[Mise à jour le 21 février 2023 à 11h24] Le « Buddha Blue », aussi surnommé PTC pour « Pète Ton Crâne », est une drogue de synthèse apparue il y a quelques années dans le Finistère (Bretagne) et qui séduit de plus en plus d’adolescents. Disponible à l’achat sur Internet pour une dizaine d’euros, ce cannabinoïde de synthèse se trouve sous forme de liquide à inhaler dans les cigarettes électroniques et imite les effets psychoactifs du THC. Le PTC est une drogue incolore et inodore que les tests salivaires classiques (pour la consommation de THC notamment) ne détectent pas. Le Buddha Blue est pourtant lié à de graves effets secondaires et déjà responsable de plusieurs hospitalisations. Trois lycéens de Sucy-en-Brie (Val-de-Marne) ont été hospitalisés après en avoir consommé rapporte BFM-TV le 10 février 2023 et une lycéenne de Tarbes (Hautes-Pyrénées) âgée de 15 ans a été hospitalisée en avril 2022 à cause du Buddha Blue rapportait La Nouvelle République des Pyrénées. Deux cas d’overdose mortelle ont par ailleurs été recensés en Europe, informe Grégory Lange, de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie. En France, aucun décès n’a pour le moment été rapporté. Comment se consomme le Buddha Blue ? Quels sont les effets du PTC ? Est-ce que le PTC est légal ?
Définition : c’est quoi le Buddha Blue ?
Produit en Chine et en Inde, le Buddha Blue est un cannabinoïde de synthèse qui, à la différence du cannabis, n’est pas issu d’une plante et ne contient pas de THC mais des molécules qui en imitent les effets. Ses dosages sont difficiles à maîtriser et ses effets, même à des faibles doses, sont la plupart du temps beaucoup plus puissants que ceux du cannabis naturel.
Quels sont les effets du Buddha Blue (PTC) ?
La consommation de Buddha Blue commence par relaxer et « faire planer ». Euphorie, détente et sentiment de joie sont notamment les effets attendus. « Selon moi, les effets de cette drogue sont plus proches de ceux du LSD ou de la kétamine que ceux du cannabis. Parmi les témoignages des ados normands qui ont consommé du Buddha Blue ou les personnes qui se sont exprimées sur les forums, beaucoup disent qu’ils ne savaient pas ce qu’ils fumaient et qu’ils tiraient des bouffées les unes à la suite des autres sans trop faire attention. Et puisque les effets arrivent brutalement, ils se sont retrouvés coincés dansun terrible bad trip, un cauchemar qu’ils ne pouvaient pas arrêter et dans lequel ils étaient conscients« , décrit l’addictologue.
« Les effets de cette drogue sont proches du LSD ou de la kétamine. »
Sans compter que « comme il n’y a ni législation ni contrôle sur ces produits, les fabricants, qui les vendent au marché noir, ne mentionnent pas toujours sur les emballages qu‘il ne faut pas en prendre plus de 3 bouffées. Résultats : ces produits sont extrêmement surdosés. »
Quelle est la composition du Buddha Blue ?
« On estime que ce produit serait composé d’un cannabinol de synthèse équivalent à une concentration en THC de 95%. Mais on ignore encore beaucoup de choses sur ce produit, si des analyses ont été menées et dans quelles conditions elles ont été réalisées. En comparaison, les joints de nos parents contenaient 6 à 8% de THC. Aujourd’hui, le cannabis que l’on trouve en France a une concentration en THC de 15 à 16%. Alors, avec un équivalent de 95% de THC, on peut facilement imaginer que les effets sont colossaux », relate Vincent Villiers, addictologue et hypnothérapeute spécialiste de la dépendance au cannabis. A noter que certains symptômes peuvent persister jusqu’à 24h après la prise.
Comment consommer le Buddha Blue ?
Inodore et incolore, cette substance au goût séduisant se trouve sous forme de liquide à vapoter pour cigarette électronique. On peut également le pulvériser sur des herbes afin d’imiter le cannabis. Peu chère, elle peut être commandée sur Internet pour quelques dizaines d’euros et se trouve sous diverses appellations : Buddha Blue, Blue, Spice, Legal Eye, K2…
Quels sont les effets secondaires du Buddha Blue (PTC) ?
Mais pendant la phase de « montée », le consommateur peut aussi ressentir des effets indésirables tels que :
faim
bouffées de chaleur
violents maux de tête
détresse respiratoire
tachycardie (le cœur bat très rapidement voire de façon irrégulière)
hallucinations
paralysie
crises de paranoïa et sorties de corps
perte de mémoire
Est-ce que le Buddha Blue (PTC) est légal ?
Depuis un arrêté du 31 mars 2017, le Buddha Blue (qui correspondrait au cannabinoïde 5F-AKB-48) est classé sur la liste des stupéfiants. Sa vente et son utilisation sont donc illégales.
Que faire en cas d’intoxication au Buddha Blue (PTC) ?
En cas de crise d’anxiété ou d’attaque de panique, il est conseillé de s’asseoir, de mettre la tête en bas puis de respirer régulièrement et lentement. En cas de symptômes plus graves (comportement délirant, détresse respiratoire, hallucinations, tachycardie, crise de paranoïa…), appelez le 15 pour demander une assistance médicale. Ne conduisez surtout pas après avoir consommé cette substance.
Peut-on être addict au Buddha Blue (PTC) ?
En théorie, plus la teneur d’un produit en THC est élevée, plus l’effet addictif est important. « Or, puisque les effets du Buddha Blue sont extrêmement puissants, tester cette drogue de synthèse génère souvent de l’angoisse. Peu de monde vit bien cette expérience hallucinatoire et peu de monde veut la réitérer« , explique Vincent Villiers. Autrement dit, à cause des effets violents voire traumatisants de cette substance, son effet addictif resterait donc modéré.
Que faire si mon ado consomme du Buddha Blue (PTC) ?
« En addictologie, on ne parle pas de « dépendance » pour les adolescents, mais plutôt de « conduite addictive » puisqu’on estime que le cerveau des adolescents n’est pas encore terminé d’un point de vue structurel. C’est à un âge un peu plus avancé qu’on peut parler d’un phénomène de dépendance. Par ailleurs, la plupart des adolescents qui présentent des conduites addictives vont les abandonner à l’âge adulte. En revanche, il y a matière à s’inquiéter quand il y a suspicion de conduite addictive, quand l’ado se désociabilise, que ses notes chutent à l’école ou que son comportement change (agressivité, repli sur soi, manque de confiance, vulnérabilité, perte d’appétit…)« , explique notre interlocuteur. Pour aider un jeune à abandonner ses conduites addictives, des consultations jeunes consommateurs (CJC) sont dispensés par des professionnels dans certains Centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) ou dans des lieux spécialisés dans l’accueil des jeunes (Maisons des adolescents, Points accueil écoute jeunes). Il s’agit d’une méthodologie adaptée pour accompagner les ados dans leur conduite addictive à l’égard des substances tel que le cannabis et de leur proposer une aide avant que leur consommation ne devienne problématique. L’ado peut s’y rendre seul ou être accompagné d’un proche ou de ses parents.
Merci à Vincent Villiers, addictologue et hypnothérapeute spécialiste de la dépendance au cannabis.
Sources :
– Système d’identification des substances à l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT)
– Drogues Infos Services, l’Association Nationale de prévention en Alcoologie et en Addictologie de Normandie
« Cette nuit, à minuit, mon petit ange, mon voleur de brosses à dents, mon petit lion au regard si doux, s’est envolé vers les étoiles, après 13 jours de lutte. Je n’ai plus de mots… seulement une immense douleur, et l’amour infini que j’ai pour lui » a posté Eglantine Éméyé sur son compte Instagram le 20 février 2023 pour annoncer le décès de son fils Samy âgé de 17 ans. Ce dernier était polyhandicapé et souffrait d’autisme et d’épilepsie. La prévalence du polyhandicap est de 0,50 pour mille en France, « ce n’est donc pas une situation rare » souligne la Haute Autorité de Santé. Que veut dire polyhandicapé ? Quelles causes ? Conséquences ? Quelles sont les maladies concernées ? Définitions.
La définition française officielle du polyhandicap a été réactualisée par le décret du 9 mai 2017. Les personnes polyhandicapées sont celles « présentant undysfonctionnement cérébral précoce ou survenu au cours du développement, ayant pour conséquence de graves perturbations à expressions multiples et évolutives de l’efficience motrice, perceptive, cognitive et de la construction des relations avec l’environnement physique et humain, et une situation évolutive d’extrême vulnérabilité physique, psychique et sociale au cours de laquelle certaines de ces personnes peuvent présenter, de manière transitoire ou durable, des signes de la série autistique« .
Quels sont les handicaps associés ?
La personne polyhandicapée présente des handicaps graves et multiples comme par exemple :
l’absence de marche autonome
pas de langage oral signifiant
une déficience intelectuelle profonde
Quelles sont les causes du polyhandicap ?
Le polyhandicap fait suite à une lésion cérébrale grave et précoce, généralement avant l’âge de 2 ans. Comme le rappelle la Haute Autorité de Santé (HAS), « les causes sont connues dans 70% des cas ». Elles sont :
en majorité prénatales c’est-à-dire avant la naissance dans 70 à 80% des cas, « essentiellement génétiques »
périnatales c’est-à-dire lors de la naissance dans 10 à 15% des cas (grande prématurité par exemple)
postnatales c’est-à-dire après la naissance dans 10 à 15% des cas.
Quelles sont les conséquences du polyhandicap ?
La personne polyhandicapée est très dépendante de son entourage. Les atteintes cérébrales ont des conséquences sur la croissance, la mobilité, la perception, la cognition, les relations avec les autres… et ces conséquences évoluent au fil du temps. Parmi celles-ci :
la douleur (nociceptives, neuropathiques, psychologiques)
le risque de dénutrition causé par les difficultés alimentaires (fausse route, refus de manger) et/ou digestives
l’épilepsie, c’est une comorbidité fréquente chez la personne polyhandicapée (50 à 65% selon les études)
les atteintes motrices et les troubles du tonus musculaire (hyper ou hypotonie par exemple)
les troubles neuro-orthopédiques (cypho-scoliose grave, fragilités osseuses entraînant des fractures)
les problèmes respiratoires (première cause de décès des personnes polyhandicapées)
les troubles digestifs (le reflux gastro œsophagien est très fréquent de même que la constipation)
les troubles du sommeil
les troubles du comportement (30 à 40% des cas).
Quelle est l’espérance de vie d’une personne polyhandicapée ?
L’espérance de vie de la personne polyhandicapée a augmenté depuis quelques années, mais reste inférieure à la moyenne.
Sources :
Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS) Générique Polyhandicap, HAS, mai 2020
Polyhandicap et handicaps rares, Ministère des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées
Particulièrement populaire en ce moment, l’expression « personne toxique » est couramment utilisée dans les séries ou dans les livres, mais pourtant, elle n’est pas nouvelle. « La notion de toxicité remonte au moins aux années 1980 je dirais, indique en préambule Dana Castro, psychologue que nous avons interviewée sur ce sujet. Même si en fait, il y a toujours eu des personnes toxiques. On en entend de plus en plus parler, peut-être parce que les relations ou les modes de communication sont plus compliqués, avec un sentiment d’urgence un peu plus aiguë qu’auparavant« . Mais concrètement, ça veut dire quoi « une personne toxique » ? Quels sont les signes à surveiller ? Et surtout, comment s’en détacher pour ne plus subir ?
Définition : ça veut dire quoi « être toxique » ?
« On est toxique pour quelqu’un quand notre comportement devient envahissant. Pour dire qu’une personne ou qu’une relation est toxique, il faut qu’il y ait un caractère chronique et que ça ait des conséquences délétères sur le bien-être d’autrui. Ces conséquences sont alors similaires à des toxines qui à terme, nuisent à la santé« . Une personne toxique peut être n’importe qui dans l’entourage : quelqu’un de son travail, un(e) ami(e), un parent, un conjoint… Et tout le monde peut, à un moment de sa vie, être au contact d’une personne toxique. « En effet, ce n’est pas seulement les personnes naïves ou vulnérables qui sont touchées, mais potentiellement tout le monde.La toxicité est une question de personnalité qui peut se révéler dans toutes les sphères de la vie« , confirme Dana Castro.
5 signes pour reconnaître une personne toxique
« La toxicité d’une personne ne survient pas de manière aiguë. Au contraire, c’est un processus insidieux, durable, progressif et répétitif. C’est une sorte d’empoisonnement à petit feu qui renforce chaque jour un peu plus notre désorganisation interne« , illustre notre interlocutrice. On observe plusieurs signes évocateurs d’une forme de toxicité :
1.La personne toxique est égocentrée : pour elle, rien n’est gratuit (si elle vous offre son aide, elle vous le facturera d’une manière ou d’une autre). Aussi, ses besoins priment sur ceux des autres et la frustration de ses besoins peut entraîner des comportements et attitudes toxiques (culpabilisation, rabaissement, manipulation…)
2.La personne toxique fait preuve d’externalisation : les problèmes ou les désaccords ne peuvent pas provenir d’elle-même, c’est forcément de la faute de l’autre ou qui résulte d’une cause externe.
3.La personne toxique a une forme de rigidité : elle ne sait pas écouter ou prendre en compte les avis ou les besoins de l’autre. Elle agit ou pense comme elle a décidé. Elle a un besoin central de tout contrôler et a tendance à intervenir dans vos décisions ou à s’immiscer dans vos affaires personnelles. La relation est forcément unilatérale puisque seuls les besoins d’une des deux parties sont réellement considérés.
4. La personne toxique est culpabilisante et rabaissante : que ce soit par des comportements (par exemple, elle ne vous convie plus à ses événements pour vous sanctionner) ou par des propos (elle vous critique, vous fait des reproches, ne pointe du doigt que vos défauts, minimise vos sentiments, ignore vos ressentis…). Cela entraîne une remise en question chez la personne qui subit : elle commence à douter et ne sent plus à la hauteur. Elle développe ainsi des craintes et une peur de mal agir voire de perdre l’autre
5. Attention, la personne toxique n’est pas « que » mauvaise. « Justement, c’est ça qui est pernicieux puisque la personne peut être bienveillante par moment, attachante ou avec des qualités que l’on apprécie« , tient à préciser la psychologue.
Comment se sent-on face à une personne toxique ?
Les ressentis peuvent différer en fonction des personnes mais globalement, au contact d’une personne toxique :
On se sent démuni, fatigué mentalement
On fait preuve de beaucoup d’empathie, on excuse ses comportements
On se remet perpétuellement en question
On culpabilise de mal agir, de ne pas être à la hauteur
On se sent stressé face à elle
On a l’espoir infondé que la personne peut changer (par exemple, on va organiser un voyage dans l’espoir que la relation s’améliore, alors que fondamentalement, la personne ne peut pas changer. Certaines personnes vont même jusqu’à avoir des enfants dans l’espoir que l’autre change).
On a tendance à l’idéaliser et à ne garder en tête que les bonnes périodes ou les bons côtés.
Y a-t-il un test pour savoir si une personne est toxique ?
Non, il n’y a pas de test officiel pour poser le diagnostic de « personne toxique ». Seule une appréciation qualitative peut permettre de juger si une personne est toxique pour soi. « A partir du moment où le comportement d’une personne de son entourage est envahissant (on se sent étouffé, on est mal à l’aise, on ne sait pas comment agir…) ou nuit à notre épanouissement, c’est qu’il y a un problème« , poursuit notre interlocutrice.
Que faire face à une personne toxique ?
Heureusement, il est tout à fait possible de faire face à une personne toxique ou de s’en détacher.
Une relation toxique s’arrête quand l’une des deux personnes ne rentre plus dans le jeu de l’autre
► 1ère étape : prendre conscience. Pour se défaire d’une personne toxique, encore faut-il savoir l’identifier et prendre conscience du problème. « La prise de conscience dépend des limites de ce qu’on est prêt à supporter. Elle peut être longue car certaines personnes ont des seuils de tolérance très élevés. Le déclic ne se fait pas du jour au lendemain », indique notre interlocutrice.
► 2ème étape : ne pas s’auto-flageller. « Il ne faut surtout pas culpabiliser de ne pas s’en être rendu compte tout de suite. Au début, on ne s’aperçoit pas que l’autre est toxique. On le pardonne et on lui trouve des excuses », observe Dana Castro. D’autant plus que la personne toxique est habile et sait comment agir pour parvenir à ses fins, c’est ce qu’on appelle la manipulation et c’est très difficile à déceler. « Ensuite, on prend peu à peu conscience qu’il faut qu’on se « sauve » de cette relation qui n’est pas saine et qui nous fait du mal »
► 3ème étape : dire « non ». Il faut apprendre progressivement à s’opposer à l’autre, sans avoir peur des conséquences, avec la conviction qu’on est capable d’affronter ses peurs.
► 4ème étape : consulter un psy pour clarifier ses idées et se protéger. « Ce n’est évidemment pas une obligation mais il s’agit là d’une aide précieuse pour avoir les outils et être le plus armé possible dans son processus de séparation« , tient à préciser notre experte.
► 5ème étape : réussir à s’enfuir physiquement et psychiquement. « Face à une personne toxique, la solution radicale serait de s’enfuir et de couper les ponts le plus rapidement possible, mais dans les faits, ce n’est pas aussi simple que ça. On peut être loin géographiquement d’une personne et avoir son esprit complètement occupé par elle, et dans ce cas, la relation toxique persiste. Alors, avant de s’enfuir au sens physique du terme, l‘idée est de se défusionner psychiquement et progressivement de la personne toxique« , conseille la psychologue. Concrètement, il faut se distancier, ne plus agir en fonction d’elle. C’est un véritable travail d’auto persuasion et là encore ce travail de rétablissement est nécessairement progressif. Une relation toxique s’arrête quand l’une des deux personnes ne rentre plus dans le jeu de l’autre et qu’elle ne laisse plus de place à la manipulation.
Merci à Dana Castro, psychologue et psychothérapeute.
On connait la cocaïne, l’héroïne, la MDMA, mais un peu moins la 3-MMC. Cette drogue plus récente fait parler d’elle depuis l’accident de la route de Pierre Palmade survenu le 10 février 2023. L’humoriste aurait reconnu lors de sa garde à vue avoir pris de la 3-MMC, a rapporté Le Parisien. Auditionné par la police début février pour une autre affaire, il aurait déjà indiqué consommer de la 3-MMC, selon le JDD. Cette drogue est parfois prise lors des plans chemsex, pratique consistant à avoir des rapports sexuels sous l’emprise de stupéfiants. Mais qu’est-ce que la 3-MMC ? Que signifie cette appellation ? Quelle différence avec la cocaïne ? Quels effets secondaires ? Dangers ? Quel risque de dépendance ? Explications.
C’est quoi la 3-MMC ?
La 3-MMC ou « 3-MéthylMéthCathinone » est une substance psychostimulante de synthèse, dérivée de la cathinone naturelle que l’on trouve dans les feuilles du khat (Catha edulis), un arbuste africain. Depuis 2012, toutes les molécules dérivées de la cathinone sont classées sur la liste des stupéfiants en France. Il en existe plus d’une cinquantaine dont les plus connues sont -outre la 3MMC- la 3-CMC, la 4-MEC, la MDPV, et l’alpha-PVP. La cathinone est chimiquement similaire à l’amphétamine et à l’éphédrine.
Dans sa forme pure, la 3-MMC a l’apparence d’une fine poudre blanche ou de petits cristaux blancs. Elle peut être vendue sous la forme de poudre (le plus fréquent), de comprimés ou de gélules. Plus rarement, sous forme liquide ou de buvards.
Quels sont les effets de la 3-MMC ?
La 3-MMC est une drogue qui stimule le système nerveux central (cerveau), comme les amphétamines ou la cocaïne.
Elle augmente l’empathie.
Elle augmente l’euphorie, l’énergie et diminue la sensation de fatigue.
Elle augmente la sensation d’être plus proche des autres.
Elle augmente l’endurance, la confiance en soi et procure une sensation de puissance.
Elle améliore le désir et les performances sexuelles.
Combien de temps durent les effets de la 3-MMC ?
Par voie nasale ou en injection : 2 heures environ.
Par voie orale : entre 4 et 6 heures environ.
Comment se prend la 3-MMC ?
La 3-MMC peut être ingérée (voie orale),sniffée (voie nasale), injectée (par seringue directement dans le sang) ou insérée par voie anale.
3-MMC et chemsex
« Les cathinones font partie des produits les plus utilisés pour le chemsex« rappelle le site Drogues Info Service. Le chemsex désigne la consommation de produits psychoactifs (essentiellement des stimulants) lors de relations sexuelles. Le 3-MMC peut y être ingérée, sniffée ou injectée (on parle alors de « slam »). En prenant cette drogue, les participants cherchent à augmenter l’excitation sexuelle et l’endurance.
Quels sont les effets secondaires et dangers de la 3-MMC ?
Sueurs, palpitations, nausées, vertiges, pertes de mémoire… « La toxicité des cathinones comme la 3-MMC est essentiellement cardiaque, psychiatrique et neurologique » détaille l’association Réso-Infectio PACA Est dans un document publié en 2021 sur le chemsex. Ces drogues peuvent entraîner :
des problèmes cardiovasculaires (tachycardie, douleurs thoraciques, hypertension artérielle)
des troubles neurologiques (céphalées, bouffées de chaleur, bruxisme, convulsions, tremblements…)
des troubles digestifs (douleurs abdominales, vomissements, perte d’appétit)
Les principales conséquences psychiatriques d’une consommation de cathinone sont :
la survenue d’anxiété,
d’attaque de panique prolongée,
d’état délirant aigu,
d’hallucinations,
de paranoïa,
d’insomnie,
de dépression,
d’idées suicidaires
de troubles cognitifs
En excès (overdose) :
Hyperthermie sévère (élévation de la température du corps)
Rhabdomyolyse (destruction des cellules musculaires)
Hyponatrémie (manque de sodium), acidose
Choc, collapsus cardiorespiratoire
Infarctus
Œdème cérébral
Défaillance multi-organe et décès
Les cathinones de synthèse provoquent un très fort craving, c’est-à-dire que l’envie d’en reprendre est très forte, accentuant leur dépendance.
Quel est le prix de la 3-MMC ?
Environ 20 euros le gramme sur Internet, revendu 25 euros. C’est une drogue moins chère que la cocaïne, la MDMA/ecstasy ou la méthamphétamine.
Une parodontite est une maladie infectieuse généralement causée par une gingivite. Elle peut être sévère ou agressive selon ses caractéristiques. Elle est souvent douloureuse. Les antibiotiques et les bains de bouche ne sont pas les traitements les plus recommandés. Quels sont les symptômes ? Comment la diagnostiquer ? Comment guérir une parodontite ?
Définition : qu’est-ce qu’une parodontite ?
La parodontite est une atteinte des tissus parodontaux (c’est-à-dire des tissus de soutien de la dent : os, ligament, gencive, cément). Elle fait souvent suite à une gingivite (ou inflammation de la gencive). La parodontite correspond à une inflammation aiguë, avec perte progressive d’os pouvant aboutir à la mobilité de la dent, puis à terme à la chute de la dent.
Quelles sont les causes d’une parodontite ?
La parodontite peut être causée par des bactéries spécifiques, mais aussi par des défauts d’hygiène buccodentaire, par l’âge, par des modifications hormonales (notamment lors de la grossesse ou de la ménopause), par des maladies (notamment par lediabète et par le VIH), ainsi qu’à des habitudes de vie : consommation de tabac, d’alcool ou encore malnutrition.
Quels sont les symptômes de la parodontite ?
La parodontite se manifeste par une rougeur et un gonflement de la gencive, avec parfois des suppurations. Elle peut être accompagnée de douleurs, de gêne, d’halitose (mauvaise haleine). « À l’examen, le dentiste retrouve une perte d’attache du ligament (qui relie la dent à l’os) et une mobilité des dents« , explique le Dr Vidal.
Est-ce que la cigarette électronique peut causer une parodontite ?
« Les effets de la cigarette électronique sur le parodontaux sont toujours discutés, mais semblent être une réalité« , explique le Docteur Vidal. Et d’ajouter : « les cigarettes électroniques peuvent être considérées comme une alternative intéressante pour accompagner l’arrêt du tabac, mais ce sont pas une solution en soi« .
Est-ce qu’une couronne dentaire peut provoquer une parodontite ?
« Des couronnes dentaires mal adaptées sont des facteurs de parodontite, dans le sens où elles ne permettent pas une hygiène dentaire rigoureuse, et donc l’accumulation de plaque dentaire« , prévient le Docteur Vidal. En revanche, une couronne bien adaptée permet une bonne cicatrisation d’une parodontite correctement prise en charge.
La parodontite agressive est une atteinte des atteintes aiguës des tissus parodontaux qui touche essentiellement les patients jeunes, sans maladie générale. Elle est caractérisée par une perte osseuse précoce et une perte d’attache importante. On retrouve souvent une bactérie (Porphyromonas gingivalis) qui semble être spécifique de cette pathologie. « Elle se retrouve prédominante dans certaines familles » note le Dr Vidal.
Qu’est-ce qu’une parodontite sévère ?
Pour le Dr Vidal, « La parodontite sévère caractérise juste le stade de la pathologie parodontale : du fait de son ancienneté ou parfois de son agressivité. »
Est-ce que la parodontite est contagieuse ?
La parodontite est une maladie infectieuse, liée à la présence de bactéries, mais au milieu d’autres cofacteurs. « Dans l’absolu, j’ai envie de dire que c’est contagieux, mais je ne trouve aucune littérature qui parle de contagiosité », ajoute le spécialiste;
Comment savoir si on a une parodontite ?
Le diagnostic de la parodontite est principalement posé par le dentiste traitant après examen clinique et radiographique. L’examen clinique montre un saignement des gencives, la présence de poches parodontales (c’est-à-dire une perte d’attache du ligament) et parfois des mobilités dentaires. La sévérité de l’atteinte peut être mesurée par réalisation d’une mesure de la perte d’attache ligamentaire (c’est-à-dire de la profondeur des poches parodontales) et par analyse d’un status parodontal (réalisation d’un ensemble de radiographies précises). Ce dernier est « au fur et à mesure remplacé par un examen radiographique en 3 dimensions (Cone beam) de haute précision », ajoute le Dr Vidal. Ces mesures peuvent avoir de l’intérêt pour évaluer la réussite du traitement mis en place. Parfois, un antibiogrammepeut être réalisé pour reconnaître les bactéries présentes en bouche.
« Les antibiotiques sont rarement utiles »
Quels traitements pour soigner une parodontite ?
« Les antibiotiques sont rarement utiles« , signale d’emblée le Dr Vidal. Le traitement consiste en premier lieu en la mise en place d’une hygiène bucco-dentaire rigoureuse et par des modifications d’habitudes de vie néfastes (arrêt du tabac principalement). Un détartrage-polissage puis un surfaçage sont recommandés dans le traitement de la parodontite. Parfois, des interventions chirurgicales s’imposent. « Des cofacteurs locaux pourront être prises en charge, par le remplacement des prothèses inadaptées, par le remplacement des dents absentes, par l’amélioration de l’occlusion (c’est à dire des points de contact des dents entre elles)« , ajoute notre interlocuteur.
Comment prévenir une parodontite ?
Afin de prévenir la parodontite, il est recommandé d’adopter une bonne hygiène bucco-dentaire :
► Se brosser les dents 2 minutes 3 fois par jour avec brosse à dents souple, ou brosse à dents électrique.
► Effectuer un brossage interdentaire (fil, brossettes, jet).
► Consulter régulièrement son chirurgien-dentiste (6 mois à 1 an, selon les patients).
► Consulter en cas de saignement des gencives ou mobilité des dents.
► Les bains de bouche ne sont pas recommandés au long cours, rappelle le spécialiste.
► Arrêter de brosser si les gencives saignent : « ça ne fera qu’aggraver le problème en maintenant en place les facteurs d’atteinte parodontale », précise-t-il.
La dernière version du calendrier vaccinal date de juin 2022, il est toujours en vigueur en 2023. Mais ce calendrier des vaccinations est susceptible d’être mis à jour en fonction des actualités liées à la vaccination. En France, le calendrier vaccinal en vigueur est mis au point par le ministère chargé de la Santé, après avis de la Haute autorité de santé (HAS). Il rassemble l’ensemble des recommandations à destination des personnes résidant en France en fonction de leur âge et émet les recommandations vaccinales « générales » et des recommandations vaccinales « particulières » propres à des situations spécifiques (risques accrus de complications, d’exposition ou de transmission) ou à des expositions professionnelles.
Quelles sont les recommandations 2023 pour le vaccin Bexsero ?
Toujours en 2023, la vaccination contre les infections invasives à méningocoques (méningite) de sérogroupe B par Bexsero® est recommandée chez l’ensemble des nourrissons dès l’âge de 2 mois et avant l’âge de 2 ans avec le schéma suivant : première dose à l’âge de 3 mois, deuxième dose à 5 mois et dose de rappel à 12 mois (M3, M5, M12). La vaccination contre le méningocoque B est également recommandée pour l’entourage familial des personnes à risque élevé d’infections invasives à méningocoques. Un rappel de vaccination contre le méningocoque B tous les 5 ans est recommandé chez les personnes présentant un risque continu d’exposition aux infections invasives à méningocoque.
Quel est le calendrier vaccinal 2023 pour les bébés et enfants ?
Termes utilisés : Nouveau-né : Période de la vie de de 0 à 28 jours • Nourrisson : Période de 29 jours à 23 mois • Enfant : Période de 2 ans à 18 ans • DTCaP : vaccin combiné diphtérie, tétanos, poliomyélite et coqueluche contenant des doses complètes d’anatoxine diphtérique (D) et d’antigènes coquelucheux (Ca). • dTcaP : vaccin combiné diphtérie, tétanos, poliomyélite et coqueluche contenant des doses réduites d’anatoxine diphtérique (d) et d’antigènes coquelucheux (ca).
En février 2023 : la HAS recommande que la vaccination contre la grippe saisonnière, préférentiellement avec le vaccin administré par voie intranasale (Fluenz Tetra), puisse être proposée chaque année aux enfants sans comorbidité âgés de 2 à 17 ans révolus, sans qu’elle soit rendue obligatoire.
Quel est le calendrier vaccinal 2023 pour les adultes ?
La vaccination contre la coqueluche est recommandée chez la femme enceinte à partir du deuxième trimestre de grossesse, en privilégiant la période entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée (absence de règles), afin d’augmenter le transfert des anticorps maternels et d’assurer une protection optimale du nouveau-né.
Quel calendrier vaccinal 2023 pour les plus de 65 ans ?