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Goitre : photo, symptômes d'une augmentation de la thyroïde

Goitre : photo, symptômes d'une augmentation de la thyroïde

Définition : qu’est-ce qu’un goitre ?

Le goitre correspond à l’augmentation de volume de la thyroïde. « Il s’agit d’une glande endocrine, en forme de papillon et situé à la partie antérieure du cou, dont le rôle est d’assurer la sécrétion des hormones thyroïdiennes, explique le Dr Monique Quillard, médecin généraliste. Ces dernières exercent un rôle régulateur au sein de l’organisme, notamment au niveau de la croissance et de l’activation du métabolisme ». On distingue plusieurs types de goitre : 

  • goitre endémique (fréquent dans les régions montagneuses),
  • goitre multinodulaire,
  • goitre épidémique,
  • goitre compressif (qui comprime les organes situés à proximité)
  • goitre métastatique (tumeur)
  • goitre plongeant.

Qu’est-ce qu’un goitre plongeant ?

Un goitre est dit « plongeant » lorsqu’il descend en partie dans le thorax. Le goitre plongeant est souvent associé à une modification des hormones thyroïdiennes, surtout une élévation. Ce type de goitre est dit compressif, car il peut donner des signes respiratoires notamment une gêne due à la compression exercée sur la trachée. Le goitre plongeant peut être causé par un manque d’iode, par certains médicaments ou par une inflammation de la thyroïde. Il nécessite une opération chirurgicale afin d’enlever généralement la totalité de la glande thyroïde.

Symptômes : comment reconnaître un début de goitre ?

Il se reconnaît au fait que le cou commence à prendre du volume. Mais lorsqu’il est vraiment enflé, c’est que le goitre est déjà à un stade avancé. A cela s’ajoute que ce gonflement peut provoquer, par compression des organes voisins, une gêne respiratoire, une difficulté à avaler (dysphagie) ainsi que des troubles de la voix.

Photo d’un goitre

photo d'un goitre
Photo d’un goitre à un stade avancé © chatuphot – Adobe Stock

Quelles sont les causes de la formation d’un goitre ?

Le goitre peut être dû à :

  • un déséquilibre dans la synthèse des hormones thyroïdiennes,
  • une carence en iode, un oligo-élément nécessaire à la synthèse des hormones thyroïdiennes et que l’on trouve principalement dans les coquillages et le sel marin,
  • une affection de la glande (thyroïdite, maladie de Basedow…)
  • une tumeur.

Quelles sont les conséquences d’un goitre ?

Certaines complications peuvent être les conséquences de sa prise de volume : modification de la voix avec paralysie d’une corde vocale, trouble de la déglutition et de la respiration, compression veineuse… « A cela s’ajoutent les complications liées au dysfonctionnement hormonal de la thyroïde : amaigrissement, tachycardie, tremblement, anxiété, diarrhée en cas d’hyperthyroïdie ou prise de poids, dépression, fatigue et constipation en cas d’hypothyroïdie« , indique le Dr. Quillard.

Quand et qui consulter ?

Dès que vous remarquez un épaississement de votre cou, prenez rendez-vous chez votre médecin traitant. Au besoin, celui-ci vous orientera vers un endocrinologue.

Diagnostic du goitre

Le diagnostic est posé suite à l’observation et à la palpation du cou. Le médecin va ensuite prescrire des examens complémentaires afin de le confirmer et d’en rechercher la cause. Une scintigraphie et une échographie thyroïdiennes seront effectuées. Le dosage sanguin des hormones thyroïdiennes est réalisé au cours de ce bilan. Le dosage sanguin d’anticorps pouvant évoquer une maladie auto-immune est également effectué, comme celui des anti-TPO, marqueurs les plus signifiants de l’auto-immunité thyroïdienne.

Quels traitements pour diminuer un goitre ?

Le traitement va dépendre de l’origine de la formation du goitre. Si une carence en iode est en cause, l’administration de cet oligo-élément permettra de réamorcer la synthèse des hormones ; un traitement par des antithyroïdiens de synthèse en cas d’excès de sécrétion sera prescrit ; parfois, un traitement plus radical avec utilisation d’iode radioactif pour détruire une partie de la glande hypersécrétante sera proposé. Dans certaines hyperthyroïdies, une ablation partielle ou totale de la glande thyroïde sera nécessaire. Enfin, des traitements substitutifs (hormones de synthèse), en cas de défaut de synthèse des hormones thyroïdiennes pourront être proposés.

En quoi consiste l’opération d’un goitre ?

En cas d’échec des traitements ou si le volume est très important, une intervention chirurgicale pourra être proposée. Elle consiste en l’ablation partielle ou totale de la thyroïde. Cette chirurgie se pratique sous anesthésie générale et dure environ 1h30. Le chirurgien pratique une petite incision à la base du cou et procède à la résection de l’organe. « Les suites opératoires sont peu douloureuses et facilement calmées par un traitement antalgique, une modification passagère de la voix (enrouement) peut être constatée, précise le Dr. Quillard. En revanche, le cou peut rester gonflé quelques jours, gênant les mouvements de la tête. » L’alimentation peut être reprise dès le lendemain de l’intervention. « Un traitement hormonal sera souvent nécessaire dans les semaines qui suivent, en particulier en cas d’ablation totale de la thyroïde », ajoute notre experte.

Merci au Dr Monique Quillard, médecin généraliste.


Source : JDF Santé

Pétéchies (petites taches rouges) : causes, quand s'inquiéter ?

Pétéchies (petites taches rouges) : causes, quand s'inquiéter ?

Des petites taches de couleur rouge ou violette sans démangeaisons peuvent apparaître sur la peau des bras, des jambes ou du visage. On les appelle des pétéchies. Elles peuvent être liées à une purpura et sont favorisées par la grossesse (entre autres causes). C’est quoi des pétéchies ? Pourquoi elles apparaissent ? Comment les reconnaître ? Quand s’inquiéter ? Comment s’en débarrasser ?

Définition : c’est quoi des pétéchies ?

Les pétéchies sont des petites taches en forme de points, habituellement de couleur rouge violacé, qui sont visibles sur la peau et qui ne blanchissant pas sous la pression. Elles sont consécutives à une microhémorragie liée à la rupture d’un capillaire sanguin (petit vaisseau sous-cutané). Les pétéchies apparaissent le plus souvent sur la peau (surtout sur les membres : jambes, bras) ou plus rarement sur les muqueuses buccales (langue). « Habituellement, ce sont des micro-hématomes qui apparaissent là où le sang pèse le plus« , résume le Dr Jean-Luc Rigon, dermatologue.

Pourquoi les pétéchies apparaissent ?

Les pétéchies sont évocatrices d’un purpura, terme générique qui regroupe ces lésions dermatologiques. Souvent d’origine bénigne, elles peuvent être dues à un petit traumatisme physique local. Toux, vomissements et sanglots importants peuvent aussi être à l’origine de pétéchies inoffensives sur le visage, notamment autour des yeux. « De petits vaisseaux éclatent autour des yeux, c’est en général sans gravité, mais il faut être vigilant se méfier d’une association à une microhémorragie de la rétine » précise le Dr Rigon. Si les symptômes persistent, il faut consulter. « A l’approche des règles, les femmes peuvent aussi avoir quelques pétéchies sur la peau« , ajoute le Dr Rigon. Les personnes atteintes d’insuffisance veineuse sont aussi plus à risque d’avoir des pétéchies, induites par une mauvaise circulation sanguine. La grossesse est également une période à risque. Les pétéchies peuvent être le signe de thrombopénie (taux anormalement bas de thrombocytes (plaquettes) dans le sang) : de petites hémorragies sous forme de pétéchies ou purpura peuvent apparaître sur la peau. Là encore, les pétéchies sont indolores et disparaissent souvent naturellement. Si elles ne s’estompent pas, mieux vaut consulter un médecin. Enfin, les personnes âgées sont plus enclines à avoir des pétéchies, notamment sur les avant-bras et les mains. « Quand on vieillit, la couche de graisse située sous la peau réduit, le moelleux disparaît, les vaisseaux sont davantage sujets aux ruptures lors de traumatismes minimes« , explique le Dr Jean-Luc Rigon.

Quels sont les symptômes des pétéchies ?

Les pétéchies n’entraînant aucune douleur ni démangeaison, elles ne se manifestent que par leur aspect visuel particulier. Elles sont principalement localisées sur les jambes, mais elles peuvent apparaître sur toutes les régions du corps comme le visage ou les muqueuses (langue, voile du palais…). Elles sont de couleur rouge vif, tirant sur le violet, et mesurent généralement entre 1 et 4 mm de diamètre. Au fil des jours, elles évoluent comme des bleus, en devenant jaunes, avant de s’effacer.

Taches rouges sur la peau : quand s’inquiéter ?

Si elles surviennent chez un enfant ayant de la fièvre et qu’elles se propagent rapidement, une consultation en urgence est indispensable, car cela peut être le signe d’un purpura fulminans, infection grave qui touche plus fréquemment les enfants et les adolescents, notamment lors de certaines ménigites.

Comment reconnaître les pétéchies ?

Le diagnostic de pétéchies est souvent clair dès l’examen clinique, Surtout, l’une des caractéristiques des pétéchies est de ne pas disparaître à la manœuvre appelée vitropression, c’est-à-dire lorsqu’une pression est exercée sur la peau. Contrairement à d’autres lésions cutanées, les pétéchies ne disparaissent pas, ce qui indique que les globules rouges sont sortis hors des vaisseaux sanguins.

Comment se débarrasser des pétéchies ?

Il n’est pas nécessaire de traiter les pétéchies, celles-ci disparaissent la plupart du temps par elle-même en quelques jours. En cas de suspicion de pétéchies en rapport avec un purpura fulminans, une prise en charge en urgence doit être réalisée. Des antibiotiques seront administrés sans attendre, et un transfert à l’hôpital sous surveillance médicale est indispensable. Lorsque cette cause n’est pas retenue après les différents examens, une autre cause d’apparition de ces pétéchies sera recherchée et traitée spécifiquement.

Merci au Dr Jean-Luc Rigon, dermatologue vénérologue à Nancy (Meurthe-et-Moselle), pour ses précisions.


Source : JDF Santé

Acuité auditive : tests et normes

L’acuité auditive d’un être humain correspond à la capacité de l’oreille d’un individu à percevoir des sons. C’est l’audition en fait. Elle est variable selon les individus. Comment mesurer l’acuité auditive ? Quelle est l‘acuité auditive normale ? A partir de quelle acuité dit-on qu’on est sourd ?

Quelle est la définition de l’acuité auditive ?

L’acuité auditive désigne la capacité de l’oreille humaine à percevoir des sons. Elle est spécifique à chaque individu et évolue tout au long de la vie. Elle peut être déterminée par des facteurs héréditaires, par l’âge ou par l’entraînement de l’oreille à la perception des fréquences. L’acuité auditive peut se mesurer par un test audiométrique, ou audiogramme, qui consiste en l’écoute de fréquences d’intensités variables, au moyen d’un matériel audiométrique spécialisé.

Comment mesurer l’acuité auditive ?

L’audiométrie est le test auditif qui permet d’évaluer le type et le degré de baisse auditive. « Ce test est réalisé avec un casque, dans un environnement insonorisé. Cet appareillage permet de rechercher la plus petite sensation auditive perçue sur différentes fréquences : les graves, les médiums et les aigus », souligne le médecin généraliste.

Quelle est l’acuité auditive normale ?

Une acuité auditive entre 0 et 20 dB est considérée normale. Chez un adolescent, l’acuité auditive normale est proche de 0 dB. 

Tableau d’acuité auditive normale et diminuée
Degré de perte auditive Plage de perte auditive en décibel (dB)
Acuité auditive normale Entre -10 et 20
Surdité légère Entre 21 et 40
Surdité modérée Entre 41 et 70
Surdité sévère Entre 71 et 90
Surdité profonde Supérieure à 91

Quelles sont les causes d’une acuité auditive diminuée ?

Après 50 ans, les cellules ciliées de l’oreille interne se dégradent progressivement et provoquent une baisse de l’audition. « Dans la majorité des cas, la presbyacousie arrive progressivement. Ce phénomène naturel est similaire à celui de la presbytie pour la vision. Il n’est pas rare d’ailleurs que les personnes concernées ne s’en rendent pas compte tout de suite. C’est souvent l’entourage qui leur fait remarquer ce déficit« , observe le Dr Patrick Aubé.

Lorsqu’une baisse d’audition est dépistée, on peut grâce à l’audiogramme, la quantifier par un pourcentage de perte.

  • Entre 0 et 20% : Surdité Légère.
  • Entre 20 et 60% : Surdité Moyenne.
  • Entre 60 et 80% : Surdité Sévère. 
  • Entre 80 et 100% : Surdité profonde. 

Que faire en cas de baisse d’acuité auditive ?

« La baisse d’audition n’est pas une maladie ni une fatalité. L’appareillage auditif est une aide qui peut nettement améliorer le confort de vie de la personne et celui de son entourage », rassure le médecin généraliste.

Merci au Dr Patrick Aubé. médecin généraliste.


Source : JDF Santé

Sidaction 2023 : don, émission, logo, quelle date en mars ?

Sidaction 2023 : don, émission, logo, quelle date en mars ?

[Mis à jour le 7 mars 2023 à 11h44] Le week-end du Sidaction 2023 a lieu les 24, 25 et 26 mars prochains. Cet événement lutte contre le virus du Sida (VIH) depuis 1994. Cette association de solidarité présidée par Françoise Barré-Sinoussi soutient la recherche sur le virus du Sida. « 40 ans après la découverte du virus du sida, on n’a jamais été aussi proche de jouir d’un avenir sans sida. L’amélioration des traitements quotidiens depuis 1996 et, plus récemment, les allégements thérapeutiques ont donné de grands espoirs aux personnes vivant avec le VIH, aux chercheurs et aux personnels médicaux. Aujourd’hui, une personne séropositive sous traitement efficace ne transmet plus le virus« , indique Sidaction. C’est également un évènement télévisuel de collecte de dons. « Les fonds collectés sont reversés à la fois aux programmes de recherche et de soins et aux programmes associatifs de prévention, d’accès au dépistage et d’aide aux personnes vivant avec le VIH, en France et à l’international » explique l’association. Comment faire un don ? Quelle est la signification du logo, le ruban rouge ? Quelle est la date de la prochaine édition ?

Quelle est la date du Sidaction 2023 ?

Les dates de l’édition 2023 du Sidaction sont les 24, 25 et 26 mars. 

Définition : c’est quoi le Sidaction ?

Le Sidaction désigne une association de solidarité contre le VIH/sida reconnue d’utilité publique et inscrite au répertoire national des associations, présidée par Françoise Barré-Sinoussi. C’est aussi un évènement télévisuel annuel de collecte de dons pour cette association qui finance à parts égales des programmes de recherche et des associations d’aide aux malades et de prévention, en France et à l’international.

Que signifie le ruban rouge, symbole du Sidaction ?

Le logo du Sidaction est un ruban rouge qui représente la lutte contre le sida. En 1991, un groupe d’artistes du Visual AIDS Artists Cancus ont créé « The Ribbon Project » pour créer un symbole significatif afin de sensibiliser au sida. « La couleur rouge a été choisie pour son lien avec le sang et l’idée de passion (colère, amour…). Le format ruban a été sélectionné en partie parce qu’il était facile à recréer et à porter. Le ruban n’a jamais été protégé par le droit d’auteur aux États-Unis, pour lui permettre d’être porté et largement utilisé comme symbole dans la lutte contre le sida » explique Visual Aids, une organisation d’arts contemporains engagé dans la sensibilisation au sida.

Logo Sidaction
Logo Sidaction © Sidaction

Objectif : à quoi sert le Sidaction ? Où vont les dons ?

Sidaction sélectionne les actions et les programmes qui répondent aujourd’hui encore aux besoins les plus urgents concernant le Sida. Elle encourage l’innovation et les projets pilotes. Fonctionnant sur le modèle d’un incubateur, elle apporte une expertise technique et des fonds pour permettre la mise en place de programmes innovants, et concoure ensuite au passage de relais vers les acteurs institutionnels. Les sommes collectées par Sidaction sont reversées à des programmes de recherche et à des programmes associatifs de prise en charge, soins et aide aux malades, en France et à l’international. Sidaction participe aux instances de discussion et d’orientation des politiques publiques de lutte contre le VIH

Comment faire un don au Sidaction ?

Pour faire un don au Sidaction, c’est possible :

  • Par téléphone : en appelant le 110 (numéro d’appel gratuit)
  • Par Internet : www.sidaction.org
  • Par courrier : Sidaction – 228, rue du Faubourg Saint-Martin 75010 PARIS
  • Par SMS : pour faire un don de 5€, envoyez le mot « DON » au 92 110 (Don prélevé sur votre facture opérateur. Disponible uniquement en France Métropolitaine pour les abonnés Bouygues Télécom, Orange, SFR, Free et EI Telecom. Coût du SMS gratuit)

Qui a créé le Sidaction ?

L’association des Artistes contre le sida, Act Up-Paris, Aides-Fédération, Arcat-Sida et un groupe de chercheurs fondent Ensemble contre le Sida le 17 février 1994 dont la mission sera de lutter sur tous les fronts de la pandémie en finançant la recherche et l’aide aux malades. « Le 7 avril 1994 les grandes chaînes françaises font front commun et offrent un programme unique. Le Sidaction est né. L’impact est considérable : 23 millions de téléspectateurs, 45 millions d’euros collectés, témoignages de personnes vivant avec le VIH et une forte mobilisation des personnalités du monde entier, de chercheurs, de journalistes et de militants » peut-on lire sur le site du Sidaction.

Sources :

– Sidaction 2023 – 24, 25 et 26 mars 2023 : On n’a jamais été aussi proche de jouir d’un avenir sans sida.

– Site internet, Sidaction.org

« Le projet du ruban rouge » Visual Aids, 2015


Source : JDF Santé

Cette découverte inattendue dans le cancer du sein bilatéral

Cette découverte inattendue dans le cancer du sein bilatéral

Grande avancée au sujet du cancer du sein bilatéral, un cancer qui se caractérise par la survenue d’une tumeur dans chacun des deux seins. Pour la première fois, une étude menée par l’Institut Curie, l’Inserm et le German Breast Cancer Group et publiée dans la revue Nature Medicine le 6 mars 2023 a montré, grâce à des technologies de séquençage très avancées, que les deux tumeurs étaient indépendantes l’une de l’autre et d’origine différente. Mais aussi que le type de chaque tumeur (la tumeur peut être de type luminal, HER2 ou triple négatif) influait sur le micro-environnement tumoral (l’environnement autour des cellules tumorales, ndlr) dans l’autre sein, notamment sur le système immunitaire, et modifiait la réponse au traitement. Cette grande découverte pourrait donc permettre d’adapter au mieux le traitement et d’améliorer la prise en charge des femmes atteintes de ce type de cancer.

C’est quoi un cancer du sein bilatéral ?

On considère qu’un cancer du sein est bilatéral quand les deux seins sont atteints d’une lésion maligne (une tumeur donc) soit simultanément, soit dans un laps de temps de moins de 6 mois, définit l’Inserm. Ce type de cancer concernerait entre 2 et 11% de l’ensemble des cancers du sein, avec une incidence qui ne cesse d’augmenter.

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Mammographie d’un cancer du sein bilatéral © samunella – stock.adobe.com

Quelle est la cause d’apparition de ces tumeurs ?

La taille très réduite du groupe de patientes (une petite cohorte de 6 patientes a été analysée sur le plan génomique) rend impossible la recherche d’un gène commun à toutes ces tumeurs. « C’est une possibilité que nous ne pouvons pas éliminer mais nous ne voyons aucun élément qui va dans ce sens. Les tumeurs bilatérales ont beau ne pas être rares, leur survenue s’avère indépendante et peut être attribuée à la malchance« , poursuit Joshua Waterfall.

« Leur survenue peut être attribuée à la malchance »

Ces tumeurs bilatérales seraient donc indépendantes d’un point de vue génomique, en termes de mutations, de copies d’altérations et d’expression. Mais leur survenue pourrait être influencée par des facteurs du microenvironnement dans les cellules et les tissus comme :

  • Les vaisseaux sanguins environnants
  • Les cellules immunitaires
  • Les fibroblastes
  • Les autres cellules
  • Les molécules de signalisation
  • La matrice extracellulaire.

Quel traitement en fonction de la tumeur ?

Selon les résultats de cette étude, la réponse du système immunitaire et la réponse à un traitement néoadjuvant (administré aux patientes avant la chirurgie) ne seraient pas les mêmes en fonction de la nature des tumeurs. Ainsi, chercheurs et médecins ont découvert que :

► Le système immunitaire ne réagit pas de la même manière si les tumeurs droites et gauches sont de sous-groupes différents (luminal, triple négatif ou HER2).

► Une tumeur de type luminal (forme la plus fréquente de cancer du sein : ce sont des tumeurs hormonosensibles qui possèdent des récepteurs aux œstrogènes et à la progestérone) ne répond habituellement pas au traitement néoadjuvant

► En présence d’une tumeur de type triple négatif, la réponse immunitaire et la réponse au traitement sont augmentées. « Un mécanisme systémique, pour lequel il n’y a pas encore d’explication« , explique Joshua Waterfall, chercheur à l’Inserm qui a mené l’étude. 

Au vu de ces résultats, les chercheurs et médecins recommandent de considérer ces tumeurs comme deux entités différentes avant de décider d’un traitement qui les cibleraient toutes les deux. « Etant donné que les deux tumeurs sont indépendantes mais peuvent avoir une influence l’une sur l’autre, le choix du traitement peut s’avérer complexe. Nous espérons que nos résultats pourront guider les soignants dans leurs décisions et améliorer la prise en charge des patientes« , poursuit le Dr Joshua Waterfall.

    Sources :

    – Cancer du sein bilatéral : la première étude complète révèle que les tumeurs sont indépendantes l’une de l’autre, communiqué de presse, Inserm, 6 mars 2022. Ces travaux portent sur une cohorte de 17 500 patientes de tous âges dont 404 étaient porteuses d’un cancer du sein bilatéral (soit 2 %) dans un premier temps, puis une petite cohorte de 6 patientes a été analysée sur le plan génomique dans un second temps.

    – Inserm.fr

    –  Site de Recherche Intégrée sur le Cancer, Institut Curie


    Source : JDF Santé

Pincement discal : définition, symptômes et traitement

Pincement discal : définition, symptômes et traitement

Aussi appelé le tassement discal, le pincement discal correspond à la diminution de la hauteur d’un disque situé entre les vertèbres (disque intervertébral). Le disque est pincé, aminci, ce qui entraîne l’apparition de douleurs au niveau du dos ou dans le cou. C’est souvent l’une des manifestations de la discopathie dégénérative. Est-ce qu’un pincement discal est grave ? Quelle différence avec une hernie discale ? Comment le soigner ?

Définition : qu’est-ce qu’un pincement discal ?

Le pincement discal, aussi appelé le tassement discal correspond à la diminution de la hauteur d’un disque intervertébral. Il s’agit habituellement de l’une des manifestations de la discopathie dégénérative. Le pincement peut se situer au niveau cervical, dorsal ou lombaire et peut concerner un ou plusieurs disques.

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Schéma d’un pincement discal © designua – 123RF

C’est quoi un pincement discal L5-S1 ?

Les disques le plus souvent sujet à un pincement discal sont les disques situés entre les vertèbres L5 et S1 (pincement L5-S1). 

C’est quoi un pincement discal L4-L5 ?

Les disques situés entre les vertèbres L4 et L5 sont également très touchés. On appelle cela un pincement L4-L5.

C’est quoi un pincement discal global ?

Lorsque tout le disque est aminci, on parle de pincement global.

C’est quoi un pincement discal local ?

Lorsqu’une partie du disque est amincie, on parle de pincement local. La détérioration du disque provoque l’affaissement du disque.) Il peut également être asymétrique. C’est la dégénérescence du disque qui provoque son affaissement.

Le pincement discal est-il grave ?

Non, il s’agit d’un problème fréquent et normal car il est souvent lié à l’âge. Toutefois, pour soulager les symptômes et éviter les complications, il convient de consulter un médecin. 

Quels sont les symptômes d’un pincement discal ?

« A la longue, il n’est pas rare que le pincement discal débouche sur un conflit radiculaire, c’est à dire avec une racine neurologique, explique le Dr Steffen Queinnec, chirurgien orthopédiste à la Clinique Geoffroy Saint-Hilaire. Selon la zone touchée, les symptômes se résument à des douleurs fortes et fréquentes dans le bas du dos ou dans le cou. L’affection peut aussi avoir un retentissement plus global, également musculaire« .

Quelles sont les causes d’un pincement discal ?

Les causes peuvent être variables, notamment selon la zone où est situé le disque pincé. Les principales causes sont :

  • La déshydratation
  • L’insuffisance d’apport en oxygène,
  • La mauvaise évacuation du dioxyde de carbone qui engendrent le dessèchement et le vieillissement du disque intervertébral. Le phénomène favorise alors la perte des propriétés d’amortissement du disque et sa détérioration progressive entraînant ce qu’on appelle une discopathie dégénérative.
  • Toute affection d’un disque intervertébral peut entraîner un pincement discal :
  • Certaines maladies dégénératives, telles que l’arthrose ou la hernie discale, peuvent conduire à une usure discale à différents niveaux de la colonne vertébrale ;
  • Des maladies inflammatoires et infectieuses peuvent également engendrer une inflammation du disque intervertébral.

D’autres causes sont plus liées au style de vie et aux mauvaises habitudes :

  • Le fait de soulever et porter souvent des charges trop lourdes, surtout si l’on s’y prend de la mauvaise manière ;
  • La sédentarité, c’est-à-dire le fait de rester assis toute la journée, surtout avec une mauvaise posture ;
  • Le sport à outrance : s’entraîner de manière intensive et à haute fréquence.
  • Des contraintes mécaniques au travail, à la maison ou en voiture ; du stress et de la fatigue qui aggravent les symptômes.

Quand et qui consulter en cas de pincement discal ? 

► En cas de douleurs, le patient consulte d’abord son médecin traitant qui, dans un premier temps, va lui prescrire des antalgiques ou des anti-inflammatoires.

► Si la douleur ne cède pas après 10 ou 15 jours de traitement, le médecin l’orientera vers un rhumatologue. Ce spécialiste, consulté en cas de lombalgie chronique ou récidivante, pourra prescrire des examens poussés afin de connaître l’origine du mal de dos. Il peut notamment prescrire un bilan postural. « Un premier bilan comprendra souvent des radiographies et une IRM, précise le médecin. En cas de doute sur une possible indication chirurgicale, le patient peut être adressé à un spécialiste de la colonne vertébrale (orthopédiste ou neurochirurgien) qui pourra selon les cas poser l’indication« .

► Le patient peut également consulter un masseur-kinésithérapeute pour des actes de massage

Un ostéopathe, qui pourra soulager les douleurs lombaires par des manipulations douces et non traumatisantes osseuses ou musculaires

 Un chiropracteur qui pratique des manipulation exclusivement au niveau du dos

► Un acupuncteur, qui pourra soulager les douleurs dorsales grâce à des aiguilles piquées sur certains points précis, notamment le long de la colonne vertébrale. « Il est cependant toujours indiqué d’avoir un avis médical avant d’envisager des manipulations, pour en éliminer les contre-indications« , insiste notre interlocuteur.

Quels examens pour diagnostiquer un pincement discal ?

Le diagnostic est clinique. Le médecin procède dans un premier temps à une évaluation de la souplesse du dos ainsi que de sa mobilité. Des radiographies du dos puis une IRM sont effectuées – et montrent alors parfaitement la différence de hauteur discale et celle de l’épaisseur de l’espace entre les vertèbres – afin de mettre en évidence la discopathie et une éventuelle complication comme une hernie discale.

Peut-on guérir un pincement discal ? Quel traitement ?

Les traitements seront adaptés selon la cause, mais la meilleure solution c’est encore la prévention. On préconise ainsi :

  • La prise d’anti-inflammatoires (plutôt cortisoniques) pour soulager la douleur, notamment pour le cas du pincement l5 s1 ;
  • La kinésithérapie, qui permet de renforcer les muscles et d’harmoniser leur fonctionnement et de pallier l’insuffisance du disque ; le massage effectué par un kinésithérapeute permet de réduire la douleur, en détendant les muscles et en luttant contre les attitudes posturales douloureuses, mais pas en période aiguë.
  • Des infiltrations sous contrôle radiologique sont parfois envisagées.
  • Une fois le traitement de la phase aigu terminé, il est nécessaire de travailler le réajustement postural, le gainage en faisant des exercices

Quand envisager une opération ?

La chirurgie est l’ultime recours dans des cas graves qui ne peuvent plus être soulagés avec les autres solutions. « La chirurgie est l’un des recours, mais rarement le premier, note le spécialiste. Il est notamment indispensable que le patient ait tenté une bonne réadaptation physique« . Selon les cas, l’intervention peut aller de la simple libération radiculaire, à des interventions plus lourdes, comme la pose de prothèses de disques ou des arthrodèses. « Ce ne sont pas des interventions anodines, présentant des risques comme toute chirurgie, mais imposant de fait une bonne réflexion et le respect du process habituel de soins« , conclut le Dr Queinnec.

Merci au Dr Steffen Queinnec, chirurgien orthopédiste à la Clinique Geoffroy Saint-Hilaire (Paris 5ème).


Source : JDF Santé