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Bicarbonate et santé : digestion, estomac, gorge, à boire ?

Bicarbonate et santé : digestion, estomac, gorge, à boire ?

Le bicarbonate de soude est très pratique ! Disponible en supermarché, on peut l’utiliser pour régler divers maux santé du quotidien. Attention cependant à ne pas confondre le bicarbonate de soude ou « bicarbonate de sodium » avec la soude ou « hydroxyde de sodium » qui est toxique pour la santé. Le plus simple : acheter du bicarbonate de soude alimentaire (qui peut être utilisé pour tout en santé). En cas de doute, regarder bien ce qui est écrit sur votre flacon. Il est précisé s’il s’agit de bicarbonate réservé à un usage domestique non alimentaire (ménage…). Si c’est le cas, il ne faut pas le consommer ni l’appliquer sur la peau, les dents…

Comment utiliser le bicarbonate de soude pour se soigner ?

Le bicarbonate de sodium aussi appelé « bicarbonate de soude » se présente sous forme de poudre blanche inoffensive et totalement biodégradable. Il est utilisé dans le secteur pharmaceutique pour soulager les démangeaisons et les gastralgies, ou pour élaborer des gargarismes. On prête au bicarbonate de sodium de nombreuses qualités. Il est utilisé comme poudre à lever (en pâtisserie), fongicide et, entre autres, agent de blanchiment des dents. Le bicarbonate, appelé aussi hydrogénocarbonate, est une espèce amphotère, c’est-à-dire qu’il est à la fois basique et acide. Il exerce une fonction dite tampon, notamment dans le sang dont il permet de maintenir le potentiel hydrogène (pH) dénommé dans ce cas homéostasie. Le bicarbonate est un réducteur d’acidité gastrique mais également d’acidité organique due à un excès d’acide lactique constatée chez les sportifs. Une carence en bicarbonate entraîne la fonte musculaire et l’ostéoporose. 

A boire : le bicarbonate de soude alimentaire peut être bu, après dissolution dans un grand verre d’eau. Son goût d’eau salée n’est pas très agréable mais efficace notamment pour digérer. La sensation de soulagement est très rapide, les muqueuses sont vite apaisées.

Aigreurs d’estomac et remontées acides

La formule chimique du bicarbonate de soude fait d’elle un sel alcalin, qui a le pouvoir de neutraliser un milieu dont le pH est trop acide. On dit qu’il s’agit d’une solution tampon. Le bicarbonate de soude est utilisé pour ses propriétés antiacides, et permet donc de soulager le pyrosis (aigreurs d’estomac). Une fois absorbé sous forme liquide (associé à un verre d’eau), il dégage des bulles de CO2 au contact d’un acide alimentaire. Un phénomène qui peut induire des éructations ou une gêne abdominale passagères, d’où son indication pour une utilisation ponctuelle. Le bicarbonate de sodium peut également être indiqué pour soulager les ballonnements et les flatulences.

Utilisation : diluer une cuillère à café dans un grand verre d’eau à boire doucement et en entier, même si ce goût d’eau salée n’est pas très agréable. La sensation de soulagement est très rapide, les muqueuses sont vite apaisées.

Digestion difficile

Le bicarbonate est aussi efficace dans le cas de digestions difficiles. Vous pouvez d’ailleurs en ajouter à l’eau de cuisson des aliments qui vous posent particulièrement problème. Même chose pour les lendemains de fête difficiles. Sans vous promettre de vous remettre sur pied et d’attaque en 5 minutes, un grand verre d’eau avec un peu de bicarbonate devrait vous aider à soulager cette sensation de nausée.

Mauvaise haleine

Le bicarbonate de soude est également utilisé dans le traitement de différentes pathologies et lésions situées au niveau de la gencive, de la bouche et des dents, en complément de l’indispensable visite chez le dentiste, comme par exemple dans les cas de parodontites (notamment lors d’une infection de la gencive). Il est d’ailleurs employé dans la composition de bon nombre de dentifrices. Sa propriété alcaline lui permet, ici aussi, de neutraliser les acides qui sont produits par la dégradation des déchets qui restent coincés dans la bouche après manger. Or, ils provoquent la fameuse mauvaise haleine et abîment, à la longue, l’émail des dents. Le bicarbonate peut agir sur des substances très acides comme l’oignon ou l’ail, mais aussi sur des substances beaucoup plus alcalines que lui comme le poisson.

Utilisation : diluer une demi-cuillérée de bicarbonate dans un demi-verre d’eau froide ou tiède et faire un bain de bouche, avec gargarismes, pendant plusieurs minutes. Vous retrouverez votre haleine fraîche et préserverez l’émail de vos dents. Veillez toutefois à consulter un dentiste rapidement car dans 80% des cas la mauvaise haleine est due à des caries ou à une maladie parodontale. Utilisé après un bon brossage de dents, ce bain de bouche vous aide à lutter contre les caries et la plaque dentaire (précurseur du tartre). N’oubliez pas de rincer après, ou vous risquez de garder un petit goût salé dans la bouche.

Blanchiment des dents

L’utilisation du bicarbonate comme dentifrice doit être prudente à cause de ses propriétés abrasives très puissantes qui peuvent, à la longue, endommager l’émail des dents et des gencives. C’est pourquoi il ne faut pas l’utiliser au quotidien : un brossage au bicarbonate deux fois par semaine semble raisonnable. A proscrire si vous êtes sensible des gencives ou si votre émail est fin. N’hésitez pas à demander conseil à votre dentiste.

Recette d’un dentifrice maison :

  • Une cuillère à café de bicarbonate
  • Une cuillère à café de sel de mer fin
  • Une cuillère à café de gingembre en poudre
  • 3 cuillères à soupe d’argile blanche fine en poudre
  • 2 cuillères à soupe de glycérine végétale
  • 2 gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée

Pour un usage ponctuel visant à redonner un peu d’éclat à vos dents jaunies par le café ou le tabac : mettre un peu de bicarbonate de soude alimentaire sur son dentifrice ou sa brosse à dents, humecter et brosser doucement les dents. Opération à ne pas répéter plus d’une fois par semaine, toujours à cause du pouvoir fortement abrasif du bicarbonate.

Du bicarbonate en bain de pieds

Un bain de pieds au bicarbonate permet de soulager diverses affections : pieds fatigués, mycose, transpiration…

  • Diluer un verre de bicarbonate dans un bon litre d’eau tiède puis plonger les pieds dedans pendant 10-15 minutes.
  • Masser ensuite les pieds avec de l’huile d’amande douce et de l’huile essentielle de lavande pour relaxer.

Contre la transpiration : vous pouvez saupoudrer vos chaussures de bicarbonate, laissez agir plusieurs heures puis enlevez le surplus : les odeurs auront été neutralisées.

Du bicarbonate comme déodorant

Pour utiliser le bicarbonate comme déodorant naturel, il suffit d’appliquer un peu de bicarbonate aux endroits qui transpirent le plus, sous les aisselles par exemple. Mettez-en autant que nécessaire. En plus d’être naturel, ce produit présente l’avantage d’éliminer carrément les odeurs produites par les bactéries, plutôt que de les masquer.

Une pâte de bicarbonate pour la peau (acné, piqûre…)

Associé à l’eau, sous forme de pâte, le bicarbonate est utilisé pour traiter différentes atteintes cutanées comme le prurit (démangeaisons), les boutons d’acné, les mycoses, les verrues et les boutons de fièvre. Il possède des propriétés apaisantes qui peuvent soulager les démangeaisons des piqûres d’insectes, boutons de varicelle ou d’urticaire.

Utilisation : mélanger un peu de bicarbonate avec quelques gouttes d’eau jusqu’à obtenir une pâte. Appliquer sur la peau et laisser agir pendant une vingtaine de minutes. Le soulagement est quasi-immédiat.

Du bicarbonate pour soulager les coups de soleil

Mélanger un peu de bicarbonate avec quelques gouttes d’eau jusqu’à obtenir une pâte. Appliquez la pâte sur de la gaze et déposer sur le coup de soleil. Si vous en avez la possibilité, vous pouvez remplacer la compresse toutes les 10 minutes. La désagréable sensation de tiraillement devrait s’estomper un peu. Cela ne vaut bien sûr que pour les coups de soleil léger chez les adultes. Pour les enfants ou les coups de soleil étendus ou profonds, consultez un professionnel.

Un bain au bicarbonate contre l’eczéma

Le bicarbonate peut aider à calmer l’eczéma quand les symptômes sont légers et ponctuels. S’ils persistent ou qu’ils vous semblent graves (ou qu’ils s’aggravent au fil des heures), un avis médical s’impose.

Utilisation ; prendre un bain où vous aurez préalablement dilué 4 à 5 cuillérées de bicarbonate. 

Un shampoing avec du bicarbonate contre les cheveux gras

Le bicarbonate de sodium a des propriétés très utiles pour les cheveux qu’il nettoie et fait briller. Comme il permet d’éliminer les excès de sébum, il est très efficace à la place de son shampoing habituel (surtout en cas de cheveux gras) ou mélangé dans son shampoing pour apprécier ses vertus purifiantes, et éliminer ainsi les dépôts de calcaire.

Utilisation ; Mélanger avec un peu d’eau (1 volume de bicarbonate pour 3 volumes d’eau), il permet d’éliminer les résidus de silicone et les particules de pollution. On peut l’utiliser une fois par semaine, ou pendant quelques mois si on a les cheveux ternes et sans vigueur.

Même s’il est non allergène, il peut être abrasif et reste fortement déconseillé sur les cheveux colorés ou méchés.

Gargarisme ou inhalation de bicarbonate contre le mal de gorge

Quelques gargarismes à base de bicarbonate permettent d’assainir la gorge. Un encombrement respiratoire : des inhalations qui viendront décongestionner les muqueuses. Faites bouillir un litre d’eau. Ajoutez-y deux cuillères à soupe de bicarbonate et mélangez le tout. Approchez votre nez de l’eau, posez une serviette sur votre tête de manière à ce que votre visage et la bassine d’eau se trouvent en dessous. Respirez les vapeurs pendant 10 minutes environ. Vous pouvez ajouter une goutte d’huile essentielle d’eucalyptus.

Quelles précautions avec le bicarbonate ?

Il faut faire preuve de prudence car le bicarbonate de sodium peut provoquer des irritations en cas d’usage inapproprié ou de sensibilité au produit, surtout au contact des yeux, de la peau, ou en cas d’ingestion (irritation de l’appareil digestif : nausées, vomissements). Une utilisation prolongée est déconseillée compte tenu de sa teneur élevée en sodium. Les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans ne devraient pas utiliser le bicarbonate pour des usages internes (c’est-à-dire avec ingestion du produit), de même que les personnes suivant un régime sans sel ou souffrant d’hypertension, d’insuffisance cardiaque ou rénale. Si les symptômes persistent plus de 2 ou 3 jours ou s’aggravent ou sont d’une violence anormale, consultez absolument un médecin. Pour le stocker, optez pour les placards de la cuisine ou ceux de la salle de bains, s’ils ne sont pas trop humides, placez-le dans un contenant hermétique. Même si le bicarbonate est inoffensif, ne le laissez pas à la portée des enfants. « En cas d’hésitation quant aux bienfaits potentiels du bicarbonate sur un problème précis, demandez conseil à votre pharmacien. Même chose si vous suivez un traitement autre : assurez-vous que le bicarbonate n’est pas, alors, contre-indiqué » recommande le Dr Claire Lewandowski, médecin spécialisé en médecine générale.


Source : JDF Santé

C'est quoi l'ostéoporose ? Peut-on en mourir ?

C'est quoi l'ostéoporose ? Peut-on en mourir ?

L’ostéoporose est une maladie des os qui se caractérise par la diminution de la densité de l’os et les modifications de sa micro-architecture. Autrement dit, l’os est plus fragile et le risque de fracture (vertébral, poignet, col du fémur…) augmente. Quels sont les symptômes ? Qu’est-ce qui provoque l’ostéoporose ? Est-ce grave ? Quelles conséquences ? Est-ce qu’on peut en guérir ? En mourir ?

Définition : c’est quoi l’ostéoporose ?

L’ostéoporose est une maladie qui touche les os. Cette maladie diffuse du squelette est caractérisée par une diminution de la densité osseuse et des altérations de la micro-architecture des os, peut-on lire sur le site de l’Assurance maladie. Cette maladie expose à un risque plus élevé de fracture. On constate généralement une perte osseuse accompagnée d’une fragilité, le plus souvent causée par un déséquilibre entre la formation de l’os et sa résorption. Cette perte de densité osseuse s’accompagne d’une modification de l’architecture osseuse globale. 

Quels sont les chiffres de l’ostéoporose en France ?

Elle touche près de 40% des femmes et 8% des homme. Un tiers des femmes concernées risque d’être victime d’une fracture secondaire à l’ostéoporose, et ceci dès 50 ans.

Quelles sont les causes de l’ostéoporose ?

Toutes les femmes ne sont pas atteintes d’une ostéoporose.

L’ostéoporose est le plus souvent causée par les changements hormonaux de la ménopause et de l’andropause chez l’homme. La baisse des œstrogènes et de la testostérone entraîne une augmentation de la vitesse du remodelage osseux à l’origine de la perte osseuse conduisant à cette fragilité. Pour autant, toutes les femmes ne sont pas atteintes d’une ostéoporose. Le risque de voir survenir cette pathologie dépend de nombreuses prédispositions. Jusqu’à environ 45 ans, les activités de résorption et de formation s’équilibrent et permettent le renouvellement de la structure osseuse. Avec le vieillissement, tant chez la femme que chez l’homme, il y a une diminution « naturelle » de la masse osseuse. Chez certaines personnes, cette perte de masse osseuse est sans conséquences graves. Chez d’autres, l’accélération anormale de la résorption osseuse non compensée par une formation osseuse suffisante conduit à une perte excessive de la masse osseuse et de sa résistance. Une ostéoporose apparaît.

Schéma du mécanisme de l'ostéporose
Schéma du mécanisme de l’ostéporose © rob3000 – 123RF

Quels sont les facteurs de risque de l’ostéoporose ?

Les antécédents d’ostéoporose dans la famille, notamment chez la mère, ou la minceur sont des facteurs de risque d’ostéoporose, de même qu’une puberté tardive, une ménopause précoce ou chirurgicale, une faible activité physique et un faible apport en calcium et en vitamine D. Une consommation importante d’alcool et de café aggrave le risque d’ostéoporose, tout comme la prise de certains médicaments (corticoïdes, hormones thyroïdiennes, héparine), et certaines maladies endocriniennes, comme l’hyperthyroïdie, lorsque leur traitement est tardif.

os ostéoporose
Schéma d’os atteint d’ostéoporose © 123RF-Alexey Kazakov

Quels sont les symptômes de l’ostéoporose ?

L’ostéoporose est une maladie qui passe souvent inaperçue car elle ne provoque parfois aucune manifestation ni aucune douleur et elle n’est découverte qu’à l’occasion d’une fracture.

Les signes d’ostéoporose sont notamment les suivants :

  • Perte de taille de quelques centimètres
  • Fracture en dehors d’un choc violent à partir de la cinquantaine 
  • Scoliose ou cyphose 
  • Douleurs vertébrales violentes, difficultés à effectuer certains gestes de la vie quotidienne.

Quelles sont les conséquences de l’ostéoporose ?

Le risque majeur de l’ostéoporose est le sur-risque de fractures ostéoporotiques (fractures de fragilité) qui est d’autant plus important que la personne est âgée. Les fractures observées au cours de l’ostéoporose sont généralement de 3 types :

  • les fractures du poignet,
  • les fractures du col du fémur,
  • les fractures de la colonne vertébrale (des vertèbres).

Les fractures peuvent causer des douleurs ainsi qu’une perte d’autonomie particulièrement invalidante dans la vie quotidienne mais aussi une perte de confiance en soi.

Comment pose-t-on le diagnostic de l’ostéoporose ?

L’apparition de ces manifestations nécessite d’en parler à son médecin qui envisagera d’effectuer une ostéodensitométrie pour évaluer la quantité d’os déminéralisé. Cet examen permet un diagnostic précoce de l’ostéoporose, afin de mettre rapidement en œuvre un traitement et des mesures de prévention. Il permet également de surveiller l’évolution de l’ostéoporose. Avant de commencer un traitement contre l’ostéoporose, la Densité Minérale Osseuse (DMO) doit être mesurée par l’ostéodensitométrie qui quantifie la perte osseuse par le T-score. Plus il diminue, entre -1 et -4, plus le risque de facture augmente.

Quel traitement pour soigner l’ostéoporose ?

Des règles d’hygiène de vie permettent de diminuer les risques de voir survenir une ostéoporose ou d’en diminuer les manifestations. L’activité physique permet de préserver le capital osseux, quel que soit l’âge, en augmentant la fixation du calcium et éviter ainsi la déminéralisation osseuse. Dans certains cas, un traitement peut être proposé pour limiter le risque de fracture. Selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé en janvier 2023 :

Les médicaments utilisés en 1ère intention sont les bisphosphonates, le raloxifène, le romosozumab et le tériparatide. Les bisphosphonates se différencient entre eux notamment par leur tolérance, leur rythme et leur voie d’administration.

Le dénosumab est un traitement de 2e  intention en relais des bisphosphonates chez les patientes ménopausées à risque élevé de fracture.

Le raloxifène est réservé aux sujets à faible risque de fracture périphérique.

Le romosozumab est à utiliser uniquement chez les patientes ménopausées d’âge < 75 ans atteintes d’ostéoporose sévère, avec un antécédent de fracture sévère et en l’absence d’antécédent de coronaropathie (incluant les revascularisations et hospitalisations pour angor instable).

Le tériparatide est utilisé uniquement chez les patients ayant au moins 2 fractures vertébrales.

Avant d’instaurer un traitement, il convient :

  • de corriger une éventuelle carence en calcium et/ou en vitamine D ;
  • de rappeler l’importance du sevrage tabagique ;
  • de rappeler l’importance de l’exercice physique et de la prévention des chutes.

Quelle alimentation pour prévenir l’ostéoporose ?

La prévention de l’ostéoporose passe par une fois atteint l’âge adulte :

  • une alimentation peu salée,
  • un bon apport en vitamine D (poissons gras, foie)
  • une limitation des apports en protéines animales .
  • une consommation régulière de lait, de fromages, de yaourts ou de fromage blanc.
  • une consommation régulière de végétaux, également source de polyphénols, dont les effets sur la trame osseuse sont de plus en plus reconnus.

Quand se supplémenter en calcium et en vitamine D ?

Un apport en calcium et vitamine D suffisant doit être assuré, en particulier chez le sujet jeune, en pleine période de constitution de la masse osseuse. Une supplémentation en calcium et/ou vitamine D est parfois nécessaire en cas de carence en calcium et/ou vitamine D avérée.

Le calcium participe à la construction et au maintien de la masse osseuse. Les produits laitiers apportent naturellement du calcium. Les recommandations sont actuellement de 2 produits laitiers par jour, ce qui correspond par exemple à un yaourt nature et un morceau de fromage ou du fromage râpé sur les pâtes, gratins et quiches… Pour les enfants, les adolescents et les personnes âgées, c’est 3 ou 4 produits laitiers qu’il est recommandé de consommer. Un verre de lait est équivalent à 20 grammes de fromage ou à 1 yaourt de 125 grammes. Une supplémentation en calcium est nécessaire en cas de carence, mais elle est inutile chez les sujets non carencés. Le plus souvent, dans la population générale, il n’y a pas de carence d’apport calcique, mais une carence en vitamine D. Lorsque la carence en calcium est présente et à l’origine d’une perte de la masse osseuse, l’apport de calcium seul ne suffit pas, il est nécessaire également d’apporter de la vitamine D.

La vitamine D favorise l’assimilation et la fixation du calcium sur l’os. Elle augmente les possibilités de l’organisme à absorber le calcium des aliments. Elle est synthétisée essentiellement par le corps grâce à l’action du soleil sur la peau. Les femmes enceintes manquent souvent de vitamine D notamment en fin de grossesse et en hiver. La vitamine D est naturellement présente dans les poissons gras, les œufs, le foie et dans les produits laitiers. Les sujets âgés, dont beaucoup ne bénéficient que d’une faible exposition solaire manquent souvent de vitamine D. Une supplémentation en vitamine D est donc souvent utile sur ce terrain, notamment chez les sujets vivant en institution.

Peut-on mourir d’ostéoporose ?

L’ostéoporose n’est pas une maladie mortelle mais elle diminue fortement l’espérance de vie en raison, notamment, des conséquences des fractures qui peuvent altérer la qualité de vie. « Plutôt que d’attendre les conséquences de l’ostéoporose, mieux vaut la prévenir très tôt en renforçant son ossature grâce à une activité physique régulière et à une alimentation équilibrée riche en calcium et en vitamine D » conseille le Dr Claire Lewandowski, médecin spécialisée en médecine générale.

Source : Les médicaments de l’ostéoporose, HAS, mise à jour le 24 janvier 2023


Source : JDF Santé

Grippe ou Covid : février 2023, différences, comment savoir ?

Grippe ou Covid : février 2023, différences, comment savoir ?

La grippe circule encore fortement en février. C’est moins le cas pour le virus du Covid mais il reste présent. « La Covid est entrée dans la classe des infections hivernales comme la grippe« , indiquait Brigitte Autran, Professeure d’immunologie et Présidente du Covars, en octobre sur FranceInterMaux de tête, courbature, fatigue… Est-ce le Covid ou la grippe ? Leurs premières manifestations se ressemblent beaucoup d’où les risques de confusion. « Une cohabitation Covid-grippe, cela n’a rien de réjouissant. C’est synonyme d’un nombre très élevé d’hospitalisations. D’où l’objectif de deux campagnes de vaccination fortes — Covid et grippe — notamment pour les plus fragiles« , insistait Alain Fischer, professeur en immunologie, dans une interview accordée au Parisien le 28 septembre 2022. La Haute Autorité de santé recommande d’ailleurs de coupler ces deux vaccins, et rappelle que faire les 2 injections le même jour est possible. Quels sont les points communs entre la grippe et le Covid ? Leurs différences ? Quand se tester contre le Covid ? Réponses. 

Quels points communs entre la grippe et le Covid ?

Le virus responsable du Covid a des similitudes avec celui de la grippe. Les deux maladies sont « des infections respiratoires à type de pneumonie virale« , décrit le Pr Arnaud Fontanet, directeur du département de Santé globale à l’Institut Pasteur et responsable de l’unité d’épidémiologie des maladies émergentes. Voici leurs points communs :

► Symptômes similaires

« Premièrement, le virus de la COVID-19 et celui de la grippe donnent un tableau clinique similaire, marqué par des manifestations respiratoires. La symptomatologie est très variée : tandis que certains sujets sont asymptomatiques ou ont des symptômes bénins, d’autres présentent des manifestations graves voire décèdent« , indique l’Organisation mondiale de la Santé. Les deux virus provoquent des symptômes similaires. » Ecoulement nasal, fièvre, toux, courbature, fatigue, les premiers symptômes du Covid-19 sont comparables à ceux de la grippe » confirme le Dr Pierre Parneix, médecin hygiéniste et praticien hospitalier en santé publique.

► Mode de transmission similaire

Les deux virus se transmettent de la même façon : par contact étroit et rapproché (moins d’1.5 mètre), par les gouttelettes respiratoires (postillons, éternuements…) ou par l’intermédiaire d’un objet ou d’une surface, préalablement touché(e) par une personne infectée.

Quelles différences entre la grippe et le Covid (Omicron) ?

► Durée d’incubation. La grippe a une période d’incubation (délai qui s’écoule entre l’infection et l’apparition des symptômes) plus courte que le Covid-19 : entre 1 et 3 jours pour la grippe contre 3 à 5 jours (parfois jusqu’à 14 jours) pour le Covid-19. 

► Rapidité de transmission. Le coronavirus a un intervalle sériel (rapidité de transmission du virus entre 2 cas qui se suivent sur la chaîne de transmission) de 5 à 6 jours tandis que la grippe a un intervalle sériel de 3 jours. La grippe se propage donc plus rapidement que le Covid-19.

► Taux de reproduction. Le taux de reproduction du Covid-19 (nombre d’infections secondaires provoquées par un individu infecté) est 2 fois à 2.5 fois plus élevé que celui de la grippe. 

► Personnes touchées. Les enfants sont des vecteurs importants de transmission du virus de la grippe dans leur entourage. Pour le Covid-19, les études indiquent que les enfants sont moins touchés que les adultes et que les taux d’attaque cliniques chez les 0-19 ans sont bas.

► Complications. Le Covid-19 a des taux de formes sévères et de complications plus élevés que la grippe. Parmi les complications d’une infection au coronavirus : syndrome de détresse respiratoire aigu, insuffisance rénale aiguë voire défaillance multi-viscérale… « Jusqu’à maintenant, la Covid restait beaucoup plus mortelle que l’était la grippe. Donc on ne l’avait pas classé dans la catégorie des maladies respiratoires hivernales classiques. Elle va certainement y rentrer. Grâce à la vaccination, sa gravité décroit« , explique Brigitte Autran sur FranceInter le 10 octobre 2022.  

Que faire et quand se faire tester ?

► Si vous présentez des symptômes qui peuvent faire penser au Covid, faites un test de dépistage en pharmacie (antigénique) ou en laboratoire (PCR) et respectez les gestes barrières dans l’attente des résultats.

► Protégez-vous avec un masque chez vous si vous vivez avec d’autres personnes et évitez de voir des personnes fragiles.

► Si vous présentez des difficultés respiratoires, appelez le 15 (ou le 114 pour les personne sourdes ou malentendantes). 

► Les maux de tête peuvent être soulagés avec du paracétamol, non contre-indiqués en cas de Covid ou de grippe. Ne prenez pas d’anti-inflammatoires en revanche sans avis médical avant.

Sources : 

– Questions-réponses : similitudes et différences entre la COVID-19 et la grippe, Organisation mondiale de la Santé. 

– Interview du Dr Pierre Parneix, médecin hygiéniste spécialiste de santé publique, réalisée en février 2020.


    Source : JDF Santé

Oligo-élément : liste, rôle, c'est quoi ?

Oligo-élément : liste, rôle, c'est quoi ?

Définition : qu’est-ce qu’un oligo-élement ?

Les oligo-éléments sont des nutriments minéraux indispensables au métabolisme et donc à la vie. Ils sont apportés en faible quantité dans l’organisme, moins de 1mg par kg de poids corporel. S’ils n’apportent pas d’énergie, ils permettent cependant de participer au fonctionnement des organismes vivants.

Quelle est la liste des principaux oligo-éléments ?

Les principaux oligo-éléments sont :

  • le fer,
  • le cuivre,
  • le zinc,
  • le sélénium,
  • le chrome,
  • l’iode,
  • le cobalt,
  • le fluor,
  • le manganèse…

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Quel est le rôle d’un oligo-élément ?

« Chaque oligo-élément possède un rôle différent mais ils luttent tous contre les radicaux libres que l’on trouve dans les médicaments et dans les pesticides…. Ils luttent également contre le vieillissement prématuré des cellules« , assure Léa Lang, nutritionniste.

  • Le fer permet de transporter l’oxygène dans le sang ;
  • Le cuivre participe notamment à la croissance des os et à la défense du système immunitaire ;
  • Le zinc renforce également le système immunitaire ;
  • Le sélénium joue un rôle sur les hormones thyroïdiennes et le système immunitaire ;
  • Le chrome optimise l’assimilation du glucose par le corps ;
  • L’iode impacte aussi les fonctions thyroïdiennes ;
  • Le cobalt est présent dans la vitamine B12 et agit globalement sur le métabolisme ;
  • Le fluor renforce l’émail des dents ;
  • Le manganèse agit au niveau de la cicatrisation mais aussi de la formation des os et du cartilage.

Où trouver les oligo-éléments ?

« Les oligo-éléments se trouvent uniquement dans l’alimentation ou dans l’eau. Ceux-ci sont présents en légères traces dans notre corps mais nous n’en avons pas si nous n’en consommons pas », assure la nutritionniste. On les retrouve donc principalement dans la viande, les poissons, les œufs, les fruits de mer et dans les légumes secs mais de façon moins assimilable par le corps, c’est-à-dire que l’oligo-élément sera moins absorbé par le tube digestif puis redistribué intelligemment dans le corps. Ainsi, on trouve :

Le fer dans les poissons, coquillages, volailles, foie, boudin noir, jaune d’œuf, légumes secs, betteraves, cacao, céréales complètes…

►  Le cuivre dans les poissons, fruits de mer, volailles, foie, légumes verts, ail, brocoli, oléagineux, soja, légumes secs, cacao ou encore le thé…

►  Le zinc dans les poissons, huîtres, crabes, moules, volailles, légumes secs, céréales complètes, cacao…

►  Le sélénium dans les poissons, algues, fruits de mer, volailles, œufs, champignons, brocolis, ail, céréales complètes…

  Le chrome dans les algues, brocolis, haricots verts, asperges, pommes de terre, foie de veau, jaune d’œuf, noix, céréales complètes…

  L’iode dans tous les poissons, fruits de mer, algues…

►  Le cobalt dans les abats (rognons, foie), viande de lapin ou de bœuf, poissons, fruits de mer, jaune d’œuf, produits laitiers…

►  Le fluor dans les poissons, dattes, choux, oignons, carottes, asperges, épinards…

►  Le manganèse dans les céréales complètes, noix, fruits secs, amandes, thé, cacao, jaune d’œuf, ananas, algues…

Combien a-t-on besoin d’oligo-élément par jour ?

« Il est très difficile de déterminer les besoins journaliers en oligo-éléments puisque leur quantité dans le corps sont très faibles. Les besoins peuvent varier selon le profil de la personne. L’idéal étant de s’alimenter de façon variée et équilibrée », indique notre interlocutrice. Selon l’ANSES, les besoins nutritionnels moyens (BNM) ou l’apport satisfaisant (AS) en mg/jour sont les suivants:

Oligo-élément

Nourrisson + de 6 mois

Enfants de 1 à 6 ans

Enfants de 7 à 10 ans

Adolescents

Adolescentes

Femmes de + de 18 ans

Hommes de + de 18 ans

Fer

8 mg/j

4 mg/j (1-2 ans)
3 mg/j (3-6 ans)

5 mg/j

8 mg/j

7 mg/j

7 mg/j

6 mg/j

Cuivre

0,5 mg/j

 0,8 mg/j (1-3 ans) – 1 mg/j (4-6 ans)

1,2 mg/j

 1,3 mg/j (11-14 ans)

 1,5 mg/j (15-17 ans)

 1,3 mg/j (11 à 14 ans)
 1,1 mg/j (15 à 17 ans)

1,5 mg/j

1,9 mg/j

Zinc

2,9 mg/j

 3,6 mg/j (1-3 ans)

 4,6 mg/j (4-6 ans)

6,2 mg/j

 8,8 mg/j (11-14 ans)

 11,8 mg/j (15-17 ans)

 8,8 mg/j (11 à 14 ans)

 9,9 mg/j (15 à 17 ans)

Entre 6,2 et 8,9 mg/j

Entre 7,5 et 11 mg/j

Sélénium

0,015 mg/j

 0,015 mg/j (1-3 ans)

 0,02 mg/j (4-6 ans)

0,035 mg/j

 0,055 mg/j (11-14 mg/j)

 0,07 mg/j (15-17 ans)

 0,055 mg/j (11-14 mg/j)

 0,07 mg/j (15-17 ans)

0,07 mg/j

0,07 mg/j

Chrome

NA

NA

NA

NA

NA

NA

NA

Iode

0,07 mg/j

0,09 mg/j

0,09 mg/j

0,12 à 0,13 mg/j

0,12 à 0,13 mg/j

0,15 mg/j

0,15 mg/j

Cobalt

NA

NA

NA

NA

NA

NA

NA

Fluor

0,4 mg/j

 0,6 mg/j (1-3 ans)

 0,9 mg/j (filles 4-6 ans)

 1 mg/j (garçons 4-6 ans)

 1,4 mg/j (filles)
 1,5 mg/j (garçons)

 2,2 mg/j (11-14 ans)
 3,2 mg/j (15-17 ans)

 2,3 mg/j (11-14 ans)

 2,8 mg/j (15-17 ans)

2,9 mg/j

3,4 mg/j

Manganèse

NA

NA

NA

NA

NA

NA

NA

Comment savoir si on manque d’oligo-élément ?

« Le manque d’oligo-éléments peut entraîner une fatigue importante, des crampes musculaires ou encore une perte de cheveux », explique Léa Lang.  

  • Une carence en fer entraîne fatigue et anémie ;
  • Une carence en cuivre entraîne une faiblesse musculaire ;
  • Une carence en zinc peut provoquer une perte de cheveux, des éruptions cutanées ou encore altérer le goût et l’odorat ;
  • Une carence en sélénium a pour symptômes : fatigue, faiblesse musculaire, douleurs articulaires ou encore des problèmes au niveau de la thyroïde ;
  • Une carence en chrome engendre une perte de poids, une confusion et peut augmenter le risque de diabète ;
  • Une carence en iode peut entraîner une hypothyroïdie ou encore réduire la fertilité ;
  • Une carence en vitamine b12 qui comporte du cobalt provoque une fatigue, une anémie, des troubles digestifs ou encore des migraines ;
  • Une carence en fluor peut provoquer une faiblesse osseuse et dentaire ;
  • Une carence en manganèse se manifeste principalement par une peau sèche, des ongles et cheveux abîmés… 

Quand faire une cure d’oligo-élément ?

Selon la nutritionniste, il est possible de faire une cure d’oligo-éléments lorsque les symptômes suivants se font ressentir : fatigue importante, crampes musculaires, perte de cheveux… C’est souvent le cas chez les personnes qui ne consomment pas de protéines animales puisque les oligo-éléments y sont présents. Mais attention, il ne faut pas commencer une cure sans un avis médical. « Une prise de sang permettra de savoir s’il y a une carence puisque les biologistes peuvent préciser les quantités de chacun des oligo-éléments. Si une cure est nécessaire, il existe des mélanges de tous les oligo-éléments mais la plupart du temps, les patients ont des carences en fer, zinc ou cuivre ».

Merci à Léa Lang, nutritionniste.  


Source : JDF Santé

Aponévrosite plantaire : symptômes, semelles, traitement

Aponévrosite plantaire : symptômes, semelles, traitement

Une douleur sous le pied ? Les sportifs, notamment les joggeurs, présentent souvent des douleurs situées au niveau du talon ou de la voûte plantaire : c’est l’aponévrosite plantaire, la fasciite plantaire ou l’aponévropathie plantaire. Mais il n’y a pas qu’eux. Tout le monde peut être sujet à cette affection du talon. L’échographie ou une IRM peuvent diagnostiquer l’aponévrosite plantaire. Quels sont les symptômes d’une aponévrosite ? Comment marcher avec une aponévrosite plantaire ? Avec des semelles adaptées ? Quels traitements pour se soigner ? Combien de temps de guérison ?

Définition : c’est quoi une aponévrosite plantaire ?

« L’aponévropathie plantaire n’est pas une inflammation car il n’y a pas de cellules inflammatoires. Il s’agit davantage de micro-traumatisme liés à l’effort (en cas de tractions anormales ou répétées sur l’aponévrose plantaire) », décrit le Dr Douglas Levy Biau, médecin du sport. C’est une affection fréquente dans les activités nécessitant des impulsions ou des sauts. Elle provoque des douleurs du talon, qui surviennent en général après le lever.

Schéma de l'aponévrosite plantaire
Schéma de l’aponévrosite plantaire © Roberto Biasini – 123RF / Journal des Femmes

Quelle est la cause d’une aponévrosite plantaire ?

La cause principale reste une anomalie au niveau du pied. Parmi les facteurs favorisants :

  • Une sollicitation sportive importante (longue marche, courses…)
  • Courir sur un terrain trop dur
  • Avoir des chaussures inadaptées
  • Courir avec une mauvaise technique, en descente ou sur l’avant pied
  • Un trouble postural ou un trouble architectural de l’arrière-pied (pied plat, creux, valgus, pronation, varus)
  • La manutention d’objets lourds

​​​​Quels sont les symptômes d’une aponévrosite plantaire ?

L’aponévrosite plantaire provoque des douleurs du talon, qu’on appelle des talalgies. Elles apparaissent le plus souvent immédiatement après le lever, aggravées à l’appui ou la marche. Les douleurs peuvent empêcher l’appui, obligeant le patient à marcher sur l’avant du pied ou le bord externe du pied. Elles peuvent devenir chroniques si aucun traitement n’est débuté au cours des 6 mois après l’apparition des premières douleurs. ​​​​​

​​​​​Quels examens pour diagnostiquer une aponévrosite plantaire ?

Une radiographie du talon peut révéler un épaississement des parties molles situées au niveau du talon ainsi que des micro-calcifications. Cet examen permet surtout d’écarter la présence d’une tumeur ou d’une fracture. C’est l’échographie qui met en évidence un épaississement de l’aponévrose. Une IRM peut permettre un diagnostic plus précis, notamment au niveau de la localisation en cas de doute et permet de poser un diagnostic différentiel.

Quelles sont les complications d’une aponévrosite plantaire ?

En l’absence de traitement, l’appui au niveau du talon est de plus en plus douloureux, il y a un risque de :

  • Boiterie, défaut d’appui, difficultés de chaussage
  • Formation de nodules fibreux
  • Rupture de l’aponévrose

Quels sont les traitements pour soigner une aponévrosite plantaire ?

Port de chaussures adaptées : il convient de porter des chaussures plus amortissantes, avec un léger talon pour atténuer les douleurs du début de l’aponévrosite.

Médicaments : des antalgiques ou des anti-inflammatoires peuvent être prescrits par le médecin, ils permettent de soulager les douleurs et réduisent l’inflammation aiguë.

Application de glace plusieurs fois par jour pour soulager les douleurs. Plusieurs techniques sont possibles comme placer les pieds dans de l’eau contenant des glaçons, faire rouler une bouteille d’eau glacée pendant 5 minutes sous la plante des pieds, masser le pied avec des glaçons ou le poser sur une vessie de glace.

Kinésithérapie de rééducation : « La kinésithérapie permet grâce à des exercices d’étirements, de diminuer l’intensité des douleurs. En utilisant des ondes de choc, la kiné permet de soulager 75% des douleurs« , décrit le Dr Douglas Levy Biau. Des massages transverses profond peuvent aussi être pratiqués.

Infiltrations de corticoïdes : effectuées sous échographie, elles peuvent être envisagées en dernier recours si les traitements ne fonctionnent pas. Un traitement par injection de PRP (Plasma Riche en Plaquettes) peut également être réalisé.

► Parfois : le recours à des ondes de choc ou à la mésothérapie peut être proposé.

Quand envisager une opération en cas d’aponévrosite plantaire ?

Si le traitement médical est insuffisant, une chirurgie peut être proposée : elle consiste en la section partielle ou totale de l’aponévrose plantaire. La cicatrisation du fascia se fait ensuite spontanément en quelques semaines, en position détendue, faisant chuter les pressions sur les insertions osseuses, notamment sur l’insertion calcanéenne. L’intervention dure entre 30 et 45 minutes. L’opération se fait généralement en ambulatoire, mais elle peut parfois nécessiter une nuit d’hospitalisation s’il y a un problème de santé. L’anesthésie opératoire pourra être locorégionale (anesthésie englobant un segment de membre, de la jambe aux orteils), rachidienne (anesthésie du bassin et des membres en piquant entre deux vertèbres) ou anesthésie générale.

Quand porter des semelles ?

Le port d’orthèses plantaires (plus communément appelées semelles orthopédiques) permettent de corriger les troubles architecturaux du pied et de soulager l’inflammation. Il ne faut pas hésiter à consulter un podologue. 

Peut-on faire du sport en cas d’aponévrosite ?

Oui, on peut par exemple continuer à faire de la marche. Mais le traitement d’une aponévrosite plantaire va bien sûr de pair avec l’arrêt des sports d’impulsion ou en charge, comme la course et le jogging. 3 à 6 mois, voire 1 an sont nécessaires pour que les douleurs disparaissent. Pendant ce laps de temps, il est conseillé de privilégier les sports n’entraînant pas de douleurs comme la natation ou le vélo à condition de les pratiquer sans trop forcer.

Quels conseils de prévention pour éviter l’aponévrosite ?

Afin d’éviter l’apparition d’une aponévrosite plantaire, il est conseillé de choisir des chaussures bien adaptées à son pied et de les changer dès qu’elles sont usées. Ne pas oublier non plus de pratiquer des exercices d’étirement et de se masser les pieds régulièrement, avec une petite bouteille remplie d’eau glacée par exemple.

Merci au Dr Douglas Levy Biau, médecin du sport.


Source : JDF Santé

Lipofilling fessier : techniques, résultat définitif, risques

Lipofilling fessier : techniques, résultat définitif, risques

Le lipofilling ou lifting fessier (ou brésilien) est une technique de chirurgie esthétique dont l’objectif est d’augmenter le volume de ses fesses en prélevant de la graisse à un autre endroit du corps. Le chirurgien cible une zone où la graisse est présente en excès. Très en vogue chez les célébrités et les influenceurs, cette opération n’est pas sans risque. Indications, durée, résultats définitifs et dangers du lipofilling fessier.

Définition : qu’est-ce qu’un lipofilling fessier ?

Le lipofilling fessier (ou lifting brésilien) est une intervention de chirurgie esthétique qui consiste à prélever de la graisse à un endroit du corps où elle est présente en excès (cuisses, ventre…) pour la réinjecter dans les fesses.

Quelle est la différence avec une liposuccion et des implants fessiers ?

La liposuccion des fesses consiste à aspirer les excès de graisses tandis que les implants fessiers sont des prothèses en silicone conçues pour augmenter le volume des fesses. Dans le premier cas, on cherche à réduire le volume des fesses alors que dans le deuxième cas, on vise à l’augmenter. La liposuccion des fesses est parfois appelée « lipoaspiration des fesses » dans certains cabinets de chirurgie esthétique. Or, « la lipoaspiration des fesses est une mauvaise indication en chirurgie esthétique. On enlève la graisse sous les fesses ou bien au-dessus mais pas au niveau des fesses« , corrige le Dr Laurence Benouaiche, chirurgien plastique et esthétique à Paris.

Comment se déroule un lipofilling fessier ?

L’opération peut être réalisée sous anesthésie locale ou générale. Le chirurgien esthétique prélève la graisse à un endroit du corps où elle est présente en excès via une petite incision, puis il la réinjecte dans les fesses. « Pour que la graisse tienne, il est préférable de la centrifuger avant de la réinjecter« , ajoute le Dr Laurence Benouaiche.

Schéma avant/après lipofilling fessier
Schéma avant/après lipofilling fessier © zhenyakot-123RF / Journal des Femmes

Dans quels cas faire un lipofilling fessier ?

Le lipofilling fessier s’adresse aux femmes qui sont complexées par leurs fesses qu’elles jugent trop plates ou affaissées, suite à un amaigrissement par exemple.

Comment se préparer avant un lipofilling fessier ?

Avant l’intervention, la patiente a deux rendez-vous avec le chirurgien et une consultation avec l’anesthésiste. Il est vivement recommandé d’arrêter de fumer parce que le tabagisme augmente le risque de complication thromboembolique et retarde la cicatrisation. Tout traitement à base d‘anti-inflammatoires non stéroïdiens doit également être arrêté au moins dix jours avant l’opération.

Combien de temps dure un lipofilling fessier ?

« Le lipofilling fessier est une opération longue et fastidieuse qui dure entre 2h30 et 3h, selon la quantité de graisse prélevée et réinjectée« , explique le chirurgien esthétique.

Le lipofilling fessier entraîne des douleurs importantes.

Quand obtient-on le résultat définitif après un lipofilling fessier ?

Les résultats sont définitifs et visibles au bout d’un mois, le temps que les œdèmes et ecchymoses disparaissent complètement. 

Quels sont les dangers d’un lipofilling fessier ?

Le lipofilling fessier entraîne généralement des douleurs importantes. Le risque le plus important est celui de phlébite et d’embolie pulmonaire, qui augmente si l’intervention a duré trop longtemps. « Des anticoagulants sont prescrits pendant dix jours afin de limiter ces désagréments et il n’y a pas de grosse cicatrice, elle ne se voit quasiment pas« , rassure la spécialiste.​​​

​Comment s’asseoir après un lipofilling fessier ?

C’est très douloureux, il faut attendre au minimum dix jours pour que les ecchymoses et œdèmes s’estompent. « On porte une gaine spéciale qui ne comprime pas les fesses et on peut s’asseoir sur un petit coussin car il faut que le greffon prenne« , tient à préciser le Dr Laurence Benouaiche.

Quelles sont les contre-indications d’un lipofilling fessier ?

Il n’y a pas de contre-indications spécifiques.

Quel est le prix d’un lipofilling fessier ?

« Il faut prévoir 6 000€ minimum, certains chirurgiens prennent jusqu’à 10 000€. Il n’y a aucun remboursement car il s’agit d’un acte à visée esthétique« , conclut le chirurgien.

Merci au Dr Laurence Benouaiche, chirurgien plastique et esthétique à Paris.


Source : JDF Santé