARNm (Comirnaty et Spikevax) chez les personnes âgées de 12 à 50 ans, particulièrement chez les jeunes de 12 à 29 ans. Ce risque est plus élevé avec le vaccin Spikevax. » Ce risque apparaît plus marqué chez les jeunes hommes de moins de 30 ans après la deuxième dose mais est aussi augmenté chez les femmes de moins de 30 ans après la deuxième dose. Le risque de péricardite apparait lui aussi plus marqué après le vaccin Spikevax chez les personnes de moins de 30 ans, en particulier après la deuxième dose qui serait à l’origine d’un excès de cas atteignant de l’ordre de 18 par un million de doses chez les jeunes hommes. Cette étude confirme également l’évolution clinique favorable des cas de myocardite et péricardite suite à la vaccination. A ce jour, la seule hypothèse évoquée par les autorités serait la concentration plus élevée d’ARN dans Spikevax (100 microgrammes d’ARN contre 30 microgrammes dans le vaccin Pfizer). Ces nouvelles données ne remettent pas en cause à ce jour le rapport bénéfice/risque des vaccins contre la Covid-19 pour les autorités sanitaires françaises.
Après une analyse des cas de syndrome de Guillain-Barré (SGB) déclarés en Europe, l’Agence européenne du médicament a considéré le 22 juillet 2021 qu’il existe un lien possible avec le vaccin Janssen (108 cas dans le monde au 30 juin 2021) et Vaxzevria (AstraZeneca). Le RCP de ces vaccins mentionnent désormais ce risque. L’EMA considère que l’effet secondaire est « très rare ». Aucune association n’a été identifiée entre le SGB et les vaccins COVID-19 Comirnaty et Spikevax (Moderna). L’apparition de symptômes évocateurs doivent amener à consulter sans attendre un médecin. Les symptômes à surveiller incluent :
vision double ou difficulté à bouger les yeux
difficulté à avaler, à parler ou à mâcher
problèmes de coordination et instabilité
difficulté à marcher
sensations de picotements dans les mains et les pieds
faiblesse dans les membres, la poitrine ou le visage
problèmes de contrôle de la vessie et de la fonction intestinale.
Les femmes enceintes peuvent se faire vacciner contre le Covid. Il n’y a pas de contre-indications. « La majorité des effets indésirables rapportés concerne Comirnaty® qui fait partie des vaccins recommandés (ARNm) chez les femmes enceintes et est le vaccin le plus administré, à ce jour, en France » informe l’ANSM dans un rapport du 31 mai 2022. Selon les données de pharmacovigilance françaises validées par l’ANSM du 27 décembre 2020 au 1er septembre 2022 :
► Les fausses couches spontanées (FCS) représentent la majorité des effets indésirables enregistrés. L’ANSM rappelle qu’ « il s’agit d’un évènement relativement fréquent en population générale » et qu’ « un risque lié à la vaccination ne peut être conclu, d’autant que des facteurs de risque étaient associés dans 30 % des cas ». « Plusieurs études se sont particulièrement intéressées à ce risque de FCS et ne retrouvent pas de lien avec la vaccination contre la COVID-19. »
► Il n’y a pas de signal retenu à ce jour avec la vaccination chez les femmes enceintes mais certains effets indésirables tels que les effets thromboemboliques, les morts in utero, les HELLP syndromes et les cas de contractions utérines et de métrorragies sont « à surveiller », estime l’Agence du médicament française.
► Il n’y a pas de signal particulier sur les données de la littérature concernant l’allaitement et vaccin contre la COVID-19 « mais la survenue de mastite est à surveiller ». Les effets rapportés sur la lactation sont assez hétérogènes et en faible pourcentage dans une étude peu robuste méthodologiquement, argue l’ANSM. « Un lien avec la vaccination ne peut donc pas être établi. »
En conclusion, « les données de la littérature et du suivi de pharmacovigilance ne mettent pas en évidence, à ce jour, un risque de la vaccination contre la Covid-19 chez la femme enceinte et allaitante ».
Evénements déjà sous surveillance après la vaccination avec Comirnaty
Evènement déjà sous surveillance après la vaccination avec Spikevax
Chez les 5-11 ans : Depuis le 20 décembre 2021, 154 cas d’effets indésirables (0.03%) dont 15 graves ont été déclarés pour plus de 531 100 doses injectées. « Les données disponibles actuellement n’évoquent pas de signal de sécurité spécifique au vaccin Comirnaty dans une population d’enfants d’âge compris entre 5 et 11 ans » indique l’ANSM. Les cas de syndrome inflammatoire multisystémique chez l’enfant (PIMS) sont toujours sous surveillance.
→ Chez les 12-18 ans : Depuis le 15 juin 2021, 4 046 cas (0.04%) dont1 048 cas graves d’effets indésirables ont été déclarés pour plus de 10,4 millions de doses injectées. « Aucun signal spécifique n’a été identifié chez les enfants et les jeunes. Au vu des données analysées, le profil de sécurité du vaccin Comirnaty chez les enfants et les jeunes est comparable à celui des adultes« indique l’ANSM.
→ Avec le vaccin de Pfizer-BioNTech : le délai de survenue médian des effets est d’un jour, indique l’ANSM dans le rapport de juillet 2021.
→Avec le vaccin de Moderna : le délai de survenue médian des effets est d’un à deux jours, indique l’ANSM dans le rapport du 16 juillet. Les réactions retardées sont bien décrites dans les essais cliniques avec le vaccin. Ils sont en grande majorité non graves, à type de réactions locales douloureuses, érythémateuses, prurigineuses au site d’injection, survenant avec un délai compris entre 4 et 31 jours après la vaccination (délai moyen à 8 jours). Depuis le début du suivi, il a été relevé quelques cas de douleur prolongée au bras vacciné amenant à une impotence fonctionnelle pouvant durer quelques semaines. Les cas de myocardites et de péricardites surviennent principalement dans les 7 jours suivant la vaccination (surtout après la deuxième dose).
→ Avec le vaccin Janssen, selon l’ANSM ; 49.6% des effets indésirables sont survenus dans les 24 heures suivant l’injection.
Le suivi des effets indésirables liés aux vaccins est assuré par plusieurs centres régionaux de pharmacovigilance :
les CRPV de Bordeaux et de Marseille pour Comirnaty (Pfizer/BioNtech),
les CRPV d’Amiens et Rouen pour Vaxzevria (AstraZeneca),
les CRPV de Lille et Besançon Spikevax (Moderna),
les CRPV de Lyon et Grenoble pour COVID-19 Vaccine Janssen.
Les CRPV de Tours et de Dijon assurent la coordination du suivi de l’ensemble des vaccins.
La fréquence du comité de suivi de l’ANSM est désormais bimensuelle. La fiche de synthèse des résultats et des faits marquants sera publiée à l’issue de chaque comité. Les rapports détaillés de pharmacovigilance portent désormais sur des données mensuelles et sont publiés de manière alternée selon le type de vaccin (ARN, vecteur viral).
Sources
COVID-19 Vaccine AstraZeneca – Risque de thrombocytopénie et de troubles de la coagulation. VACCINS – RISQUES MEDICAMENTEUX – 29/03/2021
Point de situation sur le lot ABV5300 du vaccin AstraZeneca contre la COVID-19 13/03/2021. ANSM
Dossier de surveillance des vaccins par l’ANSM
Résumé des caractéristiques du produit Comirnaty de Pfizer.
Résumé des caractéristiques du produit COVID-19 Vaccine Moderna.
Vaccins contre la Covid-19 : pourquoi et comment déclarer les effets indésirables ? ANSM. Guide professionnels de santé. 24 décembre 2020.
Guide de déclaration des effets indésirables pour les patients. 24 décembre 2020.