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Graines de chia : bienfaits, coupe-faim, comment les utiliser ?

Graines de chia : bienfaits, coupe-faim, comment les utiliser ?

Les graines de chia continuent d’être très tendance dans nos repas. Que ce soit dans un yaourt en dessert ou encas, dans une salade ou encore en smoothie« Il y a de tout dans les graines de chia : des protéines, des glucides, des lipides, dont des Omégas 3. Elles contiennent également une grande quantité de fibres » informe Dr Thierry Hanh, médecin nutritionniste. Les fibres sont excellentes pour le transit notamment mais aussi pour calmer la sensation de faim !

Définition

Les graines de chia sont de toutes petites graines beiges ou noires ressemblant aux graines de sésame. Elles sont issues de deux plantes herbacées originaires du Mexique, la Salvia miltiorrhiza et la Salvia columbariae.

Comment choisir les graines de chia ?

La couleur des graines n’influence absolument pas leur valeur nutritionnelle. Les brunes ont tout bonnement un goût de noisette quelque peu plus prononcé. Leur texture rappelle celle des graines de pavot.

graines de chia utilisées dans un smoothie
Graines de chia utilisées dans un smoothie © natashamam35 – stock.adobe.com

Combien de calories y a-t-il dans les graines de Chia ?

Les graines de chia contiennent 490 Calories au 100 g. Elles sont essentiellement représentées par les lipides (ou graisses). Mais la quantité consommée est de l’ordre de la cuillère à café, ce qui est donc négligeable sur le plan calorique !

Comment utiliser les graines de chia ? En quelle quantité ?

Les graines de chia sont faciles à intégrer dans votre alimentation quotidienne. Vous pouvez les mixer et les introduire dans les salades, les laitages, les céréales du petit déjeuner et les smoothies. La mouture est à consommer rapidement car les oméga-3 qui les composent sont très sensibles à l’oxydation. Une consommation de 20 à 25 g par jour est une bonne moyenne.

Quels sont les bienfaits santé des graines de chia ?

« Il y a de tout dans les graines de chia : des protéines, des glucides, des lipides, dont des Omégas 3. Elles contiennent également une grande quantité de fibres » informe Dr Thierry Hanh, médecin nutritionniste. Grâce à leur teneur en fibres et en acides gras essentiels, leur consommation est intéressante pour réduire les accidents cardiovasculaires, réguler la tension artérielle… Mais ce n’est pas tout ! Ces petites graines permettraient une meilleure régulation de la glycémie chez les diabétiques. Ces petites graines sont extrêmement riches en oméga-3 mais aussi en oméga-6. Leur bonne teneur en fibres permet de lutter efficacement contre la constipation. C’est également un vivier de protéines, de calcium, de potassium, d’acide folique et d’antioxydants. Ce serait dommage de vous en priver !

Les graines de chia ont-elles un effet coupe-faim ? 

« La graine de chia est une graine qui forme des mucilages au contact de l’eau. Elle ‘gonfle’ car elle retient l’eau ce qui engendre une
prise d’espace dans l’estomac plus ou moins imposante en fonction de la quantité ingérée »
indique le Dr Thierry Hanh, médecin nutritionniste. « Ainsi, la sensation de satiété est peut-être plus vite atteinte. »

Manger des graines de chia fait-il maigrir ?

Les graines de chia ont un pouvoir rassasiant important qui peut contribuer à vous éviter de prendre du poids. Elles garantissent un apport nutritionnel non négligeable en limitant le nombre de calories. « Cependant, il n’est pas envisageable de ne compter que sur la consommation de graines de chia pour perdre du poids. Si l’on mange de façon abondante ou anarchique à côté, cela ne changera pas grand chose » prévient le médecin nutritionniste 

Quels sont les dangers et précautions à prendre ?

Chez certaines personnes, les graines de chia peuvent entraîner des troubles digestifs tels que des douleurs abdominales. « En effet, quand une personne n’a pas l’habitude de prendre des fibres de cette façon et en quantité, cela peut créer des maux de ventre. Ainsi, je conseille d’y aller progressivement quand notre apport en fibre est minimal. » Une prudence particulière est requise chez les personnes allergiques à d’autres graines, par exemple les graines de sésame.

Merci au Dr Thierry Hanh, médecin nutritionniste.


Source : JDF Santé

Effets et dangers de la lumière bleue : sur le sommeil, les yeux ?

Effets et dangers de la lumière bleue : sur le sommeil, les yeux ?

Ecrans de télévision, ordinateurs, tablettes, smartphones, décorations lumineuses, jouets, robots de cuisine… La lumière bleue, émise par les dispositifs à LED, est partout ! Sans oublier l’exposition aux ampoules LED utilisées pour nous éclairer (car elles ne contiennent ni mercure ni gaz polluant et ont une durée de vie plus longue), à la place des ampoules halogènes ou fluo-compactes. Or, la lumière bleue serait nocive pour la rétine, perturberait les rythmes biologiques et le sommeil. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) le confirmait dans une expertise présentée en septembre 2020, au regard des dernières connaissances scientifiques. Quels sont les effets sur le sommeil ? Les yeux ? La rétine ? Comment s’en protéger ? Avec des lunettes anti lumière bleue ? Réponses. 

Qu’est-ce que la lumière bleue ?

La lumière bleue est une lumière produite naturellement par le soleil, à une diffusion faible et constante, ce qui ne la rend pas dangereuse pour la santé. En revanche, elle est émise à plus forte intensité par les dispositifs à LED (les diodes électroluminescentes). Ces LED sont « des composants électroniques sources de lumière utilisées dans différents systèmes d’éclairage, rétro-éclairages d’écrans et objets lumineux« , définit l’Anses. A l’origine, les LED n’existaient qu’en rouge, jaune et vert et ne servaient que de témoins lumineux pour les équipements électroniques (réveils, télécommandes, jouets…). Aujourd’hui, les LED utilisées pour éclairer sont bleues et recouvertes d’une couche de phosphore jaune, la combinaison jaune/bleu permet de créer une lumière blanche suffisamment intense. 

Infographie : la quantité de lumière bleue émise par un objet à LED est proportionnelle au nombre de Kelvin (K)
Infographie : la quantité de lumière bleue émise par un objet à LED est proportionnelle au nombre de Kelvin (K) © Ministère de la Santé

Ecrans, téléphone, soleil : où se trouve la lumière bleue ?

Sécrétée naturellement et à très faible intensité par le soleil, la lumière bleue est surtout émise par les dispositifs à LED. Elle représente environ un tiers de la lumière visible que l’on reçoit. Elle est présente dans :

  • les écrans : smartphones, ordinateurs, tablettes, télévisions…
  • les éclairages domestiques (ampoules LED, lampes…),
  • les éclairages publics,
  • les feux des véhicules,
  • les enseignes lumineuses.

Quels sont les dangers de la lumière bleue ?

Les ampoules ou les écrans à LED émettent des rayons de longueur d’onde variées, dont de la lumière bleue, une onde qui se situe juste avant les ultra-violets (entre 380 et 500 nanomètres). Puisque la lumière bleue n’est pas totalement filtrée par les yeux, elle peut être très nocive pour la santé, notamment le sommeil et la vue. Et en raison d’une plus faible capacité de filtration du cristallin, la quantité de lumière bleue reçue par la rétine d’un enfant, et donc son niveau d’exposition, est plus importante que celle reçue par la rétine d’un adulte

Quels sont les effets de la lumière bleue sur le sommeil ?

« Une exposition, même très faible, à de la lumière bleue le soir et la nuit, perturbe les rythmes biologiques et donc le sommeil« , alerte l’Anses. Et ce, particulièrement chez les enfants et ados qui sont beaucoup exposés aux écrans (smartphones, tablettes, TV…) juste avant de s’endormir. Les plus jeunes constituent en effet une population très sensible car leur cristallin, encore en développement, n’est pas capable de filtrer totalement la lumière bleue. 

Quels sont les effets de la lumière bleue sur les yeux ?

Plusieurs études scientifiques – dont l’une publiée dans la revue Nature en 2018 par des chercheurs américains – ont démontré que la lumière bleue, sur le long terme (plusieurs années à raison de 8 heures par jour), pouvait provoquer des lésions photochimiques au niveau de la rétine (membrane qui tapisse le fond du globe oculaire et qui reçoit reçoit les signaux lumineux) et du cristallin (lentille transparente, située juste derrière l’iris, qui a pour rôle de concentrer les rayons de lumière et de les projeter sur la rétine). Or, des photorécepteurs de la rétine endommagés ne peuvent pas se régénérer. Dans son avis, l’Anses confirme ces effets et indique qu’une exposition sur le court ou long terme à une lumière bleue :

Quelles sont les personnes les plus sensibles à la lumière bleue ?

La lumière bleue est particulièrement nocive pour les personnes sensibles comme :

  • Les enfants et adolescents.
  • Les personnes sans cristallin ou porteuses d’un cristallin artificiel.
  • Les personnes atteintes de certaines maladies oculaires et cutanées.
  • Les personnes consommant des substances photo-sensibilisantes.
  • Les femmes enceintes.
  • Les personnes âgées
  • Les personnes migraineuses.

 « L’écran émet de la lumière bleue qui peut inhiber la sécrétion de mélatonine, l’hormone qui régule les cycles veille/sommeil »

Comment se protéger de la lumière bleue ?

Afin de limiter l’exposition de la population à la lumière bleue et au vu des résultats de son expertise, l’Anses a émis une série de recommandations pour se protéger des effets néfastes. 

► Privilégiez des éclairages domestiques de type « blanc chaud » (température de couleur inférieure à 3 000 K) en optant pour un éclairage indirect ou en utilisant des diffuseurs : une lumière de couleur rouge-orangé favorise la relaxation et est idéale dans les espaces de vie comme le salon, la salle à manger, la cuisine et les chambres. 

► Limitez l’usage des écrans à LED (téléphones, tablettes, ordinateurs, TV…) avant le coucher et pendant la nuit, particulièrement chez les enfants et adolescents. « L’écran émet de la lumière bleue et cela peut inhiber la sécrétion de mélatonine, l’hormone qui régule les cycles veille/sommeil d’un individu, nous explique le Dr François-Marie Caron, pédiatre. Concrètement, lorsqu’on regarde un écran juste avant de dormir, notre œil absorbe la lumière bleue, donne une fausse information au cerveau qui pense alors qu’il est en « plein jour ». Conséquences : notre endormissement est retardé et la qualité de notre sommeil est altérée » 

Bannissez les écrans « une à deux heures avant de se coucher », recommande le Dr Marc Rey, neurologue spécialiste du sommeil et Président de l’InSV (Institut national du sommeil). 

► Minimisez toutes les sources d’éclairage (écrans, voyants lumineux des appareils électroniques, éclairages urbains, veilleuses…) qui peuvent interrompre ou fragmenter le sommeil. Si vous n’avez pas de volets ou de rideaux occultants, vous pouvez porter un masque de nuit.

► Optez pour des éclairages comportant la norme européenne EN 62 471 : la mention 0 (exempt de risque) ou 1 (risque faible) est obligatoire sur toutes les sources lumineuses et sur tous les appareils utilisant des lampes (lampes à incandescence, lampes halogènes, lampes fluocompactes, lampes sodium, iodures métallique, lampes à LED). Attention, elle ne l’est pas sur les éclairages portatifs (lampes torches, lampes frontales) ainsi que sur les smartphones, les ordinateurs, les tablettes ou les jouets pour enfants. Les éclairages les plus à risque (groupes 2 et 3) sont, quant à eux, réservés à des utilisations professionnelles dans des conditions garantissant la sécurité des travailleurs. Il ne faut pas les utiliser à la maison !

► Baissez la luminosité des écrans et faites des pauses en cas de longues expositions aux écrans. 

► Limitez l’intensité lumineuse des phares des véhicules, tout en respectant la sécurité routière. 

Les lunettes anti lumière bleue sont-elles efficaces ?

L’efficacité des lunettes anti lumière bleue n’a pas été prouvée.

Concernant les moyens de protection disponibles pour le grand public tels que les verres traités anti lumière bleue, les lunettes de protection ou les écrans spécifiques, l’Anses précise que leur efficacité contre les effets sur la rétine de la lumière bleue est très variable. Et surtout que « leur efficacité pour la préservation des rythmes circadiens n’est pas prouvée aujourd’hui« , conclut l’Anses. Dans ce contexte, l’Agence souhaite la mise en place de normes définissant les critères de performance des équipements de protection pour la lumière bleue.

La lumière bleue est-elle efficace contre l’acné ?

Lumière bleue contre l'acné
Principe de la lumière bleue contre l’acné © Etude Low-level laser (light) therapy (LLLT) in skin – PubMed

Les traitements LED (luminothérapie) auraient une efficacité contre la réduction de l’acné. La lumière bleue agirait comme un antibactérien capable de s’attaquer à la bactérie (P. Acnes) responsable des boutons d’acné. Puisqu’elle est diffusée à faible intensité (à 400 nanomètres en moyenne) et en combinaison avec une lumière rouge qui favorise le processus de cicatrisation et qui réduit l’inflammation, elle ne serait pas nocive. Plusieurs études scientifiques vont dans ce sens (dont l’une publiée en 2013 sur PubMed). La lumière bleue agirait également sur les cicatrices, les rides ou encore la chute de cheveux (alopécie). Il convient toutefois d’en parler avec un dermatologue avant d’envisager ce type de traitement. 

Merci au Dr François-Marie Caron, pédiatre et au Dr Marc Rey, neurologue spécialiste du sommeil

Sources : 

– Effets sanitaires des systèmes d’éclairage utilisant des diodes électroluminescentes, 7 septembre 2020, Anses

– Effets sur la santé de l’exposition à la lumière bleue, 30 octobre 2019, Ministère de la Santé.


Source : JDF Santé

C'est quoi l'épilepsie ? Quels sont les traitements ?

C'est quoi l'épilepsie ? Quels sont les traitements ?

[Mise à jour le 10 février 2023 à 11h00] L’épilepsie est une maladie neurologique chronique qui concerne 50 millions de personnes dans le monde selon l’OMS dont plus de 650.000 en France. Elle peut prendre plusieurs formes et survient par crises. Ces crises se manifestent sous la forme des symptômes évoqués : tremblements, contractions musculaires, absences, perte de connaissance… Dans la grande majorité des cas (60 à 70%) grâce aux traitements médicamenteux, l’épilepsie peut être contrôlée et les patients peuvent mener une vie quasi normale. La Journée internationale de l’Epilepsie est célébrée le 13 février 2023. Cette journée a été lancée en 2015 à l’initiative de l’International Bureau for Epilepsy (IBE) et de l’International League Against Epilepsy (ILAE). Elle est relayée par l’association Epilepsie France.

Définition : qu’est-ce que l’épilepsie ?

L’épilepsie correspond à une maladie neurologique qui peut prendre plusieurs formes et qui survient par crises. L’épilepsie est due à l’activation brutale d’un grand nombre de neurones. « Elle peut s’apparenter à une décharge électrique qui court-circuite une région cérébrale et peut s’étendre à l’ensemble du cerveau« , explique d’emblée le Dr Alexandre Morin, neurologue à la Pitié-Salpêtrière (Paris).

L’épilepsie en chiffres

  • L’épilepsie est la 2e maladie neurologique chronique la plus fréquente derrière la migraine.
  • Environ 50 millions de personnes dans le monde sont concernées par l’épilepsie (OMS).
  • En France, 650 000 personnes souffrent d’épilepsie, soit 1% de la population et 50% d’entre elles ont moins de 20 ans (Inserm)
  • Dans plus de 50% des cas, l’épilepsie débute dans l’enfance, avant l’âge de 10 ans : l’accès à l’éducation peut être compromis.
  • Le taux de mortalité est 2 à 3 fois supérieur à celui de la population générale, et 5 fois supérieur pour les patients pharmaco-résistants.
  • La population épileptique pharmaco-résistante a un taux de suicide 10 fois supérieur à celui de la population générale.
  • Le risque de décès prématuré chez les personnes atteintes d’épilepsie est près de 3 fois plus élevé que dans la population générale.

Chaque année, 1 personne épileptique sur 1000 meurt de façon soudaine.

  • Chaque année, 1 personne épileptique sur 1000 meurt de façon soudaine et sans raison apparente.

Symptômes

Environ 50 formes distinctes d’épilepsie sont répertoriées, dans leur symptomatologie et dans leur évolution. Les crises d’épilepsie se manifestent sous la forme des symptômes évoqués : tremblements, contractions musculaires, absences, perte de connaissance…

Epilepsie temporale

L’épilepsie temporale correspond à la forme d’épilepsie la plus fréquente puisqu’elle représente environ 25 à 30% des cas d’épilepsie. Cette pathologie neurologique affecte l’hippocampe situé dans le lobe temporal du cerveau. L’atteinte neuronale engendre une perte progressive du contact avec la réalité et les crises répétées peuvent altérer la mémoire du sujet. Les manifestations psychiques peuvent être des illusions de déjà-vu fréquentes ou, au contraire, de jamais-vu (un endroit ou un objet connu n’est pas identifié comme tel).

Epilepsie partielle frontale

Lorsque l’épilepsie reste localisée dans la région frontale (zone cérébrale située dans le lobe frontal et impliquée dans le langage, la motricité, les comportements), les symptômes sont les suivants :

  • tremblements,
  • contractions,
  • spasmes musculaires

C’est ce qu’on appelle l’épilepsie partielle frontale.

De par la grande diversité des zones du cerveau touchées et des types d’anomalies rencontrées, les manifestations cliniques varient. Des « absences », suspension brusque et fugace de la conscience, peuvent survenir, « mais plutôt chez l’enfant. Elles durent en générale une minute« , précise le neurologue. Dans ses formes généralisées, l’épilepsie peut engendrer des symptômes plus spectaculaires :

  • convulsions du corps,
  • yeux révulsés,
  • perte de salive,
  • perte de connaissance plus ou moins prolongée qui peut dans des cas rares mener au coma.

Epilepsie symptomatique

L’épilepsie symptomatique est due à des lésions cérébrales. « Toute lésion au cerveau peut générer une épilepsie ; l’épilepsie est alors secondaire à cette lésion« , ajoute le spécialiste.  Quand l’épilepsie n’est pas liée à une lésion cérébrale, on parle d’épilepsie idiopathique (ou cryptogénétique). « On observe plutôt cela chez l’enfant ou l’adulte jeune, notamment atteint de maladie génétique. Chez l’adulte, la maladie est le plus souvent secondaire à une lésion », poursuit-il. 

Epilepsie nocturne

L’épilepsie nocturne survient quant à elle pendant le sommeil. « Dans l’épilepsie, le court-circuit intervient en fonction des rythmes du cerveau ; or, pendant le sommeil, les neurones se synchronisent de manière très différente. Cela peut générer une crise« , explique le neurologue.

Diagnostic : prise de sang, IRM ou EEG ?

Le diagnostic repose sur un interrogatoire (avec un témoin, si possible) et des examens cliniques. Un électroencéphalogramme (EEG) permet de mesurer l’activité électrique du cerveau et de visualiser et localiser les décharges électriques. Une IRM cérébral et une prise de sang peuvent être prescrites afin de trouver la cause de l’épilepsie : des tumeurs cérébrales, ou des anomalies métaboliques peuvent être à l’origine de la maladie.

La survenance d’une convulsion ou d’un raidissement musculaire, ne désigne pas nécessairement une épilepsie. Pour poser le diagnostic d’une épilepsie de façon certaine, il faut :

  • Procéder à un interrogatoire médical et réaliser un examen clinique,
  • Analyser les résultats d’un électroencéphalogramme (EEG)
  • Effectuer, si nécessaire, une IRM cérébrale (imagerie par résonance magnétique).

Que faire en cas de crise d’épilepsie ?

« Le patient ne peut rien faire pour lutter, il n’est pas conscient de la situation. C’est pourquoi il doit éviter de se trouver dans des situations dangereuses (piscine, voiture…)« , explique le Dr Morin. Il est nécessaire de consulter un médecin dès la première crise. « Le problème est qu’il faut un témoin car le patient lui ne s’en rappelle pas. Avant de consulter un neurologue, on peut en parler à son généraliste : parfois, il s’agit de simples malaises vagaux« , tient à rassurer le neurologue. 110 personnes par jour en France font une première crise d’épilepsie. En cas de crise, l’entourage ne doit pas tenter d’empêcher la personne de convulser, et encore moins de placer un objet dans sa bouche pour éviter qu’elle n’avale sa langue. « Ceci est inefficace et très risqué. La force d’une personne en état de crise épileptique est décuplée ; on peut perdre ses doigts en les lui mettant dans la bouche ». On peut en revanche tenter de placer la personne à l’écart et sécuriser l’environnement en plaçant les objets dangereux hors de portée (objets coupants, par exemple). « Il faut appeler le Samu et attendre« , ajoute le Dr Morin.

    Quels sont les traitements pour soigner l’épilepsie ?

    « Une épilepsie ne justifie pas systématiquement la prescription d’un traitement de fond » a rappelé la Haute Autorité de Santé en 2020. Elle recommande chez l’enfant et l’adulte, qu’un traitement soit proposé « après la deuxième crise d’épilepsie, si les symptômes sont invalidants et présentent un risque pour le patient et/ou son entourage ». Le traitement peut être prescrit après une première crise sous conditions. Dans la grande majorité des cas (60 à 70%) grâce aux traitements médicamenteux, l’épilepsie peut être contrôlée (absence de crises) et les patients peuvent mener une vie quasi normale : aller à l’école, travailler, conduire. Néanmoins, un tiers des épilepsies ne répondent pas aux traitements médicamenteux, et sont dites pharmacorésistantes. Une intervention chirurgicale peut être proposée : « Si une tumeur est à l’origine de l’épilepsie, on la retire. On peut aussi enlever la partie du cerveau qui produit ces décharges. Ces interventions ont lieu sur les formes résistantes aux autres traitements« , préconise l’expert. 

    Médicaments

    Il existe de nombreux médicaments antiépileptiques qui visent à espacer les crises, voire les supprimer totalement. On estime que les médicaments antiépileptiques contrôlent les crises chez 70% des malades. Le médecin évalue sans cesse la molécule et la posologie adaptée à chaque patient, en fonction de la nature du syndrome épileptique et de son intensité. La monothérapie (prise d’un seul médicament) est généralement recommandée. Pour les cas les plus complexes, l’association de deux médicaments (bithérapie) peut offrir une meilleure efficacité thérapeutique. En juin 2022, l’ANSM a rapporté de nouvelles données concernant les médicaments à base de topiramate, de prégabaline et de valproate, utilisés tous les trois dans le traitement de l’épilepsie.

    ► Topiramate : Une étude publiée dans le JAMA Neurol. a mis en évidence une augmentation avec l’utilisation du topiramate du risque de survenue de troubles du spectre autistique multiplié par 2,77 et de déficience intellectuelle multiplié par 3,47 par rapport à une grossesse d’une mère épileptique sans exposition aux antiépileptiques. Chez la femme enceinte, ainsi que chez la femme en âge d’avoir des enfants et n’utilisant pas de méthode de contraception efficace, notamment du fait du risque élevé de malformations,  le topiramate :

    • ne doit pas être utilisé dans l’épilepsie sauf en cas de nécessité absolue
    • ne doit pas être utilisé dans la migraine
    • ne doit pas être utilisé dans toute autre situation hors de l’autorisation de mise sur le marché

    Prégabaline : Des données issues d’une étude observationnelle ont confirmé le risque de malformation lié à l’exposition à la prégabaline pendant la grossesse : ce risque est multiplié par près d’1,5 par rapport à la population non exposée à ce médicament. La prégabaline ne doit pas être utilisée au cours de la grossesse, sauf en cas de nécessité absolue.

    Valproate :  le valproate et ses dérivés sont formellement contre-indiqués pendant la grossesse. En cause, des risques de malformations oculaires et un risque malformatif estimé à 11 % pour les enfants exposés au valproate et ses dérivés pendant la grossesse. Il est également précisé que, dans le traitement de l’épilepsie, la prise de plusieurs médicaments dont du valproate expose l’enfant à naitre à un risque plus élevé de malformations congénitales majeures par rapport à la prise de plusieurs médicaments sans valproate.

    Traitement par stimulation électrique du nerf vague

    Le traitement par stimulation électrique fait partie de l’arsenal thérapeutique. Ce traitement consiste à stimuler électriquement le nerf pneumogastrique sur son trajet. Appelé aussi nerf vague, ce nerf crânien régule les fonctions végétatives (digestion, fréquence cardiaque). En pratique, il s’agit d’implanter un stimulateur électrique sous la clavicule gauche, et relié à des électrodes fixées sur le nerf. Cette intervention est réalisée sous anesthésie générale par un neurochirurgien, et réservé aux patients dont le traitement médicamenteux offre des résultats insuffisants.

    Prévenir l’épilepsie

    Afin d’éviter toute crise d’épilepsie chez un malade épileptique, le traitement doit être correctement pris, la fatigue doit être évitée, de même que l’alcool et les substances toxiques. Certains métiers ou activités ne sont pas indiqués pour des malades atteints d’épilepsie, et la conduite automobile peut être suspendue. 

    Association

    Epilepsie-France est une association nationale de patients dont l’objectif est d’améliorer la qualité de vie des personnes épileptiques (soins, insertion sociale, scolarisation, vie professionnelle). Des antennes locales sont réparties sur toute la France.

    Merci au Dr Alexandre Morin, neurologue à la Pitié-Salpêtrière (Paris).

    Sources : 

    Épilepsies : Prise en charge des enfants et des adultes. HAS. 8 octobre 2020

    Valproate et dérivés : mise à jour des informations sur le risque. ANSM. 8 juillet 2022


    Source : JDF Santé

Vaccin grippe enfant : dès 2 ans, obligatoire tous les ans ?

Vaccin grippe enfant : dès 2 ans, obligatoire tous les ans ?

[Mise à jour le 10 février 2023 à 10h18] Les risques de contracter la grippe saisonnière sont trois fois plus élevés chez l’enfant, surtout si celui-ci est scolarisé et donc plus exposé. Le 9 février, la Haute Autorité de Santé (HAS), a recommandé de proposer la vaccination contre la grippe, chaque année, aux enfants sans comorbidité âgés de 2 à 17 ans révolus. Elle serait ajoutée à leur calendrier vaccinal. « L’objectif est de permettre son remboursement et de limiter la diffusion et l’impact de la grippe sur la population » explique l’autorité. Cette vaccination est actuellement recommandée en France pour les adultes à risque de formes graves (+65 ans, malades chroniques…) mais pas aux plus petits. C’est le cas au Royaume-Uni, en Espagne ou encore en Autriche pour les enfants de 6 mois à 17 ans. La vaccination sera-t-elle obligatoire ? Avec quel vaccin ? En spray nasal plutôt ?

Le vaccin contre la grippe va-t-il être obligatoire chez l’enfant ?

Non. La Haute Autorité de Santé recommande de proposer la vaccination aux enfants et adolescents de 2 à 17 ans « sans qu’elle soit rendue obligatoire » peut-on lire dans le communiqué publié sur son site le 9 février.

Quels sont les vaccins utilisés chez les enfants contre la grippe ?

Les cinq vaccins commercialisés contre la grippe en France (Fluarix Tetra®, Vaxigrip Tetra®, Influvac Tetra®, Flucelvax® et Fluenz Tetra®) peuvent être utilisés chez l’enfant, mais la HAS émet une « recommandation préférentielle » pour le vaccin qui s’administre par spray nasal (Fluenz Tetra®). « Ce mode d’administration plus simple (pulvérisation dans le nez) devrait en effet être mieux accepté par les enfants et leurs parents. »

A quel âge peut-on vacciner un enfant contre la grippe ?

A partir de 6 mois, un bébé peut être vacciné contre la grippe. Avant cet âge-là, il est impossible de lui administrer une injection de vaccin contre la grippe et c’est donc l’entourage du bébé qui doit se faire vacciner afin de le protéger.

Qui sont les enfants à risque qui doivent se faire vacciner contre la grippe ?

« Tout parent qui souhaite faire vacciner son enfant le peut », rappelle le Dr Brigitte Virey, pédiatre et présidente du Syndicat des pédiatres de France. Mais pour certains enfants, déjà fragiles, la vaccination est indispensable. C’est notamment le cas pour :

  • Les enfants qui souffrent de problèmes respiratoires (asthme, mucoviscidose).
  • Les enfants nés très prématurés et qui possèdent un risque plus important de faire une décompensation s’ils contractent la grippe.
  • Les enfants atteints de malformations cardiaques (cardiopathies congénitales par exemple).
  • Les enfants atteints d’une maladie neurologique ou neuromusculaire (myopathie).
  • Les enfants souffrant d’une maladie du rein ou du foie.
  • Les enfants diabétiques ou en obésité.
  • Les enfants avec un déficit immunitaire ou sous traitement immunosuppresseur (VIH ou drépanocytose).

« Les enfants atteints de ces maladies sont classés en affection longue durée et bénéficient d’une prise en charge à 100% par l’assurance maladie permettant aux parents de faire vacciner leur enfant gratuitement », tient à préciser la pédiatre.

Quelle est l’efficacité du vaccin contre la grippe chez l’enfant ?

Les études analysées par la HAS montrent une « bonne efficacité » et tolérance des vaccins contre la grippe chez les enfants de 2 à 17 ans. « Les études des revues Cochrane concluent à l’efficacité de la vaccination contre la grippe saisonnière chez les enfants sans comorbidité pour prévenir l’infection (efficacité vaccinale de 78 % pour les vaccins vivants atténués, 64 % pour les vaccins inactivés) » précise l’autorité.

Combien de dose de vaccin contre la grippe pour un enfant ?

Les enfants âgés de 6 mois à 17 ans reçoivent une dose de 0,5 mL. Si votre enfant a moins de 9 ans et n’a pas été vacciné auparavant contre la grippe, une seconde dose de 0,5 mL devra être administrée après un intervalle d’au moins 4 semaines. La protection du vaccin contre la grippe dure environ 6 mois. Il faudra donc réinjecter une dose de vaccin chaque année, surtout si l’enfant est fragile.

Quels sont les effets secondaires du vaccin contre la grippe pour les enfants ?

Il n’y a pas d’effets secondaires propres au vaccin contre la grippe. « Comme pour tous les vaccins, il est possible de faire une petite réaction locale avec une rougeur un peu douloureuse parfois. De temps en temps l’enfant peut avoir un petit peu de fièvre. Dans de cas très exceptionnels, il est possible de faire une allergie. » La HAS confirme de son côté que « les données de pharmacovigilance des vaccins contre la grippe chez l’enfant disponibles en France ne montrent aucun signal particulier de tolérance. Les données européennes et mondiales confirment la sécurité de ces vaccins chez les enfants« .

Peut-on se faire vacciner contre la grippe quand on allaite ?

Il n’y a aucun risque pour le bébé dont la mère allaite et est vaccinée contre la grippe. « On peut d’ailleurs vacciner les femmes enceintes peu importe le stade de la grossesse. Cela peut protéger un petit peu le bébé bien qu’on ne sache pas exactement sur combien de temps cela peut être efficace » explique Brigitte Virey.

Merci au Dr Brigitte Virey, pédiatre et présidente du Syndicat des pédiatres de France.

Sources :

Grippe : ouvrir la vaccination à l’ensemble des enfants âgés de 2 à 17 ans. Communiqué de presse mis en ligne le 9 février 2023

Base de données des médicaments ANSM


Source : JDF Santé

Position décubitus : latérale, dorsale, pourquoi ?

Position décubitus : latérale, dorsale, pourquoi ?

Définition : qu’est-ce qu’une position décubitus ?

Le décubitus correspond à l’installation d’un patient dans une position semi-assise. Cela concerne principalement les domaines de l’anesthésie, de la réanimation, de la médecine d’urgence, les domaines préhospitaliers (Samu, pompiers). Différentes variantes existent en fonction de l’intervention envisagée. « Pour toute intervention chirurgicale, le patient repose sur une table d’opération. Cette installation doit répondre aux exigences de l’acte opératoire mais aussi aux impératifs de l’anesthésie (maintien des fonctions vitales). Elle doit être réalisée avec le plus grand soin par l’équipe, sous la responsabilité de l’anesthésiste et du chirurgien pour respecter la sécurité de l’opéré et son confort« , souligne le Dr Paola Mascitti, médecin anesthésiste-réanimateur. 

C’est quoi une position décubitus ventrale ?

Le décubitus ventral correspond à l’installation du patient en position allongée sur le ventre. Cette position permet l’accès à la partie postérieure du corps pour différents actes chirurgicaux. « L’impératif dans cette position est le positionnement de la tête, l’absence de compression oculaire et la vérification des points d’appui au niveau du tronc et des membres« . Cette position peut faire l’objet de différentes prises en charge. « Dans le contexte de l’épidémie à Covid, certains patients hospitalisés en réanimation pour insuffisance respiratoire grave ont bénéficié de séances de ventilation mécanique en décubitus ventral, d’une durée variable jusqu’à 12 heures, afin d’améliorer le recrutement pulmonaire et l’oxygénation« , souligne-t-elle.

Positions décubitus
Positions décubitus © akashsain-123RF / Journal des Femmes

C’est quoi une position décubitus latérale ?

Le décubitus latéral correspond au positionnement du corps allongé du patient sur un des côtés. Elle est principalement utilisée pour les chirurgies thoraciques, les lombotomies et les chirurgies de la hanche.

C’est quoi une position décubitus dorsale ?

Le décubitus dorsal est un positionnement du corps allongé sur le dos qui respecte l’alignement de la tête, du cou et du tronc avec les bras le long du corps ou positionnés à 90° par rapport à l’axe du corps. C’est une des positions opératoires les plus fréquentes, notamment pour les interventions chirurgicales. « Plusieurs variantes de cette position peuvent être envisagées : la position semi-assise, les positions déclive et proclive : tête placée plus bas que les pieds pour la première ; membres inférieurs plus bas que la tête pour la seconde« , énumère le Dr Paola Mascitti.

Pourquoi mettre un patient en position décubitus ? 

La position décubitus permet de positionner le patient de manière à surveiller ses constances et peut être déclinée selon l’état du patient. La position latérale de sécurité (ou PLS) est la mise en décubitus latéral d’une personne qui respire normalement mais présentant des troubles de conscience (AVC, phase postcritique d’une crise épileptique, traumatisme crânien). Elle peut être réalisée par une seule personne et permet de maintenir la perméabilité des voies aériennes, tout en assurant l’évacuation de sécrétions buccales. 

Quand mettre un patient en position décubitus proclive ? 

En décubitus proclive, le patient est installé progressivement avec la tête plus haute que les membres inférieurs. Cette position permet l’abaissement des organes pour faciliter le champ opératoire et réduire la pression intracrânienne. « La surélévation de la tête optimise le retour veineux jugulaire en réduisant le volume sanguin cérébral. Cette position est fondamentale en cas d’œdème cérébral. Ainsi, en réduisant la pression abdominale sur le diaphragme la position proclive permet la redistribution de la ventilation vers les zones pulmonaires postéro-basales, moins bien oxygénées en décubitus dorsal« , note le Dr Mascitti. Cette position est donc conseillée en cas de difficultés respiratoires, notamment chez les personnes obèses.

Quand mettre un patient en position décubitus déclive ? 

En décubitus déclive, le patient est installé la tête en bas avec une inclusion qui ne doit pas dépasser 20° pour ainsi favoriser l’irrigation du cerveau. En cas de choc hémorragique, d’hypotension (chute de la tension artérielle), le fait de surélever les membres permet le retour veineux : « le débit cardiaque est augmenté et permet de préserver des organes très sensibles aux chutes de tension : le cœur et le cerveau », ajoute-t-elle.

Quelle est la position recommandée en cas de traumatisme ?

En cas de traumatisme (accident de la voie publique), la position recommandée est le décubitus dorsal. En cas de traumatisme crânien avec troubles de la conscience, la position PLS est recommandée mais la manœuvre doit être effectuée de préférence à deux, afin de maintenir la tête dans l’axe en cas de suspicion de lésion du rachis cervical. « La personne sera positionnée du côté du membre fracturé pour en éviter la mobilisation ». Chez les femmes enceintes et les personnes obèses, la PLS doit être faite du côté gauche pour éviter la compression de la veine cave. Chez l’enfant, la vigilance dans la réalisation de la manœuvre est fondamentale, notamment par rapport à des zones très fragiles comme le rachis cervical.

Quels sont les risques d’une position décubitus ?

Les caractéristiques et difficultés propres à chaque patient doivent être prises en compte avant chaque intervention et positionnement, notamment chez les personnes dénutries, les personnes obèses, les diabétiques ou les personnes atteintes d’artériopathie qui sont plus à risque de faire des complications. Les risques sont principalement liés à l’immobilisation « les points d’appui doivent être vérifiés avant l’intervention« . Le décubitus et ces variantes peuvent parfois avoir des conséquences sur le fonctionnement de l’organisme du patient. Dans certains cas, des lésions nerveuses périphériques, des lésions cutanées, des lésions oculaires ou des lésions de type ischémique « suite à la compression prolongée de certains vaisseaux ou à une hypotension persistante non corrigée » peuvent être observées.

Merci au Dr Paola Mascitti, médecin anesthésiste-réanimateur à Paris et médecin conseil de la MACSF (Mutuelle d’assurance du corps de santé français) .


Source : JDF Santé

A quoi sert la Croix-Rouge ? Comment et que donner ?

A quoi sert la Croix-Rouge ? Comment et que donner ?

Présente partout en France, la Croix-Rouge française est une association d’aide humanitaire qui a pour objectif d’aider les gens défavorisés ou dans une situation de vulnérabilité et de lutter contre la précarité en France. La Croix-Rouge existe aussi dans 188 pays du monde entier. Qui a inventé la Croix-Rouge française ? Quel est le but de la Croix-Rouge et que fait-elle pour aider les gens ? Comment peut-on faire un don d’argent ou de vêtements ? 

C’est quoi la Croix-Rouge ? Quand a-t-elle été créée ?

La Croix-Rouge française est une association indépendante qui agit aux côtés des pouvoirs publics et qui rassemble plus de 65 000 bénévoles et plus de 16 000 salariés engagés dans plus de 600 établissements. Elle a été créée en France en 1864 par Henry Dunant, un homme d’affaires humaniste suisse, après la bataille de Solférino, où elle s’impose comme un mouvement international d’aide et d’assistance aux victimes. Aujourd’hui, la Croix-Rouge n’est pas seulement une institution française : c’est un Mouvement humanitaire international présent dans 188 pays

But, missions  : qu’est-ce que la Croix-Rouge fait pour aider les gens ?

La Croix-Rouge française s’articule autour de 5 piliers : Urgence et secourisme, Action sociale, Formation, Santé et Action internationale. Parmi ses missions :

► La Croix-Rouge française organise, au travers des postes de secours, la mise en place de couvertures sanitaires lors de manifestations sportives ou culturelles, ou lors de rassemblements. 

► La Croix-Rouge française fait des distributions alimentaires qui peuvent prendre différentes formes : paniers, repas chauds, repas partagés, sandwichs, soupes…

► La Croix-Rouge française organise des épiceries sociales dans lesquelles le bénéficiaire vient s’approvisionner régulièrement en ne payant que 10% de la valeur réelle des marchandises, pendant une durée déterminée lors d’un comité d’attribution.

► La Croix-Rouge française aide à la réinsertion professionnelle pour les demandeurs d’emploi de longue durée, sans-domicile-fixe (SDF), jeunes sans revenus…

► La Croix-Rouge française propose aux enfants défavorisés et à leur famille un accompagnement social, psychologique et éducatif individualisé pour construire un projet de vie stable, respectueux du bien-être de l’enfant et des liens qui l’unissent à sa famille.

► La Croix-Rouge française propose aux personnes âgées qui ont besoin d’un soutien quotidien ou ponctuel, des solutions adaptées à leur situation : accueil de jour, hébergement, prestations d’aide et de soins à domicile… 

► La Croix-Rouge française accompagne chaque année près de 3600 enfants et adultes en situation de handicap. L’objectif est de faire participer ces personnes à l’élaboration de leur projet de vie, en associant étroitement les familles.

► Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a pour mission de  protéger et porter assistance à certaines catégories de personnes affectées par un conflit armé ou une situation de violence, qu’il s’agisse de civils, de blessés ou de prisonniers de guerre. Par exemple, c’est le principal acteur humanitaire engagé sur le terrain, en Ukraine, en soutien de la Croix-Rouge ukrainienne

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Logo de la Croix-Rouge française © Croix-Rouge

Quel est le logo de la Croix-Rouge ?

Le logo de la Croix-Rouge est facilement reconnaissable : il s’agit, comme son nom l’indique, d’une croix rouge sur un fond blanc. 

Comment faire un don à la Croix-Rouge ?

Il est possible de faire un don à la Croix-Rouge depuis le site internet, d’un montant ponctuel (montant libre) ou récurrents (tous les mois). La Croix-Rouge se sert des dons pour ses missions prioritaires. La Croix-Rouge française étant une association reconnue d’intérêt général, les dons que vous faites sont éligibles à une déduction fiscale de 75% sur votre impôt sur le revenu dans la limite de 1000 euros de don. Au delà, la déduction d’élève à 66% dans la limite de 20% de votre revenu imposable. Mais aussi, une fois par an, la Croix-Rouge organise une grande quête nationale. Cette année, les volontaires de la Croix-Rouge française iront à la rencontre du public un peu partout en France (supermarchés, marchés, événements…) pour collecter des dons du 3 au 11 juin 2023

Comment donner des vêtements à la Croix-Rouge ?

Le don de vêtements est également possible et fait partie des gestes solidaires pour soutenir l’association et ses actions. Vous pouvez donner tous vos textiles à la Croix-Rouge française, même s’ils ont déjà été portés ou utilisés, qu’il s’agisse de vêtements, chaussures ou linge de maisons. Toutefois :

  • Veillez à ce qu’ils soient propres et secs
  • Attachez les chaussures par paire afin qu’elles ne se retrouvent pas orphelines
  • Mettez tous vos vêtements dans un sac fermé.

Il vous suffit de les déposer dans un point de collecte Croix-Rouge : vous pouvez les apporter directement dans une vesti-boutique, un vestiaire, ou une boutique solidaire Chez Henry ou les déposer dans l’un des conteneurs dédiés (2300 points de collecte répartis dans toute la France : voir la carte interactive ci-dessous). Tous les vêtements propres et en bon état seront distribués à des personnes en situation de précarité que la Croix-Rouge accompagne, revendus à petit prix pour financer les actions sociales menées localement par la Croix-Rouge française.

Quel diplôme pour travailler à la Croix-Rouge ?

Si vous souhaitez vous engager auprès de la Croix-Rouge, c’est possible :

► En tant que bénévole : la Croix-Rouge propose 120 missions bénévoles qui sont répertoriées sur la plateforme benevolat.croix-rouge.fr. Il vous suffit de renseigner le nom de la ville dans laquelle vous souhaitez agir pour accéder à l’ensemble des offres proposées. Si l’une d’entre elles vous intéresse, cliquez sur « se porter volontaire ». Vous serez ensuite recontacté. Aucun diplôme n’est requis pour être bénévole. 

► En tant que salarié : il y a un espace dédié aux offres d’emploi sur le site de la Croix-Rouge dans les secteurs suivants : médical, formation, direction, soin et paramédical, moyens généraux, international, éducatif et social, administration. En fonction des offres, des diplômes spécifiques peuvent être demandés. Il est également possible de déposer une candidature spontanée

Comment contacter la Croix-Rouge ?

  • Par téléphone : 01 44 43 13 00 (numéro de contact) / 0800 858 858 (service d’écoute, d’aide et de soutien de la Croix-Rouge français)
  • Par adresse postale : 98 rue Didot, 75694 Paris Cedex 14
  • Sur leur site internet, via le formulaire de contact

Sources : Site officiel de la Croix-Rouge / Page Facebook de la Croix-Rouge / Vie publique.fr fiche « Quelle est la mission du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ?


Source : JDF Santé