Un marqueur tumoral est une substance présente dans l’organisme. Lorsque son dosage est élevé, elle peut révéler un cancer. Il existe des marqueurs pour les différents cancers (colon, foie, sang, poumon, pancréas, ovaire, testicules…). Quels sont les différents marqueurs d’un cancer ?
Définition : c’est quoi un marqueur du cancer ?
Un marqueur tumoral est une substance (protéine, hormone) présente naturellement dans l’organisme, qui en cas de dosage élevé, peut indiquer la présence d’un cancer. Mais il peut aussi être fabriqués par le corps lorsqu’une tumeur se développe, ou par les cellules cancéreuses elles-mêmes. Les marqueurs tumoraux peuvent êtres spécifiques à certains cancers, ou communs à différents cancers. Important : le dosage de certains marqueurs tumoraux peut être élevé sans mise en évidence systématique d’une affection cancéreuse sous-jacente. Le dosage des marqueurs tumoraux peut être utile à différents stades de la prise en charge d’un cancer : pour son dépistage, son diagnostic, la détermination du son stade (propagation) ou de son pronostic (agressivité de la tumeur). Il est également utile pour choisir et surveiller le traitement, évaluer son efficacité (réponse) ou encore estimer le risque de récidive.
Quels sont les marqueurs d’un cancer ?
► Le dosage sanguin de l’alpha-foetoprotéine (AFP) peut aider à diagnostiquer, et surveiller la réponse au traitement de différents cancers : cancer primitif du foie, cancer du testicule, cancer de l’ovaire.
► Le dosage sanguin du CA 125 (antigène tumoral 125) est prescrit pour le suivi des cancers de l’ovaire afin de vérifier la réponse au traitement et dépister une récidive après le traitement. Il peut également être prescrit si une patiente présente des signes évoquant une autre affection cancéreuse.
► L’antigène CA 15-3 (antigène tumoral 15-3) est un marqueur assez spécifique du cancer du sein. Son taux peut néanmoins être augmenté en présence d’autres cancers : cancers de l’ovaire, du foie et parfois du poumon. Le dosage sanguin du CA 15-3 est généralement réalisé pour vérifier l’efficacité thérapeutique du traitement du cancer du sein, ou dépister une récidive après la mise en oeuvre du traitement.
► Le dosage du CA 19-9 (antigène carbohydrate 19-9) est indiqué pour évaluer la réaction au traitement d’un cancer du pancréas (au stade avancé), ou s’il est réapparu après le traitement, indiquant ainsi une récidive.
► Le dosage de l’ACE (antigène carcino-embryonnaire) est principalement prescrit pour aider au diagnostic du cancer colorectal et surveiller la réponse au traitement. La valeur de son dosage est aussi considérée comme un facteur pronostique de la maladie. Il peut également être indiqué pour établir le pronostic de patients atteints de différents cancers, comme le cancer du sein et du poumon.
► Gonadotrophine chorionique humaine (HCG ou BHCG) dans le diagnostic des cancers génitaux. Cette hormone est produite naturellement par le placenta lors de la grossesse. Elle est aussi fabriquée par certaines cellules cancéreuses. Le dosage de la gonadotrophine chorionique humaine (HCG ou BHCG) participe au diagnostic de certains cancers, notamment pour le cancer du testicule, le cancer de l’ovaire (tumeur germinale), et un certain type de cancer de l’utérus. Il aide également à évaluer l’efficacité thérapeutique du traitement.
► L’antigène prostatique spécifique (PAS) est une protéine naturellement fabriquée par les cellules de la prostate. Un dosage sanguin permet de mesurer la quantité d’APS dans le sang. Il est utile au dépistage du cancer de la prostate en présence de facteurs de risques (âge, antécédents) ou de symptômes évocateurs. Il présente également un intérêt pour évaluer l’efficacité du traitement et surveiller une éventuelle récidive. À noter que seulement 1 homme sur 4 dont le taux de PAS est anormal est atteint du cancer de la prostate.
Que signifient des marqueurs tumoraux élevés ?
À partir du moment où une cellule cancéreuse croît, elle va se multiplier et lorsque la tumeur se développe de façon morphologique, le marqueur tumoral va augmenter et devenir élevé. « Mais un marqueur tumoral seul, isolé, pris individuellement, n’est pas suffisant pour diagnostiquer un cancer. Il n’y a que pour la thyroïde où lorsqu’on a le marqueur tumoral, cela signifie qu’on a un cancer. Autrement, tous les autres marqueurs nous les avons. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on ne l’utilise pas forcément en diagnostic primitif. C’est lorsqu’on constate qu’elle augmente que l’on va prescrire des examens tels que scanner ou IRM voire une biopsie et c’est l’ensemble de ces éléments qui vont nous permettre de savoir si le patient va développer tel ou tel cancer », rassure le Dr François Blanchecotte.
Que signifient des marqueurs tumoraux bas ?
« Les marqueurs tumoraux sont présents dans l’organisme, aussi bien en situation physiologique qu’en situation cancéreuse. Lorsque l’on va traiter un cancer, si la tumeur régresse, le marqueur tumoral va diminuer proportionnellement et à ce moment-là, le marqueur va servir de témoin de réussite du traitement. Si on trouve une augmentation isolée d’un marqueur protéique cela ne signifie pas nécessairement qu’on a un cancer. Une fois le diagnostic posé, les marqueurs tumoraux devraient servir d’aide au suivi de la maladie », explique le spécialiste.
Merci au Dr François Blanchecotte, Président du Syndicat des biologistes.
La tumeur désigne autant des pathologies cancéreuses que des dysfonctionnements du développement cellulaire bénins. Il existe différents types de tumeur selon la localisation (cerveau, os, muscles…). Les tumeurs ne se manifestent pas toujours par des symptômes notables. D’où l’importance de consulter en cas de suspicion. C’est quoi une tumeur ? Quelle est la différence entre tumeur et cancer ? Quels sont les types de tumeurs ? Est-ce qu’une tumeur se soigne ? Quels traitements envisager ?
Définition : c’est quoi une tumeur ?
Le mot « tumeur » est un terme générique correspondant au développement d’un tissu nouvellement formé au sein d’un tissu normal. La tumeur est provoquée par le dysfonctionnement du développement cellulaire.
Quelle est la différence entre tumeur maligne et tumeur bénigne ?
Contrairement aux idées reçues, le terme de tumeur est utilisé pour des pathologies cancéreuses, mais également pour d’autres productions à caractère bénin. « Une tumeur maligne est un amas de cellules cancéreuses. Une tumeur bénigne n’est pas un cancer, contrairement à une tumeur maligne. Elle se développe lentement, localement, sans produire de métastases, et ne récidive pas si elle est enlevée complètement », selon le Dr Claudia Ferrari, adjointe au directeur du pôle santé publique et soins de l’Institut national du cancer. Un kyste peut être considéré comme une tumeur bénigne.
Quelle est la différence entre tumeur primitive et secondaire ?
« Une tumeur primitive est la tumeur principale à partir de laquelle peuvent s’échapper des cellules cancéreuses qui vont former des métastases dans d’autres parties du corps. Une métastase est une tumeur formée à partir de cellules cancéreuses qui se sont détachées d’une tumeur primitive et qui ont migré par les vaisseaux lymphatiques ou les vaisseaux sanguins dans une autre partie du corps où elles se sont installées. Ce n’est pas un autre cancer, mais le cancer initial qui s’est propagé« , précise le Dr Claudia Ferrari.
Les tumeurs ne provoquent pas toujours de douleurs.
Quels sont les types de tumeurs ?
Selon là où elles se trouvent, les tumeurs prennent différents noms. On parle ainsi de tumeur cérébrale lorsqu’elle apparaît dans le cerveau, de tumeur osseuse lorsqu’elle provient des os, de tumeur endocrine quand elle touche le système endocrinien, de tumeur desmoïde quand elle se développe à partir des muscles ou des enveloppes musculaires.
Quels sont les symptômes d’une tumeur ?
Qu’elles soient bénignes ou malignes, les tumeurs ne provoquent pas systématiquement des douleurs. Parfois, le patient (ou son médecin) la découvre de manière inopinée lors d’un examen clinique, en palpant une petite masse. Si la tumeur affecte un organe profond, elle ne sera pas visible à l’œil nu ou au toucher, mais via des examens radiologiques (IRM, scanner, radiologie, échographie…). Des examens biologiques peuvent également être nécessaires.
Qu’est-ce qui provoque une tumeur ?
Les causes d’apparition d’une tumeur sont multiples et souvent mal identifiées. Toutefois, dans le cas des tumeurs malignes, certains facteurs connus, externes comme internes, peuvent entrer en ligne de compte : l’âge, le mode de vie (chaque année, 20 % des nouveaux cas de cancers sont liés à la consommation de tabac et 8 % à la consommation d’alcool), les antécédents familiaux, l’environnement…
Diagnostic : comment détecter une tumeur ?
La bénignité (nature non cancéreuse) ou la malignité (cancer) d’une tumeur peuvent être évoquées selon l’aspect retrouvé sur les examens d’imagerie pratiqués (comme une IRM), mais seront toujours confirmées par la réalisation d’une biopsie, c’est-à-dire un prélèvement de tissu qui permettra son étude.
Qui consulter pour une tumeur ?
Dès que vous ressentez une masse suspecte, n’attendez pas et allez consulter votre médecin traitant qui vous fera passer des examens complémentaires et vous orientera vers un oncologue au besoin. Pour les tumeurs malignes, à l’origine des cancers, plus le diagnostic est fait tôt, moins les traitements sont lourds et meilleures sont les chances de guérison. L’intérêt du diagnostic précoce est ainsi de mieux soigner, mais aussi de limiter les séquelles liées à certains traitements.
Est-ce qu’une tumeur se soigne ?
Dans le cas d’une tumeur bénigne, une ablation chirurgicale peut être nécessaire, notamment si elle est gênante. Dans les autres cas, une simple surveillance clinique sera effectuée, afin d’en surveiller l’évolution. Lorsqu’il s’agit d’une tumeur maligne, « les traitements sont multiples et sont proposés en fonction du cancer, de ses caractéristiques, de son stade… Il peut s’agir d’une chirurgie, associée ou non à une chimiothérapie et ou à une radiothérapie. Cela peut également être une hormonothérapie ou immunothérapie« . Alors que le pronostic des tumeurs bénignes est généralement bon, celui des tumeurs malignes l’est moins, notamment lorsqu’elles sont diagnostiquées tardivement et que les cellules cancéreuses se sont multipliées. Pour autant, il est aujourd’hui possible de traiter, voire de guérir, de nombreux cancers.
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Merci au Dr Claudia Ferrari, adjointe au directeur du pôle santé publique et soins de l’Institut national du cancer.
Le molluscum pendulum est une excroissance de la peau qui est généralement bénigne. Il semblerait que cette tumeur de la peau soit d’origine virale. Les symptômes sont principalement cutanés. Qu’est-ce qu’un molluscum pendulum ? Quelles sont les causes ? Quels traitements pour soigner un molluscum pendulum ?
Définition : qu’est-ce qu’un molluscum pendulum ?
Le molluscum pendulum, aussi appelé « fibrome mou« , est une tumeur bénigne ou « acrochordon » de la peau assez fréquente. Elle se présente sous la forme d’une petite excroissance reliée à la peau par un fin pédicule. Ces petits bouts de chair apparaissent généralement autour du cou, au niveau des plis du corps comme le pli de l’aine ou aux aisselles, plus rarement sur les paupières. Leur taille est généralement de l’ordre de quelques millimètres, rarement au-delà du centimètre. Leur nombre augmente avec l’âge. « Ce ne sont pas pour autant des lésions dangereuses et elles ne nécessitent pas d’intervention sauf si elles grossissent trop », rassure le Dr Paul Dupont, dermatologue.
Quels sont les symptômes d’un molluscum pendulum ?
Le molluscum pendulum se manifeste par des lésions molles, de couleur chair ou hyperpigmentées, leur couleur pouvant aller de celle de la peau normale au brun foncé. Il n’est en général pas douloureux, mais peut être inesthétique ou devenir gênant. Cette excroissance peut en effet « se prendre » dans les vêtements ou les bijoux. Elle peut aussi se thromboser spontanément ou après un traumatisme : elle devient alors rouge et douloureuse, puis noire (nécrose) et tombe toute seule.
Causes : comment on attrape le molluscum pendulum ?
« Leur cause est mal connue. On peut penser vu leur progression de proche en proche que les mollusca pendula peuvent avoir une cause virale », explique le dermatologue.
Diagnostic : comment savoir si on a un molluscum pendulum ?
Un molluscum pendulum est assez caractéristique et aisément reconnaissable. Un examen clinique suffit donc le plus souvent pour le diagnostiquer. En cas de doute, le dermatologue peut l’extraire sous anesthésie localepour le faire analyser.
Quel traitement contre le molluscum contagiosum ?
Si les lésions sont asymptomatiques, aucun traitement n’est nécessaire. Lorsqu’elle deviennent gênantes ou qu’elles sont inesthétiques, il est possible de les enlever, soit en les détruisant avec de l’azote liquide (cryothérapie), soit en les sectionnant au niveau de leur pédicule avec un bistouri ou une électrocoagulation. Ce geste chirurgical est rapide et nécessite tout au plus une petite anesthésie locale. Contrairement à l’azote liquide, il ne laisse aucune trace, à condition de rester à l’abri du soleil. Mieux vaut donc se les faire retirer à l’automne ou en hiver. « Côté traitement naturel, on peut utiliser certaines huiles essentielles comme celles de Melaleuque ou de Genevrier diluées dans un liniment », suggère le spécialiste.
Dans son rapport « Quand les enfants vont mal, comment les aider ? » publié le 13 mars 2023, le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) a lancé une alerte sur la surconsommation inquiétante de médicaments psychotropes chez les 6-17 ans. Une véritable augmentation de la consommation de ces médicaments a été observée chez les moins de 20 ans entre 2014 et 2021 : +155% pour les somnifères, +78% pour les psychostimulants, +63% pour les antidépresseurs et +49% pour les neuroleptiques. Dans la classe des psychostimulants, la consommation de Ritaline® (méthylphénidate) connaît une hausse importante : le nombre de patients en prenant a plus que doublé chez les jeunes de 6 à 17 ans. Les recommandations officielles ne sont pas toujours respectées avec des prescriptions chez des enfants de moins de 6 ans (4390 enfants entre 2010 et 2019) ou des durées de traitement relativement longues. L’efficacité et la sécurité n’ont pas été évaluées sur des prises supérieures à 12 mois. Pourtant, la durée de traitement chez les enfants de 6 ans était de 5 ans et demi en 2011. Dans quels cas la Ritaline® est-elle indiquée ? Quels sont les dangers de ce médicament ?
Qu’est-ce que la Ritaline ?
C’est un médicament contenant du méthylphénidate qui est un psychostimulant. Le méthylphénidate présente une structure proche des amphétamines, ainsi il stimule le système nerveux central en augmentant les quantités de dopamine et de noradrénaline. En France, la Ritaline® est un médicament administrable par voie orale classé comme stupéfiant, ce qui implique une prescription limitée à 28 jours sur une ordonnance sécurisée.
Quels sont les médicaments à base de méthylphénidate en France ?
Pourquoi la Ritaline est-elle prescrite ?
La Ritaline® LP (à libération prolongée) est couramment prescrite chez l’adulte et l’enfant à partir de 6 ans pour traiter le Trouble du Déficit de l’Attention avec Hyperactivité (TDAH). La prescription chez l’adulte est établie à condition que le TDAH soit associé à une répercussion professionnelle et sociale importante. La Ritaline® à libération immédiate est prescrite dans la prise en charge du TDAH chez l’enfant uniquement. Elle possède également une indication dans le traitement de la narcolepsie de l’enfant et de l’adulte avec ou sans cataplexie (perte brutale du tonus musculaire). Chez l’adulte, une telle prescription se justifie en cas d’inefficacité de Modiodal®, le traitement de première ligne.
Quelles sont les indications de la Ritaline chez les enfants ?
La Ritaline® est indiquée chez l’enfant de 6 ans et plus pour traiter :
le Trouble du Déficit de l’Attention avec Hyperactivité(TDAH)
la narcolepsie avec ou sans cataplexie (perte brutale du tonus musculaire)
En ce qui concerne le TDAH, la Ritaline® est prescrite après échec des prises en charge non médicamenteuses. La première prescription doit obligatoirement émaner d’un médecin spécialiste qui pose le diagnostic puis évalue la sévérité et la chronicité des symptômes. Cette démarche permet de juger de la pertinence du traitement avant de l’instaurer puisque tous les enfants atteints de TDAH ne sont pas éligibles à la Ritaline®. L’objectif du médicament est de stabiliser les troubles du comportement de l’enfant qui se caractérisent notamment par une attention limitée, des difficultés de concentration, une perte de contrôle des émotions, une impulsivité et une agitation continue.
Quels sont les effets secondaires de la Ritaline ?
La Ritaline® est responsable de nombreux effets indésirables. Les effets les plus fréquemment rapportés sont notamment des troubles neurologiques (nervosité, maux de tête, vertiges, somnolence, dépression, insomnie) et des troubles cardiovasculaires (palpitations cardiaques, pouls augmenté, hypertension artérielle). En début de traitement, des troubles digestifs sont fréquents (nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales, sécheresse buccale). Le fait de prendre le médicament en mangeant permettra de les atténuer. De même, une toux, une rhinopharyngite, de la fièvre, des douleurs articulaires peuvent se manifester. Chez un épileptique, le méthylphénidate peut être associé à un abaissement du seuil épileptogène. Une diminution de l’appétit est également observée. D’ailleurs, un traitement prolongé peut induire un retard de croissance staturo-pondérale chez l’enfant, et une perte de poids chez l’adulte. Plusieurs évaluations cliniques sont effectuées avant de débuter le traitement puis renouvelées régulièrement, elles concernent :
l’état cardiovasculaire : mesure de la pression artérielle et du pouls tous les 6 mois chez l’enfant et tous les mois chez l’adulte
le poids, la taille et l’appétit tous les 6 mois chez l’enfant, uniquement le poids chez l’adulte
l’état psychiatrique : repérage éventuel de troubles du comportement, d’anxiété, d’agitation tous les 6 mois
Quels signes ou symptômes surveiller en cas de prise de Ritaline ?
Pendant le traitement chez l’enfant, l’ANSM recommande de signaler rapidement au médecin la survenue ou l’aggravation :
de tics moteurs
contractions répétées, difficiles à contrôler de certaines parties du corps ;
de tics verbaux :
répétition de sons et de mots ;
d’une agressivité ou d’un comportement hostile ;
d’une agitation, d’une anxiété ou d’une tension nerveuse ;
d’un manque d’appétit ou d’un refus de se nourrir ;
d’hallucinations (voir, entendre ou sentir des choses qui ne sont pas réelles) ou d’illusions (perceptions déformées de sensations réelles) ;
de signes de type paranoïaque (méfiance, susceptibilité exagérée, jugement faux, interprétation hâtive) ;
de signes évoquant une dépression (grande tristesse, désespoir, impression d’inutilité, culpabilité) ;
de sautes d’humeur ou de modification de l’humeur (notamment des symptômes correspondant à une surexcitation physique et psychique)
Il faut aussi repérer les éventuels signes d’atteintes cardiovasculaires ou cérébrovasculaires pendant le traitement :
palpitations, douleurs dans la poitrine,
perte de connaissance inexpliquée,
difficultés à respirer;
maux de tête sévères,
engourdissement,
faiblesse ou paralysie d’un membre,
altération de la coordination, de la vision, de la parole, du langage ou de la mémoire.
Sources :
– Rapport du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA), « Quand les enfants vont mal : comment les aider ? », 13 mars 2023
– Méthylphénidate : données d’utilisation et de sécurité d’emploi en France, ANSM, mis à jour le 7 avril 2021
L’urticaire cholinergique est une maladie de peau qui n’est pas grave mais très désagréable pour la personne atteinte. Le sport, le stress, une exposition au soleil… tout ce qui augmente la température du corps peut causer l’urticaire cholinergique. La réaction dermatologique dure moins de 30 minutes. A quoi ressemblent les boutons de l’urticaire cholinergique ? Quels sont les symptômes ?Photos, diagnostic et traitements de l’urticaire cholinergique.
L’urticaire est une dermatose, maladie qui touche la peau. De nature inflammatoire, elle est relativement fréquente dans la population. Elle peut être aiguë ou chronique lorsqu’elle évolue durant plus de 6 semaines. L’urticaire se présente sous la forme de plaques roses ou rouges sur la peau. Il est dit « cholinergique » lorsqu’après une montée de la température corporelle, des plaques rouges et irritantes apparaissent sur le thorax. Elles peuvent parfois s’accompagner de maux de tête. Il représente 10 % des urticaires.
Quelles sont les causes de l’urticaire cholinergique ?
L’urticaire peut être due à une réaction allergique à un aliment, une piqûre d’insecte, un médicament, le contact avec un produit, le froid, l’eau, une pression sur la peau… « Mais la particularité de l’urticaire cholinergique est d’être induite par une augmentation de la chaleur corporelle à l’occasion d’une activité physique, d’une douche ou d’un bain chaud, d’une émotion forte, d’une exposition solaire ou de l’ingestion d’aliments ou boissons chaudes, explique le Dr. Nina Roos, dermatologue à Paris. Cela provoque la libération d’histamine, responsable de l’apparition des boutons et des plaques. »
Quelles sont les symptômes de l’urticaire cholinergique ?
Habituellement, des petites lésions rouges de quelques millimètres apparaissent au niveau du tronc et disparaissent en moins de 30 minutes. « Ce type d’urticaire entraîne d’importantes démangeaisons« précise le Dr. Roos.
« Comme les papules ne restent pas très longtemps sur le corps, moins d’une heure environ, le diagnostic repose essentiellement sur l’interrogatoire du patient : l’apparition de nombreuses petites lésions rouges de la taille d’une tête d’épingle, des démangeaisons importantes, une disparition des plaques entre 30 et 60 min », note notre expert.
Quels sont les effets de l’urticaire cholinergique ?
Il est fonction de l’intensité des poussées et du seuil de déclenchement de l’urticaire. « Si certains vont faire une poussée en montant des escaliers ou en marchant au soleil, d’autres ne verront les plaques apparaître qu’à la suite d’une séance de running ou d’une forte émotion« , précise le Dr. Roos. Néanmoins, les plaques démangeant beaucoup, certains patients font en sorte d’éviter les situations pourvoyeuses de poussées, des évitements qui impactent leur quotidien.
Comment soigner l’urticaire cholinergique ?
Il repose essentiellement sur la prise d’antihistaminiquedurant une semaine environ. » Il est aussi possible de prendre ce traitement de façon préventive, par exemple deux jours avant un événement physique, un examen ou une prise de parole en public « , indique le Dr. Roos.
Comment se débarrasser de l’urticaire cholinergique ?
Des récidives sont à prévoir car il peut faire parler de lui des mois voire des années avant de s’améliorer spontanément au cours de la vie.
Comment faire du sport avec de l’urticaire cholinergique ?
« Quelques heures avant votre entrainement, la prise d’antihistaminique peut permettre d’éviter la crise d’urticaire. Parlez-en à votre médecin », précise le Dr. Roos.
Les cystites (ou infections urinaires) à répétition sont des épisodes de cystite aiguë qui se répètent. Elles causent de nombreux désagréments (envies fréquentes de faire pipi, douleurs et brûlures). Il est nécessaire de consulter en cas de cystite récidivante. Plusieurs traitements peuvent être proposés en fonction de la cause. Quelques règles de base aident à prévenir les cystites à répétition. Quels sont les symptômes d’une cystite à répétition ? Comment les éviter ? Quels traitements pour soigner des cystites à répétition ?
Définition : c’est quoi des cystites à répétition ?
La cystite aiguë est définie par la survenue d’au moins 4 épisodes d’infection urinaire durant une période de 12 mois consécutifs. 20 à 30% des femmes ayant eu une cystite aiguë ont une récidive de cystite. Parmi elles, 25% feront des infections urinaires récidivantes. Il y a cependant un écart assez grand entre des femmes qui ont 6 cystites par an et d’autres 40.
C’est quoi une infection urinaire qui persiste chez l’homme ?
Chez l’homme, l’infection urinaire est une pathologie très différente de la cystite chez la femme. Les hommes ont des infections urinaires causées par des prostatites (dues à des malformations anatomiques de l’appareil urinaire).
Quelles sont les causes des cystites à répétition ?
« Il existe des facteurs favorisant les cystites a répétition :ménopause, malformations de l’appareil génito-urinaire, calculs urinaires, défaut de miction ou d’hydratation, constipation » informe le Pr Franck Bruyère, chirurgien en urologie. Certaines femmes ont une cystite après chaque rapport sexuel. Ces cystites sont dites post-coïtales. Cependant, on ne trouve pas toujours de cause aux cystites à répétition.
Comment diagnostiquer des cystites à répétition ?
Un examen cytobactériologique des urines (ECBU) est indiqué en cas de cystite récidivante. D’autres examens peuvent être effectués pour voir s’il y a des facteurs de risques urologiques. Une échographiepar exemple doit être pratiquée pour déterminer s’il y a des calculs urinaires ou un résidu post-mictionnel (ce qui signifie que la personne ne vide pas complètement sa vessie lors des mictions).
Quels sont les symptômes d’une cystite à répétition ?
Les cystites à répétition sont des épisodes de cystite aiguë qui se répètent, avec à chaque fois les symptômes de l’infection urinaire : pollakiurie (envies fréquentes d’uriner), brûlures mictionnelles, douleurs suspubiennes. Une hématurie ou des urines troubles, malodorantes peuvent être associées.
Uriner systématiquement après chaque rapport sexuel est recommandé
Comment éviter les infections urinaires à répétition ?
Des règles de vie aident à prévenir les récidives d’infections urinaires lorsqu’aucune cause favorisante n’est trouvée et traitée : uriner régulièrement dans la journée et éviter de se retenir, boire 1,5l d’eau par jour, s’essuyer toujours d’avant en arrière après être allé à la selle, avoir une bonne hygiène alimentaire permettant un transit intestinal régulier, effectuer une fois par jour une toilette intime externe. Lorsqu’il s’agit de cystites à répétition post-coïtales,uriner systématiquement après chaque rapport sexuel est recommandé. Un traitement de la constipation est mis en place lorsque la constipation est la cause de cystites récidivantes.
Merci au Pr Franck Bruyère, chirurgien en urologie au CHU de Tours.