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Cancer du poumon chez le fumeur : symptômes, âge, pronostic

Cancer du poumon chez le fumeur : symptômes, âge, pronostic

Tous les fumeurs auront-ils un cancer du poumon ?

Non, ce n’est pas aussi systématique. « Toutefois, le tabac est responsable de la majorité des cancers du poumon (plus de 46 000 nouveaux cas par an) et la première cause de décès par cancer en France (plus de 33 000 décès par an)  selon l’Institut National du Cancer, remarque le Pr. Norbert Ifrah. Par ailleurs, tous les fumeurs ne développent pas cette maladie mais ils peuvent développer d’autres cancers : le tabac est responsable de 17 cancers différents« .

Quel est le pourcentage de cancer du poumon chez le fumeur ?

Le tabac est le premier facteur de risque évitable, responsable de 20 % des nouveaux cas de cancers annuels. La part des cancers du poumon attribuable au tabac est de 8 cancers du poumon sur 10, et ce quelle que soit la forme du tabac (cigarette, narguilé, cigare, cannabis, cigarillos…) selon la Ligue contre le cancer. « Contrairement aux idées reçues, la durée de tabagisme est plus dangereuse que la quantité de tabac fumé, ajoute le Pr. Ifrah. Ainsi, larrêt du tabac sera toujours bénéfique pour la santé, quel que soit l’âge du sevrage« .

Pourquoi certains fumeurs ont-ils des poumons sains ?

C’est une chose rare, mais certains fumeurs conservent des poumons sains, ne souffrant ni de BPCO (broncho-pneumopathie chronique obstructive) ni de cancer du poumon. Selon une étude menée par des chercheurs britanniques en 2015 sur 50 000 personnes et publiée dans The Lancet Journal, la réponse serait dans leur ADN : une mutation de certains gènes permettrait de faire barrage aux effets délétères du tabac sur les poumons et les préserverait ainsi de voir se développer des maladies graves, comme le cancer bronchique.

8 cancers du poumon sur 10 sont attribués au tabac

Un cancer du poumon peut-il apparaître chez un fumeur passif ?

« Oui. Chaque année, en France près de 1 100 décès seraient liés au tabagisme passif, dont 150 par cancer du poumon« , indique le Pr. Ifrah. Un fumeur passif est quelqu’un qui respire involontairement la fumée issue de la cigarette d’une autre personne, dans laquelle se trouve des produits chimiques cancérigènes (la fumée contient plus de 7 000 substances chimiques, dont 70 sont des cancérigènes connus). Selon le Centre International de Recherche sur le Cancer (IARC), les inhaler multiplie par 1,2 le risque de développer un cancer du poumon.

Quels sont les symptômes du cancer du poumon chez le fumeur ?

« Les symptômes d’un cancer du poumon ne sont pas spécifiques à cette maladie, c’est-à-dire qu’ils peuvent avoir d’autres causes, indique notre expert. Les symptômes fréquents combinent des problèmes respiratoires et une altération inexpliquée de votre état général« . Il s’agit de :

  • De la fatigue
  • L’apparition d’une toux
  • Des expectorations sanguinolentes
  • Des difficultés respiratoires
  • Des infections pulmonaires à répétition
  • Un amaigrissement
  • Une perte d’appétit
  • Des maux de tête

Les symptômes moins fréquents sont :

Le pronostic de survie à 5 ans reste faible

  • Une modification de la voix ou son extinction persistante
  • Une respiration sifflante
  • Des difficultés à avaler
  • Des douleurs thoraciques importantes
  • Un œdème de la face et du cou
  • Des douleurs du cou jusqu’au bras

Si ces symptômes persistent, en particulier lorsque l’on est fumeur, une consultation médicale est nécessaire.

Quel est l’âge moyen d’apparition du cancer du poumon chez le fumeur ?

Selon les dernières statistiques de l’Institut national du cancer, l’âge médian au diagnostic d’un cancer du poumon en France est de 67 ans chez l’homme et 65 ans chez la femme. Mais les jeunes fumant de plus en plus tôt, la maladie peut apparaître dès 40 ans.

Quel traitement pour soigner un cancer du poumon ?

Trois types de traitements sont utilisés en première intention pour traiter les cancers du poumon : la chirurgie, la radiothérapie et les traitements médicamenteux (chimiothérapie conventionnelle, thérapies ciblées, immunothérapies spécifiques). Ces traitements peuvent être utilisés seuls ou associés les uns aux autres. Le choix des traitements dépend de votre cas personnel, c’est-à-dire du stade de votre maladie, de votre état de santé général, de la localisation de la tumeur et de son type histologique, autrement dit la nature des tissus.

Quelle espérance de vie avec un cancer du poumon chez un fumeur ?

« Des progrès considérables ont été réalisés dans les traitements des cancers du poumon, indique le Pr. Ifrah. Toutefois, le pronostic de survie à 5 ans reste faible. Selon nos chiffres publiés en 2020, il est estimé à 20 % tous sexes confondus (respectivement 24 % pour les femmes et 18 % pour les hommes)« . L’espérance de vie dépend énormément du type de cancer et du stade au diagnostic (étendue de la maladie au moment du diagnostic). Si le cancer du poumon reste le plus mortel en France, son taux de mortalité entre 1990 et 2018 a diminué d’1,6% chez l’homme en moyenne. Il a en revanche augmenté de 3% chez la femme. 

Merci au Pr. Norbert Ifrah, Président de l’Institut national du cancer.

Sources.
– Le Cancer du poumon, Institut national du Cancer (InCa) 
– Le tabac reste toujours le premier risque de cancer, La Ligue contre le Cancer, 2020
– Nouvelles informations sur la génétique du comportement tabagique, de la fonction pulmonaire et de la bronchopneumopathie chronique obstructive, The Lancet Respiratory Medicine, 27 septembre 2015


Source : JDF Santé

Strapping : cheville, genou, doigt, pourquoi faire ?

Strapping : cheville, genou, doigt, pourquoi faire ?

Définition : qu’appelle-t-on la technique du strapping ?

Un strapping est un dispositif destiné à maintenir une articulation dans une position non douloureuse et à limiter les mouvements de l’articulation concernée. Il s’agit d’une bande plus ou moins élastique (adhésive ou non) mise en place le plus souvent suite à une entorse. Le strapping doit être réalisé par un professionnel car, pour être efficace, l’entrecroisement des bandes doit être fait dans un sens précis. La tension des bandes sera très importante au début mais le strapping va avoir tendance à se détendre au fil du temps. Il faudra donc le renouveler régulièrement.

Indications : pourquoi faire un strapping ?

Le strapping peut constituer un traitement préventif ou curatif. Il peut également être employé en phase de rééducation. En général, le strapping est indiqué en cas d’entorse. Les autres affections pouvant nécessiter un strapping sont les ruptures musculaires, les fractures osseuses, ou encore les suites de luxations articulaires. Le strapping agit en limitant la mobilité et/ou en évitant la mise en tension d’un muscle, d’un tendon ou d’un ligament. Les bandes peuvent être plus ou moins souples, collantes ou non. Les bandes cohésives (non collantes) sont surtout utilisées sur les personnes présentant des risques d’allergies et sont moins délétères à leur ablation.

Sur quelle partie du corps peut-on faire du strapping ? 

« Le strapping est essentiellement utilisé pour limiter l’amplitude articulaire et mettre au repos un tissu qui est lésé, en général des ligaments ou des tendons. Ces bandes doivent être utilisées de manière très méthodique. Il est possible de faire du strapping sur n’importe quelle zone douloureuse du corps. Le plus souvent, cette technique est utilisée pour les entorses à la cheville, au genou et au niveau du doigt (il s’agit alors d’une syndactylie, le principe est de bloquer un doigt en prenant un autre doigt comme tuteur)« , explique le Dr Marc Rozenblat, médecin du sport. Pour bien poser un strapping, il est recommandé de demander l’avis d’un spécialiste masseur kinésithérapeute ou médecin du sport ou de médecine manuelle selon les cas.

Strapping sur un genou
Strapping sur un genou © stockfoto-Adobestock

► Genou. Le strapping du genou est préconisé en cas d’entorse bénigne du ligament interne. Pour le réaliser, la première chose à faire est de placer deux bandes circulaires au-dessus et en-dessous du genou en tant qu’embases. Les étapes suivantes consistent à appliquer des bandes obliques de chaque côté du genou en les croisant, puis une bande verticale de chaque côté de l’articulation. La durée de port excède rarement 2 semaines pour une entorse bénigne. Une entorse est une lésion ligamentaire qui ne peut cicatriser en moins de 6 semaines (horloge biologique du collagène).

► Cheville. Pour soulager une cheville, il est conseillé de placer une bande circulaire élastique sur le mollet, et une sur le pied, qui serviront de base aux bandes verticales et obliques. Les autres bandes sont à placer de la manière suivante : deux ou trois bandes placées à l’oblique vers l’avant, et une à la verticale. Il convient d’appliquer des bandes plus tendues sur la ou les zones à protéger. D’autres embases circulaires peuvent être ajoutées pour consolider le strapping.

► Pouce. Pour une contention du pouce, la bande d’ancrage est à appliquer de manière circulaire au niveau du poignet. Cette bande servira de base aux suivantes, à placer à la verticale, puis à croiser autour du pouce.

Strapping sur le pouce
Strapping sur le pouce © Ocskay Bence-Adobestock

Combien de temps garder le strapping ?

« Il est recommandé de ne pas conserver le strapping plus de 24h parce que le dispositif perd de son efficacité, notamment parce qu’il craint la sueur et l’humidité, et qu’il est très compliqué de se laver avec« , prévient le médecin du sport. Autrement dit, le strapping se porte de manière très transitoire, sur une période donnée, mais pas au quotidien. 

Quels sont les risques du strapping ?

Le strapping n’est pas anodin et nécessite de se montrer vigilant avec les zones traitées. « Certains axes vasculonerveux situés à proximité risquent de provoquer des neuropathies ou des pathologies vasculaires en cas de mauvaise utilisation des bandages, notamment sur le coude qui est une articulation très sensible. Il est dangereux de faire du sport avec ce genre de contention parce que le sportif a moins mal et ne sent quasiment rien au niveau de son articulation, ce qui risque d’aggraver la lésion« , informe le spécialiste. Exceptionnellement, le strapping peut être utilisé dans sa forme extéroceptive en collant le bandage sur une fracture de côte ou sur une névralgie intercostale, ce qui va contribuer à inhiber l’information douloureuse qui était préexistante.

Y a-t-il des contre-indications à faire du strapping ?

Il est important de ne pas empêcher la circulation du sang : les bandes ne doivent donc pas être trop serrées. Il est aussi conseillé de ne pas poser un strapping trop lâche, qui n’aurait aucun effet sur l’articulation. Dans les deux cas, mieux vaut refaire le strapping. La pose d’un strapping est contre-indiquée en cas d’affection dermatologique, d’obésité, ou de fragilité cutanée.

Merci au Dr Marc Rozenblat, médecin du sport, Président du Syndicat National des Médecins du Sport Santé et de la Société Française de Médecine Manuelle Orthopédique et d’Ostéopathie Médicale.


Source : JDF Santé

Méfiez-vous des "coachs bien-être", prévient la DGCCRF

Le développement personnel est en pleine croissance en France et le « coaching bien-être » se déploie de plus en plus. L’offre de ces coachs : vous accompagner à travers des formations et des méthodes pour améliorer votre vie (professionnelle, amoureuse, santé physique et mentale…). Or, certains s’apparentent davantage à des charlatans, surtout lorsqu’il s’agit de votre santé. « Sur 165 professionnels et établissements de formation contrôlés [coachs bien-être], près de 80% présentaient au moins une anomalie concernant l’information délivrée aux consommateurs en matière de compétences, de titres professionnels et de mentions valorisantes » dévoile une enquête de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) publiée le 9 mars 2023.

Certains coachs se font passer pour des professionnels de santé

« Chez environ 20% [des professionnels contrôlés], des pratiques commerciales trompeuses ont été constatées, pouvant induire les consommateurs en erreur. Ainsi, certaines concernaient la mise en avant de qualifications non détenues par le coach, comme un diplôme pour un magnétiseur, l’entretien d’une confusion avec le corps médical en ayant recours à des termes propres à ce secteur (« consultation », « docteur »), l’usage d’allégations thérapeutiques (séances supprimant les fibromyalgies et tendinites, ou encore les allergies) ou la spécialisation de leurs pratiques de coaching pour la lutte contre des troubles du comportement, par exemple alimentaire » alerte la DGCCRF. En parallèle, des pratiques pouvant s’apparenter à des dérives sectaires ou l’intrusion dans la vie privée (demande d’analyses médicales par exemple) ont été signalées.

« Une perte de chance médicale pour les consommateurs »

La DGCCRF a mené l’enquête en 2021 et 2022 sur les pratiques des professionnels du secteur, des centres de formation et sites internet. Ils ont étudié les coachs dont les spécialités étaient en lien avec l’équilibre physiologique ou l’équilibre mental (gestion du stress, perte de poids, lutte contre certaines addictions…), les « coachs de vie », les « coachs en développement personnel » et les professionnels qui n’utilisent pas explicitement le terme « coach ». Les professionnels s’adressant aux seniors, qui peuvent être plus vulnérables, ont été particulièrement ciblés. « Ces pratiques, qui engendrent une confusion sur les qualités des professionnels ou les résultats attendus d’une prestation, peuvent aller jusqu’à causer une perte de chance médicale pour les consommateurs » met en garde la DGCCRF. En cas de difficulté avec un professionnel, les consommateurs peuvent le signaler sur le site SignalConso. 

Source : Secteur du  » coaching bien-être  » : l’enquête de la DGCCRF relève 80% d’anomalies chez les professionnels contrôlés, 9 mars 2023, DGCCRF


Source : JDF Santé

Purine : rôle, taux normal, aliments riches

Purine : rôle, taux normal, aliments riches

Définition : qu’est-ce que la purine ?

Les purines désignent un ensemble de molécules qui se trouvent dans les organismes vivants. Elles jouent un rôle important dans certaines réactions de l’organisme. Par exemple, elles apportent des éléments essentiels à l’ADN et l’ARN. Il existe plusieurs purines telles que la xanthine, l’hypoxanthine, la théobromine (présente dans le cacao), la caféine, l’acide urique, l’adénine et la guanine. Les purines sont très présentes dans la viande, notamment dans le foie et dans les reins.

Quel est le rôle de la purine dans le corps ?

Les purines sont des molécules à base azotée, indispensables à la production de l’énergie cellulaire. « Elles participent notamment à la production d’ARN et d’ADN, et permettent d’éliminer l’excès d’azote dans le corps via l’urine grâce à la fabrication d’acide urique. C’est cet acide urique qui, en excès, va avoir des conséquences sur la santé. Elles entrent également dans la composition de plusieurs coenzymes ou cofacteurs tels que la coenzyme A ou le NADP+ qui sont impliqués dans plusieurs réactions chimiques de l’organisme« , indique Maxime Mességué, diététicien-nutritionniste. 

Quel est le taux normal de purine dans le sang ?

Le dosage sanguin des purines est rarement effectué. La valeur normale est comprise entre 35 et 70mg par litre de sang. Au-delà, on parle d’hyperuricémie (taux d’acide urique trop élevé) pouvant entraîner des problèmes d’élimination et une altération de la fonction rénale (calculs rénaux, insuffisance rénale). 

Quelles sont les conséquences d’un excès de purine ? 

« Ce n’est pas la purine en elle-même qui a des conséquences sur la santé mais sa transformation en acide urique qui n’est pas éliminé correctement par les reins. Celui-ci est naturellement présent dans le sang en petite quantité mais la consommation de certains aliments qui en contiennent peut conduire à un excès de purine », nuance le diététicien-nutritionniste. Une concentration élevée d’acide urique dans le sang peut être responsable de la maladie de la goutte, de calculs rénaux ou d’une insuffisance rénale. Lorsque ce taux est supérieur à 80mg/l, on parle d’hyperuricémie. Plusieurs facteurs sont susceptibles d’empêcher la dégradation et l’élimination de cet acide urique dans le sang : une hyperglycémie, l’alcoolisme, un régime hyper protéiné, un excès d’activité physique, un dysfonctionnement des reins (calculs rénaux, insuffisance rénale), une perte de poids trop rapide, la grossesse, l’obésité, la ménopause, le diabète ainsi que la prise de certains médicaments (bêta-bloquants, diurétiques…).

Quels sont les aliments riches en purine ?

La purine se trouve essentiellement dans les viandes rouges, la charcuterie, les abats, les mollusques et les crustacés, les poissons gras (sardines, maquereaux, anchois, hareng…), le cacao, ainsi que dans certains légumes tels que les asperges, les champignons, le chou-fleur, les épinards et les légumineuses. 

Quels aliments éviter quand on a trop de purine ?

En cas d’excès d’acide urique dans le sang, il est recommandé de limiter l’apport alimentaire en purine. Sont à éviter : les abats, les gibiers, les fromages fermentés, l’alcool, les coquillages et crustacés, les gibiers, les poissons gras, le cacao ainsi que les viandes rouges et la charcuterie. « Il ne s’agit pas de supprimer tous ces aliments mais d’éviter de les consommer en excès, car c’est l’excès qui peut provoquer des complications« , nuance le diététicien-nutritionniste. 

Merci à Maxime Mességué, diététicien-nutritionniste à Paris.


Source : JDF Santé

C'est quoi l'adrénochrome ? Une drogue ? Pas du tout !

« L’adrénochrome c’est du sang d’enfants, qu’on prend sur des enfants de trois ans » a lancé Gérard Fauré, ex-trafiquant de cocaïne, dans l’émission de TPMP diffusée dans la soirée du jeudi 9 mars, provoquant un tollé sur les réseaux sociaux. L’homme a poursuivi en indiquant que des célébrités comme Pierre Palmade ou Céline Dion prendraient de l’adénochrome en tant que drogue. Sur Twitter, le compte de l’émission présentée par Cyril Hanouna ainsi que celui de la chaîne C8 ont posté un message pour condamner les propos tenus par leur invité. Mais la polémique était lancée tout comme le nouveau buzz

Qu’est-ce que l’adrénochrome ?

« Il s’agit d’une vieille molécule, des années 1940-1950, dérivée oxydative de l’adrénaline qui a suscité beaucoup de fausses informations«  répond le Dr Hervé Martini médecin addictologue, que nous avons contacté vendredi 10 mars. « L’adrénochrome est un composé organique (formule C9 H9 NO3), qui ne correspond qu’au résultat de l’oxydation naturelle de l’adrénaline (ou C9 H13 NO3) » poursuit-il. L’adrénaline étant une hormone produite naturellement par le corps humain dans diverses situations comme en cas de stress ou d’effort physique.

« Ce n’est absolument pas une drogue. C’est un mythe »

Est-ce que l’adrénochrome est une drogue ?

« Ce n’est absolument pas une drogue ni même un médicament, poursuit l’addictologue. En France cette molécule n’a pas d’AMM c’est-à-dire pas d’autorisation de mise sur le marché. L’adrénochrome n’a pas d’effets psychoactifs et n’est pas rencontrée dans notre pratique clinique. C’est un mythe qui se retrouve régulièrement mis en avant depuis les années 1960 (notamment dans les milieux complotistes américains, ndlr), popularisée dans un livre de Hunter Stockton Thompson « Fear and Loathing in Las Vegas » qui a été adapté au cinéma. » Le film en question est sorti en 1998 sous le nom de « Las Vegas Parano » avec dans les rôles principaux, les acteurs Johnny Depp et Benicio Del Toro. Dans une scène du film, Johnny Depp prend une drogue appelée « adrénochrome », une drogue achetée à un dealer ayant des délires satanistes, s’en prenant à des enfants… Comme le souligne l’AFP, dans les commentaires de la version DVD de « Las Vegas Parano », le réalisateur Terry Gilliam a expliqué que les scènes relatives à l’utilisation d’adrénochrome ont été complètement inventées.

Merci au Dr Hervé Martini médecin addictologue.


Source : JDF Santé

Kiné respiratoire : adulte, techniques, séance, c'est quoi ?

Kiné respiratoire : adulte, techniques, séance, c'est quoi ?

Définition : c’est quoi la kinésithérapie respiratoire ?

La kinésithérapie respiratoire est une technique reposant sur la réalisation de manœuvres externes (pression sur le thorax, vibration…) permettant d’améliorer la respiration. Elle peut augmenter l’élimination des sécrétions présentes en excès dans les voies respiratoires (en cas de bronchites chroniques ou de bronchiolites par exemple). La kinésithérapie respiratoire est réalisée chez l’adulte et l’enfant.

Techniques par ventilation et drainage dites « de flux expiratoire contrôlé »

Ces techniques manuelles consistent à remonter les sécrétions vers les voies aériennes proximales (de la bouche) : la ventilation et le drainage sont les plus utilisés. Elles visent à obtenir un volume inspiratoire suffisamment important pour pouvoir engendrer, lors de l’expiration, un débit expiratoire efficace favorisant la mobilisation des sécrétions. La technique par ventilation est par exemple employée en cas d’asthme ou de bronchites chroniques.

Techniques par vibrations (clapping)

Ces techniques ne sont quasiment plus utilisées faute de résultats convaincants dans les études scientifiques menées sur le sujet. Les percussions thoraciques comme le « clapping » permettent de décoller les sécrétions bronchiques qui empêchent de respirer correctement. Egalement appelée « claquade », cette technique est pratiquée par un professionnel qui exerce des percussions de plus ou moins grande intensité avec la paume des mains au niveau du tronc.

Quelles sont les indications de la kiné respiratoire ?

La kinésithérapie respiratoire est utilisée quand le patient souffre de toux, d’encombrement, de difficultés à l’effort. Par exemple en cas de :

  • mucoviscidose
  • pneumothorax
  • asthme
  • BPCO
  • emphysème pulmonaire
  • insuffisance respiratoire
  • pleurésie
  • tuberculose
  • bronchectasie ou dilatation des bronches (DDB)
  • troubles neuromusculaires
  • pneumonies

Kinésithérapie respiratoire et bronchiolite

Longtemps autorisée en France pour désencombrer les voies bronchiques des nourrissons atteints de bronchiolite, la kiné respiratoire n’est plus recommandée par les autorités de santé depuis novembre 2019. En cause, le manque de preuve dans la littérature scientifique en faveur d’un effet bénéfique de ce traitement, comme l’explique la Haute Autorité de Santé (HAS). L’analyse de trois grandes études a montré que la durée d’hospitalisation des nourrissons atteints n’était pas réduite par la kiné respiratoire. De plus, la HAS souligne que la kinésithérapie conventionnelle (posturale, clapping) est responsable d’effets indésirables significatifs alors que « les techniques par accélération douce des flux expiratoires sont mieux tolérées« . Les experts ont reconnu que son intérêt pouvait être discuté chez l’enfant en cas de comorbidités par exemple si, en plus d’une bronchiolite, il souffre d’une pathologie respiratoire chronique ou d’une pathologie neuromusculaire. Plusieurs syndicats de kinésithérapeutes ont tenu à rappeler dans un communiqué que leur rôle ne se cantonnait pas uniquement au drainage bronchique en cas de bronchiolite. « Le kinésithérapeute ausculte, évalue et réoriente le bébé vers les urgences ou le médecin traitant au besoin. Il rassure et accompagne les parents. »  Et soulignent qu’ « à aucun moment la HAS ne dit qu’il ne faut pas consulter de kinésithérapeute en cas de bronchiolite ».

Comment se passe une séance de kiné respiratoire ?

Les séances de kinésithérapie respiratoire peuvent se dérouler à l’hôpital ou dans le cabinet du kinésithérapeute. Celui-ci examine le patient, l’interroge et consulte son dossier médical s’il en a un. Il commence ensuite les manipulations (manuelles ou à l’aide d’appareil ou d’accessoires) sur le patient qui est soit assis, semi-assis ou allongé. Il dispense aussi des conseils afin d’éduquer le patient dans le vécu quotidien de sa maladie. La durée de la séance varie selon le patient tout comme la fréquence des consultations. Elles peuvent être prises en charge par la Sécurité sociale et les mutuelles.


Source : JDF Santé