La maladie de Verneuil est une maladie de la peau, chronique, qui débute souvent à l’adolescence ou chez le jeune adulte (un peu plus souvent chez des femmes). Elle concerneraot moins de 1% de la population européenne selon la Société française de dermatologie (SFD). Causes, symptômes, stades, traitements, guérison… Interview du docteur Francine Velly-Mores, dermatologue à Lille, pour comprendre ce qu’est la maladie de Verneuil.
Définition : qu’est-ce que la maladie de Verneuil ?
La maladie de Verneuil est une maladie inflammatoire chronique du follicule pileux aussi appelée hidrosadénite ou hidrosadénite suppurée. Elle se caractérise par l’apparition de nodules cutanés douloureux et d’abcès provoqués par une inflammation des glandes sudoripares. La maladie de Verneuil évolue par poussées douloureuses pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, entrecoupées de périodes de rémissions. La gravité de l’atteinte varie d’une personne à l’autre. La maladie de Verneuil peut présenter différentes formes : elle est le plus souvent modérée et compatible avec une vie normale, mais elle peut se révéler sous une forme plus violente et provoquer de sérieux désagréments dans la vie quotidienne et familiale.
Quelles sont les causes de la maladie de Verneuil ?
La difficulté de traiter la maladie de Verneuil réside justement dans le fait que ses causes demeurent inconnues. « Des antécédents familiaux sont décrits chez 30 à 40% des malades atteints, rapporte la SFD. Plusieurs gènes ont été impliqués dans la maladie. (…) Une participation hormonale est également suspectée (apparition de la maladie à partir de la puberté notamment). »
Quels sont les symptômes de la maladie de Verneuil ?
Les premières manifestations, qui apparaissent le plus souvent après la puberté, sont des nodules isolés les uns des autres et situés sous la peau. Ces nodules deviennent de plus en plus douloureux et évoluent vers la suppuration, c’est-à-dire un écoulement de pusqui peut laisser des traces indélébiles. De nombreuses cicatrices, souvent disgracieuses, peuvent alors apparaître. Les lésions s’observent là où existent les glandes sudoripares : sous les aisselles, sur les fesses, au niveau des creux axillaires, des plis inguinaux, entre l’anus et les parties génitales, sous les seins, sur la nuque.
Traitements : est-ce qu’on peut guérir de la maladie de Verneuil ?
La stratégie de prise en charge de la maladie de Verneuil repose en premier lieu sur les règles hygiéno-diététiques (perte de poids, arrêt du tabac), la prise en charge de la douleur ainsi que du retentissement psychologique. Aucun traitement ne permet de la guérir définitivement mais certains peuvent néanmoins aider à prévenir les épisodes infectieux et soulager les douleurs, permettant ainsi de mieux vivre avec cette pathologie. La Haute Autorité de Santé a rappelé les modalités de prise en charge de la maladie de Verneuil en 2021 :
Une toilette à l’eau et au savon devra être faite en première intention au moment d’une poussée.
Des antibiotiques sur une courte durée en traitement d’attaque de poussées infectieuses (association amoxicilline-acide clavulanique ou pristinamycine), sauf en cas de fièvre.
Des antibiotiques peuvent aussi être indiqués dans un deuxième temps et en pré-opératoire.
Dans les formes modérées (stade II de Hurley), le traitement d’attaque lors d’une poussée comporte, en plus de l’antibiothérapie, une incision-drainage à visée antalgique. Un traitement par cycline ou cotrimoxazole peut être ensuite instauré (réévaluation à 6 mois). En cas de récidive à la même localisation, une chirurgie d’exérèse limitée sera pratiquée.
En cas d’échec observé lors de la réévaluation après 3 à 6 mois, le traitement comportera une exérèse large des cordons et des tractus sinueux ou une marsupialisation, et le patient recevra un traitement de stade III de Hurley (formes sévères).
Humira® (adalimumab) est un traitement de 2ème intention dans les formes modérées à sévères de l’adulte. Il peut être utilisé en relais de l’antibiothérapie ou en association à celle-ci.
Luminothérapie : le Docteur Francine Velly-Mores indique qu’au stade de cicatrisation « un traitement éventuel et complémentaire par luminothérapie LED peut être effectué en cabinet de dermatologie dans le but d’accélérer le processus de guérison des lésions. Le traitement resterait temporaire mais pourra limiter les cicatrices ».
Y-a-t-il des aliments à éviter quand on a la maladie de Verneuil ?
Il n’existe pas de régime alimentaire spécifique pour les patients atteints de la maladie de Verneuil mais il est néanmoins important d’avoir une alimentation équilibrée et de bien s’hydrater.
Quels sont les stades de la maladie de Verneuil ?
La maladie de Verneuil est classée en stade de gravité ou sévérité dits de « Hurley » : allant du stade le plus léger (stade 1) au plus sévère (stade 3), 75% des patients sont au stade 1, 24% au stade 2 et 1% au stade 3 (cette forme de la maladie entraînant alors sa classification au sein des maladies rares).
Stade 1 : présence de nodules sous-cutanés sensibles et douloureux
Stade 2 : nodules en cordons voire en placards douloureux, mais avec intervalles de peau saine
Stade 3 : Atteinte diffuse (sans intervalles de peau saine) avec multiples abscès interconnectées et trajets fistuleux qui communiquent entre eux.
La maladie de Verneuil est-elle contagieuse ?
Non, la maladie de Verneuil n’est pas une maladie contagieuse ou sexuellement transmissible.
Quand et quel spécialiste consulter ?
La maladie de Verneuil demeure mal connue. Si le patient observe sur sa peau des nodules récidivants accompagnés de démangeaisons avec un écoulement fréquent et d’autant plus si ces lésions apparaissent aux mêmes endroits (nuque, aisselles, poitrine, région génitale), il est important de consulter un médecin. Il peut s’agir d’un médecin traitant en première intention, qui orientera ensuite son patient vers un dermatologue.
Comment fait-on le diagnostic ?
Il faut en moyenne 8 ans pour poser le diagnostic de la maladie de Verneuil à cause de la méconnaissance de cette maladie par le milieu médical. Le diagnostic repose sur un examen clinique de la peau réalisé par un dermatologue. Les 3 critères retenus en faveur d’une hidrosadénite suppurée sont :
Nodules et abcès douloureux évoluant vers la suppuration, la fistulisation et/ou la formation de cicatrices.
Localisations typiques : aisselles, plis inguinaux, région périanale et/ou périnéale, seins et plis sous-mammaires, pli inter-fessier, pubis.
Caractère chronique et récidivant des lésions : au moins 2 poussées en 6 mois.
Des maladies folliculaires peuvent précéder de plusieurs années les premiers symptômes de la maladie de Verneuil (sinus pilonidal, cellulite disséquante du cuir chevelu, acné, conglobata par exemple). Des pathologies inflammatoires digestives ou rhumatismales peuvent aussi être associées (asthénie, amaigrissement, douleur/raideur matinale, gonflements des articulations périphériques, sciatiques, talalgies, douleurs abdominales fébriles ou non, sang ou glaires dans les selles…).
Prise en charge psychologique : éviter la dépression
La maladie de Verneuil, dans ses formes les plus sévères, retentit sur la qualité de vie des malades. Lors des épisodes de surinfection, le suintement des lésions handicape la vie sociale. La peur de tacher ses vêtements ainsi que les odeurs liées à l’infection sont très culpabilisantes et difficiles à vivre dans au quotidien. Il est fondamental d’envisager une prise en charge psychologique afin d’apprendre à mieux vivre avec cette maladie. Une dépression peut en effet apparaître, le malade se repliant sur lui-même, n’osant plus sortir, éprouvant de plus en plus de difficultés à soutenir le regard des autres. De plus, il est toujours difficile d’accepter qu’aucun traitement ne puisse faire disparaître totalement la maladie.
Merci au Docteur Francine Velly-Mores, dermatologue à Lille. Propos recueillis en 2019.
Sources :
Prise en charge de l’Hidradénite Suppurée. SFD. 2019
Manifestations, agressions… Il est possible de se retrouver exposer au gaz lacrymogène. Ses effets sont immédiats : il brûle les yeux, la gorge, fait pleurer, empêche de respirer, fait tousser… Que faire ? Que contient vraiment le gaz lacrymogène ? Comment l’éviter ? En mettant son visage dans son pull ? Un foulard devant son visage ?
Qu’est-ce que le gaz lacrymogène ?
Le gaz lacrymogène est une poudre blanche, solide, à l’odeur de poivre. Ce n’est pas un vrai « gaz ». « Il est utilisé pour maîtriser des populations dans le cadre de manifestations comme on peut le voir en France et dans l’auto-défense » souligne le Dr Frédéric Le Guillou, pneumologue et président de l’Association Santé respiratoire France.
Quelle est la composition du gaz lacrymogène ?
« La composition détaillée du gaz lacrymogène produit et utilisé en France n’est pas rendue publique » rappelle l’Association française de Toxicologie-Chimie dans un dossier d’information publié en 2020 qui explique cependant que selon « la principale composition connue », le gaz lacrymogène contiendrait :
45% d’ortho Chlorobenzylidènemalonitrile (molécule qui peut pénétrer dans l’organisme par la peau, la voie respiratoire ou le système gastro-intestinal)
30% de Chlorure de potassium (sel peu toxique),
14% de Résine Epoxy (solvant faiblement irritant)
7% d’Acide maléique anhydre
3% de 4,7-Méthanoisobenzofuran-1,3-dione.
Quels sont les effets et dangers du gaz lacrymogène ?
Le gaz lacrymogène a des effets irritants intenses et rapides au niveau des yeux, des voies respiratoires et de la peau. « Les molécules présentes dans le gaz lacrymogène interagissent avec les muqueuses, ce qui développe des composés cyanogènes, dérivés du cyanure, c’est ça qui donne les effets irritants de ce gaz » explique le Dr Le Guillou avant de préciser que « les effets dépendent de l’intensité de l’exposition et de la répétition ». Parmi ces effets, le gaz lacrymogène entraîne :
sensation de brûlure de la peau (surtout si la peau est humide) voire érythème
« Généralement, les symptômes disparaissent en moins de 15 à 30 minutes après avoir quitté la zone contaminée sauf lors d’une exposition massive ou prolongée » indique la Société française de médecine d’urgence (SFMU).
Que faire si on a du gaz lacrymogène dans les yeux ?
Ne pas frotter les yeux car le produit serait davantage étalé sur le visage
Rincer abondamment les régions touchées avec de l’eau froide (yeux et peau)
Laisser les zones atteintes à l’air libre
Si la personne porte les lentilles, elle doit se laver les mains (avec du savon) puis les retirer
Les effets du gaz lacrymogène sont-ils pires si on a des lentilles ?
Oui « l’ensemble des effets oculaires est plus sévère chez les individus porteurs de lentilles cornéennes » confirme le SFMU.
Comment se protéger du gaz lacrymogène ?
« Port de masque, foulard, lunettes font partie des gestes barrières au gaz lacrymogène » répond le Dr Le Guillou. Les personnes qui ont déjà des problèmes respiratoires doivent être particulièrement prudents :
► Les asthmatiques. « Il faut éviter d’être au contact des substances irritantes du gaz lacrymogène quand on est asthmatique car il peut y avoir une aggravation de l’asthme » prévient le pneumologue
► Les personnes allergiques aux pollens. « Etre exposé aux irritants majeurs du gaz lacrymogène en période d’allergie rajoute une couche supplémentaire aux symptômes, il peut y avoir une destabilisation de la maladie allergique » poursuit le médecin. Les allergiques doivent ainsi se protéger davantage aux effets du gaz lacrymogène quand c’est la saison des pollens « surtout s’il y a du vent car il essaime les pollens ».
La viande des grisons est une viande de bœuf séchée originaire du Canton de Grisons en Suisse. Elle est assaisonnée de sel, de poivre, d’épices et d’herbes des Alpes suisses. Très tendre, cette charcuterie au goût parfumé est recommandée par les nutritionniste, compte tenu de sa faible teneur en calories et sa richesse en protéines.
Quels sont les bienfaits santé de la viande des Grisons ?
L’intérêt nutritionnel de la viande des grisons réside dans sa richesse en protéines – 40g pour 100g. « Toute l’eau de la viande séchée a été retirée, c’est donc une viande très concentrée en protéines, puisqu’elle contient le double de la dose classique. Outre sa teneur en protéines, la viande des grisons est pauvre en matières grasses (5g pour 100g), riche en vitamine B12, en minéraux (phosphore, iode). Seul bémol, elle est très riche en sel (5g pour 100g). Or, l’OMS recommande de ne pas dépasser 5g de sel par jour, il est donc nécessaire de maîtriser sa consommation de viande séchée« , indique Maxime Mességué, diététicien-nutritionniste.
Est-elle calorique ?
La viande des grisons est la charcuterie la moins calorique. Elle contient seulement 5g de matières grasses pour 100g. Elle peut donc être consommée dans le cadre d’un régime amincissant.
Combien en manger maximum ?
« Si on ne mange pas trop salé de manière générale et que l’on a une alimentation variée et équilibrée, il est possible de consommer une portion de 40g deux fois par semaine« , note le diététicien-nutritionniste.
Viande des Grisons et cholestérol : bonne ou mauvaise ?
S’il est recommandé d’éviter les charcuteries lorsque l’on a du cholestérol, la viande des grisons fait exception à la règle, aux côtés du jambon blanc découenné et dégraissé, car il s’agit d’une charcuterie maigre qui ne contient que 5g de matières grasses pour 100g. En revanche, elle renferme tout de même 5g de sel pour 100g, soit un taux de sel dépassant la dose journalière recommandée par l’OMS. Autrement dit, il est possible d’en consommer avec modération et en surveillant son apport en sel sur le reste de la journée.
Favorise-t-elle l’hypertension ?
« Un sujet présentant une hypertension artérielle fait attention à sa consommation de sel en général. Il peut donc consommer de la viande des grisons, sans dépasser 40g, et en veillant à ce qu’il n’y ait pas d’autre apport en sel sur la journée« , informe notre interlocuteur. Comme toutes les charcuteries, la viande des grisons contient des nitrites qui, consommes en excès, seraient cancérigènes.
Quels risques si on en mange trop ?
Au regard de sa teneur en sel, une consommation excessive de viande des grisons est susceptible de favoriser l’hypertension artérielle.
Y a-t-il des contre-indications ?
Les viandes crues et séchées comme la viande des grisons sont à éviter chez les personnes hypertendues à cause de leur haute teneur en sel. La viande des grisons est également déconseillée pendant la grossesse car elle expose essentiellement à un risque de toxoplasmose, une infection due à un parasite pouvant être responsable d’anomalies du développement chez le fœtus, et à un risque de listériose, une infection d’origine alimentaire augmentant le risque de fausse couche et d’accouchement prématuré.
Merci à Maxime Messegué, diététicien-nutritionniste.
« Latoux n’est d’abord pas méchante. Intermittente, elle ne me pose pas de problème. » Cette toux que le chanteur Florent Pagny constate de plus en plus souvent ne l’inquiète pas au départ comme il le raconte dans l’autobiographie « Pagny par Florent » à paraître mercredi 5 avril prochain et dont le JDD a publié quelques extraits ce dimanche. C’est pourtant le premier symptôme concret de son cancer du poumon. « Il n’est pas rare de tousser lorsque tu attaques ce genre d’exercice qui consiste à solliciter autant, tout d’un coup, tes cordes vocales (le chanteur est en pleine tournée, ndlr). (…) Si la toux était la conséquence d’une sursollicitation de mes muscles vocaux, elle devrait s’arranger« , pense-t-il alors. Mais « au contraire, elle s’aggrave. C’est surtout lorsque je fume mon pétard qu’elle survient.Je commence à penser que quelque chose ne va pas. Fumer devient si désagréable que j’arrête. Ce n’est pas très difficile car je n’ai jamais mis que des plantes à fumer avec mon herbe et n’ai donc pas de dépendance à la nicotine. »
Le chanteur passe des examens, le diagnostic est posé en 2021, il l’annonce publiquement sur Instagram en janvier 2022. « Lorsque l’information tombe je suis assommé. Je me prends une claque qui me fout en l’air avant de me plaquer au sol, la gorge si serrée que j’ai du mal à respirer. La terre s’effondre. Cette maladie m’a emmené ailleurs, m’a forcé à remettre en question mes fondamentaux à me battre pour ma peau à me reconstruire. Je me suis construit jusqu’à mes 60 ans maintenant je me reconstruis et ça me donne tellement de force » partage-t-il encore dans son livre. Après un premier traitement de chimiothérapie, radiothérapie et immunothérapie en 2022, Florent Pagny suit un nouveau protocole de soins depuis le début de l’année 2023.
Le pain de mie est un produit ultra transformé qui ne contient pas que de la farine, du sel et de l’eau à l’instar des autres pains. Il est riche en additifs, en sucres et en matières grasses pour conserver le moelleux. De plus, la farine utilisée est une farine raffinée, pauvre en fibres et vitamines. « Compte tenu de son index glycémique élevé, le pain de mie est peu rassasiant : on ne le mâche pas beaucoup et on le digère vite, ce qui favorise l’augmentation rapide de la glycémie (taux de sucre dans le sang). Autrement dit, le pain de mie ne présente aucun intérêt nutritionnel« , développe Maxime Mességué.
Faut-il éviter le pain de mie ?
Au regard de ses piètres qualités nutritionnelles, le pain de mie est un aliment à éviter. Il n’est pas recommandé d’en consommer tous les jours et ce, même si on le choisit complet, car il reste élaboré à partir de farines très transformées dans lesquelles on a ajouté un peu de son de blé. « Si on souhaite vraiment en consommer quotidiennement, il est préférable de miser sur un pain de mie complet bio car le son de blé bio est exempt de pesticides. Il doit être inclus dans une alimentation variée et équilibrée« , préconise le diététicien-nutritionniste.
Le pain de mie est-il mauvais pour les intestins ?
Le pain de mie industriel est riche en gluten et autres additifs qui, consommés à outrance, favorisent la perméabilité de la barrière intestinale, ce qui va augmenter l’inflammation et majorer le risque de survenue de maladies chroniques. Ce phénomène est d’autant plus vrai lorsque le pain de mie est à base de levure et non de levain.
Il est préférable d’opter pour un pain de mie complet bio
Favorise-t-il le cholestérol ?
L’index glycémique du pain de mie étant très élevé, c’est un produit qui fait monter la glycémie. Or, si ces élévations de la glycémie surviennent dans une alimentation peu équilibrée, cela peut favoriser le cholestérol et la prise de poids. « Toutefois, ce n’est pas l’aliment en tant que tel qui provoque le cholestérol, c’est uniquement si on ne mange que ça et que l’alimentation n’est pas équilibrée« , nuance Maxime Mességué.
Quel est le meilleur pain de mie pour la santé ?
Le meilleur pain de mie pour la santé est le pain de mie complet bio.
Quels sont les avantages du pain de mie complet ?
Le pain de mie complet est plus riche en fibres, en vitamines et minéraux, ce qui le rend beaucoup plus intéressant sur le plan nutritionnel. Malgré tout, rien ne remplacera un pain complet artisanal, acheté dans une boulangerie.
Comment bien choisir son pain de mie au supermarché ?
Il est préférable d’opter pour un pain de mie complet bio, éventuellement aux graines. « Il est important de regarder la liste des ingrédients figurant sur l’étiquette et de privilégier un produit dans lequel il y a peu d’additifs, soit la liste la plus courte possible. Généralement, le pain de mie en boulangerie est totalement différent du pain de mie industriel, il ne contient pas d’additifs et se rapproche d’un pain brioché. Il est donc meilleur d’un point de vue nutritionnel, même s’il est élaboré à partir de farines ultra transformées« , argue notre interlocuteur.
Merci à Maxime Messegué, diététicien-nutritionniste.
Quel est le meilleur désinfectant pour une plaie ?
Le désinfectant idéal pour une plaie se définit par une action rapide, un large spectre d’action (efficace sur de nombreux germes), un conditionnement pratique et une bonne tolérance locale. Le meilleur antiseptique pour désinfecter une plaie est donc la chlorhexidine aqueuse (Dosiseptine®, Diaseptyl®, Septimyl®). Elle peut être associée à d’autres antiseptiques majorant son efficacité comme dans les spécialités Mercrylspray® et Biseptine®. D’autres antiseptiques ont une efficacité comparable à celle de la chlorhexidine, mais plusieurs inconvénients sont à prendre en compte. Tout d’abord, les antiseptiques iodés (Betadine dermique®) ne doivent pas être appliqués sur des plaies profondes ou étendues en raison du passage de l’iode dans le sang susceptible d’induire des troubles de la thyroïde. De plus, leur coloration ne permet pas de suivre l’évolution de la plaie. En ce qui concerne les antiseptiques chlorés (Dakin®), ils sont souvent irritants pour la peau et leur conditionnement peu pratique impose une utilisation sous forme de lavage ou de compresses imprégnées. Pour finir, Hexomedine® présente une faible efficacité sur les champignons et peut provoquer des picotements.
Que mettre sur une plaie avec du pus ?
Une plaie suintante doit être nettoyée avec de l’eau tiède et du savon, rincée à l’eau pour retirer le pus, séchée puis désinfectée avec un antiseptique. Par précaution, il est pertinent de choisir un désinfectant qui ne s’inactive pas au contact du pus, comme Hexomedine®. Pour une utilisation pratique, il est ensuite recommandé d’apposer un pansement absorbant tel qu’un hydrofibre formant un gel au contact de la plaie (Aquacel®) ou un hydrocellulaire composé de mousse de polyuréthane (Mepilex border®). Sur une plaie peu ou modérément suintante, il est possible d’utiliser à la place du pansement, une solution asséchante incolore (Cytelium®, Cicalfate® spray). L’application est à effectuer juste après le nettoyage de la plaie, 2 à 3 fois par jour. Ces solutions sont moins coûteuses que les pansements et sont pratiques en cas de multiples lésions sur le corps. À noter que l’éosine n’est pas recommandée en raison de sa coloration qui masque la plaie et risque de dissimuler une infection s’il y a lieu.
Comment désinfecter une plaie sans désinfectant ?
Généralement, un lavage à l’eau savonneuse tiède suffit à retirer la plupart des germes présents dans une plaie récente sans gravité. Elle peut être remplacée par du sérum physiologique permettant aux plaies superficielles de mieux cicatriser. Dans ce cas, une dosette entière est utilisée et l’excédent est retiré à l’aide d’une compresse. L’eau froide n’est pas recommandée car elle retarde la cicatrisation. Contrairement aux idées reçues, l’eau de mer ne présente pas de propriétés désinfectantes, au contraire elle peut être source de germes pathogènes et irriter la peau.
Quelles sont les méthodes naturelles pour désinfecter une plaie ?
Outre l’eau savonneuse et le sérum physiologique, d’autres méthodes naturelles existent pour désinfecter une écorchure ou une plaie de faible étendue :
► du jus de citron : en cas de coupures, déposer quelques gouttes directement au contact de la plaie.
► du miel bio de bonne qualité : appliquer une fine couche sur la plaie puis la recouvrir d’une compresse. Quelques gouttes de teinture de propolis peuvent y être ajoutées en cas de risque infectieux. Le pansement doit être changé tous les jours.
► de l‘huile essentielle de tea tree : 1 à 2 gouttes sur la plaie, à diluer dans 1 goutte d’huile végétale pour les peaux les plus fragiles.
Sources : – Base de données publique des médicaments – Guide des bonnes pratiques de l’antisepsie chez l’enfant, Société française d’hygiène hospitalière, 2007. – Les pansements, indications et utilisations recommandées, HAS, 2011. – Comment bien soigner une plaie ?, Ameli, juillet 2022.