[Mis à jour le 6 janvier 2023 à 14h05] Tous les 6 mois, les prix des paquets de cigarettes augmentent, selon le portail de la direction générale des douanes et droits indirects. Cette hausse est comprise entre 10 et 50 centimes par paquet depuis le 1er janvier 2023. Ces nouveaux prix font l’objet d’une publication au Journal Officiel du 13 décembre 2022. « Comme l’inflation, le prix des paquets augmentent », avait prévenu Elisabeth Borne, la Première ministre, le 26 septembre 2022. Rappelons que la consommation de tabac (cigarettes, cigares, cigarillos, tabac à rouler…) est responsable de plus de 75 000 décès par an selon Santé Publique France. Maya Green Spirit, Camel, Marlboro, Lucky Strike, Winston, Vogue, Dunhill… Quelles marques ont changé de tarif ?
Quelles sont les cigarettes qui a changé de prix ?
Le 1er janvier 2023, certains paquets ont augmenté et d’autres ont baissé. Voici une liste non exhaustive des derniers changements :
Elixyr Fresh, en 20 unités passe de 9,70 euros à 9,50 euros
Che Fresh, en 20 unités passe de 9,70 euros à 9,50 euros
Mademoiselle Fresh, en 20 unités passe de 9,50 euros à 9,45 euros
Corsait (Lilas, Marine, Pink, White, Fresh…), en 20 unités, passe de 9,90 euros à 10 euros
The King 100’s, en 20 unités prend 10 centimes d’euros
Fortuna Bleu, en 20 unités passe de 9,90 à 10 euros
News & Co Bleu 100s, en 20 unités, passe de 9,90 à 10 euros
News Cool 100s, en 20 unités, passe de 9,90 à 10 euros
Austin Ice filter cigarillos, en 17 unités passe de 9 euros à 9,50 euros
Quel est le prix des cigarettes en France par marque ?
A savoir qu’en France, ce sont les industriels du tabac (les cigarettiers) qui fixent les prix de vente de leurs paquets de cigarettes en tenant compte de l’évolution des taxes prélevées par l’État (qui représentent environ 80 % du prix du paquet de cigarettes). Ils peuvent répercuter la hausse de ces taxes, ce qui fait augmenter le prix du paquet, ou bien réduire leurs marges afin de gagner des parts de marché, ce qui fait stagner le prix de vente ou même le baisser. Les prix sont ensuite homologués conjointement par le ministère des Solidarités et de la Santé et le ministère de l’Action et des Comptes publics. Toutefois, le gouvernement peut les inciter à augmenter leur prix en haussant les taxes.
Quelle marque de cigarette est la moins chère en France ?
Les prix des marques sont dans un mouchoir de poche mais d’après les prix en vigueur publiés par la Douane française, les cigarettes les moins chères en France sont :
Quelle marque de cigarette est la plus chère en France ?
D’après les prix en vigueur publiés par la Douane Française, les cigarettes les moins chères en France sont (pour un paquet de 20 cigarettes) :
Dunhill rouge Select, en 20 unités : 10.70 euros
Peter Stuyvesant Rouge Select by Dunhill, en 20 unités : 10.70 euros
Vogue L’Originale Bleue Select, en 20 unités : 10.70 euros
Dunhill International bleu, en 20 unités : 10.80 euros
Dunhill International rouge, en 20 unités : 10.80 euros
Dunhill International rouge Select : 10.90 euros
Quelles cigarettes ont été retirées du marché ?
Che Tabac brun, en 25 unités
Maya Green Spirit, en 20 unités
Maya Green 100 % Tabac Paper Filter, en 20 unités
Maya Spirit 100 % Tabac Paper Filter, en 20 unités
Mademoiselle la bleuissime, en 20 unités
Austin red (pot), en 30 g 13,40 Retrait Austin Spécial Tube L 130, en 55 g (tabac à rouler)
Quelles sont les prochaines hausses du prix du tabac en France ?
En théorie, les prix du tabac est revu deux fois par an : le 1er mars et le 1er septembre. Parfois au mois de janvier, comme c’est le cas cette année. Le prochains changement de prix aurait théoriquement dû avoir lieu en mars 2023. Depuis le premier mandat d’Emmanuel Macron, en mai 2017, le gouvernement avait pour but de faire passer le prix moyen d’un paquet de cigarette à 10 euros, alors qu’il était d’en moyenne de 3 euros il y a 20 ans, selon le site de Tabac info service. Désormais, la plupart des paquets coûtent une dizaine d’euros. Cette flambée des prix avait encouragé certains fumeurs à moins fumer (voire arrêter) car les ventes de cigarettes avaient reculé de 9.32% en France en 2018 et de 7.2% en 2019, selon un bilan établi par le fournisseur Logista France.
En ce début d’année 2023, l’épidémie de grippe ralentit mais se maintient à un niveau élevé, rapporteSanté publique France dans son dernier bulletin du 4 janvier 2023. Toutes les régions de France métropolitaine sont en phase épidémique. Les départements les plus touchés sont le Val-d’Oise, le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis. La menace d’une grippe saisonnière plus meurtrière que les années précédentes (elle était absente pendant l’hiver 2020-2021), et le risque de surmortalité lié aux co-infections virales, sont à craindre, rapporte l’Académie de Médecine. Il faut donc faire attention et absolument respecter les gestes barrières (masque, aération…). Dans ce contexte viral, la France doit « redoubler d’efforts » en terme de vaccination, estime l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). L’OMS recommande un taux de vaccination de 75%. D’autant que « nous n’avons pas eu de forte épidémie de grippe depuis deux ans et donc notre immunité globale contre la grippe s’est probablement amoindrie« , avait prévenu le Pr Brigitte Autran, présidente du Covars, le 4 octobre sur RMC.
Combien de cas de grippe en France en ce moment ?
En semaine 52 (dernière semaine du mois de décembre 2022), le taux de consultations pour syndrome grippal estimé à partir des données du réseau Sentinelles était de 286/100 000 habitants, en diminution par rapport à la semaine précédente (–26%). Cette tendance à la baisse était observée dans toutes les classes d’âge, excepté chez les 65 ans et plus. Néanmoins, l’activité en médecine de ville pour syndrome grippal reste à un niveau d’intensité élevé chez les 65 ans et plus. 370 cas graves de grippe ont été signalés par la quarantaine de services de réanimation participant à la surveillance, dont 269 depuis S50. Parmi ceux pour lesquels l’âge a été renseigné, 31 avaient entre 0 et 4 ans, 17 entre 5 et 14 ans, 164 étaient âgés de 15 à 64 ans et 153 avaient 65 ans ou plus. Pour les 347 cas pour lesquels le virus a été typé, 329 virus de type A et 18 virus de type B ont été identifiés. 24 décès ont été rapportés : 14 chez les 65 ans ou plus, 8 chez de 15 à 64 ans et 2 chez les moins de 15 ans.
Ralentissement de la circulation des virus grippaux mais maintien à un niveau élevé
Indicateurs en médecine de ville et aux urgences en baisse mais rebond possible après les congés de fin d’année
Augmentation des hospitalisations et des décès, particulièrement chez les 65 ans et plus
En Outre-mer : Passage de Saint-Martin en phase pré-épidémique
Combien de temps dure l’épidémie de grippe ?
En France, l’épidémie de grippe survient chaque année, généralement entre les mois de novembre et avril, avec un démarrage le plus souvent fin décembre – début janvier. Elle dure en moyenne 10 à 11 semaines. La grippe est une infection respiratoire aiguë, d’origine virale, autrement dit, due à un virus Influenza. Il s’agit d’une maladie infectieuse et contagieuse, qui se manifeste par une fièvre, de la toux, des courbatures, des maux de tête, des frissons… La grippe fait l’objet d’épidémies saisonnières, généralement observée au cours de l’automne et l’hiver. Elle se différencie d’un syndrome grippal qui peut être dû à de nombreux autres virus respiratoires comme le rhinovirus, virus syncytial respiratoire… La plupart du temps bénigne, la grippe peut toutefois être grave chez des personnes fragiles.
Le coma éthylique, parfois appelé intoxication alcoolique aiguë, se définit par une perte de conscience associée à une consommation excessive d’alcool, généralement sur une courte période : plus l’alcool est absorbé rapidement, plus le risque de coma éthylique est important. Letaux d’alcoolémie menant au coma éthylique varie en fonction de plusieurs paramètres tels que le poids, la quantité de masse graisseuse, l’alimentation ; l’accoutumance à l’alcool et la vitesse de consommation de l’alcool.
Combien de grammes d’alcool ?
Le coma éthylique survient généralement entre 2 et 4 grammes d’alcool par litre de sang. En l’absence de prise en charge, les principaux risques liés au coma éthylique sont l’étouffement (par la langue ou les vomissements) et l’hypothermie, les deux pouvant conduire au décès. « Cependant, il faut savoir que ce n’est pas le nombre de grammes d’alcool qui est en cause, c’est la profondeur de l’inconscience qui compte et la vulnérabilité de l’individu », note le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste. Il s’agit d’une urgence médicale qui engage le pronostic vital du sujet et qui peut entraîner des séquelles.
Y a-t-il des séquelles neurologiques après un coma éthylique ?
AVC ischémique par thromboembolie d’origine cardiaque sur troubles du rythme lié à une cardiomyopathie alcoolique
troubles de la mémoire post-anoxiques
lésions neuro-musculaires par compression prolongée liée à la position du corps sur un sol dur
Le coma éthylique peut-il être mortel ?
par hypothermie si le coma a lieu dans un endroit à température basse
par noyade si chute dans l’eau
par accident, chute avec traumatismes crâniens
par trouble respiratoire aigu : asphyxie par position de la langue ou vomissement.
Le coma éthylique comporte également des risques de lésions musculaires.
Quels sont les symptômes du coma éthylique ?
La principale manifestation du coma éthylique est la perte de connaissance, plus ou moins profonde. Les signes de coma éthylique, hors perte de conscience, sont une respiration irrégulière, une incapacité à bouger, une perte du tonus musculaire (hypotonie musculaire), une chute de la tension artérielle et de la température corporelle, et la peau froide et moite.
Durée d’un coma éthylique
« La durée d’un coma éthylique est dépendante de la hauteur de l’intoxication aiguë et de la vulnérabilité de l’individu », explique le médecin généraliste. Cela peut donc durer plusieurs heures.
Que faire en cas de coma éthylique ?
« Dans tous les cas, devant toutes personnes inconscientes, il faut appeler le 15 pour qu’elle soit hospitalisée le plus rapidement possible », avertit le Dr Patrick Aubé.
En attendant sa prise en charge, il est recommandé de l’allonger sur le côté en position latérale de sécurité, de vérifier son pouls et sa respiration, et de la couvrir pour éviter une chute de sa température.
A l’hôpital, la prise en charge inclut la réanimation, la protection des voies respiratoires, la gazométrie et un bilan sanguin.
En général, le retour chez soi est envisagé 3 à 6 heures après la dernière ingestion d’alcool.
Conseils et prévention du coma éthylique
« Il convient de se prémunir d’éviter cet accident neurologique grave qu’est le coma éthylique en évitant les abus d’alcool, en particulier sur des périodes restreintes, en mangeant, et en favorisant la consommation des boissons non alcoolisées », déclare le médecin généraliste. Il convient également de faire preuve de vigilance avec les boissons à base de mélanges d’alcool et de jus de fruits ou sodas, qui masquent le goût de l’alcool.
Lorsqu’une personne âgées de moins de 55 ans se retrouve veuve suite au décès de son conjoint, il est possible de demander une allocation de veuvage. Son montant est de 710,04 euros par mois maximum en 2023. Quelles sont les conditions pour en bénéficier ? Quand faire la demande ? Combien de temps peut-on percevoir une allocation de veuvage ?
Définition : c’est quoi une allocation de veuvage ?
L’allocation de veuvage (ou allocation veuvage) est une somme versée suite au décès de votre époux(se). C’est une allocation temporaireallouée sous conditions. Elle a pour objectif d’assurer un minimum de ressources au conjoint survivant, le temps que celui-ci reprenne une activité professionnelle.
Quelles sont les conditions pour bénéficier de l’allocation de veuvage ?
Votre époux(se) décédé(e) doit avoir été affilié(e) à l’assurance vieillisse durant au moins 3 mois, en continu ou non, avant son décès
Vous devez avoir moins de 55 ans (au-delà, il vous est possible de demander une pension de réversion)
Etre marié(e) ou pacsé(e) au moment du décès
Vous devez résider en France, dans les Dom (ou Polynésie française), dans un autre pays de l’Union européenne ou ayant signé l’accord EEE (comme la Suisse par exemple)
Vous ne devez pas vivre en couple (Pacs, remariage, concubinage…)
Vos ressources, sur les 3 derniers mois avant votre demande, ne doivent pas excéder 2.662,67 €, soit 887,56 € par mois.
Comment est calculée l’allocation de veuvage ?
Elle est calculée en fonction de vos ressources. Celles qui sont prises en compte pour le calcul du montant sont :
Les revenus professionnels
Les avantages invalidité (allocation adulte handicapé) et vieillesse (allocation de solidarité aux personnes âgées)
Les revenus de biens immobiliers
Les pensions de veuve de guerre
Les capitaux décès
Si l’addition (allocation veuvage + ressources) est supérieure au maximum autorisé, le montant de l’allocation veuvage est réduit afin de ne pas dépasser cette somme.
Quel en est le montant de l’allocation de veuvage en 2023 ?
Il s’élève à 710,04 € par mois en 2023, mais peut être réduit en fonction de vos ressources. Les ressources trimestrielles du demandeur doivent être inférieures à 3,75 fois le montant de l’allocation, soit 2.662,67 euros pour 3 mois (887,56 euros par mois).
Quand faire la demande de l’allocation de veuvage ?
Vous pouvez en faire la demande dans les 2 ans suivant le 1er jour du mois du décès de votre conjoint(e).
Comment faire la demande de l’allocation de veuvage ?
Cela dépend du régime auquel vous dépendez :
► Si vous appartenez au régime général de la Sécurité Sociale, le dossier est à demander auprès de la Cnav.
► Si vous dépendez de la Mutualité Sociale Agricole, vous devez demandez l’allocation veuvage auprès de la MSA.
► Dans tous les cas, vous devez adresser votre demande à la Caisse du dernier lieu de travail de votre conjoint(e) décédé(e).
Comment est versée l’allocation veuvage ?
► Si vous faites votre demande dans les 12 mois suivant le décès, vous pouvez percevoir l’allocation depuis le 1er jour du mois au cours duquel s’est produit le décès.
► Si vous faites votre demande au-delà de ces 12 mois, vous avez droit à l’allocation à partir du 1er jour du mois de votre demande.
L’allocation est versée tous les mois.
Quelle est la durée d’attribution de l’allocation de veuvage ?
Vous percevez l’allocation veuvage tant que vous remplissez les conditions (âge, célibat…) et au maximum pendant 2 ans ou jusqu’à vos 55 ans si vous aviez 50 ans à la date du décès de votre conjoint.
Sources :
– Allocation veuvage, Gouvernement, 1 janvier 2023
L’amnésie est dite antérograde lorsque le sujet ne parvient pas à se souvenir d’événements récents et éprouve des difficultés à acquérir de nouvelles connaissances. C’est notamment le cas dans les troubles de stress post-traumatiques.
L’amnésie peut avoir diverses origines. Elle peut avoir été déclenchée par une pathologie organique (lésion cérébrale, traumatisme crânien, maladie neurologique…) ou fonctionnelle (troubles psychologiques, stress post-traumatique, maladie psychiatrique…).
L’amnésie se manifeste par une perte de mémoire qui varie en fonction du type d’amnésie.« Par exemple, si le sujet ne se souvient pas de son enfance, cela fait évoquer une amnésie rétrograde. À l’inverse, dans l’amnésie antérograde, la personne se souvient des événements anciens mais oublie des informations plus récentes ou nouvelles. Le sujet a également tendance à se répéter, à perdre la notion du temps et de l’espace et à peut se retrouver dans un état de confusion », indique le Pr Emmanuelle Duron, neurologue-gériatre à l’hôpital Paul Brousse et chercheuse à l’INSERM au sein de l’unité MOODS.
La perte de mémoire est évaluée grâce à des tests très complets qui permettent également une étude du langage et de l’attention. Ils durent 2 heures.
→ Le Mini-Mental State Examination (MMS) ou Test de Folstein : d’une durée de 15 minutes, ce test permet d’étudier l’orientation, le langage, l’apprentissage, l’attention au calcul, la récupération le calcul, le fait de savoir former une phrase. Ce n’est pas un test de diagnostic mais de dépistage.
→ Le test des 5 mots de Dubois : ce test permet d’évaluer la mémoire épisodique. Il consiste à faire apprendre 5 mots au patient avec un indice en lui faisant remarquer à quelle catégorie sémantique il appartient. « Par exemple, l’aubergine est un légume, on va cacher la liste et lui redemander les 5 mots. S’il en manque, on pourra l’aider en citant la sémantique du mot manquant (légume). Après une tâche interférente, on lui redemandera les mots appris », précise la neuro-gériatre.
→ Le test de Grober et Buschke : il permet de tester la mémoire épisodique verbale. Le test comprend 16 mots appartenant à 16 catégories sémantiques différentes. Le patient doit retrouver les mots après lui avoir donné des indices.
→ Le test de langage DO80 : ce test consiste à montrer 80 images au patient qui doit les dénommer.
« Ces tests doivent s’accompagner d’un examen clinique complet, d’une imagerie cérébrale (IRM) et d’un bilan sanguin complet avec des dosages pouvant indiquer des troubles de la mémoire (par exemple une hypothyroïdie) », ajoute la spécialiste.
Le traitement va dépendre de la cause de l’amnésie. « Dans certaines pathologies dégénératives telles que la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson, les troubles de la mémoire sont irréversibles, bien qu’il existe des traitements permettant de ralentir leur évolution, explique le Pr Emmanuelle Duron. En revanche, toute maladie pouvant être guérie doit être traitée. Par exemple, s’il s’agit d’une hypothyroïdie, d’une dépression, le traitement de la cause va permettre d’améliorer les symptômes et par conséquent, de retrouver la mémoire. »
Merci au Pr Emmanuelle Duron, neurologue-gériatre à l’hôpital Paul Brousse et chercheuse à l’INSERM au sein de l’unité MOODS.
Les troubles mnésiques ou troubles de la mémoire peuvent concerner la mémoire ancienne ou récente et rendre difficile voire impossible l’enregistrement d’un souvenir, sa conservation sur le long terme ou sa récupération. Les pertes de mémoires sont fréquentes, bénignes le plus souvent mais parfois plus graves quand elles sont le résultat de traumatisme crânien, d’un AVC, de maladie neurologique (Alzheimer)… Définition, causes, caractéristiques, traitements, prise en charge : tout ce qu’il faut savoir sur les problèmes de mémoire.
Également appelée mémoire à court terme ou mémoire de travail, lamémoire immédiate porte sur les faits très récents. C’est celle qui stocke les informations de façon temporaire (pouvoir répéter immédiatement un numéro de téléphone par exemple). « La mémoire de travail n’est pas une vraie mémoire au sens propre du terme, c’est plus de l’attention. Les troubles de la mémoire immédiate ne sont pas vraiment révélateurs d’une maladie,elle s’altère avec le vieillissement normal. On retient moins bien les choses, on a besoin de les noter », commente le Pr Emmanuelle Duron, neurologue-gériatre à l’hôpital Paul Brousse et chercheuse à l’INSERM au sein de l’unité MOODS. Elle est également très atteinte dans les syndromes dépressifs. En revanche, ce n’est pas la mémoire qui est atteinte en premier lieu dans la maladie d’Alzheimer ou très rarement.
La mémoire à long terme permet de retenir des choses dans la durée.
► La mémoire à long terme comprend la mémoire déclarative et non déclarative.
► La mémoire déclarative comprend la mémoire épisodique et la mémoire sémantique.
→ « La mémoire épisodique est celle qui permet de se projeter mentalement dans des souvenirs passés marquants. Elle est affectée dans la maladie d’Alzheimer mais aussi dans la dépression« , explique la neuro-gériatre. Se perdre dans la rue, oublier ses rendez-vous de manière récurrente et ne pas les retrouver, oublier des faits récents qui auraient dû nous marquer comme la naissance d’un arrière petit-enfant, perdre sa carte bleue, perdre des affaires de manière répétée, ne plus arriver à s’orienter dans les transports… Autant de troubles de la mémoire qui retentissent sur la vie quotidienne. « Cela peut éventuellement être des signes d’alerte mais ce n’est pas forcément pathologique. C’est une mémoire contextuelle chargée d’affect et de souvenirs. C’est celle qui est touchée, le plus souvent, en premier dans la maladie d’Alzheimer« , continue-t-elle.
→ La mémoire sémantique est une mémoire qui touche les faits.« Par exemple, si je vous demande quelle est la capitale de l’Italie, vous allez me répondre Rome mais normalement, vous ne savez plus dans quel contexte vous l’avez appris. Elle est altérée plus tardivement dans la maladie d’Alzheimer », illustre le Pr Emmanuelle Duron. Parfois, certaines personnes oublient toute une partie de leur vie. Généralement, ce sont des troubles d’origine psychologique. Cela peut survenir à la suite d’un énorme traumatisme, un stress post-traumatique.
Le vieillissement naturel du cerveau peut entraîner des troubles de la mémoire sans qu’ils ne soient nécessairement induits par une maladie neurodégénérative. Si le sujet se plaint de troubles de la mémoire mais que ses souvenirs anciens et ses capacités à acquérir de nouvelles connaissances sont intactes, il s’agit du vieillissement cognitif normal.
« Des troubles de la mémoire peuvent survenir après un AVC si celui-ci a lieu dans une zone qui touche la mémoire. Il y a aussi des patients qui font plein de petites lésions de la substance blanche et qui occasionnent des troubles de la mémoire et de l’attention », note la neuro-gériatre.
La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative d’évolution lente et progressive. En premier lieu, elle se caractérise par des pertes de mémoire concernant les faits récents, des oublis conséquents. Puis, progressivement, une perte des repères dans le temps et l’espace, des pertes de langage, des difficultés à trouver ses mots et à effectuer certains gestes. Cela retentit sur la vie quotidienne. Certains patients peuvent présenter des troubles du comportement (agressivité, confusion, anxiété). Le diagnostic ne peut être confirmé qu’après une longue série de tests d’évaluation cognitive, également appelés « tests de mémoire« .
« Il faut s’inquiéter quand c’est récurrent, que cela devient handicapant, que ça s’aggrave, quand on se sent très triste parce qu’on risque de faire une dépression et quand on ne se rend absolument compte de rien et que c’est la famille qui vient faire consulter quelqu’un qui ne se souvient de rien. Il faut alors lui proposer des tests en faveur d’un trouble organique (Alzheimer) », prévient le Pr Emmanuelle Duron.
Le traitement va dépendre de la cause des troubles de la mémoire. « S’ils sont liés à l’âge, il va falloir stimuler l’activité cognitive par des jeux tels que des mots croisés et encourager les interactions sociales. Si c’est une dépression qui est à l’origine des pertes de mémoire, il va falloir suivre une psychothérapie et prendre des antidépresseurs« , expose la spécialiste. Si c’est une maladie d’Alzheimer, il n’y a malheureusement pas de traitement curatif. « Ceux qui permettent de ralentir l’évolution de la maladie ont été déremboursés par la sécurité sociale pour efficacité insuffisante et ce, même si la société française de gériatrie et de neurologie n’était pas d’accord », regrette le Pr Emmanuelle Duron.
La recherche penche actuellement sur un vaccin, sachant que les essais cliniques ont tous échoué sauf un qui est encore en cours. « Ce qui est très important dans les troubles de la mémoire, c’est de lutter contre les facteurs de risque cardio-vasculaires en milieu de vie car ils augmentent considérablement le risque de développer la maladie d’Alzheimer« , insiste la neurologue-gériatre.
Merci au Pr Emmanuelle Duron, neurologue-gériatre à l’hôpital Paul Brousse et chercheuse à l’INSERM au sein de l’unité MOODS.