L’orthopédie est une spécialité chirurgicale qui s’intéresse au diagnostic et à la prise en charge médicale et chirurgicale des maladies du système musculosquelettique, c’est-à-dire des os, des articulations, des ligaments, des muscles, des tendons et des nerfs. Elle couvre ainsi des problématiques de traumatologie (fractures, entorses, sur-sollicitation du sportif) ou chroniques (douleurs mécaniques, arthrose, scoliose) mais aussi les déformations des membres ou des doigts, ou certains problèmes ligamentaires.
Quel est le rôle d’un chirurgien orthopédiste ?
Dans le vaste domaine de l’orthopédie, on distingue le chirurgien orthopédiste, spécialiste de la chirurgie des membres, et l’orthopédiste-orthésiste, qui fabrique des orthèses ou des prothèses. Le chirurgien orthopédiste est unmédecin spécialisé en chirurgie préventive et réparatrice de l’appareil locomoteur. A savoir les os, les articulations, le cartilage et les autres tissus mous, dont les ligaments et les muscles. « On va pouvoir soulager des douleurs ou des troubles fonctionnels causés par un accident, une maladie, une malformation congénitale ou par une lésion d’origine sportive ou professionnelle », explique le Docteur Amélie Rogier de Mare, chirurgien orthopédiste pédiatrique à la Clinique Marcel Sembat à Boulogne-Billancourt. Actuellement, son activité se partage entre le traitement orthopédique (plâtre, atèle, rééducation) et chirurgical.
Que soigne un chirurgien orthopédiste ?
Il soigne tous les problèmes des membres inférieurs (hanche, genou et pied), des membres supérieurs (épaule, coude et main) et de la colonne vertébrale (rachis). « En plus du traitement des luxations, des fractures, des entorses qui peuvent arriver par accident, le chirurgien orthopédiste prend en charge des pathologies inflammatoires ou infectieuses, des anomalies de croissances et même des malformations congénitales », ajoute le médecin.
Quand aller voir un chirurgien orthopédiste ?
De nombreuses affections entrent dans le domaine du chirurgien orthopédique, notamment :
les entorses ;
les fractures ;
les luxations ;
les hernies discales ;
les tumeurs osseuses ;
les anomalies de croissance, comme la scoliose ou la cyphose ;
ou encore les séquelles de maladies infectieuse ou inflammatoire, comme l’arthrite rhumatoïde.
Comment se déroule une consultation en orthopédie ?
« Le patient enfant peut venir voir directement un chirurgien orthopédiste, sans être adressé par son médecin traitant ou être recommandé par son médecin traitant ou le médecin scolaire qui aura détecté un problème lors d’un examen de dépistage » poursuit le Dr Rogier de Mare. « Le patient adulte doit en revanche être adressé par son médecin traitant ou le service des urgences. » En fonction des symptômes et des examens qui auront pu être faits avant, le chirurgien orthopédique aura deux options :
d’un côté un traitement non-chirurgical (prise de médicaments, infiltrations, atèle, confection de semelles, séances de rééducation…) ;
de l’autre une intervention chirurgicale. Dans ce second cas, le médecin va exposer de manière claire les dangers, les risques, les difficultés et les modalités de l’intervention chirurgicale qu’il pratiquera.
Préparer sa visite chez le chirurgien orthopédiste
En amont de la visite, il est important de réunir les ordonnances récentes, la liste de tous les médicaments pris et pour quelles raisons, et les éventuelles radiographies, scanners ou encore IRM effectués.
Prix et remboursement d’une consultation en orthopédie
Le prix d’une consultation d’un chirurgien-orthopédiste libéral varie de 50 à 100 euros. La base de remboursement est de 23 €, le complément est à la charge du patient ou de sa mutuelle. « Le prix des interventions chirurgicales peut aller jusqu’à 800 euros de dépassement pour une chirurgie de « pied bot varus équin » et de 300 à 500 euros pour une malformation du pouce. Dans tous les cas, un devis est remis lors de la prise de décision opératoire », assure la spécialiste.
Quelles études pour devenir orthopédiste ou chirurgien orthopédiste ?
Le chirurgien orthopédiste est un médecin spécialisé, qui doit effectuer au minimum 13 années d’étude. A savoir :
passer un bac avec majoritairement des spécialités scientifiques (maths, SVT…)
réussir le concours de première année de médecine pour entrer en externat ;
réussir le concours de médecine de 6ème année et être assez bien placé pour pouvoir choisir la spécialité chirurgie en internat ;
durant les 5 années de son internat, l’étudiant doit :
faire 10 semestres de 6 mois en chirurgie générale et chirurgie spécialisée ;
au terme de son internat, l’interne doit soutenir une thèse sur sa spécialité pour que le titre de chirurgien lui soit reconnu.
il doit ensuite réaliser 2 années de spécialisation post internat dans la spécialité qu’il a choisie pour devenir chirurgien orthopédiste.
Réalisé en collaboration avec le Docteur Amélie Rogier de Mare, chirurgien orthopédiste pédiatrique à la Clinique Marcel Sembat à Boulogne Billancourt (92).
L’articulation temporo-mandibulaire (ATM) relie la mâchoire au côté de la tête devant l’oreille. Il s’agit d’une articulation double et aux mouvements synchronisés : elle s’ouvre, se ferme, glisse d’un côté vers l’autre. Lorsque les deux articulations manquent de coordination, cela provoque des troubles temporo-mandibulaires (TTM) et peut bloquer la mâchoire. Quels sont les symptômes d’alerte ? La douleur ? Que faire pour « remettre en place » une mâchoire bloquée ? Quelles solutions ?
Quels sont les symptômes d’une mâchoire bloquée ? Douloureux ?
Les symptômes les plus courants d’un blocage de la mâchoire sont principalement sonores :
des bruits de craquement ou de crépitement lors de la mastication, ou en ouvrant la bouche.
une douleur antérieure aux oreilles plus ou moins forte,
En cas de blocage complet, l’ouverture de la mâchoire est difficile. L’articulation se disloque en position semi-fermée ou ouverte et la mastication est douloureuse. Les symptômes d’un blocage de la mâchoire peuvent être aigus ou bien chroniques et persister dans le temps.
La faute aux appareils dentaires ?
Les traitements orthodontiques comme les appareils dentaires ne sont pas à l’origine de troubles temporo-mandibulaires, y compris d’un blocage de la mâchoire. Cependant, dans certains cas, c’est un traitement orthodontique qui peut aider à résoudre un problème récurrent de mâchoire bloquée.
Quelles sont les causes d’une mâchoire bloquée ?
→ Certains chocs ou traumatismes sont susceptibles de provoquer un blocage de l’articulation, par exemple suite à un impact violent dans une activité sportive, un accident de la circulation ou un coup reçu à la mâchoire.
→ Le bruxisme, le fait de serrer la mâchoire et de grincer des dents la nuit, est un facteur de risque important, de même que le stress ou le fait de se ronger les ongles.
→ Les troubles temporo-mandibulaires peuvent aussi faire suite à un mauvais alignement des mandibules ou des dents (malocclusion), ou à une extraction dentaire mal équilibrée.
→ Certaines pathologies, comme l’arthrose et l’arthrite rhumatoïde sont aussi des facteurs à prendre en compte.
Qui consulter en cas de mâchoire bloquée ?
Le diagnostic est clinique, et il est établi par le médecin traitant ou par un spécialiste (stomatologue, ORL ou dentiste). Les causes sont recherchées lors de l’interrogatoire médical.
Quel traitement en cas de mâchoire bloquée ?
Le traitement de première intention est symptomatique, pour réduire la douleur et favoriser le repos de la mâchoire : prise d’un antidouleur, d’un myorelaxant, et pose de glace. L’alimentation peut être adaptée pour éviter les aliments trop durs.
La prise en charge est ensuite fonctionnelle : exercices de la mâchoire, relaxation musculaire, correction des postures. Les troubles faisant suite à une malocclusion peuvent être traités en orthodontie ou en chirurgie.
Dans le cas où un traitement dentaire est nécessaire (couronnes, implants dentaires, prothèse ou orthodontie) il est fortement recommandé de ne débuter le traitement qu’après avoir résolu les symptômes (douleurs, blocages ou inconfort dentaire) par une méthode réversible comme des orthèses.
Quels exercices faire pour soulager une mâchoire bloquée ?
Appelée aussi « gymnothérapie », certains exercices permettent de soulager les sensibilités et l’inconfort lie au blocage de la mâchoire. Réalisés une à trois fois par jour, ils doivent se faire en douceur, sans jamais provoquer de douleurs. Dans un endroit calme, assis confortablement, débutez par un échauffement musculaire en appliquant de part et d’autre du visage deux gants de toilettes humides et chauds pendant trois à cinq minutes. Tout en respirant tranquillement, étirez votre mâchoire lentement et en douceur. Ouvrez la bouche en inspirant et en guidant avec le doigt, puis relâchez pour fermer en expirant. Faites ce mouvement pendant 3 à 5 minutes, au minimum trois fois par jour.
Deux cas de teigne sévère ont été rapportés aux Etats-Unis liés pour la première fois à une infection au Trichophyton indotineae, une souche de champignon microscopique résistante aux traitements habituels de la teigne, indiquent le Centre de contrôle et de la prévention des maladies (CDC) américain dans un communiqué du 12 mai 2023. Les deux patientes sont : une femme de 28 ans qui a eu une éruption prurigineuse généralisée (prurit qui gratte) pendant sa grossesse sans aucun antécédent de voyage international récent (ce qui suggère une transmission potentielle locale aux États-Unis) et une femme de 47 ans qui a développé une éruption prurigineuse généralisée à l’été 2022 alors qu’elle se trouvait au Bangladesh. Son fils et son mari, qui vivent dans la même maison et qui signalent des éruptions similaires, sont actuellement en cours d’évaluation. Ce genre d’infections à Trichophyton indotineae avaient déjà été signalées en Asie, en Europe et au Canada, mais n’avaient jamais été décrites aux États-Unis. Que sait-on à date de ce nouveau champignon ? Quels symptômes entraîne-t-il ? Comment peut-on le soigner ? Faut-il en avoir peur en France ?
Quels sont les symptômes d’une infection au Trichophyton indotineae ?
Ce champignon entraîne une teigne sévère, une infection superficielle courante, très contagieuse, de la peau, des cheveux ou des ongles causée par des moisissures dermatophytes. L’infection se manifeste par des plaques étendues, enflammées, prurigineuses (qui grattent) et squameuses sur le corps :
Le cou
Le visage
L’abdomen
La région pubienne
La cuisse
Le pli de l’aine (pli crural)
Les fesses…
Est-ce contagieux ?
Oui, d’après le CDC, les infections à Trichophyton indotineae « sont hautement transmissibles« . La transmission se fait par un contact direct peau à peau, par des cheveux, un animal ou des objets contaminés (peignes, brosses).
Faut-il en avoir peur en France ?
Pour le moment, aucun cas d’infection à Trichophyton indotineae n’a été rapporté en France. Toutefois, les autorités sanitaires américaines appellent à la surveillance de la santé publique et à l’augmentation des tests qui pourraient aider à détecter et à surveiller la propagation de T. indotineae, notamment face à des patients atteints de teigne généralisée, en particulier lorsque les éruptions ne s’améliorent pas avec les agents antifongiques topiques de première intention ou la terbinafine orale. A savoir que des cas d’infections à Trichophyton indotineae ont été rapportés en Allemagne.
Y a-t-il un traitement efficace contre ce champignon ?
Le Centre de contrôle et de la prévention des maladies indique que cette souche s’est montrée résistante au traitement habituel de la teigne, à savoir un traitement oral à la terbinafine (un antifongiqueutilisé pour traiter certaines mycoses de la peau et des ongles)pris pendant plusieurs semaines. En effet, les symptômes des deux femmes atteintes ne se sont pas améliorés après la prise de ce traitement. Chez la patiente de 28 ans, un traitement à l’itraconazole (antifongique utilisé pour traiter certaines mycoses graves ou résistantes)pris pendant 4 semaines s’est montré efficace et a permis de faire complètement disparaître l’éruption cutanée. La patiente de 47 ans a quant à elle reçu, après plusieurs échecs médicamenteux, un traitement à la griséofulvine, entraînant une amélioration d’environ 80 % de ses symptômes.
La cigarette inflige des ravages à votre organisme. Poumons asphyxiés, Cœur en danger et vieillissement prématuré des cellules… Ne laissez plus le tabac ruiner votre peau, vos dents et vos performances physiques. Voici 7 arguments convaincants qui vous feront définitivement tourner le dos à la cigarette.
1. Retrouver une peau éclatante
Mauvaise mine ? Et si c’était lié au tabac ? Lorsque vous allumez une cigarette, sa combustion dégage des produits toxiques qui, une fois inhalés, pénètrent directement dans l’organisme. L’un d’eux, le mononxyde de carbone, va prendre la place de l’oxygène dans les globules rouges. Le sang est alors moins bien oxygéné. Tous les organes en subissent les conséquences, même la peau. Moins bien nourrie, elle devient plus terne. A l’arrêt du tabac, au bout d’une dizaine de jours, les effets sont là : votre peau est moins terne et le teint moins « jaune ». Les globules rouges fonctionnent de nouveau à plein régime. Les vaisseaux sous-cutanés du visage sont dès lors plus riches en oxygène, la peau est de nouveau bien nourrie et le teint plus rose.
2. Atténuer les signes de l’âge et les rides
En plus de donner mauvaise mine, le tabac accélère en effet le vieillissement de la peau et favorise l’apparition des fameuses ridules. Quant aux rides, elles sont plus précoces et plus profondes chez les fumeuses que chez les non-fumeuses car les fibres élastiques (celles qui donnent leur élasticité à la peau) sont moins bien nourries. Celles-ci sont plus grosses, plus longues et plus nombreuses dans une peau de fumeuse.
3. Avoir des dents plus blanches
Comme le stress, la mauvaise hygiène dentaire, l’abus de médicaments ou encore le grignotage, le tabagisme est un facteur aggravant des maladies des gencives. Le risque : la gingivite et, pire encore, la parodontite.
► La gingivite manifeste par des gencives douloureuses, gonflées, saignant facilement au brossage. Ce dernier signe est d’ailleurs moins perceptible chez les fumeurs car la nicotine ralentit le flux sanguin au niveau des vaisseaux des gencives.
► La parodontite est la conséquence de la gingivite. Elle témoigne de la progression de l’inflammation des gencives et de la destruction progressive des tissus de soutien de la dent. Petit-à-petit, les dents peuvent bouger, se déplacer, voire tomber.
Les fumeurs ont plus de dépôts (plaque dentaire et tartre) sur les dents que les non-fumeurs. Les lésions consécutives à la parodontite, notamment les poches qui se forment entre les gencives et les dents (responsables de leur décollement), sont plus importantes chez les fumeurs que les non-fumeurs. En effet, ces lésions sont fonction de la quantité de cigarettes fumées et seraient liées à l’altération de la vascularisation et de la circulation du sang dans les vaisseaux. Enfin, entre 19 et 40 ans, la majorité des pertes de dents est associée à la consommation de plus de 15 cigarettes par jour. Une étude menée en 2015 par des chercheurs de l’Université de Birmingham et publiée dans le Journal of Dental Research a montré qu’un fumeur régulier de moins de 50 ans ne conserverait que 22 de ses 32 dents. Après 60 ans, un fumeur occasionnel ou régulier conservera en moyenne 10 à 12 dents contre 20 chez un non-fumeur. A l’arrêt du tabac, les études scientifiques montrent une réversibilité des effets du tabac sur les gencives : on observe une augmentation temporaire des signes inflammatoires (saignements, gencives gonflées) mais la gencive reprend sa couleur et redevient normale au bout d’un an. Les dépôts de tartre sont moins importants et la perte osseuse ne progresse plus aussi vite. Par ailleurs, les traitements parodontaux, moins efficaces chez les fumeurs, retrouvent leur efficacité.
4. Réduire le risque d’infarctus, d’AVC…
Le tabagisme est un des principaux facteurs de risque d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral. L’artérite des membres inférieurs, les anévrismes, l’hypertension artérielle sont également liés, en partie, à la fumée de tabac. Certaines contraceptions comme la pilule combinée, mais aussi le patch contraceptif et l’anneau vaginal contiennent des œstrogènes qui ont tendance à rendre le sang plus visqueux. L’association des deux (tabagisme et contraceptif avec des œstrogènes) augmente ainsi le risque de formation de caillots sanguins et donc d’accident cardiovasculaire. Une consommation régulière de tabac multiplie par 2 les risques d’AVC par rapport à un non-fumeur et par 4 chez les femmes fumeuses prenant la pilule, selon la Fédération française de Cardiologie. C’est donc avant tout le tabagisme qui est dangereux. Arrêter de fumer réduit le risque relatif d’être victime d’un infarctus d’au moins 50 %, ajoute la Fédération. Toutefois, les gynécologues ont tendance à tolérer l’association pilule combinée/tabac jusqu’à 35 ans, les accidents coronariens frappant quasi exclusivement les fumeuses sous contraception âgées de plus de 35 ans. C’est le temps nécessaire à la fragilisation des vaisseaux par le tabac et le vieillissement. Avant, il n’est donc pas du tout conseillé d’arrêter sa contraception si on fume et que l’on ne désire pas avoir d’enfant. Par contre, après 35 ans, si vous fumez, le gynécologue vous proposera un contraceptif ne contenant pas d’œstrogènes (pilule progestative, DIU, implant).
5. Se protéger du risque de cancer
La fumée de cigarette contient des molécules très toxiques pour l’organisme. L’appareil respiratoire et l’appareil cardiovasculaire sont affectés : risques de bronchites chroniques, d’asthme, de pathologies cardiovasculaires comme l’attaque cérébrale ou AVC. Par ailleurs,les goudrons qui composent la fumée sont responsables des cancers liés au tabagisme. Le tabac est responsable de 90 % à 95 % des cancers du poumon. Chez la femme en particulier, le tabac a des répercussions variées en termes de risques :
Aggravation des maladies inflammatoires intestinales.
Cancer du sein, surtout si le tabagisme a commencé dès la puberté.
Cancer de l’ovaire et du côlon.
Ménopause précoce (en moyenne un an plus tôt).
Athérosclérose plus précoce donc davantage de thromboses.
La pression artérielle revient à la normale dans les vingt minutes qui suivent l’arrêt du tabac, le taux de monoxyde de carbone diminue dans le sang et est remplacé progressivement par de l’oxygène. Le risque de faire une crise cardiaque diminue, le sang se fluidifie, les poumons résistent mieux aux infections… On se sent mieux !
6. Récupérer sa respiration pendant l’effort
Première victime du tabac, l’appareil respiratoire : sous l’effet de la fumée, les cils qui le tapissent et qui servent à rejeter hors de l’organisme poussières et bactéries se retrouvent immobilisés. Ils ne peuvent dès lors plus jouer leur rôle de « balais nettoyant ». Les bactéries s’accumulent et favorisent l’apparition de certaines infections pulmonaires, par exemple la bronchite chronique ou l’asthme. De plus, le sang étant moins oxygéné, les poumons manquent eux aussi d’oxygène et fonctionnent moins bien. L’essoufflement est donc plus rapide à l’effort. La sensation de fatigue aussi. D’autant que pour compenser ce déficit en oxygène, l’organisme intensifie la circulation du sang : la fréquence cardiaque et la pression artérielle augmentent lors des efforts. Résultat, pour un même effort, un fumeur atteint plus rapidement un rythme cardiaque élevé qu’un non-fumeur. Enfin, les tissus sont moins oxygénés lorsqu’on fume, donc les muscles se fatiguent plus vite. Et les crampes sont plus fréquentes ! Seulement 3 mois après l’arrêt du tabac, les performances sportives s’améliorent de jour en jour, vous retrouvez votre souffle, vous vous sentez moins rapidement fatiguée et vous brûlez davantage de calories, estime la Fédération française de Cardiologie.
7. Diminuer le stress pendant la grossesse
Les futures mamans le savent bien, fumer pendant une grossesse a des répercussions sur la santé du futur bébé. A chaque bouffée de cigarette, les molécules toxiques de la fumée passent la barrière fœto-placentaire. Le placenta se retrouve alors moins oxygéné. Tous les organes du fœtus en sont affectés, sa croissance peut être retardée. Pour la maman fumeuse, les risques de grossesse extra-utérine, de naissance prématurée et de complications à l’accouchement sont augmentés. Après la naissance, le risque de mort subite est plus élevé et l’enfant est plus sujet à l’asthme, aux otites, etc. Pour toutes ces raisons, l’annonce d’une grossesse peut vraiment être l’occasion pour s’arrêter de fumer. A l’arrêt du tabac, les bénéfices sont manifestes sur tous les plans (moins de fausses-couches, de grossesses extra-utérines, d’accouchements prématurés, de retards de croissance, etc.). Et plus le sevrage arrive tôt, plus les bénéfices sont grands. Enfin, même après la naissance de l’enfant, un arrêt est bénéfique au nourrisson, surtout s’il est allaité.
On est beaucoup à manquer de magnésium, un minéral pourtant essentiel l’organisme. Le magnésium, et notamment sous forme de chlorure (sel de magnésium), permet de lutter efficacement contre la fatigue, les troubles de l’humeur et d’améliorer les défenses immunitaires. Attention, il ne faut pas le confondre avec le chlorure de sodium. Quand et comment faire une cure ? En sachet ? En comprimé ? Permet-il de traiter la constipation ? Y a-t-il des dangers à l’utiliser ?
Quelle est la définition du chlorure de magnésium ?
Le chlorure de magnésium est un composé chimique MgCl2 naturellement présent dans le sel alimentaire non raffiné et dans l’eau de mer. C’est un sel de magnésium. Celui-ci est primordial pour le bon fonctionnement de l’organisme. La carence en magnésium, presque systématique du fait de l’alimentation moderne, entraîne une fatigue, une excitabilité, des troubles de l’humeur et une mauvaise réaction de défense immunitaire.
Quels sont les bienfaits du chlorure de magnésium ?
Les vertus du chlorure de magnésium sont connues grâce aux travaux du Pr Pierre Delbet. C’est avant tout un anti-fatigue et anti-infectieux en usage interne mais il a aussi des effets cicatrisants sur la peau en usage externe.
Quelles sont les indications ?
« Le chlorure du magnésium est du magnésium, il peut donc répondre à un besoin de magnésium, indique le Dr Christine Cieur, Docteure en pharmacie, formatrice en phyto-aromathérapie et auteure de Ma pharmacie naturelle idéale, Editions Terre vivante. Cependant, le chlorure de magnésium est considéré comme un sel de magnésium de première génération. Si on considère l’assimilation, on va préférer supplémenter avec du glycérophosphate ou du magnésium 100% naturel« . Le chlorure de magnésium pris à doses importantes par voie interne agit comme un stimulant de l’activité des globules blancs (système immunitaire).
Il peut donc être utilisé pour combattre les infections (grippe, bronchite, rhino-pharyngite, gastro-entérite…) en prenant :
1 verre d’eau magnésienne (chlorure de magnésium dilué dans l’eau) toutes les 3h, 2 ou 3 fois de suite,
puis 1 verre toutes les 6h, 2 ou 3 fois de suite,
puis 1 verre matin et soir pendant 2 à 3 jours
Il peut également être indiqué dans la prévention des maladies hivernales grâce la recharge de l’organisme en magnésium. Il est recommandé de faire une cure aux changements de saison, surtout en automne et au printemps, à raison d’un demi-verre d’eau magnésienne par jour pendant trois semaines.
Par voie externe, le chlorure de magnésium a plusieurs indications :
aide à la cicatrisation des coupures, plaies, brûlures,
soulagement des crampes et des courbatures.
Pour une purge intestinale ?
Le chlorure de magnésium a le pouvoir de purger les intestins et d’éliminer rapidement la présence de pathogènes intestinaux. Il a ainsi un intérêt pour traiter une gastro-entérite.
Prendre 1 verre d’eau magnésienne (chlorure de magnésium dilué dans l’eau) toutes les 3h, 2 ou 3 fois de suite,
puis 1 verre toutes les 6h, 2 ou 3 fois de suite,
puis 1 verre matin et soir pendant 2 à 3 jours.
« Cela va aggraver la diarrhée au début mais cela va permettre d’éliminer les germes. Grâce à cette première phase, le magnésium va permettre au corps de reprendre le dessus sur l’infection« , explique la pharmacienne.
Contre la constipation ?
Il n’est pas conseillé comme remède de la constipation chronique
Le chlorure de magnésium est comme toutes autres formes de magnésium un peu laxatif. Il peut donc être utilisé en cas de constipation occasionnelle, avec 1 ou 2 verres par jour de solution de chlorure de magnésium. « Pour autant, il n’est pas conseillé comme remède de la constipation chronique » avertit le Dr Cieur. Il vaut mieux prévoir des produits qui vont permettre à l’organisme de réguler le transit comme des mucilages.
Contre l’hypertension ?
On sait que le magnésium « est un régulateur du système orthosympathique qui a une incidence directe sur la hausse de la pression artérielle » informe le Dr Cieur. Le magnésium jouant un rôle de contrôleur de la tension artérielle, on pourrait en déduire que des apports quotidiens adéquats en magnésium pourraient protéger contre l’hypertension.
Pour maigrir ?
Le chlorure de magnésium ne fait pas maigrir. Il a peut-être cette réputation du fait de son action un peu laxative. Mais prendre du chlorure de magnésium dans cette optique est dangereux car tout comme avec la prise de laxatifs il y a une fuite de vitamines et de minéraux. En revanche, il peut être intéressant de se supplémenter avec du magnésium si vous faites un régime pour lutter contre le stress suscité par les privations, le stress entraînant une fuite de magnésium dans les urines.
Pour la peau ?
Par voie externe, le chlorure de magnésium a des vertus cicatrisantes. « L’eau magnésienne (obtenue en mélangeant 20g de chlorure de magnésium à 1l d’eau) peut être utilisée pour nettoyer les plaies. Elle active la cicatrisation. Vous pouvez aussi l’utiliser appliquée sur une compresse pour soulager la douleur d’une brûlure et hydrater la lésion par la suite, décrit le Dr Cieur. Il est également possible de préparer une huile de magnésium : en mélangeant 100g de cristaux ou poudre de chlorure de magnésium à environ 125ml d’eau chauffée mais non portée à ébullition. Cette huile de magnésium s’applique sur la peau pour soulager les courbatures et crampes« .
Posologie : quelle quantité et combien de temps ?
La chlorure de magnésium se trouve sous forme cristallisée (poudre blanche cristalline très fine ou cristaux) en petits sachets de 20g en pharmacie et parapharmacie. « C’est sous cette forme qu’il est le plus facile à utiliser » indique le Dr Cieur. Pour l’utiliser, diluez un sachet de 20g dans un litre d’eau, de préférence dans une bouteille en verre et agitez jusqu’à dissolution complète. « Cette solution se conserve maximum 3 semaines » précise la pharmacienne. A savoir : cette eau n’est pas agréable à boire car elle est amère. L‘ajout de jus de citron aide à rendre cette solution plus buvable. En magasins diététiques ou biologiques, on trouve du nigari, un produit d’origine asiatique, obtenu à partir de sel marin. « C’est une source naturelle de chlorure de magnésium car il en renferme plus de 90% » précise la pharmacienne.
Quels sont les dangers ?
Il n’existe pas vraiment de danger avec la prise de chlorure de magnésium
Il n’existe pas vraiment de danger avec la prise de chlorure de magnésium. « Il faut faire attention si vous prenez certains médicaments (tétracyclines, lévothyroxine, biphosphonates…) car ceux-ci sont moins mieux absorbés si vous utilisez du chlorure de magnésium » avertit la spécialiste. Demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien avant de prendre du chlorure de magnésium si vous prenez un traitement médicamenteux. Les personnes supportent plus ou moins le chlorure de magnésium : chez certaines, il entraîne un inconfort digestif avec des douleurs abdominales ou des diarrhées. Le conseil de la pharmacienne si cela vous arrive : supplémentez-vous plutôt avec du magnésium marin ou sous la forme d’oligo-éléments qui offrent une meilleure assimilation.
Quelles sont les contre-indications ?
« Il existe une seule contre-indication à la prise de chlorure de magnésium : c’est l’insuffisance rénale, avertit le Dr Cieur. Il y a un risque de surdosage de magnésium car le rein ne l’élimine pas. Cette accumulation de magnésium dans l’organisme engendre des nausées, une fatigue sévère ou des troubles cardiaques. »
Merci au Dr Christine Cieur, Docteure en pharmacie, formatrice en phyto-aromathérapie
Le cutis verticis gyrata, aussi appelé pachydermie vorticellée du cuir chevelu, est une maladie cutanée extrêmement rare qui se caractérise par une hypertrophie et un relâchement de la peau du cuir chevelu et parfois de la face. Compte tenu de l’excès de tissu, cette affection entraîne des replis s’apparentant aux gyrus, également appelés circonvolutions cérébrales, des replis situés à la surface du cerveau. « Toute l’épaisseur de la peau s’élargit et se replie, comme un accordéon. Au-delà de la gêne esthétique et sociale qu’il peut occasionner, le cutis verticis gyrata peut être responsable d’une macération et d’infections. Cette affection touche essentiellement les hommes« , précise le Dr Jacques Saboye, médecin spécialiste en Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique, secrétaire général de la Société Française de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique.
Quelles sont les causes du cutis verticis gyrata ?
« Cette affection cutanée est très rare et donc très peu étudiée. 20 cas ont dû être recensés dans le monde entier. En 30 ans de carrière, je n’ai jamais vu de cutis verticis gyrata. Cette pathologie touche exclusivement les hommes et ses causes restent méconnues à ce jour. Elle pourrait avoir une origine génétique ou être secondaire à des maladies chroniques métaboliques, respiratoires, inflammatoires ou cardiaques« , indique le médecin spécialiste en Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique.
Quels sont les symptômes du cutis verticis gyrata ?
Le cutis verticis gyrata se traduit par des replis de peau au niveau du cuir chevelu et parfois de la face. Toute l’épaisseur de la peau s’élargit et se replie, comme un accordéon.
Quels sont les traitements du cutis verticis gyrata ?
Le traitement est chirurgical. Il repose sur l’excision des zones plissées et la remise en tension de la peau. « Dans la mesure où il y a des plis cutanés dans tous les sens, le chirurgien plastique et esthétique enlève les plis cutanés puis va les remettre en tension, comme il le ferait avec un tissu », détaille notre interlocuteur.
Quels dangers ?
« L’intervention chirurgicale ne présente pas de dangers particuliers car le chirurgien garde suffisamment de peau pour refermer. En revanche, l’absence de traitement peut entraîner des infections ou surinfections cutanées à répétition car les zones situées entre les plis sont sujets à la macération« , remarque le Dr Jacques Saboye.
Merci au Dr Jacques Saboye, médecin spécialiste en Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique, secrétaire général de la Société Française de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique