Sélectionner une page
Liposuccion du ventre : quand la faire, combien ça coûte ?

Liposuccion du ventre : quand la faire, combien ça coûte ?

Définition : qu’est-ce qu’une liposuccion du ventre ?

La liposuccion abdominale (du ventre) ou lipoaspiration du ventre est un acte de chirurgie esthétique qui permet de retirer de façon définitive les excès de cellules graisseuses (adipocytes) situées au niveau de l’abdomen. « Selon les cas de figure, on peut traiter les poignées d’amour, la taille, l’abdomen, la région de l’estomac et/ou les bourrelets dorsaux« , liste le Dr Sébastien Garson, chirurgien plasticien, membre de la Société Française des Chirurgiens Esthétiques Plasticiens (SOFCEP). La lipoaspiration abdominale est une intervention assez simple, aux risques assez limités, pratiquée en ambulatoire ou sous anesthésie générale par un chirurgien esthétique. Le geste consiste à introduire des canules sous la peau pour aspirer l’excès de graisses localisées.

Indications : quand faire une liposuccion du ventre ?

La lipoaspiration du ventre est envisageable chez les personnes avec un excès de graisse localisé dans l’épaisseur de la paroi abdominale, sans excès de peau, et chez qui les régimes et l’activité physique n’ont pas montré leur efficacité. Le Dr Garson rappelle que pour que l’intervention soit réussie, « la qualité des tissus est très importante. Les tissus doivent avoir une bonne élasticité, ne doivent pas être trop relâchés, pour un meilleur redrapage suite à l’opération. »

Les résultats sont progressifs.

Quels résultats peut-on espérer ?

« La ceinture abdominale est l’une des zones les plus demandées en matière de lipoaspiration » rappelle le Dr Garson. Pratiquée depuis les années 1970, la lipoaspiration est un acte maîtrisé qui offre de très bons résultats. Immédiatement après l’opération, la silhouette paraît plus harmonieuse. « Les résultats sont progressifs, prévient le chirurgien plasticien. Il y a un temps de résorption de l’œdème et des gonflements incompressible. Les patientes doivent bien comprendre qu’elles ne vont pas rentrer immédiatement dans leurs anciens vêtements. » Les premiers résultats commencent réellement à apparaître au bout de 3 à 4 semaines après la résorption de l’œdème. Au bout de trois mois environ, on obtient 75 % du résultat et il faut attendre entre 6 mois et un an, selon la capacité de rétraction et cicatricielle de la peau pour obtenir les résultats définitifs. Au terme de ce délai, les résultats sont satisfaisants, la lipoaspiration fait disparaître de façon définitive les amas graisseux. En effet, les « adipocytes ne se régénèrent pas une fois retirés » explique le Dr Garson. Bien sûr en cas de prise de poids importante la patiente risque à nouveau de prendre du ventre, « avec une prise de volume moins importante », d’où la nécessité de conserver une bonne hygiène de vie pour éviter les variations de poids. Enfin, la qualité du résultat de la lipoaspiration dépend aussi de l’élasticité et de la tonicité des tissus. Plus elle est optimale, mieux la peau se retendra après l’opération offrant un résultat naturel.

Comment se passe l’opération pour une liposuccion du ventre ?

La liposuccion du ventre « se fait généralement en ambulatoire, mais cela dépendra du volume à retirer » éclaire le chirurgien plasticien. Dans les cas de lipoaspiration importante, une hospitalisation de 24 heures peut être nécessaire. Il s’agit d’une intervention rapide qui dure entre 30 minutes et deux heures, un temps variant là encore en fonction de la quantité de graisse à aspirer. L’intervention se passe généralement sous anesthésie générale, dans certains cas une anesthésie locale potentialisée peut aussi être réalisée. Lors de l’intervention, le chirurgien effectue de petites incisions dans les plis naturels de la peau (aine, pubis, nombril) pour camoufler les cicatrices dans lesquelles il introduit ensuite des micro-canules afin d’aspirer les amas graisseux. Une fois la lipoaspiration effectuée, il suture les incisions et les protège à l’aide de pansements.

Liposuccion du ventre
Schéma d’une liposuccion du ventre © Aleksandra Sabelskaia – 123RF

Suites opératoires : des douleurs après une liposuccion ?

La question de la douleur est propre à chacune, toutes les patientes n’ayant pas la même sensibilité. Toutefois, le Dr Garson précise que les douleurs s’apparentent plus « à des courbatures et des tiraillements en post lipoaspiration » qui pourront être soulagées si besoin avec la prescription d’antalgiques. A la suite de l’opération, le port d’un panty de compression est obligatoire pendant 2 à 4 semaines selon le volume de graisse retiré. Cette gaine de soutien permet d’optimiser les résultats en limitant les œdèmes, minimisant les gonflements et ecchymoses, et en favorisant la rétraction des tissus pour un retour à la vie normale le plus rapide possible. « Les suites opératoires pour une lipoaspiration sont les mêmes que pour une lipoaspiration classique, explique le chirurgien plasticien. Le retour au travail, selon le type d’activité, peut se faire sous 2 à 10 jours. Pour le sport, notamment à impact comme la course à pieds, mieux vaut patienter un mois et demi.« 

La lipoaspiration n’est pas un traitement de l’obésité ni de surcharge pondérale.

Contre-indications : une liposuccion en cas d’obésité ?

Cette intervention n’est pas indiquée pour les personnes en surpoids qui souhaitent éliminer de la graisse viscérale, située autour des intestins. « La lipoaspiration n’est pas un traitement de l’obésité ni de surcharge pondérale, prévient le Dr Sébastien Garson. Elle aide à retrouver une silhouette harmonieuse, mais elle n’est pas indiquée pour les personnes en surpoids. Ces dernières devront plutôt se tourner vers une chirurgie bariatrique » qui supprimera à la fois la graisse viscérale et l’excès de peau généralement associé. La lipoaspiration du ventre ne dispense pas d’une bonne hygiène de vie, elle est même fortement recommandée.

Risques et effets secondaires de la liposuccion du ventre

Les chirurgiens plasticiens ont un recul de plusieurs dizaines d’années sur cette pratique. La lipoaspiration est une opération aux suites assez simples et offrant de très bons résultats quand elle est parfaitement indiquée et parfaitement réalisée. Toutefois, comme pour toute chirurgie, elle possède son lot de risques et d’effets secondaires éventuels, qui peuvent survenir dans de très rares cas. Parmi les suites possibles :

  • l’apparition d’un œdème et d’ecchymoses qui disparaissent au bout de quelques semaines,
  • des saignements,
  • une anémie,
  • des risques d’infection
  • des risques liés à l’anesthésie,
  • des risques de phlébite. « Pour limiter les risques de phlébite, des piqûres d’héparine sont prescrites pendant une dizaine de jours » souligne le Dr Garson.

Tous ces risques qui doivent être parfaitement expliqués à la patiente lors de la consultation préparatoire.Parfois, une imperfection (asymétrie, aspect non lisse) peut apparaître. Elle est alors généralement corrigée sous anesthésie locale trois mois après la lipoaspiration. Afin de trouver un chirurgien qualifié, tournez-vous vers l’Ordre des Médecins ou le site de la SOFCEP.

Prix et remboursement

La lipoaspiration est un acte de chirurgie esthétique qui n’est pas remboursé par l’Assurance Maladie. Toutefois, dans de rares cas quand elle est combinée à une abdominoplastie réparatrice, elle peut être prise en charge. Les tarifs d’une lipoaspiration du ventre varient en fonction du volume de graisse à retirer, du nombre de zones à traiter, du type d’anesthésie (locale, générale), des honoraires du praticien et de l’anesthésiste, la région, les frais de séjour en clinique… Le tarif débute à 3000 € environ. Le chirurgien doit toujours remettre à la patiente un devis détaillé et personnalisé affichant le prix de chaque prestation ainsi qu’une fiche de consentement. La patiente a alors un délai de réflexion de 15 jours.

Merci au Dr Sébastien Garson, chirurgien plasticien, membre de la Société Française des Chirurgiens Esthétiques Plasticiens (SOFCEP).


Source : JDF Santé

Scandale du Vioxx : affaire, en France, décès, c'est quoi ?

Scandale du Vioxx : affaire, en France, décès, c'est quoi ?

L’anti-inflammatoire Vioxx® prescrit en cas d’arthrose et de polyarthrite rhumatoïde entre 1999 et 2004 aux Etats-Unis (en France entre 2000 et 2004) a été retiré du marché mondial suite à la mise en évidence d’une augmentation d’un risque d’accidents cardiovasculaires notamment d’infarctus du myocarde et d’AVC. Ce retrait a fait l’objet d’un scandale touchant le laboratoire Merck qui le commercialisait. Selon un rapport du Congrès américain signé par le représentant de l’Etat de Californie Henry Waxman et repris dans le New England Journal of Medicine, Merck aurait dissimulé ses connaissances sur les effets secondaires cardiaques potentiellement mortels de ce traitement. Le laboratoire aurait également formé spécifiquement des représentants pharmaceutiques afin d’influencer les prescriptions des médecins.

C’est quoi le Vioxx et quelles étaient ses indications ?

Le Vioxx® (rofécoxib) est un médicament anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) de la famille des coxibs (inhibiteur sélectif de la cyclo-oxygénase-2) utilisé dans le traitement symptomatique de l’arthrose et de la polyarthrite rhumatoïde chez l’adulte, indiquait la Haute Autorité de Santé (HAS) en juin 2004. Il était disponible sur ordonnance et présentait l’avantage, selon son fabricant, d’avoir moins d’effets indésirables gastriques (brûlures, ulcères) et moins de saignements digestifs que les autres molécules utilisées dans les mêmes indications. 

Pourquoi le Vioxx a-t-il été retiré du marché ?

Le laboratoire américain Merck retire le Vioxx du marché mondial en septembre 2004. « Cette décision intervient à la suite d’une analyse des résultats intermédiaires d’un essai clinique ayant mis en évidence un doublement du risque relatif d’événements cardiovasculaires (infarctus du myocarde et accidents vasculaires cérébraux) par rapport au placebo » indique l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avant d’ajouter « que l’augmentation du risque n’est significative qu’au-delà de 18 mois de traitement continu, ce qui n’est le cas que d’un petit nombre de patients en France« . Les médicaments de la famille des coxibs, dont le rofécoxib, ont fait l’objet d’un arbitrage européen, initié par la France en 2002. La réévaluation a confirmé une balance bénéfice/risque favorable de cette classe en avril 2004 tout en renforçant les mises en garde et précautions d’emploi pour limiter les effets indésirables gastro-intestinaux et cardiovasculaires à long terme. « L’hypothèse d’une élévation du risque cardiovasculaire avec les coxibs et plus particulièrement avec le rofécoxib a été évoquée à plusieurs reprises et la prudence recommandée chez les patients ayant des antécédents coronariens » précise l’ANSM. 

Photo du médicament Vioxx
Photo du médicament Vioxx © DURAND FLORENCE/SIPA

Chronologie : commercialisation et retrait du Vioxx

► Le 20 mai 1999, l’agence américaine du médicament (FDA) donne son accord pour la mise sur le marché du médicament commercialisé par le laboratoire Merck & Co, le Vioxx. Cette autorisation est donnée en urgence, au bout de 6 mois contre une moyenne de 15 mois en général car le médicament est prôné comme étant moins agressif sur l’appareil digestif (moins d’ulcères et moins d’hémorragies intestinales. Il rapporte très vite beaucoup d’argent à Merck « dégageant jusqu’à 2,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires par an » rapportent nos confrères des Echos.

► Dès avril 2000, le Vioxx est commercialisé en France après une autorisation de mise sur le marché européenne et avant même la validation de son remboursement par la Sécurité sociale française.

► 30 septembre 2004 : Merck est contraint de retirer le Vioxx du marché mondial à la suite d’un essai clinique montrant une hausse du risque d’accidents cardiovasculaires en cas de traitement continu d’au moins 18 mois.

► En novembre 2004 : des patients américains puis français portent plainte aux Etats-Unis contre le laboratoire Merck. D’autres patients d’Italie et du Royaume-Uni décident aussi de porter plainte.

► Le 19 août 2005, Merck est condamné pour « négligence » lors d’un premier procès en responsabilité civile intenté par la veuve d’un homme décédé après avoir pris le Vioxx. Merck doit verser 229 millions de dollars de « dommages punitifs » et 24 millions de dollars d’indemnités pour souffrance psychique et perte d’un compagnon à la veuve. 

► En 2006, plus de 16 000 plaintes ont été déposées aux Etats-Unis. Merck a dû affronter une dizaine de procès ; il en remporte plus de la moitié. 

► En 2007, Merck accepte un accord à l’amiable de 4.85 milliards de dollars (4.48 milliards d’euros) sans admettre sa culpabilité pour indemniser des plaignants aux Etats-Unis.

► En mars 2010, le laboratoire Merck commercialise sur le marché français un nouveau médicament anti-inflammatoire, l’Arcoxia®. Même type de médicament pour le même traitement de l’arthrose. Le médicament avait été refusé par la FDA aux Etats-Unis en 2007. L’Union européenne donne son autorisation de mise sur le marché en 2002. En mars 2010, la France autorise également sa commercialisation sur son territoire. La HAS qualifie le rapport bénéfices/risques rendu par Arcoxia® modéré dans l’arthrose en avril 2015. Le médicament est toujours commercialisé en France.

► En novembre 2010, Maître Jaubert, avocat des victimes françaises du Vioxx qui ont porté plainte auprès des tribunaux américains engage une procédure civile devant le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris. Le 29 mars 2013, la demande est classée sans suite.

► En décembre 2011 : Merck plaide coupable d’avoir enfreint la loi sur les aliments, les médicaments et les cosmétiques (FDCA) pour avoir introduit un médicament mal étiqueté, le Vioxx. Il doit payer 628, 3 millions de dollars. 

► En 2012 : le ministère de la Justice américain condamne Merck pour marketing illégal du Vioxx. Un juge impose une amende de près de 322 millions de dollars.

► En 2016 : un Français s’estimant victime du Vioxx a déposé une plainte pénale contre X pour « délits d’entrave à la justice » au TGI de Paris. L’association d’aide aux victimes d’accidents des médicaments (AAAVAM) s’est constituée partie civile.

Pourquoi Merck a fait l’objet d’un scandale pour le Vioxx ?

Le laboratoire Merck est accusé d’avoir pris connaissance des effets secondaires potentiellement mortels avant sa commercialisation en 1999. La FDA disposait dès juin 2000 des résultats de l’étude clinique Vigor (Vioxx Gastro Intestinal Outcome Research) réalisé par Merck, qui montrait le risque cardiovasculaire engendré par le Vioxx. « L’étude VIGOR a montré que les patients ayant reçu du Vioxx (rofécoxib) avaient quatre fois plus d’infarctus du myocarde que ceux ayant reçu du naproxène » dénonce le représentant de l’Etat de Californie Henry Waxman dans un rapport publié en 2005. Après l’étude Vigor, la FDA et le laboratoire Merck se sont réunis pour discuter des effets secondaires cardiaques. « Merck a fait valoir que l’augmentation significative du taux d’infarctus du myocarde (qu’une analyse plus approfondie avait déterminé comme étant une multiplication par cinq) s’expliquait par un effet positif du naproxène, et non par un risque inhérent au Vioxx » poursuit Henry Waxman

« Nos résultats indiquent que le rofécoxib aurait dû être retiré plusieurs années plus tôt »

La FDA a fait modifier la notice du médicament mais sans demander d’études complémentaires de sécurité. « Merck a en outre demandé à ses représentants de montrer aux médecins qui ont demandé si le rofécoxib provoquait un infarctus du myocarde une brochure intitulée « La carte cardiovasculaire » […] qui ne comprenait aucune donnée de l’étude VIGOR » peut-on encore lire dans l’article. Les études cliniques financées par Merck faisaient état de conclusions plus favorables pour la commercialisation du Vioxx. David Graham, directeur adjoint du service de la FDA chargé d’évaluer l’innocuité des médicaments, a affirmé lors d’une audition devant une commission du Sénat que ses supérieurs « avaient fait pression sur lui, voire l’avaient menacé, pour qu’il modifie les conclusions et recommandations«  de son rapport montrant que le Vioxx augmentait fortement les risques cardiaques et de décès, peut-on lire dans Les Echos en novembre 2004. En décembre 2004, une méta-analyse suisse parue dans The Lancet rassemblant 18 essais contrôlés randomisés et 11 études observationnelles conclut que « l’effet cardioprotecteur du naproxène est faible et n’aurait pas pu expliquer les résultats de l’essai Vigor ». « Nos résultats indiquent que le rofécoxib aurait dû être retiré plusieurs années plus tôt » ont estimé les auteurs. Une nouvelle étude relayée dans The Lancet en février 2005 par David Graham montre que « sur les 2 302 029 personnes suivies (âgés de 18 à 84 ans traités par Vioxx entre le 1er janvier 1999 et le 31 décembre 2001, ndlr), 8143 cas de maladies coronariennes graves sont survenus, dont 2210 (27,1 %) ont été mortelles ». Les chercheurs ont conclu à l’augmentation du risque cardiovasculaire durant l’utilisation du traitement par Vioxx. Le laboratoire Merck était donc au courant des effets secondaires cardiovasculaires.

Combien de décès ont été rapportés à cause du Vioxx ?

« La FDA évoque entre 88 000 et 139 000 crises cardiaques, dont 30% à 40% probablement mortelles. Soit entre 26400 et 55600 morts potentiels » relatent les auteurs du livre « Effets secondaires : le scandale français » paru en 2016. Officiellement, aucun décès n’a été confirmé en lien avec la prise du Vioxx en France. « Statistiquement, si je prends les chiffres les plus pessimistes des Etats-Unis, rapportés à la France, on devrait avoir au moins 5 000 personnes pouvant prétendre à une indemnisation et autour de 2 000 décès » a indiqué Maître Didier Jaubert à nos confrères du Parisien le 1er avril 2016. De son côté, Georges-Alexandre Imbert, président de l’Association d’aide aux victimes des accidents des médicaments (Aaavam) a estimé dans l’ouvrage : « Il y a eu des morts à cause du produit, mais les autorités françaises refusent de le reconnaitre. Nous avons collecté 250 décès français.« 

Sources :

– « Effets secondaires : le scandale français », Maître Antoine Béguin, Jean-Christope Brisard, Dr Irène Frachon, 2016.

– Les leçons du Vioxx — Innocuité et ventes des médicaments, New England Journal of Medicine, 23 juin 2005

– Risque d’infarctus aigu du myocarde et de mort cardiaque subite chez les patients traités par anti-inflammatoires non stéroïdiens sélectifs et non sélectifs de la cyclo-oxygénase 2 : étude cas-témoin nichée, The Lancet, Février 2005

-Vioxx (rofécoxib) Questions et réponses, FDA, 2004

– Le retrait du Vioxx, Sénat

– Avis Commission sur le Vioxx, HAS, 16 juin 2004

– Retrait mondial de la spécialité Vioxx, ANSM, 30 septembre 2004


Source : JDF Santé

Quels sont les symptômes du trouble dissociatif TDI ?

Quels sont les symptômes du trouble dissociatif TDI ?

[Mise à jour le 19 janvier 2023 à 16h14] Le trouble dissociatif de l’identité (TDI) se manifeste par la présence de deux ou plusieurs identités. « Le TDI est un trouble dont on entend beaucoup parler mais qui ne doit pas être pris à la légère. Il se déclenche dans l’enfance en cas de traumatisme sexuel, physique ou psychologique«  rappelle d’emblée le Dr Béatrice Millêtre, psychologue. Le TDI se distingue de la schizophrénie. La Youtubeuse Olympe et atteinte d’un TDI a annoncé sur Instagram sa volonté de mourir, sa situation étant trop dure à supporter. « Le dernier trimestre 2023 je vais avoir recours au suicide assisté en Belgique » a déclaré la femme âgée de 23 ans. Quels sont les symptômes du trouble dissociatif de l’identité ? Comment savoir si on a le TDI ? Y-a-t-il un test ? Est-ce que le TDI se soigne ?

Quelle est la signification de TDI ?

Le TDI est le diminutif de trouble dissociatif de l’identité.

Qu’est-ce qu’un trouble dissociatif de l’identité (TDI) ?

« Le TDI, anciennement appelé trouble de la personnalité multiple, est un trouble psychologique qui désigne un individu doté de plusieurs identités différentes et dont il n’a pas conscience. Le trouble dissociatif de l’identité est une fracture dans la conscience au sens de discontinuité » indique le Dr Millêtre. Le patient atteint de TDI souffre de trous de mémoire lorsque la ou les autres identités, les « alters », prennent le contrôle de sa personnalité la plus présente, à son insu. « Les gens lui racontent ce qu’il a dit et/ou fait et la personne n’en a aucun souvenir. Ce n’est pas lié à un trouble mnésique mais à une interruption de la conscience » souligne la psychologue. « Il s’apparente à un syndrome/trouble de stress post-traumatique. Le TDI cause une souffrance dans la sphère sociale, émotionnelle et professionnelle du patient » explique notre interlocutrice. 

Quelles sont les causes du TDI ? 

Le TDI est lié à de multiples traumatismes dans l’enfance (sexuels, physiques, émotionnels, psychologiques). « L’enfant, lorsqu’il est victime de maltraitance, « s’en va » et laisse la place à un « autre lui » pour supporter le traumatisme » précise le Dr Millêtre. C’est un mécanisme de protection. « L’enfance est la période durant laquelle on est supposé unifier sa personnalité. Or, l‘enfant n’est plus capable de rassembler ses « morceaux » d’identités et ne peut s’unifier en une personnalité distincte » développe notre experte. Ces morceaux vont interagir et créer un TDI c’est-à-dire plusieurs versions de l’individu sans lien entre celles-ci. « Une fois adulte, on ne sait pas ce qui déclenche l’apparition des différentes identités » note la psychologue. 

Quels sont les symptômes du TDI ?

Le patient atteint de TDI a une personnalité décousue puisqu’en fonction de l’alter présent, il alterne entre différents types de caractère et de personnalité. Par exemple, une personne introvertie se met à devenir extravertie. « Le TDI provoque une perte de conscience et des trous de mémoire. La plupart des personnes atteintes de TDI souffrent de dépression et d’anxiété. Elles auront tendance à développer des conduites à risque : abus de substances (alcool, drogue etc), pensées suicidaires, auto-mutilations, pratiques sexuelles à risque, désorganisation sociale… » précise le Dr Millêtre.

Test : comment diagnostiquer un trouble de l’identité ?

Le TDI est toujours diagnostiqué à l’âge adulte. « Les patients ne viennent jamais consulter pour un TDI mais pour des symptômes tels que des troubles de la mémoire, une phobie sociale, une anxiété généralisée, un abus de substances… et le médecin identifie le TDI par un diagnostic clinique » indique la psychologue.

La première étape est de mettre en sécurité le patient

Quels sont les traitements d’un TDI ?

Le TDI se soigne mais c’est un travail de plusieurs années. Le traitement requiert plusieurs phases :

► Le TDI est un traumatisme lié à un danger rencontré dans l’enfance (maltraitance). La première étape est donc de mettre en sécurité le patient (physiquement et psychologiquement) afin de le stabiliser. « Une partie des personnes atteintes de TDI s’arrête à la première étape et pourront vivre à peu près normalement avec leurs « alters » » indique le Dr Millêtre.

► Une fois stabilisée, on se concentre sur la gestion du traumatisme. Il faut revenir dessus et le « traiter ». Certains patients ne peuvent pas atteindre cette étape, le traumatisme étant trop douloureux à revivre.

► Enfin, la phase de fusion et de reconnexion vise à réunir toutes les personnalités en une seule personne qui a juste différentes facettes.

La thérapie de longue durée est indiquée pour soigner le TDI. « Des études ont montré que l’hypnose pouvait également avoir un rôle selon le profil du patient. L’EMDR (thérapie qui consiste à guérir les traumatismes et les événements douloureux par des mouvements oculaires de droite à gauche) peut également être un outil pour traiter le TDI » développe notre experte. Les médicaments (anxiolytiques, antidépresseurs) ne vont pas soigner le TDI mais permettre de gérer ses manifestations (douleur, anxiété, stress etc). « Une thérapie de couple ou familiale peut aider l’entourage à comprendre ce trouble mental » souligne notre interlocutrice.

Quelle différence avec la schizophrénie ?

« Le TDI n’a rien à voir avec la schizophrénie qui est un trouble neurophysiologique«  répond la psychologue. Le patient schizophrène entend des voix et est sujet à la paranoïa. La bipolarité se distingue également du TDI puisqu’elle engendre une alternance d’épisodes euphoriques et dépressifs. « Le TDI n’est pas un trouble neurologique mais un trouble mental causé par un traumatisme dans l’enfance«  rappelle en conclusion notre experte.

Merci au Dr Béatrice Millêtre, docteur en psychologie.


Source : JDF Santé

Cancer des amygdales : causes, symptômes, survie

Cancer des amygdales : causes, symptômes, survie

Définition : qu’est-ce qu’un cancer des amygdales ?

« Les cancers des amygdales font partie des cancers de l’oropharynx, faisant eux-mêmes partie des cancers des voies aérodigestives supérieures (VADS)«  indique le Dr Nadia Benmoussa-Rebibo, médecin ORL à l’Institut Gustave Roussy. Les cancers des VADS arrivent en 4e position des cancers les plus fréquents en France, avec 15 000 nouveaux cas par an (surtout des hommes).

Les cancers de l’oropharynx et notamment ceux de l’amygdale sont en nette augmentation ces dernières décennies. Cette augmentation est causée par les papillomavirus (HPV) oncogènes. « Il existe deux types de cancers de l’amygdale : ceux liés à l’HPV et ceux qui ne le sont pas. Ces derniers sont favorisés par la consommation de tabac, de cannabis et d’alcool, précise le Dr Nadia Benmoussa-Rebibo. La prise en charge de ces deux types de cancers est différente« . Si le cancer des amygdales est lié à la prise de toxique un 2e cancer de la sphère ORL peut être associé (cancer synchrone).

Symptômes : douleurs, difficultés à manger, à déglutir…

Plusieurs signes peuvent faire évoquer un cancer des amygdales (qui touche en général une seule amygdale) :

  • « des difficultés à déglutir appelées odynophagie,
  • des difficultés à s’alimenter (dysphagie),
  • des douleurs au niveau de la gorge à type d’angine qui persistent dans le temps.
  • Plus rarement, le cancer de l’amygdale peut se manifester par une douleur à l’oreille (otalgie reflexe) du côté malade.
  • Il peut également y avoir l’apparition de ganglions cervicaux »

Causes : tabac, alcool ou papillomavirus (HPV)

« La consommation de tabac, d’alcool ou de cannabis est un facteur de risque du cancer de l’amygdale non induit par des HPV oncogènes. La consommation d’alcool et de tabac à un effet synergique, c’est-à-dire que leur consommation conjointe potentialise les risques de cancer« , informe le Dr Benmoussa-Rebibo. Ce type de cancer de l’amygdale touche plutôt les hommes de 50 à 60 ans. Le deuxième type de cancer de l’amygdale est lié à l’infection par les HPV. « Il peut toucher des profils plus jeunes » indique la spécialiste. En France, en 2015, 34 % des nouveaux cas de cancers de l’oropharynx sont attribuables à l’HPV (Institut National du Cancer).

Cancer des amygdales et papillomavirus

L’infection se produit par voie sexuelle lors de rapports oro-génitaux. Il s’agit d’une infection fréquente. Des études ont montré, qu’à un instant donné, environ 10% des hommes et 4% des femmes ont une infection oropharyngée à HPV. La majorité de ces infections oro-pharyngées à HPV sont éliminées par le système immunitaire. Seule une minorité persistent de nombreuses années et peuvent évoluer vers un cancer. Comme pour toute infection sexuellement transmissible, le risque d’infection s’accroît avec le nombre de partenaires sexuels et la précocité des premiers rapports.

Comment est posé le diagnostic ?

« En cas de suspicion d’un cancer de l’amygdale, une endoscopie est réalisée sous anesthésie générale » informe le Dr Benmoussa-Rebibo. Elle permet la visualisation directe de la lésion qui est parfois inconfortable à examiner en consultation, toutes les muqueuses des voies aérodigestives supérieures sont explorées au cours de cette endoscopie pour ne pas omettre une 2e lésion, cet examen est réalisé sous anesthésie générale et est appelée panendoscopie des VADS. « Les lésions suspectes font l’objet de biopsies pour confirmer ou non le diagnostic » décrit le médecin ORL. Si l’une d’entre elles est cancéreuse, un bilan d’extension est réalisé, c’est-à-dire la réalisation d’examens permettant de mettre en évidence l’existence d’autres localisations de cellules cancéreuses qui auraient migré dans les ganglions via la circulation lymphatique, ou des métastases dans d’autres organes.

Traitement : quelle chirurgie ou opération ?

« Le cancer de l’amygdale est traité par chirurgie ou par radio-chimiothérapie, parfois en association, explique le Dr Nadia Benmoussa-Rebibo. Les cancers HPV induits sont plus souvent traités par radiothérapie associée à de la chimiothérapie« . Cependant, la thérapeutique choisie dépend de plusieurs facteurs : état de santé du patient, position de la lésion et notamment son extension, les ganglions etc. « L’oropharyngectomie est la technique chirurgicale d’exérèse de ces cancers. Cette chirurgie peut être faite par voie mini-invasive à l’aide d’un robot, ce qui évite un abord cervical et donc une cicatrice apparente. Bien sûr, cette technique ne peut être proposée que si la structure possède cette technologie et les chirurgiens formés, précise notre interlocutrice. Cette chirurgie peut être suivie de radio-chimiothérapie. Si la taille de la lésion est importante, une technique de reconstruction par lambeau libre peut être nécessaire« .

Taux de survie et pronostic

« En règle générale, les taux de survie des cancers ORL sont de 60% à 5 ans. Ce pourcentage diffère en fonction des stades de la tumeur » informe le Dr Benmoussa-Rebibo. Les tumeurs HPV induites ont un meilleur pronostic. Le taux de survie à 5 ans est de 85 % en cas de cancer lié au seul papillomavirus (70 % en cas de tabagisme associé) contre 45 % en cas de cancer dû au tabac, à l’alcool et sans présence du papillomavirus.

Prévention pour éviter la récidive

Pour prévenir l’apparition d’un cancer des amygdales, et par extension de tous les cancers des VADS, il convient de supprimer l’exposition aux fumées de tabac et de cannabis et à l’alcool, en sachant que l’association tabac et alcool potentialise les risques. L’infection à HPV ne peut pas être prévenue par le port de préservatif. La seule façon de diminuer les risques d’infection est de ne pas multiplier les partenaires. « Nous n’avons pas encore assez de recul pour savoir si la vaccination des jeunes filles contre les papillomavirus en prévention du cancer du col de l’utérus va influencer la survenue de cancers de l’oropharynx » indique le Dr Nadia Benmoussa-Rebibo.

Merci au Dr Nadia Benmoussa-Rebibo, médecin ORL à l’Institut Gustave Roussy. Pour aller plus loin : Livret Cancers de l’oropharynx & papillomavirus oncogènes – Gustave Roussy


Source : JDF Santé

Comment le papillomavirus se transforme en cancer ? (gorge…)

Comment le papillomavirus se transforme en cancer ? (gorge…)

Le papillomavirus humain (HPV) est un virus que l’on contracte par voie sexuelle même si les rapports sont protégés. « C’est un virus issu d’une grande famille de virus puisqu‘il existe une centaine de sous types connus (HPV 16, 18…), qui sont plus ou moins oncogènes«  informe d’emblée le Dr Joëlle Robion, gynécologue. Selon les chiffres de l’Institut national du cancer, le papillomavirus serait responsable d’environ 6000 cancers par an en France. Les cancers du col de l’utérus (44 %), de l’anus (24 %) et de l’oropharynx (22 %) représentent la majorité des cas. Si les femmes sont les plus concernées par les cancers liés aux HPV (dont 2900 cancers du col de l’utérus), près d’un tiers de ces cancers touche les hommes.

Chiffres papillomavirus et cancer 

Les papillomavirus humains (HPV) sont responsables de huit localisations de cancers : le col de l’utérus, l’anus, l’oropharynx, la vulve, le vagin, la cavité orale, le larynx et le pénis. « De nombreuses personnes ne vont rien développer au contact du virus et seront porteuses saines. D’autres vont développer des lésions pré-cancéreuses, car certains types de HPV peuvent induire plus ou moins de risques », informe la gynécologue. 

  • Les sous-types, comme le HPV 6 et le 11 qui sont les plus fréquents, peuvent « provoquer des condylomes, c’est-à-dire des verrues génitales qui sont bénignes. »
  • Il existe aussi des sous-types à risques oncogènes, c’est-à-dire qu’ils peuvent être à l’origine de cancers : « Il s’agit le plus souvent du HPV 16 et 18. Cependant, ce n’est pas parce qu’on les a que l’on va avoir une lésion précancéreuse. » 

« On ne peut pas quantifier le risque de développer un cancer à cause du HPV, car ce risque dépend du papillomavirus dont on est porteur et de la personne concernée », prévient la gynécologue. 

Maladies induites par le HPV dont le cancer
Maladies induites par le HPV dont le cancer, en France. © Institut national du cancer

Quel est le délai de survenue du cancer ?

« Cette durée n’est pas connue précisément, néanmoins il s’agit d’un processus qui nécessite plusieurs années. Chez certains patients, l’infection virale est survenue 10 à 15 ans voire plus avant l’apparition du cancer » répond Gustave Roussy.

Papillomavirus et le cancer de la gorge 

« Il y a quelques années, les ORL ne connaissaient pas les cancers liés au HPV » constate la gynécologue. Aujourd’hui, les cancers de l’oropharynx (amygdales, voile du palais, arrière de la langue et arrière de la gorge) représentent la troisième localisation des cancers liés à l’infection par le papillomavirus en France (22% de 6000 cancers liés à l’HPV). Comment expliquer que le HPV cause ce types de cancers ? « Le papillomavirus peut être transmis de la zone génitale à la zone buccale via des pratiques sexuelles (rapports oro-génitaux comme la fellation ou le cunnilingus, ndlr)«  répond le Dr Robion. D’ordinaire, les cancers ORL sont causés par plusieurs facteurs de risques, dont la consommation d’alcool et de tabac. « Les patients atteints d’un cancer ORL lié à un HPV sont plus jeunes. L’apparition du cancer n’est  pas liée à un des facteurs de risques normalement connus dans l’apparition des cancers ORL. Ils ont aussi des cancers localisés sur des zones différentes des cancers alcoolo-tabagiques : de la base de la langue, à l’amygdale » précise le Dr Robion, gynécologue. « Les anomalies génétiques et les dérégulations cellulaires traditionnellement retrouvées dans les tumeurs induites par le tabac et l’alcool sont absentes des tumeurs associées aux HPV, ajoute Gustave Roussy. Enfin, les tumeurs HPV-induites répondent généralement mieux aux traitements et par conséquent ont le plus souvent un meilleur pronostic. »

Saignement après un rapport : pourquoi, est-ce inquiétant ?

Saignement après un rapport : pourquoi, est-ce inquiétant ?

Un saignement après un rapport sexuel n’est pas grave la plupart du temps, mais ce n’est pas un symptôme à négliger. « Saigner après un rapport n’est jamais normal, il est donc conseillé d’en parler à son médecin, surtout si les saignements s’accompagnent de douleurs (ou d’autres symptômes comme des pertes malodorantes, des brûlures ou des démangeaisons…) et sont récurrents« , souligne d’emblée le Dr Brigitte Raccah-Tebeka, gynécologue-endocrinologue. En somme, selon le contexte dans lequel ces saignements apparaissent et leur régularité, il faut consulter. Et ce, même s’il s’agit de saignements peu abondants. Pourquoi saigne-t-on après avoir fait l’amour ? Quand faut-il s’inquiéter ? S’ils sont abondants ? S’ils font mal ? Explications et conseils de notre experte.

Pourquoi je saigne après un rapport sexuel ?

Saigner après un rapport n’est pas forcément grave, mais il ne faut pas pour autant passer ce problème sous silence. Cela peut avoir plusieurs causes :

  • Une sécheresse des muqueuses ou vaginale
  • Une IST
  • Un cancer
  • La mise en place d’un stérilet
  • Des polypes
  • Une maladie gynécologique (endométriose…)

Dans tous les cas, un suivi gynécologique régulier permet de prendre en charge rapidement ce problème, quelle que soit sa cause. 

Saigner après un rapport : le signe d’une sécheresse vaginale ?

 « Le plus souvent, c’est le signe d’une inflammation de la muqueuse du vagin ou du col de l’utérus qui est alors un peu fragile et qui peut se mettre à saigner lors de la friction durant le rapport« , rassure le Dr Raccah-Tebeka. Cette inflammation peut être due à une sécheresse vaginale : votre vagin n’est pas suffisamment lubrifié (sécheresse à cause d’un traitement, préliminaires insuffisants…) et les mouvements de va-et-vient peuvent ainsi « blesser » la muqueuse vaginale asséchée et causer des saignements. 

Quelles infections peuvent faire saigner ?

Les saignements après un rapport peuvent témoigner d’une pathologie au niveau du col de l’utérus, comme une infection  :

  • La chlamydia
  • La gonorrhée
  • La trichomonas
  • Une vaginite bactérienne…

Saigner après un rapport : signe d’un cancer ?

 « Les saignements post-coïtaux peuvent révéler une authentique pathologie du col voire un cancer, même si c’est très rare« , tient à rassurer le Dr Raccah-Tebeka. 

Le stérilet en cause ?

Les saignements après les rapports font partie des effets indésirables du stérilet, surtout les 3 à 6 mois qui suivent sa pose. S’ils sont régulier, il vaut mieux consulter son gynécologue. 

Un polype peut-il provoquer des saignements après un rapport sexuel ?

Un polype est une tumeur bénigne qui se développe dans le col de l’utérus. Cela peut entraîner des saignements pendant ou après les rapports sexuels

Est-ce un signe de grossesse ?

Pas vraiment si les saignements arrivent qu’une fois. Ces saignements peuvent tout simplement signifier que vous avez légèrement saigné lors de votre dernier rapport sexuel, et que le sang ne s’est pas évacué immédiatement après.

Ça peut l’être si vous saignez plusieurs jours après un rapport, c’est potentiellement un saignement d’implantation, signe d’une grossesse débutante. Il est donc conseillé de réaliser un test de grossesse pour en être sûre.

Peut-on saigner en cas d’endométriose ?

Oui, parmi les signes cliniques de l’endométriose, il y a les douleurs lors des rapports sexuels (dyspareunie), mais aussi les saignements génitaux. 

Quand s’inquiéter d’une perte de sang après un rapport ?

Les saignements après un rapport peuvent être plus ou moins abondants (parfois juste quelques tâches de sang sur les sous-vêtements ou sur le papier toilette) et ont plusieurs origines. « Lors des premiers rapports sexuels, quand l’hymen se déchire, il est normal de saigner. Ce n’est pas forcément inquiétant. En revanche, une femme qui a une vie sexuelle régulière et qui a des saignements répétitifs après (ou pendant) des rapports sexuels doit obligatoirement consulter un médecin ou un gynécologue« , insiste la gynécologue. Le médecin pourra alors examiner le col de l’utérus et réaliser un frottis afin de déterminer la cause des saignements. 

Quel traitement pour ne plus saigner après un rapport ?

Il existe des traitements pour soigner une inflammation de la muqueuse. « Il s’agit d’ovules à base d’œstrogènes locaux qui vont permettre d’apporter une meilleure trophicité à la muqueuse. Celle-ci va alors se fortifier, s’épaissir et mieux résister à tous les frottements lors d’un rapport« , précise la gynécologue-endocrinologue. Des gels lubrifiants (de préférence, sans huile, vaseline ou parfum) permettent de soulager la sécheresse vaginale. Le praticien pourra également vous donner quelques conseils sur votre hygiène intime (comment choisir le bon gel nettoyant ou le bon savon, fréquence des toilettes intimes…). En revanche, s’il s’agit d’une infection, le médecin va alors vous prescrire un traitement adapté.

A RETENIR

► Un saignement indolore et léger après un rapport n’est pas forcément inquiétant. En revanche, si cela se reproduit plusieurs fois ou si cela s’accompagne d’autres symptômes comme des douleurs, il faut consulter un médecin. 

► Lésion des parois du vagin, sécheresse vaginale ou autres pathologies gynécologiques… Un saignement après un rapport peut avoir différentes causes

► Il existe des traitements comme des ovules ou des gels lubrifiants qui permettent d’éviter de saigner après un rapport. S’il s’agit d’une infection, il faut un traitement prescrit par un médecin pour la soigner. 

    Merci au Dr Brigitte Raccah-Tebeka, gynécologue-endocrinologue.


    Source : JDF Santé