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Kiné respiratoire et bronchiolite : recommandée ou pas ?

Kiné respiratoire et bronchiolite : recommandée ou pas ?

Longtemps utilisée chez les bébés atteints de bronchiolite, la kinésithérapie respiratoire par désencombrement bronchique (comprenant des manoeuvres, ndlr) n’est plus systématique aujourd’hui, et même plus recommandée pour les moins d’1 an qui font leur premier épisode « mais la kinésithérapie respiratoire, ce ne sont pas seulement les techniques de désencombrement » expose d’emblée Pascale Mathieu, kinésithérapeute et Présidente du Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes. Quel est le rôle aujourd’hui du kinésithérapeute dans la prise en charge de la bronchiolite ? Pour quels bébés ? De quel âge ? Quelles sont les contre-indications ? Réponses avec Pascale Mathieu et le Dr Frédéric Le Guillou, pneumologue et Président de l’association Santé respiratoire France.

Quelles sont les indications de la kiné respiratoire en cas de bronchiolite ?

Les manoeuvres de kinésithérapie respiratoire pour désencombrer les bronches ne sont plus recommandées chez les enfants de moins d’un an qui ont un premier épisode de bronchiolite « mais la kiné respiratoire (hors manoeuvres, ndlr) est efficace pour assurer le confort de l’enfant, améliorer les signes et soulager les symptômes notamment par le mouchage du  nez et le suivi de l’évolution de l’état de l’enfant » précise Pascale Mathieu. La HAS recommande de proposer « la kinésithérapie respiratoire qu’aux enfants qui souffrent par exemple d’une pathologie respiratoire chronique ou d’une maladie neuromusculaire« . « La kiné respiratoire peut être efficace pour la prise en charge de la bronchiolite si elle est liée à d’autres pathologies respiratoires que l’infection virale classique pour drainer les sécrétions. Elle peut soulager l’enfant » confirme le Dr Frédéric Le Guillou. « En effet, à partir de plusieurs épisodes de bronchiolites on peut rapprocher la prise en charge à celle de l’asthme et la kiné respiratoire peut être utile pour soulager l’enfant en l’aidant à drainer les sécrétions » ajoute-t-il. 

Pourquoi la kiné respiratoire n’est plus recommandée par la HAS ?

En raison d’un manque de preuves dans la littérature scientifique, la Haute Autorité de Santé (HAS) a décidé en novembre 2019 de ne plus recommander la kinésithérapie respiratoire visant à désencombrer les bronches chez l’enfant de moins de 12 mois lors du premier épisode de bronchiolite. « L’augmentation du flux expiratoire n’est pas efficace dans la prise en charge des nourrissons hospitalisés pour une bronchiolite aiguë. N’ayant pas fait la preuve de son efficacité pour les formes de bronchiolites traitées en ambulatoire non plus, elle n’est donc pas recommandée » a expliqué l’autorité. « Il faut lever l’ambiguïté. Il ne s’agit pas d’une contre-indication mais seulement d’une recommandation qui ne concerne pas tous les enfants » souligne Pascale Mathieu qui précise que « la kinésithérapie respiratoire, ce ne sont pas seulement les techniques de désencombrement ». Plusieurs syndicats de kinésithérapeutes avaient réagi à la publication de la HAS dans un communiqué, rappelant qu’ « à aucun moment la HAS ne dit qu’il ne faut pas consulter de kinésithérapeute en cas de bronchiolite ».

Quel est le rôle du kinésithérapeute en cas de bronchiolite ?

« Les parents peuvent consulter un kinésithérapeute qui pourra expliquer comment fractionner les apports alimentaires et comment aider leur enfant à mieux respirer grâce aux techniques de désobstruction des voies aériennes supérieures (mouchage du nez), sans aspirations nasopharyngées » répond la kinésithérapeute. Cette désobstruction doit être systématique et faite plusieurs fois par jour. Chez l’adulte « on travaille également sur les volumes en faisant expirer puis inspirer fortement le patient pour garder du volume à l’intérieur des poumons en travaillant le diaphragme et les muscles de la respiration« .

Qui consulter si bébé est très encombré ?

« Il faut consulter en premier lieu le médecin généraliste en cas de bronchiolite, insister sur le nettoyage de nez du bébé, aérer la chambre, fractionner l’alimentation s’il a des difficultés à manger » recommande le Dr Frédéric Le Guillou, pneumologue. « Le kinésithérapeute pourra également orienter les parents vers les Urgences si besoin. Le suivi par un kiné permet d’éviter de nombreux passages aux Urgences inutiles et le risque de saturation des services de santé surtout en période hivernale » rappelle la kinésithérapeute.

Comment se déroule une consultation chez le kiné pour bronchiolite ?

« En cas de bronchiolite, le kiné reçoit les parents et l’enfant, interroge sur l’alimentation, le sommeil, le vomi, la toux, la présence ou non de diarrhée, ou encore l’essoufflement du bébé » explique la kinésithérapeute. « Ensuite il déshabille l’enfant et l’examine : il regarde la fréquence respiratoire et cardiaque, écoute si il y a du sifflement, si le nez est encombré, si le ventre se creuse quand le bébé respire, si il est en détresse respiratoire » poursuit notre interlocutrice. Tous les signes permettent ensuite de savoir quelle est la conduite à tenir. Si la prise en charge à l’hôpital n’est pas utile, « on procède au mouchage qui est essentiel et que souvent les parents n’osent pas effectuer. On peut également avoir recours aux techniques de kinésithérapie de désencombrement dans les cas où le bébé en a besoin (plus d’un an, épisodes répétés de bronchiolite, ndlr) » ajoute notre interlocutrice.

A partir de quel âge la kiné respiratoire peut-elle être pratiquée ?

Les manoeuvres de kiné respiratoire visant à désencombrer les bronches d’un enfant ne peuvent pas être pratiquées avant l’âge d’un an, sauf si l’enfant souffre d’une pathologie respiratoire chronique, d’une maladie neuromusculaire…

Combien de temps dure la kiné respiratoire en cas de bronchiolite ?

On consulte le temps nécessaire. « Parfois, 3 visites chez le kiné suffisent. Si les signes persistent, on pourra voir le bébé pendant une semaine. Il n’y a pas de durée prédéfinie » répond la kinésithérapeute.

Quelles sont les indications de la kiné respiratoire chez l’adulte ?

Chez l’adulte, la kiné respiratoire est indiquée en cas de maladies respiratoires (BPCO par exemple), bronchite, mucoviscidose, suites de chirurgies thoraciques (cancers du poumons, pleurésie) ou d’opération au niveau cardiaque entraînant des difficultés de mobilité de la cage thoracique et pour les pathologies pulmonaires. « La kiné respiratoire permettra de drainer les sécrétions bronchiques pour éviter la surinfection » précise le pneumologue.

Quelles sont les contre-indications de la kiné respiratoire ?

Les pathologies liées à une fragilité osseuse, telle que la maladie des os de verre, sont des contre-indications à la kiné respiratoire. « L’insuffisance cardiaque est aussi une contre-indication à la kiné respiratoire. Et il faut faire attention à ne pas traumatiser l’enfant. Certaines pratiques peuvent être vécues comme violentes, parfois. On ne devrait pas en faire pour les bébés de moins d’un an lors d’un premier épisode de bronchiolite » indique Frédéric Le Guillou en accord avec les recommandations de la HAS de 2019.

La kiné respiratoire est-elle prise en charge en cas de bronchiolite ?

La kiné respiratoire est remboursée en cas de bronchiolite chez le bébé sur prescription médicale. 

Merci à Pascale Mathieu, kinésithérapeute et Présidente du Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes et au Dr Frédéric Le Guillou, pneumologue et Président de l’Association Santé respiratoire France.


Source : JDF Santé

Vasoconstriction : définition, causes, effets

Vasoconstriction : définition, causes, effets

Définition : qu’appelle-t-on une vasoconstriction ? 

Dans le domaine médical, la vasoconstriction désigne le processus naturel qui consiste à diminuer le calibre des vaisseaux sanguins grâce à la contraction des fibres musculaires. « Avec le phénomène de la vasodilatation, qui est le mécanisme inverse, la vasoconstriction intervient dans le cadre de la vasomotricité, explique le Dr. Jean-François Renucci. Ce phénomène concerne essentiellement les artères de petit calibre (artérioles). Il se produit sous la commande des influx nerveux provenant des centres vaso-moteurs, mais aussi selon la quantité d’oxygène et de bicarbonate dans le sang, voire de certaines hormones« .

Schéma de la vasoconstriction
Schéma de la vasoconstriction © PH-HY-Adobestock

Quels sont les types de vasoconstriction ?

Il en existe de 3 sortes : 
Le SVCR. Le syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible est rare. Il concerne plutôt les femmes autour de 45 ans et se manifeste essentiellement par une céphalée sévère. « Il est dû le plus souvent à la consommation de substances comme le cannabis, certains antidépresseurs, les vasoconstricteurs ORL… « , précise le Dr. Renucci.
La vasoconstriction pulmonaire hypoxique (VPH). « Le poumon est le seul organe dont les vaisseaux se contractent en cas d’hypoxie (diminution du taux d’oxygène dans le sang), car dans tous les autres organes, la réponse est une vasodilatation, indique le Dr. Renucci. Dans le poumon, en cas de mauvaise ventilation d’une partie, le débit sanguin est préférentiellement dirigé vers les zones bien ventilées« . Ceci se produit dans certaines situations : hypoxie d’altitude et lésions pulmonaires focales.
La vasoconstriction artérielle. La diminution du calibre d’une artère crée une mauvaise « alimentation » de l’organe concerné, donc son mauvais fonctionnement. Selon sa localisation, les symptômes sont différents. Dans certaines situations, l’hypertension artérielle peut provoquer une vasoconstriction cérébrale et un AVC (accident vasculaire cérébral).

Quelles sont les causes d’une vasoconstriction ?

Il existe plusieurs facteurs déclenchant la vasoconstriction : 

  • La lésion des cellules musculaires : ce mécanisme physiologique contribue, par exemple, à arrêter un saignement lorsqu’un vaisseau sanguin est lésé, constituant ainsi la première phase de l’hémostase.
  • La production de certaines hormones comme l’angiotensine II, l’adrénaline ou encore la noradrénaline.
  • Le froid, afin de conserver la température du corps
  • Le stress, via la production d’adrénaline
  • La nicotine provoque une vasoconstriction des artères
  • La prise de certains médicaments, notamment ceux destinés à limiter les saignements.

Qu’est-ce qu’un effet vasoconstricteur ?

« Il s’agit d’un phénomène qui mime celui de la vasoconstriction : en rétrécissant le calibre des vaisseaux sanguins, il a un effet décongestionnant« , indique notre expert. Cela est principalement utilisé en cas de rhume pour décongestionner le nez, afin de stopper l’écoulement et favoriser une meilleure respiration.

Le froid peut-il provoquer une vasoconstriction ?

Oui, lorsqu’il fait froid, les vaisseaux situés à la surface de la peau subissent une vasoconstriction, c’est-à-dire une réduction de leur diamètre. « C’est une réaction normale de l’organisme qui s’assure ainsi d’apporter un maximum de sang vers les organes vitaux, que sont le cœur et le cerveau notamment, explique le Dr. Nina Roos, dermatologue. C’est la raison pour laquelle, l’hiver, nous avons fréquemment froid aux mains mais aussi aux pieds« . Chez les personnes les plus fragiles, ce système de régulation se fait de façon bien trop réactive et prononcée : au moindre pic de froid, le sang « déserte » les extrémités. Les doigts deviennent blancs et douloureux (syndrome de Raynaud, acrosyndrome…).

Quels sont les symptômes associés à la vasoconstriction ?

La vasoconstriction peut s’accompagner de divers symptômes :

  • Une douleur
  • Une hypertension artérielle
  • Une accélération du rythme cardiaque

Que faire en cas de vasoconstriction ?

Tout dépend de ce qui l’a provoquée. Lorsque la vasoconstriction est induite par la nicotine, la prise d’un médicament ou le stress, ses effets disparaîtront lorsque la cause aura elle-même disparu. Si c’est le froid, pratiquer une activité physique, réaliser des massages au niveau des extrémités et porter des vêtements protecteurs permettra de réchauffer le corps.  Si elle est provoquée par une blessure, la vasoconstriction est nécessaire et s’arrêtera d’elle même lorsque la plaie ne saignera plus.

Merci au Dr. Jean-François Renucci, médecin vasculaire au CHU de la Timone, à Marseille.  


Source : JDF Santé

Subluxation : symptômes, comment savoir et la soigner

Subluxation : symptômes, comment savoir et la soigner

Définition : qu’est ce qu’une subluxation ?

Une subluxation est une luxation incomplète. « Elle se caractérise par le déplacement transitoire d’un seul des deux os composant l’articulation, le plus souvent suite à un traumatisme, explique le Dr. Christophe Delong. L’articulation n’est alors plus correctement alignée et la perte de contact entre les surfaces articulaires n’est plus que partielle. Ceci revient en place rapidement et le plus souvent spontanément ».

Quelle différence entre luxation et subluxation ?

Alors que la subluxation est le déplacement partiel d’une surface articulaire par rapport à une autre, dans le cas d’une luxation, la perte de contact est totale. 

Quelles sont les principaux types de subluxation ?

Les subluxations peuvent concerner n’importe quelle articulation que ce soit les phalanges, le coude, l’épaule, la hanche, le genou ou la cheville.

Quels sont les symptômes d’une subluxation ?

Schéma d'une subluxation de l'épaule
Schéma d’une subluxation de l’épaule © VectorMine-Adobestock / Journal des Femmes

Une subluxation provoque :

  • Un gonflement de la zone
  • Une douleur parfois forte
  • Une sensation de chaleur dans l’articulation 
  • L’impossibilité de se servir de l’articulation concernée 
  • Parfois, l’impression de décharges électriques dans l’articulation
  • Lorsqu’elle survient à l’épaule ou au genou, une déformation peut parfois être visible

Quelles sont les causes possibles d’une subluxation ?

Elle peut être causée par un traumatisme sur l’articulation, comme un choc, une chute ou un coup violent. « Les subluxations sont fréquentes chez les personnes hyperlaxes car leurs ligaments assurent mal leur fonction de maintien articulaire« , précise le Dr. Delong.

Quels examens faire pour diagnostiquer une subluxation ? 

Une radiographie de l’articulation lésée est systématiquement réalisée, afin d’éliminer le diagnostic de fracture et confirmer la subluxation. Elle permet également d’évaluer sa gravité. Dans certains cas, le recours au scanner est nécessaire.

Comment soigner une subluxation ?

La première étape sera d’immobiliser l’articulation en cause soit avec une attelle pour la rotule ou le genou, soit une écharpe pour l’épaule. « En parallèle, un traitement à base d’antalgiques sera prescrit afin de réduire l’intensité de la douleur, ainsi que des anti-inflammatoires en cas d’inflammation locale, ajoute notre expert. Une manipulation pourra également être proposée en cas de subluxation au genou ou à l’épaule : elle consiste à rétablir le bon positionnement des os. Après cette réduction, le port d’attelle sera indispensable pour protéger l’articulation« . Par la suite, des séances de kinésithérapie peuvent être proposées pour favoriser un retour à la normale.

Quel est le temps moyen de guérison d’une subluxation ?

« En prenant en compte la rééducation, le temps de guérison peut durer plusieurs mois, entre 2 et 6 mois, selon la zone concernée« , précise le Dr. Delong. Cependant, une subluxation peut récidiver.

Merci au Dr. Christophe Delong, médecin spécialiste de Médecine Physique et de Réadaptation.


Source : JDF Santé

Cup menstruelle : la mettre, la laver, comment ça marche ?

Cup menstruelle : la mettre, la laver, comment ça marche ?

Pas ou plus envie d’utiliser les tampons ou serviettes hygiéniques ? Vous pouvez tenter la « cup » ou coupe menstruelle pendant vos règles. Mais attention à l’utiliser correctement : hygiène, durée de port, pose, retrait… Mode d’emploi et conseils avec le Docteur Brigitte Raccah-Tebeka, gynécologue à Colombes (92).

Qu’est-ce qu’une coupe menstruelle ?

Petite cloche en silicone, la coupe menstruelle aussi appelée menstrual cup ou cup est une protection hygiénique qui, contrairement aux serviettes et tampons, n’absorbe pas le sang, mais le retient à l’intérieur du vagin. Toutes les femmes peuvent l’utiliser. Les coupes menstruelles ont été inventées au début des années 1930 en alternative aux protections hygiéniques dites classiques.

Comment mettre une coupe menstruelle ? 

« Opter pour la coupe menstruelle nécessite avant tout d’en connaître le fonctionnement et surtout une position décontractée puisqu’il s’agit d’introduire dans le vagin une petite coupelle« , précise le Docteur Brigitte Raccah-Tebeka, gynécologue à Colombes (92) Lors de la première utilisation, il est indispensable de stériliser la coupe menstruelle en la plongeant dans une casserole d’eau bouillante, puis ensuite vient la mise en place : « Avec les mains propres, on introduit la coupe menstruelle dans le vagin en la pliant en deux, pour qu’elle se déploie (à l’intérieur du vagin) jusqu’à adhérer aux parois vaginales de manière étanche, permettant ainsi d’éviter les fuites. La coupe doit être vidée au maximum toutes les 8 heures » affirme la gynécologue. Selon sa taille et le flux, la coupe nécessite d’être vidée 2 à 5 fois par jour. « Si l’insertion est difficile, humidifiez-la avec de l’eau ou avec un lubrifiant ou placez-la sous la douche ».

Schéma cup menstruelle dans le vagin
Schéma cup menstruelle dans le vagin © 123rf-sudowoodo

Comment laver une cup ?

Pour prévenir toutes infections bactériennes, il est obligatoire de laver la coupe menstruelle à chaque retrait. Selon les recommandations de l’Anses, elle doit être lavée à l’eau chaude et au savon doux

Quelles précautions d’hygiène avec la cup ?

  • Stériliser la coupe menstruelle lors de la première utilisation en la plongeant dans une casserole d’eau bouillante.
  • Stériliser la cup entre deux cycles.
  • Rincer la cup à chaque retrait
  • Se laver les mains avant d’introduire la cup dans le vagin et avant de la retirer.

Comment retirer la coupe menstruelle ? 

Le retrait s’effectue grâce à la petite tige qui se trouve à sa base, en tirant doucement dessus et en étant dans  une position décrontractée.

Quelle taille de cup choisir ?

Comme les tampons, la coupe menstruelle s’adapte à toutes les formes de vagin et existe en différentes tailles selon l’abondance du flux menstruel. « Choisir la bonne taille est primordial pour éviter les risques de fuite ! Certains fabricants proposent 2 à 6 modèles différents en fonction de son âge (plus ou moins 30 ans), selon sa taille (plus ou moins 1m70), le nombre d’enfants. Avis aux sportives, certains sports qui musclent particulièrement le périnée nécessitent l’usage de coupes plus petites » , précise l’experte.

La cup convient-elle en cas de règles abondantes ?

La coupe peut absorber jusqu’à trois fois plus de sang qu’un tampon et permet ainsi une protection longue et hypoallergénique, puisqu’elle est conçue en silicone afin de limiter les risques d’allergies, de sécheresse des muqueuses vaginales ou de mycoses. Enfin, elle est discrète et invisible sous les vêtements et pratique en cas d’activités sportives.

Combien coûte une cup menstruelle ?

Selon les modèles, une coupe menstruelle coûte entre 15 à 30 euros et représente une solution plus économique que l’usage de tampons et de serviettes. « Les avantages sont aussi bien économiques et écologiques puisque la coupe est réutilisable jusqu’à un an selon les fabricants et ne produit pas de déchets contrairement aux autres protections périodiques« .

Quels sont les dangers de la cup menstruelle ?

Le principal risque documenté lié au port de protections intimes internes (tampon, coupe menstruelle) est le syndrome de choc toxique menstruel qui, bien que rare, peut entrainer de lourdes conséquences lorsqu’il se produit. Il est causé par une toxine, la TSST-1 (Toxic Shock Syndrom Toxin-1), produite par une bactérie, le staphylocoque doré (Staphylococcus aureus ou S. aureus). « C’est plutôt rare mais il y a un risque de déplacement d’un dispositif intra-utérin en tirant sur ses fils au moment du retrait de la coupe et ainsi de diminuer l’efficacité du stérilet » ajoute notre interlocuteur. En cas d’infection vaginale, il est recommandé de cesser d’utiliser une coupe menstruelle jusqu’à disparition totale de l’infection. Son utilisation est contre-indiquée en cas de saignements post-natals et chez les femmes ayant déjà eu un choc toxique. En cas de doute ou de question concernant la coupe menstruelle, n’hésitez pas à consulter votre médecin ou gynécologue.

Comment éviter le choc toxique ?

Une mauvaise utilisation de la coupe menstruelle peut conduire au choc toxique. Les femmes ayant déjà eu un syndrome de choc toxique ne doivent pas utiliser de protection intime interne comme la cup (ou les tampons). Pour éviter le choc toxique : 

  • Se laver les mains avant de retirer la cup et avant de la mettre en place.
  • Laver la cup après chaque utilisation et la stériliser entre deux cycles.
  • Porter la cup 4 à 8 heures au grand maximum, uniquement pendant les règles.
  • Ne pas porter la cup la nuit (opter pour les protections externes : culottes menstruelles, serviettes hygiéniques…).

Source : Coupes menstruelles et tampons : l’Anses publie les résultats de son évaluation complémentaire. Anses. 20 janvier 2020.


Source : JDF Santé

Vaccination Covid : rappel, règles HAS, pour qui en 2023 ?

Vaccination Covid : rappel, règles HAS, pour qui en 2023 ?

En France, la vaccination contre le Covid-19 a démarré en décembre 2020 et a ciblé tout le monde. Le 24 février 2023, la Haute Autorité de Santé annonce ne plus recommander la primovaccination contre la Covid-19 en population générale mais « insiste sur l’importance de laisser la possibilité à toute personne qui en exprime la demande, de bénéficier d’une prise en charge intégrale de leur vaccination contre la Covid-19″. Cet avis pourra évoluer en cas de nouvelle vague épidémique et de l’émergence de nouveaux variants plus virulents. La HAS préconise en revanche de « vacciner à l’automne 2023 les personnes les plus à risque de forme grave de la maladie ». C’est-à-dire ? Qui doit faire un rappel l’automne prochain ?

Quelles sont les recommandations de vaccination de la HAS pour 2023 ?

« Au terme de son évaluation, et afin de conférer un niveau de protection vaccinale suffisant pour réduire la morbi-mortalité associée à la Covid-19 et donc de diminuer le nombre de décès et la survenue de forme grave nécessitant des hospitalisations », la HAS :

  • ne recommande plus la primovaccination contre la Covid-19 en population générale
  • préconise de vacciner contre la Covid-19 à l’automne 2023 les personnes les plus à risque de forme grave de la maladie
  • recommande de coupler la vaccination Covid de l’automne à la campagne de vaccination de la grippe
  • recommande pour les personnes âgées de 80 ans et plus et les personnes immunodéprimées ainsi que pour toute personne à très haut risque, qu’ils puissent bénéficier d’une vaccination supplémentaire dès le printemps (en respectant un délai d’au moins six mois depuis la dernière dose ou infection).
  • recommande préférentiellement l’administration des vaccins bivalents adaptés à Omicron
  • de respecter un délai d’au moins 6 mois depuis la dernière dose ou infection et ce, quel que soit l’âge et le rang de rappel, avant d’administrer la dose de rappel

Quelles sont les personnes à risque qui doivent faire une dose de rappel en 2023 ?

Dès le printemps 2023 pour :

  • les personnes âgées de 80 ans et plus
  • les personnes immunodéprimées
  • toute personne à très haut risque

A l’automne 2023 pour les personnes les plus à risque de forme grave de la maladie, en particulier :

  • les personnes âgées de 65 ans et plus
  • les nourrissons à partir de 6 mois, enfants, adolescents et adultes atteints de comorbidités ayant un risque plus élevé de forme grave de la maladie (hypertension, problèmes cardiaques, vasculaires, hépatiques, rénaux, pulmonaires, diabète, obésité, cancers, personnes transplantées, personnes atteintes de trisomie 21 ou de troubles psychiatriques ou de démence) ;
  • les femmes enceintes ;
  • les personnes immunodéprimées ;
  • les personnes atteintes de toute autre comorbidité, en prenant en compte la situation médicale individuelle, dans le cadre d’une décision médicale partagée avec l’équipe soignante ;
  • les personnes vivant dans l’entourage ou en contacts réguliers avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables, y compris les professionnels des secteurs sanitaire et médicosocial.

Comment prendre rendez-vous pour se faire vacciner contre le Covid ?

La vaccination contre le Covid-19 s’effectue sur rendez-vous. Ce rendez-vous peut être pris :

  • sur Santé.fr ;
  • par téléphone : 0 800 009 110 (7 jours/7 de 06h00 – 22h00) ;
  • auprès du médecin traitant (en l’appelant ou via un site de rendez-vous en ligne s’il y est disponible) ;
  • en pharmacie (en prenant rendez-vous sur Internet (Doctolib, Keldoc, Vite ma dose…).
  • sur le lieu de travail (médecine du travail) ;
  • sur le lieu de soin (établissement de santé, Ehpad…).

Si vous êtes une personne âgée de plus de 80 ans, que vous avez des difficultés à vous déplacer et que vous souhaitez bénéficier d’une vaccination à domicile, un numéro vert spécial a été mis à disposition afin de vous mettre en lien avec les services susceptibles de vous proposer une vaccination à domicile. Le numéro est le suivant : 0800 730 957.

Comment prendre rendez-vous pour faire sa 3e ou 4e dose ?

La troisième dose de vaccin contre le Covid correspond à la première dose de rappel. La deuxième dose de rappel vaccinal correspond à une 4e dose de vaccin. Pour prendre rendez-vous :

  • Aller sur un site de prise de rendez-vous en ligne (Doctolib, Maiia, Keldoc) et sélectionner « 3eme dose » ou « dose de rappel ».
  • Aller sur Santé.fr pour voir la liste des centres de vaccination
  • Aller sur le site Vitemadose

Sur quels sites peut-on prendre rendez-vous pour se faire vacciner contre le Covid ?

Il existe plusieurs sites pour prendre rendez-vous et se faire vacciner contre le Covid :

  • Doctolib
  • Maiia
  • Keldoc
  • Vite ma dose

Peut-on se faire vacciner sans rendez-vous ?

La vaccination contre le Covid s’effectue principalement sur rendez-vous mais il est possible de se faire vacciner dans certaines pharmacies ou centres de vaccination sans rendez-vous. Il faut les contacter avant pour savoir s’ils réalisent la vaccination sans rendez-vous. Les plus de 65 ans sont prioritaires à la vaccination et n’ont pas besoin de rendez-vous pour se faire vacciner. Aller :

  • sur sante.fr qui précise pour chaque lieu s’ils sont accessibles avec et sans rendez-vous ainsi que les lieux ouverts le dimanche ;
  • sur les plateformes de prises de rendez-vous Doctolib, Keldoc, Maiia
  • par téléphone : 0 800 009 110 (7 jours/7 de 06h00 – 22h00) ;
  • auprès d’un pharmacien, un médecin de ville (médecin généraliste, médecin spécialiste, ou médecin du travail) ou une infirmière
  • sur votre lieu de travail ;
  • sur votre lieu de soin.

Comment se faire vacciner en pharmacie ?

La prise de rendez-vous en pharmacie n’est pas nécessaire pour les plus de 65 ans concernés en priorité par la vaccination. La vaccination se fait pour les autres sur rendez-vous (soit en allant directement dans la pharmacie pour prendre rendez-vous, soit en se rendant sur un site de prises de rendez-vous (Doctolib…).

Quel est le numéro vert pour prendre rendez-vous ?

Le numéro vert 0 800 730 957, accessible gratuitement, tous les jours, de 6h à 22h permet aux personnes de plus de 80 ans de prendre rendez-vous à domicile ou directement chez un professionnel de santé habilité à vacciner.

Dates clés de la vaccination contre le Covid-19 en France

  • Décembre 2020 : lancement de la première campagne de vaccination contre la Covid-19
  • Juin 2021 : ouverture de la primovaccination aux adolescents à risque
  • Août 2021 : recommandation de l’administration d’une dose de rappel pour les personnes à risques
  • Novembre 2021 : recommandation d’une dose de rappel à l’ensemble de la population de 18 ans et plus
  • Décembre 2021 : ouverture de la primovaccination aux adolescents aux enfants de 5 à 11 ans
  • Mars 2022 : recommandation d’un second rappel vaccinal aux populations les plus à risque de forme grave
  • Juillet 2022 : recommandation d’élargir le 2e rappel (ou 4e dose le plus souvent) aux adultes de moins de 60 ans à risque, aux femmes enceintes et aux personnes vivant dans l’entourage ou en contacts réguliers avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables
  • Octobre 2022 : recommandation d’une dose de rappel supplémentaire (5ème dose pour certains) aux personnes à risque de forme grave de la maladie.

Source : Stratégie de vaccination contre la Covid-19 Anticipation des campagnes de vaccination en 2023, HAS, 24 février 2023


Source : JDF Santé

Journée des maladies rares : quelle est la liste ?

Journée des maladies rares : quelle est la liste ?

[Mis à jour le 27 février 2023 à 10h08] On dit qu’une maladie est rare quand elle touche une personne sur 2 000. En France, plus de 7 000 maladies sont qualifiées de « rares » et environ 4 millions de personnes sont touchées par une maladie rare (25 millions en Europe). Le mardi 28 février 2023 correspond à la Journée des Maladies Rares ou Rare Disease Day en anglais. L’occasion de sensibiliser sur ces pathologies qui représentent un véritable enjeu de santé publique. Qu’est-ce qu’une maladie rare ? Une maladie rare des os ? De la peau ? Des yeux ? Neurologiques ? Du sang ? Quelles sont les maladies rares de la femme ? Quelle est la prise en charge des maladies rares ?

Quand a lieu la Journée des maladies rares ?

La Journée internationale des maladies rares a lieu en février. En 2023, cette journée est célébrée ce mardi 28 février.

Définition : c’est quoi une maladie rare ?

Une maladie est qualifiée de « rare » quand elle touche moins d’une personne sur 2 000, soit pour la France moins de 30 000 personnes pour une pathologie. On estime qu’environ 6 à 8 % de la population mondiale est atteinte d’une maladie rare, soit environ quatre millions de Français. Une maladie rare est souvent grave, chronique et d’évolution progressive, avec un risque accru de complications et des répercussions importantes sur la qualité de vie des patients et de leur entourage. Une maladie rare peut impacter les fonctions physiques, sensorielles, mentales ou psychiques. Plus de la moitié des maladies rares débutent pendant l’enfance.

Une maladie est qualifiée de « rare » quand elle touche moins d’une personne sur 2 000

En effet, « elles concernent dans la moitié des cas des enfants de moins de 5 ans et sont responsables de 10% des décès entre un an et 5 ans« , indique le ministère de la Santé. Lorsqu’une maladie ne touche que quelques dizaines de personnes dans le monde, elle est dite « ultra rare« . Chaque mois, plusieurs nouvelles maladies rares sont découvertes dans le monde.

► On dit qu’une maladie est orpheline quand elle est rare et ne bénéficie pas d’un traitement efficace. 

►  A noter que les cancers rares et les maladies infectieuses rares n’entrent pas dans le champ des maladies rares tel qu’aujourd’hui défini en France, précise le ministère de la Santé. 

Quelle est la liste des maladies rares ?

En janvier 2021, le portail OrphaNet a publié une liste des maladies rares. Ce site de l’Inserm propose également un moteur de recherche des maladies rares. La CIM-11 (Classification Internationale des Maladies) publiée par l’OMS en 2022 prévoit une classification des maladies rares. Cette classification a été élaborée en collaboration avec plusieurs partenaires, dont OrphaNet, Cela permet ce qui donne la possibilité d’établir des registres sur les maladies rares et, pour les chercheurs, de consulter des données épidémiologiques détaillées sur les affections qui les intéressent ;

Exemples de prévalence de quelques maladies rares en Europe
Exemples de prévalence de quelques maladies rares en Europe © OrphaNet

Quelles sont les origines des maladies rares ?

80% des maladies rares ont une origine génétique

20% des maladies rares ont une origine non génétique :

  • Origine infectieuse
  • Origine tératogène, consécutive à une substance pouvant augmenter le risque d’anomalie fœtale (Dépakine, Distilbène, Alcool…)
  • Origine immunologique
  • Origine environnementale

Quelles sont les maladies rares des os ?

  • Ostéogenèse imparfaite
  • Hypochondroplasie
  • Nanisme primordial
  • Exostoses multiples
  • Dysplasie fibreuse, syndrome de McCune-Albright
  • Syndrome de Weaver.
  • Syndrome de Sotos et syndrome de Sotos-like.
  • Syndrome de Marshall-Smith.
  • Syndrome de Protée.
  • Syndrome CLOVE
  • Syndrome de Marfan
  • Pathologies liées au métabolisme phosphocalcique : calcinose tumorale, pseudohypoparathyroïdie (PHP), pseudopseudohypoparathyroïdie (PPHP), hétéroplasie osseuse progressive, hypophosphatémies (liées à l’X ou non)
  • Dysostoses (crâne, vertèbres, rotules, membres) : si besoin d’une approche multidisciplinaire, selon le syndrome et la pathologie globale…

Quelles sont les maladies rares du sang ?

  • Purpura thrombotique thrombocytopénique acquis
  • Drépanocytose
  • Bêtathalassémie
  • Hémophilie A et B…

Quelles sont les maladies rares des yeux ?

  • Cataracte congénitale
  • Dégénérescence de la rétine
  • Atrophie du nerf optique
  • Malformations de l’œil
  • Rétinite pigmentaire 
  • Syndrome de Usher
  • Rétinoblastome…

Quelles sont les maladies rares de la moelle épinière ?

  • Syringomyélie
  • Myélite transverse
  • Infarctus spinal

Quelles sont les maladies rares de la peau ?

  • Ichtyoses héréditaires et kératodermies palmoplantaires
  • Épidermolyses bulleuses
  • Dysplasies ectodermiques, syndromes avec fragilité cutanée, syndromes liés à l’X et maladies inclassables, anomalies des cheveux
  • Maladies auto-immunes non bulleuses

Quelles sont les maladies rares neurologiques ?

Près de 800 maladies rares neurologiques sont décrites en France. Parmi elles :

  • Maladie de Charcot (SLA)
  • Syndrome de Rett
  • Maladie d’Huntington
  • Dystonie
  • Paralysie supranucléaire progressive (PSP)
  • Maladies à prions
  • Ataxies
  • Paraplégies spastiques
  • Dégénérescences fronto-temporales (DFT)…

Quelles sont les maladies rares chez la femme ?

Certaines maladies rares touchent principalement les femmes. Parmi elles :

  • Syndrome de Turner
  • Syndrome de Rokitansky
  • Polyadénomatose mammaire
  • Maladie de von Willebrand
  • Syndrome de Prader-Willi

Quelle est la prise en charge d’une maladie rare ?

Les centres de référence ont 5 missions essentielles :

  • Faciliter le diagnostic et définir une stratégie de prise en charge
  • Définir et diffuser des protocoles de prises en charge
  • Coordonner les travaux de recherche et participer à la surveillance épidémiologique
  • Participer à des actions de formation et d’information pour les professionnels de santé
  • Animer et coordonner les réseaux de correspondants sanitaires et être des interlocuteurs privilégiés pour les associations de malades

Les maladies rares se caractérisent par une grande diversité dans les manifestations cliniques et les symptômes, ce qui complique le diagnostic. Du fait de leur rareté et de leur diversité, elles ne peuvent pas toutes être étudiées en études de médecine. Certaines sont donc liées à un manque d’informations des professionnels de santé et du secteur médico-social. Des centres de référence (CRMR) couvrent l’ensemble du territoire national et sont composés de centres de référence et de centres de compétence (ou de ressources et de compétences), qui assurent la prise en charge et organisent les parcours de santé des personnes concernées ou atteintes de maladies rares. Pour assurer le suivi d’une maladie rare, il est nécessaire de contacter son médecin référent, qui précisera les modes de consultation adaptés. (consultation à distance ou en présentiel). Il est également possible de se reporter aux recommandations disponibles sur le portail Orphanet.

Quelles sont les associations pour les maladies rares ?

Plusieurs associations œuvrent pour l’accompagnement des personnes atteintes de maladies rares et de leurs proches. Parmi celles-ci : 

Sources : Fiche Les maladies rares, ministère de la Santé, 25/05/2021 / Maladies rares : guide de prise en charge et d’accompagnement des patients, ARS Grand Est / Rapport d’activité 2019 Filière de Santé et Maladies Rares, 3 novembre 2020, ministère de la Santé / Association Alliance Maladies Rares


Source : JDF Santé