Sélectionner une page
Dissection aortique : signes, cause, pronostic

Dissection aortique : signes, cause, pronostic

Qu’est ce qu’une dissection aortique ?

La paroi de l’aorte est composée de trois couches : interne, moyenne et externe. « Lorsque la couche interne se rompt, le sang passe entre les couches moyennes et externes, explique le Dr. Jean-François Renucci. La pression est telle, qu’il provoque une déchirure, ou dissection, de l’aorte, et possiblement d’autres vaisseaux. Dans les cas les plus graves, cela peut entrainer une rupture complète de l’aorte« . Il existe deux types de déchirure, selon la zone où elle se produit :
Type A. « La déchirure se produit à partir du cœur, c’est-à-dire de la valve aortique, et s’arrête avant le début de l’artère sous-clavière (celle qui va dans le bras gauche)« , indique le Dr. Renucci. Elle peut provoquer une défaillance de la valve, et entrainer une insuffisance aortique.
► Type B. « La rupture se produit après la naissance de l’artère sous-clavière, précise le Dr. Renucci. Elle peut s’étendre aux autres vaisseaux, comme ceux de la tête, et descendre vers l’abdomen, et disséquer les artères des reins« .

Photo d'une dissection aortique
Photo d’une dissection aortique © 7activestudio-123RF

Quels sont les signes cliniques d’une dissection aortique ?

Une déchirure aortique est très douloureuse. « Elle se caractérise par de fortes douleurs au niveau du thorax, remarque le Dr. Rennuci. Elles irradient vers le dos et, parfois, vers l’abdomen« . La dissection de l’aorte entraine également des difficultés respiratoires (dyspnée) ainsi que des vomissements. Si la déchirure atteint les vaisseaux de la tête, elle peut entrainer une perte de connaissance, voire un Accident Vasculaire Cérébral.

Quelles sont les causes d’une dissection aortique ?

Plusieurs causes peuvent provoquer cette rupture :

  • une hypertension artérielle sévère et non traitée (le plus souvent)
  • Certaines maladies génétiques rares, comme le syndrome de Mafran ou le syndrome d’Ehlers-Danlos.
  • une infection de l’aorte (plus rare)

Quelle espérance de vie en cas de dissection aortique ?

C’est surtout pour le type A que le risque est grand. « L’atteinte de la valve aortique constitue une urgence absolue de chirurgie cardiaque, remarque le médecin vasculaire. Faute de quoi, elle entraine un décès presque instantané, le patient perdant environ 5L de sang par minute« , indique le Dr. Renucci. Le type B est moins à risque. Par la suite, pour les deux types, une surveillance accrue, notamment de la pression artérielle, est indispensable, moyennant quoi, la situation peut rester stable très longtemps et l’espérance de vie ne s’en trouve pas affectée.

Comment diagnostique-t-on une dissection aortique ?

Un examen d’imagerie permet de savoir à quel niveau la déchirure s’est produite. La réalisation d’un scanner aortique avec injection est l’examen clé. En parallèle, une échographie et une radiographie du thorax permettent d’obtenir une image du cœur. 

Quel traitement pour soigner une dissection aortique ?

Le traitement dépendra du type de déchirure. S’il est de type A, une intervention chirurgicale permet de remplacer la partie de l’aorte lésée par un tube. Si la déchirure est de type B, le traitement est d’abord médical afin de faire baisser la pression artérielle. Par la suite, une intervention chirurgicale peut être nécessaire : elle repose sur la mise en place d’une prothèse. « Celle-ci est introduite dans une artère de la cuisse grâce à un cathéter. Sous contrôle écho-guidé, le chirurgien remonte la prothèse jusqu’à la zone déchirée, où il l’a déploie. Il retire ensuite le cathéter de guidage« , indique notre expert.

Quels sont les risques de séquelles d’une dissection aortique ?

Par la suite, il peut y avoir des conséquences de la mauvaise perfusion des organes mais habituellement on intervient chirurgicalement. A moyen terme, l’aorte fragilisée peut se dilater provoquant un anévrysme, d’où l’importance de la surveillance pour pouvoir réaliser un traitement spécifique, le plus souvent par la mise en place d’une endoprothèse.

Merci au Dr. Jean-François Renucci, médecin vasculaire au CHU de la Timone, à Marseille.  


Source : JDF Santé

Pourquoi la thyroïde se dérègle chez la femme et l'homme ?

Pourquoi la thyroïde se dérègle chez la femme et l'homme ?

Le dérèglement de la thyroïde se manifeste par un mauvais fonctionnement de la glande située à la base du coup, la thyroïde. Les deux principaux dérèglements de la thyroïde sont l’hypothyroïdie et l’hyperthyroïdie. Comment détecter un dérèglement de la thyroïde ? Quelles sont les causes d’un dérèglement de la thyroïde ? Quels traitements contre le dérèglement de la thyroïde ?

Définition : qu’est-ce qu’un dérèglement thyroïdien ?

Un dérèglement thyroïdien se caractérise par un fonctionnement anormal de la thyroïde, une glande située à la base du cou. La thyroïde fabrique deux hormones qui jouent un rôle capital dans la régulation du métabolisme et agissent sur le fonctionnement de plusieurs organes comme le cœur, les muscles, le système nerveux ou encore le tube digestif. La thyroxine (également appelée T4) et la triiodothyronine (également appelée T3). Certains troubles métaboliques surviennent quand la glande thyroïde ne fournit pas la quantité appropriée d’hormones dans le sang. Les deux principaux dérèglements thyroïdiens sont l’hypothyroïdie et l’hyperthyroïdie. Les répercussions des dérèglements thyroïdiens (hypothyroïdie et hyperthyroïdie), s’ils ne sont pas pris en charge rapidement, peuvent avoir des conséquences plus ou moins graves sur la santé.

Quelles sont les causes d’un dérèglement de la thyroïde ?

De nombreuses causes sont à l’origine d’un dérèglement thyroïdien :

  • Une maladie auto-immune comme dans la maladie de Basedow (hyperthyroïdie la plus fréquente), la Thyroïdite d’Hashimoto (hypothyroïdie la plus fréquente) ou l’hypothyroïdie spontanée atrophique ;
  • Des adénomes (nodules thyroïdiens) comme dans l’adénome toxique ou le Goitre multihétéronodulaire toxique qui sécrètent de façon anormale des hormones thyroïdiennes en excès ;
  • Un virus (virus coxsackie, ourlien ou adénovirus) dans la thyroïdite de De Quervain ;
  • Des médicaments : Cordarone®, produits de contraste iodés utilisés pour l’imagerie médicale ou hormones thyroïdiennes de certains cocktails amaigrissants illégaux par exemple ;
  • Un traitement : ablation partielle ou totale de la thyroïde, des traitements par iode radioactif ou radiothérapie externe ;
  • Un accouchement (entre 6 semaines et 3 mois) dans la thyroïdite du post-partum ;
  • A la naissance à cause d’une malformation de la glande ou un dysfonctionnement ;
  • Par une carence en iode (rare en France depuis que les sels de table sont supplémentés en iode) ;
  • Secondaire a une maladie de l’hypophyse ou de l’hypothalamus.

​​​​​​Quels sont les symptômes d’un dérèglement thyroïdien ?

Les symptômes d’un dérèglement thyroïdien sont multiples car les hormones thyroïdiennes ont un rôle dans de nombreuses fonctions : production d’énergie, de chaleur, utilisation des éléments issus de l’alimentation (sucres, graisses, protéines), fonctionnement des muscles, du cœur, du tube digestif, des cheveux, etc. Chez l’enfant, elles participent à la croissance et au développement du corps par leur action sur le système nerveux et le squelette. A l’âge adulte, elles contribuent au fonctionnement du système nerveux et à l’entretien des os.

C’est quoi l’hypothyroïdie ?

L’hypothyroïdie se caractérise par une production insuffisante d’hormones thyroïdiennes. Il s’agit du dysfonctionnement le plus fréquent. Les hypothyroïdies chez les nourrissons et les jeunes enfants peuvent être congénitales ou acquises. L’hypothyroïdie congénitale atteint environ 1/2000 à 1/3000 nouveau-nés, dans 10 à 20% des cas il s’agit d’une forme héréditaire. L’hypothyroïdie acquise est la plus fréquente. Elle est généralement due à une thyroïdite auto-immune (thyroïdite d’Hashimoto) et survient plus tard dans l’enfance et à l’adolescence. Environ 50% des enfants atteints ont des antécédents familiaux de maladie thyroïdienne auto-immune. Moins fréquemment, l’hypothyroïdie peut survenir après une radiothérapie de la tête et du cou pour certains cancers, ou d’une carence en iode. Chez l’adulte, environ 50 % des hypothyroïdies sont auto-immunes (dont la thyroïdite de Hashimoto), environ 40 % sont secondaires au traitement d’une hyperthyroïdie (iode radioactif, chirurgie, antithyroïdiens de synthèse), et environ 10 % ont pour causes la mauvaise observance de l’hormonothérapie thyroïdienne substitutive, une radiothérapie cervicale ou thoracique, ou les effets secondaires médicamenteux (lithium, amiodarone, interféron). L’hypothyroïdie d’origine centrale, liée à une maladie de l’hypophyse est rare.

Quelles sont les conséquences de l’hypothyroïdie ?

La plupart des nourrissons hypothyroïdiens sont au départ peu ou pas symptomatiques et ne sont détectés que lors du dépistage du nouveau-né. Les symptômes chez les nourrissons comprennent une prise alimentaire insuffisante et un retard de croissance. Chez l’enfant plus âgé et l’adolescent, les symptômes sont semblables à ceux des adultes, auxquels s’ajoutent le retard de croissance et/ou le retard pubertaire. En cas de carence en iode très précoce au cours de la grossesse, les nourrissons peuvent présenter un retard de croissance important, des traits du visage grossiers, un retard intellectuel et une spasticité. L’hypothyroïdie est responsable de dérèglements physiologiques et psychologiques. Les principaux symptômes sont ceux d’un ralentissement métabolique général : une fatigue plus ou moins intense (physique et intellectuelle), une pâleur et une sècheresse de la peau, une hypothermie (baisse de la température du corps), une frilosité, une raréfaction des poils, avec dépilation et perte des sourcils, des difficultés de concentration et une perte de mémoire. Il existe aussi à des degrés divers une constipation, un œdème et une prise de poids malgré une perte d’appétit, un rythme du cœur plus lent (bradycardie), une hypertension artérielle, une augmentation des taux de cholestérol, des crampes, douleurs et raideurs musculaires.

Le myxoedeme est une conséquence grave d’hypothyroïdie qui se caractérise par un œdème au niveau du visage (aspect bouffi) avec une peau jaune, sèche et froide, un épaississement de la langue, et un changement de la voix (rauque). Cette affection comporte un risque de complication grave (coma).

C’est quoi l’hyperthyroïdie ?

L’hyperthyroïdie se caractérise par une libération trop importante d’hormones thyroïdiennes dans la circulation sanguine. Il s’agit d’un dysfonctionnement plus rare. Les symptômes de l’hyperthyroïdie sont multiples. Ils varient selon les personnes : perte de poids souvent rapide (en quelques semaines) avec un appétit conservé, accélération du transit intestinal, nausées, thermophobie (la chaleur est mal supportée) avec une hypersudation et une soif importante. On retrouve aussi des palpitations cardiaques, des douleurs dans la poitrine, un pouls rapide et parfois irrégulier, un essoufflement, des troubles du sommeil, de la fatigue, des troubles de l’humeur, une irritabilité, et parfois une dépression. Il existe une diminution de la force musculaire, et parfois du volume musculaire (appelée amyotrophie), des tremblements fins au niveau des mains, une saillie anormale des yeux à l’extérieur des orbites (exophtalmie), associée à une rétraction des paupières donnant un regard fixe (surtout dans la maladie de Basedow). Chez la femme, les règles sont irrégulières, voire absentes. Les causes les plus fréquentes d’hyperthyroïdie sont la maladie de Basedow (3/4 des hyperthyroïdies), le goitre multinodulaire toxique et l’adénome toxique. On retrouve parfois l’administration excessive d’hormones thyroïdiennes, notamment dans le cadre du traitement d’un goitre.

Quelles sont les conséquences de l’hyperthyroïdie ?

En l’absence de traitement, l’hyperthyroïdie peut entraîner des troubles du rythme cardiaque (tachycardie) et augmenter le risque de crise cardiaque, d’ostéoporose chez la femme à la ménopause, et conduire à une crise thyréotoxique (intoxication aux hormones thyroïdiennes) qui peut entraîner des complications graves, comme l’insuffisance cardiaque ou un coma. D’autre part, l’hyperthyroïdie peut accroître le risque de fausse couche, de mort fœtale et de pré-éclampsie grave chez la femme enceinte.

Quand consulter en cas de dérèglement de la thyroïde ? 

« En cas de palpation d’une grosseur au niveau la gorge, ou bien d’une fatigue qui perdure, d’une modification du transit intestinal ou de l’appétit, d’un amaigrissement ou d’une prise de poids, d’une frilosité ou de difficultés à supporter la chaleur, voire même en cas de dépression ou d’irritabilité, il est recommandé d’en parler avec son médecin traitant, qui prescrira un bilan thyroïdien si besoin » indique le Dr Claire Lewandowski, spécialisée en médecine générale.

Comment détecter un dérèglement de la thyroïde ?

Pour le diagnostic et le suivi des pathologies thyroïdiennes ce sont les dosages de TSH (la thyréostimuline est une hormone produite par l’hypophyse et qui agit sur les T3 et T4) et des hormones thyroïdiennes T4 et/ou T3 au moyen d’une prise de sang :

  • Dans le cas d’une hyperthyroïdie, les hormones thyroïdiennes (T3 et T4) sont élevées et la TSH est très basse.
  • Dans le cas d’une hypothyroïdie, les hormones thyroïdiennes (T3 et T4) sont basses, la TSH est augmentée.

Quels traitements contre le dérèglement de la thyroïde ?

Le traitement dépend de la cause du dérèglement thyroïdien. Dans de nombreux cas il s’agit d’un traitement hormonal substitut (temporaire ou définitif) avec ou sans ablation de la thyroïde. Le dérèglement thyroïdien peut aussi nécessiter un traitement par iode radioactif ou une substitution en iode (dans les cas carences en particulier).


Source : JDF Santé

9 causes d'un fourmillement dans les mains (paresthésie)

9 causes d'un fourmillement dans les mains (paresthésie)

Les fourmillements sont l’expression d’une paresthésie : un trouble du toucher qui regroupe picotements, engourdissements et fourmillements au niveau d’un membre, généralement au niveau des mains, des doigts, parfois les jambes ou le visage. Quelles sont les causes possibles de fourmillements dans les membres ? Une maladie ? Une carence ? Une mauvaise position ? Un signe d’AVC ?

1. Un syndrome du canal carpien

En dehors des fourmillements sans gravité dus à un mauvais appui ou positionnement, la cause la plus fréquente est le syndrome du canal carpien : la compression du nerf médian au niveau du poignet entraîne ces sensations d’engourdissement et de fourmillements, notamment durant la nuit ou le matin au réveil. Ces troubles peuvent s’accompagner d’une faiblesse au niveau du poignet ou de la main. Ce syndrome apparaît le plus souvent suite à des gestes répétitifs, réalisés en milieu professionnel. « Le canal carpien n’est pas le seul à provoquer ces symptômes : une compression du canal ulnaire, au niveau du coude, peut lui aussi générer des fourmillements dans les mains« , souligne le Docteur Handschuh, médecin généraliste.

2. Un diabète

À savoir que les personnes diabétiques, à un stade relativement avancé de la maladie, sont elles aussi concernées par l’apparition de fourmillements : on parle de « neuropathie diabétique« , due aux taux élevés de sucre et de graisse dans le sang, qui altèrent les terminaisons nerveuses. « Toutefois les fourmillements apparaissent dans ce cas le plus souvent au niveau des jambes et des pieds, plus rarement au niveau des mains« , précise le médecin.

3. Une spasmophilie

Une crise de spasmophilie peut elle aussi provoquer des fourmillements au niveau des mains. D’autres symptômes caractéristiques apparaissent alors : état anxieux, spasmes musculaires, respiration accélérée…

4. Un signe précoce d’un AVC

Si ces fourmillements s’apparentent plutôt à une forme d’engourdissement, une faiblesse au niveau des mains, ils peuvent évoquer un signe avant-coureur d’un accident vasculaire cérébral (AVC), « notamment si la personne concernée fait partie des personnes dites à risque (problèmes vasculaires connus, hypertension, cholestérol, etc.) », ajoute le Docteur Handschuh.

5. Une maladie de Raynaud

La maladie de Raynaud est une affection chronique de la circulation sanguine qui touche les extrémités (doigts, orteils, nez et oreilles). Elle se manifeste par crises, au cours desquelles les doigts deviennent blancs et froids, puis bleus et enfin rouges et gonflés. Ces crises causent également un engourdissement de la main et des fourmillements. 

6. Une sclérose en plaques

La sclérose en plaques est une cause fréquente de paresthésie, en raison d’une inflammation de la moelle épinière. Les engourdissements peuvent toucher les mains mais aussi les jambes, et s’accompagner d’une baisse de l’acuité visuelle, d’incontinence, de fatigue et de troubles de l’équilibre. 

7. Une carence en vitamine B12

Une carence en vitamine B12, un trouble qui concerne en majorité les personnes alcooliques et les personnes âgées, peut elle aussi induire une souffrance nerveuse et donc des fourmillements dans les mains. Par ailleurs, ces fourmillements peuvent traduire une pathologie sous-jacente, telle que la sclérose en plaques (qui affecte le système nerveux central).

8. Une mauvaise posture au travail

Avoir une main engourdie de manière chronique peut être la conséquence de tâches répétitives ou d’une posture contraignante dans un cadre professionnel. Le travail sur ordinateur, la mauvaise prise en main de la souris, la tension au niveau de la tête et de la colonne vertébrale, l’utilisation d’outils émettant des vibrations sont autant de causes possibles de l’engourdissement d’une ou des deux mains.

9. Une mauvaise position en dormant

 Lorsqu’il est ressenti dès le réveil, l’engourdissement d’une main peut être dû à la position adoptée en dormant. Ces fourmillements ponctuels dans les membres sont sans gravité et s’atténuent spontanément.

Quand consulter et quel traitement ?

Si les fourmillements tendent à se répéter fréquemment, s’ils deviennent plus intenses et que la zone concernée s’élargit, il est recommandé de consulter un médecin qui, au besoin, vous réorientera vers un neurologue pour des examens plus poussés. Si les fourmillements apparaissent de façon soudaine et qu’ils s’accompagnent d’autres symptômes tels qu’un trouble du langage, une faiblesse d’un côté du corps, une perte d’équilibre et/ou un trouble de la vue, ils peuvent être le signe d’un accident ischémique transitoire (AIT) ou d’un AVC : il faut alors contacter les services d’urgence au plus vite. En cas de simple membre engourdi, la mise en mouvement de ce dernier suffit à faire disparaître les fourmillements. Si le syndrome du canal carpien est confirmé, une guérison spontanée peut parfois être observée, notamment en corrigeant les postures à risque. Dans le cas contraire, une chirurgie est envisagée.

Merci au Docteur Handschuh, médecin généraliste. 


Source : JDF Santé

Pied gonflé : causes, douleur, un seul, que faire ?

Pied gonflé : causes, douleur, un seul, que faire ?

Vous avez les pieds gonflés ? Particulièrement au réveil, à la fin de la journée ou quand vous êtes trop longtemps debout ? Ce symptôme est fréquent : il peut être le signe d’une rétention d’eau, d’une hypertension, d’une blessure, d’un diabète, d’une alimentation trop riche en sel ou de chaussures trop serrées. Parfois un seul pied est gonflé, pas les deux. Que faire ? Quand consulter ? Le point avec notre médecin généraliste. 

Fourmillement, rougeur, chaleur : quels symptômes ?

Un gonflement des pieds peut être associé à d’autres symptômes comme :

  • Des fourmillements au niveau des jambes
  • L’apparition de petits capillaires ou de petites veines apparentes
  • L’apparition de varices
  • Une gêne à la marche
  • Une rougeur et une chaleur au niveau du pied
  • Une trace sur la peau lorsqu’on appuie sur le pied

Quelles sont les causes des pieds gonflés ?

Rétention d’eau : une mauvaise circulation sanguine est à l’origine du gonflement des pieds : le sang tend à stagner dans les veines des membres inférieurs, qui se dilatent et deviennent plus poreuses. De ce fait, une partie de l’eau qui y circule s’échappe du sang vers les cellules. Celles-ci se gorgent d’eau et font gonfler les tissus : on parle de rétention d’eau. Les femmes enceintes y sont particulièrement sujettes, notamment en fin de grossesse, car l’utérus vient appuyer sur les principaux vaisseaux sanguins de l’abdomen rendant plus difficile la circulation.

Diabète : une hyperglycémie chronique peut altérer tous les vaisseaux sanguins en les rétrécissant, ce qui empêche le sang de circuler convenablement dans les membres inférieurs. Peuvent ainsi apparaître des douleurs ou des gonflements au niveau des pieds ou des chevilles. 

Une alimentation riche en sel. Par ailleurs, la rétention d’eau peut être favorisée par une mauvaise alimentation, trop riche en sel.

► Elle peut faire partie des nombreux troubles prémenstruels.

► Cela peut également être le symptôme d’une pathologie plus lourde, comme une insuffisance cardiaque ou rénale.

► Cela peut survenir à la suite d’un traumatisme comme une entorse ou une fracture de fatigue

► Enfin, la chaleur ou le port de chaussures trop étroites, qui provoquent la dilatation des vaisseaux sanguins, peuvent aussi expliquer le gonflement des pieds.

Est-ce un signe d’hypertension ? Que faire ?

Un gonflement des pieds peut être l’un des effets secondaires des médicaments contre l’hypertension artérielle. Parlez-en à votre médecin : il se peut que la posologie ne soit pas adaptée. Ce dernier changera la posologie ou vous orientera vers un autre traitement. 

Que faire quand on a les pieds gonflés ?

Il est conseillé d’adopter ces bons réflexes pour atténuer le gonflement et soulager la gêne associée :

  • Dès que possible, ôter chaussures et chaussettes, puis s’installer de manière à surélever les jambes, afin de favoriser le retour veineux.
  • Passer un jet d’eau froide sur les pieds pour stimuler la circulation sanguine.
  • Masser régulièrement les pieds.
  • Porter des bas de contention surtout pour les personnes qui exercent une profession qui nécessite d’être longtemps debout, de même que les hôtesses de l’air. Cela permet de limiter le phénomène des pieds enflés. Même chose quand les gonflements des pieds persistent, la compression reste la solution à privilégier autant de temps que le gonflement est présent.

Quand consulter ?

Si un seul pied est gonflé : « Si le gonflement ne touche qu’un seul pied, qu’il s’accompagne d’un gonflement du mollet et qu’il fait suite à une période d’immobilisation prolongée (long voyage, alitement, etc.), il est vivement conseillé de consulter un médecin pour écarter toute suspicion de phlébite« , prévient le Dr Handschuh, médecin généraliste. Il faut aussi consulter un médecin pour vérifier que le gonflement n’est pas lié à une blessureOn consulte aussi si le gonflement du pied :

  • s’accompagne d’une hypertension artérielle, 
  • est associé à des varices ou à l’apparition de veines qui « claquent »
  • apparaît suite à une immobilisation prolongée (avion…)
  • est associé à un gonflement du mollet

Comment prévenir les gonflements du pied ?

Si vos pieds ont tendance à gonfler, fuyez les vêtements et chaussures trop serrés ! Dans la journée, essayez de ne pas rester trop longtemps dans la même position, surtout debout ou jambes croisées, afin de stimuler la circulation sanguine. Enfin, les bains trop chauds sont également à éviter.

Merci au Docteur Richard Handschuh, médecin généraliste. 


Source : JDF Santé

Scorbut : comment le soigner ?

Scorbut : comment le soigner ?

Le scorbut, longtemps qualifié de « maladie des marins » est pratiquement éradiqué aujourd’hui. Elle est causée par une carence en vitamine C. Les personnes souffrant d’anorexie ou d’alcoolisme peuvent encore être à risque. Le scorbut se manifeste par divers symptômes tels qu’une fatigue, des douleurs musculaires, des éruptions cutanées et peut provoquer un déchaussement des dents. C’est quoi le scorbut ? Comment diagnostiquer le scorbut ? Y a-t-il un risque de contagion ?

Définition : c’est quoi le scorbut ?

Le scorbut est une maladie très ancienne, que l’on trouvait sur les navires et dans les prisons, provoquée par une carence en vitamine C (acide ascorbique). Si elle est totalement éradiquée aujourd’hui puisqu’on en a identifié la cause, il arrive qu’on la retrouve chez les personnes en importantes carences alimentaires. « La dose journalière recommandée en vitamine C est de 110 mg« , explique le Dr Romain Troalen, généraliste. « Notre taux de vitamine C varie en fonction que ce qu’on ingère. Mais on peut dire que les symptômes du scorbut apparaissent après 1 à 3 mois de carence totale. Expérimentalement, on sait que ça apparaît quand l’ascorbémie (le taux d’acide ascorbique dans le sang) est inférieure à 2 ou 2,5 mg/L« . Néanmoins, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande de ne plus effectuer le dosage de la vitamine C, sauf s’il y a une suspicion clinique franche, « en effet, ce dosage n’est pas toujours très fiable », confirme le médecin.

Quelles sont les causes du scorbut ?

Le scorbut est lié à une carence profonde et durable en vitamine C. La maladie peut donc apparaître chez les populations qui ne consomment aucun fruit ni légume, sources de cette vitamine non synthétisée par le corps et donc nécessairement apportée par l’alimentation. « Elle peut survenir également chez les personnes anorexiques, les alcooliques majeurs ou chez les personnes âgées avec une alimentation monotone, peu diversifiée et qui font bouillir les aliments (ce qui fait disparaître toutes les vitamines) », précise le médecin. « Les personnes atteintes de troubles de l’absorption intestinaux qui ont du mal à absorber les vitamines peuvent également être touchées. » S’il n’est pas soigné, le scorbut est mortel : en effet, les symptômes touchent tout le corps. Ils sont dus au déficit des fonctions apportées par la vitamine C qui intervient dans la structure des vaisseaux sanguins, l’immunité pour la défense de l’organisme, la cicatrisation entre autres.

Quels sont les symptômes du scorbut ?

Initialement, une carence en vitamine C provoque une altération de la synthèse du collagène (protéine servant de structure à l’organisme, comme les capillaires sanguins par exemple). Cela entraîne donc des retards et des troubles de la cicatrisation, jusqu’à des hémorragies. Il y a trois phases de la maladie :

► Cela commence par de la fatigue, une anorexie (perte de la faim), un syndrome dépressif, des douleurs des articulations (genoux, hanches, épaules), des myalgies (douleurs musculaires) et des œdèmes des membres inférieurs. « Mais ces symptômes sont très communs et peuvent s’apparenter à beaucoup de maladies : le diagnostic est donc difficile », précise le docteur Troalen.

► La phase d’état est celle lors de laquelle on peut reconnaître les caractéristiques de la maladie. Il y a des manifestations cutanées hémorragique et stomatologique. L’éruption cutanée la plus commune est le purpura pétéchial (une éruption de points rouges qui se n’effacent pas quand on appuie dessus). Il se concentre sur les follicules pileux (base du poil), surtout au niveau des jambes et du tronc. Ensuite, il y a des ecchymoses (bleus) sur tous les corps, puis des hématomes profonds (intramusculaires par exemple). Le patient peut saigner de partout : muscles, intestins, yeux etc. Du côté de la bouche : les gencives saignent, gonflent, et les dents peuvent se déchausser.

► Lors de la phase terminale, il y a une aggravation de tous les symptômes, et une chute des défenses immunitaires. Une plaie peut se rouvrir, même après plusieurs années. Les patients peuvent mourir d’hémorragie multiples, d’atteintes cardiaques, ou d’une petite infection qui s’aggrave (à cause de la baisse des défenses immunitaires).

Est-ce que le scorbut est contagieux ?

Le scorbut n’est pas une maladie contagieuse puisqu’elle n’est pas une infection.

Comment diagnostiquer le scorbut ?

Pour diagnostiquer le scorbut, le médecin procédera à un interrogatoire qui portera sur les antécédents médicaux du patient ainsi que sur ses habitudes alimentaires et son hygiène de vie. Pour confirmer le scorbut et donc la carence en vitamines C, un bilan sanguin est prescrit.

Comment soigner le scorbut ?

« Le scorbut, s’il peut tuer, se soigne très vite », indique le docteur. « Il suffit d’un supplément en vitamine C, 500 mg par jour suffisent. En quelques jours, c’est guéri. » Bien sûr, si la maladie a atteint un stade avancé, les symptômes importants comme les atteintes d’organes seront guéris grâce à des traitements ciblés. Un suivi nutritionnel peut être proposé, assuré par un diététicien ou un nutritionniste.

Quels sont les aliments pour éviter le scorbut ?

Une alimentation normale et variée n’entraîne aucun risque de scorbut. Il n’y a pas besoin de s’inquiéter de cette maladie si on a une alimentation normale, équilibrée et riche en fruits et légumes.

Comment éviter le scorbut ?

Pour prévenir le scorbut, il suffit de consommer quotidiennement de la vitamine C. La dose recommandée est de l’ordre de 110 mg par jour.

Merci au docteur Romain Troalen, médecin généraliste.


Source : JDF Santé

Bilirubine totale, libre, conjuguée : quand s'inquiéter ?

Définition : c’est quoi la bilirubine ?

La bilirubine provient de la destruction de l’hémoglobine des globules rouges au niveau de la rate. C’est un pigment jaune à l’origine de la coloration des urines et des selles. Elle circule dans le sang, liée à une protéine, l’albumine, puis est captée par le foie et est excrétée dans la bile. La bilirubine existe principalement sous 2 formes qui sont « non conjuguée » ou « conjuguée ». La bilirubine libre ou « non conjuguée » ou encore « indirecte » qui est toxique car non soluble dans l’eau, est transportée par l’albumine jusqu’au foie où elle est « conjuguée » avec de l’acide glucuronique pour être ensuite éliminée dans les matières fécales et les urines. La bilirubine présente dans le sang est majoritairement non conjugée. 

Prise de sang

La mesure du taux de bilirubine sanguin permet d’évaluer le bon fonctionnement du foie. Les dosages de bilirubine servent surtout au diagnostic de maladies hépatiques, à la détection d’anémie hémolytique et à l’évaluation de la gravité d’un ictère (coloration jaune des tissus due aux dépôts de bilirubine). Le dosage se fait grâce à une prise de sang

Quel est le taux normal de bilirubine totale ?

La valeur normale du taux de bilirubine total est à la naissance, compris entre 8 – 25 mg /L, à la 1ère semaine, entre 25 – 120 mg /L, à la 2ème semaine, entre 10 – 110 mg /L, à 3ème semaine, entre 6 – 30 mg /L et à 4ème semaine, entre 3 – 15 mg /L. A partir de 1 mois et à l’âge adulte, il est compris entre 3 -10 mg /L. Les valeurs sont plus élevées chez l’homme et on observe une diminution progressive des taux lors des 2 premiers trimestres de la grossesse. Les résultats peuvent potentiellement varier selon la technique utilisée par le laboratoire.

Pourquoi la bilirubine est élevée ?

Le taux de bilirubine peut augmenter, on parle alors d’hyperbilirubinémie. Une augmentation du taux sanguin de la bilirubine conjuguée est un marqueur de mauvais fonctionnement du foie. Par contre, une augmentation de la bilirubine libre n’évoque pas une maladie du foie, et peut être retrouvée sans raison pathologique. L’hyperbilirubinémie peut être causée par :

  • Une hémolyse (augmentation de la destruction des globules rouges),
  • Le syndrome de Gilbert, maladie génétique bénigne provoquant une augmentation du taux de bilirubine,
  • Une hépatite ou une constriction biliaire.
  • Au-dessus de 30mg/l, la peau et les yeux jaunissent du fait d’une trop forte concentration de bilirubine : c’est l’ictère. Il donne à la peau une couleur jaunâtre. Il est causé par une accumulation de bilirubine dans le sang.
  • Un taux trop élevé ou une augmentation brutale de bilirubine dans le sang peut laisser supposer une destruction anormale des globules rouges, une hépatite ou une cirrhose du foie. Les ictères sont généralement dus à l’augmentation sanguine du taux de bilirubine libre, mais certains rares ictères d’origine génétique sont en rapport avec la bilirubine conjuguée.
  • La bilirubine conjuguée voit son taux augmenter en cas cholestases, c’est-à-dire lors de la stagnation de la bile dans les voies biliaires. Une augmentation du taux de bilirubine directe peut aussi être observée dans le cas d’une anomalie hépatique, d’une obstruction biliaire, d’une hépatite virale, du syndrome de Dubin-Johnson ou encore du syndrome de Rotor.
  • Une bilirubine augmentée peut être observée chez les nouveau-nés à cause de l’immaturité du foie. On parlera alors d’ictère néo-natal. Celui-ci disparaît en 5 jours, environ.

Pourquoi la bilirubine est basse ?

Le taux de bilirubine peut diminuer dans certains cas exceptionnels comme lors des deux premiers trimestres d’une grossesse sans que cela soit pathologique.

Quand consulter ? Quand s’inquiéter ?

La bilirubine est rarement dosée sur les bilans de routine. Il est important de consulter en cas d’apparition d’un teint jaunâtre ou lorsque les conjonctives deviennent jaunes. Le dosage de la bilirubine sera prescrit au moindre doute de dysfonctionnement hépatique ou vésiculaire.

Faut-il prendre un traitement pour faire baisser sa bilirubine ?

Le traitement de l’hyperbilirubinémie est avant tout le traitement de sa cause. « En cas de bilirubinémie augmentée, il est nécessaire de limiter sa consommation d’alcool, de faire attention à la prise de certains médicaments, d’avoir un régime adapté aux troubles hépatiques«  recommande le Dr Anne-Christine Della Valle, médecin généraliste. La maladie de Gilbert ne nécessite aucun traitement, elle est toujours bénigne et évolue par poussées, spontanément résolutives. L’ictère du nouveau-né, s’il ne disparait pas doit être traité par photothérapie. La prise en charge des maladies hépatiques et vésiculaires est spécifique.

Merci au Dr Anne-Christine Della Valle, médecin généraliste.


Source : JDF Santé