La parodontie ou la parondotologie est une spécialité de la médecine dentaire qui s’intéresse à l’ensemble des tissus entourant les dents : l’os, la gencive, le cément et le ligament parondotal. « La parodontie va s’intéresser à toutes les atteintes bactériennes ou traumatiques qui pourraient fragiliser les structures entourant la dent : l’os, le cément, le ligament ainsi que la gencive« , souligne le Dr Gokhan Yilmaz, chirurgien-dentiste et spécialiste en parodontologie
Qui peut bénéficier de soin de parodontie ?
Toute personne qui souffre de la gencive et des symptômes suivants doivent être des signes d’alerte : saignements, déchaussement des dents, mobilités ou migration des dents, mauvais goût en bouche, tassements alimentaires… Les maladies parodontales sont majoritairement dues à une accumulation de bactéries qui déstabilisent la santé des gencives. « Ces bactéries sont présentes dans le tartre et se développent lorsque le brossage n’est pas efficace« , ajoute-t-il. Les problèmes parodontaux peuvent commencer très jeune. D’autres facteurs de risque sont reconnus pour favoriser leur survenue : le stress, l’hérédité, la consommation de tabac et certaines pathologies comme le diabète.
Qui consulter ?
Face à ces différents symptômes, il est conseillé de consulter un dentiste qui va pouvoir analyser la situation et mettre en place un traitement adapté : « un détartrage et un rappel du brossage peuvent être les solutions si la prise en charge est réalisée à temps ». Quand le protocole de soins est plus difficile à mettre en place, il pourra faire appel à un spécialiste, un parodontiste. « Le rôle du parodontiste va être de maintenir la santé, la fonction mais aussi l’esthétique des structures entourant la dent avec des traitements plus approfondis de type surfaçage voire même chirurgicaux avec la mise en place d’implants« , note-t-il.
Les soins de parodontie sont-ils remboursés ?
Les soins de parondontie ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale sauf pour les personnes diabétiques. Seul le soin de détartrage est pris en charge. Les mutuelles peuvent selon les forfaits contractés rembourser les patients de ces soins d’assainissement.
Comment trouver un bon cabinet de parodontie ?
Pour trouver un cabinet de parodontie, il est possible de se référer à l’Ordre national des chirurgiens-dentistes et en cherchant dans sa région. Il n’existe pas d’annuaire ou de site référent. « Les dentistes et les parodontistes fonctionnent en réseau, de nombreux cabinets disposent de leur correspondant. Il ne faut pas hésiter à se renseigner via Google« , conclut-il.
Merci au Dr Gokhan Yilmaz, chirurgien-dentiste et spécialiste en parodontologie, Lyon.
La peur du sang est également connue sous le nom d’hématophobie. Selon l’OMS, il s’agit de la troisième phobie spécifique la plus répandue dans le monde, après celle des animaux et du vide. Il existe différents degrés d’hématophobie. Certaines personnes peuvent faire un malaise rien qu’en imaginant la vue du sang.
Que signifie une peur du sang ?
L’hématophobie peut avoir diverses origines :
Une origine familiale
Un contexte génétique : elle peut avoir été transmise par un membre de la famille au cours de l’enfance
Un traumatisme passé : une prise de sang ayant entraîné un évanouissement, un accident, une blessure…
Comment se manifeste la peur du sang ?
La peur du sang peut être déclenchée à la vue du sang ou la peur d’y être confronté, tant dans la vie réelle que dans un film ou sur une photo. L’hématophobie peut être associée à :
Des conduites d’évitement : éviction des laboratoires d’analyses et la peur panique des prises de sang ;
Des manifestations de malaise vagal
Une grande pâleur dès que le sujet du sang est évoqué
Des manifestations d’angoisse : tremblements, palpitations, fourmillements…
L’hématophobie est un trouble phobique, qui peut s’inscrire dans d’autres troubles anxieux (trouble anxieux généralisé, trouble panique…).
Y a-t-il un traitement ou des solutions pour faire face à une peur du sang ?
À l’instar des autres phobies dites spécifiques, le traitement repose en première intention sur les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) qui visent à confronter volontairement le sujet à l’objet de sa peur pour lui apprendre à la gérer. « Pour une plus grande efficacité, le recours à la réalité virtuelle pourrait être proposé à l’avenir. La psychothérapie et la psychanalyse constituent également des outils intéressants pour comprendre l’origine de l’hématophobie et en soulager les symptômes. En complément, certaines techniques de relaxation comme la sophrologie, l’acupuncture, la méditation de pleine conscience ainsi que l’hypnose peuvent se révéler efficaces sur la gestion de l’anxiété« , indique le Pr Anne Sauvaget.
Merci au Pr Anne Sauvaget, psychiatre au CHU de Nantes
Langue, gencive, amygdales, palais, intérieur des lèvres… Le cancer de la bouche ou de la cavité buccale est une tumeurqui se développe à partir des cellules de la bouche. Quels sont les causes et facteurs de risque d’un cancer de la bouche ? Quels sont les premiers signes ? A quel âge ? Est-ce que ça se soigne ? Est-il mortel ? Si oui, quelle espérance de vie ?
Qu’est-ce qu’un cancer de la bouche ?
Un cancer est une maladie qui entraîne une prolifération anarchique des cellules et des tissus, qui entraîne l’apparition de tumeurs. Un cancer de la boucheest une affection qui touche les muqueuses buccales. « Ce sont tous les cancers de la cavité buccale : langue, gencive, palais dur, plancher de la bouche, amygdales, faces intérieures des jours et des lèvres » informe le Dr Philippe Gorphe, chirurgien ORL à l’Institut Gustave Roussy. « 90 à 95% des cancers de la bouche sont des carcinomes épidermoïdes qui se développent dans l’épithélium ou tissus de revêtement des muqueuses. La tumeur se développe sur place et en profondeur » précise-t-il. Le premier envahissement à distance de ce type de cancer est le cou avec une atteinte ganglionnaire.
Quelle espérance de vie avec un cancer de la bouche ?
« Le taux de survie à 5 ans des cancers de la cavité buccale tous stades confondus est de 50%. Mais le taux dépend du stade de la maladie et il ne faut pas oublier que l’on parle majoritairement de patients tabagiques, qui peuvent avoir d’autres maladies liées au tabac et ont un certain âge, informe le Dr Philippe Gorphe.La survie à 5 ans d’un cancer de la cavité buccale de stade 1 est de 70%, la survie à 5 ans d’un cancer de stade 4 de 25%« .
A quel âge survient un cancer de la bouche ?
L’âge moyen des cancers de la cavité buccale est 62 ans.
Quelles causes ? Quels facteurs de risque ?
La principale cause des facteurs de la cavité buccale est une exposition au tabac et à l’alcool. « Un tiers des cas sont liés au tabagisme, un tiers des cas à la consommation d’alcool et le dernier tiers des cas n’est pas lié à des facteurs de risque« , développe le chirurgien ORL.
Qui sont les personnes à risque d’avoir un cancer de la bouche ?
Les personnes à risque de cancer de la cavité buccale sont des personnes fumeuses et/ou qui ont une consommation excessive d’alcool. L’association tabac et alcool potentialité les risques de cancer de la bouche. Les hommes sont les plus touchés par ces cancers mais l’incidence augmente chez les femmes en raison de la consommation de tabac et d’alcool par les femmes.
Premiers signes : comment commence un cancer de la bouche ?
« Les symptômes des cancers de la cavité buccale peuvent varier selon les localisations », répondle Dr Philippe Gorphe.
La perte de poids (symptôme le plus fréquent)
La présence de ganglions dans le cou
Une douleur permanente et une douleur à la déglutition
Des difficultés alimentaires
Des saignements
Des douleurs à l’oreille
Une mobilité dentaire
Quels sont les différents stades d’un cancer de la bouche ?
Quatre stades sont définis pour les cancers de la cavité buccale :
le stade 1 désigne une tumeur inférieure ou égale à 2 cm de grand diamètre,
le stade 2 une tumeur supérieure à 2 cm et inférieure ou égale à 4 cm,
le stade 3 une tumeur supérieure à 4 cm,
le stade 4 (T4) une tumeur envahissant les structures adjacentes.
Où peut-être localisé un cancer de la bouche ?
Le cancer de la cavité buccale (bouche) peut se former dans les lèvres, la langue, l’intérieur des lèvres et des joues, le palais dur (voûte palatine), le plancher de la bouche (sous la langue), les gencives. Les cancers des amygdales du plancher buccal et de la langue sont les plus fréquents.
Comment pose-t-on le diagnostic d’un cancer de la bouche ?
Le diagnostic des cancers de la bouche est fait avec un examen clinique et une biopsie, réalisée le plus souvent sous endoscopie pour chercher d’autres tumeurs éventuelles des voies aéro-digestives supérieures (VADS). Lorsque la biopsie confirme un cancer, un bilan d’imagerie (scanner et IRM) est effectué pour faire le bilan de l’extension de la maladie. Une détection rapide et une prise en charge thérapeutique précoce permettent d’améliorer le pronostic.
Comment soigner un cancer de la bouche ?
Le traitement des cancers de la cavité buccale repose très souvent sur une chirurgie suivie d’une radiothérapie. Lorsque la chirurgie est importante, une chirurgie reconstructive peut être réalisée après. Une chimiothérapie peut être associée à la radiothérapie lorsque l’analyse de la tumeur (biopsie) a montré des facteurs de gravité.
Quelles sont les chances de guérison ?
« Dans 90 à 95% des cas de cancers de la bouche, la maladie reste localisée et accessible à un traitement curatif » informe le Dr Philippe Gorphe.
Merci au Dr Philippe Gorphe, chirurgien ORL à l’Institut Gustave Roussy.
Actuellement, la France est calée sur l’heure d’été. Le prochain changement d’heure (passage à l’heure d’hiver) sera au mois d’octobre 2023. L’intérêt de changer d’heure ? Gagner une heure d’ensoleillement naturel pour éviter d’allumer la lumière et ainsi faire des économies d’énergies. Le changement d’heure est régi officiellement et fait l’objet d’une directive officielle du Parlement européen. Cette mesure a été instaurée en France à la suite du choc pétrolier de 1973-1974 et harmonisée au sein de l’UE depuis 1998. Dans le monde, une soixantaine de pays appliquent des changements d’horaires saisonniers. Plusieurs pays l’ont abandonné comme la Tunisie, l’Egypte, la Russie, l’Ukraine, l’Islande, l’Arménie… Cette mesure, très contestée, devait prendre fin en France mais elle continue encore de s’appliquer. Date des prochains changements d’heure et conseils avec le Dr Catherine Lamblin, médecin du sommeil.
A quelle date a lieu le prochain changement d’heure 2023 ?
Le passage à l’heure d’été a eu lieu le dernier dimanche de mars, donc dans la nuit du 25 au 26mars 2023, à 2h du matin (il était en réalité 3h). Le soleil se couche désormais plus tard : on a gagné une heure d’ensoleillement. L’heure d’été est fixée à GMT+2. Le prochain changement d’heure (passage à l’heure d’hiver) a lieu dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29 octobre 2023.
Comment savoir si on avance ou si on recule d’une heure ?
C’est toujours la grande question ! Lors du passage à l’heure d’hiver,on recule d’une heure. Lorsqu’on passe à l’heure d’été, il faut avancer les aiguilles de notre montre d’une heure(un tour complet comme sur l’image de l’horloge ci-dessous). Voici un moyen mnémotechnique pour s’en souvenir :
>> Le passage à l’heure d’été a lieu vers le mois d’AVril, on AVance donc d’une heure
>> Le passage à l’heure d’hiver a lieu au mois d’octobRE, on REcule donc d’une heure.
Comment se remettre du changement d’heure et ne pas être fatigué ?
Au lendemain du changement d’heure, « il vaut mieux écouter notre corps et se coucher lorsque nous ressentons la fatigue, même si ce n’est pas toujours facile avec les contraintes professionnelles ou familiales« , poursuit notre interlocutrice. Il faut généralement 3-4 jours pour encaisser totalement un changement d’heure. A noter que les personnes « du soir » seront plus embêtées lors du passage à l’heure d’été et auront plus de difficulté à se lever le matin. En revanche, le passage à l’heure d’été se passera sans trop de mal pour les couche-tôt. En effet, le changement d’heure peut perturber les rythmes biologiques. D’où l’importance de l’anticiper pour mieux se réguler. « Deux à trois jours avant le changement d’heure d’été par exemple, il est conseillé de se coucher légèrement plus tôt que d’habitude -environ une vingtaine de minutes- afin de se décaler progressivement et de s’adapter au nouveau cycle jour/nuit« , conseille le Dr Catherine Lamblin, médecin du sommeil. Pensez-y pour le prochain changement d’heure !
Comment préparer son enfant au changement d’heure d’hiver ?
Les enfants sont particulièrement sensibles aux modifications du rythme de sommeil. Pour l’aider à s’adapter en douceur, il faut essayer d‘anticiper le changement d’heure en décalant progressivement les moments clefs de la journée comme les repas, l’heure de la sieste, l’heure du bain, l’heure du coucher…
► Pour l’heure d’été : on avance les repas et l’heure du coucher d’un quart d’heure 4 jours avant le passage à l’heure d’été. Par exemple, le premier jour, on mange à 12h30, le deuxième jour à 12h15, le troisième jour à 12h et le quatrième jour à 11h45. On ferme bien ses volets pour que l’enfant ne soit pas perturbé par la lumière du jour.
► Pour l’heure d’hiver : on retarde les repas et l’heure du coucher d’un quart d’heure 4 jours avant le passage à l’heure d’hiver. On n’hésite pas à utiliser un simulateur d’aube pour faciliter les réveils.
Depuis quand y a-t-il un changement d’heure en France ?
Le changement d’heure est une mesure qui a été instaurée pour la première fois en France en 1916, après l’Allemagne et le Royaume-Uni, dans le but d’économiser des ressources énergétiques comme le charbon. Elle a été abandonnée de 1945 à 1975, puis a été remise en place en 1976, après le choc pétrolier de 1973 face à la flambée des prix du pétrole. Il s’agissait d’économiser l’électricité produite à l’époque principalement par le fioul, grâce à une heure d’ensoleillement naturel de plus les soirs. En 1975, le président Valéry Giscard d’Estaing décide que les montres seront avancées l’hiver d’une heure sur l’heure de Greenwich et de deux heures pendant l’été afin de réduire l’utilisation d’électricité pour s’éclairer. Le décret du 19 septembre 1975 officialise le changement d’heure en France métropolitaine. En Outre-mer, le changement d’heure ne s’applique pas sauf à Saint-Pierre-et-Miquelon. Depuis 1998, les dates de changement d’heure ont été harmonisées au sein de l’Union européenne. Dans tous les pays membres, le passage à l’heure d’hiver s’effectue le dernier dimanche d’octobre et le passage à l’heure d’été, le dernier dimanche de mars.
Quelles sont les dates des prochains changements d’heure en France ?
Le changement d’heure est devenu commun à la majorité des Etats membres de l’Union européenne depuis 1998 mais le système est de plus en plus critiqué. A la demande du Parlement européen, la Commission européenne avait organisé au cours de l’été 2018,une consultation en ligne. Parmi les 4,6 millions d’Européens qui ont participé, 84% étaient contre le changement d’heure. Le 12 septembre 2018, le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, a déclaré vouloir la fin du changement d’heure saisonnier dès 2019. En mars 2019, les Eurodéputés ont voté en faveur de la suppression du changement d’heure. Quelques semaines plus tard, ils sont revenus sur leur position et avaient finalement décidé de reporter cette mesure afin que les Etats membres de l’Union européenne puissent avoir le temps de décider s’ils souhaitaient se caler sur l’heure d’été ou d’hiver, notamment en fonction de leurs fuseaux horaires. Cependant, avec la crise de la Covid-19, les négociations entre le Parlement et le Conseil européen n’ont pas pu se faire et « la fin du changement d’heure n’est pas d’actualité dans l’agenda du Conseil européen« , a indiqué la députée UE des Verts, Karima Delli, au Huff Post. Le textesur la fin du changement d’heure n’est plus à l’ordre du jour et ne devrait pas être discuté dans un avenir proche.
Merci au Dr Catherine Lamblin, médecin du sommeil.
L’algodystrophie ou « Syndrome Douloureux Régional Complexe » (SDRC) est caractérisée par des douleurs survenant au niveau des articulations. Elle se manifeste le plus souvent entre 35 et 65 ans et concernerait 1 personne sur 1000 en France. L’algodystrophie est très invalidante, le fait de bouger à peine le membre malade est très douloureux pour la personne atteinte. C’est le chirurgien Ambroise Paré qui l’a observée pour la première fois chez le roi Charles IX à la suite d’une saignée. L’algodystrophie est ensuite décrite pendant la guerre de Sécession (1861-1865) durant laquelle on a observé des soldats souffrant de douleurs persistantes et disproportionnées par rapport à leurs blessures. C’est à ce moment là qu’est apparu le terme « algodystrophie » (douleur et dystrophie). Quels sont les premiers symptômes de l’algodystrophie ? Quelles sont les causes de l’algodystrophie ? Quelles parties du corps peuvent être concernées ? Quelles sont les différentes phases de la maladie ? Comment en guérir ?
Définition : c’est quoi l’algodystrophie ?
L’algodystrophie ou algoneurodystrophie, désormais nommée « syndrome douloureux complexe régional » (SDRC) est « une pathologie très complexe dont on ne saisit pas encore tous les mécanismes » souligne d’emblée le Dr Marc Lévêque, neurochirurgien spécialiste de la douleur. Algodystrophie contracte les termes « douleur » et « dystrophie ». Elle correspond à un enraidissement progressif et douloureux d’une articulation, auquel s’ajoute, après une certaine évolution, une déminéralisation osseuse.
Quelles parties du corps peuvent être touchées par l’algodystrophie ?
Ce sont plutôt les membres supérieurs qui sont touchés par l’algodystrophie. « A ma connaissance, c’est la main qui est la partie du corps la plus touchée« indique le neurochirurgien.
► L’algodystrophie de l’épauleest souvent appelée « syndrome épaule-main« . Il se manifeste par une sorte de raideur à l’épaule et une tuméfaction douloureuse de la main.
► L’algodystrophie peut toucher différentes articulations, notamment le poignet. La main devient d’abord chaude et moite, les doigts du patient sont enflés et un œdème se forme sur le dos de la main. Après 3 ou 4 semaines, l’œdème disparaît mais la main reste déformée.
► L’algodystrophie de la cheville peut se déclencher plusieurs semaines après une entorse, une fracture, une intervention chirurgicale, ou à l’occasion d’une activité sportive par exemple. Elle peut aussi concerner toutes les articulations du pied. Pendant toute la période de prise en charge, il faut éviter le sport et la charge importante sur l’articulation. Opter pour la piscine plutôt que pour la course à pied.
► L’algodystrophie ou algoneurodystrophie du genou se caractérise par des douleurs et un enraidissement progressif du genou, générant une difficulté voire une impossibilité à le bouger sans douleur. Il fait en général suite à un traumatisme (qu’il soit important ou minime : entorse, fracture, luxation…), à une intervention chirurgicale sur le genou ou encore à la pose d’un plâtre ayant entraîné l’immobilisation du genou. Le genou se raidit alors progressivement et devient difficile à articuler. On ne parvient plus à le tendre et les douleurs rendent l’appui difficile ou même impossible. Chaud et gonflé au début, le genou va au fil du temps devenir particulièrement froid et blanchâtre.
Quels sont les premiers symptômes de l’algodystrophie ?
L’algodystrophie se manifeste tout d’abord par une douleur, spontanée ou provoquée. « La douleur est locorégionale, elle ne correspond pas vraiment à un territoire nerveux. Le membre atteint sera extrêmement sensible, on parle d’hyperalgésie, rien que l’effleurer devient douloureux » expose le Dr Lévêque. D’autres symptômes peuvent aussi caractériser une algodystrophie comme :
symptômes vasomoteurs : membre chaud
oedème
raideur du membre
changement de pilosité, ongles, peau
Quelles sont les 3 phases de l’algodystrophie ?
L’algodystrophie se développe en trois phases :
► La 1ère phase ou « phase chaude » se manifeste par une articulation tuméfiée et gonflée. Soit la peau sera très sèche soit au contraire très suante (hyperhidrose). Cette phase comprend les symptômes douloureux (hyperalgésie). Elle dure environ 3 mois.
► La 2ème phase ou phase « dystrophique » est une phase froide. Il y a moins de phénomènes de gonflements, la peau devient plus froide, parfois un peu moite. On observe une fonte musculaire, les ongles s’épaississent et les poils sont plus rugueux. Elle dure entre 3 et 9 mois.
► La 3ème phase est également une phase froide. Les symptômes diminuent mais peuvent persister des troubles trophiques c’est-à-dire que la peau devient plus fine, luisante et le patient souffre de contractures. Elle dure environ 8-9 mois.
Comment diagnostiquer l’algodystrophie ?
Le diagnostic d’algodystrophie est difficile à poser et il est généralement effectué par élimination, c’est-à-dire après avoir écarté les autres diagnostics potentiellement en cause dans les symptômes. « A l’examen clinique, le médecin regarde les critères de Budapest et s’ils sont remplis, c’est le signe d’une algodystrophie » note l’expert. Les critères sont :
► Douleur qui persiste et apparaît disproportionnée avec l’évènement initial
► Au moins un symptôme parmi :
sensoriel (douleur)
vasomoteur (asymétrie de température et/ou asymétrie de couleur)
sudomoteur/oedème (asymétrie de sudation et/ou oedème)
moteur/trophique (raideur, dysfonction motrice, changement de pilosité, ongles, peau)
► Au moins deux signes cliniques parmi les symptômes précédemment décrits
► Tous les autres diagnostiques ont été éliminés
Certains examens sont proposés pour aider au diagnostic :
Une scintigraphie osseuse qui doit être réalisée dans les 6 premiers mois et qui reste l’examen le plus utile au diagnostic, surtout en cas d’algodystrophie de la main.
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) qui peut se révéler utile en cas de doute pour éliminer un autre diagnostic.
Une prise de sang qui permet de rechercher d’autres maladies qui pourraient ressembler à une algodystrophie.
Le scanner et la radiographie osseuse qui montrent parfois une déminéralisation osseuse et des géodes mais seulement tardivement.
Quels sont les facteurs de risques de l’algodystrophie ?
Les causes précises de l’algodystrophie sont encore inconnues. En revanche, certains facteurs de risque sont établis. « Il s’agit d’un plâtre trop/mal serré, certaines fractures intra-articulaires, le tabagisme, les patients souffrant de troubles de vasoconstrictions, les traumatismes cérébraux (AVC), un traumatisme articulaire, une opération de chirurgie » développe notre interlocuteur. « La physiopathologie de l’algodystrophie est assez mystérieuse même si on pense qu’il y aurait un phénomène génétique et qu’elle impliquerait la sensibilisation centrale. Par ailleurs, l‘anxiété et l’hyperactivité semblent favoriser cette pathologie » ajoute le Dr Lévêque.
Comment guérir une algodystrophie ?
Pour espérer les meilleurs résultats possibles il est impératif de débuter rapidement le traitement. Les traitements employés pour lutter contre l’algodystrophie visent surtout à lutter contre la douleur et à favoriser le mouvement. Le premier traitement combine physiothérapie et ergothérapie chez un kinésithérapeute. « Cela permet de garder une mobilisation et conserver des amplitudes articulaires pour maintenir l’état du muscle » indique le neurochirurgien. Pour que la rééducation soit possible, il faut prescrire un traitement antalgique en parallèle (paracétamol ou anti-inflammatoires, mais aussi les corticoïdes (sous forme d’infiltrations), les bisphosphonates) et les médicaments contre les douleurs neuropathiques (gabapentine par exemple)). On recourt également à l’injection d’anesthésiants pour mettre à profit la durée où le patient ressent moins la douleur pour le rééduquer. Parmi les autres traitements proposés on retrouve :
La prise en charge psychologique
La thérapie du miroir, utilisée dans le traitement des douleurs fantômes après amputation, peut aider le patient. Si la main est atteinte, on lui propose de faire bouger sa main valide dans un miroir.
La TENS consiste à poser des électrodes à la surface de la zone douloureuse pour brouiller la douleur. « Malheureusement cette technique n’est pas suffisamment proposée parce que tous les médecins ne peuvent pas le prescrire » regrette le neurochirurgien.
La stimulation médullaire : on stimule le ganglion dorsal de la moëlle épinière qui prend en charge le membre douloureux. « On peut proposer ce traitement à partir de 6 mois d’évolution d’une douleur d’algodystrophie » précise le Dr Lévêque.
La kétamine est une drogue puissante qu’on utilise aujourd’hui pour soigner la dépression et qui agit dans les phénomènes d’hypersensibilisation de la douleur.
Quelles sont les séquelles d’une algodystrophie ?
« Les conséquences de l’algodystrophie sont des douleurs qui persistent, une impotence fonctionnelle (patient qui n’utilise plus sa main parce qu’elle est trop sensible par exemple) et dans les cas les plus extrême, l’amputation » indique notre expert.
Merci au Dr Marc Lévêque, neurochirurgien spécialiste de la douleur et auteur du livre « Libérons nous de la douleur ».
L’amoxicilline est-elle disponible sans ordonnance ?
Comme tous les antibiotiques commercialisés en France, l’amoxicilline est uniquement disponible sur présentation d’une ordonnance.
Peut-on acheter de l’amoxicilline sur internet ?
Certains sites internet proposent de l’amoxicilline à la vente. Cette pratique frauduleuse est strictement interdite en France puisqu’elle ne garantit pas les principes de qualité et de sécurité des médicaments. Ce type d’achat est dangereux en raison du trafic de produits pharmaceutiques très répandu à l’échelle mondiale. En effet, il repose sur la vente de médicaments contrefaits ou falsifiés comportant souvent des composants toxiques pour la santé. L’achat de médicaments sur internet peut se faire uniquement par le biais d’un site internet rattaché à une pharmacie existante. Seuls les médicaments sans ordonnance peuvent y être vendus. Pour les médicaments sur ordonnance, comme l’amoxicilline, le patient doit transmettre au préalable sa prescription médicale via la plateforme du site internet. Le traitement doit obligatoirement être récupéré au comptoir de la pharmacie, excepté en cas de déplacement impossible. Pour une personne sédentaire, la pharmacie peut organiser une livraison à domicile avec l’intervention d’un pharmacien qui lui donnera les conseils soit en face, soit par téléphone. En France, le circuit pharmaceutique est extrêmement sécurisé puisque les pharmaciens détiennent le monopole de la délivrance des médicaments.
Existe-t-il un équivalent à l’amoxicilline sans ordonnance ?
L’amoxicilline est une substance bactéricide, c’est-à-dire qui tue les bactéries. Les médicaments qui présentent cette propriété sont les autres classes d’antibiotiques, également disponibles sur présentation d’une ordonnance. C’est le cas notamment des céphalosporines (Orelox®, Zinnat®, etc.) et des macrolides (Zithromax®, Zeclar®). En fonction de l’indication dans laquelle l’amoxicilline est prescrite (angine, otite, sinusite), certains médicaments sans ordonnance peuvent être pris à la place ou en complément de cet antibiotique. Toutefois, ce ne sont pas des équivalents mais uniquement des traitements symptomatiques comme du paracétamol, des gouttes pour le nez, des pastilles à sucer, etc. En effet, ils exercent une action sur les symptômes tels que la fièvre, les douleurs, mais pas une action directe sur la bactérie responsable de l’infection.
Sources : – Base de données publique des médicaments – ANSM – Vente en ligne de médicaments, ministère de la Santé, janvier 2023.