« L‘anxiété, le stress, la contrariété… ont des effets sur le poids. Certaines personnes peuvent perdre du poids quand d’autres en prennent« , assure Karen Demange, psychologue spécialisée dans les troubles alimentaires. Sécrétion de l’ hormone du stress, alimentation « réconfort » après un événement stressant…. Plusieurs causes peuvent engendrer une prise de poids psychologique.
Quelles sont les causes possibles d’une prise de poids psychologique ?
« On mange quelque chose que l’on aime pour fabriquer de l’endorphine et ainsi mettre en place un circuit de récompense »
Plusieurs mécanismes peuvent entraîner une prise de poids psychologique :
► Une trop forte production de cortisol. « Lorsqu’on est anxieux, on fabrique du cortisol, l’hormone du stress. » Face à un fort taux de cortisol, l’organisme fabrique des réserves de graisse pour répondre à ces demandes. Cela engendre une prise de poids.
► L’alimentation comme anti-dépresseur. Face à une anxiété installée, de nombreuses personnes peuvent avoir recours à l’alimentation comme un anti-dépresseur, « on cherche du bien-être donc on mange quelque chose que l’on aime pour fabriquer de l’endorphine et ainsi mettre en place un circuit de récompense« .
► Un événement traumatisant. Le stress causé par un événement traumatisant peut engendrer une prise de poids très rapide. « On est à la limite d’un stress psycho-traumatique ».
Comment reconnaître une prise de poids psychologique ?
Dans le cas d’un trop fort taux de cortisol, la prise de poids ne provient pas d’un changement d’alimentation ou d’un manque d’activité physique mais bien d’un dérèglement hormonal. En cas de stress aigu, la prise de poids intervient souvent de façon rapide, à la suite d’un événement traumatisant. Enfin, on peut reconnaître une prise de poids psychologique si l’alimentation devient un moyen de calmer ses émotions en cas d’anxiété diffuse ou lorsque l’on ressent un climat d’insécurité et qu’il n’y a pas forcément d’événement particulier. Dans ce cas, la prise alimentaire augmente progressivement sans que la personne ne s’en rende compte.
Qui consulter en cas de prise de poids psychologique ?
Mieux vaut consulter un psychologue spécialisé dans les troubles du comportement alimentaire. « Durant les premiers entretiens, nous tentons de poser un diagnostic en prenant connaissance des variables parasites comme un trouble hormonal ou la prise d’un traitement qui favoriserait l’appétit et le stockage des graisses. Puis, nous travaillons sur l’événement traumatisant en cas de stress aigu ou bien nous essayons de comprendre les causes en cas de fond anxieux« , explique la psychologue.
Solutions : comment gérer une prise de poids psychologique ?
« Le problème, ce n’est pas d’avoir une réponse alimentaire doudou mais plutôt la qualité et la quantité de la nourriture et le fait qu’il s’agisse de la solution unique face au stress. » L’expression trouble du comportement alimentaire est composée de trois mots :
► Trouble : « cela signifie qu’il y a une cause psychologique dans notre histoire et il est important de savoir de quoi il s’agit« , rappelle notre interlocutrice.
► Comportement : « cela signifie que l’on utilise la nourriture comme un comportement qui permet de s’apaiser, se soulager. Il faut donc comprendre pourquoi on a mis en place ce comportement« , poursuit-elle.
► Alimentaire : « il faut travailler autour de l’alimentation en essayant de favoriser des choix alimentaires plus judicieux« , conclut-elle.
Merci à Karen Demange, psychologue spécialisée dans les troubles alimentaires.
[Mise à jour le 3 février 2023 à 08h38] « J’ai perdu mes sourcils, ma barbe est devenue blanche, elle tombe un peu, mes cheveux aussi, la moustache est partie » a expliqué l’ex-Premier ministre Edouard Philippe lors d’une interview pour BFM-TV jeudi 2 février. Avant de donner la cause de ces changements physiques : une alopécie. « Ce n’est ni douloureux, ni dangereux, ni contagieux ni grave » a rassuré l’homme de 52 ans. « Les médecins m’ont dit que c’était le stress. Est-ce que j’ai une vie stressante ? Oui je vous le confirme » a-t-il poursuivi avant de souligner qu’il y a des gens qui « vivent des choses beaucoup, beaucoup plus difficiles ». L’alopéce touche plutôt des hommes mais aussi des femmes (et elle alors bien plus taboue).
En octobre 2022, Edouard Philippe avait déjà révélé être atteint d’alopécie, sa « seconde maladie auto-immune » dans une interview au Parisien. Il souffrait aussi de vitiligo. « Très récemment, mes sourcils sont tombés. Je me suis longtemps demandé à quoi servait un sourcil. Eh bien, cela sert à se faire remarquer quand ça tombe », s’est-il amusé avant d’expliquer la nature de cette maladie : « C’est visible, cela peut arriver à tout âge. Il y a des gens pour qui c’est plus visible encore que pour moi d’ailleurs ! »
C’est quoi l’alopécie ?
La chute de cheveux brutale ou progressive est appelée « alopécie ». Tous les êtres humains perdent leurs cheveux au cours de leur vie. Les cheveux morts se trouvent remplacés par des nouveaux cheveux. Cette phase de chute de cheveux dure 1 à 3 mois. « Le capital cheveux diminue tout au long de l’existence. Ainsi, une femme de 60 ans possède la moitié de la chevelure, qu’elle avait à l’âge de 15 ans », explique le Dr Jean-Luc Rigon, dermatologue. Le nombre de cheveux qui poussent est normalement toujours largement supérieur au nombre de cheveux qui tombent : à tout moment, environ 80 à 85% de nos cheveux sont en phase anagène (pousse), 1 à 2 % sont en phase catagène (stagnation), et 15 à 20 % sont en phase télogène (chute). Chaque follicule capillaire a jusqu’à 20 cycles capillaires. Il ne faut donc pas s’inquiéter outre mesure d’un cheveux qui tombe : il sera la plupart du temps remplacé. Au cours de la vie, ce sont 20 à 30 cycles pilaires qui s’enchaînent. Quand la chute de cheveux s’accélère et n’est plus compensée par une repousse proportionnelle : on parle d’alopécie, car la chevelure se raréfie de manière anormale. « On estime qu’une perte de plus 100 cheveux par jour sur une longue période (plusieurs mois), est une perte anormale. »
Quelles sont les causes d’alopécie ?
►Un régime trop strict peut être à l’origine d’une alopécie. « Les tissus du corps qui se renouvellent le plus vite sont les plus impactés par un tel régime. Or, les cheveux se renouvellent très vite. » Ces régimes peuvent entraîner des carences, elles-mêmes responsables d’une accélération de la perte de cheveux (carence en zinc, carence en magnésium, carence en calcium et surtout carence en fer).
►Le stress et la dépression sont une autre cause possible d’alopécie. Ils peuvent être à l’origine d’une pelade, qui est une forme particulière de perte de cheveux, ou d’un blanchiment de la chevelure, car les cheveux blancs tombent en dernier. « C’était le cas de Marie-Antoinette, dont la chevelure est devenue blanche la veille de son exécution. » D’autres causes de pelade existent, notamment en cas de problèmes dentaires.
►Le fait d’avoir subi une anesthésie générale est un autre facteur d’alopécie. « Les produits étant toxiques pour la racine, le cheveux meurt puis tombe. Mais en règle générale, les cheveux finissent par repousser. »
► L’automne et le printemps sont des périodes propices à la perte de cheveux. « Tous les animaux à poils, dont l’être humain, font leur mue à l’entrée et à la sortie de l’hiver. En septembre-octobre, de nombreuses personnes viennent consulter car elles s’inquiètent d’une perte de cheveux… Or, c’est tout à fait normal à cette période de l’année, mais le manque de moral, qui s’installe dans le passage à la mauvaise saison, majore l’inquiétude », rassure le Dr Rigon.
►Des dysfonctionnements des ovaires ou des glandes surrénales font par ailleurs partie des facteurs identifiés.
►La ménopauses’accompagnant de modifications hormonales peut entraîner une chute de cheveux importante, ainsi qu’un changement d’aspect de la chevelure (cheveux plus fins, plus secs).
► Pendant la grossesse, les hormones sexuelles féminines (oestrogènes et progestérones) augmentent. Les cheveux sont protégés et en bonne forme. Mais après l’accouchement, c’est le contraire, le taux d’hormones chute. La phase de croissance est stoppée, un grand nombre de cheveux passe en phase catagène, puis en phase télogène. Résultat, trois mois plus tard, les femmes remarquent que leurs cheveux tombent. « Lorsqu’il y a un déséquilibre entre les hormones femelles et mâles, on peut observer une accélération de la chute des cheveux » commente le Dr Rigon.
C’est quoi l’alopécie androgénétique ?
La calvitie est une forme d’alopécie dit « androgénétique« . Elle est localisée au front chez l’homme et plus diffuse chez la femme. Contrairement aux chutes saisonnières qui sont brutales, ces alopécies sont progressives. Les causes sont à la fois héréditaires et hormonales. Ainsi, certains cheveux étant anormalement sensibles aux hormones mâles, ils se renouvellent de plus en plus rapidement et les phases de chutes s’accélèrent. On parle plus souvent des alopécies masculines.
Comment faire le test de traction ?
Un test simple permet de savoir si la perte de cheveux est effectivement anormale : le test de traction. « Il faut passer deux mains dans la chevelure en écartant ses doigts à la manière d’un grand peigne. Si, au total, plus de 20 cheveux restent entre les doigts, c’est que le niveau de perte est anormal. »
Quels sont les aliments qui freinent l’alopécie ?
Des régimes très stricts peuvent engendrer une accélération de la perte de cheveux. En revanche, certains aliments peuvent freiner ou prévenir l’alopécie. « Il en va ainsi de tous les aliments contenants des acides aminés soufrés », précise le Dr Rigon. Parmi ces aliments : viandes, poissons, légumineuses, céréales, œufs. Les oligoéléments ont aussi un intérêt dans la prévention de l’alopécie, de même que certains compléments alimentaires à base d’acides aminés soufrés. « Mais ils ne sont pas anodins sur le plan digestif : ils peuvent notamment donner des flatulences. Dans tous les cas, il est nécessaire de consulter son médecin avant de prendre ces compléments alimentaires. »
Quels sont les traitements de l’alopécie ?
Le traitement de l’alopécie est avant tout celui de sa cause. Si l’origine est hormonale, un bilan et une thérapie appropriés seront proposés. « On peut aussi donner un cocktail de vitamines pendant un à trois mois », précise le dermatologue. Un acide aminé soufré sous forme de comprimés (cystéine) est prescrit, de même que des lotions de minoxidil.
Les lotions et shampoings anti-chutes de cheveux sont-ils efficaces ?
Tout dépend de la sévérité de la chute. Pour une chute de cheveux faible ou moyenne, certaines lotions sont efficaces. En revanche, lorsque le dégarnissement est réellement important, il faut consulter un dermatologue et se tourner vers un traitement médicamenteux. Les lotions à base de minoxidil® 2 % pour les femmes, et 5 % pour les hommes sont efficaces. « A noter que le minoxidil est assez gras ce qui peut donner un aspect inesthétique à la chevelure. Par ailleurs, la présence de propylène glycol dans ces produits peut induire des allergies, dans un cas sur 20 » précise le Dr Rigon.Si ce n’est pas suffisant, les hommes peuvent être traités par médicaments à base de finasteride® sous forme de comprimés.
Quand faire une greffe de cheveux ?
Lorsque la personne souffre trop de la perte de cheveux, on peut lui proposer une transplantation capillaire sous forme de micro-greffe. Il s’agit d’une intervention chirurgicale sous anesthésie locale qui dure 2 à 3 heures. On déplace des cheveux implantés à l’arrière du cuir chevelu pour les greffer à l’avant. En effet, les cheveux de derrière ne sont pas soumis aux hormones et sont donc épargnés pas le phénomène de calvitie. Autrement dit, les cheveux greffés à l’avant du crâne vont persister et se renouveler normalement pendant toute la vie de l’individu opéré.
Quelques conseils :
Commencez par voir un dermatologue avant d’aller frapper à la porte d’un chirurgien capillaire. Peut-être que votre alopécie ne nécessite pas de greffe de cheveux, et qu’elle peut être soignée avec des médicaments.
Si vous êtes décidé pour l’opération, n’allez pas chez n’importe quel chirurgien. Mieux vaut vous faire conseiller par votre dermatologue (il peut vous orienter vers un de ses confrères) ou vous fier au bouche à oreille. Surtout évitez les médecins qui vous promettent la lune, qui affichent leurs coordonnées sur le web, qui attirent les clients avec des messages publicitaires du type « vu à la télé », ou encore qui se vantent d’avoir opéré des stars.
Soyez très vigilant si le chirurgien vous propose un prix exorbitant. D’ailleurs demandez un devis mentionnant le détail des prestations. Assurez-vous aussi que le médecin est bien garanti en responsabilité civile professionnelle. Et prenez votre temps pour réfléchir et prendre votre décision, méfiez-vous des médecins qui essaient de vous influencer.
En revanche, il est un traitement préventif parfaitement inutile, qui a pourtant eu la vie dure : les 100 coups de brosse pour rendre ses cheveux plus résistants. « C’est une légende urbaine. Loin de renforcer le cheveu, cela l’abîme ! » Pour entretenir sa chevelure, mieux vaut d’ailleurs troquer sa brosse contre un peigne à large dents, et l’utiliser avec des gestes doux.
Qui consulter quand on perd ses cheveux ?
Le dermatologue est le spécialiste de la perte de cheveux, mais le médecin traitant peut être consulté sur ce point. Si la cause est d’origine hormonale, le suivi se fera avec un endocrinologue ou un gynécologue.
Indications : quand peut-on retirer la pomme d’Adam ?
L’ablation de la pomme d’Adam est souvent effectuée dans le cadre de la transidentité (opération transgenre) ou bien dans un contexte esthétique chez les femmes et hommes qui la trouvent trop imposante.
Comment se passe l’opération de la pomme d’Adam ?
Avant l’opération, un scanner est effectué pour évaluer l’emplacement des cordes vocales. L’intervention se déroule sous anesthésie générale, dure environ une heure et nécessite 24 heures d’hospitalisation afin de vérifier qu’aucun hématome ne se forme à ce niveau-là. « Nous enlevons entre 3 et 5 mm du bord supérieur du cartilage thyroïde qui est à l’origine du relief de la pomme d’Adam. Nous ne supprimons jamais entièrement la pomme d’Adam ni plus de 5 mm car les cordes sont présentes juste en-dessous », explique le Dr Xavier Lachiver, chirurgien de la face et du cou à Neuilly-sur-Seine. Un gel de silicone est ensuite placé pour éviter le fil des points de suture.
Quels sont les risques d’une chirurgie de la pomme d’Adam ?
La formation d’un hématome au niveau de la pomme d’Adam est le principal risque possible après l’intervention. « Cela peut être très gênant car, s’il est placé au-dessus des cordes vocales, la respiration devient difficile« , prévient le chirurgien. Le second risque possible est l’adhérence de la peau au cartilage : « si c’est le cas, en avalant, la peau descendra et montera dans le même temps que le larynx ».
Y a-t-il une cicatrice après l’opération ?
Il y a en effet une cicatrice invisible si elle est placée au bon endroit. Pour qu’elle ne soit pas visible et pour éviter l’adhérence de la peau au cartilage comme expliqué précédemment, il est important de placer la cicatrice, non pas au niveau du cou, mais dans l’angle entre le menton et le cou.
Convalescence : quelles précautions prendre après l’opération ?
« Le patient peut remanger rapidement et ce qu’il veut après l’opération. Il n’y a aucune douleur mais une gêne peut être ressentie à la déglutition. Généralement, les patients sortent 24 heures après l’intervention avec du paracétamol. Il n’y a aucune précaution à prendre hormis éviter les efforts physiques pendant une quinzaine de jours« , indique le chirurgien.
Quel est le prix d’une chirurgie de la pomme d’Adam et est-ce remboursé ?
L’ablation de la pomme d’Adam est prise en charge par la Sécurité sociale uniquement dans le cadre de la transidentité. L’intervention coûte environ 3000 euros tous frais inclus dans un cadre purement esthétique.
Merci au Dr Xavier Lachiver, chirurgien de la face et du cou à Neuilly-sur-Seine.
Le signe de Prehn est un signe clinique qui permet de connaître l’origine d’une douleur ressentie au niveau des testicules. Il consiste à soulever le testicule et à demander au patient si la douleur est soulagée. Ce signe permet de distinguer une torsion testiculaire d’une inflammation de l’épididyme (épididymite). Si le soulèvement du testicule apaise la douleur, le signe est dit positif et le médecin peut orienter son diagnostic vers une épididymite. Si ce geste ne soulage pas la douleur, il s’agit d’unetorsion testiculaire.
Quelles sont les indications du signe de Prehn ?
« Le signe de Prehn est indiqué en cas de douleurs testiculaires aiguës, pour faire la distinction entre une torsion testiculaire qui représente une urgence chirurgicale absolue, et une inflammation de l’épididyme (épididymite). Ce signe est très peu fiable. En cas de doute, on préfèrera opérer pour éviter la nécrose du testicule », indique le Dr Vincent Hupertan, chirurgien urologue à Paris.
Comment faire le signe de Prehn ?
Le signe de Prehn doit être effectué par un urologue, le chirurgien spécialisé dans les troubles de l’appareil génital et urinaire de l’homme et de la femme. La technique consiste à placer sa main sous le testicule douloureux du patient puis à le soulever.
Que signifie un signe de Prehn positif ?
Le signe de Prehn est dit positif si le fait de soulever le testicule soulage la douleur. « Cela signifie que la douleur est liée à la gravitation qui tire et pèse sur le testicule. Il s’agit donc d’une inflammation de l’épididyme (épididymite) », précise le spécialiste.
Que signifie un signe de Prehn négatif ?
Le signe de Prehn est dit négatifsi le fait de soulever le testicule n’apaise pas la douleur : il s’agit alors d’une torsion testiculaire, c’est-à-dire d’un entortillement des vaisseaux du testicule dans la bourse, empêchant celui-ci de recevoir l’apport sanguin nécessaire à sa survie. Il s’agit d’une urgence chirurgicale absolue pour éviter la nécrose du testicule. Elle survient le plus souvent avant l’âge de 18 ans.
La carbonarcose correspond à un état de somnolencequi conduit au coma et engage le pronostic vital. Elle résulte d’une surcharge en dioxyde de carbone dans le sang (hypercapnie) et apparaît chez certains patients atteints d’une affection respiratoire telle qu’une bronchite sévère, une dyspnée sévère ou une broncho-pneumopathie chronique obstructive.
Quelles sont les causes possibles d’une carbonarcose ?
« La carbonarcose est un terme désuet qui correspondait à des somnolences (narcoses) liées à un manque d’oxygène en particulier chez l’insuffisant respiratoire et s’appelait ainsi car cette hypoxie s’associait à une augmentation du gaz carbonique dans le sang (CO2) et à une acidose respiratoire (sang plus acide lié à l’augmentation du CO2) », informe le Dr Marc Rey. Dans certains cas, la carbonarcose est volontairement provoquée pour protéger les alvéoles pulmonaires. On parle dans ce cas d’hypercapnie permissive intentionnelle.
Quels sont les symptômes d’une carbonarcose ?
La carbonarcose se traduit par une mauvaise adaptation de la ventilation aux besoins du corps. Le sujet éprouve :
D’abord, des difficultés pour respirer
Puis, une envie soudaine et involontaire de dormir.
Qui est le plus à risque de faire une carbonarcose ?
Les sujets les plus à risque de faire une carbonarcose sont ceux qui sont atteints d’une affection respiratoire telle qu’une bronchite sévère, une dyspnée sévère ou une broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO).
Quel traitement en cas de carbonarcose ?
Le traitement de la carbonarcose repose, en premier lieu, sur l’assistance respiratoire. En parallèle, il est primordial de traiter l’insuffisance respiratoire à l’origine de la carbonarcose. Le traitement de la dyspnée repose quant à lui sur l‘oxygénotherapie. En cas de BPCO, des bronchodilatateurs par voie inhalée seront proposés.
Merci au Dr Marc Rey, neurologue spécialiste du sommeil, président de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV)
En août 2015, la justice française a reconnu pour la première fois un handicap dû à l’électrosensibilité. Également appelée sensibilité électromagnétique, cette pathologie est encore mal connue. Un point sur les symptômes les plus fréquemment observés, le diagnostic et le traitement envisagé avec le Dr Dominique Tripodi, chef du service pathologie professionnelle environnementale au CHU de Nantes.
« La personne électrosensible se définit comme présentant une intolérance aux champs électromagnétiques, qu’ils soient de haute fréquence, de basse fréquence, ou les deux. Si certaines personnes électrosensibles parviennent à continuer le travail avec des adaptations, d’autres se retrouvent confinées et contraintes de vivre dans des » zones blanches , c’est-à-dire souvent isolés dans la nature », pose d’emblée le Dr Dominique Tripodi.
Quels sont les symptômes de l’électrosensibilité ?
Il n’existe pas de liste de manifestations spécifiques à la sensibilité électromagnétique, mais certains signes sont fréquemment observés. D’après l’OMS, il peut s’agir de :
Les symptômes sont d’intensité et de gravité variables en fonction des individus. Dans certains cas, cette sensibilité peut s’avérer particulièrement handicapante au quotidien.
Quelles causes ou maladies peuvent expliquer une électrosensibilité ?
L’électrosensibilité est généralement attribuée à l’exposition aux champs électromagnétiques (CEM). Les ondes électromagnétiques sont plus ou moins puissantes selon leur fréquence. Elles peuvent être émises par les antennes de télévision ou de radio, par les téléphones portables, et par les appareils ménagers. L’apparition de symptômes peut également être due à la crainte des effets des champs électromagnétiques sur la santé, plus qu’à l’exposition elle-même. « A ce jour, nous manquons d’éléments de preuve scientifique pouvant expliquer la/les causes précises« , explique le chef du service pathologie professionnelle environnementale au CHU de Nantes.
« L’électrosensibilité n’est pas reconnue comme une maladie en France »
Qui consulter quand on est électrosensible ?
Si les symptômes décrits dans le rapport de l’Anses de 2018 correspondent à ceux évoqués par le patient, l’électrosensibilité peut être suspectée. Toutefois, il n’existe, à ce jour, aucun examen complémentaire, qu’il soit médical, biologique ou radiologique pour confirmer le trouble. « L’électrosensibilité n’étant pas reconnue comme une maladie en France, le diagnostic peut s’avérer difficile. Les personnes se trouvent démunies, pas ou peu reconnues comme porteurs d’un handicap. Les médecins généralistes connaissent très peu ce syndrome. Les patients peuvent être orientés vers des centres de consultation de pathologies professionnelles et environnementales qui se trouvent dans des CHU », précise le spécialiste.
Diagnostic : comment prouver qu’on est électrosensible ?
Les personnes qui pensent être sensibles aux champs magnétiques sont invitées à consulter un médecin en vue d’un diagnostic approprié. A l’heure actuelle, il n’existe pas de critères diagnostiques clairs. C’est pourquoi le médecin doit tout d’abord éliminer les autres pathologies pouvant être à l’origine des symptômes en procédant à un examen médical et psychologique.
Quel est le traitement pour soigner une électrosensibilité ?
Le traitement est prescrit au cas par cas, et repose en première intention sur la prise en charge des symptômes. Un suivi sur le long terme peut être proposé aux personnes souffrant de symptômes chroniques et handicapants, de même qu’une prise en charge psychologique. Si le lien est établi entre les symptômes et l’exposition aux champs électromagnétiques, des mesures de prévention peuvent également être mises en place afin de réduire l’exposition aux champs électromagnétiques : la modification des conditions de travail pour continuer à mener une vie sociale normale, par exemple.
Quel est le danger d’un compteur Linky chez une personne électrosensible ?
Le danger des courants porteurs en ligne (CPL) sur la santé n’est à ce jour pas établi et on ne retrouve pas d’étude scientifique qui se soit intéressée à l’effet direct des compteurs Linky sur la santé. « Les sources d’exposition concernées ici sont les champs électromagnitiques de basses fréquences à partir du réseau électrique. Là encore, l’effet possible sur la santé des champs électromagnétiques basse fréquence n’est pas arrêté. Les études actuelles concernent essentiellement les lignes haute tension qui émettent des champs électromagnétiques de basse fréquence », informe le Dr Dominique Tripodi.
Merci au Dr Dominique TRIPODI, chef du service pathologie professionnelle environnementale au CHU de Nantes