Nez qui coule, yeux rouges, qui grattent, éternuements à répétition… sont des symptômes typiques du « rhume des foins« . Ce rhume allergique ou « rhinite allergique » revient chaque année (dès avril) et est souvent considéré à tort comme une affection anodine.
Quel est le terme médical du rhume des foins ?
Le rhume des foins caractérise médicalement la rhinite allergique saisonnière.
Définition : qu’est-ce que le rhume des foins ?
Le rhume des foins est un rhume d’origine allergique. Il se caractérise par une hypersensibilité de la muqueuse nasale à un allergène : pollen (80% des cas, rhinite saisonnière), acariens et poussière de maison, animaux, ou toute autre substance étrangère.
Quelle est la période du rhume des foins ?
Le rhume des foins est saisonnier car lié aux pollens présents dans l’air, principalement aux pollens de graminées. Ces pollens sont présents d’avril-mai à juillet. La période du rhume des foins commence ainsi en avril-mai dans le sud de la France et plutôt vers mai-juin dans le nord.
Combien de temps dure le rhume des foins ?
Le rhume des foins dure autant que la saison de prolonge soit d’avril à juillet environ avec des périodes de répit s’il pleut.
Quels sont les symptômes du rhume des foins ?
Les principaux symptômes du rhume des foins sont :
- des démangeaisons du nez,
- des éternuements,
- un écoulement nasal clair et abondant,
- une sensation de nez bouché.
- des irritations du palais, des conduits auditifs et des yeux.
Les symptômes du rhume des foins diffèrent selon la quantité de pollens dans l’air, donc selon la météo. La pluie, par exemple, fait le bonheur des allergiques pendant la période de rhume des foins car elle réduit la quantité de pollens dans l’air.
5 conseils pour éviter le rhume des foins
Pour faire barrage aux pollens (enfin essayer), quelques bons gestes sont recommandés pendant les périodes de pollinisation, surtout quand il fait chaud et qu’il ne pleut pas :
- Eviter de sortir pendant la journée
- Fermer ses fenêtres
- Se doucher et se laver les cheveux quand on rentre.
- Eviter de tondre la pelouse ou de ramasser les végétaux
- Eviter de faire sécher son linge dehors
Quels sont les traitements du rhume des foins ?
Les traitements possibles en cas de rhume des foins sont ceux de l’allergie en générale : désensibilisation (avec réalisation de tests cutanés et plutôt en derniers recours) et prise de médicaments antihistaminiques. Il n’y a pas de médicaments qui aient vraiment prouvé d’efficacité démontrée contre le rhume des foins. Ce sont plus des solutions pour soulager un peu les symptômes.
La désensibilisation
La désensibilisation consiste à réhabituer progressivement l’organisme à l’allergène mis en cause, grâce à l’administration de doses croissantes d’un vaccin allergénique, jusqu’à l’obtention de la dose efficace. Elle est davantage conseillée après échec des autres traitements car son action ne serait que faible sur les symptômes et surtout elle pourrait faire courir un risque allergique grave.
Médicaments antihistaminiques
Le traitement habituel des rhinites allergiques est constitué par les médicaments anti histaminiques (loratadine, cétirizine). Ceux-ci s’opposent aux effets de l’histamine, substance inflammatoire libérée lors de la réaction allergique et sont le traitement de première intention de la rhinite allergique. Les antihistaminiques peuvent provoquer des effets secondaires dont le plus connu est la somnolence (la loratadine ferait moins dormir). Les antihistaminiques de seconde génération provoquent moins d’effets secondaires. Quelques antihistaminiques sont contre-indiqués à certaines périodes de la grossesse. Certains antihistaminiques peuvent être délivrés sans ordonnance afin de soulager momentanément. Ces médicaments, plus onéreux, ne sont pas remboursés par la caisse d’assurance maladie. Ils peuvent dépanner pendant quelques jours mais ils ne doivent pas empêcher de consulter un médecin. Les antihistaminiques sont également prescrits à titre préventif quelques jours avant la période de pic des pollens.
Remèdes naturels contre le rhume des foins : cassis, plantain…
Parmi les remèdes naturels, le cassis. L’action anti-inflammatoire des baies, et du jus qui en est extrait, contribuerait à soulager la toux associée au rhume des foins. Il est recommandé de boire du jus de cassis plusieurs fois par jour préalablement à l’arrivée des pollens, en cas d’hypersensibilité à ceux-ci. Le plantain lancéolé, plante herbacée vivace commune en Europe possède des propriétés anti-inflammatoires, et son usage est reconnu dans le traitement des irritations oropharyngées accompagnant une toux sèche. Elle peut donc contribuer à soulager les symptômes liés à une rhinite allergique. Les feuilles peuvent être administrées sous forme d’infusion et de teinture. Le plantain lancéolé est également disponible sous forme d’EPS.
Des gouttes dans le nez
Il peut être bon de se laver le nez en période de rhume des foins par exemple avec du sérum physiologique. Par contre, prudence avec les vasoconstricteurs à base de pseudoéphédrine ! S’ils diminuent l’arrivée de sang dans la muqueuse nasale et donc débouchent le nez rapidement (mais temporairement), ces traitements nasaux sont associés à des risques cardiovasculaires graves : AVC cérébral, infarctus, hallucinations.
Sources :
Les pollens, quels sont les effets sur la santé ? Ministère de la Santé. 2018
Info-patient Prescrire, Le rhume des foins et ses traitements, 2016
Source : JDF Santé