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Carbocistéine : composition, à quoi sert-elle ?

Carbocistéine : composition, à quoi sert-elle ?

Qu’est-ce que la carbocistéine ?

La carbocistéine est une molécule qui modifie la consistance du mucus présent dans les voies respiratoires. Il s’agit d’un mucolytique, plus couramment appelé fluidifiant bronchique.

Dans quels médicaments ?

La carbocistéine se présente sous la forme de sirop ou de solution buvable dans les spécialités commerciales suivantes : 

  • Bronchokod® adulte
  • Broncathiol® : adulte et enfant
  • Clarix® toux grasse : adulte et enfant
  • Humex® expectorant adulte
  • Mucoplexil® adulte

Plusieurs génériques sont également disponibles :

  • Carbocistéine Arrow adulte
  • Carbocistéine Biogaran conseil : adulte et enfant
  • Carbocistéine EG conseil enfant
  • Carbocistéine Mylan : adulte et enfant
  • Carbocistéine Teva conseil : adulte et enfant
  • Carbocistéine Upsa adulte 
  • Carbocistéine Viatris conseil : adulte et enfant
  • Carbocistéine Zentiva conseil : adulte et enfant

Quelles sont les indications de la carbocistéine ?

Les médicaments à base de carbocistéine sont indiqués dans le traitement symptomatique des pathologies respiratoires aiguës comme la bronchite, mais également des épisodes de bronchopneumopathies chroniques (BPCO). L’utilisation de la carbocistéine est recommandée lorsque ces affections se caractérisent par un excès de mucus au niveau des voies respiratoires et des difficultés d’expectoration. Ainsi, elle permet de soulager efficacement l’encombrement bronchique. 

Types de carbocistéine

D’un point de vue chimique, il n’existe qu’un seul type de carbocistéine. Toutefois, la carbocistéine peut se présenter sous la forme de suspension buvable en flacon ou en sachets unidoses. Par ailleurs, deux dosages sont actuellement disponibles : une forme adulte (dosée à 5 %) et une forme enfant (dosée à 2 %).

Quelle est la composition de la carbocistéine ?

La carbocistéine comporte de la cystéine, molécule dont elle est dérivée de manière synthétique. La cystéine est un acide aminé soufré permettant la fabrication de protéines impliquées dans le bon fonctionnement de l’organisme.

Quelles sont les fonctions de la carbocistéine ?

La carbocistéine altère la structure du mucus en cassant les liaisons entre les différentes glycoprotéines qui le composent. Ainsi, elle fluidifie les sécrétions présentes dans les voies respiratoires, ce qui favorise leur évacuation par la toux. Cette molécule ne bloque par le réflexe de toux puisqu’un tel blocage favoriserait une stagnation du mucus et donc un risque de surinfection. En cas de sécrétions bronchiques, la toux est un moyen de défense.

Un mucolytique ne doit jamais être administré chez un enfant de moins de 2 ans

Quelles précautions si on prend de la carbocistéine ?

► La carbocistéine ne doit jamais être prise de manière concomitante avec un médicament antitussif qui bloquerait la toux grasse. Cette association favoriserait une surinfection respiratoire en raison de l’accumulation du mucus dans les bronches. Les antitussifs sont exclusivement réservés à la prise en charge des toux sèches.
► Un mucolytique ne doit jamais être administré chez un enfant de moins de 2 ans puisqu’un nourrisson n’est pas capable d’expectorer efficacement, ce médicament l’exposerait à un surencombrement bronchique.
► Une vigilance particulière est requise chez les patients ayant un ulcère gastroduodénal. En effet, la carbocistéine peut provoquer des nausées, des diarrhées et des brûlures d’estomac. Dans ce cas, une réduction de la dose est conseillée.
► Face à une aggravation ou à une persistance de l’encombrement bronchique au bout de 8 jours, il est recommandé de consulter un médecin. De même, si des saignements digestifs ou des réactions allergiques cutanées se manifestent, une consultation médicale est nécessaire pour envisager une interruption du traitement.
► En outre, la composition des spécialités à base de carbocistéine doit parfois être prise en compte avant de prendre le traitement. Les médicaments renfermant du saccharose doivent être évités en cas de diabète, d’intolérance au fructose, de déficit en sucrase ou en isomaltase (maladie rare) ou de troubles de l’absorption intestinale. En ce qui concerne les personnes suivant un régime pauvre en sel (dans un contexte d’insuffisance cardiaque ou d’hypertension), l’administration d’une spécialité contenant une quantité importante de sodium est à exclure.  

Peut-on en prendre enceinte ?

Selon les études scientifiques, la prise de carbocistéine n’est pas responsable de malformations embryonnaires ou fœtales. Toutefois par mesure de précaution, les médicaments en contentant ne doivent pas être administrés au cours de la grossesse, sauf avec l’accord du médecin en l’absence d’alternative thérapeutique. Si un mucolytique est nécessaire, le recours à l’acétylcystéine sera privilégié, quel que soit le terme de la grossesse.  

Sources : 
– Base de données publique des médicaments
– CRAT
– ANSM


Source : JDF Santé

Vaccin Covid Enfant : doses, rappel, âge, effets, pour qui ?

Vaccin Covid Enfant : doses, rappel, âge, effets, pour qui ?

Depuis janvier 2023, la vaccination contre le Covid-19 est ouverte aux enfants âgés de 6 mois à 4 ans révolus à risque de forme grave de la maladie ou qui vivent dans l’entourage d’une personne immunodéprimée. Cette vaccination se fait avec le vaccin Comirnaty® de Pfizer (dont la posologie a été adaptée à 3 microgrammes d’ARN/dose pour les enfants âgés de moins de 5 ans) En France, tous les enfants (avec ou sans risque de forme grave, outre les contre-indications bien sûr) peuvent être vaccinés contre le coronavirus Sars-Cov-2 à partir de 5 ans, avec le vaccin de Pfizer. L’autorisation d’un parent suffit. Les parents sont-ils obligatoirement consultés ? Doivent-ils être accompagnés ? Reçoivent-ils une attestation de vaccination Pourquoi vacciner les enfants alors qu’ils ne font pas de formes graves de Covid ? Les effets secondaires sont-ils les mêmes que chez les adultes ? Réponses avec nos experts.

A partir de quel âge peut-on vacciner son enfant ?

La vaccination contre le Covid est possible pour les enfants de 6 mois à 4 ans révolus à risque de développer une forme sévère de la maladie. Elle cible ainsi les enfants qui ont une de ces comorbidités : les cardiopathies congénitales, les maladies hépatiques chroniques, les maladies cardiaques et respiratoires chroniques (y compris l’asthme sévère nécessitant un traitement continu), les maladies neurologiques, l’immunodéficience primitive ou induite par médicaments, l’obésité, le diabète, les hémopathies malignes, la drépanocytose et la trisomie 21. Elle est possible pour tous les enfants à partir de 5 ans (dose pédiatrique) et pour tous ceux de 12 ans et plus (dose similaire à celle de l’adulte). 

Comment vacciner un enfant âgé de moins de 5 ans ?

Les enfants âgés de 6 mois à 4 ans révolus à risque de forme grave de la maladie et de décès et ceux vivant dans l’entourage d’une personne immunodéprimée peuvent se faire vacciner avec le vaccin Comirnaty® de Pfizer qui a obtenu le 25 novembre 2022 une extension d’indication pour cette classe d’âge. Le vaccin Comirnaty®, dont la posologie a été adaptée à 3 microgrammes d’ARN/dose pour les enfants âgés de moins de 5 ans, doit être administré selon un schéma vaccinal à trois doses, avec un premier intervalle de 3 semaines, puis un second intervalle d’au moins 8 semaines.

Comment vacciner un enfant âgé de 5 à 11 ans ?

Tous les enfants de 5 à 11 ans peuvent être vaccinés contre le coronavirus depuis le 22 décembre 2021, en centre de vaccination, chez les médecins généralistes, les pédiatres ou tout autre médecin spécialiste et chez les infirmiers sur prescription médicale. Ils sont vaccinés avec le vaccin Pfizer à une dose réduite en comparaison à la vaccination des adultes, à savoir 10 microgrammes d’ARN contre 30 chez l’adulte. Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), dans son avis du 16 décembre 2021, la Haute Autorité de santé (HAS), dans son avis du 17 décembre 2021, et le Comité d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV), dans son avis du 21 décembre 2021, se sont dits favorables à l’ouverture de la campagne de vaccination à tous les enfants âgés de 5 à 11 ans. « Ces avis s’appuient sur des données de pharmacovigilance rassurantes, a expliqué la DGS, portant sur la vaccination de plus de 10 millions d’enfants de 0 à 14 ans dans le monde, dont plus de 7 millions aux Etats-Unis chez des enfants de moins de 12 ans. Il apparaît globalement que la vaccination des enfants de moins de 12 ans n’entraîne que rarement la survenue d’évènements indésirables graves, notamment des myocardites généralement d’évolution bénigne. » La Haute Autorité de Santé a quand même prévenu qu’ « il n’est pas possible de conclure formellement à ce jour sur l’impact de la vaccination des enfants sur la circulation du virus dans la population générale ». « La vaccination (primovaccination et dose de rappel) aux enfants de 5 à 11 ans sera sans effet sur l’épisode épidémique actuel lié au variant Delta, mais pourrait être utile lors de la vague suivante, indépendamment des incertitudes qui subsistent sur le variant Omicron«  a indiqué le CCNE. « La vaccination des enfants de 5 à 11 ans sans comorbidités est acceptable sur le plan éthique » a estimé le CCNE tout en soulignant que « de nombreuses incertitudes persistent en ce qui concerne les effets à long terme du vaccin ». « Cette vaccination (…) ne doit pas être incluse dans un passe sanitaire » recommandent ses membres. Leur vaccination est « acceptable » notamment si « les données de sécurité » en vie réelle « provenant des pays ayant déjà débuté la vaccination s’avèrent rassurantes après un schéma vaccinal complet » et si l’organisation de la vaccination des enfants n’interfère pas avec la dose de rappel chez des adultes, qui demeure indispensable et prioritaire.

  • Pour les 5-11 ans, depuis la loi du 22 janvier 2022, il n’est pas nécessaire que l’enfant soit accompagné par un de ses parents. La personne qui l’accompagne doit pouvoir établir qu’elle détient l’accord d’un des parents et présenter le formulaire d’autorisation parentale dûment signé par l’un d’entre eux
  • La vaccination des enfants de 5 à 11 ans est précédée d’un entretien médical prévaccinal, sur le lieu de vaccination.
  • Un questionnaire médical adapté aux enfants est disponible sur le site internet du ministère des Solidarités et de la Santé.
  • L’utilisation des tests sérologiques est recommandée chez tous les enfants de 5 à 11 ans à l’exception de ceux ayant une preuve d’infection passée à la COVID-19 (résultat positif de test PCR, antigénique ou sérologique datant de plus de deux mois).
  • Un délai de 2 mois doit être respecté entre une infection au SARS-CoV-2 et une vaccination. Une fois le délai de deux mois passé, sur présentation de la preuve d’infection passée (résultat de test PCR, antigénique ou sérologique) ou du résultat positif du TROD, un schéma monodose sera proposé.
  • Pour les enfants n’ayant pas été infectés par le SARS-CoV-2, un schéma à deux doses du vaccin pédiatrique à 21 jours d’intervalle est réalisé.
  • Un enfant qui serait infecté par le SARS-CoV-2 plus de 15 jours après sa première dose de vaccin n’aura pas besoin de recevoir une seconde dose.
  • Un enfant qui serait infecté par le SARS-CoV-2 moins de 15 jours après sa première dose de vaccin devra recevoir une seconde dose dans un délai de 2 mois après son infection.

S’agissant de la concomitance de la vaccination contre le Covid-19 et contre d’autres maladies, le Conseil de stratégie vaccinale indique qu’aucun élément ne suggère de risque particulier à une injection concomitante du vaccin anti-Covid-19 et de ces vaccins : Rappels contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la coqueluche des enfants âgés de 6 à 11 ans ; Vaccin anti- HPV pour les enfants de 11 ans. Il est donc recommandé, à chaque fois que justifié, la combinaison de ces vaccins.

Comment se passe la vaccination des 12-17 ans ?

L’Agence européenne du médicament (EMA) a validé l’utilisation du vaccin Pfizer/BioNTech pour les adolescents de 12 à 15 ans, vendredi 28 mai 2021. En France, elle a commencé le 15 juin 2021. Les adolescents à partir de 16 ans doivent avoir un schéma de vaccination complet pour avoir le pass vaccinal imposé dans les restaurants, cinémas, théâtres, concert, salle de sport… De 12 à 15 ans, le pass sanitaire (avec possibilité de faire un test de -24 heures) est encore valide. 

  • Les 15-17 ans peuvent prendre rendez-vous eux-mêmes. Les moins de 15 ans ne peuvent pas prendre seuls un rendez-vous de vaccination.
  • Les adolescents de plus de 16 ans peuvent décider seuls de se faire vacciner, sans autorisation parentale. Pour les autres, l’accord d’un seul des deux parents, ou des responsables légaux suffit. Le ou les parents doivent donner leur accord en remplissant une autorisation sur le site du ministère de la Santé.
  • La présence d’un parent pendant la vaccination de l’adolescent est recommandée mais n’est pas obligatoire. Si le mineur vient seul, il doit impérativement présenter l’autorisation parentale à la vaccination contre le Covid-19 remplie et signée par au moins l’un des deux parents pour se faire vacciner, sauf s’il a plus de 16 ans.
  • Les mineurs, même s’ils ont plus de 16 ans et disposent d’une carte vitale à leur nom, doivent présenter la carte vitale d’un de leurs parents ou une attestation de droit mentionnant le n° de sécurité sociale d’un de leurs parents. Cette précaution est nécessaire pour assurer le bon remplissage de l’outil Vaccin Covid.

Les 12-17 ans doivent-ils faire une dose de rappel ou 3ème dose ?

Oui à partir du 24 janvier, tous les adolescents âgés de 12 à 17 ans sont éligibles au rappel, six mois après la complétude de leur schéma de primo-vaccination, a annoncé la DGS. « Cette nouvelle orientation tient compte de la forte circulation actuelle du variant Omicron et de la nécessité d’apporter une protection supplémentaire aux adolescents. » Le rappel n’est pas cependant pas obligatoire, précise le gouvernement. « L’espacement de six mois entre la deuxième dose de vaccination et le rappel s’explique par une décroissance plus lente des anticorps vaccinaux chez les adolescents que chez les adultes. » L’administration de cette dose de rappel chez les adolescents de 12 à 17 ans ne concerne que le vaccin PfizerBioNTech, forme 12 ans et plus (Comirnaty). 

La vaccination contre le Covid est-elle obligatoire chez l’enfant ?

« Non il n’y a pas du tout de vaccination obligatoire des enfants, a indiqué le ministre de la Santé Olivier Véran lors du point presse du 6 décembre. Ni en France ni ailleurs. » La vaccination des enfants se fait si les parents sont « volontaires » a-t-il reprécisé. Pour les enfants de 5 à 11 ans, le Comité national d’Ethique (CCNE) a considéré le 16 décembre « que la vaccination est acceptable sur le plan éthique » tout en soulignant que « de nombreuses incertitudes persistent en ce qui concerne les effets à long terme du vaccin ». « Cette vaccination des enfants doit être une proposition et non une obligation, et ne doit pas être incluse dans un passe sanitaire«  ont estimé ses membres.

Où faire vacciner son enfant ?

►Les enfants de plus de 12 ans peuvent se faire vacciner en centre de vaccination, chez les médecins, en pharmacie… dans les mêmes lieux que les adultes.

► Les enfants de 5-11 ans peuvent aussi se faire vacciner dans les centres de vaccination, chez leur médecin, pédiatre, par un infirmier sur prescription médicale et en pharmacie. Les professionnels des services de protection maternelle et infantile (PMI) peuvent également proposer et réaliser cette vaccination. En Ile-de-France, l’ARS tient à jour une liste des centres de vaccination pédiatriques en Île-de-France.

► Avant 5 ans, les enfants peuvent se faire vacciner dans les établissements de santé et services concernés (CHU, CH, hôpitaux pédiatriques, établissements spécialisés, centres d’accueil moyens et longs séjours, ESMS accompagnant des enfants en situation de handicap…) ou en ville (médecin libéral, cabinet d’infirmier…) est également proposée pour les enfants les plus à risque. La vaccination n’est pas possible en pharmacie pour cette tranche d’âge.

Quelle est l’efficacité du vaccin Pfizer ?

L’Agence européenne du médicament a délivré le 25 novembre 2021 une autorisation de mise sur le marché européenne de la forme pédiatrique du vaccin Pfizer-BioNTech.

► Chez les 12-17 ans : « Pfizer a annoncé une efficacité de 100% de son vaccin sur les 12-15 ans, poursuit Frédéric Rieux Laucat. Ce résultat fait suite à une étude qui portait sur 2 260 adolescents. Elle a révélé qu‘aucun des 1005 jeunes s’étant fait administrer le vaccin n’avait développé de forme symptomatique de la Covid-19. Alors que 16 enfants sur les 978 qui avaient reçu une injection placebo ont été atteints du coronavirus. » L’EMA a souligné toutefois que la taille « limitée » de l’essai pourrait avoir laissé échapper des effets indésirables « rares ». La HAS a elle estimé que l’efficacité restait à confirmer contre les formes sévères, en particulier les formes avec hospitalisation et décès, qui étaient absentes des essais et que celle sur la transmission virale n’a pas été évaluée dans les essais.

Chez les 5-11 ans : d’après les essais cliniques conduits par le laboratoire et rapportés par la HAS, l’efficacité vaccinale du vaccin Comirnaty est de l’ordre de 90% contre les formes symptomatiques de la maladie mais, des incertitudes demeurent sur le maintien de l’efficacité vaccinale face aux nouveaux variants détectés, en particulier le variant Omicron. Les données préliminaires suggèrent que, en population générale, l’efficacité de deux doses du vaccin Comirnaty contre les formes symptomatiques de la maladie pourraient être réduite de moitié comparativement à son efficacité contre les autres variants. L’efficacité contre les formes sévères pourrait toutefois être maintenue à un niveau élevé mais cela doit être confirmé. En outre, l’efficacité vaccinale contre les formes symptomatiques semble être maintenue à un niveau élevé (de l’ordre de 70-75 %) après une dose de rappel.

► Chez les 6 mois – 5 ans : les travaux de Santé Publique France sur l’évolution épidémiologique récente dans cette classe d’âge ont montré après 3 doses une efficacité de 80,3% contre les infections symptomatiques pour toutes les tranches d’âge entre 6 mois à 4 ans qui n’ont pas d’antécédent d’infection. Les données d’immunogénicité et de tolérance se révèlent également satisfaisantes : aucun décès, aucun cas de myocardite ou de péricardite n’a été rapporté dans les différentes études menées. La HAS a également pris en compte les recommandations internationales concernant la vaccination des enfants âgés de 6 mois à 4 ans révolus.

Peuvent-ils être vaccinés en pharmacie ?

Les enfants dès l’âge de 5 ans peuvent être vaccinés en pharmacie.

Combien de doses ?

  6 mois – 5 ans 5-11 ans 12-17 ans
Primo-vaccination

3 doses de la forme pédiatrique du vaccin Pfizer (3 µg d’ARNm/dose) :

  • deux premières doses administrées à 21 jours d’intervalle
  • troisième injection réalisée 8 semaines après la deuxième.
2 doses à 3 semaines d’intervalle 2 doses à 3-7 semaines d’intervalle
ou   2 doses à 2 mois d’intervalle si l’enfant a eu le covid moins de 15 jours après la première dose. 1 dose si l’adolescent a déjà eu le covid avant d’être vacciné
ou   1 dose si l’enfant a déjà eu le covid avant d’être vacciné.  
ou   1 dose si l’enfant a eu le Covid plus de 15 jours après la première dose  
Rappel pas de dose de rappel pas de dose de rappel 1 dose de rappel 6 mois après la dernière infection (pas obligatoire)

Doivent-ils être accompagnés ?

► La présence d’un parent pendant la vaccination des plus de 12 ans est recommandée mais n’est pas obligatoire, indique la DGS. Si le mineur vient seul, il doit impérativement présenter l’autorisation parentale à la vaccination contre le Covid-19 remplie et signée par au moins l’un des deux parents pour se faire vacciner, sauf s’il a plus de 16 ans. Dans ce cas, l’accord parental n’est pas nécessaire.

► Pour les 5-11 ans, depuis la loi du 22 janvier 2022, il n’est pas nécessaire que l’enfant soit accompagné par un de ses parents. La personne qui l’accompagne doit pouvoir établir qu’elle détient l’accord d’un des parents et présenter le formulaire d’autorisation parentale dûment signé par l’un d’entre eux.

L’autorisation parentale est-elle obligatoire ?

A la suite de la promulgation de la loi du 22 janvier 2022 renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire et modifiant le code de la santé publique, l’autorisation d’un seul des deux parents est nécessaire à la vaccination contre le Covid-19 des enfants de 5 à 11 ans (à partir de 16 ans, l’adolescent n’a pas besoin d’avoir l’autorisation de ses parents). .Le nouveau formulaire d’autorisation, désormais unique pour tous les enfants de 5 à 15 ans inclus, est disponible sur le site du ministère des Solidarités. Il n’est pas nécessaire que l’enfant soit accompagné par un de ses parents. La personne qui l’accompagne doit pouvoir établir qu’elle détient l’accord d’un des parents et présenter le formulaire d’autorisation parentale dûment signé par l’un d’entre eux

attestation autorisation parentale vaccination covid
Autorisation parentale à remplir pour la vaccination des enfants en France contre le Covid-Janvier 2022 © Ministère de la Santé

Les mineurs reçoivent-ils aussi une attestation de vaccination ?

Chaque injection d’un vaccin Covid, qu’il s’agisse d’une personne mineure ou pas, entraine la remise d’un certificat de vaccination. Les certificats de vaccination des mineurs peuvent être stockés de manière électronique dans l’application TousAntiCovid de l’enfant ou de l’un des parents et servir de pass sanitaire à la rentrée. Cette attestation leur permet d’avoir leur pass sanitaire.

Pourquoi vacciner les enfants ?

Les publications suggèrent que les enfants infectés par le SARS-CoV-2 présentent des symptômes moins sévères que les adultes et n’ont, dans la grande majorité des cas, pas besoin de soins hospitaliers. Ainsi, une fois l’infection déclarée, le risque de développer une forme grave chez l’enfant est près de 25 fois inférieur à celui des adultes, informe la HAS le 30 novembre. « Les formes sévères de Covid-19 affectent rarement les enfants mais près de 80 % des formes sévères sont retrouvées chez des enfants sans comorbidités, précise-la HAS en décembre dans son avis sur la vaccination des 5-11 ans. Dans un contexte où l’incidence chez les enfants âgés de 5 à 11 ans est en très forte croissance, et avec une possible amplification de ce phénomène du fait de l’arrivée du variant Omicron, plus contagieux que le variant Delta, on pourrait s’attendre à une augmentation des cas. » Elle prévient cependant que « l’impact de la vaccination des enfants sur la diminution de la circulation du virus dans la population générale serait variable en fonction des hypothèses de maintien de l’efficacité vaccinale contre l’infection vis-à-vis des différents variants circulants (élevée vis-à-vis du variant Delta, probablement diminuée vis-à-vis du variant Omicron).. De plus, il dépend de la couverture vaccinale chez les enfants, donc de l’adhésion des parents et des professionnels à la vaccination de cette classe d’âge. Il n’est donc pas possible de conclure formellement à ce jour sur l’impact de la vaccination des enfants sur la circulation du virus dans la population générale. » Quel est l’enjeu de la vaccination des plus jeunes lorsque l’on sait que le risque individuel de faire une forme grave est faible ? 

► un bénéfice individuel direct car même si elles sont rares, des formes sévères de Covid-19 peuvent survenir chez les enfants et adolescents.

un bénéfice individuel sur le plan psychologique et social, en évitant les fermetures de classes et d’établissements et leurs effets sur la santé mentale et les ruptures d’apprentissage.

un bénéfice collectif « pour protéger l’entourage : les personnes âgées, les personnes vulnérables de leur famille/entourage, leurs camarades exposés à un risque de formes graves du fait de comorbidités… » explique le Dr François L’Hériteau, PH – Infectiologue au Centre d’appui pour la prévention des infections associées aux soins d’Ile-de-France (CPias Ile-de-France).

N’y a-t-il pas de risque à administrer des vaccins à ARN chez les enfants ?

« Le vaccin à ARN Messager est une vraie révolution technologique, assure Frédéric Rieux Laucat. Il n’y a pas de raison de s’inquiéter de son utilisation chez l’enfant, ni même chez l’adulte. Après injection, ces ARN messager disparaissent très vite de l’organisme. Leur rôle est d’apprendre au système immunitaire à produire la protéine Spike (spicule) pour fabriquer un antigène spécifique du coronavirus. Ensuite, ils disparaissent. Il n’y a aucun risque qu’ils viennent modifier le génome car l’ARN Messager est un constituant naturel de nos cellules, une photocopie de nos gènes qui disparait sans s’insérer dans nos chromosomes. »

Pour rappel, les nourrissons et les enfants reçoivent déjà différentes typologies de vaccins :

  • Vaccin à vecteur viral (comme AstraZeneca) : Ebola…
  • Vaccin vivant atténué : rougeole, oreillon, rubéole, varicelle…
  • Vaccin conjugué : méningo C, Haemophilus, pneumocoque…
  • Vaccin recombinant : méningo B…

Quels sont les effets secondaires ?

► Chez les 5-11 ans : selon l’ANSM, au 04 mars 2022, plus de 460 000 doses ont été administrées. Au total, 76 cas d’effets indésirables ont été rapportés après la vaccination, dont 9 graves (8 rétablis ou en cours de rétablissement et 1 non rétabli au moment de la déclaration). « Aucun signal spécifique n’a été identifié chez les enfants. »

► Chez les 12-17 ans : au 10 mars 2022, plus de 10,1 millions de doses ont été administrées. Au total, 2 824 cas dont 774 cas graves ont été rapportés après la vaccination. Signaux potentiels ou événements déjà sous surveillance : PIMS (syndrome inflammatoire multi-systémique pédatrique). « Aucun signal spécifique n’a été identifié chez les jeunes. Au vu des données analysées, le profil de sécurité du vaccin Comirnaty chez les jeunes de 12 à 18 ans reste comparable à celui des adultes. »

Comment réagit l’immunité des enfants lors de la vaccination ?

« Les tout-petits ont en effet une immunité non spécifique très entrainée, qui ne passe pas par les anticorps, détaille la pédiatre. C’est ce qu’on appelle l‘immunité de 1ère ligne : les cellules de l’immunité vont tout simplement neutraliser l’infection. Les enfants auront alors de la fièvre ou de la toux. C’est en partie grâce à cette immunité  » armée  » de première ligne que les enfants ne développent pas de forme grave de la Covid-19. » Avec l’âge, l’immunité de l’enfant devient spécifique. « Il va développer des anticorps et une mémoire immunitaire spécifique vis-à-vis des différents micro-organismes, après avoir été en contact avec l’agent infectieux (en ayant été malade ou porteur asymptomatique) ou après vaccination. »

Merci au Docteur Fabienne Kochert, pédiatre à Orléans et Présidente de l’AFPA (Association de Pédiatrie Ambulatoire), à Frédéric Rieux Laucat, chercheur Inserm spécialiste des maladies auto-immunes pédiatriques et chef d’équipe à l’Institut Imagine pour leur participation et au Dr François L’Hériteau, PH – Infectiologue au Centre d’appui pour la prévention des infections associées aux soins d’Ile-de-France (CPias Ile-de-France).

Sources :

Proposer la vaccination contre la Covid-19 aux enfants de 5-11 ans est-il éthiquement acceptable ? Réponse du CCNE à la saisine du ministère des solidarités et de la santé. 16 décembre 2021.

Covid-19 : la HAS recommande la vaccination des enfants fragiles. Communiqué de presse. 30 nov. 2021

Covid-19 : la HAS précise la place de Spikevax® dans la stratégie vaccinale. Communiqué de presse mis en ligne le 8 novembre 2021. 

Point de situation sur la surveillance des vaccins contre la COVID-19 – Période du 17/09/2021 au 30/09/2021. ANSM

« Covid-19 : la vaccination des adolescents présente des bénéfices individuels et collectifs », communiqué de presse de la HAS mis en ligne le 3 juin 2021.

Ouverture de la vaccination aux enfants de 12 ans et plus à partir du 15 juin 2021, DGS, 13 juin 2021.


Source : JDF Santé

HPI : c'est quoi, signes, comment savoir, des hypersensibles ?

HPI : c'est quoi, signes, comment savoir, des hypersensibles ?

La série HPI, incarnée par Audrey Fleurot dans le rôle de Morgane Alvaro, diffusée sur TF1 (et dont la 3ème saison est en préparation selon une publication de la comédienne le 18 janvier sur Instagram) met en lumière le haut potentiel intellectuel. Le diagnostic du HPI porte sur l’évaluation du QI de la personne. Parmi les célébrités concernées, l’acteur et réalisateur Franck Gastambide avait révélé dans l’émission Quotidien en 2021 avoir été diagnostiqué dyslexique par erreur alors qu’il est en fait HPI. Il avait 40 ans. « Je ne le dis jamais parce que souvent HPI, ce n’est pas bien intégré, on pense que le mec se la raconte, comme s’il était un peu supérieur » a-t-il déclaré. C’est après avoir fait l’émission « Rendez-vous en terre inconnue » en 2019 qu’il l’a découvert. « Des gens m’ont envoyé des messages pour me dire ‘tu sais, les réactions que tu as eu à certains moments sont typiques des HPI’. Donc je me suis fait diagnostiquer et je me suis rendu compte que j’avais ça. » Qu’est-ce qu’un haut potentiel intelectuel ? Est-ce fréquent chez l’adulte ? Comment reconnaître une personne HPI ? Est-elle plus sensible ? Plus intelligente ? Quelles sont ses caractéristiques

Que signifie HPI ?

HPI signifie « Haut Potentiel Intellectuel ».

Qu’est-ce qu’une personne HPI ?

Audrey Fleurot © F.Andrieu/Agencepeps/SIPA (publiée le 23/05/2022)

Le haut potentiel intellectuel (HPI) est une caractéristique individuelle qui désigne les personnes dont le Quotient Intellectuel (QI) est compris entre 130 et 160. Le QI moyen étant par convention fixé à 100, le HPI désigne donc des personnes qui manifestent des aptitudes intellectuelles exceptionnelles en comparaison de leurs pairs dans la population. « Le QI est lui-même un indice d’efficience cognitive qui est considéré comme une mesure fiable du facteur g d’intelligence générale, explique Nathalie Boisselier, Psychologue & Psychothérapeute. Selon la définition de l’intelligence donnée par un comité de chercheurs (task force) réuni par l’American Psychological Association (APA) en 1996 autour d’Ulrich Neisser, le QI évalue ainsi l’aptitude globale et variable entre les individus à traiter des idées complexes dans la vie de tous les jours, à s’adapter efficacement à leur environnement, à apprendre de l’expérience, à s’engager dans des raisonnements variés et à surmonter les obstacles en réfléchissant. »

Combien y-a-t-il de HPI en France ?  

Le seuil de QI placé à 130 fait que les personnes HPI sont rares« Ils représentent, en France et partout dans le monde, seulement 2,28% de la population (un peu plus de 1,5 million de personnes en France), avance la psychologue. Pour donner une idée plus précise, cela représente ainsi moins d’un enfant par classe. »

D’où vient ce chiffre ? « Comme beaucoup d’aptitudes humaines, l’intelligence cognitive -telle que mesurée par le QI- s’organise selon ce qu’on appelle en statistiques « une distribution normale ». La population se distribue alors sous une courbe en forme de cloche qui s’appelle « courbe de Gauss » et on parle de distribution gaussienne » explique la psychologue. « Si on fixe par convention le QI moyen à 100 (avec un écart-type à 15), nous trouverons 50% de la population au-dessus de 100 et, symétriquement, 50% de la population au-dessous de 100. Lorsque l’on arrive à 2 écarts-types au-dessus de la moyenne (2 x 15 = 30 et QI moyen = 100 + 30 = 130), on atteint le seuil du HPI le plus communément admis (QI = 130) et il ne concerne que 2,28% de la population. »

Y-a-t-il beaucoup d’adultes HPI ?

Depuis plusieurs décennies, le QI n’est plus un quotient, mais un rang dans une population de référence. « Par exemple, avoir un QI de 130 signifie que l’on est intellectuellement plus performant que 97,72% des personnes de sa tranche d’âge, répond la spécialiste. Il y a donc autant d’enfants HPI que d’adultes HPI. Cette qualification implique une mesure. C’est pourquoi on entend souvent parler de « bilan de QI ». »

« On peut identifier un HPI chez un enfant à partir de 2 ans et demi même si cela reste déconseillé »

Quel test diagnostic pour savoir si on est HPI ?

Le diagnostic du HPI porte sur l’évaluation du QI de la personne (entre 130 et 160 pour un HPI). Il existe différents tests ou échelles d’intelligence qui ont été validés par la recherche, les tests sur internet n’étant en aucun cas valides. Les plus couramment administrées dans le monde sont les échelles standardisées de Wechsler qui sont au nombre de trois et seuls les psychologues sont habilités à les administrer :

  • Wechsler Preschool and Primary Intelligence Scale (WPPSI) : pour les enfants de 2 ans et 6 mois à 7 ans et 3 mois.
  • Wechsler Intelligence Scale for Children (WISC) : pour les enfants et les adolescents de 6 ans à 16 ans et 11 mois.
  • Wechsler Adult Intelligence Scale (WAIS) : pour les adultes de 16 à 79 ans et 11 mois.

« On peut donc identifier un HPI chez un enfant à partir de 2 ans et demi même si cela reste une démarche déconseillée par les psychologues à ces âges précoces, à moins qu’il y ait une souffrance, un enjeu scolaire (saut de classe…), ou un enjeu diagnostique (participer au diagnostic d’un trouble du spectre autistique). Si l’identification peut se faire aussi tôt, c’est parce que l’intelligence est hautement héritable, même si ce qu’on appelle l’héritabilité varie avec l’âge. L’intelligence des enfants est plus soumise à l’influence de l’environnement, tandis que le phénomène s’inverse à partir du début de l’âge adulte l’intelligence est plus soumise à l’influence des gènes. »

Quels sont les signes d’une personne HPI ?

« Le HPI n’est pas un trouble mais une caractéristique de la personne, rappelle notre interlocutrice. On ne peut donc pas parler de diagnostic et de symptômes, mais d’identification et de caractéristiques associées. » Cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas être HPI et anxieux ou dépressif. Mais après un siècle de recherche, les études scientifiques sont arrivées au consensus que le HPI ne se présentait pas comme un facteur de vulnérabilité dans le développement de troubles psychiatriques, quels qu’ils soient. « Parler ensuite de caractéristiques associées au HPI devient un exercice périlleux tant il existe de mythes, dont certains sont parfois diffusés par des psychologues ayant pignon sur rue. Il est donc difficile pour le grand public de s’y retrouver. De plus, la vérité est parfois décevante. Chacun souhaiterait pouvoir se retrouver dans des caractéristiques désirables (par exemple la pensée en arborescence), ou dans une théorie unique qui permette d’expliquer l’ensemble de ses souffrances. Or, le HPI ne le permet pas. »

Il n’existe pas de portrait-robot de l’enfant ou de l’adulte HPI.

→ Il est important de préciser qu’il n’existe pas de portrait-robot de l’enfant ou de l’adulte HPI. « Toutefois, certaines caractéristiques se retrouvent en moyenne plus souvent chez eux. Par exemple, il est assez clairement établi que le HPI est un facteur de réussite scolaire et professionnelle, et la sous-réalisation scolaire est plus un cas particulier qu’une généralité ; ce qui n’empêche pas d’être HPI et en échec scolaire ou professionnel, bien sûr. »

→ Les enfants, adolescents et adultes HPI sont en général plus motivés intrinsèquement, plus créatifs aussi. « Chez certains, cette tendance à proposer des idées nouvelles, à créer de nouvelles choses et/ou à envisager de nouvelles procédures de travail serait même déclarée comme relevant d’une seconde nature. Ils ont une tendance à maîtriser l’humour et particulièrement l’humour noir pour les adultes. Sur le plan de la personnalité, ils semblent plus stables émotionnellement (moins enclins à expérimenter des affects négatifs). Ils seraient plus ouverts à l’expérience, ce qui irait de pair avec un besoin plus grand de stimulation intellectuelle due à leurs grandes capacités d’apprentissage. Si les résultats sont moins nets de ce côté-là, une légère tendance en faveur de l’extraversion a été notée dans une méta-analyse*, avec au moins la certitude que l’association entre HPI et introversion qui a pu être faite renvoie à un mythe. »

→ Concernant l’empathie, elle a pu être montrée comme plus marquée chez les enfants HPI, mais ce résultat n’a jamais été retrouvé pour l’instant chez les adultes. 

→ « Si l’on se concentre finalement sur les adultes, il semble qu’ils soient plus sociables que leurs pairs dans la population générale. Mais ils seraient sociables « autrement ». C’est-à-dire qu’ils accorderaient plus d’importance à la manière dont ils pourraient être évalués et jugés avec une crainte d’être critiqués et rejetés, revenant une plus grande sensibilité sociale. Conjointement, ils ressentiraient un besoin moindre d’affiliation sociale. En d’autres termes, ils seraient socialement plus indépendants, avec un besoin moindre d’être assistés dans leurs projets ou lorsqu’ils rencontrent des difficultés. »

→ Dans le domaine professionnel, ils préfèreraient travailler seul, sauf lorsqu’ils se sentent soutenus par leur équipe. « L’un de leurs principaux motifs de satisfaction serait de pouvoir être indépendants dans leurs réflexions et leurs activités. Ils s’estiment également plus satisfaits de leur emploi s’ils peuvent atteindre une position qui leur permet une grande indépendance. »

Les HPI ont-ils une hypersensibilité émotionnelle ?

Il faut déjà préciser que les tests qui permettent de déterminer la présence du HPI n’évaluent pas les émotions. « Aucune étude scientifique au monde, que ce soit chez les enfants ou les adultes, n’a jamais permis d’établir que le HPI pouvait être associé à une plus grande intensité affective ou à de plus grandes difficultés de régulation émotionnelle, ajoute notre psychologue. Encore moins au fameux « ascenseur émotionnel ». C’est d’ailleurs même le contraire : les études de la personnalité qui ont recherché les liens entre l’instabilité émotionnelle (la dimension Névrosisme dans le modèle du Big Five) et le HPI indiquent toutes une corrélation négative. » On peut donc se demander d’où vient cette association entre l’intelligence et un concept (l’hypersensibilité) qui n’est même pas répertorié dans les classifications internationales ou la littérature scientifique. « Il pourrait s’agir d’une traduction approximative du concept d’hyperstimulabilité (overexcitability ou OE en Anglais) qui a été introduit par Kazimierz Dabrowski (1902-1980) au sein de sa Théorie de la Désintégration Positive. Selon ce psychologue polonais, une OE serait une hypersensibilité ou une réaction excessive d’origine biologique à des stimuli externes ou internes. Les OE permettraient d’atteindre des niveaux de développement plus élevés dans cinq domaines : psychomoteur (énergie et activité physiques élevées), sensuel (expériences sensorielles accrues), imaginaire, émotionnel (plus grande intensité des affects) et (5) intellectuel (curiosité, appétit pour l’acquisition et la maîtrise des connaissances). Néanmoins et à nouveau, les études empiriques qui ont investigué les OE chez les personnes HPI n’ont pas donné les résultats attendus par leurs auteurs ; les personnes HPI n’obtiennent des scores élevés que dans le domaine intellectuel. Dans les autres domaines, ils ne se distinguent pas de leurs pairs non-HPI. » Il semble donc que l’hypersensibilité décrite par certaines personnes renvoie plus à des difficultés de régulation émotionnelle liées à des expériences de stress ou d’adversité connues dans l’enfance. « Qui que nous soyons, HPI et non-HPI, nous sommes tous le produit des deux grandes forces qui gouvernent le développement humain : les gènes et l’environnement. En l’occurrence et concernant l’environnement, notre enfance pèse lourd. Les abus verbaux, émotionnels et physiques, la négligence, l’indifférence, la surprotection, le harcèlement scolaire par les pairs, etc. offrent une voie explicative à ce qui est certainement à tort attribué à une hypersensibilité émotionnelle héritée. Même si le tempérament (la part génétique de la personnalité) est importante, cette hypersensibilité gagnerait bien souvent à être requalifiée en termes d’hypervigilance ou d’anxiété. Car d’un déterminisme qui n’ouvre pas au changement ( » Je suis ainsi fait(e) « ), il est possible de s’ouvrir à celui-ci, notamment par le biais de la psychothérapie. »

Quel est le QI d’une personne HPI ?  

Le diagnostic du HPI porte sur l’évaluation du QI de la personne (entre 130 et 160 pour un HPI). « Même dans les définitions qui renvoient à la traduction du mot anglais  » gifted  » (surdoué), seuls deux aspects sont pris en compte : une intelligence très supérieure à la norme et/ou à l’atteinte d’un niveau d’excellence dans un domaine où s’exprime un talent », souligne Nathalie Boisselier. « Ainsi, chez les enfants, l’intelligence serait la principale unité de mesure du surdon au sens où il s’agit encore d’un (haut) potentiel. » Chez l’adulte, le surdon serait principalement qualifiable à partir de l’expression d’au moins un talent exceptionnel dans un domaine pertinent ; l’intelligence devenant alors une condition nécessaire mais pas suffisante.

L’accompagnement psychologique n’est pas une nécessité absolue.

Faut-il consulter un psy quand on est HPI ?

Si l’on revient sur l’idée que le HPI n’est pas un trouble, l’accompagnement psychologique n’est pas une nécessité absolue ; beaucoup de personnes HPI se portent très bien. « Toutefois, le HPI n’est pas un bouclier magique contre la gamme des psychopathologies qui peuvent toucher les humains, insiste notre interlocutrice. En ce cas, la consultation d’un psychologue peut vraiment aider à s’engager ou se réengager dans une vie qui fait sens pour soi, selon que ce trouble soit réactionnel ou endogène (neurodéveloppemental). » De plus, si les différences entre les personnes HPI et non-HPI sont purement et strictement quantitatives, certains auteurs ont pu défendre que cela conduisait à une expérience de vie qualitativement différente sur certains aspects. « Par exemple, les études scientifiques indiquent généralement que l’intelligence cognitive n’est pas associée à l’anxiété ou à la dépression, bien que les HPI puissent en souffrir comme tout un chacun. Néanmoins, Penney et collègues (2015) ont montré que l’intelligence verbale se présentait comme l’unique prédicteur de la sévérité des ruminations et de l’anxiété d’anticipation, tandis que l’intelligence non verbale se montrait comme l’unique prédicteur négatif de ruminations après la survenue d’un événement négatif. Ce n’est donc pas parce qu’on est HPI que l’on « rumine » mais quand cela arrive, il semble que les ruminations soient plus sévères, et que le type de rumination dépende du profil cognitif (intelligence verbale ou non-verbale dominante). » Voici l’explication que les auteurs donnaient à leur résultat : « Il est possible que les personnes plus intelligentes verbalement soient capables de considérer les événements passés et futurs de manière plus détaillée, ce qui entraîne une rumination et une inquiétude plus intenses. Les personnes dotées d’une intelligence non-verbale supérieure pourraient être plus aptes à décoder sur le moment le langage non-verbal des personnes avec lesquelles elles interagissent, ce qui réduirait le besoin de retraiter les rencontres sociales passées. »

*Ackerman, P. L., & Heggestad, E. D. (1997). Intelligence, personality, and interests: evidence for overlapping traitsPsychological bulletin, 121(2), 219.  / Wolf, M. B., & Ackerman, P. L. (2005). Extraversion and intelligence: A meta-analytic investigationPersonality and Individual Differences, 39(3), 531–542. 

Merci à Nathalie Boisselier, Psychologue & Psychothérapeute à Nice, Doctorante en psychologie Université Côte d’Azur (laboratoire CoBTeK), Chargée de cours à l’Université Côte d’Azur.


Source : JDF Santé

Quels sont les effets secondaires de la Periactine ?

Quels sont les effets secondaires de la Periactine ?

Qu’est-ce que la Periactine ?

Periactine® est une spécialité commerciale à base de cyproheptadine, une molécule antiallergique. C’est un antihistaminique H1 de première génération indiqué dans le traitement des allergies telles que la rhinite (saisonnière ou perannuelle si elle est présente toute l’année), la conjonctivite et l’urticaire.

Liste des effets secondaires de la Periactine

Le médicament Periactine® présente les effets indésirables suivants :  

  • une somnolence, de l’agressivité, des hallucinations
  • des tremblements
  • des troubles de l’équilibre et des vertiges
  • des signes anticholinergiques : constipation, troubles de la vue, majoration des palpitations cardiaques, rétention urinaire, bouche sèche
  • des allergies : éruptions cutanées, œdème, choc anaphylactique (rare)
  • des atteintes du foie : insuffisance hépatique, hépatite, ictère (jaunisse)
  • une majoration de l’appétit et une prise de poids
  • des pertes de mémoire et des troubles de la concentration
  • une hypotension en station debout
  • des troubles sanguins : diminution voire absence de globules blancs, diminution des plaquettes, anémie (baisse du taux d’hémoglobine) 

En cas de survenue d’une fièvre ou d’une infection, une consultation médicale est requise pour contrôler le taux de globules blancs et interrompre le traitement si nécessaire. Les effets indésirables doivent être surveillés chez les patients âgés fréquemment sujets aux vertiges et aux troubles de l’équilibre pouvant engendrer des chutes.

La Periactine fait-elle grossir ?

La prise de Periactine® est souvent associée à une majoration de l’appétit et à une prise de poids. Ces manifestations constituent des effets secondaires du traitement et non des indications thérapeutiques. En effet, ce médicament n’est pas indiqué dans la prise de poids en France. Le recours à des fins orexigènes pour prendre du poids est potentiellement dangereux, il s’agit d’un détournement de son usage.

L’administration concomitante avec une boisson alcoolisée majore ce risque de somnolence

La Periactine fait-elle dormir ?

Comme tous les antihistaminiques de première génération, Periactine® possède un effet sédatif important aux doses recommandées, surtout en début de traitement. Ainsi, la prise doit être privilégiée le soir ou au moment du coucher. À noter que l’administration concomitante avec une boisson alcoolisée majore ce risque de somnolence. De plus, une vigilance accrue est requise chez les personnes amenées à conduire un véhicule ou à utiliser une machine au risque de causer un accident. 

La Periactine peut-elle rendre stérile ?

Une étude scientifique a suggéré que les antihistaminiques en vente libre indiqués dans la rhinite allergique pourraient altérer la qualité du sperme et donc nuire à la fertilité masculine. Cet effet indésirable n’est pas mentionné dans la notice de Periactine® puisque le niveau de preuve reste insuffisant. En ce qui concerne la fertilité féminine, aucune information à ce sujet n’a été mise en évidence. 

La Periactine est-elle sur ordonnance ?

Ce médicament est procurable en pharmacie sans ordonnance. En cas de prescription médicale, il ne fera pas l’objet d’un remboursement par l’Assurance maladie. 

Quelles contre-indications ?

Periactine® est contre-indiquée chez les patients allergiques à l’un des composants du médicament et chez les enfants de moins de 6 ans en raison du risque de fausse route lors de l’ingestion du comprimé. L’administration est également proscrite en cas de risque de glaucome à angle fermé, de rétention urinaire ou d’un antécédent de diminution importante ou d’une absence de globules blancs. De même, le traitement ne doit pas être utilisé chez des personnes ayant une intolérance au galactose, un déficit en lactase (enzyme permettant de digérer le lait) et des troubles de l’absorption intestinale. Ce médicament est déconseillé au cours de la grossesse puisqu’il induit des contractions de l’utérus, et au cours de l’allaitement en raison de la sédation ou de l’excitation éventuelles chez l’enfant allaité. Une surveillance médicale est recommandée chez les patients souffrant d’insuffisance rénale car il existe un risque de surdosage par accumulation du médicament dans l’organisme.

Sources : 
– Base de données publique des médicaments 
– Periactine 4 mg (cyproheptadine) : risques liés à l’utilisation non conforme comme orexigène à des fins esthétiques, ANSM, janvier 2022.
– La Haute Autorité de Santé


Source : JDF Santé

Comment blanchir sa peau ? Quels produits éviter ?

Comment blanchir sa peau ? Quels produits éviter ?

Comment se faire blanchir la peau ? 

Il n’est pas possible de se faire blanchir la peau. En revanche, il est possible d’atténuer des tâches de soleil grâce à des produits contenant des acides de fruits que l’on peut trouver en parapharmacie ou sur prescription de préparation contenant de l’hydroquinone. En médecine, grâce au laser « on peut dépigmenter certaines zones précises pour des corrections esthétiques, comme atténuer une tache de naissance ou des cicatrices hyperpigmentées » précise Marie Jourdan, dermatologue. Pour elle, le blanchiment de la peau est « un effet de mode utopique et un réel problème de santé publique ». 

Blanchiment de la peau au laser

« Ce n’est absolument pas possible« , répond fermement notre interlocutrice. « Le laser pigmentaire peut éliminer des tâches de soleil et améliorer le teint mais en aucun cas ces lasers ne peuvent être utilisés pour blanchir la peau. » Dans de rares cas, le laser pigmentaire peut être utilisé « pour détruire les dernières zones de peau saine d’un patient souffrant de vitiligo universel, rapporte Marie Jourdan, les taches blanches devenant si invasives que l’on décide de fragmenter le pigment naturel jusqu’à obtenir une blancheur proche du vitiligo ». Le patient est alors averti du fait que des traces et cicatrices peuvent apparaître.

Quels produits pour un blanchiment de la peau ?

Afin de blanchir leur peau, certains patients détournent des crèmes et utilisent « des mélanges de corticoïdes, d’hydroquinone, et des dérivés mercuriales« . Ces produits sont interdits à la vente libre et leur utilisation détournée représente un danger. « Cette pratique est un problème de santé publique au sein d’une population mal informée et influencée par des phénomènes de mode qui courent en Afrique subsaharienne ou en Asie du sud-est », alerte la dermatologue. 

Peut-on prendre de la cortisone pour blanchir sa peau ?

« Non, explique la docteure Marie Jourdan, la cortisone est utilisée en dermatologie pour calmer les maladies inflammatoires telles que l’eczéma ou le psoriasis. Il s’agit d’un immunomodulateur. Se l’appliquer sur une grande surface pendant longtemps induit des effets indésirables. » Les personnes qui détournent l’usage de la cortisone peuvent voir apparaître « des poussées d’acné, de la fragilité cutanée car la peau va s’affiner et rougir, la survenue de poils disgracieux, une rupture du derme avec de grandes vergetures définitives ».

Quels sont les dangers d’un blanchiment de la peau ? 

Les peaux abîmées ne peuvent pas être réparées. « L’hydroquinone appliquée pendant longtemps va provoquer des taches marrons granuleuses au niveau des pommettes appelées ochronose exogène, explique la dermatologue. Des cas rares de cancers de la peau à type de carcinomes ont aussi été rapportés au Sénégal ». Les patients peuvent aussi rencontrer des problèmes hormonaux, « il est aussi arrivé de récupérer des patientes souffrant d’hypertension, de diabète ou de grande insuffisance surrénalienne suite à l’application continue de cortisone sur une grande surface ».

Quelle est la réglementation en France concernant le blanchiment de la peau ? 

« Les produits dépigmentants à base de corticoïde, hydroquinone ou dérivés mercuriels sont tout à fait interdits mais les contrôles ne sont pas suffisants« , déplore la dermatologue. Il est possible de trouver en parapharmacie des produits à base d’acide de fruits, « qui peuvent diminuer les taches de soleil ou atténuer un melasma mais pas éclaircir tout le corps. La concentration et le format seraient de toute façon insuffisants ».

Merci au Dr Marie Jourdan, dermatologue spécialisée en intervention laser à Paris. 


Source : JDF Santé

Enlever un tatouage : comment, douleur, risqué ?

Enlever un tatouage : comment, douleur, risqué ?

Quelles sont les techniques pour enlever un tatouage ?

« Il est aujourd’hui possible de détatouer sans provoquer de cicatrices à l’aide de lasers pigmentaires spécialisés« , explique Marie Jourdan, dermatologue spécialisée en intervention laser à Paris. Ainsi, l’encre du tatouage va absorber une grande quantité d’énergie sur un temps très court, ce qui va induire son implosion. « C’est ensuite le système immunitaire de la peau puis le courant sanguin et lymphatiques qui éliminent les particules d’encre au fur et à mesure des séances. » Une autre méthode existe, celle dite du « stylo magique« . Il s’agit en réalité « d’une injection d’acide dans la peau qui va provoquer une réaction puis une croûte qui va faire partir le tatouage ». La dermatologue insiste sur le caractère « empirique et moyen-âgeux » de cette pratique qui « prend le risque de laisser des cicatrices de brûlures ». Les crèmes et solutions miracles trouvables sur Internet « sont des arnaques commerciales, elles ne donnent aucun résultat« , avertit la docteure. 

Est-ce douloureux d’enlever un tatouage ? 

« Oui, répond la dermatologue, l’éclatement de l’encre est douloureux. » Il est toutefois possible d’appliquer une crème anesthésiante une heure avant la séance. « Dans de rares cas on peut compléter avec une anesthésie locale par injection sous-cutanée d’anesthésiant Xylocaïne®« .

« Il y a toujours un risque de garder une trace après un détatouage »

Où aller pour se faire détatouer ?

« Le détatouage au laser est un acte médical et nécessite de se tourner vers un médecin esthétique (chirurgien ou dermatologue) ou un centre médical » conseille la praticienne. « Le médecin porte la responsabilité de la formation de ses assistantes et de la qualité de ses machines. » Attention aux personnes qui ne sont pas médecins et qui proposent l’utilisation du laser : « On a récupéré des patients qui avaient été brûlés par une utilisation erronée du laser en dehors d’un contexte médical » prévient la dermatologue.

Combien de séances faut-il pour enlever un tatouage ?

« Il faut en moyenne 6 à 10 séances pour détatouer avec les générations de laser Pico. Il existe plusieurs lasers sur le marché. Le nombre de séances varie selon la densité et la profondeur de l’encre, le type de pigment utilisé ainsi que l’âge du tatouage » répond notre interlocutrice.

Quels sont les risques quand on enlève un tatouage ? 

« Il y a toujours un risque de garder une trace après un détatouage« , prévient la dermatologue. Il arrive cependant que des encres résistantes ne partent pas, on peut aussi apercevoir des couleurs qui virent, « notamment pour le détatouage des maquillages permanents« . Il peut arriver qu’une peau bronzée ou mate au moment de la séance garde une marque plus claire à l’endroit du tatouage : « On peut dans ce cas coupler les séances de détatouage avec un laser de remodelage pour prendre en charge non seulement l’encre mais également la modification de la peau. »

Résultats : le tatouage disparaît-il entièrement ? 

« Dans le meilleur des cas, le tatouage disparaît entièrement sans laisser de traces et sans créer la moindre marque, rapporte Marie Jourdan. Si on se trouve face à une difficulté particulière ou à une résistance, on couplera différentes techniques, comme le laser de détatouage mais aussi le laser abrasif pour en venir à bout. » Après cicatrisation complète -environ deux mois- le patient peut se faire tatouer à nouveau sur la même zone.

Peut-on enlever un tatouage soi-même ?

« Absolument pas » répond la dermatologue. Si on veut espérer garder une peau saine et en bonne santé, le détatouage doit être encadré et se pratiquer dans un cabinet médical. « Les crèmes extraordinaires qui prétendent enlever un tatouage après trois applications n’existent pas. » 

Quel est le prix d’un détatouage ?

« Cela va dépendre de plusieurs facteurs mais surtout de la surface« , explique le médecin. Comptez entre 250 euros et 450 euros environ la séance. Sans prise en charge de l’Assurance maladie.

Merci au docteur Marie Jourdan, dermatologue spécialisée en intervention laser à Paris. 


Source : JDF Santé