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Rhume des foins : symptômes, traitements, ça dure combien de temps ?

Rhume des foins : symptômes, traitements, ça dure combien de temps ?

Nez qui coule, yeux rouges, qui grattent, éternuements à répétition… sont des symptômes typiques du « rhume des foins« . Ce rhume allergique ou « rhinite allergique » revient chaque année (dès avril) et est souvent considéré à tort comme une affection anodine.  

Quel est le terme médical du rhume des foins ?

Le rhume des foins caractérise médicalement la rhinite allergique saisonnière.

Définition : qu’est-ce que le rhume des foins ?

Le rhume des foins est un rhume d’origine allergique. Il se caractérise par une hypersensibilité de la muqueuse nasale à un allergène : pollen (80% des cas, rhinite saisonnière), acariens et poussière de maison, animaux, ou toute autre substance étrangère. 

Quelle est la période du rhume des foins ?

Le rhume des foins est saisonnier car lié aux pollens présents dans l’air, principalement aux pollens de graminées. Ces pollens sont présents d’avril-mai à juillet. La période du rhume des foins commence ainsi en avril-mai dans le sud de la France et plutôt vers mai-juin dans le nord.

Périodes des pollens les plus allergisants
Périodes des pollens les plus allergisants © Ministère de la Santé

Combien de temps dure le rhume des foins ?

Le rhume des foins dure autant que la saison de prolonge soit d’avril à juillet environ avec des périodes de répit s’il pleut.

Quels sont les symptômes du rhume des foins ?

Les principaux symptômes du rhume des foins sont :

  • des démangeaisons du nez,
  • des éternuements,
  • un écoulement nasal clair et abondant,
  • une sensation de nez bouché.
  • des irritations du palais, des conduits auditifs et des yeux.

Les symptômes du rhume des foins diffèrent selon la quantité de pollens dans l’air, donc selon la météo. La pluie, par exemple, fait le bonheur des allergiques pendant la période de rhume des foins car elle réduit la quantité de pollens dans l’air.

5 conseils pour éviter le rhume des foins

Pour faire barrage aux pollens (enfin essayer), quelques bons gestes sont recommandés pendant les périodes de pollinisation, surtout quand il fait chaud et qu’il ne pleut pas :

  • Eviter de sortir pendant la journée
  • Fermer ses fenêtres
  • Se doucher et se laver les cheveux quand on rentre.
  • Eviter de tondre la pelouse ou de ramasser les végétaux
  • Eviter de faire sécher son linge dehors

Quels sont les traitements du rhume des foins ?

Les traitements possibles en cas de rhume des foins sont ceux de l’allergie en générale : désensibilisation (avec réalisation de tests cutanés et plutôt en derniers recours) et prise de médicaments antihistaminiques. Il n’y a pas de médicaments qui aient vraiment prouvé d’efficacité démontrée contre le rhume des foins. Ce sont plus des solutions pour soulager un peu les symptômes.

La désensibilisation

La désensibilisation consiste à réhabituer progressivement l’organisme à l’allergène mis en cause, grâce à l’administration de doses croissantes d’un vaccin allergénique, jusqu’à l’obtention de la dose efficace. Elle est davantage conseillée après échec des autres traitements car son action ne serait que faible sur les symptômes et surtout elle pourrait faire courir un risque allergique grave.

Médicaments antihistaminiques

Le traitement habituel des rhinites allergiques est constitué par les médicaments anti histaminiques (loratadine, cétirizine). Ceux-ci s’opposent aux effets de l’histamine, substance inflammatoire libérée lors de la réaction allergique et sont le traitement de première intention de la rhinite allergique. Les antihistaminiques peuvent provoquer des effets secondaires dont le plus connu est la somnolence (la loratadine ferait moins dormir). Les antihistaminiques de seconde génération provoquent moins d’effets secondaires. Quelques antihistaminiques sont contre-indiqués à certaines périodes de la grossesse. Certains antihistaminiques peuvent être délivrés sans ordonnance afin de soulager momentanément. Ces médicaments, plus onéreux, ne sont pas remboursés par la caisse d’assurance maladie. Ils peuvent dépanner pendant quelques jours mais ils ne doivent pas empêcher de consulter un médecin. Les antihistaminiques sont également prescrits à titre préventif quelques jours avant la période de pic des pollens.

Remèdes naturels contre le rhume des foins : cassis, plantain…

Parmi les remèdes naturels, le cassis. L’action anti-inflammatoire des baies, et du jus qui en est extrait, contribuerait à soulager la toux associée au rhume des foins. Il est recommandé de boire du jus de cassis plusieurs fois par jour préalablement à l’arrivée des pollens, en cas d’hypersensibilité à ceux-ci. Le plantain lancéolé, plante herbacée vivace commune en Europe possède des propriétés anti-inflammatoires, et son usage est reconnu dans le traitement des irritations oropharyngées accompagnant une toux sèche. Elle peut donc contribuer à soulager les symptômes liés à une rhinite allergique. Les feuilles peuvent être administrées sous forme d’infusion et de teinture. Le plantain lancéolé est également disponible sous forme d’EPS.

Des gouttes dans le nez

Il peut être bon de se laver le nez en période de rhume des foins par exemple avec du sérum physiologique. Par contre, prudence avec les vasoconstricteurs à base de pseudoéphédrine ! S’ils diminuent l’arrivée de sang dans la muqueuse nasale et donc débouchent le nez rapidement (mais temporairement), ces traitements nasaux sont associés à des risques cardiovasculaires graves : AVC cérébral, infarctus, hallucinations.

    Sources :

    Les pollens, quels sont les effets sur la santé ? Ministère de la Santé. 2018

    Info-patient Prescrire, Le rhume des foins et ses traitements, 2016


    Source : JDF Santé

Uncarthrose : que faire ?

L’uncarthrose cervicale est une localisation particulière d’arthrose : elle est localisée au niveau des vertèbres cervicales. Comment la reconnaître ? Quelles sont les causes d’uncarthrose ? Comment la soigner ?

Quelle est la définition d’une uncarthrose ?

L’uncarthrose, également appelée « arthrose uncovertébrale » ou « arthrose de l’uncus », est une localisation particulière de l’arthrose des vertèbres cervicales ou cervicathrose. Elle entraîne des douleurs cervicales et cervico-brachiale (qui descendent dans le bras). « En effet, entre la 3e et la 7e vertèbre cervicale, il y a des articulations qu’on ne trouve pas sur le reste de la colonne vertébrale. Ces articulations s’appellent les Uncus, et c’est le siège de l’arthrose. Si le disque est de hauteur moindre, on parle alors de discarthrose, dont les symptômes sont également la douleur », explique Professeur Francis Berenbaum, Chef du Service de Rhumatologie à l’Hôpital Saint-Antoine de Paris. Si ces douleurs s’accompagner de lésions au niveau des disques, on évoque alors une uncodiscarthrose.

C’est quoi une uncarthrose c5 c6 c7 ?

« Les termes c3 à C7 désignent simplement l’emplacement de l’arthrose », explique le professionnel. Les symptômes ne changent pas selon l’emplacement.

Quelle est la cause d’une d’une uncarthrose ?

Les corps vertébraux des vertèbres cervicales ont la particularité de posséder des crochets latéraux, appelés uncus. L’uncus de chaque vertèbre cervicale s’unit à une dépression correspondante sur la face antérieure de la vertèbre située juste en dessous, contribuant ainsi à la stabilisation de la colonne vertébrale. Lorsqu’ils sont touchés par des lésions arthrosiques et une ossification anormale, cela entraîne une uncarthrose. Des microtraumatismes et certaines postures, comme des mouvements répétitifs, peuvent favoriser son apparition.

Quels sont les symptômes d’une uncarthrose ?

Les symptômes généralement observés sont des douleurs articulaires au niveau du cou. L’uncarthrose peut également entraîner des névralgies cervico-brachiales, c’est-à-dire des douleurs entraînées par la compression du nerf et irradiant vers les épaules et les bras. Mais cette pathologie peut aussi ne provoquer aucun trouble et rester asymptomatique. Pour Francis Berenbaum, le message le plus important est que « ce n’est pas parce-que sur une radio ou une IRM apparaît des termes reliés à l’arthrose qu’il y aura des douleurs. D’ailleurs, pratiquement tout le monde à des signes de ces pathologies. Mais on ne sait pas pourquoi certains ont mal et d’autres non ».

C’est quoi une uncarthrose bilatérale ?

Quand on utilise le terme uncarthrose bilatérale, on parle de la même pathologie, mais symétrique des deux côtés de la colonne. Il peut y avoir de l’arthrose d’une coté ou des deux côtés.

Quelle est la différence entre une uncarthrose et une discarthrose ?

La discarthrose est une pathologie différente : elle entraîne les mêmes symptômes de douleurs que l’uncarthrose, mais touche la colonne vertébrale : « Le corps vertébral est formé de disques situés entre les 24 vertèbres mobiles de la colonne vertébrale, et la discarthrose se déclare quand ces disques sont usés de manière irrémédiable. » On distingue les deux pathologies par la localisation de la douleur : si elle est moins haute, on parle de discarthrose.

Comment pose-t-on le diagnostic d’une uncarthrose ?

Le diagnostic est établi à la suite d’un examen clinique par un médecin généraliste ou un rhumatologue. La mobilité du cou, de la colonne vertébrale et des membres supérieurs peut être testée, en évaluant les douleurs du patient. L’examen est complété par des radiographies, un scanner ou un IRM.

Comment soigner une uncarthrose ?

« L’uncarthrose étant souvent engendrée par des mouvements répétitifs, qui peuvent venir du travail par exemple, il faut commencer par éliminer ce mouvement », recommande le spécialiste.

► Le traitement de l’uncarthrose est principalement symptomatique : afin de soulager les douleurs et les raideurs : analgésiques, anti-inflammatoires, crèmes anti-inflammatoires« Ensuite, en règle générale, ça va rentrer dans l’ordre tout seul. »

► Dans les cas où la douleur est invalidante ou chronique, on peut envisager des injections épidurales de corticoïdes et d’anesthésiques locaux « mais il faut éviter les infiltrations au niveau des rachis cervicaux, précise le docteur. On le fait uniquement dans des cas très particuliers, sinon on évite au maximum ».

► Une prise en charge paramédicale est également recommandée, avec des exercices physiques réguliers d’assouplissement et de renforcement musculaire.

Quand faire de la chirurgie ?

« On opère quand il y a une névralgie (c’est-à-dire une douleur qui descend dans le bras), ou un déficit moteur dans la main, malgré plusieurs mois de traitement. C’est un cas particulier, mais ça arrive », indique Francis Berenbaum.

Quelles sont les complications possibles ?

Lorsque qu’elle n’est pas prise en charge, l’uncarthrose peut devenir chronique et causer des douleurs invalidantes. « Cette complication est très rare, mais elle peut engendrer des difficultés à la marche, il faut donc impérativement consulter si on a à la fois des douleurs aux cervicales et une difficulté à marcher », explique le professionnel.

Merci au Professeur Francis Berenbaum, Chef du Service de Rhumatologie à l’Hôpital Saint-Antoine de Paris.


Source : JDF Santé

Dangereux, ce produit pour les lèvres ne doit plus être vendu sans ordonnance

Dangereux, ce produit pour les lèvres ne doit plus être vendu sans ordonnance

Pour combler les rides du visage, donner du volume aux lèvres, faire disparaître les cernes… Les produits à base d’acide hyaluronique sont aujourd’hui disponibles en vente libre dans les pharmacies françaises, c’est-à-dire, sans ordonnance. Ce que dénoncent 200 chirurgiens esthétiques dans une Tribune publiée le 29 mars 2023 dans Le Parisien. Pour ces médecins, ces produits ne doivent plus être proposés en accès libre ni vendus sur Internet.  « Depuis trois ans, nous constatons la croissance alarmante d’injections illégales au travers de complications, parfois gravissimes, que nous prenons en charge dans nos cabinets de chirurgie plastique et aux urgences des services hospitaliers » expliquent-ils avant d’expliquer que « des centaines d’injecteurs, non-médecins, pratiquent des actes illégaux sur la population, en particulier la plus jeune et la plus vulnérable, à grand renfort de publicité sur les réseaux sociaux « . Le Syndicat national de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique (SNCPRE) a « réussi à faire fermer 30 comptes Instagram » qui faisaient la promotion d’injectrices d’acide hyaluronique sans « aucune qualification », a annoncé son président Adel Louafi, jeudi 30 mars sur franceinfo. En juillet 2022, l’Agence du médicament (ANSM) rapportait une quarantaine de déclarations d’effets indésirables suite à des injections d’acide hyaluronique réalisées par des personnes – lorsque leur profession est connue – non autorisées. Qui a vraiment le droit de réaliser ces injections ? Dans quelles circonstances ? Quels sont les effets indésirables possibles de l’acide hyaluronique ?

Quels sont les effets de l’acide hyaluronique ?

L’acide hyaluronique a été découvert en 1934. Il est utilisé depuis 1996-1997 sous forme d’injections à visée esthétique. Ces injections permettent de lutter contre les signes de vieillissement du visage. Le produit injecté remplit ou donne du volume sur une zone précise : sillons naso-géniens, rides du lion (entre les sourcils), patte d’oie (coin des yeux), joues, menton, autour de la bouche, contour des lèvres, cernes, pommettes… L’injection d’acide hyaluronique est réalisée chez les femmes et les hommes dans le derme ou le derme profond.

Quels sont les effets secondaires de l’acide hyaluronique ?

► Un érythème peut survenir juste après l’injection, il disparaît généralement au bout de quelques heures, voire de quelques jours.

► Des ecchymoses, hématomes peuvent apparaître dans les jours suivants et disparaissent en une semaine. 

Rougeur, œdème peuvent être associés à des démangeaisons ou des douleurs à la pression.

► Une poussée d’herpès labial est possible, surtout chez les personnes qui en ont déjà faites. Il faut le signaler au médecin.

Quels sont les dangers de l’acide hyaluronique ?

Des injections d’acide hyaluronique réalisées par des personnes non professionnelles de santé peuvent entraîner des effets secondaires graves. Les effets indésirables les plus fréquents à court terme, liés à une mauvaise utilisation de ces produits, sont :

► si l’injection du produit ne respecte pas les règles d’asepsie :

  • infection locale de la zone où le produit a été injecté, qui peut se généraliser (septicémie) si l’infection localisée n’est pas prise en charge rapidement ;
  • contamination virales (dont VIH) ou bactériennes si le matériel utilisé est partagé.

si l’injection du produit est réalisée dans un vaisseau sanguin :

  • nécrose pouvant conduire à l’amputation des tissus si le produit est injecté dans un vaisseau sanguin,
  • perte de la vue (cécité) s’il s’agit d’un vaisseau qui irrigue l’œil.

A long terme, les risques sont la mauvaise position du produit injecté due à sa migration et l’inflammation des tissus injectés.

Complications d'injections d'acide hyaluronique au niveau des lèvres
Complications d’injections d’acide hyaluronique au niveau des lèvres © Syndicat National de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique

Qui est légalement autorisé à faire des injections d’acide hyaluronique ?

Seuls les médecins sont autorisés en France à réaliser des injections d’acide hyaluronique à visée esthétique« Leur formation et leur connaissance de l’anatomie du visage et du corps font qu’ils sont les seuls habilités et compétents pour garantir la sécurité des injections » rappelle l’ANSM. L’injection de l’acide hyaluronique nécessite la réalisation d’un interrogatoire clinique, pour vérifier notamment les antécédents médicaux du patient (allergies, maladies auto-immunes, etc.) et choisir les produits adaptés à la zone d’injection. Sacher que la traçabilité du produit injecté (type, marque, numéro de lot) doit être conservée par le praticien. « Les médecins savent prendre en charge les effets indésirables immédiats comme une allergie au produit injecté (choc anaphylactique), une nécrose / ischémie (vaisseau sanguin bouché), par un traitement médical adapté (antibiotique, anti-inflammaoire, hyaluronidase etc…) et mettront en place un suivi adapté si nécessaire en cas d’effet indésirable à plus long terme » ajoute l’agence de santé. De plus ils maîtrisent les règles d’hygiène relative aux déchets opératoires (seringue souillée) ce qui prévient le risque de contamination de maladie transmissibles VIH, hépatite C etc… Dans un cadre thérapeutique comme pour prendre en charge une pathologie bucco-dentaire, les chirurgiens-dentistes peuvent utiliser les produits injectables de comblement au niveau des lèvres et du sillon nasogénien.

La réalisation d’injection est en revanche interdite aux esthéticiennes et a fortiori à tous les non-professionnels. Cette interdiction est valable quelle que soit la finalité esthétique de l’acte (par exemple pigmentation, comblement, détatouage ou maquillage semi-permanent).

Quelles précautions prendre avant et après une injection d’acide hyaluronique ?

  • Eviter de prendre de l’aspirine, des anti-inflammatoires non stéroïdiens et de la vitamine C pendant les 3 jours précédents.
  • En cas de poussée d’herpès nasolabial avant l’injection, le signaler au médecin.
  • Après l’injection, éviter la prise d’alcool, et d’anti-inflammatoires.
  • Rester au calme pendant les 3 heures qui suivent les injections en évitant de mobiliser le visage.
  • Sauna, exposition solaire, sport violent, soins dentaires, nettoyage de peau sont à proscrire pendant les 3 jours suivant l’injection.
  • Le maquillage peut être repris le lendemain

Sources : 

Syndicat National de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique

Injections d’acide hyaluronique à visée esthétique : seuls les médecins peuvent les réaliser. ANSM. 11 juillet 2022

Injections et autres pratiques perforant la peau, ministère de la Santé, 19 janvier 2022

Société française de dermatologie


Source : JDF Santé

Leucémie lymphoïde chronique (LLC) : symptômes, durée de vie

Leucémie lymphoïde chronique (LLC) : symptômes, durée de vie

La leucémie lymphoïde chronique (LLC) est une maladie qui concerne les lymphocytes B, des cellules du sang qui interviennent dans le système immunitaire. Quels sont les symptômes de la leucémie lymphoïde chronique ? Les causes ? Quels examens pour poser le diagnostic ? Comment guérir de la leucémie lymphoïde chronique ? Quelle espérance de vie avec une LLC ?

Quelle est la définition de la leucémie lymphoïde chronique ?

La leucémie lymphoïde chronique (LLC) est une maladie touchant des cellules du sang appelées les lymphocytes B. Ces cellules jouent un rôle important au niveau du système immunitaire, assurant la défense contre les agents extérieurs (bactéries, virus, champignons…). « Cette maladie engendre la multiplication et l’accumulation de cellules lymphoïdes anormales dans le sang, les ganglions, la rate et la moelle osseuse, ce qui explique l’augmentation de ces cellules dans le sang et éventuellement l’augmentation de volume d’un ou de plusieurs de ces organes », explique le Dr Jacques Vargaftig, onco-hématologue à l’institut Curie.

Quelle est la durée de vie en cas de LLC ?

Normalement, la leucémie lymphoïde chronique n’a pas d’incidence sur la durée de vie, sauf cas particulier. 

Combien de cas en France ?

C’est la forme de leucémie de l’adulte la plus fréquente et représente environ un quart des leucémies diagnostiquées. Elle survient annuellement chez 47 personnes par million d’habitants et l’on compte donc environ près de 3 000 nouveaux cas par an en France. Elle touche deux fois plus souvent les hommes que les femmes. Cette maladie survient dans la très grande majorité des cas après 50 ans (mais elle peut apparaître plus précocement).

Quels sont les symptômes d’une leucémie lymphoïde chronique ?

Au début, les personnes atteintes de LLC ne ressentent généralement aucun signe de la maladie. Celle-ci passe totalement inaperçue. Il est ainsi fréquent que la LLC ne soit diagnostiquée que plusieurs années après son apparition. « En fait, les principales manifestations de la LLC s’observent dans le sang, avec un nombre trop important de lymphocytes B. Des résultats anormaux concernant les autres éléments du sang (hémoglobine et plaquettes notamment) peuvent également être observés, mais ils ne sont pas constamment retrouvés », souligne le spécialiste. C’est lorsque la maladie évolue que certains signes physiques peuvent être ressentis. Il est ainsi possible que des ganglions soient plus volumineux qu’en temps ordinaire. Des signes tels que la fatigue, de la fièvre ou un essoufflement peuvent survenir au cours de la LLC.

Quels sont les différents stades ?

Contrairement à d’autres formes de leucémie dites aiguës qui évoluent rapidement, la LLC est une maladie dont l’évolution est lente. C’est pourquoi les médecins la considèrent comme une maladie chronique.
Selon la classification de Binet, on distingue trois stades, qui se basent sur le nombre de globules rouges et de plaquettes dans le sang ainsi que sur le nombre de régions de tissu lymphatique enflé :

  • Le stade A : Il correspond à une « simple » augmentation du nombre des lymphocytes B, sans autre anomalie sanguine, avec absence ou présence très limitée de ganglions.
  • Le stade B : Il correspond à une augmentation du nombre des lymphocytes B, sans autre anomalie sanguine, mais associée à la présence de ganglions dans plusieurs territoires ganglionnaires.
  • Le stade C : Il correspond à une augmentation du nombre des lymphocytes B associée à d’autres anomalies sanguines : une anémie (baisse du taux d’hémoglobine) et/ou une baisse du nombre des plaquettes sanguines.

Au moment du diagnostic, près de deux tiers des personnes atteintes par la LLC sont au stade A, et seule une minorité est au stade C.

Qu’appelle-t-on une LLC récidivante ?

Une LLC récidivante réapparaît après le traitement et la rémission. La rémission est habituellement définie comme une diminution ou une disparition des signes et symptômes et une hausse du nombre de cellules sanguines. Si la LLC récidive, il est possible que les médecins en établissent de nouveau le stade. C’est la restadification.

Qu’appelle-t-on une LLC réfractaire ?

La LLC est réfractaire quand elle n’a pas réagi au traitement.

Quelle est la cause d’une leucémie lymphoïde chronique ?

Aucune cause ou facteur de risque de leucémie lymphoïde chronique (LLC) n’a été formellement identifié. Une prédisposition familiale peut être suspectée dans certains cas.

Comment pose-t-on le diagnostic d’une leucémie lymphoïde chronique ?

La LLC est une maladie touchant des cellules sanguines. Son diagnostic est donc établi sur une simple prise de sang.

► Le nombre de lymphocytes : dans un premier temps, on effectue ce que l’on appelle un hémogramme ou une numération. C’est un examen très courant qui consiste à compter les différents types de cellules du sang. Le diagnostic de LLC peut être évoqué si le nombre de lymphocytes est supérieur aux valeurs normales. Une augmentation transitoire des cellules du sang étant toujours possible (à la suite d’une infection virale par exemple), la numération des lymphocytes doit être renouvelée pour confirmation de l’anomalie.

► Les caractéristiques des lymphocytes : pour qu’il soit formellement établi, le diagnostic de la LLC nécessite d’étudier les lymphocytes au microscope. En cas de LLC, l’apparence de ces cellules présente en effet des caractéristiques spécifiques qui permettent de les identifier et d’éliminer d’autres maladies associées à un nombre anormalement élevé de lymphocytes.

► L’immunophénotypage : la détermination de l’immunophénotype consiste à étudier des marqueurs précis (des antigènes) à la surface des lymphocytes. Lorsqu’ils sont présents, ces marqueurs sont en quelque sorte la  » signature  » de la maladie. Cet examen permet ainsi d’affirmer le diagnostic de la LLC. L’immunophénotypage est réalisé par un laboratoire spécialisé.

La plupart du temps, aucun autre examen complémentaire n’est nécessaire pour établir le diagnostic de la LLC. Il est cependant possible qu’un scanner soit demandé par le médecin, notamment lorsqu’il a détecté des ganglions au cours de l’examen clinique. « En complément, on peut également demander une analyse des chromosomes (d’un caryotype) ainsi que de certains gènes« , ajoute le Dr Vargaftig.

Quel traitement pour soigner la LLC ?

Le traitement de la leucémie lymphoïde chronique n’est pas systématique et dépend de chaque malade. En effet, la LLC peut longtemps nécessiter qu’une simple surveillance attentive et régulière lorsqu’il n’y a pas de signes gênants. A risque moyen et élevé, elle peut nécessiter une chimiothérapie et des traitements à base d’anticorps monoclonaux. Des cortico-stéroïdes sont, dans certaines situations, associés à la chimiothérapie. Ces médicaments sont administrés soit par perfusion veineuse, soit par injection sous-cutanée, soit par voie orale (comprimés ou gélules que l’on avale). Si un traitement doit être initié, il est administré par des cures régulières des produits adaptés à chaque cas. Ces cures se répètent à un intervalle habituellement de quelques semaines. La durée totale du traitement est de 3 à 12 moisMême si les traitements actuels font disparaître en apparence les signes de la maladie, ils ne peuvent éliminer la totalité des cellules malades. Ainsi, après une période de normalisation plus ou moins longue, une réapparition des symptômes survient chez la majorité des patients. Il est alors possible d’initier un nouveau traitement », indique le médecin. Comme pour toute maladie chronique, la LLC nécessite d’être suivie régulièrement sur le plan médical, même si on ne prend aucun traitement. Ce suivi médical nécessite la plupart du temps que des consultations régulières et des prises de sang.

Merci au Docteur Jacques Vargaftig, MD-PhD, du service Hématologie/Médecine E à l’hôpital René Huguenin – Institut Curie.


Source : JDF Santé

Curetage de l'utérus : durée, risques, qu'est-ce que c'est ?

Curetage de l'utérus : durée, risques, qu'est-ce que c'est ?

Définition : c’est quoi le curetage de l’utérus ?

Le curetage de l’utérus consiste à gratter l’endomètre, c’est-à-dire la surface interne de l’utérus, en passant par les voies naturelles (le vagin puis le col). « Ce geste permet de décoller et d’enlever une partie du contenu de l’utérus. Il est réalisé à l’aide d’une curette (d’où le nom de curetage) », précise le Dr. Odile Bagot. « Il peut être réalisé lors d’une IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) ou après une fausse couche incomplète après que l’embryon ait été enlevé par aspiration, pour permettre de nettoyer complètement la cavité. En général à la ménopause, le curetage de l’endomètre peut également autoriser des prélèvements de tissus afin de diagnostiquer un éventuel cancer de l’endomètre« .

Indications : pourquoi faire un curetage de l’utérus ?

Les indications sont nombreuses :

  • En cas de muqueuse épaisse provoquant des métrorragies (saignements) ou des règles abondantes
  • En cas de fausse couche, d’œuf clair ou d’IVG

Comment se passe un curetage de l’endomètre ?

Le curetage se fait sous anesthésie générale par les voies naturelles. La position est « gynécologique », c’est-à-dire les jambes remontées et écartées. Le chirurgien s’installe face à l’utérus de sa patiente et, grâce à des instruments de diamètres progressifs (appelés « bougies de Hegar »), dilate le col. Puis il pratique le curetage : Le curetage par aspiration consiste à insérer une canule dans le vagin de la patiente et d’aspirer le contenu. Le curetage biopsique consiste à gratter légèrement la paroi de l’endomètre pour en déloger son contenu grâce à la curette. L’intervention se déroule en ambulatoire, ce qui signifie que vous pourrez être de retour chez vous le soir. 

Comment se déroule un curetage de l’utérus ?

Une consultation d’anesthésie est programmée au minimum 48 heures avant l’intervention avec un médecin anesthésiste. Le jour J, l’intervention se pratique au bloc opératoire, sous anesthésie générale ou parfois locorégionale (péridurale ou rachianestésie) par un chirurgie-gynécologue. Après l’intervention, vous séjournez en salle de réveil durant quelques heures avant qu’un-e infirmier-e vous ramène dans votre chambre, où vous pourrez prendre une légère collation. Des antalgiques vous seront prescrits. 

Quelle est la durée d’un curetage de l’utérus ?

L’intervention dure environ 15-20 minutes.

Est-ce que ça fait mal ?

« L’intervention se déroule sous anesthésie, elle est donc indolore. Par la suite, elle provoque de faibles douleurs à la sortie du bloc. Des antalgiques sont toutefois prescrits », précise le Dr. Bagot

Quels sont les risques ?

Il y en a peu et ils sont rares :

  • Allergie aux produits de l’anesthésie
  • Blessure de l’utérus lors du curetage

Quelles sont les conséquences ?

Cette intervention n’est pas traumatisante pour l’utérus et n’entraine pas de problèmes particuliers pour la suite. Une grossesse est parfaitement possible après un curetage. 

Combien de temps de convalescence après un curetage de l’utérus ?

« Après l’intervention quelques saignements peuvent durer durant une semaine à 10 jours. Un arrêt de travail n’est pas nécessaire. Mais cela dépend de la situation de la patiente, si son travail est physique et pénible par exemple ou s’il nécessite de longs trajets quotidien pour s’y rendre. L’état psychologique de la patiente est aussi pris en compte, notamment s’il s’agit d’une fausse couche« , précise l’expert. Les rapports sexuels, les bains et les piscines sont déconseillés durant une semaine. Mais en cas de fièvre supérieure à 38,5°, de fortes douleurs, de vomissements ou de saignements abondants et persistants, consultez sans attendre. 

Sur le forum santé : les discussions au sujet du curetage
A retenir

► Le curetage de l’utérus consiste à gratter l’endomètre c’est-à-dire la surface interne de l’utérus;

► Il peut être réalisé lors d’une IVG, après une fausse couche incomplète ou à la ménopause (afin de diagnostiquer un éventuel cancer de l’endomètre).

► Le curetage se fait sous anesthésie générale par les voies naturelles.

► L’intervention se déroule en ambulatoire donc on peut rentrer chez soi le soir.

► Un arrêt de travail n’est pas nécessaire mais il peut être demandé par la patiente.

Merci au Dr. Odile Bagot, gynécologue.


Source : JDF Santé

Quand refaire l'amour après une IVG ?

Quand refaire l'amour après une IVG ?

Une IVG médicamenteuse est pratiquée jusqu’à la fin de la 7e semaine de grossesse soit jusqu’à 9 semaines d’aménorrhée. Pour l’IVG chirurgicale, les délais sont plus longs, jusqu’à la fin de la 14e semaine, soit 16 semaines d’aménorrhée.

Après combien de temps peut-on refaire l’amour après une IV médicamenteuse ? 

« Après une IVG médicamenteuse, à partir du moment où les saignements sont quasiment nuls, il est possible de reprendre une activité sexuelle« , note Odile Bagot, gynécologue obstétricienne. Cela peut prendre huit à dix jours, environ. 

Après combien de temps peut-on refaire l’amour après une IVG chirurgicale ?  

« Dans le cadre d’une IVG chirurgicale, le praticien dilate le col pour passer une canule plastique à l’intérieur, relié à un dispositif qui permet d’aspirer le contenu utérin« , explique la gynécologue. Comme pour l’IVG médicamenteuse, il convient d’attendre quelques jours, la fin des saignements, pour avoir à nouveau des rapports sexuels

Quels sont les risques ? 

Si le col n’est pas suffisamment bien refermé, le risque est qu’il y ait des germes qui remontent du vagin vers le col et qui pourraient être responsables d’une endométrite. Il s’agit d’une infection utérine ascendante qui donne une infection de l’endomètre, le tissu qui tapisse l’intérieur de l’utérus. « L’endométrite est la complication la plus fréquente après une IVG. Si elle est négligée, l’infection peut remonter au niveau des trompes aboutissant à une salpingite qui peut mettre la fertilité en péril« , note la gynécologue. Avant l’intervention, il est important de vérifier l’absence de germe, en particulier la Chlamydia. Après, ne pas avoir de rapports sexuels dans les jours qui suivent prévient la survenue de l’infection, tout comme le fait de ne pas prendre de bain et ne pas se rendre à la piscine. « Noter que le risque d’endométrite est plus élevé après une IVG chirurgicale – le col est davantage dilaté – qu’après une IVG médicamenteuse », complète la spécialiste. 

Quelles précautions prendre ? 

Il n’y a aucune précaution particulière à prendre sinon une précaution contraceptive. Il est en effet important de reprendre immédiatement une contraception. « On peut ovuler deux semaines après une IVG. Il faut donc se protéger même si on a encore des petits saignements ». 

Est-il normal d’avoir peur de refaire l’amour après une IVG ? 

Avoir peur ou non est un sentiment très aléatoire. « Tout dépendra du ressenti de la femme. Rappelons également qu’elle est sujette à un bouleversement hormonal lors d’un début de grossesse, bouleversement qui peut jouer sur le désir », note Odile Bagot. 

Les saignements sont-ils normaux ?

Les saignements sont normaux le temps que l’utérus reprenne son état antérieur et que le col se referme. « Les saignements durent généralement plus longtemps lors d’un IVG médicamenteux car l’utérus saigne tant qu’il n’est pas totalement vide. Lors d’un IVG chirurgical, le contenu de l’utérus est aspiré. En cas de saignements persistants on commence par vérifier que le taux d’hormone de grossesse, le BHCG a bien décru et on s’assure à l’échographie qu’il n’y a pas de restes dans la cavité utérine« , explique la gynécologue. 

► Qu’il s’agisse d’une IVG chirurgicale ou médicamenteuse, une visite doit avoir lieu entre le 14e jour et le 21e jour après l’intervention. Le professionnel de santé s’assurera qu’il n’y a pas de complication. Toutefois, si les saignements se poursuivent après 15 jours ou sont abondants, alors il est important de consulter un médecin. 

Merci à Odile Bagot, gynécologue obstétricienne et auteure de Mon Guide de Survie Gynéco chez Marabout.


Source : JDF Santé